Année : 2011

  • Rapts d’humanitaires Les ONG n’envisagent pas de quitter les camps sahraouis

    Les représentants d’institutions et d’ONG étrangères prenant part à une conférence à Alger sur la résistance du peuple sahraoui ont indiqué dimanche qu’ils n’envisageaient pas de quitter les camps sahraouis d’Algérie où avaient été enlevés trois Européens, selon l’agence de presse APS.
    «Nous n’allons pas de céder, nous allons rester dans les camps sahraouis pour apporter toutes notre solidarité. Le terrorisme ne nous fait pas peur», a notamment déclaré le président de l’association italienne de solidarité avec le peuple sahraoui, Fabio Campioli. D’autres participants ont affirmé au dernier jour de cette conférence internationale intitulée «Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui», qu’il s’agissait d’un «acte de résistance» de leur part à l’occupation «illégale» du du Sahara occidental par le Maroc, a précisé la même source.
    Trois coopérants, deux Espagnols -femme et homme- et une Italienne ont été enlevés dimanche dernier à Rabuni, près de Tindouf (sud-ouest algérien), par la branche maghrébine d’Al-Qaïda (Aqmi) selon le Front Polisario.Ancienne colonie espagnole, le Sahara Occidental a été annexé en 1975 par le Maroc et de nombreux coopérants espagnols travaillent dans les camps sahraouis. 
    La conférence internationale d’Alger a regroupé samedi et dimanche une centaine de représentants d’institutions et d’ONG européennes, américaines, africaines et asiatiques, ainsi que des personnalités politiques, universitaires et des intellectuels.
    Les Débats, 31/10/2011
  • Abdelaziz Belkhadem réaffirme le soutien de l’Algérie à la cause du peuple sahraoui

    Alger, 31 oct 2011- Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, a réaffirmé dimanche à Alger le soutien de l’Algérie au peuple sahraoui qui lutte pour son autodétermination et son indépendance.
    « Nous renouvelons et réaffirmons le soutien de l’Algérie pour le droit des peuples à l’autodétermination, à leur tête le peuple sahraoui », a indiqué à la presse M. Belkhadem, en marge de la conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance, qui vient de prendre fin.
    « Ce soutien intervient à la veille de la commémoration du 57e anniversaire du déclenchement de la lutte armée en Algérie », a tenu à souligner M. Belkhadem, tout en réaffirmant, à l’occasion, la « solidarité » de l’Algérie avec le peuple du Sahara Occidental dans sa lutte pour « recouvrer sa souveraineté et jouir de tous ses droits de citoyenneté sur l’ensemble de son territoire », a-t-il dit.
    Le secrétaire général du FLN a assisté à la séance de clôture des travaux de la 2e conférence internationale sur le thème: « Le droit des peuples à la résistance: le cas du peuple sahraoui ».
    La conférence qui a été sanctionné par une déclaration finale, a réaffirmé la légitimité du combat de libération nationale du peuple sahraoui et sa résistance pacifique contre l’occupation marocaine, condamnant par ailleurs « l’attaque terroriste » survenue dans les camps de réfugiés, la semaine dernière avec enlèvement de trois humanitaires européens.
    La conférence internationale d’Alger qui a été rehaussée à l’ouverture de ses travaux par la présence du président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, a réuni 34 délégations venues des cinq continents et comprenant des parlementaires, des personnalités politiques éminentes, des universitaires, des juristes, des intellectuels et des représentants d’ONG et de sociétés civiles.
    Le Sahara Occidental est l’ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975. Un cessez-le-feu a été instauré en 1991 sous les auspices de l’ONU.)
  • Situation préoccupante dans la région sahélo-saharienne

    L’Algérie abritera, les 16 et 17 novembre prochain, la première réunion du groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte antiterroriste dans la région du Sahel, a annoncé dimanche à Alger M. Kamel Rezzag Bara, conseiller auprès du président de la République. 
    «L’Algérie s’apprête à abriter, en sa qualité de coprésident avec le Canada du groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte antiterroriste dans la région du Sahel, la première réunion du groupe les 16 et 17 novembre prochain », a déclaré M. Bara lors d’une allocution prononcée à l’occasion de la 5ème réunion des points focaux du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT). M. Bara, également coordinateur du groupe interministériel chargé de l’action extérieure dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, a émis le voeu que cette réunion connaisse une participation africaine «active». Il a indiqué, dans ce cadre, que les efforts déployés aujourd’hui par l’Algérie visent la consolidation des conditions de la stabilité, de la sécurité et du développement. 
    «Ces efforts se déclinent également en direction du voisinage immédiat maghrébo-sahélien», a-t-il dit. Il a précisé que l’Algérie s’emploie présentement à renforcer une dynamique sous-régionale mise en oeuvre et dont l’objectif, a-t-il expliqué, est d’»empêcher toute tentative de sanctuarisation des groupes terroristes dans le Sahel africain» et prévenir les prises d’otages. Il s’agit aussi de lutter pour l’élargissement du consensus international pour la prohibition du paiement des rançons aux groupes terroristes et lutter contre les connexions entre le terrorisme et la grande criminalité organisée, tout cela en encourageant le développement économique et social de la sous-région dans le cadre d’un «partenariat rénové avec les acteurs extra-régionaux sans aucune ingérence extérieure». 
    M. Bara a relevé que la région sahélo-saharienne vit une situation sécuritaire préoccupante du fait que des groupes de terroristes, notamment l’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique), financent désormais une bonne partie de leurs activités par l’argent des rançons et par les revenus générés par des trafics en tous genres, particulièrement la drogue en provenance d’Amérique du Sud. 
    Le conseiller auprès du président de la République a souligné que c’est dans cet esprit qu’il convient d’appréhender les efforts de coordination sous-régionaux qui sont menés à travers la mise en place du comité d’état-major opérationnel mixte de Tamanrasset et de l’Unité de fusion et de liaison pour le partage et l’exploitation du renseignement. 
    Il a rappelé, dans ce contexte, que l’Algérie s’est mobilisée depuis les années 90 dans un combat résolu contre le terrorisme. Il a indiqué que l’Algérie note avec satisfaction que la prise en charge de la question de la menace terroriste au triple niveau mondial, régional et national «procède, aujourd’hui, sinon d’un vision commune, du moins d’une analyse partagée de sa nature, de ses ressorts transnationaux et de ses graves implications sur la sécurité internationale». Il a observé qu’au plan interne et grâce aux mesures politiques et aux moyens opérationnels dont elle s’est dotée, «l’Algérie a limité de manière significative les capacités de nuisance du terrorisme, même si certaines actions, a-t-il ajouté, sont encore enregistrées de manière sporadique dans certaines zones».
  • Du bon usage d’AQMI au Maghreb

    par Kamel Daoud
    Aqmi de qui. Aqmi c’est Al Qaïda du Maghreb selon ses actionnaires. Une filiale devenue automne du holding d’Al Qaïda. Ceci pour la raison sociale. Reste la raison politique. Qui est Aqmi ? C’est selon. Chaque pays de la région ou pays tuteur d’un pays de la région utilise cette association terroriste, selon ses besoins. Et le contraire étant aussi vrai : Aqmi utilise chaque pays selon ses besoins. A la fin, cela devient politiquement très amusant. 
    Exemple : le Marco explique que AQMI a investi le Polisario (avec les trois derniers kidnappings) parce que cela arrange ses ambitions (la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara Occidental, ndds). En Qaïdisant le Polisario, il y a des chances de le voir bombardé, être dissous, devenir infréquentable et donc impossible à soutenir. Et l’Algérie ? Ici, on Qaïdise les rebelles libyens. Par journaux affidés, on explique que AQMI a été vue pendant le siège de Syrte, que Aqmi est le premier bénéficiaire de la révolution libyenne, que c’est le principal client de la contrebande d’armes dans la région. Cela est un peu vrai mais l’usage fait de cette vérité est autre : terroriser, faire peur aux locaux, criminaliser les révoltes et les révolutions, s’attirer les faveurs de l’Occident pour la fameuse coopération anti-terroriste, se rendre utile dans la région aux yeux des puissances et donc avoir de la vie, de la survie, de la rallonge dans l’existence et éviter le putsch international. 
    Aqmi permet aussi au Mali de faire commerce de ses alliances dans la région. Aqmi permet d’acheter des armes, d’obtenir des crédits dans le cadre de la global-war et de régler son compte à la menace de la révolution. Aqmi, c’est utile, ça se vend bien, ça se mange, ça nourrit son homme et son adversaire. Aqmi est aussi le Lawrence El Maghribi (cousin de Lawrence d’Arabie) du Sahel, dit à moitié Us, dit à moitié français, dit un peu anglais. 
    Cela reste donc intellectuellement comique : chacun dans cette région pense et dit que AQMI c’est l’autre. Dans la littérature des analyses politiques internationales, on pense que AQMI c’est la CIA qui pense que AQMI c’est le DRS qui pense que AQMI c’est le Makhzen qui pense que AQMI c’est le Polisario pendant qu’on pense que AQMI c’est un peu le CNT ou la DGSE. 
    Qui est Aqmi, un peu de tout, pour répondre avec précision et banalité. Le Sahel est la nouvelle terre d’Arabie, avec son pétrole, ses espions, ses faux convertis, ses touaregs, ses aventuriers, ses otages, ses déserts qui tuent et bouleversent, ses frontières et ses faux pays qui changent de frontières en une nuit ou avec un coup de feu. On y trouve des mines riches, de l’or, des pauvres, des migrants et des touristes et des complots. Reste que c’est amusant au nord quand on voit à quoi sert désormais El Qaïda tombée dans le domaine public et l’usage domestique des propagandes.
    Le Quotidien d’Oran, 31/10/2011 
  • Mohammed Abdelaziz réitère la détermination du peuple sahraoui

    Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), a réitéré, à l’occasion de la 2e conférence internationale d’Alger, «la détermination inébranlable du peuple sahraoui de mener à son terme sa lutte de libération des territoires occupés par le royaume du Maroc, afin de bâtir sur le sol national un Etat libre et démocratique».
    Le président de la RASD a saisi l’opportunité de la conférence internationale pour condamner d’une manière énergique le récent attentat terroriste dans les campements des réfugiés, qui s’est soldé par l’enlèvement de trois acteurs humanitaires.
     
    Il a déclaré que la RASD, respectueuse des conventions internationales et signataire des chartes africaines, a lancé un appel à la communauté internationale pour contribuer à la libération des otages et pour condamner cet acte barbare. Le président de la RASD a dénoncé les mobiles politiques qui visent, entre autres, à tarir l’aide humanitaire en faveur des réfugiés. De leur côté, les représentants d’institutions, d’associations et d’organisations non gouvernementales (ONG) de différents pays présents à la conférence d’Alger sur la résistance du peuple sahraoui ont réaffirmé, hier, leur détermination à ne pas quitter les camps de réfugiés sahraouis et à continuer de les soutenir en dépit de l’enlèvement de trois humanitaires. Ils ont affirmé qu’il s’agit d’un «acte de résistance» de leur part à l’occupation illégale du territoire du Sahara occidental par le Maroc. 
    Dans son intervention, le président de l’association italienne de solidarité avec le peuple sahraoui, Fabio Campioli, a indiqué que les associations qui militent aux côtés du peuple sahraoui «ne céderont jamais aux menaces». «Nous n’allons pas céder, nous allons rester dans les camps sahraouis pour apporter toutes notre solidarité. Le terrorisme ne nous fait pas peur», a-t-il lancé, faisant allusion à l’enlèvement, le 22 octobre, de trois membres d’ONG européens dans les camps de réfugiés sahraouis. 
    M. Zerrouki
    Le Jeune Indépendant, 31/10/2011
  • Grève de la faim des détenus sahraouis arrêtés lors de l’attaque de Gdeim Izik

    ALGER– Les détenus sahraouis arrêtés lors de l’attaque en novembre 2010 par les forces d’occupation marocaine du camp de Gdeim Izik entameront « incessamment » une grève de la faim pour dénoncer les conditions « déplorables » de leur incarcération, a indiqué dimanche à Alger la présidente de l’association droits et solidarité France, Mme France Weyl. 
    Le 8 novembre 2010 à Gdeim Izik, les forces marocaines avaient, rappelle-t-on, attaqué des milliers de Sahraouis sans défense, détruisant et brûlant leurs tentes, et les soumettant à la terreur. 23 militants sahraouis avaient été alors arrêtés par les forces marocaines. 
    Les militants sahraouis sont détenus dans la prison de Salé près de Rabat (Maroc) depuis plus d’une année. “Les détenus, qui se plaignent de la lenteur de la procédure menée par un juge d’instruction militaire, sont en détention préventive depuis plus d’un an, alors que les dispositions de l’article 177 du code de procédure pénale marocain, stipulent que l’instruction ne peut dépasser un an”, a expliqué Mme Weyl lors de son intervention à la 2ème conférence internationale sur “le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui “. 
    Affirmant que l’état de santé des détenus sahraouis “se détériore”, elle a précisé que la plupart des prisonniers souffraient de plusieurs maladies. Elle a ainsi fait état de la non prise en charge médicale des cas d’Ahmed Daoudi, victime de tirs par balles le 24 octobre 2010 et de Mohamed El Ayoubi (57 ans) qui se plaint de troubles physiques et psychiques.
    APS 
  • Le Front Polisario condamne les agissements du bureau de l’AFP à Bamako

    Le bureau de l’AFP, une poignée de mercenaires à la solde du gouvernement marocain, contribue activement, depuis quelques années, à la propagande marocaine visant à salir le nom du Front Polisario et des sahraouis d’une manière générale. 
    Concernant le rapt des coopérants étrangers solidaires avec le peuple du Sahara Occidental, ce bureau a d’abord démenti qu’ils soient arrivés sur sol malien pour le confirmer, une semaine après. 
    Dans une dépêche où se mêle incohérence et délire, le bureau de l’AFP de Bamako parle d’une « branchie sahraouie d’ADMI » qui n’existe que dans l’imaginaire de ces employés corrompus par l’argent du roi Mohamed VI. 
    Face au manque de sérieux de cette agence qui affiche l’ennemitié prouvée du gouvernement français envers  la juste cause du peuple sahraoui, le gouvernement sahraoui vient de condamner les communiqués mensongers de l’AFP. 
    Selon l’agence de presse sahraouie (SPS), « une source gouvernementale sahraouie a démenti l’existence d’une branche de la nébuleuse terroriste Aqmi dans les camps de réfugiés sahraouis, rapporté par l’AFP qui affirme qu’Aqmi a bénéficié de soutien armé et de guides dans les camps de réfugiés sahraouis durant le rapt des trois coopérants européens, enlevés la nuit du 22 octobre dernier.
    « Il n’y pas d’existence d’Aqmi dans les camps de réfugiés sahraouis et les terroristes qui ont mené l’attaque ont tiré sur les coopérants et les gardiens faisant un blessé parmi les otages et un autre parmi les gardiens. Ils ont ouvert le feu pour couvrir leur fuite par des tirs de rafales, contrairement aux mensonges grossiers des commanditaires du bureau de l’AFP de Bamako », a affirmé cette source gouvernementale sahraouie, ajoute la SPS.
    « Le Gouvernement de la RASD et le Front Polisario apportent un démenti formel à la version mensongère et politiquement motivée du bureau de l’AFP de Bamako concernant le récit des détails de l’enlèvement des trois coopérants européens au cours de l’attaque terrorisme survenue le 22 octobre dans les campements des réfugiés sahraouis », a-t-on souligné.
    « Depuis son bureau de Bamako, l’AFP n’a cessé de propager, toujours sous couvert de l’anonymat, de l’intox et de fausses informations dans le seul but de discréditer le Front Polisario et lier le combat de libération national du peuple sahraoui au terrorisme et au crime organisé », a souligné notre source.
    Plus précise, la source sahraouie observe que ce bureau de l’AFP de Bamako, qui a « publié des dizaines de dépêches bourrées de mensonges tout au long des dernières quatre années, vient cette fois-ci de mettre sur le dos d’un médiateur anonyme également, des informations selon lesquelles AQMI aurait bénéficié de l’aide « de complices sur place dans les camps, membres et sympathisants d’Aqmi qui ont fourni des armes et repéré les otages pour leur enlèvement » et que « deux hommes armés et portants l’uniforme du Polisario ont laissé partir les véhicules qui transportent les otages ».
    Le groupe terroriste était venu « bel et bien armé et est reparti d’où il est venu », rappelle le gouvernement sahraoui, précisant que la localisation du lieu d’accueil et de résidence des coopérants étrangers » est connu de tous parce qu’il est le même depuis 1976″.
    Enfin le Gouvernement de la RASD et le Front Polisario « condamnent énergiquement les auteurs visibles et les autres qui se cachent derrière les rideaux qui diffusent de telles mensonges graves et ces accusations grossières pour atteindre leur ignoble objectif politique ».
  • Territoires occupés sahraouis : les violations "massives" des droits de l’homme dénoncées à Alger

    ALGER – Les violations « massives et répétées » des droits de l’homme dans les territoires occupés par le Maroc ont été dénoncées avec force samedi à Alger par les participants à la 2ème conférence internationale sur le thème « Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui ».
    Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, qui intervenait à l’ouverture de cette rencontre, a exhorté la communauté internationale, qui s’était empressée d’adopter des résolutions protégeant les civils dans plusieurs régions du monde, à avoir « le même sens de responsabilité vis-à-vis des graves violations des droits humains commises par le Maroc depuis son invasion et dont sont témoins des ONG et institutions des droits de l’homme y compris le Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU ».
    « La défense des droits de l’homme est un devoir pour tous et ne doit souffrir d’aucune sélectivité et d’aucun double standard. On ne peut pas s’ériger en défenseurs des droits de l’homme et en même temps nier un autre droit fondamental qui est le droit des peuples à l’autodétermination et ne pas appuyer la résistance légitime des peuples en lutte », a-t-il expliqué.
    Il a appelé à exercer des pressions et imposer des sanctions contre le gouvernement marocain afin qu’il cesse d’empêcher l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
    De son côté, Kamel Rezzag-Bara, membre fondateur du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), a indiqué que l’Algérie « continuera à soutenir le droit fondamental du peuple sahraoui à exercer son autodétermination par la voie d’un référendum libre, juste et transparent ».
    « C’est cela la constance de la position algérienne. Quoi qu’il nous en coûte, le caractère symbolique de notre propre Révolution nous impose de rester fidèle à ses valeurs », a-t-il fait valoir.
    M. Rezzag-Bara a relevé que le Sahara occidental est le seul cas d’occupation illégale d’un territoire par un régime qui « exploite ses richesses sans aucun réel contrôle et sans qu’on mette un terme à cette spoliation », notant que la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental) est la seule mission onusienne à ne pas avoir de compétence en matière d’observation et de respect des droits de l’homme.
    La commissaire de l’Union africaine (UA) chargée des affaires sociales, Bience Philomina Gawanas, a indiqué que l’UA demeure « solidaire » avec le peuple du Sahara occidental dans sa lutte pour son droit à l’autodétermination.
    « Je suis venue à Alger pour exprimer la solidarité de l’Union africaine et des peuples africains avec la lutte menée par le peuple sahraoui pour recouvrer son indépendance ». Pour elle, « l’Afrique ne sera totalement libre que lorsque le Sahara occidental obtiendra son indépendance ».
    Elle a souligné que l’UA « ne ménagera aucun effort » pour que le peuple sahraoui dispose de son droit inaliénable à l’autodétermination, dénonçant, d’autre part, la « spoliation systématique » des ressources naturelles du Sahara occidental par l’occupant marocain.
    Le secrétaire général du Parti communiste libanais, Khaled Hadadah, a indiqué, pour sa part, que « la seule voie qui reste pour le peuple sahraoui opprimé est celle de la résistance ».
    Il a appelé au respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et à la mise en oeuvre de la feuille de route pour le règlement du conflit, conformément aux résolutions de l’ONU en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Le Français, Roland Weyl, vice-président de l’Association internationale des juristes démocrates, a estimé que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est la base essentielle du système des relations internationales, rappelant que « le Maroc a occupé le Sahara occidental en violation de l’article 2-4 de la Charte des Nations Unies qui interdit le recours de la force dans les relations internationales ».
    « Juridiquement, l’occupation marocaine est une agression. Le résistance est donc légitime. Le peuple sahraoui est en droit de résister pour reconquérir son indépendance », a-t-il soutenu. M. Weyl a dénoncé la position de la France qui favorise injustement le Maroc et bloque une solution juste et définitive du conflit en usant du droit de veto.
    « Si la France oppose un veto au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à sa mise en œuvre, ce veto doit être considéré comme nul », a-t-il affirmé, expliquant que le Conseil de sécurité a pour rôle de faire respecter les principes fondamentaux de la Charte de l’ONU et non pas de les violer.
    La 2ème conférence internationale sur le thème « Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui » réunit une centaine de représentants d’institutions et d’ONG européens, américains, africains et asiatiques, ainsi que des personnalités politiques, universitaires et intellectuels.
    Elle a pour objectif de dénoncer les « violations massives et répétées des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental ». Il est attendu que les participants lancent un appel à l’ONU à appliquer « rapidement » ses résolutions qui, toutes, prévoient un référendum d’autodétermination transparent et loyal sous la supervision des Nations unies.
    Une déclaration finale sera adoptée à l’issue de cette rencontre de deux jours organisée par le CNASPS.
    APS, 30/10/2011
  • Sarkozy paye-t-il des impôts ?

    Cette question tourne depuis un petit moment sur internet : notre kleiner Mann paye-t-il des impôts ?
    Je me méfie toujours de ce type de questionnement car il fleure bon le poujadisme, l’antiparlementarisme, le touspourriisme. Mais comme on a vu à maintes reprises Sarkozy ne pas payer son dû (voire un récent numéro de “ Complément d’enquête ” de Benoît Duquesne sur France2), ou encore s’approprier des stylos de grand prix lors de signatures de traités, on peut se demander s’il n’y a pas chez lui ce qu’on appelle en psychologie une conduite, non pas, dans ce cas d’espèces (sic) une tendance kleptomane mais un comportement du type « je pique et je n’en ai rien à cirer ».
    Je fournis ici des éléments chiffrés précis que je ne suis pas en mesure de vérifier. Sarkozy ne payerait pas d’impôts sur le revenu et fonciers depuis douze ans. Or, ses revenus seraient les suivants :
    – Indemnité mensuelle de Président de la République: 24.874, 55 Euros
    – Retraite de député ( à vie ): 9.298,21 Euros
    – Retraite de ministre (à vie et convertible après son décès en rente viagère pour ses héritiers): 8.776,34 Euros
    – Retraite de maire de Neuilly (à vie ): 6.241, 92 Euros, soit un total mensuel de : 49.191,02 Euros
    Même si, tout à fait légalement, 30 % de ces revenus ne sont pas imposables, il resterait à Notre Président un revenu imposable mensuel de : 34.435,71 Euros
    Sarko ne payerait aucun impôt malgré des réclamations qui lui seraient faites depuis 1995.
    Par ailleurs, Notre Président a déclaré pour l’ISF un patrimoine de 1.576.394 Euros, juste avant l’élection présidentielle.
    Or il serait propriétaire :
    – outre de trois assurances-vie totalisant 897.654 Euros
    – de 1 appartement de 340 m² à Neuilly
    – 3 studios de rapport dans le 6ème arrondissement de Paris
    – 1 résidence d’été de 11 pièces et 13.000 m² de terrain à côté d’Ajaccio.
    – 1 appartement pour les sports d’hiver au-dessus de Chamonix (120 m²)
    – Sans compter quelques jolies collections de tableaux non assujetties à l’ I.S.F..
    Qu’en est-il de tout cela ?

    bernard-gensane, 30/10/2011

  • Le frère de Sarkozy soupçonné de tirer profit de la réforme des retraites

    Guillaume Sarkozy, frère aîné du Président, est délégué général du groupe Malakoff-Médéric, un groupe de retraite complémentaire et de prévoyance © Sipa
    Cela pourrait être un parfait cas d’école pour la commission sur les conflits d’intérêts à laquelle participent en ce moment des hommes politiques de tous bords. Guillaume Sarkozy, frère aîné du Président, assureur de son état, bénéficierait du soutien indirect de Nicolas pour croquer le gâteau de la retraite par capitalisation, selon le site Mediapart. L’accusation, qui s’appuie sur un certain nombre de coïncidences troublantes, semble énorme :
    la réforme des retraites aurait été calibrée pour « asphyxier le système des retraites par répartition » et faire les bonnes affaires de Guillaume Sarkozy. En d’autres termes, les nouvelles mesures d’âge devraient accentuer la baisse du niveau de pensions publiques, et donc le besoin de recourir à des assureurs privés. Mais l’affaire est prise très au sérieux, jusqu’au Parlement, puisque mardi, le député André Gérin (PCF) a relayé ces accusations à l’Assemblée nationale, provoquant un léger malaise, peu de temps avant le vote de la réforme.
    Retour sur les faits. Délégué général du groupe Malakoff-Médéric, un groupe de retraite complémentaire et de prévoyance, Guillaume Sarkozy sera dès janvier 2011 président du conseil de surveillance de Sevriena (le nom de la société est provisoire), un fonds de pension à l’américaine, typique d’un système de retraites par capitalisation. Autrement dit, un fonds d’investissement réservé à l’épargne salariale et à l’assurance retraite « supplémentaire ». Sevriena est une « joint-venture » – coentreprise – issue d’un partenariat entre Malakoff-Médéric, et la Caisse nationale de prévoyance (CNP Assurances), premier assureur de personnes en France. Or le groupe privé CNP Assurances se trouve être depuis 1991 une filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), un groupe public, « au service de l’intérêt général et du développement économique ». Pour Mediapart, c’est donc une « alliance contre nature ».
    « N’importe qui aurait pu parier sur le développement de la capitalisation ! » (Malakoff-Médéric)
    Si Sevriena ne doit entrer en activité qu’à partir de janvier 2011, son existence juridique est déjà actée. Le projet remonte à début 2008, de l’aveu même de Malakoff-Médéric. Et force est de constater que Sevriena mise sur un marché plutôt porteur, puisque ,avec la baisse prévue de 8 % du niveau des pensions de retraite en France, le Conseil d’orientation sur les retraites estime que le marché de la retraite par capitalisation représentera un pactole de 40 à 110 milliards d’euros par an à horizon 2020. Pour Mediapart, la mise en oeuvre du projet deux ans avant la réforme des retraites tend à prouver que ses instigateurs en savaient plus que les autres sur la réforme mère du gouvernement Fillon, qui favorise, selon eux, le développement d’un système par capitalisation. « Nous ne contestons pas les faits, nous en contestons l’interprétation », martèle Yann Charron, directeur général adjoint chez Malakoff-Médéric. « Il est ridicule d’insinuer que Guillaume Sarkozy aurait bénéficié d’informations, n’importe qui aurait pu parier sur le développement de la capitalisation, au regard de l’évolution démographique du pays ! » explique Yann Charron.
    Deuxième argument-choc du côté du groupe de prévoyance, qui s’estime victime d’ »amalgame » et de « désinformation » : « La structure commune (SAS) sera une filiale à 50/50 de CNP Assurances et Malakoff-Médéric. Nous sommes un groupe paritaire et mutualiste, à but non lucratif. Et nous continuerons à appliquer les mêmes règles avec cette filiale, à savoir que les résultats financiers qui reviendront au groupe Malakoff-Médéric seront réinvestis au seul service de nos clients. » Tout est fait pour ne pas impliquer personnellement le frère du Président, qui s’abstient de s’exprimer personnellement sur l’affaire. « Je rappelle que Guillaume Sarkozy est salarié de Malakoff-Médéric, il n’en est pas actionnaire et encore moins propriétaire, mais délégué général. Il n’a ni actions ni retraite chapeau ou je ne sais quoi, » rappelle simplement Yann Charron.
    Une seule chose est sûre : le « gâteau » de l’assurance retraite supplémentaire existe bel est bien. La question est de savoir qui va en profiter. Alors, Malakoff-Médéric, sûr de sa bonne cause, pose la question : « Est-ce qu’il ne vaut mieux pas, pour le bien de nos clients, que des acteurs comme nous, paritaires et mutualistes, non lucratifs, soient également sur ce marché ? »


    Le député PCF André Gérin a brandi à l’Assemblée une affiche parodiant celle de la campagne de Nicolas Sarkozy, sur laquelle il est écrit « Ensemble, tout devient possible », sur une photo du Président et de son frère, Guillaume © Sipa

    spread the light, 30/10/2011