Année : 2011
-
ONU : Le Polisario trouve » incongru » la candidature du Maroc au Conseil de sécurité
NATIONS UNIES (New York) – Le Front Polisario a saisi les Représentants permanents des Etats auprès de l’Onu sur « l’incongruité » de la candidature présentée par le Maroc visant à occuper un des sièges des membres non permanents du Conseil de sécurité.La prochaine élection de cinq membres non permanents du Conseil de sécurité pour la période 2012-2013 est prévue pour vendredi prochain, dans laquelle deux sièges doivent être attribués à des pays africains en remplacement du Nigeria et du Gabon dont le mandat est arrivé à expiration.Dans une lettre adressée aux ambassadeurs des Etats auprès des Nations Unies, le représentant du Front Polisario à l’ONU, M. Ahmed Boukhari, a souligné qu’en se présentant comme l’un des candidats africains au Conseil de sécurité, « le Maroc défie la décision prise unanimement par le sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine, en juin dernier à Malabo (Guinée équatoriale), qui a endossé les candidatures de la Mauritanie et du Togo » pour les deux postes vacants réservés aux pays africains au sein de cet organe de décision de l’ONU.Qui plus est, a argumenté M. Boukhari, « le Maroc ne fait plus partie de l’Union africaine depuis 1984, et il ne serait donc pas judicieux de récompenser cette obstination dont fait montre ce pays à l’encontre des décisions de l’UA ».D’autant plus, a-t-il encore soutenu, « le Front Polisario et le Maroc sont les deux parties au conflit du Sahara occidental, qui est à l’ordre du jour du Conseil de sécurité ».En outre, a fortement insisté le représentant du Front Polisario, les résolutions 3437 et 3519 de l’Assemblée générale de l’ONU ont reconnu que « le Maroc occupe illégalement le Sahara occidental » où il a engagé « une politique de violation des droits de l’homme attestée par des organisations internationales crédibles ».« Malgré les efforts passés et actuels des Nations unies pour obtenir un véritable processus d’autodétermination pour le Sahara occidental, aucun résultat significatif n’a encore été atteint en raison des obstructions de ces efforts opérées par le Maroc », a-t-il regretté. Sur la base de l’ensemble de ces faits, le Front Polisario estime qu’il serait « injuste et profondément préjudiciable pour la crédibilité du Conseil de sécurité qu’un déséquilibre soit généré en raison de la présence d’une des deux parties (au conflit) au sein du Conseil, notamment dans des moments d’impasse et d’incertitude face au processus de paix de l’ONU ».Dans ce sens, M. Boukhari a exprimé son espoir que tous les Etats membres des Nations Unies « examinent avec précaution les répercussions d’un tel scénario sur les perspectives de la réalisation d’un règlement pacifique au Sahara occidental, ainsi que sur la paix et la sécurité dans la région du Maghreb dans son ensemble ».Il est à souligner que la 4ème Commission de l’ONU chargée de la décolonisation a adopté récemment une résolution qui réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. Cette résolution a noté clairement qu’elle appuyait le processus de négociation soutenu par les résolutions du Conseil de sécurité « en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».Le Conseil de sécurité se compose de 15 membres, dont 5 membres permanents (Chine, Etats-Unis, Russie, France et Royaume-Uni) et 10 membres élus par l’Assemblée générale pour un mandat de deux ans.NEWS80, 18/10/2011 -
Carta pública de APPA (Asociación para el Progreso de los Pueblos de África), dirigida a los parlamentarios europeos que votaron en contra de que el Tribunal de Justicia Europeo pudiera examinar el Tratado de Pesca entre la Unión Europea y Marruecos
La Asociación para el Progreso de los Pueblos de África (APPA) ha dirigido una carta pública a los parlamentarios europeos que votaron en contra de que el Tribunal de Justicia Europeo pudiera examinar el Tratado de Pesca entre la Unión Europea y Marruecos, para que este tribunal pudiera emitir un dictamen sobre su legalidad o ilegalidad.Especialmente significativo ha sido el voto en contra para que el Tribunal de Justicia Europeo pudiera examinar ese tratado de pesca, ha sido el de los parlamentarios del Partido Popular y del PSOE, que olvidando los lazos que unen a España con el pueblo saharaui, ha impedido que ese tribunal dictamine sobre la ilegalidad o no de ese acuerdo. Ilegalidad que, desde APPA, consideran probada desde el punto de vista que Marruecos ha ocupado militarmente un territorio que no pertenece al reino alauita, según constatan los hechos y las resoluciones de la ONU.
Por su interés publicamos el contenido de las dos cartas, una en español y la otra en inglés:
Carta dirigida a Parlamentarios Europeos españoles
Señoría:
Usted ha votado en contra de que el Tribunal de Justicia Europeo pudiera examinar el Tratado de Pesca entre la Unión Europea y Marruecos, para que este tribunal pudiera emitir un dictamen sobre su legalidad o ilegalidad.En este Tratado de Pesca no solo está en juego una cuestión de intereses, los de la UE y Marruecos, sino también de derechos; los del pueblo saharaui.
Ciertamente que se trata de un pequeño e indefenso pueblo con el cual aún mantenemos algunas vinculaciones y obligaciones históricas. Por estas dos razones: porque es un pueblo indefenso y por nuestra vinculación histórica tenemos obligación de defender esos derechos. Esos acuerdos favorecen la persistencia en la ocupación ilegal del territorio saharaui por parte de Marruecos; es como un aval de la Unión Europea a esa ocupación, lo cual entorpece la posibilidad de que el pueblo saharaui ejerza su derecho a la autodeterminación.
Con este voto negativo Usted ha dado a entender que prefiere no saber la verdad, o peor aún: que Usted tiene la sospecha, o la certeza, de que los acuerdos son ilegales y por esa razón impide que el tribunal se pronuncie; para poder obrar sin compromisos morales.
Ningún país ha reconocido que la ocupación del Sahara por Marruecos sea legal. Sin embargo la ONU, la UA, muchas organizaciones internacionales como A. I. Human Rights Watch y muchos países sí que han denunciado esa ocupación. Pero ésta se mantiene por la fuerza con el apoyo de poderosos países como Francia y los EEUU, y también por la Unión Europea que se pliega a los dictados de Francia.
A la Humanidad le ha costado mucho avanzar en el principio del respeto a la ley; sería muy peligroso retroceder a la ley de la fuerza.
Con motivo de las manifestaciones populares de estos últimos meses, especialmente en el Reino Unido, el Premier inglés denunció una alarmante falta de principios morales en la sociedad europea… ¿dan ejemplo sus dirigentes?
Es posible que su actitud haya sido en obediencia a las indicaciones de su partido: le recuerdo que en cuestiones de derecho y de justicia no se admite la disculpa de la obediencia debida, solo existe la conciencia.
Le pedimos que en la negociación del nuevo Acuerdo de Pesca cambie Usted el sentido de su voto en favor del pueblo saharaui, nuestros antiguos compatriotas; porque es de justicia. También para evitar que, cansados de tanto esperar y tantos abusos, se vean obligados al empleo de la violencia en defensa de su libertad. Si esto ocurriera, serían responsables todas las personas que han contribuido a perpetuar la tragedia de este pueblo.
Espacios Europeos, 18/10/2011
-
Deux marches simultanées à Safi pour réclamer justice
Des centaines de personnes ont pris part à deux marches simultanées, dimanche en fin d’après midi, dans la ville marocaine de Safi (350 km au sud de Rabat), pour exiger la traduction devant la justice des responsables de la mort, en l’espace de 4 mois, de deux militants du mouvement du « 20-Février ». Ces deux marches se sont ébranlées du domicile de Mohamed Boudaroua, mort il y a trois jours, et de la maison de Kamel Amari, mort en début juin, en direction de la morgue de l’hôpital de la ville, où se trouve encore le corps de la deuxième victime, pour exiger de « traduire les auteurs de ces actes » devant la justice et signifier la solidarité des habitants de la ville aux familles des défunts, a déclaré à l’APS un militant du mouvement contestataire, initiateur de cette journée de manifestation.
Selon Hakim Saykouk, enseignant et membre du Conseil marocain d’appui au Mouvement du 20-Février (CNAM20), cette manifestation visait à dénoncer « la répression qui s’abat sur les militants du mouvement du 20-Février dans la ville de Safi » et à réclamer la traduction devant la justice des auteurs de ces actes.
Il a ajouté que la famille de Mohamed Boudaroua refuse de l’enterrer avant les résultats de l’autopsie, effectuée vendredi par trois médecins légistes devant un docteur-observateur mandaté par l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) en accord avec le syndicat des médecins de la ville.
Ces deux marches interviennent, trois jours après la mort d’un diplômé chômeur marocain, Mohamed Boudaroua (38 ans), militant du « Mouvement du 20-Février », suite à une chute du toit d’un immeuble abritant l’Agence nationale pour l’emploi au Maroc (ANAPEC).
Selon le mouvement contestataire, la victime, licencié en littérature arabe et possédant six autres diplômes notamment en mécanique industrielle, a été poussé par un policier qui voulait le faire descendre du toit de cet immeuble, occupée par les demandeurs d’emploi et en sit-in depuis dix jours.
Cette version a été réfutée par la police qui a affirmé que la victime s’est jetée elle-même du toit de l’immeuble après avoir menacé de s’immoler par le feu.
C’est le deuxième décès enregistré par le mouvement du 20-Février dans la ville de Safi, relève-t-on
En juin dernier, un militant, Kamal Amari, sans appartenance politique, est mort dans un hôpital de Safi, suite à des blessures occasionnées durant une manifestation dans cette ville.
Selon Hakim Saykouk, militant du mouvement à Safi, Kamel Amari avait reçu des coups donnés par sept membres des services de sécurité avant qu’il ne soit « abandonné » dans la nuit à 20 km de la ville.
La victime avait été retrouvée par des membres du CNAM20 qui l’ont évacué dans un état critique à l’hôpital de la ville où il a trouvé la mort.
Le mouvement contestataire du 20- Février tire son appellation de la date des premières grandes marches, il y a huit mois, pour revendiquer des changements profonds au Maroc sur les plans politique, social et économique, notamment l’instauration d’une monarchie parlementaire et une constitution démocratique émanant du peuple. -
Syrte : «Une noix difficile à casser»
Quand on en est le témoin passif, ce qui est le cas de tous, que l’on soit lecteur, téléspectateur, commentateur ou même correspondant sur place, rien ne paraît plus incompréhensible qu’une bataille. Il faut généralement du temps, des jours, plus souvent des mois, voire des années avant que la réalité de ce qui s’est passé sur le terrain ne soit enfin accessible au grand public. Seuls les états-majors ont une idée plus précise du déroulement des combats, de l’étendue des destructions, des pertes subies et de leur influence sur l’issue de l’affrontement. Encore sont-ils victimes, eux aussi, de ce que l’on appelle le «brouillard de guerre», cette confusion, ce trou noir de l’information qui fait que, même à l’ère de l’électronique, du tout numérique et du renseignement satellitaire, il est toujours aussi mal aisé de comprendre le sens même d’une bataille.Le fief des kadhafistes
Ainsi en va-t-il de Syrte, «fief» des Kadhafistes dont elle est devenue la capitale provisoire après la chute de Tripoli. Depuis le 15 septembre dernier, une seule certitude, on s’y bat. Mais où, comment et pourquoi, nous n’en savons pas vraiment grand-chose. Les rebelles en proclament la prise avec une constance qui n’a d’égale que leur capacité à assurer régulièrement qu’ils ont capturé ou tué tel ou tel fils du dictateur déchu. Ce qui n’empêche pas Syrte de résister. Pour la BBC, «les loyalistes de Kadhafi font [de la ville] une noix difficile à casser».
«Il y aurait encore des centaines de combattants résolus et bien armés», prêts à se battre jusqu’au bout face à des troupes du CNT qui «ne connaissent pas la ville, ses rues et ses quartiers, contrairement aux hommes de Kadhafi qui sont encore là». Les défenseurs de Syrte se battent avec acharnement, au point de «surprendre» l’OTAN, d’après son porte-parole, le colonel canadien Roland Lavoie.
Depuis que l’humanité a choisi d’une part de se regrouper en cités et d’autre part de se faire la guerre pour résoudre ses différends réels ou supposés, la ville est un objectif convoité, et redouté. Convoité, car elle recèle toutes les richesses de l’adversaire, ses biens, ses sites sacrés. Centre de communication et de décision, elle est aussi le symbole de l’existence de l’état ennemi. Redouté, car la prise d’une ville nécessite d’énormes efforts en termes humains et logistiques. A lui seul, un siège peut compromettre toute une campagne et déterminer le sort d’un conflit.
Un assaillant peut être amené à vouloir s’emparer d’une ville pour plusieurs raisons. Il peut s’agir de la capitale, dont la chute ferait du même coup tomber le pays. On songe à Paris, que ce soit en 1814, en 1870, en 1914 ou en 1940. En 1914, Paris a été sauvée, et l’Allemagne a dû se replier, obligeant les armées européennes à s’enterrer pour quatre longues années de carnage dans les tranchées. On songe également à Moscou, en 1941, où la volonté de défendre la capitale a galvanisé les forces soviétiques dans une bataille qui a été la première grande défaite de l’Allemagne nazie. Une ville peut devenir un objectif parce qu’elle occupe une position stratégique, qu’elle est à la fois nœud de communication et atout industriel, située à un carrefour entre grands axes, sur un fleuve, une rade.
Ce fut, entre autres, le cas de Stalingrad, de Sébastopol à deux reprises (en 1854 et en 1941), d’Anvers en 1914, de Caen et d’Arnhem (Pays-bas) en 1944. On peut aussi vouloir prendre une ville parce qu’on ne peut se permettre de laisser sa garnison intacte, de la contourner sous peine de la voir attaquer les arrières de la force conquérante. Il faut alors la réduire le plus rapidement possible, sans trop épuiser ses moyens. Charles le Téméraire en fit l’amère expérience en 1472 quand il tenta de s’emparer de Beauvais, sur la route de la Normandie. Le siège dura moins d’un mois mais coûta si cher aux Bourguignons qu’ils finirent par lever le camp.
Une ville peut enfin être prise pour cible parce qu’elle est un symbole. L’entêtement d’Hitler à Stalingrad tient non seulement à son importance stratégique, mais aussi à son nom, hautement symbolique tant pour les nazis que pour les Soviétiques. Symbolique, Leningrad l’était tout autant (même si sa valeur stratégique était indéniable). Point de départ de la révolution bolchevique, capitale des tsars de Pierre le Grand à Nicolas II, sa prise aurait représenté un formidable succès pour les armées allemandes, qui s’y usèrent vainement pendant presque deux ans et demi. En 1991, Vukovar, en Croatie, aurait pu être abandonnée par ses défenseurs (croates) face à l’offensive serbe, ce qui aurait permis aux forces de Zagreb de raccourcir leur front. Mais pour le président croate de l’époque, Franjo Tudjman, la ville s’est transformée en symbole de l’esprit de résistance de sa nation en lutte pour son indépendance, et il a tout fait pour qu’elle tienne le plus longtemps possible. C’est sans doute sous cet angle-là que l’on peut essayer de comprendre l’acharnement des rebelles à prendre Syrte, ville natale de Kadhafi.
L’histoire regorge de sièges héroïques, de cités ravagées et mises à sac. Paris a eu son content d’assaillants, depuis les Vikings au IXe siècle jusqu’aux Prussiens évoqués plus haut, en passant par les cosaques en 1814. Kiev, Moscou, Pékin, Varsovie, Budapest, Madrid, Mexico (Tenochtitlan), Vienne, Constantinople, presque qu’aucune capitale de la planète n’a échappé à ce triste exercice. Même Washington a été incendiée par les Britanniques en 1814.
La prise d’une ville était une science
Chez les anciens, la prise d’une ville était une science, qui avait un nom : la poliorcétique. Avec la disparition des fortifications, l’affaire, loin de se simplifier, s’est au contraire compliquée. Les villes modernes sont des étendues tentaculaires hérissées d’obstacles, de postes d’observation, de zones de replis, que les bombardements ne font que rendre encore plus dangereuses. Tout conquérant qui s’y aventure sans préparation ne pourra que s’en mordre les doigts.
Si certaines villes se transforment effectivement en pièges, grâce à la fois à la prévoyance de leurs défenseurs, à leur sens de l’improvisation et à leur ténacité, d’autres peuvent tomber à l’issue de coups de mains audacieux ou de soulèvements d’une partie de la population. Quelques-unes peuvent même changer de mains à plusieurs reprises au cours d’un conflit, comme Kiev qui, de 1917 à 1920, fut prise et reprise dix fois par cinq armées différentes, ou encore Séoul et Pyongyang, capitales des Corées du Sud et du Nord, conquises et reconquises deux fois en l’espace d’un an à l’occasion de violents combats de rues en 1950 et 1951.
La théorie veut que l’assiégeant, pour parvenir à ses fins, dispose de forces nettement supérieures en nombre à l’assiégé. Parfois, même cela ne suffit pas à empêcher qu’une ville ne devienne une «noix difficile à casser». A Sébastopol en 1854, les Français, les Anglais et leurs alliés piémontais et turcs avaient déployé plus de 175 000 hommes pour venir à bout d’une garnison de 43 000 soldats et marins russes. A Odessa, en septembre 1941, les Roumains, soutenus par les Allemands, durent aligner près de 340 000 soldats pour vaincre les 34 000 combattants soviétiques qui défendaient cet autre grand port sur la Mer Noire. Il y a bien sûr des exceptions à la règle, mais il est rare qu’un siège soit mené à bien par une armée inférieure en nombre. Si les Tchétchènes ont réussi à «reprendre» Grozny (disons plutôt à s’emparer des points-clés de la ville) en août 1996 alors qu’ils n’avaient que 3 000 hommes face aux 50 000 soldats et policiers de la fédération de Russie, c’est au cours, justement, d’une opération d’infiltration, un coup de main comme nous l’évoquions plus haut. A Varsovie, en août 1944, les résistants polonais échouèrent dans leur tentative d’attaque surprise. De coup de main, la bataille dégénéra en un siège de deux mois qui fit 25 000 morts parmi les combattants (tous camps confondus) et plus de 150 000 dans la population. Quant à Varsovie, elle eut le triste privilège d’être une des villes les plus détruites à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.
Qu’un assiégeant ne dispose que de moyens limités, et il peut s’efforcer de faire tomber son objectif au prix d’une guerre d’usure, rarement avec succès. Avec seulement 30 000 hommes, jamais les Serbes ne parvinrent à imposer leur domination sur Sarajevo, capitale de la Bosnie qui comptait environ 300 000 habitants.
Ecraser la ville sous les bombes
Confronté à la résistance acharnée de l’assiégé, l’assiégeant n’a bien souvent plus qu’une seule solution, surtout à l’époque moderne : il écrase la ville sous les bombes et les obus. C’est le sort qu’a connu Grozny en 2000, jusqu’à la victoire finale des Russes. C’est semble-t-il ce qui attend les derniers défenseurs de Syrte, qui seraient entre 500 et 2 000 (à elle seule, cette incertitude quant à leurs effectifs résume la difficulté de toute l’opération). Les rebelles ont annoncé leur intention de pilonner les positions adverses à l’arme lourde, tandis que les appareils de l’OTAN continuent de frapper ce qui reste des moyens kadhafistes.
La ville de Syrte a d’ores et déjà payé le prix fort, comme le reconnaît un habitant qui a rejoint les rangs du CNT, cité par le Los Angeles Times :
«Syrte a été détruite et tant de civils ont été tués … Si on avait su ce qu’ils feraient à nos maisons, peut-être qu’on serait resté avec Kadhafi».
R. R.
-
La bataille de Syrte : Libye, malheur aux vaincus
La question est simple et mérite d’être posée. Existe-t-il de bons civils libyens et des mauvais ? Autre interrogation : en quoi le sort d’un habitant de Syrte – ou de Bani Walid est-il différend de celui de Benghazi ? Pourquoi intervenir pour sauver le second et détourner la tête quand les premiers sont sous le feu de l’artillerie lourde et sous la menace de futurs règlements de compte ?A y regarder de près, la situation libyenne n’évolue jamais comme on s’y attend et emprunte toujours d’étranges méandres. Rappelons le fait que les rebelles n’ont pas été capables de renverser par eux-mêmes le régime de Kadhafi et que leur cause est devenue soudainement controversée – dans le monde arabe mais aussi en Occident – dès lors que l’Otan est intervenue pour les soutenir. Or, au risque de se répéter, la mission première de l’alliance était de protéger la population civile de Benghazi et des autres villes insurgées. Pourquoi donc ne pas protéger celle de Syrte ? Parce qu’elle appartient au mauvais camp ? A celui des vaincus ? Autrement dit, vae victis… Malheur aux vaincus !
La fin des combats toujours repoussée
Cela fait plusieurs semaines que l’on nous promet la fin des combats en Libye et le retour à un calme qui permettrait à l’ensemble de la population de fêter sa libération. Or, Syrte résiste encore. Les troupes loyales à Kadhafi s’y défendent depuis plusieurs semaines et obligent même les troupes du CNT à reculer. Au beau milieu des affrontements, des civils tentent de survivre. Certains n’ont pas les moyens de quitter la ville tandis que d’autres craignent de le faire par peur de doubles représailles. D’une part, celles des pro-Kadhafi qui ont besoin de boucliers humains et qui verraient dans leur départ une trahison. Et, d’autre part, celles des désormais ex-rebelles mus par un désir de se venger qui se vérifie chaque jour dans les villes libérées. Car la chasse à l’homme et les règlements de compte sont une réalité dans la Libye d’aujourd’hui. Jeudi 13 octobre, Amnesty International (AI) a publié un rapport demandant aux nouvelles autorités libyennes de mettre fin aux détentions arbitraires et à l’usage de la torture pour débusquer les responsables de l’ancien régime. L’ONG va même plus loin puisqu’elle estime que la «nouvelle Libye est ‘’entachée’’ par les atteintes aux droits humains dont sont victimes les prisonniers» ces derniers étant estimés à 2 500 pour Tripoli et Zawiya.
Arrestations arbitraires et tortures
Certes, plusieurs membres du CNT ont appelé leurs combattants à respecter les droits de la personne humaine mais le jugement d’Amnesty international reste sévère.
«Le risque est réel qu’en l’absence de mesures fermes et immédiates, certaines pratiques du passé ne soient remises au goût du jour. Les arrestations arbitraires et la torture ont en effet caractérisé le régime du colonel Kadhafi», relève ainsi un communiqué de l’organisation en citant Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International. Et d’ajouter qu’Amnesty international a «bien conscience que les autorités de transition sont confrontées à de nombreux problèmes» tout en estimant que «si elles ne rompent pas clairement avec le passé dès aujourd’hui, elles feront passer le message selon lequel il est toléré dans la nouvelle Libye de traiter les prisonniers de cette manière».
Responsabilité des grandes puissances
Cette critique vaut aussi pour les grandes puissances ayant soutenu le CNT. De la France à la Grande-Bretagne en passant par le Qatar et les Etats-Unis, leur responsabilité est clairement engagée vis-à-vis non seulement des prisonniers mais aussi et surtout vis-à-vis du sort des populations civiles de Syrte, de Bani Walid et des autres localités qui refusent l’allégeance au nouveau pouvoir. Qui peut jurer qu’il n’y aura pas de règlements de compte après la chute de ces villes ? Qui peut jurer qu’une épuration violente ne va pas marquer dans le sang l’histoire de la nouvelle Libye, préparant en cela de futures vengeances ?
Il est étonnant et scandaleux que les capitales occidentales restent muettes à ce sujet. Bien sûr, l’heure est à la course de vitesse pour les futurs contrats puisque les délégations de patrons et d’hommes d’affaires européens se succèdent à Tripoli en un bal obscène qui fleure bon le néocolonialisme. Mais tout de même! On peut faire des affaires et accorder un minimum d’attention au sort de populations civiles qui se retrouvent punies parce qu’elles résident dans la ville favorite de l’ex-Guide. Comment se fait-il qu’aucune initiative diplomatique ne soit apparue pour obtenir une reddition sans effusion de sang ? Pourquoi aucun appel n’a été émis depuis Paris, Londres, Doha ou Washington pour que cessent les combats ?
«Parce que ce n’est pas la logique de cette guerre et parce que le CNT a besoin d’une victoire totale pour asseoir son pouvoir», confie à SlateAfrique un observateur bien placé.
Il est vrai que le nouveau pouvoir libyen est déjà contesté par quelques factions armées dont les islamistes. Il est vrai aussi qu’il n’a toujours pas composé son nouveau gouvernement du fait de la menace que fait peser la résistance kadhafiste. Mais ce genre de situation peut vite mener à de sanglants dérapages. Les membres de l’Otan ont aidé le CNT à gagner «sa» guerre. Ils doivent l’aider à construire la paix civile au plus vite voire exiger cela de lui.
Par Akram BelkaïdLes Débats, 18/10/2011 -
Le phénomène des «indignés»
Par B.NadirLe mouvement des indignés prend de l’ampleur en touchant les pays riches. Si en Espagne, les indignés s’indignent contre la politique de leur gouvernement et les Grecs s’insurgent contre la politique d’austérité prônée par leur gouvernement après la crise ayant secoué le pays de la Démocratie antique, les Américains s’indigent contre la politique financière, les banques et Wall Street. A Paris comme à Rome, on imite le mouvement du Caire en occupant les places publiques. Si le mouvement de mobilisation a été faible à Paris, Rome a été secouée par les émeutes et des affrontements entre les indignés et la police.
Le mouvement des indignés né en Espagne et en s’inspirant du «printemps arabe» confirme la crise financière et l’échec du capitalisme. Ce mouvement des indignés n’est qu’une réaction à l’échec de la mondialisation et aussi au capitalisme qui n’arrive pas à se réformer et/ou à «s’humaniser». Cet échec était tant attendu depuis la chute du mur de Berlin où les défenseurs du capitalisme n’ont pas su «démocratiser» la richesse.La Chine a accéléré le processus de la déchéance du capitalisme. Certains prédissent même une guerre pour «sauver» le capitalisme face à la colère des citoyens qui se disent «outrés» de la «cupidité» et de la «spéculation» des milieux financiers au détriment des travailleurs et de la classe moyenne en allant jusqu’à éliminer cette dernière. Pour les spécialistes, ce phénomène va s’étendre à d’autres pays surtout ceux frappés par la crise à l‘image du Portugal et des anciens pays de l’Est.L’Allemagne et la France tentent de «sauver» l’Euro et l’UE de la faillite. Déjà en France, on s’insurge contre Sarkozy qui veut sauver la Grèce, l’Irlande et l’Espagne en engageant l’argent des Français. Ce mouvement des indignés nous rappelle le mouvement des syndicats en Europe dans les années 60 et surtout l’après 68 en France comme d’ailleurs les mouvements de libération. Chez nous, on continue à ignorer cette crise et le mouvement des indignés comme si notre pays pourrait échapper à ce qui se passe dans le monde tout en laissant croire que le «printemps arabe» serait un complot de l’occident. Alors comment pourrait-on contre un mouvement des indignés? Chez nous, on continue à «satisfaire» les revendications des mouvements sociaux sans en mesurer les conséquences.Le Carrefour d’Algérie, 1/10/2011 -
Soutien du Conseil régional d’Emilie-Romagne en Italie
Une résolution adoptée à l’unanimité par le Conseil régional d’Emilie-Romagne en Italie soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.La même résolution a également appelé à la protection des droits de l’homme au Sahara occidental occupé par le Maroc et à la cessation du pillage des ressources naturelles sahraouies, et exhorté l’Union européenne de «ne pas signer des accords avec le Maroc, qui incluent aussi les ressources du Sahara occidental, tant que le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui n’est pas tenu». De même qu’elle exige d’»élargir les prérogatives de la Minurso à la surveillance et à la protection des droits de l’homme au Sahara occidental».
Il convient de souligner que cette résolution a été votée par les neufs membres du conseil issus des partis de la majorité et de l’opposition.
Le Conseil régional d’Emilie-Romagne a en outre fait part des «inquiétudes quant à la répression exercée par les forces d’occupation marocaines contre les populations sahraouies qui manifestent pour accéder à tous leurs droits nationaux». Il a affiché ses inquiétudes quant à la détérioration de la situation sociale dans les camps des réfugiés sahraouis, appelant le gouvernement italien à débloquer des fonds au profit des associations italiennes de soutien au peuple sahraoui afin qu’elles puissent apporter de l’aide humanitaire aux réfugiés, est-il écrit.
«Les conditions de vie des réfugiés sahraouis sont extrêmement difficiles et l’aide et la coopération internationale sont indispensables à la survie et au développement du peuple sahraoui», a précisé à cet égard la résolution.
Cette résolution du Conseil régional d’Emilie-Romagne vient conforter l’appel du Parlement panafricain (PAP) qui a appelé l’Union africaine (UA) et la communauté internationale à «imposer des sanctions économiques au Maroc afin de l’amener à se conformer aux résolutions internationales en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui».
Le PAP a adopté, au terme la 5e session ordinaire de sa 2e législature, en présence du vice-président du Parlement européen, M. Miguel Angel Moratinos, à l’unanimité une résolution et une recommandation soutenant la «lutte du peuple sahraoui» et appelant l’UA et la communauté internationale à «imposer des sanctions économiques au régime marocain».
Il a, par ailleurs, demandé au Conseil de sécurité onusien de «protéger les droits de l’homme dans les territoires occupés au Sahara occidental et de soutenir les réfugiés sahraouis dont les souffrances perdurent». Il est à rappeler que les autorités marocaines ont expulsé par la force un jeune Sahraoui, Alyen Mohamed Salem,de son pays, le Sahara occidental, vers la frontière avec la Mauritanie après lui avoir retiré tous ses documents, a rapporté dimanche l’agence de presse sahraouie (SPS) qui cite un communiqué du ministère des Territoires occupés et des Communautés sahraouies à l’étranger. -
Appel à de nouvelles manifestations au Maroc
Le Mouvement marocain du «20 Février» a appelé à l’organisation, dimanche prochain, d’une journée nationale de manifestation pacifique dans l’ensemble des villes du Maroc pour réitérer ses revendications de changements démocratiques dans le royaume,
a-t-on indiqué lundi auprès de ce mouvement contestataire.C’est la huitième journée nationale qu’organise le mouvement depuis sa création, il y a huit mois, pour réclamer des changements politiques profonds au Maroc, notamment une monarchie parlementaire, une constitution démocratique, la justice sociale, la fin de la corruption et de la précarité.
Cette journée nationale, qui est organisée chaque mois, depuis le 20 février 2011, intervient quelques jours après la mort (jeudi dernier) d’un diplômé chômeur, Mohamed Boudaroua, militant du mouvement dans la ville de Safi, après une chute du toit d’un immeuble abritant l’Agence nationale pour l’emploi au Maroc (ANAPEC).
Selon la section du mouvement protestataire à Safi, la victime (38 ans), licencié en littérature arabe et possédant six autres diplômes notamment en mécanique industrielle, a été poussé par un policier qui voulait le faire descendre du toit de cet immeuble occupé par les demandeurs d’emploi et en sit-in durant dix jours. Cette version a été réfutée par la police qui a affirmé que la victime s’est jetée elle-même du toit de l’immeuble après avoir menacé de s’immoler par le feu.
-
Les Sahraouies privées d’une patrie indépendante… les femmes d’Afrique s’en mêlent !
Conférence de solidarité avec les femmes sahraouies Abuja 27 & 28 septembre 2011Elles étaient plus d’une centaine, venues du Sénégal, d’Algérie, du Congo, du Cap Vert, du Cameroun, de RDC, d’Afrique du Sud, du Niger, de Centre Afrique, du Burkina Faso, du Tchad, de Namibie… au total de 26 pays à l’appel des 5 instances régionales de la Fondation WAELE ARCELFA, pour assister les 27 et 28 septembre 2011 à la conférence de solidarité avec les femmes sahraouies. Cette rencontre été saluée par de nombreuses de personnalités nigérianes, ainsi que des institutions et organisations de la société civile nigérianes, dont les Personnels de l’Académie du Nigéria et l’Union des Travailleurs Nigérians. Son Président s’est indigné d’emblé « qu’après les indépendances en Afrique, un état africain s’approprie le pays voisin. » Cette rencontre, forte de ténacité des femmes à faire face aux injustices quels que soient les obstacles à franchir,a été suivie par nombre de journalistes venus de la région et d’Algérie.
Nouria Hafis, Vice Présidente de la Fondation pour l’Afrique du Nord raconte l’origine de ce grand mouvement de solidarité féminine qui a pris forme à Abuja et dont les suites concrètes vont très bientôt apparaître. « C’est à l’issue de la visite de Dr Basirat Nhibi, Présidente/fondatrice de WAELE/ARCELFA dans les camps de réfugiés sahraouis à la fin décembre 2010 qu’a été décidé la tenue d’une conférence de solidarité avec les femmes sahraouies à l’échelle du continent africain et dont nous avons annoncé immédiatement la tenue en janvier 2011 à Alger. »
Les femmes nigérianes avaient donné le ton en allant manifester la veille de la conférence devant l’ambassade du Maroc suscitant une réaction de protestation.
Au cours des séances mais également dans les moments informels de rencontres, les témoignages des Sahraouies, venues des camps de réfugiés et des territoires occupés du Sahara occidental, ont permis à nombre de participant(e)s de découvrir la réalité du vécu et la résistance des femmes sahraouies depuis 35 ans, tant dans l’organisation de la vie en exil que face à la colonisation étrangère et sa répression. Les délégué(e)s du CNAPS (Comité National Algérien pour le Peuple Sahraoui), des élus, des organisations européennes de France, d’Espagne, de Grande Bretagne et du Portugal, engagés dans la solidarité depuis de nombreuses années, ont fait part des actions conduites dans leurs pays pour dénoncer les violations de la légalité internationale par le Maroc et l’Union Européenne, les atteintes graves aux droits de l’Homme et exiger l’organisation du référendum d’autodétermination prévu dans le Plan de Paix de 1991. Franck Rudy, ancien représentant du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara occidental a fait part de son expérience avec le peuple sahraoui pour lequel il témoigne un profond respect et exprimé la peine qu’il a eue à supporter l’attitude du Maroc.
Les réactions des Africaines ont été à la mesure de l’émotion suscitée par tant d’injustices et de brutalités, opposées à la dignité et la détermination des Sahraoui(e)s. « J’ai retenu mes larmes, confie Arlette Bakou du Congo, moi qui travaille sur la question du genre et qui participe à nombre de colloques, j’ignorais ce problème qui dure depuis si longtemps ! » Il n’y a pas qu’en France que les médias font l’impasse sur la question.
A la fin des travaux de la conférence la Présidente de WEALE ARCELFA conclue « Le temps n’a jamais donné raison à l’injustice, nous allons passer des paroles aux actes, l’Afrique a résolu des problèmes plus difficiles : la traite négrière qui a duré 300 ans, la colonisation qui a duré 200 ans, ce problème se règlera également. Nous allons organiser une délégation d’hommes et de femmes de renom pour aller à l’Union Africaine ainsi qu’à l’ONU et exiger la mise en œuvre le référendum d’autodétermination au Sahara occidental. »
Nul doute que la donne en sera changée si les peuples des anciennes colonies africaines et ceux des anciennes puissances coloniales coopèrent ensemble pour que se règle enfin le dernier conflit de colonisation en Afrique, en conformité avec la légalité internationale.
Que les organisations de femmes africaines aient décidé d’être à l’initiative de l’action, est un gage sérieux de réussite. Cette action commune est essentielle à notre époque pour le respect de la Charte de l’ONU et du droit international.
Source : http://www.afaspa.com
Afriques en lutte, 18/10/2011
-
Recommandations et résolution du Parlement Panafricain du 14 ocgobre 2011 sur le Sahara Occidental
Parlement panafricain / Deuxième législature/Cinquième session ordinaire/3-14 octobre 2011Le Parlement panafricain,PROFONDÉMENT PRÉOCCUPÉ par la paralysie que connait le processus de décolonisation de la République arabe sahraouie démocratique ;
RAPPELLANT que le Sahara occidental est actuellement reconnu par plus de soixante-dix pays, il est membre de l’Union africaine et il reste la seule et dernière colonie de l’Union;
NOTANT la série de résolutions adoptées par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale des Nations Unies, ainsi que l’avis consultatif émis par la Cour internationale de justice, qui constitue une étape en 1975 et qui a réaffirmé le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination ;
RAPPELLANT le rapport de sa mission d’information effectuée en République arabe sahraouie démocratique en juillet 2011 et qui est repose sur sa résolution adoptée lors de la Quatrième session ordinaire de la Deuxième Législature, tenue en mai 2011;
RENDANT HOMMAGE au Gouvernement et au peuple algérien pour leur soutien indéfectible au peuple sahraoui et à son Gouvernement en exil ;
CONDAMNANT FERMEMENT les violations et les abus commis à l’encontre des droits de l’homme par les autorités marocaines dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc, et qui, selon les rapports reçus, se poursuivent sans relâche, ainsi que le silence médiatique complet imposé sur le peuple sahraoui dans ces régions ;
RECOMMANDE PAR LA PRÉSENTE :
1. Que l’Union africaine, par le biais de son Conseil de paix et de sécurité, exhorte ses États membres à imposer des sanctions ou à exploiter d’autres moyens appropriés afin de contraindre le régime marocain à respecter les mandats de l’ONU auxquels il avait jusque-là passé outre ;
2. Que l’Union africaine prenne position en condamnant ouvertement les violations et les abus continus à l’encontre des droits de l’homme, commis sur le peuple sahraoui par les autorités marocaines dans les territoires occupés, y compris la présence des champs de mines antipersonnel, qu’il faut nettoyer ;
3. Que la communauté internationale s’attaque de toute urgence à la condition humanitaire des personnes déplacées et des réfugiés par des interventions qui mettront fin à leurs souffrances.
JOHANNESBURG, Afrique du Sud, 18 octobre 2011 / African Press Organization (APO)Afrik.com, 18/10/2011