Année : 2011

  • Le Maroc, premier importateur maghrébin de matériel militaire français

    L’Algérie 3e client maghrébin de la France

    L’Algérie n’arrive qu’en troisième position des marchés de l’industrie de défense française au Maghreb. En 2010, la France a délivré trente et une autorisations d’exportation de matériel de guerre (AEMG). Le montant global de la facture s’élève à quelque 93,3 millions d’euros.

    Cet indicateur parmi tant d’autres figure dans le rapport au Parlement français sur les exportations d’armement de la France en 2010. Douzième du genre depuis son lancement à la fin des années quatre-vingt-dix, il a été présenté mercredi à Paris par les porte-parole du ministère de la Défense et du Quai d’Orsay.
    Structure en charge des exportations d’armement français vers l’étranger, la direction générale de l’armement du MDN français ne précise pas – aussi bien pour l’Algérie que pour les autres pays clients – l’identité des destinataires des équipements. S’agit-il des corps de l’armée ou des services de sécurité (police et gendarmerie) ? Le rapport n’en souffle pas mot.

    Tendance qui se vérifie depuis quelques années, le Maroc s’érige au premier rang des importateurs maghrébins du matériel militaire de la France. Le royaume en a importé pour un peu plus de 354,7 millions d’euros.
    Avant de basculer dans une rébellion soutenue par l’OTAN, la Libye de Kadhafi a été, elle aussi, un client potentiel des industriels de défense français. Tripoli a bénéficié de soixante-cinq AEMG pour une facture avoisinant les 65,2 millions d’euros. Client militaire le plus modeste de la région, la Tunisie en a acheté pour un peu plus de 15, 8 millions d’euros.
    Les indicateurs de 2010 reflètent dans l’ensemble les tendances du commerce militaire français en Afrique du Nord. Premier client en 2010, le Maroc l’est aussi sur une période de cinq ans (2006-2010). Durant ce quinquennat, Rabat en a acheté pour un montant de près de 1,32 milliard d’euros avec des pics en 2007. 
    La Libye de Kadhafi s’est acquittée d’une facture de 351,9 millions, suivie de l’Algérie (318,1 millions) et la Tunisie (51,3 millions). Zone de prédilection traditionnelle pour le commerce extérieur de Paris – malgré une poussée asiatique –, le Maghreb se dessine comme un marché modeste pour l’industrie militaire française. Avec une facture globale de 529 millions d’euros, les parts françaises dans le marché maghrébin des équipements militaires sont très en deçà des parts sous d’autres cieux.
    Ainsi en est-il du marché moyen-oriental et ses clients du Golfe. Depuis 2006 et 2010, cette région contribue, bon an mal an, pour 27 % des prises de commandes, une proportion qui en fait la «première destination de nos exportations», selon la formule du ministre français de la Défense, Gérard Longuet. «L’Amérique latine se hisse au même niveau (25 %) grâce aux contrats conclus avec le Brésil. L’Asie (18 %) occupe une place encore modeste mais que les succès espérés en Inde pourraient faire progresser (…), et l’Europe représente 17 %», précise le rapport au Parlement français sur les exportations d’armement de la France en 2010. Durant cette année, les principaux clients de l’industrie militaire française ont été l’Arabie saoudite (938 millions d’euros), l’Inde (662 millions) et la Malaisie (360 millions).
    Mohamed Khellaf
    Le Jeune Indépendant, 29/10/2011
  • Une tribune relevée pour la cause sahraouie

    Conférer plus de résonnance médiatique à la cause sahraouie, réaffirmer le droit de ce peuple tant opprimé à résister à l’occupation marocaine, à choisir librement son destin et à exiger de l’ONU une exécution rapide de ses recommandations appelant à un référendum d’autodétermination transparent et loyal, c’est en somme les objectifs assignés à la 2e Conférence internationale d’Alger qui s’ouvre aujourd’hui. Face à un embargo médiatique, imposé par l’occupation marocaine en vue de camoufler ses violations des droits de l’homme et les injustices perpétrées contre les populations sahraouies dans les territoires occupés,
    Alger se propose d’être une tribune, un porte-voix de la cause sahraouie en abritant deux jours durant une Conférence internationale sous le thème: « Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui». 
    Coorganisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps) et l’ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) à Alger, cette 2ème Conférence internationale, qui verra la participation d’environ 400 personnes, sera indubitablement une occasion de réaffirmer le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à choisir librement son destin et une opportunité pour les activistes sahraouis militants des droits de l’homme, venus des territoires occupés, de témoigner des atrocités commises, au quotidien et à huis-clos contre des populations sans défense et mettre à nu l’arbitraire et la tyrannie d’un Royaume à l’encontre d’un peuple qui ne cherche qu’à prendre en main son destin. Aussi, cette conférence va offrir à des personnalités internationales, parlementaires étrangers et nationaux, juristes, journalistes et politologues, une tribune à partir de laquelle ils soulèveront des interrogations autour de l’ONU et de la non-application de ses recommandations qui appellent à un référendum d’autodétermination transparent et loyal, sous la supervision des Nations unies. 
    En outre, les participants auront la possibilité de dénoncer les violations massives et répétées des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental par l’administration d’occupation marocaine, violations constatées et vérifiées par Amnesty International, Human Rights Watch, une commssion adhoc du Parlement européen et des juristes internationaux. Dénoncer la spoliation systématique des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc, avec notamment la complicité de l’Union européenne, dont la position sur la solution au conflit reste très ambigüe et même partiale, en faveur du Maroc, en contradiction avec le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité de l’ONU. D’ailleurs, il est fort probable que le contrat d’exploitation des ressources naturelles des territoires occupés avec l’Union européenne soit renouvelé par le Maroc. Les participants à cette deuxième rencontre internationale auront aussi l’occasion de déplorer la position de la France qui favorise injustement le Maroc et bloque une solution juste et définitive du conflit en allant jusqu’à user du droit de veto (projet de confier à la Minurso la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental en élargissant son mandat). 
    Cette conférence aura pour objectif, également, de rompre l’huis-clos médiatique et encourager les médias à se rendre dans les territoires occupés, d’où la présence massive de journalistes étrangers. À l’occasion du déroulement de cette Conférence internationale, une semaine d’amitié et de solidarité de la commune d’Alger-centre avec la wilaya d’El-Ayoun sera organisée. À cet effet, une manifestation citoyenne est prévue au parc Tifariti (Chemin Sfindja, Alger) où sera plantée une kheima sahraouie symbolisant la résistance pacifique et héroïque du peuple sahraoui à Gdeim Izik.
    H. M.
    Le Courrier d’Algérie, 29/10/2011
  • «Aqmi s’est renforcée au Sahel grâce à l’argent du kif marocain»

    S’il y a un sujet qui a fait à ce point plaisir au makhzen ces derniers jours, pour en étaler en long et en large sur les pages de ses journaux, c’est bien le rapt des trois humanitaires du camp des réfugiés de Rabouni, près de Tindouf. Les médias proches du makhzen, tout comme les diplomates marocains dans les capitales occidentales, à en lire les rapports de presse, pavoisent. Pour eux, il s’agit de la preuve que le Polisario ne peut gérer ces espaces désertiques, qu’Aqmi contrôle de bout en bout.
    Que le plan d’autonomie proposé par Rabat est la meilleure solution à un problème qui perdure. Les interprétations sont même allées le plus loin possible, en suggérant une possible collusion entre Aqmi et les combattants du front Polisario… 
    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Fassi Fihri, a pour sa part mis en cause la responsabilité de l’Algérie dans cet enlèvement. « Il s’agit de la responsabilité d’un État et c’est l’Algérie qui en est le premier responsable », a-t-il accusé, tout en appelant à «une véritable coopération régionale qui ne soit pas limitée à quelques pays seulement » pour contrer les menaces d’Al-Qaïda. Les humanitaires étaient sous responsabilité directe des Sahraouis, d’où la rédaction du communiqué annonçant le kidnapping par le ministère sahraoui de la Communication. À aucun moment, Alger n’avait à interférer entre les Européens et les Sahraouis, même si les camps des réfugiés se trouvaient sur son propre territoire. Ensuite, et à la source, se trouve cette colonisation marocaine, qui, sans elle, il n’y aurait ni camps, ni réfugiés, ni humanitaire, ni rapts. C’est cela la source du problème… 
    Alors que les journaux proches du makhzen se demandaient d’où venaient toute cette puissance et cette audace de la part d’Aqmi, pour se faufiler en groupe jusqu’au camp Rabouni, kidnapper des humanitaires et repartir en douce, des médias américains -dont le sérieux NYT, faisaient état des tergiversations marocaines pour mettre fin à la culture du kif qui prospère toujours à ciel ouvert sur toute la vaste plaine du Rif. Voilà, la principale source de financement d’Aqmi : la drogue marocaine. Beaucoup plus que les épisodiques et aléatoires opérations de kidnapping, dont les rançons sont distribuées à une foultitude d’intermédiaires, d’alliés, de négociateurs et d’hommes de main. 
    Le kif traité marocain assure une rentrée d’argent plus régulière, constante et certaine, avec la complicité d’officiers haut gradés du Palais royal et du makhzen lui-même, comme le reconnaissent les experts marocains les plus crédibles. Selon un message de l’ambassade américaine à Alger, dévoilé par le site WikiLeaks, il y a moins d’une année, l’Algérie est devenue le principal pays de transit de la drogue venant du Maroc et des pays d’Amérique du Sud vers l’Europe. Selon le même document, des quantités énormes de kif traité se frayent un passage par l’Algérie, le Sahara Occidental, la Mauritanie, pour finir en Egypte, via le désert libyen, ou en Europe, via Alger et Tunis. Dans tous ces cas de figure, à la source, on retrouve encore et toujours le Maroc…
    Fayçal Oukaci
    Le Courrier d’Algérie, 29/10/2011
  • La 2e conférence internationale d’Alger s’ouvre aujourd’hui

    La 2e conférence internationale d’Alger sur le thème «Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui» se tiendra à Alger aujourd’hui et demain pour réaffirmer le droit du peuple sahraoui à résister à l’occupation marocaine.

    Le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, plusieurs personnalités politiques ainsi que des universitaires de différents pays participeront à cette rencontre, a indiqué mercredi dernier à Alger le vice-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), M. Saïd Ayachi. Organisée par l’ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le CNASPS, cette conférence, qui sera sanctionnée par une déclaration finale, a pour objectifs de «lever l’embargo médiatique sur la cause sahraouie et réaffirmer le droit du peuple sahraoui à résister à l’occupation marocaine», a déclaré M. Ayachi dans une conférence de presse. La conférence a également pour objectifs d’exiger une «assistance humanitaire efficace et multiforme» au profit des réfugiés sahraouis et une application «rapide» de la part des Nations unies de leurs résolutions prévoyant un référendum d’autodétermination «transparent et loyal».

    La rencontre est organisée, en outre, pour dénoncer les «violations massives et répétées des droits de l’homme dans les territoires occupés» du Sahara occidental, constatées par Amnesty International, Human Rigts Watch, une commission ad hoc du Parlement européen et des juristes. Il s’agit, en outre, de dénoncer la «spoliation des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc avec la complicité de l’Union européenne», a ajouté M. Ayachi. Il a déploré, à ce propos, «la position de la France qui favorise injustement le Maroc et bloque une solution juste et définitive du conflit en usant de son droit de veto» à l’ONU concernant le projet de confier à la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental) la prérogative de protéger les droits de l’homme dans les territoires sahraoui occupés.
    La conférence, qui réunira quelque 400 participants, se veut aussi une opportunité pour réaffirmer la solidarité de la société civile avec le peuple sahraoui et le soutien à sa juste lutte pour son émancipation, a souligné le vice-président du CNASPS.
    Cette émancipation, a-t-il ajouté, s’inscrit dans le cadre du droit indéniable des peuples à disposer d’eux-mêmes, droit reconnu par la communauté internationale dans la résolution 1514 des Nations unies. Cette conférence sera mise à profit pour organiser une semaine d’amitié et de solidarité de la commune d’Alger-centre avec la wilaya d’El Ayoun. A cet effet, une manifestation citoyenne est prévue au parc Tifariti (chemin Sfindja, Alger) où sera plantée une kheïma sahraouie symbolisant la résistance pacifique et héroïque du peuple sahraoui à Gdeim Izik. Toujours dans l’actualité sahraouie, une dizaine de compagnies pétrolières et gazières britanniques, australiennes et sud-africaines ont apporté leur soutien à la RASD dans sa lutte pour l’indépendance, lors de la 6e rencontre annuelle entre les représentants de la République sahraouie et ceux des compagnies de pétrole et de gaz, qui a eu lieu dans la soirée de jeudi à Londres. L’engagement des milieux pétroliers en faveur de la cause sahraouie a été réitéré lors de cette rencontre, qui a regroupé des compagnies telles que «Premier Oil», «Encore», «Orphil» ou «Europa», qui ont exprimé leur «appui total» à l’avènement de l’indépendance de la RASD. S. T.
     
    Le Jeune Indépendant, 29/10/2011
  • Ould Salek dénonce les manœuvres marocaines

    Le ministre des Affaires étrangères de la RASD, Mohamed Ould Salek, a affirmé jeudi que le Maroc tente d’exploiter politiquement la question de l’enlèvement dimanche dernier de trois humanitaires européens dans les camps de réfugiés sahraouis. Dénonçant ce qu’il a considéré comme une tentative du Maroc d’exploiter contre le Front Polisario cette affaire, notamment après les déclarations faites par le ministre marocain des Affaires étrangères, Mohamed Ould Salek a fait remarquer à son tour que «le ministre marocain oublie que son pays pratique, depuis 1975, un terrorisme d’Etat contre tout un peuple», dans une déclaration faite aux camps de réfugiés.
    Il a rappelé que dans une conférence de presse à Rabat, le 25 octobre, «le ministre marocain a profité de l’occasion pour faire passer le message traditionnel du makhzen, fait de mensonges et d’intox contre la noble cause du peuple sahraoui, au lieu de condamner cet abominable acte terroriste». Ceci en répliquant sévèrement que le Maroc «viole au Sahara occidental les droits les plus fondamentaux de l’homme, où les disparitions, la torture, les viols et toutes les pratiques dégradantes sont les pivots de la politique de l’occupation et de la colonisation marocaine dans le territoire sahraoui». Le responsable de la RASD n’a pas manqué de rappeler que le terrorisme est «un phénomène international n’épargnant aucune région du monde et dont sont victimes beaucoup d’Etats» et que, par conséquent «nul n’a le droit de l’exploiter à des fins politiques contre ses ennemis». Mohamed Ould Salek a, dans ce sens, rappelé que «le Maroc, connu pour être l’un des Etats les plus policiers du monde, a été le théâtre d’actes terroristes barbares à Casablanca et à Marrakech entre autres, où des dizaines d’étrangers ont laissé leur vie». «Le gouvernement marocain (…) n’a cessé d’annoncer à une cadence régulière le démantèlement de cellules terroristes marocaines», a-t-il ajouté.
    Revenant sur les actions entreprises pour libérer les victimes, le ministre sahraoui a affirmé que les recherches se poursuivent en coordination avec les pays voisins pour localiser les ravisseurs et libérer les otages.
    Dans une déclaration à l’agence de presse espagnole Efe, Ould Salek a indiqué que «le gouvernement de la RASD estime que le mouvement d’Al-Qaïda au Maghreb islamique a organisé et exécuté le crime d’enlèvement des trois travailleurs humanitaires européens dans les camps de réfugiés sahraouis la nuit de samedi à dimanche». Y. M.
     
    Le Jeune Indépendant, 29/10/2011
  • Quand les nouveaux maîtres de Tripoli étaient supplétifs du GIA en Algérie

    «Nous avons remporté la bataille. Ils ont fui comme des rats», se félicitait Abdelhakim Belhaj, le commandant militaire des rebelles à Tripoli, après que ses hommes eurent pris le contrôle du quartiergénéral de Kadhafi. Les hommes de Belhadj avaient de quoi pavoiser. Ils étaient revenus de loin. Moins d’une année plus tôt, ils étaient en prison, et c’est Seifal- Islam Kadhafi qui s’était chargé d’en libérer 300, lesquels avaient fait amende honorable et promis de ne plus appeler au djihad en Libye. Les négociations secrètes avec les références doctrinales du Groupe islamique combattant libyen – Gicl – avaient atteint leur but.
    Le « deal » était le non recours à la violence contre leur libération. Mais le Gicl a fait beaucoup plus qu’une simple repentance. Ses maîtres à penser, dont Abdelhakim Belhaj, avaient publié une étude intitulé « Mourajaât Al-Jamaâ al-libiya », et dont le contenu tendait à interdire désormais le recours à la violence sacré au nom de l’islam. Paroles, paroles, paroles : un mois après leur libération, ils faisaient libérer l’aile pure et dure des islamistes détenus dans les geôles de Kadhafi, et partaient à l’assaut de Tripoli. Ce sont eux, dans une large mesure, qui ont entraîné Mustafa Abdeljalil, un simple pantin désarticulé entre leurs mains, à alterner accusations et attaques contre Alger.Tout était généré par le Gicl, et Abdeljalil, tout comme Mahmoud Jibril, du reste, ne faisait que répéter. 
    UN PASSÉ TRÈS PRÉSENT 
    À partir de 1993, le Gicl se mettait sous les commandes du GIA. Des dizaines de représentants du Groupe armé combattant libyen sont venus combattre au côté du Groupe islamique armé en Algérie, dès 1994, à l’époque de Chérif Gousmi, «Abou Abdellah Ahmed», comme simples supplétifs. Ils étaient installés à l’est, mais aussi à Meftah, Cherarba et Larbaâ, dans le Centre du pays. Beaucoup sont morts dans des accrochages avec les unités opérationnelles de l’ANP. Les rapports de l’époque en font foi. Dans un document intitulé «Mon expérience dans le jihad algérien»-un document d’une portée inestimable, rédigé par le référent doctrinal d’Al-Qaïda, à l’époque, «Abou Mossaâb Es-Souri», il est fait état d’un renfort massif des Libyens au profit du GIA. Une autre délégation du Gicl, mais cette fois-ci composée de chefs, est venue voir Djamel Zitouni et discuter du djihad. La rencontre eut lieu à Chréa, ou à Bougara, sur les contrebas des monts de Blida, selon les sources sécuritaires. Zitouni, devenu chef du GIA, ne portait pas en estime la « légion étrangère ». La rencontre se termina par un clash, et les chefs libyens sont rentrés subrepticement chez eux la queue entre les jambes. On ne sait pas si Abdelhakim Belhadj faisait partie de la délégation des chefs du Gicl, mais il parait invraisemblable que Djamel Zitouni, très imbu de sa personne, put rencontrer un autre chef que le chef principal du Gicl, Abdelhakim Belhaj en l’occurrence. 
    Plus tard, Antar Zouabri va les dénoncer comme non salafistes, « ikhwanistes », et un tant soit peu « hérétiques ». Dans un entretien publié dans l’opuscule « Al-Jamaâ » du GIA, dans le n° 10, daté de septembre 1996, il le dit clairement : une rencontre a eu lieu entre les chefs du Gicl et les chefs du GIA, à l’époque, Zitouni. Après un dialogue théologique et hiératique entre les deux groupes, le GIA a constaté que le GICL était plutôt proche de la tendance des Frères Musulmans égyptiens et ses attaches avec le salafisme étaient douteuses. À partir de là, le GIA n’en voulait plus. La guerre est déclarée, et beaucoup de membres du Gicl sont assassinés par les hommes de Zouabri. Certains n’ont eu la vie sauve qu’en se réfugiant chez les groupes affiliés à l’AIS, de Madani Mezrag. En septembre 1996 et septembre 1997, le GIA commet des exactions sur les membres du Gicl. La revue « Al-Ansar », qui paraît à Londres, tente une médiation, puis se démarque elle aussi, du GIA, après les dérives criminelles de Antar Zouabri. 
    Les trois référents doctrinaux du GIA à Londres, «Abou Mossaâb Es-Souri», «Abou Hafs Al-Misri» et «Abou Qatada al-Filistini», se démarquent aussi du GIA, bien que le dernier nommé tentera jusqu’au bout de couvrir les dérives djihadistes de Zouabri. Le 1er octobre 1997, Le Gicl diffuse un communiqué contre le GIA, dans lequel il met en garde contre les dérives djihadistes, les exactions, les crimes et les génocides perpétrés par Antar Zouabri. Le communiqué est signé de la main de « Abou Abdellah Es-Sdaki ». Pour les profanes en la matière, il s’agit de Abdelhakim Belhaj, l’actuel Gouverneur militaire de Tripoli et véritable gourou du CNT et de Mustafa Abdeljalil. Après la création du GSPC, des membres du Gicl sont revenus en Algérie combattre dans les rangs du Groupe salafiste, et les maquis de Tizi Ouzou ont vécu les visites de ces hommes du Gicl, incapables de pointer du nez en Libye, tomber les uns après les autres.Trois d’entre eux ont été interceptés et capturés à Meftah, sur les contrebas des monts de Larbâa. 
    CRAINTES DES CAPITALES OCCIDENTALES 
    Les capitales européennes méconnaissent les membres du Gicl, mais cet homme, Abdelhakim Belhaj, n’est pas un nouveau-venu : plus connu sous le nom d’ «Abou Abdallah Es-Sdaki », il s’agit d’une des principales figures du djihadisme libyen. En réalité, Belhaj incarne toutes les incertitudes autour de la Libye post-Kadhafi et inquiète les services de renseignement de Paris, Londres et Washington. Né le 1er mai 1966 en Libye, Abdelhakim Belhaj a fait ses armes en Afghanistan contre l’URSS, avant de fonder le Groupe islamique combattant libyen (Gicl). Avec l’accord des talibans, cet organisme ouvre plusieurs camps d’entraînement dans ce pays, dont certains formeront des volontaires liés à Al- Qaïda. Affilié en 2007 à l’organisation de Ben Laden, le Gicl devient une priorité pour la CIA. Belhaj est suivi de près par la CIA, depuis 2002, et c’est elle qui l’arrête en 2003 en Malaisie. 
    Remis aux services secrets libyens en 2004, il est libéré cinq ans plus tard, en janvier 2011, Seif al- Islam Kadhafi ayant décidé d’opérer une réconciliation du régime avec les islamistes. Mais Abdelhakim Belhaj se retourne contre son libérateur en février 2011, en rejoignant avec ses hommes la rébellion, dans un premier temps, puis, en menant lui-même, au profit du Gicl, la guerre contre le clan Kadhafi. Les services de renseignement américains suivent donc avec la plus grande attention l’évolution du Gicl. « Les services secrets américains, européens et arabes reconnaissent que l’influence d’anciens membres de ce groupe les inquiète », confiait, mi-juillet, un cadre des renseignements au quotidien New York Times. «Il est facile de changer de nom et de dire «Nous n’appartenons pas à Al-Qaïda», mais la vraie question est de savoir s’ils ont changé d’idéologie… et j’en doute», avait-il ajouté. Abdelhakim Belhaj affirme, d’ailleurs, depuis la prise de Tripoli, que ses troupes « ne respecteraient que ce qui est en accord avec la Charia»
    Fayçal Oukaci
    Le Courrier d’Algérie, 29/10/2011
  • La sécurité renforcée dans les camps des réfugiés

    Le gouvernement sahraoui a imputé, mercredi, l’enlèvement de trois membres d’ONG européennes dans les camps de réfugiés sahraouis à l’organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). «Les informations et les données dont disposent les autorités sahraouies concordent pour désigner Aqmi comme auteur de l’attaque terroriste et l’enlèvement des trois coopérants européens dans la nuit du samedi à dimanche, 22 octobre», a-ton appris de sources diplomatiques sahraouies, confirmées par le gouvernement sahraoui dans un communiqué diffusé par l’Agence d’information sahraouie (SPS). 
    L’exécutif sahraoui a affirmé qu’il «continue ses efforts pour la libération, sains et saufs, de ces trois victimes du terrorisme et déploie les démarches auprès des pays de la région afin de conjuguer et coordonner les efforts pour atteindre cet objectif». «Le peuple sahraoui, son gouvernement et le Front Polisario renouvellent leur condamnation énergique de cet acte terroriste barbare qui les vise au même titre que les trois coopérants venus alléger leurs souffrances dans le cadre d’une noble mission humanitaire», ajoute le communiqué. 
    Les trois otages, Aino Fernadez Coin, de nationalité espagnole, membre de l’Association des amis du peuple sahraoui d’Estrémadure (Espagne), Enrico Gonyalons, de nationalité espagnole, membre de l’ONG espagnole Mundubat, et Rossella Urru, une italienne, membre de l’ONG italienne Ccispp travaillaient tous trois sur des projets humanitaires dans les camps de réfugiés sahraouis. Les ravisseurs avaient attaqué les sièges des deux ONG et enlevé les trois ressortissants européens en utilisant une voiture tout-terrain et des armes à feu. L’un des otages, l’Espagnol Enrico Gonyalons serait blessé, ainsi que l’un des gardes sahraouis, Omar Ahmed Mohamed, rappelle SPS. 
    Dans ce contexte, selon cette agence, le Conseil des ministres sahraoui a décidé de prendre une série de mesures sécuritaires pour protéger les personnes solidaires avec le peuple sahraoui au niveau des camps des réfugiés sahraouis et des régions libérées, indique-t-on dans un communiqué rendu public à l’issue d’une réunion d’urgence tenue mardi soir sous la présidence de Mohamed Abdelaziz, président de la République sahraouie et secrétaire général du Front Polisario . 
    Le président sahraoui a déclaré que «le combat du peuple sahraoui se poursuit toujours jusqu’à l’indépendance», souligne le communiqué reçu jeudi à l’Agence de presse sahraouie. «Plusieurs mesures sécuritaires ont été prises au niveau des territoires libérés et des camps des réfugiés sahraouis, notamment en ce qui a trait à la protection des personnes solidaires avec le peuple sahraoui», a souligné le président sahraoui précisant que de telles mesures requéraient davantage de vigilance ajoutant que le «combat contre le terrorisme a été imposé aux sahraouis tout comme leur a été imposé le combat pour la libération contre l’ennemi en 1975». La réunion a également porté sur la situation engendrée par l’enlèvement dans la nuit de samedi à dimanche de trois membres d’ONG européennes dans les camps des réfugiés sahraouis.
    Farid Houali 
    Le Courrier d’Algérie, 29/10/2011
  • La alianza de los verdaderos terroristas

    Cualquiera que se salga del guión de lo establecido por este sistema sanguinario es considerado un terrorista. Hasta al propio Ernesto Che Guevara si viviera en esta época se le compararía con Gadafi, Hugo Chávez, Fidel Castro, Evo Morales, Mahmud Ahmadineyad y otros que se enfrentan y se han enfrentado al capitalismo, condenándolos a ser considerados elementos peligrosos que hay que perseguir, castigar y si se puede asesinar en la horca o con un tiro en la cabeza sin juicio previo.
    En estos tiempos todas las personas que no compartimos las barrabasadas de este régimen impuesto por la banca y los millonarios corremos grave peligro. La Organización Terrorista OTAN y los gobiernos que la respaldan con el dinero de nuestros impuestos, son capaces de todo con tal de seguirle cubriendo las espaldas al imperio norteamericano, a los ladrones del Fondo Monetario Internacional y a todos los que financian sus crímenes en cualquier parte del planeta.
    La supuesta muerte de la última victima de estos criminales, el Coronel Muamar el Gadafi, es el claro ejemplo de la parafernalia asesina del bufón Sarkozy y sus siniestros compinches Zapatero, Berlusconi, Merkel y la de otros oscuros dirigentes políticos que respaldan este genocidio contra el pueblo libio, el país más avanzado de África, con menores índices de analfabetismo y mortalidad infantil, ahora parcelado y vendido por los consorcios petroleros, con miles de muertos entre la población civil y con todos sus recursos energéticos privatizados.
    Las preguntas del millón son: ¿Cual será la próxima guerra? ¿Quién será el siguiente presidente o “dictador enemigo” asesinado? ¿Dónde andan los actores, artistas y “gentes de bien” vinculadas a la campaña del “No a la Guerra” de ZP, mientras se asesina impunemente a todo un pueblo? ¿No es lo mismo la guerra de Libia que las invasiones de Irak y Afganistán? ¿No se generaron las tres guerras para robar y saquear a estos países?
    Preguntas que seguramente se llevará el viento de la codicia y el crimen, que ya se están encargando de difuminar y tergiversar los medios de comunicación de esta basura de sistema, colocando la imagen terrible de la muerte de Gadafi en las horas en que más niños y niñas ven la televisión, advirtiendo y amenazando a quien se salga del plato de esta dictadura del capital de que les puede suceder lo mismo.
    Nadie muestra signos de tristeza y asco en sus declaraciones a los medios, desde Zapatero a las ministras Chacón y Jiménez manifiestan su inmensa alegría por un clarísimo crimen que se podía haber evitado. Hasta el Premio Nobel de la ¿Paz? Obama muestra su vergonzosa satisfacción por eliminar bañado en sangre a su enemigo ¿Ya no les queda ni un mínimo de decencia y humanidad? ¿Ni siquiera a los que presumen de llevar en sus siglas la palabra “socialista”? El caso es quedarse con todo y ahora repartirse el pastel sobre la población civil asesinada por la OTAN y sus rebeldes amaestrados.
    Cuando los cadáveres de la resistencia en Sirte lucen en las calles de una ciudad destruida, el ejército turco invade el territorio de Irak para asesinar a la guerrilla del sufrido pueblo kurdo. En Marruecos su sátrapa monarca planifica con sus milicos la próxima represión contra el pueblo saharaui, las torturas en las cárceles y las violaciones de derechos son la tónica común en un Sahara Occidental ocupado por tropas invasoras. Israel sigue asesinando y reprimiendo al pueblo palestino. No pasa nada, los telediarios están centrados en este nuevo triunfo sobre el denominado “eje del mal”, patentado por los anteriores criminales de guerra que iniciaron las guerras en el Golfo Pérsico.
    Todo está atado y bien atado, “la democracia” de los poderosos ha triunfado de nuevo.
  • Maroc Polisario :qui a intérêt a porter préjudice à la révolution du peuple Sahraoui

    Ce n’est pas fortuit que l’attaque terroriste contre le camp de réfugiés sahraouis qui a eu lieu la nuit de 22 au 23 octobre2011 a précédé les arrivées du secrétaire d’Etat adjoint pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, qui est à Alger depuis le 23 octobre pour un séjour de deux jours et celle du président malien Amadou Toumani Touré.
    C’est là des rencontres programmées avec les responsables algériens, dont le chef de l’Etat, M. Abdelaziz Bouteflika, ne sont certainement pas annonciatrices de jours paisibles pour les groupes terroristes inféodés à Al Qaîda dont les coups d’éclat spectaculaires en plus de leur permettre de vivoter, leur assurent une audience internationale inespérée. Et c’est probablement le but essentiel recherché par la nébuleuse islamiste qui doit son essence à ce type d’opération. 
    Des visites certes programmées, qui s’inscrivent dans le contexte de la crise libyenne dont le premier épilogue s’est achevé par la mort de Mouamar El Gueddafi. Ses conséquences par contre portent les germes d’une déstabilisation latente de la région du Maghreb et nuire à la révolution du peuple Sahraoui pour son indépendance. 
    Disposant d’une logistique impressionnante grace aux parachuttages de la France (véhicules, armes, moyens de communication ultra-modernes et sans doute d’appuis de populations locales), ils sont en mesure de faire des incursions dans les pays frontaliers qui leur servent aussi de bases-arrière (Mali, Niger…) et du des services secrets du roi Mohamed 6 pour accomplir avec une relative facilité et sans subir de revers leurs forfaits. La riposte s’annonce implacable. Le Front Polisario, qui s’est retrouvé en première ligne après l’attaque du camp de réfugiés sahraouis près de Tindouf qui s’est soldée par le rapt de trois travailleurs humanitaires (deux Espagnols et une Italienne), mène la traque contre leurs ravisseurs et a pris «toutes les mesures» pour les ramener «sains et saufs», a déclaré à la presse Mohamed Akiek, le directeur sahraoui de la sécurité.
    Saidabiida, 25/10/2011
  • Maroc, le dixième mort : Ils ont frappé de nouveau et pris la crème d’entre nous !

    Vous devrez, tout de même, vous résoudre à partir
    par salah elayoubi , eplume, 28/10/2011
    Aujourd’hui vendredi 28 octobre, le mouvement du 20 février et l’association des diplômés demandeurs d’emploi, de la ville d’Aït Bouayach, province d’Al Hoceima, enterrent l’un des leurs assassiné, lâchement par les séides du makhzen.
    De retour de Casablanca, où il avait participé à un sit-in national, organisé par l’association nationale des diplômés chômeurs, Kamal Hussaini se rendait à une réunion en plein air du mouvement du 20 février, lorsqu’il a été attaqué à l’arme blanche par un individu, agissant sans doute sur ordre.
    Grièvement blessé, Kamal est décédé des suites de ses blessures dans la soirée du jeudi 27.
    Le plus choquant et le plus révoltant dans cette affaire, ce sont les images véhiculées par Internet, montrant notre camarade, gisant, étendu sur le sol, puis alité sur une couche d’hôpital, faisant le signe de la victoire, preuve, s’il en était, que celui-ci aurait pu être sauvé, si des secours immédiats, lui avaient été prodigués.
    Des instantanés qui en rappellent d’autres, ceux d’un autre Kamal, Ammari, et celles de Mohamed Bouderoua, tous les deux agonisant, dans le mépris général, dans le couloir lugubre d’un hôpital de seconde zone.
    Le pouvoir marocain qui se précipite au secours de ses sicaires accidentés, en utilisant les moyens les plus perfectionnés, pour les extirper des carcasses de leurs véhicules, puis les acheminer au moyen d’hélicoptères, vers les hôpitaux les mieux équipés, sifflote, en regardant ailleurs, lorsqu’il s’agit de ceux qui ont osé l’interpeller, sur la gouvernance criminelle régissant le destin de tout un peuple.
    Encore plus ignoble, pendant que se déroulait cette tragédie, le Maroc claironnait qu’il accueillerait, des combattants libyens blessés par les troupes loyales à Kadhafi et amputait notre pays de plusieurs médecins, pour les envoyer officier dans les établissements hospitaliers libyens.
    Si nous étions dans le « plus beau pays du monde », ou encore celui » qui fait grandir l’âme » comme ils le prétendent, nos trois compagnons seraient encore en vie.
    Mais voilà, clamons le, une fois de plus, nous sommes les proies d’une dictature aussi sinistre et sordide qu’abominable, qui a fait du Maroc, un pays à deux étages, comme ces fusées qui, pour s’arracher à la pesanteur terrestre, doivent s’équiper de boosters. En périssant, ceux-ci expédient l’engin dans la stratosphère.
    Au prix de notre avenir, de notre santé, de notre éducation et de nos vies, ils ont bâti des empires, en abandonnant jusqu’à l’honneur.
    A Ceux qui pensent qu’ils peuvent, encore, continuer, longtemps, de confisquer notre destinée, nous martyriser, nous avilir, puis nous occire impunément, je dis ceci: vous pouvez nous tuer autant de fois que vous le voudrez, vous devrez, malgré tout, vous résoudre à partir.