Année : 2011

  • Deux Espagnols, un Italien enlevés dans un camp sahraoui en Algérie

    [googlemaps https://maps.google.be/maps?hl=en&vpsrc=0&ie=UTF8&ll=27.664069,-8.151855&spn=5.078076,7.064209&t=h&z=7&output=embed&w=425&h=350]

    Deux coopérants espagnols et un italien ont été enlevés pendant la nuit de samedi à dimanche dans un camp de réfugiés sahraouis près de Tindouf, une ville de l’ouest de l’Algérie située aux portes du Sahara occidental, a annoncé le ministère espagnol des Affaires étrangères.
    « Deux Espagnols ainsi qu’un Italien ont été enlevés dans le camp de Rabuni », a déclaré un porte-parole du ministère.

    Il n’a donné aucune précision sur les circonstances de cet enlèvement, indiquant seulement qu’il s’agissait de « coopérants travaillant dans les camps sahraouis ».

    Le camp de réfugiés de Rabuni est situé près de Tindouf, ville algérienne proche du Sahara occidental qui abrite des camps sahraouis, et où travaillent de nombreux coopérants espagnols.
    Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été envahi en 1975 par le Maroc.
    La ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez, a assuré que son gouvernement « travaillait avec les gouvernements de la région » mais agissait « avec une grande prudence », afin que « les coopérants soient libérés dès que possible ».
    Selon les médias espagnols, les coopérants enlevés sont Ainhoa Fernandez de Rincon, originaire d’Extrémadure, dans le sud-ouest de l’Espagne et membre de l’Association des Amis du Peuple sahraoui d’Extrémadure, et Enric Gonyalons, originaire de Majorque aux Baléares, membre de l’association Mundabat.

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  • L ‘ASSASSINAT DE KADHAFI : REFLEXION A CONTRE SENS !

    Dois je y aller comme tous dans mon écrit sur ce grand évènement qu’est la fin tragique de celui qui a régné d’une main de fer sur son peuple pendant plus de quarante ans, me plier a ce principe des réactions en chaine qui fait qu’on ne peut parler que de ce dont tout le monde parle ? je n’irais pas dans le sens de courant que je considère abusif , aveugle , restrictif dont l’une des conséquences est de masquer le réel ,le non dit ,le non avoué par une fixation paralysante sur l’évènement .
    Derrière l’évènement , et par de la derrière les événements qui secouent le monde Arabe se profile le nouvel ordre régional réfléchi , conçu et exécute par les puissants de ce monde avec la complicité consciente ou non des peuples et régimes de la région .
    Aborder autre chose dans cette célébration macabre peut paraître suspect, peut donner l’impression de cautionner la dictature d’un despote et de ses homologues dirigeants Arabes; eh bien non Kadhafi était un dictateur , un assassin , un despote , un mégalomane mais doit on pour autant ignorer ou feindre ignorer que les droits de l’homme sont bafoués a un rythme devenu naturel par les guerres que mène l’occident a travers le monde essentiellement musulman .Doit ignorer le pillage du monde occidental a l’égard des pays du sud entrainant par la misère , maladie , famine ; doit on par ailleurs oublier que ce nord reste une menace plus grande que celle de tous ces dictateurs réunis , par les crises économiques et financières dont il est le seul responsable et qu’il fait subir ce fardeau au monde entier ? curieux silence et consensus autour de cela!!!
    Et quel acharnement autour d’un homme , autour d’une dépouille !!!!
    je sais que la valeur de la vie d’un homme varie selon les climats politiques , la race , la région et même la religion !
    un chien émeu l’occident plus qu’un massacre de dizaines d’innocents , les médias s’en chargeront pour émouvoir comme pour passer sous silence un évènement!cette indifférence que pratique l’occident sans mauvaise conscience a l’égard des damnés , les deux poids deux mesures comme unité de mesure de la déraison humaine ne fait pas de cet occident une référence en matière de respect des droits de l’homme et de la dignité humaine .
    Que l’on ne se réjouisse pas trop vite de la chute de ces dictateurs ni de ce qui est arrivé en Libye car le processus de remodelage de la région n’est qu’à ses débuts ! ceux qui se réjouissent de cette nouvelle pédagogie de l’occident faite de tapis de bombe et du rouleau compresseur médiatique d’el jazeera , viendra le jour oui déchanteront lorsque les véritables visées de ces guerres seront mises a nu .
    Le monde du nouvel ordre apparaît déjà comme celui du désordre qui n’en est hélas qu’a ses prémices .
    C’est dur a avaler mais l’amertume ne produit point d’énergie et encore moins le sursaut salvateur , fruit d’une conscience de destin .
    Alors prendre conscience des réels enjeux qui se dessinent aujourd’hui est notre seul salut de demain.
    Relever le défi c’est faire en sorte qu’aucun drame ne devienne aussi celui de la pensée et de la conscience .
    Le pire des deuils serait peut être celui ou l’on célébrerait les funérailles de la conscience et alors là nous seront prêts pour une autre longue nuit coloniale
    Par le Docteur Mohamed Maiz

  • Venezuela y la RASD firman importante acuerdo de cooperación

    La RASD y la República Bolivariana de Venezuela han suscrito este jueves un acuerdo de cooperación en materia de recursos hídricos. El convenio fue firmado por el Sr. Cristóbal Francisco Ortiz Viceministro de Agua del Ministerio del Poder Popular para el Medio Ambiente y el Sr. M´Beirik Ahmed, Embajador de la República Saharaui en Venezuela en la sede del Ministerio del Medio Ambiente Venezolano, el Acuerdo Complementario al Convenio integral de Cooperación entre las dos naciones tiene como marco la voluntad de las partes en fortalecer la cooperación entre ambos países, sobre la base de los principios de solidaridad, soberanía, cooperación, complementariedad, reciprocidad y sustentabilidad económica, social y ambiental.

    El viceministro señaló la disposición del gobierno venezolano en seguir profundizando las relaciones con la República Árabe Saharaui Democrática en concordancia con la necesidad de fortalecer un mundo multipolar y de acuerdo a las directrices del presidente venezolano el Excmo. Sr. Hugo Rafael Chávez Frías,segun fuentes de la Embajada Saharaui en ese paìs.

    Se encontraban presente en la firma de este acuerdo representante del Ministerio del Poder Popular para las Relaciones Exteriores, del Laboratorio Nacional de Hidráulica, del Convenio Saharaui – Venezolano, así como el Embajador de la República Bolivariana de Venezuela ante la República Árabe Saharaui Democrática.
    Cabe recordar que la República Bolivariana de Venezuela construyó la Escuela Simón Bolívar inaugurada en septiembre pasado en los campamentos de refugiados saharauis.
  • Marcha en Madrid, 12 de Noviembre de 2011, 12h00

    La chispa de la primavera árabe nació en el campamento de Gdeim Izik –desmantelado violentamente por las fuerzas de ocupación marroquíes- y está cambiando el panorama político de la toda la región. La ONU debe cumplir ahora con su obligación de hacer respetar la legalidad internacional en el Sáhara Occidental y resolver un conflicto existente desde hace ya 36 años. Es una vergüenza que el ejército marroquí siga ocupando un territorio que invadió por la fuerza, negándose a cumplir las Resoluciones aprobadas por el Consejo de Seguridad y pretendiendo sencillamente anexionarse el territorio.

    Hace exactamente 20 años se firmó el alto el fuego, poniendo fin a una guerra de 16 años con Marruecos. A los ciudadanos/as del Sáhara Occidental se les prometió un referéndum de autodeterminación que jamás se ha llevado a cabo. Mientras tanto, más de 160.000 saharauis viven todavía en campos de refugiados en el desierto argelino y el resto de la población saharaui sufre los abusos de una ocupación ilegal que además expolia la riqueza de su territorio.

    El Estado español, como potencia administradora, tiene la obligación jurídica de promover el ejercicio del derecho a la libre determinación del pueblo saharaui y no puede permanecer impasible ante lo que está sucediendo. Debe de llevar a cabo todo tipo de iniciativas para que se cumplan los acuerdos del alto el fuego, y que finalmente se materialice la libre determinación de la última colonia de África. Veinte años es mucho tiempo, pero aún no es demasiado tarde para aplicar las leyes internacionales y dar una solución pacífica a este conflicto. Ha llegado la hora de permitir que el pueblo saharaui decida libremente su futuro. Entre todos/as tenemos la oportunidad de conseguirlo.

    Desde UM DRAIGA se están haciendo gestiones para fletar autobuses desde Zaragoza. Mas informacion se publicara proximamente en UM DRAIGA

  • 06 meses de protesta indefinida ante ausencia de solución justa a las demandas de las víctimas saharauis

    Hace 06 meses que las víctimas de desapariciones forzosas y de detenciones arbitrarias en el Sáhara Occidental , se manifiestan frente a la oficina regional del consejo nacional de derechos humanos de Marruecos en la ciudad de El Aaiún-Sáhara Occidental , sin que el estado marroquí haya respondido a las demandas básicas de las víctimas saharauis , concretamente las que conciernen a compensaciones económicas y administrativas, la inclusión social , la cobertura de salud proporcionando tratamiento y medicación a las personas con enfermedades crónicas , consecuencia de años de secuestro y de detención en distintas prisiones tanto convencionales como secretas de Marruecos.
    Por este motivo , las víctimas saharauis organizaron una protesta pacífica el 17 de octubre de 2011 y que rutinariamente se organiza todos los lunes y jueves de cada semana frente al citado lugar, en protesta contra la continuación por parte del estado marroquí , de la privación de sus derechos , y para que sea resuelta su situación tanto económica como moral , después de haber pasado la mayoría de ellos decenas de años en cárceles secretas marroquíes seguido de años de exclusión y privación de empleo oficial y de trabajo , a pesar de que la mayoría de ellos tienen recomendaciones emitidas por el comité de la Equidad y Reconciliación que llaman a la reparación económica y administrativa y a la integración social de aquellos que fueron expulsados o excluidos del trabajo debido a causa de una desaparición forzosa o de una detención política, según fuentes de CODESA.

    En la protesta , las víctimas saharauis apoyadas por un grupo de ciudadanas y ciudadanos saharauis , corearon numerosas consignas condenando la política de exclusión sistemática llevada a cabo por el estado marroquí , exigiendo sus derechos civiles , políticos , económicos , sociales y expresando su solidaridad con los presos políticos y familiares de los desaparecidos saharauis en paradero desconocido y con las diversas protestas pacíficas , reclamando los justos y legítimos derechos de los grupos marginados y oprimidos de las ciudades del Sáhara Occidental ,del sur de Marruecos , y en las universidades.

    Condenan además , el racismo, la discriminación que sufren y la explotación, el robo de los recursos naturales condenando por otro lado la confiscación de su derecho a la libertad de expresión y de protesta pacífica y el cerco impuesto por la policía y el ejército , junto con el bloqueo a los medios de comunicación impuesto en la zona.
  • 10 meses de la muerte de Said Dambar y 10 razones para no olvidarlo

    Por: Antonio Velázquez

    1. El pasado 22 de diciembre 2010, moría Said Dambar a causa de un disparó a quema ropa por parte de un policía marroquí, en la ciudad de El Aaiún, en el Sahara Occidental ocupado por Marruecos.

    2. Las autoridades marroquíes se negaron a dar explicación exhaustiva sobre las circunstancias y los hechos que rodean este asesinato y el cadáver de Said se encontraba en la morgue del hospital Ben El Mehdi, en el Aaiún.

    3. Familiares y amigos de la familia de Said Dambar se concentran cada viernes en la casa de Said Dambar para mostrar apoyo a los padres y hermanos, generando dura represión y acoso por parte de la policía y gendarmería marroquíes, en la ciudad del Aaiún.

    4. La hermana del mártir, Jamila Dambar, emprende una ruta en diferentes países, denunciando al gobierno de ocupación marroquí que no quiere hacer una autopsia al cadáver de su hermano, visitando en varias ocasiones las instalaciones de la ONU en Ginebra para entrevistarse con miembros de la oficina del Alto Comisionado encargado de Derechos Humanos en el norte de Africa y Oriente Medio.

    5. Crecen las manifestaciones en el Aaiún, en apoyo a la familia Dambar y la salud del padre de Said comienza a deteriorarse. El hermano mayor de Said es bloqueado por el gobierno marroquí al tratar de conseguir trabajo en la ciudad del Aaiún.

    6. El 19 de mayo 2011 gran parte de la población civil saharaui se reunieron delante de la casa de la familia Dambar, para expresar su solidaridad y para que el gobierno marroquí de a conocer los detalles de la muerte del joven. La hermana y la madre de Said resultaron gravemente heridas con piedras lanzadas por policías marroquíes. video: http://youtu.be/rsdHfGvokK8

    7. El 22 de junio 2011, se organiza la Movilización Internacional por Said Dambar, se concentró mucha gente en diferentes ciudades del estado español, se hace una transmisión en directo desde Lanzarote con los hermanos del mártir. (3 videos en la parte de abajo de esta web).

    8. El 12 de agosto 2011, muere el padre de Said Dambar. Sidahmed Abdelwahab estaba enfermo, pero se mantenía fuerte y vigoroso y se estaba recuperando de su enfermedad. A raíz de la muerte de su hijo, el 22 de diciembre, empezó a decaer. Cayó por el dolor ante la pérdida de su hijo, por el desamparo de la justicia, por el horror y la impotencia ante los ataques de la policía tirando piedras a su casa y entrando en ella para golpear a sus moradores, incluidas su mujer y sus hijas.

    9. El 21 de septiembre 2011 se organiza una movilización en apoyo a la familia de Said Dambar en los campamentos saharauis en Tinduf, Argelia, exigiendo justicia en el esclarecimiento de su muerte y poder así dar sagrada sepultura al cadáver. video: http://youtu.be/dlQj5SiF6Dw

    10. El 12 de octubre 2011, en la ciudad ocupada del Aaiún se celebró el juicio contra el asesino de Said Dambar, donde las autoridades marroquíes negaron sistemáticamente la realización de una autopsia a la que tiene derecho los familiares de la víctima, impidiendo que se conozca la verdad sobre lo sucedido.

    Como consecuencia de esta política de terror y de represión marroquí, el Wali del Aaiún (Gobernador), dio la orden de dar sepultura a los restos de Said Dambar, sin el consentimiento de la familia.

    Hay razones de sobra para comprobar una vez más el asesinato impune en manos de policías y autoridades marroquíes. Éste es un claro ejemplo de lo que pasa todos los días en los Territorios Ocupados por Marruecos en el Sahara Occidental.

    La lucha saharaui se fortalece a base de la memoria, de no olvidar este caso y muchos más que han quedado manchados en la historia del Sahara Occidental y donde el estado asesino de Marruecos es el culpable.

    A 10 MESES DE LA MUERTE DE SAID DAMBAR, “SAID, HERMANO, NOSOTRXS NO OLVIDAMOS”.

  • L’envoyé spécial d’Echorouk raconte la fin de Kadhafi


    L’envoyé d’Echourouk avec le pistolet en or de Gadhafi
    De notre envoyé spécial en Libye : Yacine. B/version française : M.K

    100 heures d’encerclement passées à l’avant-garde avec le groupe d’incursion qui était ici pour capturer les leaders du régime répressif de Kadhafi étaientt si difficiles car on était devant les « snipers » des factions de colonel déchu Mouammar Kadhafi. Yacine, l’envoyé spécial d’ Echorouk en Libye raconte comment Mouammar Kadhafi avait été capturé puis tué et les événement ayant précédé son arrestation.

    Première aventure avec un commando de révolutionnaires

    Avant de se rendre à Syrte, notre correspondant a pris contact avec ses responsables les informant qu’il est prêt à se rendre dans cette ville en nocturne. En y pénétrant, ils ont entendu des tirs d’armes automatiques de RPG. Le chauffeur du véhicule, Abdallah, transportant notre journaliste s’était arrêté et avait pris contact avec son groupe par téléphone. Ce dernier l’avait informé que selon la chaîne satellitaire Al-Jazeera, le fils de Mouammar Kadhafi, Mouatassim aurait été capturé au Quartier El Dollar. Celui-ci se situe à 100 m de l’endroit où se trouve le groupe de Abdallah.

    Vendredi passé, dans les premières heures Abdallah avait informé l’envoyé spécial d’Echorouk à préparer ses affaires pour partir à Syrte, car le Commandement de coordination des opérations sur le terrain a chargé l’équipe d’incursion « commando » composée de 12 éléments de faire irruption dans les quartiers où se réfugiaient les factions de Kadhafi.

    Trois autres éléments ont rejoint l’équipe, l’un d’eux est interprète et deux autres appartiennent aux Forces britanniques.

    A l’approche de ces quartiers, la peur a gagné notre envoyé spécial en raison des incendies et des actes de saccage et de pillage dont faisaient l’objet les différentes infrastructures, dont des écoles, des institutions bancaires ainsi que les biens privés.

    Yacine s’était rapproché des deux Britanniques pour les questionner sur leur rôle en Libye, mais leur accompagnateur Abdelhamid lui a dit : « Vous n’avez le droit de parler avec eux ». Et d’ajouter : « Ils sont ici pour soutenir le peuple libyen».

    Pendant les jours d’incursion dans les quartiers de Syrte où se trouvaient les éléments des factions de Kadhafi, il (Yacine) a dit que dans la nuit ils portaient des casques militaires ainsi que des sacs à dos remplis de produits alimentaires nécessaires et de l’eau minérale.

    Des cadavres partout… mercenaires africains avec de documents libyens

    A Syrte, le groupe de commandos avec lequel s’est déplacé l’envoyé spécial a reçu un appel l’informant que des dirigeants du régime répressif de Kadhafi se trouvaient dans un quartier non loin de la rue où ils se trouvent les commandos et le journaliste.

    A 100 m d’une maison implantée à Syrte, le groupe d’incursion a vu trois mercenaires, dont un blessé marchait à l’aide des béquilles. Les commandos ont tiré sur eux en blessant l’un d’eux, puis les deux autres ont levé les bras et s’étaient rendus sans riposter.

    Mardi, soit deux jours précédant la mort de Kadhafi, dans la matinée les chars des forces du CNT et les brigades des révolutionnaires ont bombardé les arme lourdes des factions de sécurité affiliées au régime de Kadhafi. Lors de l’accrochage, Yacine a dit qu’ils se sont cachés derrière les murs de cette bâtisse. Cinq heures d’accrochage durant, le sentiment d’inquiétude et de peur n’a pas quitté l’envoyé spécial. Par la suite, les commandos ont appris que plusieurs éléments d’infanterie affiliés aux brigades de la région Ouest, à savoir Tripoli, Misrata, Zliten, Khoms et autres s’approchent. Soulagés, il a dit qu’ils se sont rendus dans l’hôpital pour faire le constat de ces accrochages . A l’hopital le bilan était lourd : 14 morts parmi les révolutionnaires et près de 75 autres blessés et d’autres après avoir été ciblés par un missile.

    L’heure décisive… la mort de Kadhafi

    Yacine a dit qu’il n’a jamais cru que les 100 heures qu’il a vécues à Syrte se termineraient par la mort de Mouammar Kadhafi au pouvoir depuis 42 ans.

    Jeudi, vers 6 H du matin, Yacine et des éléments de la brigade du martyr « Dinmo » ont pris la route de Zaafaran sise à quelques encablures de Syrte vers la Direction générale de l’électricité située près du bâtiment de la Radio.

    Abou Chafchoufa

    Jeudi, vers 11 :30 Yacine était à bord d’un véhicule blindé appartenant à la brigade « Hatine » de Misrata. Le chauffeur de ce véhicule a été informé que « Abou Chafchoufa » (nom donné par les Libyens au colonel Mouammar Kadhafi) a été capturé. Informés, il dit qu’ils ont pris la direction où la capture de Kadhafi a eu lieu. 15 minutes plus tard, ils se sont rendus dans les lieux, à la zone industrielle située e à la région Sud de Syrte.

    L’endroit où a été capturé Kadhafi était deux larges buses en béton. Il est probable que Kadhafi s’était réfugié dans ces canalisations suite aux attaques du drone américain et de l’avion français qui avaient visé son convoi.

    Capturé vivant, les révolutionnaires lui ont tiré dessus plusieurs fois. Devant les deux conduites, deux cadavres ont été retrouvés ainsi que 15 autres cadavres de sa garde personnelle.

    Le cadavre de Kadhafi

    Transféré à l’hôpital, distant de 2 km de l’endroit où a été capturé, Kadhafi a succombé à ses blessures suite aux nombreuses balles qu’il a reçues avant et pendant son transfert à l’hôpital.

  • Kadhafi va leur manquer

    Les forces du nouveau régime en Libye affirment avoir pris le contrôle de Syrte, le dernier bastion du régime déchu de Mouammar Kadhafi, après plus d’un mois de combats meurtriers. Selon le CNT (Conseil national de transition), le colonel Kadhafi serait mort. L’information est confirmée.

    Kadhafi avait son utilité en Afrique. Il n’hésitait jamais à sortir son chéquier pour venir en aide à un vieil ami, ou pour s’en faire de nouveaux.

    «Le roi des rois d’Afrique» – titre dont il s’était affublé – régnait sur une cour de présidents, d’opposants, de chefs rebelles, dépendant de ses largesses pour gérer les leurs. Rares sont ceux qui s’en vantaient.

    Il fallait l’excentricité d’un Dadis Camara, éphémère despote guinéen, pour le reconnaître publiquement. En septembre 2009, au cours d’une conférence de presse à Conakry, le capitaine a fièrement exhibé publiquement un chèque signé de la main de Mouammar Kadhafi, ainsi que les clés d’un véhicule tout-terrain offert par le «Guide» libyen.

    La solution aux fins de mois difficiles

    Auprès des pays africains et en particulier des plus pauvres d’entre eux, Kadhafi était devenu, au fil des ans, une sorte d’assurance tous risques. Un rôle d’autant plus important que les traditionnels protecteurs occidentaux devenaient de moins en moins généreux, rechignant à régler les fins de mois difficiles.

    Les pays de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Censad), fondée par Kadhafi en 1998, ont toujours été particulièrement choyés. Des dirigeants mauritaniens, burkinabès, maliens, nigériens, tchadiens et sénégalais, ont ainsi été récompensés pour leur adhésion à cette organisation qui compte désormais 28 membres, et dont le principal mérite, aux yeux de Kadhafi, est d’avoir brisé l’isolement dans lequel il se trouvait à la fin des années 90.

    Un président comme le Burkinabè Blaise Compaoré a toujours bénéficié des largesses du Guide, que ce soit pour ses besoins personnels ou pour le développement de son pays. En témoigne la statue montrant le Guide accompagné du «beau Blaise», qui décore une place de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso.

    Concilier business et politique

    Plus sérieusement, le projet Ouaga 2000, sorte de ville nouvelle en périphérie de la capitale Ouagadougou, n’a vu le jour que grâce à des investissements libyens – de même que toute une série de projets comme la route du Guide, la clinique Suka ou encore l’hôtel Libya. Ouagadougou est devenue l’arrière-cour privilégiée du Colonel, en dépit de relations parfois houleuses avec Blaise Compaoré.Le Mali, le Niger, le Tchad et le Sénégal ont aussi eu leur lot d’investissements venus de la Grande Jamahiriya libyenne. À Bamako, des secteurs entiers de l’économie, principalement dans l’hôtellerie et l’agriculture, sont aux mains des Libyens. L’ancien président Alpha Oumar Konaré était l’un des visiteurs les plus assidus du palais de Bab Azizia, à Tripoli.

    Ces investissements sont souvent davantage des outils d’influence politique que des opportunités d’affaires. Télécom au Niger, mines en République démocratique du Congo, hôtels au Ghana, au Gabon ou au Rwanda ; c’est tout l’art de Kadhafi que de concilier ainsi business et politique.

    Mais ce dernier ne fait pas que signer des chèques ; il a aussi déployé toute une batterie de fonds d’investissement comme le Libyan African Portfolio et le Libyan Arab African Investment Company, qui prennent des parts dans les projets nationaux des États amis.Parfois, Kadhafi rencontre sur son chemin un chef d’État aux ambitions aussi grandioses que les siennes. Et là, tous les rêves sont permis. Ainsi, le Sénégalais Abdoulaye Wade était persuadé, en 2010, que Kadhafi tenait à disposition du Nepad (le projet de développement économique panafricain) une somme de 90 milliards de dollars (65 milliards d’euros). Le président sénégalais s’interrogeait même publiquement sur la façon dont il allait constituer un fonds, afin de mieux utiliser cette somme…

    Clientélisme et dépendance

    L’aréopage africain est tellement dépendant des pétrodollars libyens que Kadhafi se permet de menacer de retirer ses «cinq milliards de dollars annuels» (3,6 milliards d’euros) (somme qu’il prétend dépenser en Afrique), si la «basse-cour» ne le suit pas. Ainsi, depuis 2009, tous ceux qui ne soutiennent pas mordicus son projet de gouvernement fédéral africain voient se tarir la source.Dès lors, il ne faut pas s’étonner du silence radio venu d’Afrique à propos des événements en cours en Libye. Comme le reconnaît l’opposant sénégalais Moustapha Niasse, «Kadhafi a beaucoup investi en Afrique, et dans la culture africaine, on ne lâche pas un allié ou un ami lorsqu’il est en difficulté». L’argent libyen a souvent réussi à faire oublier aux dirigeants l’autoritarisme et la mégalomanie de Kadhafi.

    Pour autant, le système clientéliste du Guide ne diffère pas fondamentalement de ceux mis en place par certaines puissances occidentales ou asiatiques. Et la complicité passive des pays africains à l’égard de Kadhafi est la conséquence de leur faiblesse structurelle.Pris entre les exigences de la coopération financière mondiale et les difficultés économiques, peu de dirigeants ont les moyens de se passer de la générosité du Guide.Par ailleurs, mieux vaut éviter de froisser un homme qui, par le passé, a financé de nombreux mouvements rebelles. Et puis, peut-on vraiment être regardant envers un «ami» qui vous aura permis en maintes occasions de ramener un peu de pain à la maison ?

    Par Alex Ndiaye 

     
    Les Débats, 22/10/2011
  • Kadhafi a été arrêté et lynché: Lendemains incertains

    par Salem Ferdi 
    Kadhafi a été arrêté jeudi, en vie. Ensuite, il a été tué. Lynché. La fin du dictateur Kadhafi n’est pas un bon début pour le «nouveau» régime. Mais sa liquidation arrange tout le monde. Les amis occidentaux, bien sûr, ceux qui ont été si bien servis de son vivant. Et aussi la plupart des dirigeants du CNT qui, il est utile de le rappeler, ont été des serviteurs au long cours et souvent zélés du régime «défunt».

    Kadhafi a été arrêté vivant. Il a été ensuite tué. Les versions contradictoires données par les «officiels» du CNT ne résistent pas aux images mises en circulation. La plus grotesque des versions est celle du «Premier ministre» du CNT, Mohamed Djibril, qui admet que Kadhafi a bien été arrêté vivant avant d’être tué dans un échange de tirs entre les forces du CNT et celles de Kadhafi. Très administratif, M.Djibril a même cité le rapport d’un médecin légiste qui ne «peut dire si la balle venait des révolutionnaires ou des forces de Kadhafi». En off, une source «haut placée» du CNT est un peu plus franche et déclare que les combattants du CNT «l’ont capturé vivant et alors qu’il allait être transporté, ils l’ont tabassé et ensuite ils l’ont tué».
    Cette version paraît bien plus «réaliste» que celle de M.Djibril. Elle est aussi commode : elle impute la liquidation de Kadhafi aux seuls membres du groupe qui l’ont arrêté qui auraient été ainsi d’une impulsion irrésistible de se venger du «guide». En réalité, il n’est pas exclu – et c’est même très probable – que la liquidation de Kadhafi ait reçu l’assentiment des dirigeants du CNT, voire des Occidentaux. Juger Kadhafi aurait été des plus dangereux. Non seulement la plupart des dirigeants du CNT sont issus du régime mais le système Kadhafi a fonctionné aussi à coups de largesses en direction des dirigeants occidentaux. Cela aurait été plus que gênant d’entendre Kadhafi déballer ce qu’il sait.

    UN PETIT RAPPEL «MORAL» ET PUIS PLUS RIEN…

    Le Haut-commissariat des droits de l’homme a mis un petit bémol au concert étonnant de déclarations ouvertement satisfaites – et soulagées ? – en réclamant une enquête sur les circonstances de la mort de Mouammar Kadhafi, capturé et tué ce jeudi. «Les circonstances ne sont toujours pas claires. Nous estimons qu’une enquête est nécessaire», a déclaré hier le porte-parole du Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Rupert Colville, se référant aux vidéos qui ont été publiées par les médias. Colville a jugé très inquiétantes les deux vidéos qui ont circulé dans la presse jeudi, montrant successivement Mouammar Kadhafi le visage et les vêtements en sang puis mort entouré de combattants. «Le jugement de personnes accusées de crimes graves est un principe fondamental du droit international. Les exécutions sommaires sont absolument illégales. C’est différent si quelqu’un est tué au combat». Un petit rappel «moral» qui, on peut le pronostiquer sans risque, sera vite oublié. Les Occidentaux et notamment l’Otan veillent à garder la distance en suggérant que c’est une affaire entre Libyens. Le corps de Kadhafi emmené à Misrata devrait être enterré dans un endroit secret. Sur la toile, certains ont suggéré, avec ironie, qu’il pourrait être «enterré en mer dans le respect du rite islamique» comme les Américains l’ont fait pour Ben Laden. Les difficultés de l’après-midi commencent «immédiatement» avec le sort à réserver à sa dépouille. Si Kadhafi a tenu pendant huit mois à l’offensive de l’Otan et de rebelles, cela tient bien au fait qu’une partie de la population lui est restée acquise. Aujourd’hui, comme il est de règle dans les conflits, les vaincus se noient dans la foule et participent à la fête. Mais il est probable que pour une partie de ces Libyens, Kadhafi est auréolé de l’image de celui qui s’est battu et ne s’est pas rendu. Pourtant, cet «héroïsme» n’enlève rien au fait que la Libye a vécu pendant 42 ans sous la houlette d’une dictature qui fonctionne à la violence et à la corruption et que sa fin est, de ce point, d’une logique implacable.

    UNE LIBYE SOUS TUTELLE OCCIDENTALE DIRECTE

    Mais le pire dans le bilan de Kadhafi est bien le fait que par aveuglement, arrogance et croyance erronée que l’AQMI le rendra toujours nécessaire, il a mis la Libye sous tutelle occidentale directe. Le CNT est sous influence occidentale et il est hautement improbable qu’il puisse conduire une politique indépendante. Il est bien l’obligé de ceux qui le placent à la tête de la Libye. La guerre de Libye aura coûté pas grand-chose aux puissances occidentales, elle va leur rapporter des marchés considérables. Ils attendent un retour sur investissement et les hommes du CNT ont déjà fait beaucoup de promesses. «Nous serons attentifs à ce que le CNT applique correctement sa feuille de route». Le propos d’Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères, après la liquidation de Kadhafi, est délibérément équivoque. Cette souveraineté «limitée» de la «nouvelle Libye» sera sans doute un des problèmes de demain. Les lendemains de lynchage sont pleins d’incertitudes.

    Le Quotidien d’Oran, 22/10/2011

  • La Mauritanie détruit une base d’Aqmi au Mali

    L’armée mauritanienne a annoncé, jeudi, avoir détruit une base d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) près de la forêt du Wagadou, dans l’ouest du Mali, d’où était planifiée «une attaque» contre le territoire mauritanien. «Nos forces armées nationales ont détruit des éléments ennemis qui s’apprêtaient, à partir de la forêt du Wagadou, à lancer une attaque contre notre territoire », a affirmé l’armée dans un communiqué diffusé par la radio nationale. «Nos forces ont procédé à des frappes aériennes préventives», a-t-elle ajouté. Une source militaire de haut niveau a précisé à l’AFP que «l’attaque a eu lieu sur la base de renseignements militaires très précis» et «a permis de détruire deux véhicules bourrés de terroristes» dont il n’a pas précisé le nombre. «L’armée au sol est en train de faire le bilan des dégâts de l’attaque chez l’ennemi et se mobilise pour sécuriser les lieux et parer à toute éventualité», a ajouté cette source qui a affirmé que l’armée mauritanienne n’avait subi «aucune perte matérielle ou humaine».

    En juin, la Mauritanie avait déjà mené un raid dans cette zone de la forêt du Wagadou, située près de la frontière entre les deux pays, et détruit «entièrement» un campement d’Aqmi qui abritait de «l’armement lourd», menaçant directement la Mauritanie, selon l’armée. Le raid contre cette base avait fait 15 morts côté Aqmi et deux du côté mauritanien, selon l’armée mauritanienne. Des opérations conjointes de surveillance et de sécurisation de cette zone, menées par les armées malienne et mauritanienne, s’étaient déroulées par la suite.

    Plusieurs sources militaires ont récemment affirmé à l’AFP à Bamako qu’Aqmi tentait d’installer une nouvelle base dans la forêt du Wagadou. La branche maghrébine d’Al-Qaïda a des bases dans le nord du territoire malien d’où elle organise, dans l’immense zone désertique de la bande sahélo-saharienne, des attentats et des enlèvements – essentiellement d’Occidentaux – ainsi que divers trafics.