Année : 2011

  • Qui doit payer les réparations de guerre ?

    Volontairement, la politique de communication de l’Otan et du CNT a occulté les images des destructions des infrastructures libyennes. Lorsque des forces armées d’un pays donné, y compris les Etats-Unis, interviennent dans un autre pays sans la caution onusienne ou alors par dépassement de celle-ci, et qu’en découle la destruction de toutes les industries, des infrastructures, ,et que soient commis des préjudices certains matériels et immatériels, pratiquement irréversibles, quelle partie du droit international devrait obliger l’agresseur à réparation ? 
    Il a été question de réparation en faveur des victimes des radiations nucléaires causées par les essais nucléaires français à Reggane. Mais, si la partie française ne veut pas entendre parler des réparations des préjudices commis à l’encontre des populations exposées alors que ces préjudices ont vraiment existé, de quel recours disposeraient ces populations ? Sur le plan international, il est autant difficile de faire reconnaître de telles erreurs que de faire reconnaître un génocide. Si pour ce qui concerne la réparation du préjudice causé à une victime d’une erreur judiciaire, il existe des procédures quand l’erreur reconnue a produit ses effets, cela n’est pas le cas au niveau des Etats dans les relations internationales. 
     Tout se traite à ce niveau selon les rapports de force. On dit souvent que les réparations ainsi que leur reconnaissance dépendent des rapports de force et dans le cas d’une guerre, c’est le vainqueur qui impose ses conditions au vaincu. Que peut- on penser des dommages causés à l’Irak par les forces américano-anglaises depuis mars 2003, alors que cette guerre suivie de l’occupation des territoires irakiens n’avait pas reçu l’aval des Nations unies ? Qui doit payer les réparations et comment chiffrer celles ci quand il n’y a pas que les infrastructures en jeu, mais également des centaines. Des milliers de victimes? Les pays arabes qui avaient accordé une caution régionale à cette guerre, devront-ils être partie prenante dans l’obligation d’accorder des réparations à l’Irak car sachant tout de même que le Conseil de sécurité de l’Onu ne l’avait pas et ne voulait pas la cautionner ? 
    L’Irak de Saddam par exemple, s’est vu imposer par les Américains des réparations lourdes et interminables, pour les préjudices qu’il a fait subir au Koweït lors de son invasion. Le montant des réparations est bien sûr fixé unilatéralement par les vainqueurs. Supposons que cela soit considéré comme légal du moment que l’agression contre le Koweït a été condamnée par les Nations unies et par conséquent fut justifiée la guerre contre l’Irak menée par une coalition internationale en 1991, qu’en serait-il des réparations pour ce qui concerne la guerre de 2003 contre l’Irak et qui n’a pas été cautionnée par le Conseil de sécurité de l’Onu ? A Alger, le professeur américain Roberts Mortimer, invité par le centre Echaab des études stratégiques, affirme que la vision d’Obama du monde ne s’inscrit pas nécessairement dans le respect strict du droit international et n’a pas à s’y conformer, sous peine de blocage des relations internationales.
    N.B.
    Le Maghreb, 7/11/20AA
  • Denuncian situación del Sáhara en aniversario desalojo campamento Gdeym Izik

    Madrid, 6 nov (EFE).- Activistas pro-saharauis denunciaron hoy en Madrid la « represión » que sufre el pueblo saharaui en vísperas del aniversario, el próximo martes, del desalojo del campamento Gdeym Izik, en El Aaiún, por la autoridades marroquíes.
    Seis de ellos permanecieron encadenados durante 45 minutos a las puertas del Ministerio español de Exteriores, sosteniendo una pancarta en la que se podía leer « desde hace 36 años el pueblo saharahui vive encadenado a las políticas de este ministerio y sus socios ».
    Una treintena de activistas apoyaron a los encadenados con carteles en los que reclamaban una « justa paz » para el Sáhara Occidental y denunciaban el muro construido por Marruecos que separa a familias saharahuis.
    La protesta concluyó sin incidentes y estuvo precedida por una concentración convocada en una céntrica plaza de la capital española.
    El 8 de noviembre de 2010, las fuerzas de seguridad marroquíes desmantelaron el campamento de Gdeim Izik, donde miles de saharauis habían instalado 6.500 tiendas de campaña para reclamar mejores condiciones económicas y sociales en la parte del Sáhara Occidental bajo control de Marruecos.
    El desmantelamiento del campamento supuso el conflicto más grave sufrido en la ex colonia española en los últimos veinte años, y terminó con la vida de 13 personas (11 agentes y dos civiles saharauis). EFE
  • La RASD signe un accord de prospection avec des compagnies pétrolières

    HOUSTON – L’Autorité du pétrole Sahraouie a signé récemment un accord portant octroi d’une licence de prospection à la compagnie Tower Resources Limited », côtée à la bourse de Londres, dans la région d’ »Imlili » de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), a indiqué samedi l’Agence de presse sahraouie (SPS).
    Un accord portant octroi d’une licence de prospection à la compagnie « Tower Resources Limited » a été signé, indique un communiqué de l’autorité du pétrole sahraouie, cité par SPS.
    L’autorité du pétrole sahraouie est parvenue à un accord sur l’octroi d’une licence à la compagnie « PLC Exploration Wessex » et à la compagnie « Tower Resources Limited », dans la région d’Imlili (on-shore) d’une superficie de 16.900 km2, située entre Boudjedour (on-shore) et « Guelta »(off-shore), a ajouté la même source.
    La compagnie « PLC Exploration Wessex », côtée à la bourse de Londres, est liée par un contrat de prospection d’importantes quantités de pétrole en Guyane française, a annoncé récemment la compagnie »Tullow Oil ».
    La compagnie « Tower Resources Limited » active également en Ouganda et en Namibie, selon la même source qui précise que le Sahara occidental avait déjà octroyé auparavant des licences de ce genre à des compagnies internationales en 2005 et 2008.
    Ces licences visent à permettre aux « autorités de la République sahraouie de s’enquérir des atouts économiques de ses territoires, à travers la prospection du pétrole, la formation du cadre humain sahraoui dans le domaine du pétrole en prélude au recouvrement de la pleine souveraineté sur l’ensemble des territoires sahraouis après le parachèvement de la décolonisation ».
    Des contrats de ce genre ont déjà été signés avec des compagnies à l’instar de « Premier Oil », « Ophir Energy », « Europa oil and gas » et « EnCore oil plc ».
    APS, 5 nov 2011
  • La tête de George Bush, réclamée par Amnesty International

    Assailli par des organisations internationales dénonçant les pratiques qu’il les a instaurés lors de sa “guerre contre le terrorisme”, George W. Bush pourrait devoir envisager de ne plus quitter le sol américain.
    L’organisation Amnesty International a demandé mercredi 12 octobre aux autorités canadiennes d’arrêter et de poursuivre en justice l’ancien président américain, lors de sa visite prévue le 20 octobre, l’accusant de “crimes” et notamment de “torture”. Une demande contenue dans un mémorandum de mille pages remis par l’organisation humanitaire internationale aux autorités canadiennes le 21 septembre, mais qui n’a été rendu public que ce mois d’octobre M. Bush doit faire un exposé lors d’une conférence économique régionale à Surrey, en Colombie-Britannique dans l’ouest du Canada. Les accusations d’Amnesty, qui est soutenue par une ONG canadienne, et aucune organisation arabe, le Groupe international de surveillance des libertés civiles, concernent notamment le programme secret de la CIA appliqué entre 2002 et 2009 qui infligeait aux détenus, selon l’organisation, “la torture et d’autres traitements cruels, inhumains et dégradants, ainsi que des disparitions forcées”. Elles reposent sur des documents publics, des documents américains obtenus grâce à la loi sur la liberté d’information, les mémoires de M. Bush et un rapport de la Croix-Rouge critiquant la “guerre contre le terrorisme” lancée par l’ancien président américain. Pendant sa présidence, relève encore Amnesty, M. Bush avait autorisé des “techniques renforcées d’interrogation”, dont la simulation de noyade. 
    Une visite en Suisse annulée à la dernière minute
     
    “Le Canada est tenu par ses obligations internationales d’arrêter et de poursuivre en justice l’ancien président Bush, compte tenu de sa responsabilité dans des crimes contre le droit international, dont la torture”, a déclaré Susan Lee, directrice d’Amnesty pour les Amériques. “Comme les autorités des Etats-Unis n’ont pas, jusqu’à présent, déféré en justice l’ancien président Bush, la communauté internationale doit intervenir. Si le Canada s’abstient d’agir pendant sa visite, cela constituera une violation de la convention des Nations unies contre la torture et sera une manifestation de mépris vis-à-vis des droits humains fondamentaux”, a-t-elle poursuivi, selon un communiqué. Aucune réaction des autorités canadiennes n’avait pu être obtenue dans l’immédiat. En février dernier, Bush avait annulé une visite en Suisse, après que des appels similaires à son arrestation y avaient été lancés. Le secrétaire général de la branche canadienne d’Amnesty, Alex Neve, a déclaré que l’organisation poursuivrait son action auprès des gouvernements d’autres pays que l’ancien président envisagerait de visiter.
    REFLEXION, 5/11/2011
  • Le «Terro-Tourisme»

    A qui profite le crime? Une question qui aide souvent les enquêteurs à remonter vers le présumécoupable. Mais lorsqu’on se la pose à propos du tourisme en Mauritanie, là on se rend compte que desfacteurs semblables peuvent induire des effets inverses : 
    Il a suffi de mobiliser quelques trafiquants de droguedéguisés en islamistes -ou peut être l’inverse pour effaroucher les quelques touristes amoureux de la Mauritanie. Tandis que de l’autre coté de l’atlantique aux U.S.Ales touristes affluent par dizaines de milliers, pour la dixième année consécutive, sur Time square où a eu lieu l’attentat le plus meurtrier de l’Histoire. 
    Cette même occasion a d’ailleurs permis à l’occident de projeter à travers le monde des centaines de milliers de soldats qui sont eux des touristes sans visa emportant leur structures d’accueil et ayant pour mission de détruire tout ce qui pourrait attirer les touristes. Du coup la recession économique est passée sous silence à la grande satisfaction des décideurs occidentaux. 
    Des lois anti-terroristes improvisées dans la foulée leur permettent désormais d’outre-passer les barrières démocratiques et les conventions humanitaires. La lutte contre l’immigration a pris l’allure d’une véritable barricade vis à vis du tiers monde. Le nationalisme en vogue se profile désormais comme une valeur refuge pour un occident aux abois.
    En y regardant de près on se souvient que le terrorisme sous sa forme actuelle est né avec le conflit du moyen orient. On sait également qu’en 1936 les congés payés en France et la réduction du temps de travail ont fait naitre le tourisme de masse dont l’une des grandes destinations était justement la péninsule arabique où se trouve le berceau de la civilisation judéo-chrétienne et arabo-musulmane. 
    On sait par ailleurs, de nos jours et plus près de nous, que le printemps arabe commence par laTunisie dont l’économie repose sur le tourisme. L’Egypte et la Lybie ont eux aussi un grand potentiel touristique. On voit bien qu’en éliminant les destinations méditérranéennes l’occident se débarrasse des croisières touristiques qui l’apauvrissent tout en l’exposant à l’immigration. 
    Il est généralement admis que tout dollar dépensé par un touriste constitue un manque à gagner pour le pays d’origine et une richesse potentielle pour le pays hôte. L’occident aura donc trouvé, à travers la lutte contre le terrorisme, un moyen de limiter la liberté de ses citoyens. Il faut impérativement consommer local pour faire redémarrer la croissance. 
    Si la destination touristique coincide avec un potentiel en pétrole, comme c’est le cas dumoyen orient, l’impératif de freiner le tourisme se double alors de celui d’assurer l’approvisionnement en énergie. En somme l’occident voudrait bien profiter des ressources sans aucune solidarité avec les PMA. Que pourraient bien faire ces PMA pour se dégager de cette situation visiblement voulue par l’occident ? Ne pas subir sans bouger ce qu’il faut bien appeler le terrorisme d’état. 
    De nos jours le développement des moyens de communication a mis l’opinion occidentale à portée des médias tiers mondistes. Même si le rapport de force joue toujours en faveur de l’occident, il n’est pas vain de vouloir convaincre le touriste qu’il est libre d’aller dépenser ses sous où il veut, comme il veut, sans rien demander à son gouvernement. Les PMA pourront alors mettre en relief pour le touriste l’écart énorme entre le coût de la vie chez lui et celui du tiers monde.
    Comme il est d’usage de rendre la politesse entre états, les PMA pourraient cesser de jouer les gardes-côtes pour les occidentaux qui font tout pour les priver de la manne touristique. S’il est permis aux affaires étrangères occidentales de déconseiller à leurs ressortissants certaines destinations, pourquoi ne serait-il pas permis aux PMA de conseiller à leurs ressortissants les destinations occidentales ? 
    Il est à peu près sûre qu’en laissant couler l’immigration suivant son débit normal les PMA non seulement s’enrichiraient, mais ils inciteraient ainsi les touristes à aller se faire voir ailleurs. La surface et l’ensoleillement de la Mauritanie sont des atouts à mettre en valeur pendant l’hiver. Rien que pour un millier d’euros on passe subitement de la grisaille au beau temps. Ils peuvent organiser des marathons dotés de grands prix, des randonnées de masses et des festivals afin de drainer des milliers de touristes.
    Il reste enfin l’effort qui doit être celui du citoyen tiers mondiste vis à vis du touriste occidental : le rassurer, ne pas tenter de l’arnaquer, lui donner l’assurance que tous souhaitent lui faciliter la visite. L’action protectionniste occidentale a fait reculer le tourisme en Mauritanie, mais une contre-offensive intelligente et soutenue pourrait bien inverser la tendance.
    Mohamed Elbouss
    CRIDEM, 5/11/2011
  • Questions sur l’exécution sommaire de Kadhafi

    Dr Dieth Alexis : Ecrite à chaud, cette contribution a été achevée avant que ce dimanche 23 Novembre 2011 la communauté internationale ne finisse par obtenir la rapide autopsie suspecte – expéditive au regard de la fin de non-recevoir opposée samedi 22 Novembre 2011 par les autorités du CNT à la demande de l’ONU – du corps de Kadhafi par des médecins libyens dans des conditions qui restent à éclaircir. Les questions posées conservent donc leur pertinence et leur actualité. Kadhafi a été capturé vivant, lynché par ses geôliers, et exécuté ensuite d’une balle dans la tête alors qu’il implorait comme Gbagbo « ne tirez pas ! Ne tirez pas ! » pour avoir la vie sauve. Il aurait pu être livré à la justice pour répondre de ses innombrables forfaits. Ses geôliers qui prétendent se battre pour la démocratie et l’avènement d’un Etat de droit et pour le respect de la dignité humaine ont préféré l’exécuter sommairement et sans jugement après qu’il se soit rendu. Peut-on excuser cette justice expéditive qui pourrait constituer un crime de guerre au regard du droit international, en invoquant une rage de combattants assoiffés de vengeance et ayant perdu tous les repères moraux, après des mois de durs et meurtriers combats ? Une telle excuse en Libye justifierait alors toutes les dérives qui se produisent en temps de guerre aussi bien en Côte d’Ivoire qu’ailleurs ! En des termes pour le moins autoritaires et méprisants, un responsable du conseil militaire du Conseil national de transition (CNT) a répondu à la communauté internationale qu’aucune autopsie ne serait pratiquée sur le cadavre de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi : « Il n’y aura pas d’autopsie aujourd’hui (samedi), ni un autre jour. Personne n’ouvrira le corps (de Kadhafi) ». Telle est la fin de non-recevoir péremptoire adressée à l’ONU par le CNT libyen qui, désireux d’imiter en cela les Américains, veut réserver aux dépouilles mortelles de Kadhafi et de son fils, un destin similaire à celui de Ben Laden. Cette exécution sommaire du dictateur prisonnier et ce destin post-mortem seraient-ils une vengeance d’islamistes camouflés en démocrates ? Le tyran n’avait-il pas réussi, de son vivant, à empêcher l’emprise sur la Libye des islamistes dont un certain nombre figure aujourd’hui dans les rangs des nouvelles autorités libyennes ? Questions d’autant plus pertinentes qu’ Ayman Zawayiri, le bras droit de Ben Laden, se plaît à rappeler régulièrement aux dictateurs nord-africains et moyens orientaux qu’ils sont en sursis ? En rejetant cet appel à la transparence lancé par l’ONU et en refusant péremptoirement la demande d’autopsie du corps de Kadhafi, les nouvelles autorités libyennes veulent-elles signifier leur indépendance et leur refus de l’ingérence étrangère à laquelle elles doivent cependant leur victoire sur Kadhafi ? Cette attitude surprenante des nouvelles autorités libyennes, cette entorse inaugurale au droit et au respect de la dignité humaine, ce dédain de la communauté internationale aussitôt la victoire acquise, doivent-ils être au contraire être interprétés comme le symbole inquiétant d’un nouvel autoritarisme ?
    Le satisfecit mondial et le quasi silence des organisations des droits de l’homme devant ce qui mérite d’être désigné comme une exécution sommaire illégale et barbare ne manque pas d’étonner. L’on est frappé par l’absence de réprobation devant cette violation inaugurale du droit. On déplore seulement la mort de Kadhafi qui lui permet d’échapper à la justice. On ne se soucie pas du fait que Kadhafi s’était rendu ; qu’il devait impérativement répondre de ces crimes devant une cour de justice ; et qu’il devait, pour cela, être livré à un Tribunal par les rebelles qui prétendent avoir pris les armes pour lutter contre l’injustice et l’oppression. On ne se préoccupe pas de la forme de son exécution qui contredit le droit et le respect de la dignité humaine au terme d’un combat qui fut mené pour la victoire de la démocratie dont ces principes sont précisément la substance. On se contente de dire mollement qu’on aurait souhaité qu’il soit jugé. On ne condamne pas clairement l’acte illégal que constitue l’exécution sommaire d’un prisonnier de guerre qui s’est rendu à l’ennemi. On n’exige pas fermement que les auteurs de l’acte soient recherchés et traduits en justice. En Côte d’Ivoire, comparativement à la Libye, Alassane Ouattara et ses forces armées furent soumis, dès les débuts, au rouleau compresseur de la surveillance constante des organisations internationales des droits de l’homme. Gbagbo et ses complices aussitôt capturés, les lumières se braquèrent sur les conditions de sa capture pour traquer jusqu’aujourd’hui les éventuelles entorses au droit. En Libye, en dépit de la présence des forces de l’OTAN et d’un certain nombre d’ONG sur le terrain, latitude fut laissée aux forces du CNT d’opérer à leur guise. Les ONG se contentèrent d’adresser de molles dénonciations aux entorses au droit de la part des combattants du CNT. La mollesse de la réaction de la communauté internationale à l’exécution sommaire du dictateur ne manque pas alors d’apparaitre comme étant la conclusion logique d’un parti pris originel.
    Citons pêle-mêle les différentes réactions. La communauté internationale a salué la fin de l’ex-dictateur sans s’indigner aucunement du caractère barbare de sa mise à mort et de l’illégalité de son exécution sommaire. Le président des Etats-Unis, Barack Obama, s’est contenté d’affirmer que la mort du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi marquait « la fin d’un chapitre long et douloureux » pour les Libyens, et montrait que les « régimes à poigne » de la région étaient voués à l’échec. Sans dénoncer et condamner l’application de cette justice sommaire, Alain Juppé a seulement déclaré sur TF1 que le but de la coalition « n’était pas de tuer Kadhafi ». Son but était « de le forcer à abandonner le pouvoir. Il appartenait ensuite au Conseil national de transition de le capturer et de le juger ». Qu’il ait été effectivement capturé et exécuté dans les minutes qui suivent ne suscitent de sa part aucune indignation ! La secrétaire d’Etat américaine Hilary Clinton a, quant à elle, jugé que la mort du leader libyen marquait « le début d’une nouvelle ère » pour le peuple libyen et a salué « la volonté des Libyens de construire une nouvelle démocratie », soulignant que les Etats-Unis resteraient « engagés à leurs côtés » dans cette voie. Bernard Henry Levy pour sa part aurait souhaité que Kadhafi soit arrêté et déféré à la CPI. Sans condamner l’exécution sommaire du prisonnier, il regrette seulement qu’il soit mort et va jusqu’à disculper le CNT dont il pense que « la majorité regrette qu’il n’y ait pas eu de procès »
    On demeure finalement sidéré par l’absence d’indignation des tuteurs de la rébellion libyenne et par la mollesse avec laquelle l’ONU adresse sa requête d’enquête et d’autopsie aux rebelles libyens qualifiés de révolutionnaires alors qu’il est de notoriété publique que dans leurs rangs figure des islamistes connus de tous ! L’on aurait tellement voulu que Human Right Watch mette en branle toute sa batterie pour réclamer et obtenir l’autopsie du corps du tyran Kadhafi comme il a remué ciel et terre pour veiller à ce qu’une justice impartiale soit rendue en Côte d’Ivoire et que les droits de Gbagbo et de ses complices soient respectés ! On se rappelle de la dénonciation et de l’émotion mondiale soulevée par l’humiliation infligé aux prisonniers FPI de Bouna par leurs geôliers des Forces républicaines ivoiriennes, et par le massacre de Duékoué en Côte d’Ivoire ! La quasi indifférence qui entoure, au contraire, l’exécution sommaire de Kadhafi et la mutilation du corps de son fils s’explique-t-elle par la frilosité des Etats occidentaux, soucieux de ne pas froisser le CNT, pour des raisons mercantiles liées à la signature des contrats pétroliers à venir ? Ou bien s’explique-t-elle plutôt par des raisons politiques relatives aux vieux contentieux qui ont opposés Kadhafi aux Etats occidentaux qui viennent de profiter du printemps arabe pour solder leur compte avec le dictateur ? L’on avait dénoncé en son temps l’ignominieuse mise en scène filmée de l’exécution de Saddam Hussein. Pourquoi l’exécution barbare et sans jugement d’un dictateur nord-africain qui ne fut pas pire que Saddam Hussein, le sinistre ordonnateur du massacre des Kurdes d’El Abja, ne suscite-t-elle aucune indignation : ni celle des anticolonialistes africains prompts remuer le ciel et la terre entière pour voler au secours d’un Gbagbo ou d’un Hissein Habré, probablement de Paul Biya ou de Obiang N’guema demain ; ni celles des Organisations des droits de l’homme ; ni celle des Etats Occidentaux qui ont pourtant motivé leur soutien militaire à la rébellion par l’exigence du respect de la dignité humaine et du droit et par la défense de la démocratie ? Le dictateur Kadhafi aurait-il moins de droits que le dictateur Gbagbo ? La contradiction entre cette quasi indifférence mondiale à l’égard de Kadhafi et cette mobilisation pointilleuse des Organisations de défense des droits de l’homme et des groupes de pression autour des dictateurs subsahariens s’explique-t-elle par le fait que ces derniers maîtrisent à la perfection leurs divers réseaux auprès des ONG des partis politiques et des gouvernements occidentaux ? Kadhafi, au contraire, s’enfonçant de plus en plus dans un extrémisme panafricaniste délirant, allant jusqu’à distribuer des milliards aux dictateurs subsahariens qui s’empressaient d’en reverser une partie substantielle à leurs réseaux étrangers, n’avait pas pris la précaution d’entretenir des réseaux pour son propre compte et avait perdu tout soutien occidental. On apprend que les milliards détournés par Kadhafi avaient été investis à l’étranger dans des organismes gouvernementaux libyens alors que Gbagbo au contraire avait déposé les milliards détournés du trésor ivoirien sur ses comptes personnels à l’étranger avec la bienveillance de complices affairistes occidentaux ! Faut-il alors prévoir que lorsque les orages qui couvent au Cameroun ou au Sénégal éclateront en raison du refus de l’alternance par des chefs d’Etat saisis par le vertige du pouvoir les organisations internationales qui se taisent aujourd’hui, s’attacheront demain à veiller au respect scrupuleux des droits des autocrates renversés par des révoltes populaires ? Le sort réservé à Kadhafi est-il dû à sa présumée implication dans le soutien du terrorisme international et au règlement final d’un vieux contentieux qui remonte à l’explosion des avions d’UTA au-dessus du désert du Ténéré et de la Panam au-dessus de Lockerbie ?
    Apparemment, saisis par le vertige du partage du pactole pétrolier et de la signature des contrats, les tuteurs et soutiens occidentaux de la rébellion, soucieux de ne pas susciter la colère des rebelles libyens, ne se préoccupent pas de ce précédent gravissime qui montre que l’établissement d’un Etat de droit et d’une démocratie fondée sur le respect de la dignité humaine est loin d’être acquis en Libye. Si l’on se tait sur ce crime symbolique aujourd’hui cela veut dire que, demain l’on se taira sur les dérives du nouveau régime comme l’on avait fini par fermer les yeux sur les exactions de Kadhafi pour conserver les contrats et les marchés en attendant le moment favorable pour régler des contentieux personnels avec le dictateur sous le prétexte de défendre le droit ! Cette prédominance de la logique de l’intérêt mercantile des Etats et de leurs raisons particulières, à un tournant aussi capital pour le monde que l’affirmation de la priorité des principes du droit et de la morale sur la politique et le démantèlement des dictatures vermoulues et meurtrières d’Afrique et d’Orient, n’est guère un présage positif pour l’avenir. Nous osons donc espérer que, comme en Côte d’Ivoire, la CPI et les organisations des droits de l’homme engageront bientôt des actions pour punir les violations du droit commises en Libye autant dans le camp des forces pro-Kadhafi que dans le camp des rebelles auxquels l’on attribue désormais, prématurément, la dénomination de révolutionnaires.
  • Des présidents de commission appellent à interrompre l’accord de pêche UE-Maroc

    S’achemine-t-on droit vers le rejet de la prorogation de l’accord de pêche UE-Maroc ? Les présidents des commissions du développement, de la pêche et du budget du Parlement européen viennent, en effet, d’appeler les membres du PE à rejeter la prorogation de l’accord de pêche UE-Maroc d’une année, estimant « qu’aucune activité économique légale ne peut être exercée sur un territoire en attente de décolonisation ». 
    Lors de son intervention, le rapporteur de la commission du budget au PE, M. François Afonso, a indiqué que « les fonds des contribuables européens doivent être dépensés avec sagesse et de manière légale », ce qui implique « le rejet de la proposition de prorogation de l’accord de pêche UE-Maroc ». 
    De son côté, Mme Isabella Lovin, rapporteur de la commission de développement au PE, a insisté sur la nécessité du rejet par le Parlement européen de la prorogation de l’accord de pêche conclu avec le Maroc. « On ne peut admettre que le Maroc néglige les interrogations de la Commission européenne concernant les attentes du peuple sahraoui », a-t-elle soutenu. « La position de l’ONU est claire à ce sujet. Elle estime qu’aucune activité économique ne peut être exercée de façon légale sur un territoire en attente de décolonisation, à condition de respecter les aspirations du peuple de ce territoire », a-t-elle indiqué pour justifier cette position. « Jusqu’à présent, ni le Maroc ni la Commission européenne n’ont donné des preuves concernant la consultation des sahraouis sur l’accord », a-t-elle commenté, soulignant au passage que cela a amené le bureau d’études juridiques relevant du PE à réclamer en 2009 l’interruption immédiate de l’accord ou sa révision ». 
    « L’accord décevant dans son ensemble est le plus préjudiciable pour les contribuables européens parmi les accords conclus par l’UE », lit-on dans un rapport d’évaluation de l’accord de pêche UE-Maroc réalisé par une société de consulting à la demande de la commission européenne. L’accord engendrera une perte financière considérable pour l’UE, a souligné la même source. Selon le rapport, l’UE consacre 513 millions d’euros annuellement au secteur de la pêche au Maroc qui n’a utilisé que 15 % du montant. 
    Ramy N.
    Le Maghreb, 5/11/2011
  • Amnesty appelle Tunis à ne pas extrader l’ex-premier-ministre libyen

    Baghdadi Mahmoudi
    Amnesty International a demandé vendredi au gouvernement tunisien de ne pas extrader vers la Libye l’ex-premier-ministre libyen, estimant qu’il risque d’être victime de « graves violations des droits de l’Homme » dans son pays. M. Al-Mahmoudi, emprisonné en Tunisie, est sous le coup d’un mandat d’amener des autorités de Tripoli. La justice tunisienne doit examiner mardi la demande libyenne.
    « Amnesty International estime que s’il rentrait en Libye, il pourrait être exposé à de réels risques, de graves violations des droits de l’Homme, notamment la torture (…), une exécution extrajudiciaire et un procès injuste », a déclaré à l’AFP le porte-parole d’Amnesty pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, James Lynch.
    L’organisation de défense des droits de l’Homme, basée à Londres, a envoyé le 26 octobre dernier une lettre au ministère tunisien de la Justice et des Droits de l’Homme lui demandant de ne pas extrader l’ancien ministre.
    La Tunisie et la Libye sont liées par une convention d’entraide et de coopération judiciaires, qui prévoit notamment des mesures d’extradition.
    Premier ministre jusqu’aux derniers jours du régime du colonel Mouammar Kadhafi, M. Al-Mahmoudi avait été arrêté en Tunisie, le 21 septembre, près de la frontière algérienne et condamné en comparution immédiate à six mois de prison pour « entrée illégale » sur le territoire, avant d’être acquitté. Mais il avait été maintenu en détention jusqu’à ce que Tripoli émette un mandat d’amener, le 28 septembre.
    Limitrophe de la Libye, la Tunisie a constitué un lieu de passage ou de séjour pour les Libyens depuis le début du conflit mi-février. Tunis a reconnu le Conseil national libyen (CNT) le 22 août, après la prise de Tripoli, et s’est engagée à coopérer dans le domaine de la sécurité avec les nouvelles autorités libyennes. L’avocat de l’ancien premier-ministre, Me Mabrouk Kourchid, avait expliqué lundi que son client craignait pour sa vie car, après la mort du colonel Kadhafi, « il est le seul ancien haut dirigeant libyen à détenir les secrets de l’Etat libyen ».
    Radio Algérie, 5/11/2011
  • Algérie / Burkina-Faso : Clôture des travaux de la 7ème session de la Commission mixte de coopération algéro-burkinabé

    La 7ème session de la Commission mixte de coopération algéro-burkinabé a clôturé ses travaux vendredi soir à Ouagadougou par l’adoption de plusieurs recommandations permettant l’élargissement et la diversification de la coopération bilatérale. 
    Cette session, dont les travaux ont été co-présidés par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, et le ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale du Burkina-Faso, M. Yipen Djibrill Bassolet, s’est focalisée particulièrement sur les créneaux qui ont enregistré des résultats concrets, à la satisfaction des deux parties.
    Il s’agit notamment de la coopération dans le domaine de la formation où le Burkina Faso bénéficie, annuellement, de quotas de bourses offertes par le Gouvernement algérien.
    Cette session a, en outre, permis aux délégations des deux pays de prospecter de nouvelles pistes de coopération et d’identifier des actions nouvelles de coopération, notamment dans le domaine des technologies de l’information et de la communication et dans celui de la solidarité et de l’action sociale, ouvrant ainsi des perspectives prometteuses aux relations de peuple à peuple.
    Le volet commercial a également fait l’objet d’une attention soutenue, confortée par la volonté de créer des flux d’échanges bénéfiques aux deux parties.
    Dans ce contexte, une exposition spécifique de produits algériens à Ouagadougou, qui se tiendra du 19 au 26 décembre 2011, est en cours de préparation.
    Par ailleurs, les résultats de cette session ont été jugés « hautement positifs » en termes de renforcement du cadre juridique de la coopération et de planification des activités bilatérales convenues entre l’Algérie et le Burkina-Faso.
    Dans ce sillage, les deux Ministres ont procédé à la signature d’une Convention dans le domaine de l’agriculture, d’un accord de coopération dans le domaine de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication ont été également signés, à la même occasion, des mémorandums d’entente dans les domaines de l’artisanat, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ainsi que dans le domaine de la coopération, de la jeunesse et des sports, pour les années 2012-2014 et un programme d’échanges culturels, pour les années 2012 à 2014. 
    La tenue de la session de la Commission mixte de coopération algéro-burkinabé a été saisie par les deux ministres qui ont eu des entretiens ayant permis de procéder à un échange de vues sur un large éventail de questions d’intérêt commun, notamment celles relatives à la sécurité dans la région sahélo-saharienne.
    Les deux parties ont mis en exergue la convergence de vues sur l’ensemble des questions examinées et réaffirmé le ferme engagement des deux pays à faire de la région sahélo-saharienne « un espace de paix et de prospérité partagés ».
    Dans ce contexte, la partie Burkinabé, qui a exprimé un vif intérêt pour les résultats de la conférence d’Alger du 07 septembre 2011 entre les pays du champ et les partenaires extrarégionaux, a félicité l’Algérie pour la dynamique engrangée par cette rencontre. 
    La question du Sahara Occidental a été également abordée. Les deux parties, qui ont tenu à rappeler qu’il s’agit d’une question de décolonisation, ont réitéré leur soutien aux efforts du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara Occidental, en vue d’un règlement conforme aux résolutions pertinentes des Nations Unies.
  • Monsieur Sarkozy cessez d’insulter mon pays !

    Je veux être clair. Je suis franco-suisse et je vis en Suisse. Je n’aime pas que l’on insulte la France. Mais je supporte encore moins que l’on insulte le pays où je suis né et où je vis, la Suisse. Or, voici qu’un certain Sarkozy, vient d’insulter, encore une fois, le peuple suisse.
    Le journaliste Ian Hamel (extraits ; lien en bas de page) résume : « « Sarkozy remet la pression sur la Suisse », annonce samedi matin en une La Tribune de Genève. Jean-Noël Cuénod, envoyé spécial du journal à Nice, termine son éditorial par ces mots : « La situation économique est telle en Europe que le secret bancaire paraît plus menacé que jamais. La Confédération (ndmg – La Suisse) estime être l’autre victime du G20, après la Grèce. En effet ne se retrouve-t-elle pas mise au ban de la communauté internationale, en compagnie de dix autres petites entités peu reluisantes fiscalement comme Antigua-et-Barbuda, les Seychelles et le Vanuatu ? Le président français a conclu le sommet de Cannes, vendredi soir, en déclarant : La Suisse et le Liechtenstein ne se qualifieront pas pour la phase deux de l’examen de transparence fiscale tant qu’ils ne remédieront pas à certaines déficiences qui sont identifiées ».
    Ian Hamel : « En Clair, le G20 sanctionne le refus de la Suisse (et de son appendice, le Liechtenstein) de procéder à l’échange automatique d’informations entre autorités fiscales nationales. Or il n’y a pas de plus grand affront pour Berne que d’être comparée à des petits paradis fiscaux exotiques. Contrairement au Paraguay ou à Panama, la Suisse est une vraie démocratie. Ses magistrats répondent aux commissions rogatoires internationales. Et ses banques, malgré quelques accrocs, sont réputées dans le monde entier. La radio suisse romande a aussitôt donné la parole à Pascal Saint-Amans, responsable de l’Organisation de coopération et de développement économiques ».
    Ian Hamel : « Pour ce dernier, « il est dommage que la Suisse ait ainsi été mise en avant, car des progrès ont été faits ». Le Temps, autre quotidien genevois, constate que le G20 épargne les paradis fiscaux placés « sous l’influence de ses membres ». Le Royaume-Uni protège les îles anglo-normandes, la Chine, Hongkong, et la France, la principauté de Monaco, située à un coup d’accélérateur de la ville de Nice. On estime que 28% de la fortune mondiale offshore prospère dans les coffres des banques à Genève, Zurich et Lugano. Le Luxembourg arrive en deuxième position avec 18%, et le Royaume-Uni, avec 14%. Avec la crise de la monnaie européenne, chaque jour, l’équivalent de 80 milliards de dollars fait l’objet d’une transaction entre l’euro et le franc suisse », conclut Ian Hamel.
    Pour ce qui me concerne, trois précisions s’imposent, concernant les chiffres ci-dessus, et, concernant Sarkozy. Primo, les 28% attribués à la Suisse me semblent totalement exagérés. Secundo, 80 milliards $ de transaction, en dépit des apparences, ce n’est pas grand-chose dans le monde d’aujourd’hui. Tertio, il est insultant pour la Suisse, que Sarkozy se permette de clôturer le G20, en détournant l’attention de l’opinion publique européenne, sur la Confédération helvétique.
    De quel droit inique et usurpé Sarkozy se permet-il de montrer du doigt la Suisse avec autant d’arrogance, d’ignorance et de mauvaise fois ? De quel droit Sarkozy se permet-il de traiter la Suisse comme un petit cancre ? De quel droit Sarkozy, durant tout le G20, s’est-il placé sur pied d’égalité, avec Obama et avec Angela Merkel, alors que la France ressemble à la Grèce, et, non pas, aux USA ou à l’Allemagne ?
    Nous en avons assez que Sarkozy traite ­ en êtres inférieurs –, les Grecs, les Portugais, les Espagnols, les Italiens, les Suisses, les Israéliens, etc. Nous en avons assez de voir cet individu – ridicule et morveux – se placer bien plus haut que le niveau réel, auquel il est descendu en chute libre – et avec lui la France entière – depuis 2007. Nous en avons assez de ce petit monsieur complexé qui a entraîné l’OTAN dans une guerre – imbécile et ruineuse ­– en Libye. Nous en avons assez de cet individu – au plus bas dans les sondages de son propre pays –, et qui, non content d’avoir refusé les coupures drastiques s’imposant à l’appareil de l’Etat français, se permet, par-dessus le marché (sans jeu de mot), de jouer le donneur de leçons, pédant et insolent, au monde entier ; monde entier qui ne lui a pourtant rien demandé.
    Oui, nous en avons plus qu’assez de ce président français, qui se prend pour le président de la planète, causant ainsi, un tort énorme, à l’image – déjà sérieusement écornée – de la France. Nous en avons franchement marre de ce petit mec sans envergure qui nous prend de haut. On nous demande – encore et toujours – qui nous soutiendrons aux présidentielles en avril 2012. Désormais, la réponse, pour moi qui suis franco-suisse, est claire.
    Je soutiendrai le candidat ou la candidate qui parlera de la France là où elle est réellement et dans l’état où elle se trouve vraiment. Et non pas là où certains voudraient la hisser, en se soulevant sur la pointe de leurs pieds, en dressant leur nuque, en affrontant les autres du menton, avec les épaules gesticulantes, avec un rictus morveux au coin des lèvres, les narines qui frémissent nerveusement, le front plissé, plein de tics, le faciès complètement défiguré par de bouffonnes grimaces. Il fallait que cela soit écrit par quelqu’un une bonne fois pour toutes. C’est maintenant chose faite.
    Michel Garroté
    Rédacteur en Chef  www.dreuz.info