Année : 2011
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Pour qui a roulé Mokhtar Belmokhtar?
Par Mohamed TOUATILe gouvernement sahraoui fustige le bureau de l’AFP à Bamako qui a rapporté l’information et dont la dépêche cite une source anonyme qui fait état d’une complicité sahraouie.Les trois Européens (2 Espagnols et une ressortissante italienne), qui travaillaient dans le camp de réfugiés sahraouis de Hassi Rabouni, sont en vie et détenus par la branche maghrébine d’Al Qaîda. C’est la seule bonne nouvelle, tant espérée. Les otages sont vivants. L’information est tombée alors qu’une conférence internationale sur le droit du peuple sahraoui à la résistance bat son plein à Alger. Des condamnations en cascade dénoncent la torture subie par les détenus sahraouis dans les géoles marocaines et la répression qui s’abat sur les populations des territoires occupés du Sahara occidental.«Les trois otages européens sont en vie. C’est l’un des ravisseurs, membre d’Aqmi, qui nous a communiqué l’information… Ils (Aqmi) ont dit qu’ils vont communiquer plus tard leurs revendications. Mais pour le moment, les otages sont bien en vie», aurait déclaré un médiateur, anonyme, basé dans un pays d’Afrique de l’Ouest cité par une dépêche de l’AFP datée du 30 octobre. Quant à la manière dont a été planifié leur rapt, les détails fournis par la source à laquelle fait référence l’Agence France Presse sont non seulement sujet à caution mais sentent fort la manipulation. «Les combattants d’Aqmi, qui sont allés dans les camps de réfugiés du Polisario pour participer à l’opération d’enlèvement, n’étaient pas armés. Ils avaient des complices sur place dans les camps, membres et sympathisants d’Aqmi, qui ont fourni les armes et repéré les otages pour leur enlèvement», a confié la même source à l’AFP.«Il n’y a pas d’existence d’Aqmi dans les camps de réfugiés sahraouis et les terroristes qui ont mené l’attaque ont tiré sur les coopérants et les gardiens faisant un blessé parmi les otages et un autre parmi les gardiens. Ils ont ouvert le feu pour couvrir leur fuite par des tirs de rafales, contrairement aux mensonges grossiers des commanditaires du bureau de l’AFP de Bamako», réplique sèchement une source gouvernementale sahraouie citée par SPS. «Depuis son bureau de Bamako, l’AFP n’a cessé de propager, toujours sous couvert de l’anonymat, de l’intox et de fausses informations dans le seul but de discréditer le Front Polisario et lier le combat de libération nationale du peuple sahraoui au terrorisme et au crime organisé», poursuit la dépêche de l’agence de presse sahraouie datée du 31 octobre.Des combattants d’Aqmi qui partent la fleur au fusil pour procéder à un enlèvement d’Européens qui de surcroît, leur sont livrés pieds et poings liés par des éléments du Front Polisario qui eux, sont restés sur place pour être sacrifiés. Il faut être naïf pour croire à un scénario qui flaire le coup fourré. Pour qui ont roulé les hommes de Mokhtar Belmokhtar (émir de l’ex-Gspc qui a prêté allégeance à Al Qaida) à qui a été attribué l’enlèvement des 3 travailleurs humanitaires? La question est posée. Une réponse semble évidente: le Maroc en attend, en tous les cas, des dividendes. Pour preuve: la féroce campagne de diabolisation menée contre le Front Polisario (auquel il essaie de trouver des accointances avec les groupes terroristes d’Al Qaîda) et les conditions de séjour des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf, qu’il a provoquée suite à son annexion du Sahara occidental et à la terrible répression exercée dans les territoires occupés, et qu’il évoque, toute honte bue, pour discréditer l’Algérie. «Il s’agit de la responsabilité d’un État et c’est l’Algérie qui en est le premier responsable», a déclaré Taïb Fassi Fihri lors d’un point de presse qu’il a conjointement animé avec son homologue espagnole, Trinidad Jimenez, à l’occasion d’une récente visite effectuée par cette dernière au Maroc. Le gouvernement marocain fait dans la diversion.Des indices sérieux mènent à une opération rondement planifiée. En effet, est-ce un hasard si l’attaque terroriste contre le camp de réfugiés sahraouis qui a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche (voir L’Expression du 24 octobre), a précédé l’arrivée du secrétaire d’Etat adjoint américain pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, à Alger le 23 octobre et celle vingt-quatre heures plus tard, du président malien Amadou Toumani Touré? Des indications qui montrent que le timing a été programmé de façon diabolique. Un groupe terroriste sans foi ni loi qui opère à mains nues. Est-ce bien crédible? Il n’y aura qu’à ceux que cela arrange et qui prennent des vessies pour des lanternes qui y croiront.L’Expression, 01/11/2011 -
Atlantiste ou anti-impérialiste : le piège Kadhafi
Par Arezki MetrefVisiblement, la fin de Kadhafi a fait bouger des lignes en Algérie tout comme ailleurs. Selon que l’on ait été indigné ou que l’on se soit réjoui de sa fin, on se situe dans un camp ou dans l’autre. Quant à la position mitigée, elle donne lieu aux tirs croisés des deux camps. Cependant, paradoxalement, l’article, pourtant mesuré, paru la semaine sous le titre «Triste et heureux à la mort de Kadhafi», a réveillé la fureur de certaines personnes, parfois des amis, dans un seul camp.Ils y voient une opinion atlantiste, donc impérialiste, plaçant par conséquent l’auteur de l’article dans le camp des méchants, opposé à leur position anti-impérialiste, les situant ipso facto, eux, parmi les bons. Qu’ils taillent à la machette les nuances, c’est regrettable mais attendu. C’est bien connu, quand on est entier, on taille total. Pourtant, si on est de bonne foi et que l’on préfère le dialogue et la compréhension nuancée de la réalité à l’acrimonie idéologique adossé au totalitarisme de la pensée, lequel décrète qu’on est forcément contre si on n’est pas servilement pour, ce raccourci et ce manichéisme devraient légitimement être abandonnés au bout de quelques lignes de lecture de l’article sur la mort de Kadhafi Depuis le début de la crise en Libye, comme beaucoup de confrères et de compatriotes, je n’ai cessé d’écrire et de dire ici et ailleurs que, comme des millions de personnes partout dans le monde, je vis l’inconfort de refuser et la peste de l’ingérence impérialiste et le choléra des dictatures.Ni Sarkozy ni Kadhafi ! Ni Sarkozy ni Kadhafi, d’autant plus qu’il n’y a pas encore longtemps, ils étaient tous les deux en train de conclure cyniquement des affaires, Kadhafi voulant acheter avec l’argent du pétrole des Libyens des armes à Sarkozy soit pour les utiliser contre ces mêmes Libyens soit pour fomenter des troubles dans la région. On ne va pas feindre d’ignorer la façon dont il a géré les richesses des Libyens, ni comment, grâce à ces richesses, il a tenté maintes fois de déstabiliser des pays voisins, notamment l’Algérie, afin d’étancher sa soif de pouvoir.On le sait, Kadhafi s’est toujours vécu comme un trop grand leader pour une si petite Libye, et il disposait des moyens financiers pour prétendre à un plus large costume. J’en viendrai plus loin à la lecture détaillée de mon article pour dire en quoi il pose une question, non pas géostratégique, telle qu’il a été sans doute lu, mais tout simplement affective, émotionnelle. Je réaffirme que je considère Kadhafi comme un dictateur, et ce ne sont pas les milliers de personnes, opposants ou non, supprimées physiquement par les tueurs de sa police politique, ou celles qui ont connu les geôles sordides d’Abou Slim, d’Aïn Zara ou d’ailleurs qui me démentiraient. Libre à qui veut de considérer Kadhafi qui s’est autoproclamé guide comme jadis le Nord-Coréen Kim Il Sung ou Khomeiny dans une autre sphère, concept renvoyant à des notions tout à la fois mystiques et religieuses, comme un militant anti-impérialiste arc-bouté sur les intérêts populaires qu’il défendrait bec et ongles. Quand bien même je suivrais ce raccourci, qu’on m’explique pourquoi, dès les premières attaques de l’Otan et des rebelles appuyés par l’aviation atlantiste, le peuple libyen n’a pas été à ses côtés ? On me dit çà et là qu’il faut défendre Kadhafi parce qu’il est anti-impérialiste.Kadhafi anti-impérialiste ?Peut-être dans le sillage de l’anti-impérialisme charrié par le panarabisme nassérien, Kadhafi l’a-t-il été, du moins au début de sa prise de pouvoir par le coup d’état militaire de 1969. Peut-être faut-il inscrire à l’actif de l’anti- impérialisme la nationalisation des installations pétrolières anglo-saxonnes et de la base aérienne de Wheelus Air Field en juin 1970. Mais très vite, comme en témoigne son Livre Vert publié pour la première fois en 1975, il allait sombrer dans la confusion et une incohérence périlleuse tout d’abord pour la Libye, avec ce mélange mégalomaniaque de populisme dissolvant et de mystique du changement révolutionnaire inédit. La suite a été une longue succession de séquences dans lesquelles on a vu un despote chevauchant ses derricks et jouant avec la puissance que lui octroyait le sous-sol libyen.Doit-on rappeler toutes les alliances, les ruptures, les unions que Kadhafi a entreprises en vue d’élargir l’espace de son pouvoir personnel qu’il a toujours considéré inversement proportionnel à ce qu’il méritait d’être. Quelle boussole permettrait de trouver une cohérence dans ce labyrinthe de positions prises au gré des circonstances, et souvent à titre personnel sans concertation avec quiconque ? Une fois encore, libre à qui veut de trouver dans cette agitation faite de soutien conditionnel et manipulatoire à des causes nobles, une ligne anti-impérialiste.Pour mesurer à quel point sa politique était névrotique, je vous invite, de ce point de vue, non pas à étudier, mais à récapituler simplement, les différents micmacs de Kadhafi vis-à-vis de la cause palestinienne. Le bilan des turpitudes du Guide sont foison. Passe sur l’attentat de Lockerbie. Passe sur celui du vol 772 d’UTA. Passe encore sur l’attentat de la discothèque La Belle, à Berlin, en 1986. Passe enfin sur l’enlèvement au Liban de l’imam Moussa Sadr en 1979. Tout cela procède d’une vision féroce des relations internationales. On doit le condamner au regard des victimes civiles. Hélas, la férocité n’est pas uniquement de son fait! Elle est tout autant à l’œuvre dans le camp adverse. Mais comment diantre — dites-le moi — justifier par l’anti-impérialisme ou par tout autre motif, le fait que Kadhafi ait exécuté sans états d’âme des prisonniers mutinés? Qu’il ait traqué de par le monde, sans aucune pitié, ses opposants qu’il qualifiait de «chiens enragés» ? Mais comment diantre — dites-le moi — expliquer, justifier ou simplement comprendre qu’il ait versé 200 millions de dollars au roi du Maroc pour «acheter» en 1984 Omar Almahichi, l’un de ses compagnons de la première heure, entré en dissidence et réfugié à Rabat, pour l’égorger comme un mouton ? Ce dernier, complice de Mouammar Kadhafi lors du coup d’Etat de 1969, membre du Conseil de la révolution, ministre du Plan, était «l’unique intellectuel de l’équipe dirigeante libyenne». Cette histoire scabreuse vient d’être révélée par l’ex-ambassadeur libyen auprès de l’ONU et ex-ministre des affaires étrangères, Mohamed Chalgham, dans ses mémoires. Il a rallié les troupes rebelles.L’anti-impérialiste Kadhafi n’a jamais hésité à faire couler le sang des siens, davantage encore que celui des ses ennemis. Il a constamment bénéficié de l’indulgence de l’opinion arabe en vertu de cette faiblesse qui consiste, comme l’écrit Ghassan Charbel dans le quotidien Al-Hayat, à «excuser les tyrans tantôt parce qu’ils prétendent combattre Israël, tantôt parce qu’ils provoquent les Etats-Unis, ou s’opposent à l’impérialisme». Libre à qui veut encore de trouver un anti-impérialiste en quelqu’un qui a privatisé la Libye, qui s’est enrichi personnellement dans des proportions mirifiques et qui, rappelonsle, continuait à frayer avec l’impérialisme. Son voyage en France était-il un acte anti-impérialiste ? Etait-ce anti-impérialiste d’accepter l’argent de l’Union européenne en 2010 pour stopper et jeter en prison les Africains subsahariens qui, paupérisés par la rapine impérialiste sur les richesses de leurs pays, fuient vers le mirage européen ?Un article du Canard enchaîné (mercredi 26 octobre), qu’on ne peut soupçonner d’atlantisme galopant, révèle que pas plus Barack Obama que Nicolas Sarkozy ne voulaient que Kadhafi s’en sorte vivant. Sa mort était programmée. Un conseiller de l’Elysée, source anonyme citée par le même Canard enchaîné, justifie cette option de l’élimination de Kadhafi par la peur. Devant la Cour pénale internationale, «ce nouvel ami de l’Occident aurait pu rappeler ses excellentes relations avec la CIA ou les services français, l’aide qu’il apportait aux “amis africains de la France”, et les contrats qu’il offrait aux uns et aux autres. Voire plus grave, sait-on jamais ?» Si tel est l’anti-impérialisme, alors, je vous l’accorde, Kadhafi était bien anti-impérialiste. Dans tous les cas, je ne vois pas en Kadhafi l’anti-impérialisme d’un Chavez ou d’un Castro qui, eux, ne seraient jamais allés planter une tente fantasque sur la place d’une capitale occidentale, ni traiter avec des puissances impérialistes pour jeter en taule des hommes chassés de chez eux par la misère. Même si Chavez avait proposé l’asile à Kadhafi au début du conflit, il faut bien avouer qu’ils ne sont pas de la même trempe. Chavez, notamment, a davantage de proximité avec son peuple. Souvenons-nous des manifestations de soutien à son égard des habitants des quartiers pauvres de Caracas lorsqu’il était entré en conflit avec les seigneurs du pétrole. Ce fut loin d’être le cas pour Kadhafi. Son peuple ne l’aimait pas, il le craignait. Les quelques fidèles qui l’ont accompagné dans sa chute ne sont en rien comparables aux foules immenses qui soutiennent Chavez.Kadhafi était-il un dictateur ?En 42 ans d’un règne auquel il avait accédé par la violence un coup d’Etat militaire contre un monarque, jamais l’idée de quitter le pouvoir ou bien d’en déléguer une partie ne lui avait traversé l’esprit. L’ironie veut que le roi Idriss qu’il avait renversé ait été plus attentif au pluralisme de la société libyenne tribale que celui qui prétendait faire la révolution. Démontrer que Kadhafi était un dictateur sanguinaire n’est pas difficile. Trouver en quoi il aurait apporté à son peuple quelque chose de cette liberté par laquelle il prétendait légitimer son coup de force est plus délicat. On me dit que son règne a permis l’élévation du niveau de vie des Libyens. C’est vrai. Mais faut-il exclusivement attribuer ce progrès à un volontarisme révolutionnaire ? Le quidam de Koweït ou d’Arabie Saoudite, qui sont loin d’être des modèles de pays révolutionnaires anti-impérialistes, ont vu leur niveau de vie exploser dans les années 1970. De même qu’aucun habitant d’un pays pétrolier n’est resté au niveau de vie des années 1950, il n’y a aucune raison pour qu’un Libyen ne profite pas lui aussi de la manne pétrolière. Le problème n’est pas de savoir si le niveau de vie des Libyens s’est élevé sous Kadhafi. Il est de savoir s’il est au niveau où il devrait être compte tenu de la richesse du pays, et pourquoi le fossé entre le Libyen moyen et les membres du clan Kadhafi est de l’ordre de celui qui sépare les ouvriers du pétrole des patrons des Sept sœurs. On peut aussi s’interroger sur la façon dont se prenait la décision économique en Libye. Quelle était la participation des ouvriers du pétrole ? Y avait-il des syndicats ? Quelles structures syndicales, politiques, citoyennes exprimaient les intérêts des masses laborieuses ? Voilà à mon sens des questions qui mériteraient un examen moins lapidaire.Défendre l’anti-impérialisme ou le dictateur ?A supposer que Kadhafi ait été un véritable anti-impérialiste, n’en aurait-il pas moins été un dictateur? S’il fut l’un et l’autre, dites-moi que j’en prenne acte. Que l’on défende un pays, la Libye attaquée par l’Otan sous prétexte de la «libérer», est une attitude noble, car c’est une façon de montrer sa solidarité avec un peuple soumis à une ingérence étrangère. De ce point de vue, on ne trouvera pas en moi un atlantiste, d’autant qu’il n’échappe à personne que l’objectif de l’Otan n’est pas le bonheur du peuple libyen «libéré» de Kadhafi, mais bien des intérêts plus prosaïquement pétroliers, économiques et géostratégiques.On sait que les Etats-Unis et derrière eux l’Europe ne se seraient pas autant émus de la longévité des dictateurs si l’Afrique et le monde arabe n’avaient commencé à subir l’influence des Chinois. Je ne sais pas d’ailleurs si dans la syntaxe néo-anti-impérialiste on parle d’impérialisme chinois. S’opposer à l’inqualifiable agression atlantiste est une chose, y coller comme un élément concomitant la défense mordicus de l’anti-impérialiste Kadhafi en est une autre. Je m’arrêterai pour ma part au premier terme de cette équation. Le fait de ne pas suivre dans la concomitance aveugle ne fait de personne un atlantiste. Tant qu’on a la facilité de décocher des étiquettes du fond de sa gibecière, il ne faut surtout pas s’en priver ! J’ai certaines raisons de croire que ce qui est défendu, derrière Kadhafi, c’est moins l’anti-impérialisme que l’arabisme forcené, négateur des pluralismes culturels et linguistiques en Libye, vieux pays berbère, de même que le pouvoir autoritaire incarné dans un guide, une entité nationale faite d’islam et de discipline à l’égard des chefs. J’espère me tromper. Kadhafi a été quelque part le substitut arabe islamisé du parti unique poussé jusqu’à l’extrême caricature. Il était une sorte de «Petit père» du peuple, sans l’amour de ce dernier. Y a-t-il quelque chose de noble à défendre dans la prison dans laquelle il avait incarcéré son peuple ? Peut-être… mais quoi ? Que signifie être triste et heureux à la mort de Kadhafi ? A aucun moment dans mon article, ni dans un autre d’ailleurs, je n’ai utilisé l’expression «Libye libérée». Pour la simple raison que je ne crois pas que l’on puisse libérer un peuple en déstructurant son pays. A aucun moment non plus, pour qui sait lire d’un œil apaisé, je n’ai dit que Kadhafi méritait la mort et encore moins ce spectacle ignoble et indigne de l’exhibition de sa dépouille. Cela, la simple compassion suffit à le réprouver. Ce que dit l’article, en revanche, c’est ce sentiment ambigu, informulé qui se niche dans l’expression duelle de la tristesse et du bonheur amalgamés.Nous sommes certainement très nombreux à n’être ni des Kadhafistes anti-impérialistes ni des impérialistes atlantistes effarés par cette image glauque de nous-mêmes que nous renvoie la mort de Kadhafi. Cette fin dans la poussière d’un homme supposé intouchable, tombé de son Olympe, appartient à notre tragédie collective. Au-delà de tout positionnement politique, comme je le spécifie par ailleurs dans l’article, il convient d’interroger émotionnellement cette fatalité. Que la formulation de cette interrogation m’assigne une place dans le camp atlantiste renseigne moins sur le placé que sur les placeurs.Le Soir d’Algérie, 31/10/2011 -
Dans l’enfer des geôles marocaines
Par Tahar FATTANIEnlevés, torturés, «jugés» à huis clos, état de santé en danger, environ 80 Sahraouis vivent encore le calvaire dans les cellules du Royaume.Torturés, violés, agressés et massacrés, les Sahraouis racontent l’enfer vécu dans les geôles marocaines. Devant une armada de juristes internationaux, de journalistes, de politologues et d’universitaires, les anciens détenus sahraouis révèlent les pratiques inhumaines et autres agressions dont ils ont fait l’objet de la part des services marocains. A l’occasion de la deuxième journée des travaux de la 2e Conférence internationale d’Alger sur le thème «Le droit des peuples à la résistance: le cas du peuple sahraoui», d’anciens prisonniers sahraouis sont venus des territoires occupés pour témoigner des conditions d’incarcération aussi bien dans les geôles marocaines que dans les prisons se trouvant dans les territoires occupés telles Laâyoune et Dakhla.El Bachir Ismaïli, étudiant en patrimoine et développement à l’université Ibn Zouhre à Agadir, se souvient, seconde par seconde de ses 18 mois d’emprisonnement. Accusé de «troubles» à l’université, Ismaïli, fervent militant de la cause sahraouie, raconte son arrestation, son «jugement» et son incarcération. Lui, qui organisait un sit-in, en compagnie de dizaines de ses compatriotes étudiants, n’a jamais pensé que son action, pourtant «juste et légale», allait transformer sa vie en cauchemar. L’idée de la prison ne lui avait jamais traversé l’esprit, même s’il reconnaît que son militantisme porte bien des risques et même de grands risques. «Condamné» en 2009 à quatre années de prison ferme, Ismaïli a vu sa peine réduite après cassation avant qu’il ne recouvre sa «liberté» il y a juste quelques mois.A l’intérieur des prisons, les Sahraouis sont confrontés à toutes sortes d’intimidations et actes racistes de la part des prisonniers marocains qui ne sont pas traités de la même façon que les Sahraouis. «Les prisonniers marocains ne nous considèrent pas comme citoyens marocains mais comme de vrais Sahraouis, du coup ils nous intimident. Les gardiens et autres fonctionnaires de la prison sont chargés de nous tabasser et nous intimider», révèle-t-il, dans une déclaration à L’Expression. Et de témoigner encore: «Les cellules sont surchargées. On partageait la même salle de prison avec les Marocains condamnés pour crimes (meurtre, vol ou agression). Nous n’avions pas de place où dormir. Les sanitaires inexistants. On nous servait une nourriture qu’on ne donnerait même pas à des animaux».«Jugement» à huis closIsmaïli n’est pas le seul à vivre l’horreur dans les prisons marocaines. Le sort des Nasiri Hamadi est pire. Enlevé et condamné à trois reprises, il a passé plus de quatre années dans les différentes prisons de Laâyoune, Rabat et Agadir, dans la prison d’Inezgane-Aït Melloule. Il raconte: «Les conditions de détention sont très difficiles. Cette situation a été étudiée par le Royaume marocain qui cherche à désarmer les Sahraouis et nous faire changer nos convictions politiques», a-t-il lancé. De nature pudique, Nasiri hésite au départ à révéler les pratiques inhumaines que lui et ses concitoyens ont subies dans les prisons. Témoignage pour l’histoire oblige, la victime glisse quelques confidences pour alerter la communauté internationale. «Nous avons subi différentes méthodes de torture, durant et après l’instruction. On nous torturait selon la position appelée avion, on nous violait à l’aide d’objet extérieur ou la méthode chiffon», a-t-il dit. Et d’expliquer: «On nous mettait sous le nez et la bouche un tissu mouillé d’urine, de javel ou d’autres produits chimiques, au point d’étouffer et de s’évanouir», a-t-il révélé. Quant aux conditions du «jugement», les mêmes témoins attestent que les auditions se déroulent à huis clos et que les verdicts sont dictés par Rabat.L’art de la torture«Les «jugements» ont lieu à huis clos. Ma famille et les observateurs, les juristes internationaux et défenseurs des droits de l’homme, sont interdits d’y assister. La salle d’audience est remplie par les services de sécurité. Les familles des victimes et même la défense sont tabassées par la gendarmerie royale», atteste Ismaïli.Pour ce dernier, ni le juge ni le président de la cour, encore moins le procureur du roi, n’ont le pouvoir de prononcer un jugement. «Il ne font qu’attendre le verdict dicté depuis Rabat pour le prononcer en séance.»Aux cris de détresse des prisonniers se joignent les juristes. France Wely, présidente de l’association «Droit et solidarité France», affirme de son côté que les procès ne sont pas équitables et les «jugements» sont prononcés sur la base de procès-verbaux et autres «aveux» sous la torture. «Les Sahraouis arrêtés font l’objet de torture et de viol. Il y a un manque absolu du respect du droit de la défense comme dans un pays «normal». Les avocats sont reçus au dernier moment et l’on ne nous laisse pas présenter des témoins», a-t-elle déploré dans une déclaration à L’Expression.En ce qui concerne les conditions de détention, elle enchaîne en indiquant que «la prison noire» de Laâyoune présente des conditions très lamentables, mais elles sont encore plus difficiles à Rabat et à Agadir. «A Laâyoune, les familles pouvaient parfois rendre visite à leurs proches, mais les grosses affaires nous les avons eues à Rabat et Agadir. Les détenus ne reçoivent pas de courrier. Ils n’ont pas accès à la bibliothèque, donc aux livres. Ils sont privés de soins. A chaque fois qu’ils revendiquent l’exercice d’un droit élémentaire, ils font l’objet de violence à l’intérieur des prisons de la part de l’administration pénitentiaire», dit-elle. Il a été relevé, lors de cette conférence, que près de 80 détenus politiques sahraouis se trouvent dans les prisons marocaines. C’est ce qu’a affirmé le représentant du ministère sahraoui des Territoires occupés, M. Omar Boulsan. Parmi ces prisonniers, 23 relèvent des tribunaux militaires à Salé près de la capitale marocaine, Rabat. Quelques prisonniers décident d’entamer une grève de la faim dans les jours qui viennent pour attirer l’attention de la communauté internationale sur leur situation.L’Expression, 31/10/2011 -
Quand la France va-t-elle féliciter Ennahda en Tunisie?
Ignacio Cembrero Par Ignacio CembreroLa France a été mesquine vis à vis de la Tunisie qui accouche d’une démocratie. Son ministre des Affaires Étrangères, Alain Juppé, a certes salué “le bon déroulement des premières élections libres en Tunisie”, mais il n’est pas allé au delà. Pas un mot pour féliciter les vainqueurs à commencer par les islamistes d’Ennahda. Pas un mot non plus pour souligner la volonté de Paris de travailler avec le nouveau gouvernement issu des urnes.Au contraire, les messages émis à Paris sont parsemés de remontrances. Ils sont « comminatoires » écrit le site « Leaders » de Tunisie. « La France sera vigilante sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques » en Libye et en Tunisie, a prévenu mercredi le président Nicolas Sarkozy lors du dernier conseil des ministres, comme si la situation dans les deux pays était comparable. Et puis Juppé en a rajouté une couche évoquant « les lignes rouges à ne pas franchir ». « On va être très vigilants et nous avons des moyens d’exprimer cette vigilance », a-t-il menacé.Enfin Bernard Valero, le porte-parole du Quai d’Orsay, s’est refusé vendredi à commenter les résultats officiels des élections que venait de rendre public le jour même l’ISIE, l’organe indépendant tunisien qui les a organisées, sous prétexte qu’ils n’étaient pas encore définitifs. D’après Ridha Torkhani, l’un des responsables de l’ISIE, on ne connaîtra les résultats définitifs que vers le 10 novembre, mais ils ne varieront guère par rapport à ceux annoncés vendredi.On peut certes s’inquiéter légitimement des intentions, sur le moyen ou le long terme, d’Ennahda. Mais d’abord il faut être bon prince et se réjouir du démarrage de cette expérience démocratique en Afrique du Nord, manifester sa volonté de l’épauler, de travailler main dans la main avec les nouveaux représentants du peuple tunisien.La France était bien moins vigilante du temps de la dictature du président Zine el Abidine Ben Ali dont le système politique était considéré comme un modèle par nombre de dirigeants gouvernementaux français. Faut-il encore rappeler que la ministre des Affaires Étrangères, Michèle Alliot-Marie, avait offert le 11 janvier, trois jours avant la chute du dictateur, « le savoir faire des forces se sécurité [françaises] reconnu dans le monde entier » ? Cette aide aurait pu permettre, selon la ministre, de « régler des situations sécuritaires de ce type ». En Tunisie il n’y avait donc, d’après elle, qu’un problème sécuritaire que Paris pouvait contribuer à résoudre.La réaction des autorités françaises après le dépouillement en Tunisie est à l’opposée de celle qu’elles ont eu, par exemple, après le référendum constitutionnel du 1er juillet au Maroc que les jeunes du Mouvement du 20 Février, l’opposition de gauche, un syndicat et les islamistes de Justice et Spiritualité ont boycotté. « Il apparait d’ores en déjà que le peuple marocain a pris une décision claire et historique », avait déclaré Juppé. « Nous saluons la forte participation du peuple marocain à ce référendum », avait-il ajouté.La participation a été au Maroc, d’après le Ministère de l’Intérieur, de 72,65%, mais ce chiffre ne prend pas en compte les millions de marocains adultes non inscrits, souvent volontairement, sur les listes d’électeurs. Si on les prend en considération la participation réelle a été à peu près de 40%, selon, par exemple, l’intellectuel laïc Fouad Abdelmoumni ou le mouvement islamiste Justice et Spiritualité.La réaction de l’ancienne puissance coloniale en Tunisie contraste aussi avec celle des ses partenaires européens. Tous, à commencer par Berlin ou Rome, se sont empressés de se réjouir de la tenue d’élections libres. Madrid, de son coté, « félicite les partis » tunisiens représentés à l’Assemblée Constituante et offre ses bons services pour rédiger une Constitution démocratique. Londres ne demande qu’à « travailler étroitement avec le nouveau gouvernement ». En Europe c’est, sans nul doute, Catherine Ashton, la Haute Représentante de l’Union pour les Affaires Étrangères, qui est allé le plus loin en félicitant « le parti Ennahda qui a recueilli le plus grand nombre de voix ».Les américains, eux, ont devancé tout le monde en matière de louanges et d’encouragements à la nouvelle Tunisie. Aux félicitations du président Barack Obama s’est ajoutée l’intervention de l’ambassadeur américain à Tunis, Gordon Gray. Que le futur premier ministre tunisien, probablement Hamadi Jebali, soit islamiste ne lui pose guère problème.« L’administration américaine travaillera avec le prochain gouvernement tunisien quelle que soit sa composition dans le mesure où ce gouvernement reflète le choix tu peuple », a déclaré d’emblée l’ambassadeur à Tunis au moment même ou à Paris le porte parole du Quai d’Orsay en était encore à refuser de commenter le résultat des élections tunisiennes.« L’administration américaine n’a pas de réserves concernant la réussite d’Ennahda aux élections à la Constituante parce qu’il s’agit d’un parti islamique », a-t-il ajouté. « Le mouvement Ennahda a souligné, à plusieurs reprises, son engagement à adopter un régime civil », a-t-il rappelé. Du coup les américains vont mettre en marche trois initiatives, modestes mais symboliques, d’appui à la relance économique de la Tunisie.La France qui a été la dernière puissance occidentale à lâcher Ben Ali est à nouveau la dernière quand il s’agit de fêter avec les tunisiens la démocratie naissante.Source : Rive Sud, 31/10/2011 -
Mohamed VI no ha querido recibir a Trinidad Jiménez
La ministra de Asuntos Exteriores ha ido a Marruecos. Con los datos legales y políticos en la mano se puede decir, objetivamente, que esta visita es un fracaso. Después de haber traicionado a los saharauis y despreciado a los argelinos, el gobierno de Rodríguez Zapatero ha fracasado en aquello en lo que más presumía, las relaciones con Marruecos que, según su ex-ministro Moratinos Cuyaubé iban muy bien.I. LOS DOS ÚLTIMOS ENCUENTROS BILATERALES DE LOS MINISTROS DE EXTERIORES DE ESPAÑA Y MARRUECOSPara situar la cuestión en su debido contexto, conviene hacer un poco de historia acerca de los dos últimos encuentros bilaterales de los ministros de Exteriores de España y Marruecos.El 3 de noviembre de 2010, Taieb Fassi-Fihri, ministro de Exteriores de Marruecos viajó a España a entrevistarse con su homóloga,Trinidad Jiménez García-Herrera. En aquel viaje, el ministro marroquí, confortado por las risas y sonrisas de Trinidad, se dedicó a insultar a la prensa española y a mentir, con arrogancia, negando que las Naciones Unidas ordenen celebrar un referéndum de autodeterminación en el Sahara Occidental.El día 25 de octubre de 2011, casi 12 meses después, Trinidad Jiménez García-Herrera viaja a Rabat y se entrevista con su homólogo y con el primer ministro marroquí. Allí, velando su larga cabellera, ofreció una ofrenda floral en el mausoleo del criminal Hassán II, al tiempo que loaba sin pudor al régimen autocrático de la dinastía alauita y sus supuestas « reformas » y apoyaba los planes anexionistas ilegales de Marruecos sobre el Sahara Occidental.II. LA RELACIÓN DEL GOBIERNO RODRÍGUEZ CON MARRUECOS: UN FRACASO JURÍDICOEste verano, el ex-ministro Moratinos, se hallaba unos días de visita en Marruecos, alabando las « reformas » del régimen que,traicionándole, no le votó para ser máximo responsable de la FAO.Allí concedió una entrevista a un diario del entorno del majzen,publicada el 13 de julio de 2011, y dijo esto:P. Marruecos y España han celebrado el 4 de julio último el 20 aniversario de la firma del tratado de amistad, cooperación y buena vecindad. Veinte años después: ¿cómo están las relaciones entre los dos países?
R. Debo mencionar que yo he redactado una decena de artículos de este tratado en el hotel Hilton de Rabat en 1991. Yo era en esa época subdirector general para Africa del Norte. Guardo un muy buen recuerdo de estas negociaciones. Estoy orgulloso de este tratado. (…)
Se puede decir con mucho orgullo que el tratado de amistad, buena vecindad y cooperación marcha bien.Vayamos al texto del tratado del que tan orgulloso está Moratinos Cuyaubé.El artículo 1.2 del capítulo Primero de este tratado dice:Las Altas Partes Contratantes, deseosas de reforzar y potenciar los lazos que las unen, se proponen establecer un marco de contactos políticos bilaterales más acorde con el nivel de cooperación y concertación al que aspiran. A tal efecto, acuerdan institucionalizar lo siguiente:
(…)
2. Reunión semestral, en España y Marruecos alternativamente, de los Ministros de Asuntos Exteriores de ambos paísesYa sabemos que Trinidad Jiménez García-Herrera tiene un cierto dominio de las matemáticas, pero parece que nadie puede discutir que « reunión semestral » significa reunión cada SEIS meses.Y ocurre que entre la última reunión bilateral y la actual han pasado casi DOCE meses.La cuestión, por tanto, es muy simple.Si fuera verdad que las relaciones de España y Marruecos fueran tan buenas, ¿por qué no se ha respetado lo dispuesto en el tratado de « amistad, cooperación y buena vecindad »?Es un hecho, objetivo, que desde el punto de vista jurídico, la política exterior de Rodríguez y Moratinos, continuada sumisa y entusiásticamente por Jiménez, ha sido un fracaso total.III. LA RELACIÓN DEL GOBIERNO RODRÍGUEZ CON MARRUECOS: UN FRACASO POLÍTICOCualquiera que conozca el sistema marroquí, y sin duda, el Embajador de España en Marruecos lo conoce, sabe que el único poder que existe allí es el del rey. Y que la política exterior es algo que decide el rey en persona. Fassi-Fihri no es más que un entusiasta ejecutor que procura, eso sí, añadir dosis extra de anti-hispanidad a la ya bastante hispanófoba política del majzen.Precisamente por eso, el « test » para saber cuando de verdad hay una buena relación con Marruecos (y « buena » es LO CONTRARIO de « sumisa ») es cuando el rey se entrevista con el visitante.Mohamed VI despreció a Moratinos y no le concedió ni una sola entrevista en los últimos años en que éste fue ministro. Bien es cierto que a Moratinos no le ha importado y sus elogios hacia el régimen alauita son directamente proporcionales al desprecio que ese régimen le ha mostrado.Y ahora Mohamed VI ha despreciado a Trinidad Jiménez. De poco ha servido que Trinidad se prestara a velar su larga cabellera para homenajear al tirano difunto, Hassán II.La magnitud del desprecio se halla en esta clave: Mohamed VI cuando le interesó, recibió a Trinidad Jiménez García-Herrera, con su larga cabellera, cuando Trinidad no tenía ninguna responsabilidad oficial. Fue en la vergonzosa visita a Mohamed VI que Jiménez hizo junto a Rodríguez en diciembre de 2001. Recordemos que en octubre de 2001, Mohamed VI retiró a su embajador en España porque el gobierno de España (de Aznar) se negó a apoyar en la ONU un plan de « autonomía » para el Sahara Occidental. Rodríguez y Jiménez, en lugar de apoyar al gobierno de España se fueron a pactar Dios sabe qué con Mohamed VI.Quizás porque Mohamed VI no la recibió, Trinidad fue al mausoleo, para ser « recibida » por Hassán II.IV. LECCIONES QUE NO SE DEBEN OLVIDARLos medios « progresistas », en especial los cercanos al « felipismo » machacaban a la opinión pública con la idea de que las relaciones de España y Marruecos eran « malísimas » en la época de Aznar.Sin embargo, cuatro meses antes de dejar el poder, en diciembre de 2003, Mohamed VI recibió a Aznar en la cumbre de Marrakech, y los ministros de Exteriores de Aznar (Ana Palacio, Josep Piqué) eran recibidos por el autócrata alauita.Ahora que un nuevo gobierno de España se asoma al horizonte, y cuando es previsible que el majzen se haga « notar » (el secuestro de los cooperantes en Tinduf es una muestra) conviene no olvidar ciertas ideas.Sólo una España que se haga respetar, será respetada.Y ese respeto, empieza, por cierto, por cumplir el compromiso que España asumió en su día: celebrar un referéndum de autodeterminación en el Sahara Occidental.NOTA:La foto de Trinidad Jiménez García-Herrera, velando su larga caballera y homenajeando al tirano Hassán II es una foto tomada por el Ministerio de Asuntos Exteriores.Sin embargo, resulta inencontrable, al menos para mí, en la página web del Ministerio y en especial en la información sobre la visita de la ministra a Marruecos.Carlos Ruiz Miguel, 29/10/2011 -
Homenaje a los que se quedaron en el Sáhara
Luis de Carlos Calderón. Finales de 1975, el gobierno español dimite de sus responsabilidades con respecto a la provincia del Sahara Español. Militares y civiles se ven abocados a abandonar todas sus propiedades y posesiones, una querida tierra y a todo un pueblo. Salvo unos muy pocos, entre ellos tres misioneros oblatos de María Inmaculada: Mons. Félix Erviti, el P. Camilo González y el P. Gaspar Alonso. Un pueblo sufría, y estos oblatos, misioneros católicos, quisieron quedarse y sufrir con los saharauis. Pero para entender esta decisión tendríamos que retrotraernos a los comienzos de su estancia y labor en el Sahara.El 5 de julio de 1954, se erige la “Prefectura Apostólica de Sahara Español e Ifni”. La prefectura apostólica es una determinada porción de la Iglesia, un tipo de jurisdicción territorial provisional, establecida en tierras de misión para su atención pastoral. Con una feligresía, estable y numerosa, se constituiría en diócesis. En el citado año de 1954, comienza la andadura de la misión Oblata con la llegada a Sidi Ifni, primera sede de la prefectura, de los oblatos Mons. Félix Erviti Barcelona, primer prefecto apostólico que lo sería desde el 19 de julio de 1954 hasta el 2 de mayo 1994, los PP. Ángel Vega, Antonio Muñiz, Alejandro Tacoronte Aguilar y los HH. Sebastián Medinabeitia, Cirilo y Sebastián San José. En lo que respecta al Sahara trabajarían, principalmente, en Villa Bens, El Aaiún, Villa Cisneros y La Güera. En 1959, la sede de la Prefectura fue trasladada a El Aaiún. Posteriormente, a partir de la década de los 60, arribaron alSahara los PP. Rafael Álvarez, David López, Camilo González Riaño. El 2 de mayo de 1970, ante la nueva realidad, la denominación de la jurisdicción sería “Prefectura Apostólica de Sahara Español”.La Misión se hace cargo de la población civil española y cristiana, pues eldescubrimiento de Fosfatos hace llegar técnicos y trabajadores con sus familias, a losque se garantiza el culto religioso católico. Al principio con las dificultades de lacarencia de infraestructuras, templos y viviendas. Después, en la época de mayoractividad, entre los sesenta y mediados de los setenta, los oblatos celebraron numerosasbodas, bautizos y primeras comuniones, como consta en los archivos parroquiales. Hastacuatro iglesias había en El Aaiún, hoy sólo queda una. En esta primera etapa, losmisioneros visitan a las familias, especialmente a aquellas que estaban en poblacionesdistantes, desarrollan las catequesis, los cursillos de cristiandad, y otras actividades. Seencargan de la enseñanza de la religión y de otras materias primero en colegios y,después, también en Institutos. Prácticamente, la enseñanza en El Aaiún, empezó en laIglesia. De los militares, en su mayor parte, se encargarían los sacerdotes castrenses.Con el auge de la actividad económica y la apertura de colegios, los saharauis, antela nueva situación, van cambiando su nomadismo por el sedentarismo. Se originapara ellos un nuevo tipo de sociedad con más comodidades y puestos de trabajo. Losmisioneros pronto entablan una magnífica y sincera relación con los naturales deaquella tierra como lo demuestra el hecho de que se mantenga más de medio siglodespués. Soy testigo del cariño que los saharauis profesan a los misioneros católicos porsu trato durante la presencia española y por su permanencia, sin fisuras, después de lainvasión marroquí.Una segunda etapa de presencia misionera y evangelizadora, se inicia con el exiliode la mayor parte del pueblo saharaui. El 2 de mayo de 1976, ante la nueva realidad,nueva denominación: “Prefectura Apostólica de Sahara Occidental”. Todo un reto paralos que, en nombre de Jesucristo, han de lidiar con una sociedad que sólo satisfaceal Majzen: división entre los colonos marroquíes y los saharauis, con problemas deconvivencia; represión; estado de pobreza con revueltas de cariz político y socio-económico y, en consecuencia, un alto índice de emigración; descontento, por partede los saharauis, con la MINURSO y su inoperancia; fundamentalismo religioso,especialmente entre los marroquíes, fomentado por el Majzen que, además, siempreha restringido la actividad de la Iglesia en el Sahara por las simpatías de los saharauishacia el catolicismo. Lo que en Marruecos no es apoyado impidiendo la predicación yexpulsando cristianos, en el Sahara es, todavía, más dificultado.Durante esta etapa, aparece en escena un segundo prefecto, Acacio ValbuenaRodríguez, que desempeñaría su responsabilidad desde el 10 de julio de 1994 hasta 25de febrero de 2009. El administrador apostólico actual es el P. Mario León Dorado.De decenas de miles de católicos en el pasado, la atención a la comunidad cristianase centra, hoy en día, en un número que se puede contar con los dedos de las manosen las celebraciones de las misas para los hispano-parlantes y anglófonos, tanto enEl Aaiún como en Dajla (Villa Cisneros): algunos nostálgicos, turistas, y miembrosde la MINURSO de diversas confesiones cristianas. Por tanto, carácter provisionalde la comunidad cristiana dada la gran movilidad de sus componentes. También, losmisioneros imparten clases de español, mientras aprenden árabe y hassanía; cooperancon asociaciones y ONG’s locales, y mantienen un diálogo interreligioso con el queel misionero hace presente a Jesucristo. El testimonio de estos consagrados ayuda asuperar prejuicios e intolerancias. La atención a los más abandonados es correspondidapor el aprecio y respeto de la mayor parte del pueblo, especialmente de los saharauisque expresan su cercanía a los misioneros interesándose por su religión, oración y vida.La misión se ha mantenido y se mantiene, a pesar de las dificultades económicas y depersonal, como un lazo de unión más entre el pasado y el presente del pueblo saharaui.Como les gusta decir a los saharauis los “padres” se han comportado y se comportancomo tales. Esperemos que un día, libres del absolutismo del Majzen como puebloindependiente, puedan profundizar en la realidad de que, detrás del sacrificio de estosmisioneros, se encuentra el amor de Dios, en Cristo su Hijo. -
El manto de silencio sobre el Sáhara
Hay verbos que son incompatibles . Cuando escuchamos “vamos a visitar el Sáhara occidental” y después oímos : “queremos conocer la situación de los derechos humanos”, ya sabemos que no habrá un final feliz. Eso es lo que le ocurrió este fin de semana al eurodiputado Willy Meyer y al abogado Pérez Ventura. Los políticos de IU anunciaron a los periodistas su intención de viajar a El Aaiún, y Marruecos movilizó a su comité de expulsión. No faltaron las amenazas a través de la diplomacia: enviaron un mensaje al Ministerio de Asuntos Exteriores de España para decirles que no los iban a dejar acceder a los territorios ocupados.Desgraciadamente la expulsión de un eurodiputado no se convertirá en escándalo internacional. Ni siquiera será una noticia de portada en la mayoría de los periódicos españoles. Marruecos ha logrado que la violación de los derechos humanos en el Sáhara Occidental deje de ser noticia. Los mismos medios y periodistas que escriben con entusiasmo sobre la primavera africana, sobre los avances de algunos países en la conquista de la democracia y los derechos humanos, apenas dedican espacio y tiempo a analizar el estancamiento de la monarquía alauí en materia de derechos humanos. Marruecos sigue siendo un estado dirigido por una familia que ostenta el poder económico y político, a través de un entramado corrupto coformado por la familia real y los pelotas de la corte.El secuestro de tres cooperantes internacionales en los campos de refugiados saharauis en Rabuni dejó desconcertado al Frente Polisario. Se trata de un duro golpe contra la cooperación internacional y la causa saharaui. Los mismos que criminalizan al Polisario, que hablan de unas posiciones islamistas que no tienen, que pintan un panorama de fanatismo si el Sáhara occidental logra su soberanía, asisten ahora confusos a esta situación: ¿si Al Qaeda tiene relaciones con el Polisario, cómo se puede explicar que secuestre a tres cooperantes?La decisión de la ministra de Asuntos Exteriores de mantener su visita a Marruecos unos días después del secuestro de los 3 cooperantes . Está claro que Trinidad Jiménez estaba muy ilusionada en visitar por primera vez Rabat, pero podía haberse contenido y dedicar su agenda a realizar los movimientos diplomáticos necesarios para localizar a los cooperantes. Porque su encuentro con el ministro de Exteriores de Marruecos sólo sirvió para que Taib Fasi Fihri desplegara su habitual estrategia de propaganda contra Argelia y contra el Frente Polisario. El ministerio español de Exteriores ordena silencio absoluto a los cooperantes y representantes institucionales que están en los campamentos saharuis en Argelia, y la ministra convoca una rueda de prensa con el enemigo número uno del Polisario y Argelia. Si existe un gobierno en el mundo que tiene especial interés en que el secuestro de los cooperantes acabe mal es el ejecutivo del que forma parte Taib Fasi Fihri.Con la expulsión del eurodiputado Willy Meyer y el abogado Pérez Ventura de el Aaiún, Marruecos vuelve a mostrar su auténtica cara. La primavera en el Magreb se transforma en otoño eterno en el Aaiún. Pueden caer algunas hojas de la constitución, en una operación de marketing que pretende mantener esa imagen de monarquía modernizada. Pero la libertad de expresión y los derechos democráticos en el reino de Marruecos sólo son pura retórica. La expulsión ilegal de Meyer y de Pérez Ventura son la última prueba de las auténticas intenciones de Marruecos respecto al futuro del Sáhara: seguirá el inmovilismo, y mantendrán el manto de silencio con el que cubren todo lo que ocurre en el Aaiún a la población saharaui.SOMOS NADIE, 31/10/2011 -
Le soutien de la France à la colonisation marocaine dénoncé
La conférence internationale d’Alger portant sur le thème « droits des peuples à la résistance, cas du peuple sahraoui » a clôturé ses travaux, hier, par l’adoption d’une déclaration, réaffirmant « la légitimité du combat de libération nationale du peuple sahraoui et son droit à la résistance pacifique » contre l’occupation marocaine du Sahara Occidental.Tout en «félicitant et en encourageant les Sahraouis dans leur lutte pour la liberté la dignité» les participants aux profils différents et en provenance des quatre coins du monde ont réitéré leur «détermination à poursuivre leur soutien au peuple sahraoui dans sa résistance» à divers niveaux. Si Mme Bience Philomina Gawanas, commissaire de l’Union africaine, en charge des affaires sociales a rappelé dans son allocution, samedi, premier jour des travaux de la Conférence précitée la déclaration du militant ghanéen, le défunt Krouma, ceci a été pour illustrer la portée des hommes et femmes épris de justice dans leur soutien aux causes justes, dont celle du peuple sahraoui. «Krouma a soutenu que la décolonisation de l’Afrique demeure inachevée tant qu’il y aura un peuple africain sous le joug colonial» a rappelé, Bience Philomina Gawanas. Le Sahara Occidental étant inscrit depuis les années soixante, période de la colonisation espagnole de ce territoire comme question de décolonisation, le droit du peuple sahraoui au référendum d’autodétermination «est irréversible et incontournable», soulignent les participants dans leur document final.Partant, les juristes, personnalités politiques, responsables d’associations, d’experts et des élus des peuples s’engagent à consentir davantage d’effort dans leur soutien au peuple sahraoui et à sa résistance. Un effort dont l’interpellation de l’ONU à faire valoir la force du droit sur le droit de la force par «l’application immédiate» du droit international au Sahara Occidental. La déclaration rappelle pertinemment l’application des résolutions onusiennes via l’organisation du référendum d’autodétermination «accepté par les deux parties», le Front Polisario et l’occupant marocain «endossé par le Conseil de sécurité, le plan de règlement de 1991». Plan qui a été traduit par le Conseil de sécurité aboutissant sous les auspices onusiens au cessez-le feu entre les deux parties précitées et «la création de la mission des Nations unies pour un référendum au Sahara Occidental (Minurso)». Par ailleurs, les participants comptent intensifier leurs actions à divers niveaux, en vue de briser le blocus médiatico-politique imposé au Sahara Occidental par l’occupant marocain avec l’appui de ses alliés, notamment la France. A ce propos, il est question dans la déclaration finale de la conférence précitée que «les participants déplorent la partialité de la France» et ce, dans son approche politique en direction du Maroc et de la colonisation du Sahara Occidental.Un soutien inconditionnel de la France, membre permanent au Conseil de sécurité et détenteur de veto qui a «entraîné des blocages intolérables de la solution négociée par le Front Polisario et le Maroc, et endossée à l’unanimité par le Conseil de sécurité». Blocage qui perdure pour le règlement de la dernière question de décolonisation en Afrique inscrite à L’ONU et qui, par son retardement fait perdurer les souffrances du peuple sahraoui aspirant à recouvrir ses droits élémentaires et fondamentales et de surcroît consacrés dans l’esprit et les textes de la Charte onusienne et les résolutions de l’ONU. Le Maroc dans sa colonisation du Sahara Occidental en 1975, suite aux accords de Madrid et la dérobade de l’Espagne à assumer ses responsabilités historiques par le parachèvement du processus de décolonisation au Sahara Occidental, persiste à faire fi de la légalité internationale. Pour les juristes présents au cours des deux jours de la Conférence, dont l’australien, John Robert Down ou le français Roland Weyl, «le droit est au dessus de tous», son application ne doit pas être retardé ou tributaire voire otage des intérêts du colonisateur et ses alliés.La France est placée au premier rang de responsabilité dans les atteintes des droits de l’homme perpétrées par les autorités coloniales marocaines dans les territoires sahraouis occupés. Répressions et oppressions des militants sahraouis des droits de l’homme dans les territoires occupés, dilapidations des richesses naturelles au Sahara Occidental dont les accords de pêche entre l’UE et Rabat, et l’exploitation par Rabat du phosphate sahraoui.A cela vient s’ajouter, comme souligné par la déclaration finale de la Conférence, les emprisonnements et les procès arbitraires pratiqués par les autorités coloniales de Rabat à l’encontre des Sahraouis des territoires occupés, simple fait qu’ils réclament pacifiquement le droit à exprimer leur autodétermination. La Conférence internationale d’Alger a chargé dans sa déclaration «les co-organisateurs de saisir les Etats du monde, les organisations multilatérales et les ONG internationales pour user de leur pouvoir» lit-on et ce, «afin que cesse le calvaire du peuple sahraoui». Ceci en lui permettant «qu’il puisse choisir librement son destin», conclut la déclaration de la Conférence internationale de soutien à la résistance sahraouie.KARIMA BENNOURLa Nouvelle République, 31/10/2011 -
Gdeim Izik, 8 de noviembre de 2010: un año después
Un año después de la barbarie de las fuerzas de seguridad marroquíes contra el pueblo saharaui, continúa la dignidad, Por ello, las asociaciones Ceas-Sáhara, Femas, Papps, Puas, Wsrw, Thawra y la Liga de Estudiantes Saharauis, convocan a una concentración ante la Embajada de Marruecos, en Madrid, Calle Serrano, 179, el 8 de noviembre a las 19.00 horas.Hace un año, veinte mil saharauis acampaban en mitad del desierto para reclamar sus derechos. Una protesta pacífica en la que se reivindicaba lo que la legalidad internacional y Naciones Unidas reconocen como propio del pueblo saharaui y la hipocresía y el oportunismo político de la sociedad internacional niegan. Gdeim Izik era un ejemplo de democracia, de lucha pacífica y de dignidad. Marruecos acabó con él. Tal día como hoy de hace un año, Marruecos decidió derribar por la fuerza aquel campamento que era conocido como el campamento de la dignidad. Saquearon, detuvieron, torturaron, secuestraron, violaron, persiguieron, apalearon a todo sospechoso de ser saharaui. El Aaiún estuvo durante semanas sitiado por el ejército y los gritos de dolor a causa de las torturas y palizas todavía resuenan en nuestra memoria.Ante una protesta pacífica, ante los gritos de los saharauis, Marruecos respondía con disparos, torturas y secuestros. Trataron de acallar su voz, pero el clamor de los saharauis fue más sonoro que nunca. Aunque expulsaron a todos los periodistas extranjeros, amenazaron y persiguieron a los observadores internacionales, impidieron la entrada a delegaciones de parlamentarios y difundieron noticias falsas, Mohamed VI no pudo impedir que Gdeim Izik recorriera el mundo. Este ejemplo de dignidad, de lucha pacífica y de democracia traspasó las fronteras, rompiendo el bloqueo informativo forjado durante 36 años.El campamento de la dignidad sirvió de modelo a otros muchos pueblos y la causa saharaui se dio a conocer más intensidad que nunca. Las manifestaciones en el extranjero se multiplicaron y fuimos muchos los que gritamos ¡basta! ante la barbarie cometida por Marruecos. Sin embargo, nuestro Gobierno, obviando lo que decían sus ciudadanos, prefirió rendirse ante Marruecos. Escogieron ser súbditos de una monarquía absolutista, antes que defensores de la justicia y de los derechos humanos. El desmantelamiento por la fuerza de Gdeim Izik todavía no ha sido condenado por el Gobierno español, tampoco las detenciones arbitrarias, las torturas y los juicios injustos que le siguieron. España sigue sin asumir su responsabilidad legal, ¡es la potencia administradora del Sáhara Occidental! Tampoco asume su responsabilidad histórica y moral ¡Es la que vendió nuestras tierras a Marruecos! España es cómplice del expolio que sufren nuestros recursos con la complicidad de la Unión Europea que da título de preferente a una monarquía absolutista que viola los Derechos Humanos y hace caso omiso de las resoluciones de la ONU.Un año después los focos ya no miran al Sáhara Occidental, pero las torturas, las detenciones arbitrarias, los juicios injustos, los secuestros continúan. Dajla, El Aaiún, Smara y todas las ciudades y pueblos del Sáhara Occidental siguen ocupadas por un país que viola sistemáticamente los derechos humanos. Hecho que Naciones Unidas prefiere obviar, la misión del Sáhara Occidental, la MINURSO, es la única misión de la ONU, que no cuenta con un observatorio de Derechos Humanos.Los saharauis después de 36 años continúan sin poder reclamar sus derechos, son discriminados y sus riquezas son expoliadas. Por ello, seguirán resistiéndose a vivir como extranjeros en su propia tierra. Denunciaremos la constante violación de los derechos humanos. Reclamaremos lo que la legalidad internacional y Naciones Unidas declaran. Seguiremos luchando por un Sáhara Libre.Por ello, reivindicamos al Gobierno de Marruecos que cese ya las violaciones de DDHH en los Territorios Ocupados del Sáhara Occidental. Del mismo modo, le exigimos que dé los pasos adecuados, de acuerdo a la legalidad internacional para que se celebre el referéndum de autodeterminación que pertenece al pueblo saharaui. Denunciamos el expolio de los recursos naturales saharauis que está llevando a cabo y exigimos su cese inmediato.Por ello, reivindicamos que la Unión Europea y el Gobierno español acaben con todos los acuerdos comerciales con Marruecos, en especial con aquellos que afecten a los recursos naturales del Sáhara Occidental. Marruecos no puede ser un socio preferente de la Unión Europea hasta que no respete los derechos humanos y la legalidad internacional.También reclamamos a Naciones Unidas que se posiciones de una manera rotunda a favor del referéndum de autodeterminación, tal y como declara la legalidad internacional. Así como que incluya en las funciones de la MINURSO la vigilancia de los DDHH en los Territorios Ocupados del Sáhara Occidental.Por último exigimos al Gobierno español que asuma sus responsabilidades históricas y morales con el pueblo saharaui. Pero también que cumpla con sus responsabilidades legales, como potencia administradora, y facilite el fin del proceso de descolonización mediante el referéndum de autodeterminación del pueblo saharaui.Desde aquí reiteramos nuestra solidaridad con Ainhoa, Enric y Rosella. Los tres cooperantes secuestrados mientras participaban en proyectos de apoyo al pueblo saharaui en los campamentos de refugiados de Tinduf y exigimos su pronta liberación.La nota de prensa finaliza con un ¡Sáhara Libre!, y una invitación a ver el estreno del documental, Thawra “Gdeim Izik: la primera de las revoluciones árabes”, que se emitirá a las 21:00 horas, después de la concentración, enCSO Casablanca, Calle Santa Isabel nº21 (Metro Antón Martín o Atocha)Espacioseuropeos.com (30/10/2011) -
El Polisario asegura que no hay presencia de AQMI en los campamentos de refugiados de Tinduf
El Frente Polisario ha negado este lunes que haya presencia de Al Qaeda en el Magreb Islámico (AQMI) en los campamentos de refugiados saharauis de la región argelina de Tinduf, donde fueron secuestrados en la noche del 22 al 23 de octubre tres cooperantes, dos españoles y una italiana.«No hay presencia de AQMI en los campamentos de refugiados saharauis y los terroristas que realizaron el ataque abrieron fuego sobre los cooperantes y los vigilantes del centro», ha explicado una fuente gubernamental saharaui citada por la agencia oficial de noticias saharaui, SPS.Esta versión se contradice con la difundida por algunos medios de comunicación que apuntan a que los secuestradores iban desarmados y que contaron con la colaboración de miembros y simpatizantes de AQMI de los propios campamentos saharauis.ULTIMA HORA, 31/10/2011Los secuestrados son Ainhoa Fernández de Rincón, perteneciente a la Asociación de Amigos del Pueblo Saharaui de Extremadura, y Enric Gonyalons, natural de Mallorca, cooperante de Mundubat. La cooperante italiana, ha sido identificada como Rosella Urru, según el Ministerio de Información de la autoproclamada República Arabe Saharaui Democrática (RASD).Los secuestradores entraron en el campamento donde residen los cooperantes en un 4×4 y atacaron el lugar. Uno de los rehenes y un guardia saharaui resultaron heridos en el fuego cruzado con los secuestradores, según la RASD.