Année : 2011

  • POKER MENTEUR

    par K. Selim
    On criera encore à la manie araboberbère de voir du complot, mais prenons le risque. La propagande soudaine destinée à rendre acceptable l’idée d’un bombardement de l’Iran paraît succéder au présumé complot style pieds nickelés que le pays des mollahs aurait ourdi contre l’ambassadeur saoudien aux Etats-Unis. Le fait est passé comme une vérité et les médias «sunnites» des rois ont rejoué la partition de la menace chiite. Simple et efficace. L’Iran n’est pas sunnite, il faudra donc le bombarder. Aussi net. Et parions qu’il se trouvera des «savants» qui édicteront la fatwa de circonstance si les émirs la commandent. 

     On est à chaque fois dans ce dossier iranien dans le domaine des assertions de services invérifiables mais que l’on doit – puisqu’elles sont le fait des Occidentaux qui ne mentent jamais, n’est-ce pas ? – croire sur parole.

     Dans ce long dossier nucléaire iranien, le seul vrai reproche avéré que l’on fait à l’Iran réside dans le «potentiel» de ses savants. Ils peuvent faire la «chose» s’ils le veulent. Et dans l’esprit de ceux qui ont le monopole de la terreur nucléaire, «pouvoir faire la chose» équivaut à la faire. Dans une telle situation, aucune garantie ne peut être donnée par l’Iran. Comment garantir que les neurones de ses savants ne fonctionneront pas un jour…?

     Beaucoup notent d’ailleurs que c’est cette accumulation persistante de menaces qui rend «rationnelle» l’idée de posséder une arme nucléaire pour s’en protéger. Mais ce sont des idées trop iconoclastes. On est sommé donc de croire les services occidentaux qui ne mentent jamais ! Et qui informent sans aucune autre intention que celle de faire la vérité et de la transmettre à l’AIEA. Un vrai conte de fées dans une scène internationale où seul le rapport de forces fonctionne. Rester sceptique – ce qui veut dire n’exclure aucune hypothèse et soumettre les «preuves» à l’examen critique – comporte le risque de se faire classer irrémédiablement dans la case, péjorative, des « conspirationnistes». Et pourtant…

     Sur quoi se base le discours guerrier contre l’Iran déclenché à partir d’Israël avec des fuites orchestrées sur une attaque contre les installations nucléaires de ce pays ? Sur un rapport de l’AIEA qui sera rendu public aujourd’hui et qui renforcerait les «soupçons» des Occidentaux. Et les articles de presse nous expliquent benoîtement que ce rapport de l’AIEA se baserait en bonne partie sur des éléments fournis par des services de renseignements occidentaux. La boucle est ainsi bouclée.

     Tous les services secrets du monde mentent, manipulent et désinforment. Sauf ceux des Occidentaux, qui ne cachent pas pourtant que l’Iran est une cible et un ennemi à abattre. Imaginer donc que les services occidentaux fabriquent de fausses preuves et orientent l’action de l’AIEA dans le sens de leur but de guerre est plausible… Mais dans la propagande dominante, cela ne serait qu’un avatar de la théorie du complot. On ne sait pas si l’Iran a un programme militaire caché ou non. Mais on sait que quoi que l’Iran dise ou fasse, il sera toujours considéré comme suspect.

     Ce qu’on exige de lui n’est pas de renoncer à un programme militaire mais de renoncer au «savoir» dans le domaine du nucléaire. Et n’en déplaise aux propagandistes, ce sont deux choses différentes. Finalement, dans ce poker menteur, la seule incertitude qui a empêché de bombarder l’Iran réside dans la forme et l’ampleur de sa riposte. Contrairement à l’Irak de Saddam Hussein, «bombardé» par les médias grande puissance militaire, l’Iran aurait une sérieuse capacité de nuisance. Qui pourrait embraser toute la région et porter les prix du pétrole à un niveau insupportable pour les économies occidentales.

     Il y a une logique de guerre dans l’air. La seule chose qui freine une attaque contre l’Iran réside aussi dans le mystère que ce pays entretient sur ses capacités de riposte. C’est un équilibre fragile. A la merci des Folamour qui n’existent pas qu’au cinéma.

    Le Quotidien d’Oran, 8/11/2011 
  • G20 : paillettes et communication électorale et réponse sans substance

    par Saïd Mekki
    Le sommet du G20 réuni sur la Côte d’Azur française a été entièrement dominé par la crise grecque et l’annonce d’un référendum par le Premier ministre George Papandréou. Une indésirable «intrusion» de la consultation démocratique étouffée dans l’œuf. 
    Unanimes et mêmes indignés, soutenus également totalement et sans la moindre nuance par les médias, l’initiative du désormais ex-Premier ministre grec de recourir au peuple pour entériner ou rejeter le plan d’aide européen et les mesures de rigueur qui le conditionne a été étripée. Les marchés financiers ne tolèrent par une immixtion démocratique dans un processus qui vise fondamentalement à satisfaire leurs intérêts, observent les plus critiques qui se font rares. Ils notent qu’aucun dirigeant européen ne s’est exprimé sur les raisons de la crise de l’euro, sur les responsabilités des banques et sur la hausse brutale des taux de crédit qui sont à l’origine des difficultés financières des économies les plus fragiles de l’Eurozone. Malgré les va-et-vient diplomatiques télévisés et une théâtralisation évidente, le sommet du G20 n’a rien d’une réussite. Au final, il a systématiquement éludé les réponses à des questions aussi urgentes qu’essentielles. L’association altermondialiste Attac le souligne : «rarement un G20 aura donné une telle image de la démission des dirigeants du monde face au pouvoir des marchés financiers». 
    UNE TRES VAGUE «AVANCEE» 
    Face à une tempête spéculative qu’ils ont eux-mêmes contribué à alimenter, les dirigeants politiques ont offert un curieux spectacle où l’exercice de communication l’a emporté sur le fond. La brève mais inédite interview commune des Présidents Sarkozy et Obama ne compense pourtant pas le manque de substance d’un communiqué final qui peut difficilement passer une médication de temps de crise. La taxe sur les transactions financières, présentée comme le point d’orgue de la présidence française du G20, est bien évoquée dans le communiqué final mais en des termes suffisamment vagues pour en stériliser la signification. Aucune date ni aucun objectif précis ne sont associés à ce qui apparaît comme une pure déclaration d’intention. On présente comme une «avancée importante» le seul fait que les Américains ne se soient pas opposés à la mention de cette taxe. «Nous reconnaissons les initiatives de certains de nos pays pour taxer le secteur financier avec plusieurs objectifs, y compris une taxe sur les transactions financières, pour financer notamment le développement» indique le communiqué. Nul besoin de plonger dans des arcanes sémantiques pour relever qu’on est loin d’être devant un engagement contraignant. La régulation financière, thématique récurrente née de la crise de 2008 est tout simplement ignorée. Pour le conseil d’administration de la planète, onze paradis fiscaux (Antigua-et-Barbuda, La Barbade, Botswana, Brunei, Panama, Seychelles, Trinidad-et-Tobago, Paraguay, Vanuatu, Suisse et Liechtenstein), sont cités en tant que territoires «non-coopératifs». Monaco ne fait pas partie de cette liste. Les mauvaises langues disent que sa proximité avec la ville de Cannes lui a peut-être valu cette bienveillante omission. L’évasion fiscale constitue l’unique point de régulation globale mis en avant par le G20. Plus question d’encadrer les activités financières, notamment en matière de produits dérivés et de mécanismes boursiers qui contribuent au périlleux gonflement des bulles spéculatives. Quant à la réforme du système monétaire international, il n’est question que de réviser en 2015 la composition du panier des droits de tirage spéciaux» pour aller, les Chinois ont entendu le message, «vers des taux de change davantage déterminés par les forces du marché». 
    LES CREANCIERS AVANT LES CITOYENS 
    Cette session cannoise donne l’impression que le G20, pas plus que le G7, n’est en mesure d’influer sur le cours des événements. L’adhésion de la plupart des dirigeants du groupe des pays riches à la doxa libérale est l’une des expressions concrètes de l’omnipotence des marchés. Face aux désordres financiers et aux déficits publics qu’ils induisent le G20 a montré son impuissance pour ne pas dire son irresponsabilité. La vocation du G20 est celle d’un comité de crise de la globalisation financière. Créé au cours de la crise des subprimes pour renforcer un G7 en déficit de légitimité et de moyens, le G20 est un étrange objet politique dont la fonction première semble purement cosmétique. Le vrai pouvoir est ailleurs que dans ce club d’Etats riches. Ce qui explique, selon des analystes, que l’initiative, étouffée, d’un référendum en Grèce ait été vécue comme une intolérable intrusion de la démocratie dans un débat qui ne concernerait que les créanciers, leurs experts et leurs porte-voix. A ce constat vient s’ajouter une dimension supplémentaire, celle d’une certaine perte de sens. Les appels publics des leaders de l’UE aux BRICS pour venir au secours de l’Euro et du Fonds Européen de Stabilité Financière et le refus nettement exprimé par certains dirigeants, comme Dilma Roussef, la présidente du Brésil, ont dû curieusement résonner dans nombre de régions du monde abandonnées à la misère et à la famine.
    Le Quotidien d’Oran, 8/11/2011
  • Relations algéro-marocaines Je t’aime, moi non plus

    LE ROI MOHAMED VI a lancé, dimanche 6 novembre, un appel à l’Algérie pour que les deux pays deviennent un «véritable moteur de l’unité arabe» et construisent un «nouveau Maghreb». A l’occasion du 36e anniversaire de la ‘’Marche verte’’, Mohamed VI a déclaré : «Le Maroc réitère sa disposition à tout mettre en oeuvre (…) et notamment avec l’Algérie soeur, dans le cadre de la dynamique actuelle (…) pour la concrétisation commune des attentes des générations présentes et à venir qui aspirent à l’avènement d’un ordre maghrébin nouveau».

    Ce discours d’ouverture ou de réconciliation à l’égard de l’Algérie n’est pas le premier ces derniers mois. Le roi avait tenu les mêmes propos lors de son discours du trône le 30 juillet dernier. En fait, depuis le printemps arabe qui a conduit au renversement de Ben Ali en Tunisie, de Moubarak en Égypte et de Kadhafi en Libye, on sent une volonté des deux pays, toujours séparés par une frontière terrestre fermée, d’effectuer un rapprochement pour tenter de gérer ou de retarder les conséquences des bouleversements démocratiques dans la région.

    Le 30 juillet dernier, c’est Abdelaziz Bouteflika qui envoyait un message d’amitié au Maroc. «Convaincu du destin commun auquel nous sommes liés, je réitère à Votre Majesté mon souci de joindre mes efforts aux vôtres pour raffermir les liens de fraternité, de coopération et de bon voisinage en faveur de la construction d’une relation bilatérale modèle au service des intérêts de nos deux pays et peuples frères unis par des relations historiques et concernés par les défis de l’avenir», avait-il déclaré à l’occasion de la célébration de la fête marocaine du trône.

    Mais jusqu’ici, ces déclarations d’amitié n’ont pas débouché sur des actes concrets illustrant un réel rapprochement. Bien au contraire. Elles ont été à chaque fois torpillées par des déclarations hostiles d’autres responsables marocains. Ainsi, récemment, le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri, s’est largement inscrit en porte à faux avec le discours de son roi après l’enlèvement des trois Européens à Tindouf. Il a cherché à transformer cet enlèvement en succès diplomatique pour son pays dans le dossier du Sahara occidental.

    Le ministre marocain n’a pas hésité en effet à critiquer durement l’Algérie, l’accusant de n’avoir pas su sécuriser les camps de réfugiés de Tindouf. «Il s’agit de la responsabilité d’un État et c’est l’Algérie qui en est le premier responsable», a t il ainsi déclaré. Une accusation dure et directe qui tranche avec l’ambiance de réconciliation instaurée entre les deux pays ces derniers

    mois. Le ministre a t il parlé avec le feu vert du monarque ? s’interroge TSA. Fassi Fihri reproche en réalité à l’Algérie d’avoir marginalisé le Maroc au Sahel en ne l’incluant pas dans la politique de coopération régionale antiterroriste. Il est vrai que cet enlèvement était l’évènement idoine pour remettre cette question sur le tapis. Quitte à révéler les contradictions au sommet du pouvoir marocain et à faire quelques pas en arrière dans la politique de rapprochement avec l’Algérie.

     
    Les Débats, 8/11/2011
  • Algérie-Maroc,Les amours feintes du roi

    Le roi du Maroc Mohammed VI ne rate aucune opportunité discursive pour destiner à l’Algérie l’expression de ses amours feintes. Dimanche, dans un discours célébrant le 36e anniversaire de la «marche verte», le monarque s’est déclaré disposé à travailler avec l’Algérie pour «un ordre maghrébin nouveau».

    Ayant assurément très mal vécu son exclusion, au demeurant, toute logique, de l’entité sahélo-saharienne, constituée par les quatre pays dits du «front», Algérie, Niger, Mali et Mauritanie, le roi Mohammed VI postule, même en désespoir de cause, à un éventuel rôle réhabilitant. Il joue évidemment, comme toujours, de malice diplomatique, celle poursuivant à faire accroire que c’est l’Algérie qui reste sur une attitude nonchalante quant à la construction du Maghreb. C’est de cette perspective que procède son appel, dimanche, à l’Algérie à coopérer efficacement pour la construction d’un Maghreb qui serait «un véritable moteur de l’unité arabe». Un Maghreb, a-t-il dit, qui serait capable d’assurer «la stabilité et la sécurité dans la zone sahélosaharienne ». Le référent à la zone sahélo-saharienne n’est point innocent dans la bouche du roi Mohammed VI. Considérant toujours comme siens les territoires sahraouis, il se croit partie donc intégrante de cette zone. 

     
    Parlant de la sorte, il fait ouvertement fi des résolutions onusiennes concernant l’autodétermination du Sahara occidental et du sentiment du peuple sahraoui lui-même qui milite à s’émanciper du joug colonial. Ceci étant, le roi Mohammed VI, chez qui il est devenu récurrent de citer l’Algérie dans chaque discours, prend, par ailleurs, prétexte des vents du changement dans la région et dans le monde arabe pour conter une énième fois son «désir» de se rapprocher d’Alger. «Le Maroc réitère sa disponibilité à tout mettre en œuvre (…) et notamment avec l’Algérie sœur, dans le cadre de la dynamique actuelle (…) pour la concrétisation commune des attentes des générations présentes et à venir qui aspirent à l’avènement d’un ordre maghrébin nouveau», a dit le roi, rapporte l’AFP. Il est clair que ce laïus ne saurait traduire un amour pour l’Algérie. Il se destine à la communauté internationale aux yeux de laquelle le Maroc tente d’apparaître plus disponible que son voisin de l’Est pour la construction maghrébine. 
     
    Lors de la crise libyenne, le royaume a travaillé à affaiblir l’Algérie, en attisant la polémique avec le CNT auquel il a été suggéré d’accuser l’Algérie d’envoi de mercenaires pour prêter main-forte au régime de Kadhafi aujourd’hui déchu. De plus, le roi Mohammed VI ne se prive pas d’indexer, à tort, du doigt l’Algérie concernant la condition des réfugiés sahraouis à Tindouf. Dans son discours de dimanche, il a parlé «de pires formes de privation, de répression, d’humiliation», dans les camps de réfugiés. Voilà le propos qui montre le sentiment véritable du roi à l’endroit de l’Algérie et qui gomme toutes les professions de bonne volonté dont il vernissait jusque-là ses discours. Des professions qui sont autant de torpilles diplomatiques visant à affaiblir l’Algérie.

    S. A. I.

     
    Le Soir d’Algérie, 8/11/2011
  • Nouvelle sortie de Mohammed VI: Le nouvel ordre maghrébin, selon Rabat

    par Yazid Alilat 
     
    C’est un discours particulièrement belliqueux que le Roi du Maroc a donné dimanche soir, à l’occasion de la commémoration de la tristement célèbre ‘’Marche verte », au cours de laquelle des centaines de milliers de Marocains ont été envoyés dans des conditions inhumaines, souvent à pied, occuper le Sahara Occidental en 1975.

    Alors que la géopolitique du moment et à venir s’oriente vers la fin des régimes coloniaux, dépassés par l’histoire, le souverain marocain confirme qu’à Rabat, il n’y a point de changement. Il a ainsi directement accusé l’Algérie et le Front Polisario de séquestrer les populations sahraouies réfugiées dans les camps humanitaires dans les territoires libérés. ‘’Nos compatriotes dans les camps de Tindouf continuent de subir, dans une zone isolée et assiégée, les pires formes de privation, de répression, d’humiliation et de déni de leurs libertés et autres droits fondamentaux légitimes », affirme-t-il, avant de préciser ‘’notre refus de cette situation inhumaine et humiliante », qualifiant de ‘’détestables les manipulations politiciennes des adversaires de notre intégrité territoriale ». Reprenant le credo de la ‘’régionalisation avancée », la solution proposée par Rabat pour résoudre le cas sahraoui, le monarque veut convaincre que ‘’le Sahara marocain sera un véritable modèle de régionalisation avancée », promettant l’engagement du Maroc (…) à ‘’poursuivre sa coopération avec les Nations unies » pour parvenir à une solution négociée, mais, avec cette précision que cela se fera sur ‘’la base de notre initiative d’autonomie ». Il estime, par ailleurs, que le Front Polisario et le gouvernement sahraoui se sont ‘’autoproclamés représentants exclusifs des populations de la région, en s’obstinant désespérément à vouloir dissimuler le fait qu’ils ne disposent d’aucune assise juridique, d’aucun fondement populaire et d’aucune légitimité démocratique pour aspirer à la représentation des populations sahraouies. » Et dans la foulée d’un discours qui intervient à un moment où la contestation des réformes proposées par le Palais royal prennent de l’ampleur, il rêve encore d’un Maroc ‘’des régions », avec un Sahara Occidental définitivement occupé. Sur l’Algérie, et après l’avoir accusé, sans grands ‘’artifices » de soutenir le Polisario, et de vouloir diviser le Maroc, il revient un peu plus dans son discours avec un appel pour ‘’l’avènement d’un ordre maghrébin nouveau », c’est-à-dire avec un Maroc qui a des frontières très loin vers la Mauritanie, défalquées de la mention ‘’Sahara Occidental ». Sur ce point, il dira que ‘’dans cette perspective, le Maroc réitère sa disposition à tout mettre en oeuvre, tant sur le plan bilatéral – et notamment avec l’Algérie soeur, dans le cadre de la dynamique constructive actuelle – qu’au niveau régional, pour la concrétisation commune des attentes des générations présentes et à venir qui aspirent à l’avènement d’un ordre maghrébin nouveau. » ‘’Il s’agit d’un Maghreb qui transcende l’enfermement dans les postures figées et les antagonismes stériles, et qui ouvre la voie au dialogue, à la concertation, à la complémentarité, à la solidarité et au développement, un Maghreb qui, fort des cinq pays qui le composent, serait un véritable moteur de l’unité arabe, un partenaire agissant de la coopération euro-méditerranéenne, un facteur de stabilisation et de sécurisation de la zone sahélo-saharienne et un acteur structurant de l’intégration africaine ». Sauf que dans ce Maghreb idyllique vu à partir de Rabat, il n’existera point de peuple sahraoui indépendant, ni un quelconque processus d’autodétermination qui aura été organisé sous l’égide de l’Onu pour l’avenir politique de ce territoire. Sur les réformes politiques qu’il a imposées, notamment une nouvelle constitution qui lui permet de conserver ses pouvoirs, contrairement aux attentes et aux revendications de la rue marocaine et particulièrement le mouvement des jeunes du 20 février, il estime qu’elles sont de nature à s’intégrer dans le mouvement politique global qui traverse actuellement le monde arabe. Le discours du Roi Mohammed VI intervient pratiquement à moins de vingt jours d’élections législatives anticipées, décidées après le vote soviétique sur la nouvelle constitution le 1er juillet dernier. Enfin, le monarque marocain aura déçu la communauté internationale qui avait peut-être naïvement pensé qu’un jour le palais royal abandonnera ses visées expansionnistes et travaillera pour une paix définitive dans la sous-région maghrébine. 

     
    Le Quotidien d’Oran, 8/11/2011
  • Ciné-débat au Mémorial autour du peuple sahraoui – Caen

    Le documentaire « Le problème. Témoignage du peuple Sahraoui » aborde le sujet sensible du Sahara Occidental : une ancienne colonie espagnole située au nord-ouest de l’Afrique, dont la souveraineté est revendiquée par le Maroc. Il a été réalisé en 2010, par Pablo Vidal et Jordi Ferrer, après cinq ans d’enquête.
    Dans le secret le plus total, ils ont réuni un grand nombre d’images et de témoignages interdits, allant jusqu’à risquer leur vie.
    Le documentaire rend compte d’un monde où règnent l’impunité et le silence ; d’une terre où la population vit dans la peur depuis trois décennies ; où les Droits de l’Homme sont sans cesse violés. Ce regard porté sur le Sahara occidental a obtenu le prix Amnesty International au festival des Droits de l’Homme de San Sebastián et le premier prix au Fisahara en 2010.
    ouestfrance.fr, 08/11/2011
    Jeudi 3 novembre, 20 h, au Mémorial, projection du film suivie d’un débat en présence d’un des deux réalisateurs, Jordi Ferrer. Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles. Cette soirée est organisée en partenariat avec l’association des Amis de la République arabe sahraouie démocratique.
  • Gdeim Izeik, une année après

    ALORS QUE LE MAROC CÉLÈBRE LE 36e ANNIVERSAIRE DE LA MARCHE VERTE

    On l’a surnommé le camp de la Liberté, c’était la plus grande manifestation sociale au Sahara occidental depuis 1975. Entre 15 000 et 20 000 Sahraouis y vivaient, sous des tentes à une douzaine de km de El Ayoun, capitale occupée du Sahara occidental pour protester contre la politique du Maroc et réclamer leurs droits. Lundi 8 novembre 2010 à l’aube, la barbarie marocaine a précédé le réveil des Sahraouis. Le campement a été démantelé de force par l’armée marocaine. Le bilan officiel de la tuerie demeure à ce jour méconnu même si, de part et d’autre, l’on parle de 36 morts, une centaine de détenus et autres disparus. Ce qui est sûr et même certain c’est que ce jour-là, les Marocains ont tenté un génocide. Dans un bref entretien accordé au Courrier d’Algérie en mars dernier, la militante espagnole Isabel Terraza et son ami Antonio Velazquez, témoins oculaires des événements, n’a jamais cru qu’un humain pouvait, en aucun cas, faire preuve d’une telle violence envers un autre. «Franchement moi, personnellement, il m’est trop difficile de revenir sur ce qui s’est passé ce jour-là. En un mot, c’était un génocide. Cela restera gravé dans ma mémoire tant que je serai vivante. Oui, nous étions témoins du démantèlement du camp de Gdeim Izik, moi et mon ami. Nous y étions depuis les premiers jours de son installation soit depuis le 20 octobre 2010 plus exactement. Disons que nous avons beaucoup appris bien avant l’installation du campement en dehors de El Ayoun par les jeunes sahraouis et là un fait nous a marquées », at- elle témoigné. Une année est déjà passée. Et rien n’a changé. La situation dans les territoires occupés demeure la même face à un royaume marocain qui fait fi à toutes les condamnations de la communauté internationale imposant ainsi son diktat à des populations meurtries affamées et pourchassées au quotidien.

    TRENTE SIX ANS DEPUIS LA MARCHE VERTE

    Depuis quelques jours déjà, les chaînes de télévisions satellitaires marocaines n’ont cessé de diffuser des vidéos, reportages et autres infos concernant ce qui est appelé communément « la Marche Verte ». Des hymnes à la gloire de l’ancien monarque Hassan II ont été également diffusés à l’occasion. Le 6 novembre 1975 est une date que les Marocains glorifient. En commémoration du 36e anniversaire, l’hériter du trône, le roi Mohammed VI a appelé dimanche l’Algérie à coopérer efficacement pour la construction d’un Maghreb nouveau qui serait un «véritable moteur de l’unité arabe» capable d’assurer la «stabilité et la sécurité dans la zone sahélo-saharienne». «Le Maroc réitère sa disposition à tout mettre en oeuvre et notamment avec l’Algérie soeur, dans le cadre de la dynamique actuelle pour la concrétisation commune des attentes des générations présentes et à venir qui aspirent à l’avènement d’un ordre maghrébin nouveau», a déclaré le roi dans un discours à la nation. Et comme à chaque occasion, l’Algérie est prise à partie par le souverain marocain estimant que le plan d’autonomie élargi proposé pour résoudre ce conflit était crédible, appelant les différentes parties à oeuvrer pour trouver une solution politique définitive négociée. Il a en outre dénoncé les pires formes de privation, de répression, d’humiliation dans les camps des réfugiés sahraouis établis à Tindouf, appelant de même au recensement des réfugiés sahraouis de Tindouf qu’il considère tout bonnement comme étant des ressortissants marocains. «Nous récusons les manipulations (…) des adversaires de notre intégrité territoriale qui ignorent (…) les appels répétés notamment ceux du Conseil de sécurité de l’ONU et du Haut- Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR), pour que celui-ci procède à un recensement garantissant à nos frères de Tindouf le droit humain à une protection juridique, et leur permettant de jouir de tous leurs autres droits», a encore souligné Mohamed VI .

    LA QUESTION DU SAHARA OCCIDENTAL : UNE PATÈRE DES MAROCAINS.

    Quelques instants juste après le discours de Mohamed VI adressé à ses fidèles, la réaction du gouvernement sahraouie ne s’est pas trop faite attendre. La question du Sahara occidental est une «patère» du gouvernement marocain où il accroche les difficultés et les problèmes des citoyens à chaque fois que la pression populaire se fait sentir au Maroc, a indiqué un communiqué du gouvernement sahraoui, en réaction aux déclarations du Roi du Maroc, dimanche à l’occasion de l’anniversaire de son invasion militaire du Sahara occidental en 1975. «Encore une fois, comme d’habitude depuis 1975, le gouvernement du Maroc, trouve en la question du Sahara une patère sur laquelle il accroche toutes les crises du Maroc, la mettant à profit cette fois-ci pour distraire l’opinion marocaine des problèmes et des difficultés réelles des citoyens marocains, à l’horizon des élections prévues le 25 Novembre», souligne un communiqué du ministère de l’Information sahraoui. Déplorant la fuite en avant et l’obstination de Rabat à contourner les résolutions des Nations unies et le plan de règlement de ONU-OUA, ratifiée par le Conseil de sécurité et signé par les parties au conflit en 1991, stipulant l’organisation d’un référendum à l’autodétermination du peuple sahraoui, le gouvernement sahraoui a réaffirmé que la fin de la tragédie des peules de la région «interviendra lorsque l’État marocain mettra fin à la logique de l’occupation et de l’annexion par la force». La tragédie vécue par les réfugiés sahraouis depuis 36 ans «résulte exclusivement de l’invasion militaire marocaine illégale», qui a entraîné leur exode, fuyant les grêles des bombes au napalm et au phosphore. Leur question, comme témoignent les organisations internationales présentes sur le terrain, est «une question politique, dont l’issue est liée à leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance », rappelle le communiqué publié dimanche, dont une copie est parvenue à l’APS. Par conséquent, affirme le gouvernement sahraoui, vouloir inclure le Sahara occidental dans «la régionalisation avancée », préconisée par Mohamed VI, est «une incongruité et une mystification». Les Sahraouis n’ont rien à y voir, sachant que ce n’est autre qu’une «nouvelle tentative de contourner le statut juridique du territoire, pour autant que c’est une zone internationale en passe d’être décolonisée à travers un référendum sur l’autodétermination». À cet égard, si le Roi du Maroc soumet une «proposition unilatérale coloniale», contraire aux principes qui régissent les questions de décolonisation, le Front Polisario, «unique représentant légitime du peuple sahraoui», a défendu et défendra «le droit du peuple sahraoui au choix démocratique et transparent, à travers un référendum libre, équitable et impartiale d’autodétermination, avec toutes les options, en particulier le droit à l’indépendance et l’établissement de sa pleine souveraineté sur son territoire national », a ajouté le texte.

    Farid Houali
    Le Courrier d’Algérie, 8/11/2011

  • Un año de las jaimas de la libertad

    «No me gusta el rey de Marruecos». Lo dice Bacha, la hija de Moula Balkhir, mujer de uno de los 24 saharauis presos que siguen en la cárcel de Salé, cerca de Marruecos, a la espera de juicio militar desde eldesmantelamiento del campamento de protesta saharaui de Gdeim Izik.
    Bacha tiene sólo 24 meses de vida y el año pasado fue una de las miles de saharauis que vivieron en el acantonamiento. Ahora reside temporalmente en Salé con otras familias de El Aaiún, capital administrativa del Sahara Occidental, para poder visitar a su gente en la cárcel dos veces por semana.
    El «campamento de la dignidad», como se le apodó, fue levantado a 15 kilómetros de El Aaiún a mediados de octubre de 2010. Su desmantelamiento, y los posteriores disturbios que se registraron en la ciudad, en los que se enfrentaron ciudadanos saharauis y marroquíes abrieron una brecha aún mayor entre estas dos comunidades y convirtieron este conflicto en el mayor registrado en el Sahara Occidental en los últimos años.
    En Gdeim Izik habitaron durante un mes más de 25.000 saharauis en 7.500 jaimas. Sus reivindicaciones eran socioeconómicas aunque muchos de los saharauis del campamento asumían también un discurso político y reclamaban la autodeterminación del Sahara Occidental en la que se ha calificado por muchos analistas como la primera protesta de la primavera árabe.
    Violencia
    Allí crearon un «mini estado saharaui» que recordaba a los campamentos de refugiados de Tinduf y organizaron su propia seguridad, servicios de limpieza o de reparto de víveres, relata a este periódico uno de los saharauis que pusieron en marcha Gdeim Izik y que prefiere mantenerse en el anonimato. Antes del desmantelamiento, el comité de negociación del campamento mantuvo conversaciones con las autoridades marroquíes –llegaron a reunirse con el ministro del Interior- para desbloquear la situación.
    Conversaciones que «a pesar de las promesas de Marruecos de cumplir con nuestras reivindicaciones sociales y económicas» desembocaron en el desmantelamiento, dijo entonces a El Mundo Omar El Mumeini, uno de los responsables saharauis de las negociaciones.
    Entre las 5.00 y las 6.00 de la madrugada del pasado 8 de noviembre Marruecos entró por la fuerza en el acantonamiento para ponerle punto y final. En esta operación y los disturbios que le siguieron en la ciudad de El Aaiún perdieron la vida, según las autoridades marroquíes, 13 personas de las que 11 formaban parte de los cuerpos y fuerzas de seguridad del Estado. Cientos de saharauis fueron detenidos.
    El 8 de noviembre el reino alauí despertó al campamento con el ruido de helicópteros militares y sirenas de ambulancia y vehículos policiales. Así anunciaron una evacuación en la que, según fuentes saharauis, seutilizaron gases lacrimógenos, piedras, porras, cañones agua caliente y balas de caucho. Marruecos justificó la operación con el argumento de que algunos de los saharauis de Gdeim Iizik estaban ahí en contra de su voluntad y para impedir actos violentos planeados por algunos individuos que habían introducido armas.
    Miedo a las protestas
    «En las últimas semanas han venido muchos policías y militares para estar preparados si hay manifestaciones», explica a ELMUNDO.es Hassana Duihi, miembro del Comité de Presos Saharauis. «Desde el desmantelamiento, además, ocuparon la zona de Gdeim Iizik con un cuartel militar».
    «Todos nos preguntamos si hoy habrá protestas en las calles, sigue habiendo mucho dolor entre los saharauis por todo lo que pasó», continúa. La activista Aminatu Haidar, presidenta de Codesa (Colectivo Saharaui para la Defensa de los Derechos Humanos), tampoco sabe concretar si la gente saldrá a las avenidas de El Aaiún para recordar los sucesos de Gdeim Izik.
    En su opinión, la situación ha empeorado y asegura que la represión se está centrando también ahora en los niños. «He puesto una denuncia porque a la salida del colegio la policía amenazó a mi hijo y le dijeron que lo iban a dejar en una silla de ruedas».
    Haidar, además, recuerda que de los 24 presos de Gdeim Izik encarcelados en Salé, 22 empezaron en la medianoche del domingo una huelga de hambre abierta para reclamar su liberación o un juicio justo.
    La francesa Claude Mangin, mujer de Enamaa Asfari, uno de los elementos más politizados del campamento, ha denunciado recientemente que hasta agosto de 2011 estuvo aislado en una celda y ha criticado la lentitud del proceso y que continúen en detención preventiva un año después de su detención.
    Además, se queja de que algunos de ellos están enfermos y no han recibido los cuidados necesarios, de que no pueden recibir correo, ni acceder a la biblioteca o de que tienen restringidas las llamadas telefónicas.
    «Al principio no podían ni ducharse, y sólo desde mayo podemos llevarles comidas preparadas, ropa o mantas, antes sólo nos dejaban entregarles agua y fruta», dice Mustapha El Machdoufi, hermano de otro de los presos que se ha desplazado a Salé con otras familias para visitar a su gente. «Esperemos que pronto puedan tener acceso a un juicio justo», reclama.
    ELMUNDO.ES,  8/11/2011
  • ¿Apátridas?

    ANA PEDRÓN – Villaseco del Pan, Zamora – 08/11/2011
    Indignante. Una vez más no puedo cumplimentar un simple cuestionario electrónico. La causa, haber nacido en el Sáhara Occidental, actualmente territorio pendiente de descolonización de España, tutelado por la ONU, aunque invadido desde 1975 por Marruecos. Pues bien, a la hora de rellenar « país de nacimiento », una pone: España. Después te preguntan por la provincia, buscas y no aparece el Sáhara Occidental, ni el apartado de antiguos territorios. Bueno, me resigno, si no soy española, soy saharaui. Imagino que a los saharauis les pasará igual, pero a la inversa. si no pueden ser saharauis, serán españoles, pues el Sáhara con España si ha tenido vínculos, pero con Marruecos, nunca. Busco país y no aparece. Buscaré por ciudad de nacimiento: El Aaiún… y se la han adjudicado a Marruecos. ¿Cuándo se ha hecho el referéndum de autodeterminación? ¿Cuándo ese referéndum salió favorable a Marruecos? Porque uno no se pasa 36 años en un campo de refugiados para luego otorgar su país al vecino invasor.
  • Gdeim Izik: triste aniversario

    Hoy es un triste aniversario: el del violento asalto de Gdeim Izik, el Campamento Dignidad, por parte de Marruecos,que conllevó, no sólo el apaleamiento y tortura de decenas de saharauis sino incluso, la muerte de algunos de ellos. Y el aniversario es más triste aún porque el Gobierno español y con él, la Unión Europea (UE) se limitaron a correr un tupido velo. España se desentendió de aquella clara vulneración de los Derechos Humanos y, aún peor, fue cómplice, cediendo al bloqueo informativo impuesto por Marruecos. Bernardino León, entonces secretario de Estado de Exteriores, llamó personalmente a los periódicos que Mohamed VI habia elegido a dedo, con nombres y apellidos de los periodistas que permitirían informar del asunto. Y cuando llegaron a El Aaiún, los mandaron de nuevo a casa.
    Así se las gasta Marruecos en la cuestión del Sáhara Occidental. Y así lo podemos leer en el informe que la organización Sahara Thawra ha publicado con motivo del año de Gdeim Izik. A fin de cuentas, sus cooperantes estuvieron sitiados en El Aaiún y fueron testigos de excepción de la agresión marroquí. Un triste relato con todo lujo de detalles:
    – “El desalojo del Campamento fue llevado a cabo por las unidades de intervención militar y las fuerzas de seguridad, que utilizaron cuchillos para romper las cuerdas que sostenían las jaimas haciéndolas caer sobre las personas mayores, mujeres y niños que se refugiaban en ellas”.
    – “Un grupo de mujeres y algunos jóvenes buscaron refugio en casas en las afueras del campamento, para escapar de los combates, pero las unidades de seguridad militar marroquíes detectaron su ubicación, fueron brutalmente apaleados antes de permitir a las mujeres salir en medio de insultos y actos degradantes contra su dignidad, mientras arrastraban hacia los camiones y coches a los hombres”.- “Las armas utilizadas por estos cuerpos policiales y militares fueron gas lacrimógeno, balas de caucho y balas reales, sumado a la presencia de varios cuerpos especiales vestidos de negro y con la cara tapada, que se unieron a la intervención militar”.
    – “Me llevaron al cuartel de gendarmería de El Aaiún. Es un cuartel muy antiguo, desde la época española. Me llevaron a un lugar de tortura dentro del cuartel, había todo tipo de material de tortura, palos, porras, espadas, cuerdas, una silla y cables de electricidad. Allí encontré a 68 personas, con las manos atadas, todas estaban heridas, sangrando. Recibimos todo tipo de torturas. Nos pegaron constantemente, nos echaban botellas llenas de orina por encima, además de insultarnos”.
    Terrible testimonio. Y ni siquiera hace falta mirar hacia una organización pro-saharaui; bastaría con coger el último informe del Observatorio para la Protección de los Derechos Humanos, organismo conformado por la Federación Internacional de los Derechos Humanos y la Organización Mundial contra la Tortura, titulado ‘La Perseverancia del Testimonio’. 
    En él, se destaca -además de que los avances democráticos de Marruecos que nos quieren vender en la UE no son tales- que “la situación de los Derechos Humanos en el Sáhara Occidental no ha mejorado en 2010-2011″, y a pesar de ello la renovación del mandato de la MINURSO continúa sin extenderse en lo que respecta a estos derechos. El informe hace mención explícita al asalto del que hoy se cumple un año, calificándolos de“violentos enfrentamientos entre las fuerzas del orden y habitantes saharauis”.
    Sin duda, dos informes de recomendada lectura para Trinidad Jiménez y su equipo -y para los que vienen-, sobre todo un día como hoy, en este triste aniversario que convocará a las 19:00h una concentración ante la Embajada de Marruecos de Madrid y, ya el sábado 12 de noviembre, la manifestación estatal en Madrid por un Sáhara Libre.
    De David Bollero/ Posos de anarquía http://blogs.publico.es