Année : 2011

  • P-O : En cas de défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, trois des quatre circonscriptions basculeraient à gauche, lors des prochaines élections législatives en mai 2012…

    Sous le titre « Le chiffre qui fait peur à l’UMP », le JDD (pour Journal Du Dimanche), dans son édition du 30 octobre 2011, à la rubrique « Instantanés », publie l’information suivante…
    – « Selon une étude interne au parti majoritaire, seuls 231 députés UMP et Nouveau Centre seraient assurés de revenir à l’Assemblée nationale en cas de défaite de Nicolas Sarkozy en 2012. A l’UMP, on estime que seuls les députés élus en 2007 avec 55% des voix peuvent « être tranquilles » pour les prochaines législatives. Certains ministres placent même cette jauge de sécurité à 58% ! ».
    Dans ce dernier cas, une seule des quatre circonscriptions des Pyrénées-Orientales resterait donc acquise à l’UMP : la 2ème, remportée le 17 juin 2007 par Arlette Franco (décédée le 1er avril 2010), alors maire de Canet-en-Roussillon. Mme Franco y avait été élue au second tour avec 59,78% des suffrages exprimés, face à la socialiste et ancienne députée Renée Soum. Aujourd’hui, c’est son suppléant, le docteur Fernand Siré (UMP), maire de Saint-Laurent-de-la-Salanque, qui lui a succédé. Mais son fauteuil, à droite, lui est désormais ouvertement contesté, notamment par le maire de Saint-Cyprien, Me Thierry Del Poso. Cette 2ème circonscription des P-O s’étire sur les cantons de : Perpignan I (Haut-Vernet), Côte Radieuse (Saint-Cyprien), Canet-en-Roussillon, Salanque (Saint-Laurent et Port-Barcarès), Rivesaltes, Saint-Paul-de-Fenouillet…
    Rappel des résultats du second tour des élections législatives du dimanche 17 juin 2007, dans les P-O…
    – 1ère circonscription
    Daniel Mach (UMP), maire de Pollestres, élu, avec 21 410 voix (56,98% des suffrages exprimés) contre Jean Vila (PCF), maire de Cabestany, 16 167 voix (43,02%). Votants : 38 933 sur 66 218 inscrits (soit 58,80% de votants).
    – 2ème circonscription
    Arlette Franco (UMP), maire de Canet-en-Roussillon, élue, avec 33 630 voix (59,78% des suffrages exprimés) contre Renée Soum (PS), 22 622 voix (40,22%). Votants : 58 994 sur 96 745 inscrits (soit 60,98% de votants).
    – 3ème circonscription
    François Calvet (UMP), maire de Le Soler, élu, avec 20 881 voix (51,94% des suffrages exprimés) contre Christian Bourquin (PS), président du Conseil général des Pyrénées-Orientales, 19 321 voix (48,06%). Votants : 42 153 sur 65 988 inscrits (soit 63,88% de votants).
    – 4ème circonscription
    Jacqueline Irles (UMP), maire de Villeneuve-de-la-Raho, élue, avec 28 070 voix (50,25% des suffrages exprimés), contre Pierre Aylagas (Divers gauche), maire d’Argelès-sur-Mer, 27 790 voix (49,75%). Votants : 58 260 sur 87 370 inscrits (soit 66,68% de votants).
    OUILLADE.EU, 1/11/2011
  • Maroc :: Le pouvoir du roi contesté

    Khadija Ryadi est la présidente de l’AMDH, l’Association marocaine des droits humains, l’organisation des droits de l’homme la plus importante du pays. L’AMDH soutient le Mouvement du 20 février, qui conteste l’omnipotence du Roi. Khadija Ryadi était dernièrement à Bruxelles où nous l’avons rencontrée. Extraits.
    ;« Dans les années 90, nous avons connu quelques améliorations. Mais, après le 11 septembre 2001, le Maroc s’est inscrit dans la stratégie américaine de la lutte contre le terrorisme avec arrestations illégales, enlèvements, torture,
    notamment au centre de Temara…1La situation s’est vraiment dégradée après les attentats de 2003 à Casablanca. Malgré les beaux discours sur le nouveau Maroc démocratique et moderne, la réalité est toute différente. Il n’y a pas d’élections libres, transparentes et démocratiques qui permettraient au peuple marocain de jouir du droit à l’autodétermination stipulé dans la déclaration des Droits de l’homme. Le Maroc n’est pas un État de droit, la justice y est instrumentalisée par l’État. »

    L’AMDH et le Mouvement du 20 février

    « Comme le Mouvement du 20 février, nous revendiquons depuis longtemps une Constitution démocratique. Ce qui implique la séparation des pouvoirs (aujourd’hui, le roi détient tous les pouvoirs), l’égalité entre femmes et hommes, la constitutionnalisation de la langue amazigh (berbère)2. Nous partageons aussi les autres revendications du mouvement : la lutte contre la corruption et la déliquescence de l’économie, contre les inégalités, le chômage, la cherté de la vie, l’accès aux services sociaux, éducatifs, médicaux. Nous voulons l’application de la Déclaration universelle des Droits de l’homme et sa primauté sur le droit national. La Constitution évoque cette primauté mais la vide de tout contenu en stipulant que les conventions internationales des Droits de l’homme prévalent sur les lois nationales tant qu’elles n’empiètent pas sur la Constitution et les constantes nationales. Ce qui permet de contourner l’application de ces droits. »

    La réforme constitutionnelle proposée par le roi

    « Le roi Mohamed VI, arrivé au pouvoir en 1999, a toujours refusé de changer la Constitution. S’il y a consenti aujourd’hui, c’est sous la pression populaire. C’était une des revendications du Mouvement du 20 Février. Mais attention, la réforme qui a été imposée est loin de répondre à la demande d’une constitution démocratique.

    On trouve néanmoins quelques points positifs dans cette nouvelle Constitution : les droits et libertés y sont pour la première fois mentionnés. Mais, malheureusement, on n’y retrouve aucune garantie d’application. Les juges peuvent dorénavant s’organiser de manière autonome. Mais, le jour où ils ont voulu créer leur propre organisation, on leur a interdit l’accès à la salle, malgré que toutes les démarches juridiques aient été accomplies.

    De nouveaux pouvoirs ont été attribués au roi, tels que la présidence du Conseil de sécurité et du Conseil suprême scientifique (conseil des Ulémas : pouvoir religieux avec un pouvoir législatif à travers les fatwas).

    L’AMDH n’a jamais été invitée à un débat à la radio ou la télévision, bien que nous ayons écrit au Premier ministre pour protester contre le fait que l’AMDH n’est pas programmée dans les débats médiatisés concernant la Constitution.

    Nous avons publié notre rapport sur les violations observées par nos sections lors du référendum. On l’a présenté lors d’une conférence de presse le 12 juillet. Un réseau d’associations (plus de 20) a aussi opéré l’observation du vote, et est arrivé à des conclusions similaires à celles de l’AMDH.

    Enfin, le résultat du référendum ne semble pas crédible à beaucoup de Marocains : 98 % auraient voté « oui », avec un taux de participation de 72,65 %… »

    Les forces politiques du Mouvement du 20 février

    « Le mouvement est porté par les jeunes, qui apportent ainsi un démenti ferme à ceux qui prétendaient que les jeunes ne s’intéressent pas à la politique. Au début, ce sont les ONG des droits humains qui ont soutenu le mouvement, puis le mouvement amazigh (berbère), et les partis de gauche non présents au gouvernement. Par la suite, il y a eu aussi les islamistes qui ne sont pas au Parlement.

    Pendant les années 70, le pouvoir utilisait les islamistes contre la gauche. Puis, cela a été l’inverse. Maintenant, ces deux tendances se retrouvent dans la rue ensemble, ce qui fait peur au pouvoir.

    Maintenant que les manœuvres du pouvoir pour arrêter le mouvement par des moyens politiques (la réforme constitutionnelle) ou la répression ont échoué, il fait tout pour faire éclater le mouvement.

    Mais il tient bon. Et il s’est poursuivi après le référendum du 1er juillet. D’ailleurs, les manifestations du 3 juillet ont été une des grandes mobilisations du Mouvement du 20 février. C’était une réponse claire au chiffre de 98 % annoncé par le ministère de l’Intérieur. »

    Pour plus d’infos, surfez sur www.mamfakinch.com

    1. C’est dans ce centre que le Belge Ali Aaraas serait détenu et torturé. Voir www.ptb.be/weekblad/artikel/carte-blanche-tout-faire-pour-sauver-le-ressortissant-belge-ali-aarrass.html • 2. Jusqu’à présent, seul l’Arabe est la langue officielle alors qu’une grande partie de la population est berbérophone.

    Le rôle de l’Europe

    « Vous avez un rôle immense. Lorsque nous voyons les manifestations devant l’ambassade, cela nous fait énormément plaisir : l’État marocain est très sensible aux critiques européennes. L’immigration a toujours joué un rôle important, par son nombre et son poids économique. De plus, les possibilités de créer des réseaux sont plus grandes en Europe, avec des ONG, des partis, etc…
    Tout le monde sait que les États européens ont des intérêts dans les pays d’Afrique du Nord, qu’ils ont peur de perdre par l’instauration d’une vraie démocratie.
    Les gens du sud de la Méditerranée n’acceptent plus d’être traités comme des peuples de seconde zone, ni de la part des régimes de leurs pays ni de la part de l’Europe. Les gouvernements européens tournent le dos au principe d’universalité des droits dès que cela concerne les peuples d’Afrique.
    Il faut tout faire pour bloquer le soutien politique inconditionnel de l’Europe envers le Maroc. Démentir ceux qui affirment que “le Maroc a opéré sa transition démocratique”, ou encore “le Maroc c’est déjà mieux que d’autres pays voisins”… »

    Solidarité Maroc, 1/11/2011

  • 150.000 euros découverts dans les décombres d’une maison à Grenoble

    Des billets de 10, 20 et 50 euros pour un montant total d’environ 150.000 euros ont été trouvés dans les gravats d’une maison, entièrement détruite par une explosion près de Grenoble.
    Des billets de banque de 10, 20 et 50 euros pour un montant total d’environ 150.000 euros ont été trouvés dans les gravats d’une maison, entièrement détruite par une explosion accidentelle à Fontaine, dans l’agglomération de Grenoble.
    Selon nos confrères du Progres.fr, la propriétaire, âgée de 89 ans, qui habitait seule et souffrait de la maladie d’Alzheimer, avait été retrouvée morte vendredi matin sous plusieurs tonnes de gravats, après d’intenses recherches des services de secours.
    Le souffle de l’explosion avait également endommagé les toits et brisé les vitres de plusieurs maisons et immeubles alentour.
    Cinq personnes avaient été évacuées dans les habitations avoisinantes, mais aucune d’entre elles n’avait été gravement blessée.
    Les enquêteurs et les secouristes privilégient la thèse de l’accident, un robinet de gaz ayant vraisemblablement été laissé ouvert par l’habitante de la maison.
  • API de Google Maps : des requêtes désormais payantes

    Google impose désormais une restriction à 25.000 chargements par jour via l’API de Google Maps. Au-delà, il faudra s’acquitter de 4 dollars par 1.000 
    requêtes supplémentaires, ou acquérir une licence Maps API Premier, dont le prix démarre à 10.000 dollars par an. Google l’avait annoncé dès avril dernier : à compter du 1er octobre de nouvelles restrictions s’appliqueraient aux sites exploitant l’API Google Maps. 
    Dans un billet publié le 26 octobre, Google rappelle les règles désormais en vigueur. Ainsi, les sites Internet ne pourront plus générer que 25.000 requêtes par jour. 25.000 chargements par jour, et pas plus 
    La firme de Mountain View justifie sa nouvelle politique par la nécessité d’assurer la continuité du service, dans un contexte d’adoption croissante. « En introduisant ces limites, nous nous assurons que Google puisse continuer d’offrir gratuitement l’API Maps à une vaste majorité de développeurs » Si ces quotas venaient à être dépassés, l’accès au service Google Maps ne sera cependant pas coupé veut rassurer Google. Le temps en tout cas pour les développeurs et éditeurs de sites d’évaluer leur usage et de trancher. Trancher si oui ou non ils souhaitent, pour conserver Maps, opter pour une utilisation payante de l’application. En effet, désormais, les sites excédant les 25.000 requêtes (un simple affichage d’une carte Google Maps dans une page Web visitée par l’internaute compte comme un chargement) devront s’acquitter de 4 dollars par 1.000 chargements supplémentaires (pour l’API V3, et 10 dollars pour JS Maps API v2). 
    Mauvaise nouvelle pour les sites à fort trafic Outre cette facturation, Google propose l’achat d’une licence « Maps API Premier license ». Celle-ci apporte des fonctionnalités supplémentaires. Le prix de la licence n’est en revanche pas indolore selon The Register. Le coût d’entrée est en effet de 10.000 dollars 
    par an. Il est toutefois majoré en fonction du nombre de visiteurs du site. De quoi faire de Google Maps un centre de dépenses non négligeable pour les sites à forte audience. 
    Nos confrères rappellent qu’il est toutefois possible d’embarquer dans des pages une carte Google Maps sans recourir à l’API. Or rien n’indique pour le moment que ce mode d’utilisation soit lui aussi soumis aux dernières restrictions. 
    Le Jeune Indépendant, 31/10/2011
  • Voila pourquoi l’Algérie est à l’abri du chaos

    Beaucoup de citoyens dans le monde arabe, notamment en Libye, n’arrivent pas à comprendre la position du peuple algérien qui a soutenu le régime de Kadhafi contre les combattants au moment où le monde entier sympathisait avec les révolutions arabes en Libye, en Tunisie et en Egypte.
    Mais ce beau monde semble oublier que le peuple algérien avait soutenu la révolution libyenne au tout début, comme il l’avait fait avec celle en Tunisie et en Egypte jusqu’à la chute des régimes de Ben Ali et Moubarak. Mais les développement dans le cours de l’histoire en Libye était différent, car, l’intervention des pays de l’Otan, et à leur tête la France, a été considérée par les algériens comme un ingérence dans les affaires internes d’un pays frère. Chose inacceptable par ce peuple fier qui a combattu la France et l’Otan de 1954 à 62 pour enfin libérer son pays d’un joug colonial qui a duré 132 ans. Un peuple de cette trempe ne peut pas accepter de voir les forces ennemies d’hier venir le secourir aujourd’hui sous prétexte de protection de civils.
    En Algérie, les jeunes générations connaissent l’histoire de leur pays, de la lutte de leurs grands-pères et arrières grands-mères. Ils savent ce que la France coloniale avait fait de leur pays, et du peuple algériens qu’elle a tué, torturé et humilié, avec l’aide des forces de l’Otan.
    Les officiels français auront beau à attendre la disparition de la génération révolutionnaire car toutes les générations qui suivront seront à l’image de leurs parents et grands-parents. Et Bernard Henri Lévy a beau trainer dans la région à la recherche de valets que la France avait laissé dans ce pays pour tenter de renverser le régime comme il l’a fait en Libye.
    Simplement par ce que les algériens, qui se distinguent de toutes les autres nations, ressentent une haine héréditaire envers tous les sionistes.
    Ennahar/ Yacine Abdelbaki, 1/11/2011
  • Sarkozy consterné par l’annonce d’un référendum en Grèce

    Source : lemonde.fr
    Nicolas Sarkozy est consterné par l’annonce de référendum faite, à la surprise générale, par le premier ministre grec, Georges Papandréou. Le président français croyait avoir réglé le cas de la faillite de la Grèce et de la recapitalisation des banques lors du conseil européen de mercredi, tout en sachant qu’il fallait renforcer le fonds européen de stabilité financière et s’assurer que l’Italie n’allait pas être gagnée par la contagion de la crise. Soudain, tout est à recommencer. « Le geste des Grecs est irrationnel et de leur point de vue dangereux », estime un proche du président.
    M. Papandréou semble avoir été victime d’une rébellion au sein du Pasok, le parti socialiste au pouvoir à Athènes. Le référendum grec, qui reviendrait à approuver le plan de sauvetage européen, n’aurait lieu que cet hiver, sans doute en février. D’ici là, c’est tout le plan décidé à Bruxelles qui s’effondre : comment imaginer que les banques internationales vont accepter d’effacer 50 % de leurs créances si les Grecs, par référendum, décident de faire défaut ? Comment imaginer que le Bundestag allemand va voter l’octroi d’aide supplémentaire à ce pays ? Jusqu’à présent, Berlin n’a fait valider que le projet de FESF. Côté français, on ne voit donc pas comment la Grèce va pouvoir vivre d’ici à ce référendum, s’il a lieu.
    Un rejet par la population grecque du plan de sauvetage de Bruxelles signifierait qu’il faut aller plus loin dans l’effacement de la dette d’Athènes et donc prononcer un défaut de ce pays, catastrophique pour toute la zone euro. De source française, on indique que les Allemands sont stupéfaits et que le FMI découvre lui-aussi ce projet de référendum.
  • Des vidéos récentes prouvent qu’Aqmi a participé à la guerre en Libye

    L’AILE ULTRA DES REBELLES SOUHAITE ÉTENDRE LA SÉDITION À L’ALGÉRIE ET AU MAROC
    Pour ceux qui doutaient, encore, de la présence discrète, mais forte, des éléments d’Aqmi en Libye, il y a des images qui ne trompent pas, parce qu’elles viennent, justement, de Libye et ont été postées sur plusieurs sites djihadistes proches d’Al-Qaïda. Sur la plus nette de ces vidéos, on peut lire le nom du «Bataillon des partisans d’Al- Qaïda au Maghreb»
    . La ville n’est pas mentionnée, mais au vu de ses abords, on pencherait pour Tripoli, Syrte ou Ras-Lanouf, une ville de la côte, dans tous les cas. Au début de l’insurrection, Kadhafi avait bel et bien parlé de la présence d’Al-Qaïda aux côtés des Benghazis, mais l’Otan, comme l’ONU, Paris, Washington et Londres, avaient fait fi des ses mises en garde, du fait que, même si les accusations de Kadhafi étaient réelles, il y avait convergences d’intérêts. 
    À plusieurs reprises, Abdelhakim Belhaj, le «Abou Abdellah Es-Sadik» du Groupe islamique combattant libyen, assurait les capitales occidentales que les rangs des rebelles n’étaient constitués d’aucun membre d’Aqmi. Finalement, il s’est appuyé sur tous les djihadistes pro-Qaïda, pro-Aqmi, anciens détenus de Guantanamo, anciens d’Afghanistan et d’Irak, pour faire chuter Kadhafi, prendre les commandes de Tripoli et instaurer la république islamique en Libye. 
    Les vidéos mises en ligne, tout comme les photos prises, lors de la prise des grandes villes côtières ne trompent pas. Elles constituent la preuve, signée par la main des auteurs de la rébellion, que les éléments d’Aqmi ont participé à la guerre en Libye. Cette présence explique, d’ailleurs, la disparition des réserves d’armes des casernes des loyalistes, comme elle explique le convoiement d’un véritable arsenal de guerre vers les fiefs terroristes au Sahel.
    Fayçal Oukaci
    Le Courrier d’Algérie, 1/11/2011

  • Rébellion à Misrata et Al Qaïda chasse le CNT de Benghazi

    Des milices du Conseil national de transition à Misrata ont refusé hier de déposer les armes aux autorités du CNT, après une réunion secrète de ces groupes sur la situation en Libye, annonçant le début d’une rébellion dont les signes commencent à paraître.
    Selon des informations de sources crédibles, les chefs des groupes de ces formations armées de combattants, auraient tenu avant-hier une réunion secrète pour discuter des possibilités de se déplacer vers la capitale Tripoli et mettre fin au règne du Conseil national de transition (CNT), soutenu par les milices dirigées par Abdelhakim Belhadj, ex émir de l’organisation terroriste « La Djamaâ des combattants libyens).
    De longues discussions ont eues lieu entre les chefs des brigades de Misrata qui se sont divisés en deux groupes ; le premier pour l’invasion de Tripoli pour remplacer le CNT et l’autre demandant l’autonomie de Misrata et refuser de remettre les armes au CNT, ajoutent les mêmes sources.
    Bien que les deux courants aient des avis différents, ils se rejoignent sur le même objectif qui de se rebeller contre le nouveau régime du CNT et refuser de remettre les armes avec lesquelles ils ont combattu le régime de Kadhafi.
    Selon le site d’information « Seven Days News », citant des sources bien informées, les chefs des brigades de combattants de Misrata auraient transmis ; il y a deux jours, une lettre de menace au président du conseil national de transition, Mustapha Abdeljalil, suite à ses critiques concernant les circonstances de la mort de Mouammar Kadhafi.
    Par ailleurs, un chef touareg libyen a démenti l’information faisant état de la reddition du fils de Kadhafi, Seif el Islam. Selon ce dernier, Seif aurait fait courir cette rumeur exprès pour pouvoir s’enfuir dans un lieu sur.
    De leur côté, les pro-Kadhafi ont revendiqué l’attentat à la voiture piégée au centre de la ville de Derna, à l’est de la Libye, connue pour être un des bastions des groupes de Djihadistes libyens d’Al Qaïda. Le Front de libération de la Libye a annoncé dans un communiqué que l’opération de la voiture piégée portait le nom de Bab El Azizia.
    Yacine Abdelbaki
    Ennahar, 31/10/2011
  • Fin de la visite du président Touré en Algérie : un bon voisinage confirmé

    L’Algérie a décidé d’effacer la dette bilatérale envers notre pays et de l’octroi de 4,3 milliards de Fcfa pour le financement de projets de développement en faveur des régions du nord du pays. La lutte commune contre le terrorisme et les autres formes de crime organisé, va aussi s’accentuer.
    « De toutes mes visites en Algérie, c’est celle-ci m’a le plus impressionné. Toutes nos attentes ont été comblées. Aucun nuage ne plane sur les relations entre le Mali et l’Algérie. Dans la presse, on a parlé abusivement de divergences de vues sur certaines questions sécuritaires.

    Je peux vous dire qu’il n’en est rien en réalité. L’Algérie nous a toujours assisté et continue de le faire. Notamment à travers la mise en œuvre du Programme spécial pour la paix, la sécurité et le développement dans le Nord du Mali. Il existe une parfaite identité de vues sur toutes les questions ayant trait à la sécurité dans la bande sahélo-saharienne entre l’Algérie et le Mali sur les questions clefs intéressant les deux pays ».

    Les commentaires sont du président de la République, Amadou Toumani Touré à l’issue de la visite d’amitié et de travail qu’il a effectuée la semaine dernière en Algérie. Cette visite s’inscrivait dans le cadre du dialogue et de la coopération traditionnels entre les deux pays. Elle traduit aussi la volonté commune des présidents Touré et Abdelaziz Bouteflika de renforcer et de dynamiser la coopération économique et politique entre les deux pays frères. Au cours de leurs différentes rencontres, les deux chefs d’Etat et les experts qui les accompagnaient ont procédé à une évaluation exhaustive de la coopération bilatérale et examiné les moyens de la renforcer, de la diversifier et de l’adapter aux réalités et priorités des deux pays.
    A la lumière de ces ambitions, les présidents Touré et Bouteflika ont procédé à un échange de points de vues sur les mutations intervenues dans leur pays respectif, notamment les grandes reformes et chantiers importants en cours de réalisation. Selon le communiqué final publié à la fin de la visite, ils se sont « félicités des progrès considérables que l’Algérie et le Mali accomplissent sur la voie de la modernisation et de la pérennisation de leurs institutions à travers la consolidation de l’Etat de droit, de la démocratie et du développement économique et social ».
    COOPÉRATION FRONTALIÈRE.
    Après avoir examiné l’état des relations bilatérales, les deux chefs d’Etat ont réitéré leur volonté d’œuvrer à leur renforcement et à leur diversification. Ils ont appelé les institutions respectives et les opérateurs économiques des deux pays à donner une impulsion nouvelle aux relations économiques, commerciales et culturelles. Ils se sont félicités des résultats de la 11è session de la Grande commission mixte de coopération qui s’est tenue à Alger le 11 septembre passé. Et ont souligné l’importance des recommandations de cette réunion qui a permis de renforcer le cadre juridique de la coopération bilatérale et d’identifier des actions et des projets de partenariat à même de redynamiser les échanges économiques scientifiques et culturels.
    Une mention particulièrement a été faite par rapport aux progrès réalisés dans le cadre de la coopération bilatérale frontalière, comme l’attestent les résultats de la 11è session du comité bilatéral frontalier tenue à Alger du 11 au 13 juillet 2011. Amadou Toumani Touré et Abdelaziz Bouteflika ont souligné l’importance qu’ils attachent à cette dimension de la coopération qui répond à la volonté des deux pays de renforcer les relations de peuple à peuple, et ont passé en revue tous les secteurs de coopération. Une feuille de route a été adoptée pour la mise en œuvre des décisions prises au cours de cette visite.
    Le président Touré a remercié Abdelaziz Bouteflika pour la solidarité qu’il a toujours entretenue envers notre pays. Laquelle solidarité s’est manifestée par une contribution permanente à la formation des cadres maliens, l’effacement de la dette bilatérale et l’octroi récemment d’un don de 10 millions de dollars (environ 5 milliards de Fcfa) pour le financement des projets de développement des régions du nord du pays. Le communiqué poursuit que les deux chefs d’Etat se sont également félicités de la coopération sécuritaire tant sur le plan bilatéral qu’au sein des mécanismes mis en place par les pays du voisinage commun pour lutter contre le terrorisme et ses connexions.
    Ils ont à cet égard « réitéré leur profonde conviction que la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée dans la sous-région sahélo-saharienne passe par le renforcement de la coopération entre les pays du Champ » et se sont « félicités des avancées du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) et de l’unité de fusion et de liaison (UFL). Ils ont salué les résultats de la réunion des pays du Champ tenue à Bamako le 20 mai 2011 et de la conférence internationale de haut niveau sur le partenariat au Sahel tenue à Alger les 7 et 8 septembre 2011.
    Des réunions qui ont permis de renforcer la stratégie de lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Sur le plan international, les présidents Touré et Bouteflika ont plaidé pour le règlement rapide de la crise en Libye conformément aux aspirations du peuple libyen dans le respect de l’unité de l’intégrité et de la souveraineté de ce pays. Ils ont exprimé leur volonté de coopérer avec les nouvelles autorités libyennes dans l’intérêt mutuel des différents peuples et comme contribution au renforcement de la paix de la sécurité et de la stabilité de la sous-région.
    Ils ont manifesté leur soutien au peuple palestinien, et réitéré leur soutien aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Sahara occidental. Amadou Toumani Touré a invité son homologue Bouteflika à effectuer une visité officielle dans notre pays. L’invitation a évidemment été acceptée et la date sera arrêtée d’un commun accord par voie diplomatique.
    Envoyé spécial / B. COULIBALY

    ORTM, 31/10/2011

  • Tunisie, Egypte et pour le Maroc ? Interview d’un militant de la Voie Démocratique Basiste.

    Le discours qui vise à présenter le roi Mohammed VI comme un roi « bon » est un grand classique véhiculé par les médias bourgeois, et en particulier par les médias de France. Selon ce discours – maintenant bien rodé -, avec la mort d’Hassan II et l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI, les choses auraient évolué au Maroc.

    Rappelons que ce même discours a été au départ diffusé par le régime marocain, à l’intérieur du pays et d’une façon subtile,
    pour faire croire au peuple marocain que la situation a énormément changé et qu’il y a eu des améliorations considérables depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau roi, « le roi des pauvres ». Parallèlement, a été orchestré aussi tout le discours autour des vagues de limogeage des anciens tortionnaires, fidèles d’Hassan II, avec à leur tête Driss El Basri. Et enfin, cet ensemble s’est aussi nourri d’une autre campagne de désinformation : celle organisée autour de la création de la commission « Equité et réconciliation » et des discours de propagande « Tournons la page du passé ». Depuis, tout cela a donc pris aussi une grande dimension dans les médias bourgeois français. Face à tout cela, nous, les communistes, nous avons une position juste et claire : pour nous, l’avènement de ce roi au pouvoir n’a rien changé à la nature même de ce régime, valet de l’impérialisme – nature qui en fait intrinsèquement un régime anti-populaire, anti-national et anti-démocratique. Tous ces simulacres qui parlent de la nécessité de « tourner la page du passé et mettre fin à ces années de plomb » ne sont que des mensonges qui visent à leurrer le peuple.
    Et l’exemple frappant qui démontre que la situation n’a aucunement changé mais qu’elle s’est au contraire détériorée, réside dans l’ampleur des grèves et des soulèvements populaires qui ont eu lieu depuis ces dix dernières années. Ainsi, depuis 2000, il n’y a pas eu une année qui se soit écoulée sans qu’il y ait eu des soulèvements du peuple marocain ou du peuple sahraoui : soulèvements au Sahara occidental, à Ifni, à Bouaarfa, à Talsint, soulèvements étudiants chaque année contre la privatisation de l’enseignement public partout au Maroc… Tous ces soulèvements ont été réprimés dans un bain de sang et on ne compte plus aujourd’hui les vagues d’arrestations ni les martyrs.
    Où en est aujourd’hui le mouvement du 20 février et la mobilisation populaire ? La répression ? Quelles sont les revendications ?
    L’apparition de ce mouvement au Maroc se comprend à travers deux causes principales :
    1. L’accentuation des contradictions de classes entre d’une part le peuple marocain et d’autre part les classes dominantes qui s’allient entre elles et qui accroissent leurs attaques contre les classes populaires. Ces dernières, en retour, amplifient et étendent leur résistance. Ces attaques sont aussi le reflet d’une crise profonde que connaissent les pays sous domination impérialiste – parmi lesquels se trouve le régime marocain -, crise qui s’inscrit plus largement dans la crise structurelle de l’impérialisme mondial.
    2. L’influence des révoltes des peuples tunisien et égyptien sur la conscience des militantes et des militants, et sur l’ensemble des masses populaires marocaines. Tout cela a accéléré le déclenchement d’une dynamique de lutte.
    Le mouvement du 20 février émane donc principalement de la lutte actuelle des classes ; et non pas – comme le prétendent les médias français – d’internet (Facebook, Twitter…). Toute cette propagande de l’impérialisme et des réactionnaires a pour objectif de travestir les causes réelles de cette lutte et de la vider de son sens révolutionnaire.
    Au début, ce mouvement a subi – afin de la dénaturer – maintes attaques, lancées par l’Etat marocain : « Ce ne sont que des athées, des mercenaires au service des forces étrangères du Polisario, de l’Algérie… ». Aujourd’hui, le mouvement du 20 février se trouve à un stade plus développé qu’à ses débuts, et c’est pour étendre ce développement que les révolutionnaires authentiques travaillent en son sein pour lui donner sa dimension de classe populaire. Ce qui signifie, pour nous : créer les comités de quartiers populaires, créer les comités d’autodéfense populaires, et constituer des organismes générés de luttes ouvrières et paysannes.
    Que deviennent les camarades de la VDB réprimés par le régime, notamment Zahra Boudkour ?
    La Voie Démocratique Basiste est considérée comme une école de formation idéologique et politique des militants depuis 1979, après la répression sauvage qu’a subi la gauche marxiste-léniniste à cette époque-là et qui à touché, en particulier, les organisations Ila Amam (En avant) et du 23 mars, ainsi que leurs tendances estudiantines représentées à l’époque par le « front uni des étudiants progressistes ».
    Cette tendance a subi des attaques aussi bien de la part du régime réactionnaire que d’autres groupes politiques, dont les forces intégristes et les révisionnistes. Et malgré ces coups qui lui ont été portés, cette tendance est restée une tendance de résistance et de combat jusqu’à nos jours. La camarade militante Zahra Boudkour a été emprisonnée durant deux ans. _ Elle a été arrêtée en compagnie de 16 de ses camarades, le 15 mai 2008, suite au soulèvement des étudiants à l’université de Marrakech, dirigé par la VDB. Ce soulèvement a été réprimé si férocement qu’il est difficile de l’imaginer. Cette répression nous a rappelé celle menée par les sionistes contre le peuple palestinien. Lors de cette répression, les camarades ont subi des tortures inhumaines dans le commissariat de Jama Alfana et nombreux sont les témoignages, sortis de prison, de la barbarie subie par ces militants.
    Quelles sont les perspectives pour les communistes au Maroc ? Que peut-on faire ici en France pour les aider ?
    Nous, les communistes marocains, nous faisons tout ce qui est dans nos moyens pour constituer et construire le Parti Communiste authentique afin de détruire l’Etat des nouveaux colons et de construire l’Etat démocratique nouveau – à savoir l’Etat national démocratique populaire en tant qu’Etat de la dictature unifiée des classes populaires révolutionnaires, sous la direction du prolétariat.
    Je vais répéter une citation de Georges Habache : « La meilleure façon d’apporter votre soutien au peuple palestinien, c’est de lutter contre vos Etats réactionnaires ». Et moi, je dis ; la meilleure façon de soutenir les luttes du peuple marocain, c’est de mener la lutte contre l’Etat impérialiste français jusqu’à sa destruction totale. Et ceci ne veut aucunement dire qu’il n’y a pas d’autres formes de solidarité avec ce qui se passe au Maroc. Par exemple, en soutenant la cause des détenus politiques. A mon sens, il serait nécessaire d’organiser une journée de solidarité pour faire connaître leur lutte. Un autre axe serait nécessaire également : démarquer et combattre la propagande de la bourgeoisie et de l’impérialisme français qui vise à faire croire que la situation au Maroc s’améliore. Enfin, nous devons travailler main dans la main dans l’esprit de l’internationalisme prolétarien.
    UPAC, 29/10/2011