Année : 2011

  • Willy Meyer : « Au Sahara, le Maroc veut imposer sa loi »

    L’eurodéputé espagnol Willy Meyer a été refoulé du Sahara occidental alors qu’il venait s’informer sur les affrontements entre l’armée marocaine et la population Sahraoui. Il dénonce le Maroc qui ne respecte pas ses engagements de dialogue sur la question du statut de la région.

    Les tensions sont de nouveau vives au Sahara occidental. Des affrontements entre la police marocaine et la population sahraoui ont coûté depuis deux semaines la vie à onze habitants et huit policiers dans la région d’El Aioun. Mardi 9 novembre, dans le cadre de l’ONU, le dialogue entre les parties pour mettre fin au conflit territorial africain le plus ancien n’a abouti à rien. L’avant veille, l’europarlementaire espagnol du parti Gauche Unie Willy Meyer, venu visiter les lieux en tant qu’observateur a été refoulé et trois journalistes espagnols ont été arrêtés et viennent d’être expulsés.
    La dispute autour de la souveraineté sur le Sahara Occidental oppose le Maroc et les forces indépendantistes du Front Polisario depuis 1975. Rabat propose que l’ancienne colonie espagnole se transforme en entité autonome intégrée dans le Royaume, tandis que le Polisario propose un référendum auprès de la population sahraoui avec, en option, la possibilité de l’indépendance.
    L’Espagne, administrateur du processus de décolonisation, est coincée entre deux feux. D’un côté une population qui exige au gouvernement de Zapatero de défendre l’option du référendum et les droits de la presse espagnole bafoués par les autorités marocaines. De l’autre, le Maroc, qui voudrait voir le Royaume ibérique reconnaitre sa souveraineté sur le Sahara. Début Novembre, Taïeb Fassi Fihri, ministre aux Affaires Étrangères marocain, accusait la presse espagnole de « désinformer et de ne pas aider les gouvernements dans la résolution du conflit« .

    Pourquoi cette nouvelle tension dans un conflit qui semblait endormi ?

    Parce que la force d’occupation marocaine veut imposer sa loi à base de répression et sans témoins. C’est-à-dire, imposer la souveraineté marocaine sur le Sahara sans passer par la résolution de l’ONU qui exige une solution de consensus entre les parties. Justement, la pression exercée en parallèle sur la presse espagnole – et française, d’ailleurs – répond à une stratégie bien ficelée de la part des autorités du Maroc pour imposer définitivement son occupation du Sahara Occidental.

    L’attitude de l’UE envers le Maroc devrait-elle changer en conséquence ?

    D’abord, c’est l’Espagne qui ne joue pas son rôle en regardant ailleurs et en laissant le peuple du Sahara sans défense. Ensuite, le Maroc est le seul pays au monde à avoir signé avec l’Union européenne un Accord d’Association Privilégiée dont la clause numéro 2 exige du Maroc qu’il respecte les Droits de l’Homme. Ceci n’est pas le cas, et si Catherine Ashton [Haute Représentante européenne aux Affaires Étrangères] ne demande pas aux autorités marocaines des garanties de respect de cet Accord, elle devrait agiter la menace de sa suspension. En tout cas, c’est un leurre que de penser que le Maroc se dirige vers un modèle de démocratie respectueuse des Droits de l’Homme.

    Quelle est la responsabilité de la France dans cette affaire ?

    Quoique moins importante que celle de l’Espagne, elle reste considérable. La France défend ses intérêts économiques dans la zone du Maghreb et se range systématiquement aux côtés du Maroc. Mais au moins la France défend ses journalistes quand ceux-ci sont expulsés ou agressés. [Le Maroc a permis à nouveau l’entrée de journalistes français dans le territoire du Sahara].

    Quels sont les soutiens européens envers le peuple sahraoui ?

    En Europe, la solidarité avec eux est transversale. Elle touche pratiquement tous les groupes politiques du Parlement et tous les pays quant à l’exigence d’une cessation des hostilités de la part de l’armée marocaine. Le problème c’est que l’Espagne n’exerce pas son rôle d’administrateur du processus de décolonisation et laisse le Maroc imposer sa solution de manière unilatérale. 
     
  • Transfert d’un activiste sahraoui des droits de l’homme à l’hôpital d’Agadir (Maroc)

    Agadir (sud du Maroc), 31/12/2010 (SPS) L’administration pénitentiaire de la prison d’Ait Melloul (Maroc) à Agadir, a transporté mardi, le prisonnier politique sahraoui, Yahya Mohamed El Hafed Iaaza à l’hôpital d’Agadir, en raison de la détérioration de son état de sa santé, a rapporté une source du ministère des territoires occupés et des communautés sahraouies établies à l’Etranger.

    M. Yahya, avait demandé un traitement médical et une attention pour son état de santé, sachant qu’il souffre des douleurs et des maladies chroniques, comme l’asthme, le rhumatisme, douleur d’estomac et les hémorroïdes depuis de sa grève de la faim de plus de deux mois qu’il a mené en 2009, a précisé la même source.

    D’autre part, le prisonnier politique sahraoui, Salama Charafi a été lui aussi transféré jeudi, à l’hôpital suite des douleurs rénales et cardiaques en raison de grève de la faim et aux mauvais traitements de la part de l’administration pénitentiaire marocaine, a-t-on ajouté.

    Yahya Mohamed El Hafed Iaaza, âgé de 44 ans et père de trois enfants, purge une peine de 15 ans de prison ferme pour ses positions politiques en faveur de l’indépendance du Sahara occidental depuis son arrestation, le 29 février 2008 à Tan Tan au sud du Maroc, alors que Salama Charafi, (30 ans) est condamné à quatre ans de prison ferme depuis son arrestation le 18 mars 2008 dans la même ville, pour sa participation aux manifestations appelant au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, rappelle-t-on. (SPS).

  • Le Front Polisario demande au Conseil de sécurité de sauver le processus des négociations

    Chahid El Hafed (camps de réfugiés), 31/12/2010 (SPS) Le Front Polisario, a attiré l’attention du Conseil de sécurité de l’ONU sur la nécessité de sauver le processus des négociations avec le Royaume du Maroc, dans un communiqué publié jeudi, sanctionnant les travaux d’une session ordinaire du Secrétariat national (SN) du Front Polisario.

    « Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire de sauver le processus des négociations à travers toutes les pressions et les sanctions nécessaires contre le gouvernement du Maroc, pour l’amener à se conformer à la légalité internationale », a déclaré la déclaration de la plus haute instance politique du Front Polisario, dont une copie est parvenue à SPS.

    Le SN a réitéré la volonté de la partie sahraouie à coopérer pleinement avec le SG général de l’ONU et son Envoyé personnel dans leurs efforts en vue d’aboutir à une solution devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, avertissant que « le rejet du Maroc de discuter les propositions d’une solution, conduira le processus de négociation vers l’impasse. »

    Le SN a appelé à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis, à mettre fin aux procès inéquitables contre les activistes sahraouis des droits de l’homme et à faire toute la lumière sur le sort des disparus, afin de renforcer la confiance et créer une atmosphère nécessaire à la réussite du processus de négociations, a-t-on souligné.

    Par ailleurs, le SN a appelé le gouvernement espagnol, étant la puissance administrante du Sahara occidental, selon le Droit international, à « assumer ses responsabilités juridique, morale et historique dans la décolonisation de ce territoire et à coopérer pleinement dans la recherche d’une solution devant garantir l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination à travers un référendum libre, équitable et impartial ».

    Il a également formulé l’espoir de voir « la France, en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité adopter une approche positive, pour la relance du processus des négociations sur la base les résolutions des Nations Unies et le respect des droits de l’homme au Sahara occidental ».

    Et enfin, le SN du Front Polisario, a demandé à l’UE de jouer un « rôle constructif » pour parvenir à une paix durable fondée sur une solution juste qui respecte les conventions internationales et les valeurs fondatrices de l’UE, l’appelant à « exclure les eaux territoriales du Sahara occidental des accords de pêche entre le Maroc et l’Union européenne ». (SPS).

  • Le niveau de militarisation des territoires sahraouis occupés a augmenté

    ROME– Le niveau de militarisation dans les territoires occupés du Sahara occidental a augmenté ces derniers temps, créant « l’exaspération » des Sahraouis, écrit jeudi un journaliste du quotidien italien Europa, de retour d’un reportage à Dakhla et El-Ayoun, villes sahraouies occupées. « Ce qui est sûr, c’est que dans les territoires occupés, le niveau de militarisation a augmenté, ajoutant à l’exaspération de la population », témoigne ce journaliste, qui rapporte les contrôles fastidieux, qui s’exercent partout, sur les étrangers se rendant au Sahara occidental (occupé par le Maroc depuis 1975, suite au retrait espagnol, ndds)
    APS, 1/1/2011
  • Voyage du président du MSP au Maroc : Bouguerra Soltani fait taire la rumeur

    Il s’est rendu le 26 décembre, à la tête d’une délégation de son parti, aux camps de réfugiés sahraouis.
    La visite controversée effectuée par le leader islamiste au Royaume chérifien au mois d’octobre 2010, sur invitation du Parti de la justice et du développement (PJD), formation marocaine politique d’obédience islamiste, va certainement connaître son épilogue.

    Reçu par le président de la République sahraouie à l’occasion d’une visite de deux jours dans les camps de réfugiés sahraouis, le président du Mouvement de la société pour la paix «a réitéré la position de son mouvement en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, précisant que cette position découle de celle adoptée par l’Algérie envers la question du Sahara occidental», peut-on lire dans une dépêche datée du 27 décembre 2010 répercutée par l’agence de presse officielle sahraouie Sps.

    La position du MSP vis-à-vis de la lutte du peuple sahraoui pour son autodétermination et son indépendance, «n’a pas changé et ne changera pas», a affirmé Bouguerra Soltani. Il a fermement condamné les crimes commis par les forces d’occupation marocaines contre les civils sahraouis, ainsi que les arrestations qui ciblent les militants sahraouis des droits de l’homme. «Un exemple des souffrances endurées par le peuple sahraoui», a déclaré le leader du Mouvement de la société pour la paix qui a comparé ces crimes à ceux commis par les forces coloniales françaises en Algérie lors des événements du 8 mai 1945. Des déclarations, sous forme de mise au point qui devraient mettre fin à la position ambiguë affichée par les leaders les plus en vue du MSP par rapport à la question du Sahara occidental tant on avait l’impression qu’ils avaient du mal à accorder leurs violons.

    Il faut rappeler que le voyage du président du MSP, au Maroc, a été «officiellement» programmé dans le but de renforcer «la coopération» entre les partis politiques islamistes au Maghreb. Effectué dans la discrétion, ce déplacement a été entouré d’un mystère qui a donné cours à toutes sortes d’interprétations et de spéculations. Il faut reconnaître que les sorties médiatiques de certains responsables du PJD n’ont rien arrangé. «Il n’y a pas que les Sahraouis qui sont convaincus par le projet d’autonomie présenté par le Maroc. La vision d’un Sahara marocain, sous la souveraineté du Maroc, trouve des sympathisants même de la part des partis politiques algériens, à l’image du MSP, dont les dirigeants ont séjourné ces derniers jours au Maroc», a dévoilé Noureddine Kerbal, haut responsable du Parti de la justice et du développement, sur le plateau de la chaîne satellitaire marocaine, Al-Mustakilla, à l’occasion d’une émission-débat qui était consacrée à la question du Sahara occidental. Récupération ou intox? Le MSP a en tout cas vigoureusement répliqué. «Nous dénonçons ces déclarations irresponsables qui ne reflètent pas les véritables positions du MSP et que tout le monde connaît.

    Les positions du MSP s’inscrivent en droite ligne de la politique étrangère de l’Algérie et que de telles déclarations ne portent pas atteinte à l’image réelle du parti à propos des questions justes comme celle du Sahara occidental et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», a déclaré le président du conseil consultatif du MSP, Abderrahmane Saïdi.

    Tout semblait rentrer dans l’ordre. Mais c’était compter sans le vice-président du Mouvement de la société pour la paix qui allait semer de nouveau le trouble. «Il n’est pas juste de mettre sur un pied d’égalité la question sahraouie et le conflit palestino-israélien au Proche-Orient», a insinué Abderrezak Mokri sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III au mois de novembre dernier. Soit moins d’une semaine plus tard après la mise au point de Abderrahmane Saïdi.

    La récente visite de Bouguerra Soltani aux camps de réfugiés sahraouis, ainsi que ses déclarations sans fioritures en faveur de la cause sahraouie, devraient constituer le dernier épisode de ce feuilleton.
    Mohamed TOUATI
    L’Expression, 30/12/2010
  • Différence de traitement du conflit du Sahara occidental entre Hassan 2 et Mohamed VI

    Pour finir mes commentaires sur cette question avant que d’autres développements politiques ne se produisent, je résume un peu la situation actuelle qui est née avec la nouvelle approche marocaine concoctée par le Makhzen, une approche qui est imposée à l’ensemble des partis politiques et des médias marocains :
    1e volet
    Les réfugiés sahraouis (originaires du Sahara Occidental, ndds), dans les campements de Tindouf, sont des otages marocains détenus par des mercenaires brutaux (Même H2 n’a pas osé avoir cette idée ingénieuse…)
    Les Réfugiées sahraouis subissent les pires atrocités et un lavage de cerveau avec de fausses histoires.
    Les réfugiés sahraouis sont séquestrés et empêchés de retourner au Maroc, leur patrie et leur terre natale où il y a un roi qui les attend à bras ouvert et qui leur promet liberté avec ses monts et merveilles.
    Le Polisario et les éléments indépendantistes qui commandent ces campements sont faits par et pour le DRS.
    Le DRS sont une organisation criminelle donc le Sahraouis qui les servent le sont tout autant.
    2e volet 
    (Dernier cri du service marketing royal, l’homologue de notre sinistre laboratoire de l’action psychologique)
    Polisario = contrebande = drogue. 
    Polisario = terrorisme = AQMI = Ben Laden
    Le 2e volet est quand même révélateur de la panique et de l’impatience du régime marocain pour en découdre avec « l’Algérie » qu’il accuse de tous les maux. Il veut trouver une solution radicale à ce problème politique qui obère son budget et terni l’image du Maroc sur la scène internationale. On sait ce qu’il advient des mensonges de Bush qui a voulu faire un lien entre Saddam et Ben Laden. Comme quoi, le makhzen n’apprend rien de l’histoire…
    Moralité de ces tergiversations, est que le fils de H2 se montre moins intelligent, mais plus dangereux que son père. Puis qu’il une solution parrainée par l’ONU et la communauté internationale sur la base du référendum d’autodétermination, je suis certain que son hostilité pour l’Algérie augmentera avec son âge… Et la meilleure manière de préserver la paix avec lui tout en gardant le soutien du peuple sahraoui, serait de préparer la guerre. Capituler devant la politique annexionniste du Maroc donnera un coup fatal à la fierté algérienne dont le makhzen et les marocains gloseront longtemps et entamera un conflit territorial algéro-marocain vieux de 50 ans. A bon entendeur…
    El Erg Chergui, 30/12/2010
  • Transfert d’un activiste sahraoui des droits de l’homme à l’hôpital d’Agadir (Maroc)

    Agadir (sud du Maroc), 31/12/2010 (SPS) L’administration pénitentiaire de la prison d’Ait Melloul (Maroc) à Agadir, a transporté mardi, le prisonnier politique sahraoui, Yahya Mohamed El Hafed Iaaza à l’hôpital d’Agadir, en raison de la détérioration de son état de sa santé, a rapporté une source du ministère des territoires occupés et des communautés sahraouies établies à l’Etranger.

    M. Yahya, avait demandé un traitement médical et une attention pour son état de santé, sachant qu’il souffre des douleurs et des maladies chroniques, comme l’asthme, le rhumatisme, douleur d’estomac et les hémorroïdes depuis de sa grève de la faim de plus de deux mois qu’il a mené en 2009, a précisé la même source.

    D’autre part, le prisonnier politique sahraoui, Salama Charafi a été lui aussi transféré jeudi, à l’hôpital suite des douleurs rénales et cardiaques en raison de grève de la faim et aux mauvais traitements de la part de l’administration pénitentiaire marocaine, a-t-on ajouté.

    Yahya Mohamed El Hafed Iaaza, âgé de 44 ans et père de trois enfants, purge une peine de 15 ans de prison ferme pour ses positions politiques en faveur de l’indépendance du Sahara occidental depuis son arrestation, le 29 février 2008 à Tan Tan au sud du Maroc, alors que Salama Charafi, (30 ans) est condamné à quatre ans de prison ferme depuis son arrestation le 18 mars 2008 dans la même ville, pour sa participation aux manifestations appelant au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, rappelle-t-on. (SPS).

  • Le Front Polisario demande au Conseil de sécurité de sauver le processus des négociations

    Chahid El Hafed (camps de réfugiés), 31/12/2010 (SPS) Le Front Polisario, a attiré l’attention du Conseil de sécurité de l’ONU sur la nécessité de sauver le processus des négociations avec le Royaume du Maroc, dans un communiqué publié jeudi, sanctionnant les travaux d’une session ordinaire du Secrétariat national (SN) du Front Polisario.

    « Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire de sauver le processus des négociations à travers toutes les pressions et les sanctions nécessaires contre le gouvernement du Maroc, pour l’amener à se conformer à la légalité internationale », a déclaré la déclaration de la plus haute instance politique du Front Polisario, dont une copie est parvenue à SPS.

    Le SN a réitéré la volonté de la partie sahraouie à coopérer pleinement avec le SG général de l’ONU et son Envoyé personnel dans leurs efforts en vue d’aboutir à une solution devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, avertissant que « le rejet du Maroc de discuter les propositions d’une solution, conduira le processus de négociation vers l’impasse. »

    Le SN a appelé à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis, à mettre fin aux procès inéquitables contre les activistes sahraouis des droits de l’homme et à faire toute la lumière sur le sort des disparus, afin de renforcer la confiance et créer une atmosphère nécessaire à la réussite du processus de négociations, a-t-on souligné.

    Par ailleurs, le SN a appelé le gouvernement espagnol, étant la puissance administrante du Sahara occidental, selon le Droit international, à « assumer ses responsabilités juridique, morale et historique dans la décolonisation de ce territoire et à coopérer pleinement dans la recherche d’une solution devant garantir l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination à travers un référendum libre, équitable et impartial ».

    Il a également formulé l’espoir de voir « la France, en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité adopter une approche positive, pour la relance du processus des négociations sur la base les résolutions des Nations Unies et le respect des droits de l’homme au Sahara occidental ».

    Et enfin, le SN du Front Polisario, a demandé à l’UE de jouer un « rôle constructif » pour parvenir à une paix durable fondée sur une solution juste qui respecte les conventions internationales et les valeurs fondatrices de l’UE, l’appelant à « exclure les eaux territoriales du Sahara occidental des accords de pêche entre le Maroc et l’Union européenne ». (SPS).

  • Le niveau de militarisation des territoires sahraouis occupés a augmenté

    ROME– Le niveau de militarisation dans les territoires occupés du Sahara occidental a augmenté ces derniers temps, créant « l’exaspération » des Sahraouis, écrit jeudi un journaliste du quotidien italien Europa, de retour d’un reportage à Dakhla et El-Ayoun, villes sahraouies occupées. « Ce qui est sûr, c’est que dans les territoires occupés, le niveau de militarisation a augmenté, ajoutant à l’exaspération de la population », témoigne ce journaliste, qui rapporte les contrôles fastidieux, qui s’exercent partout, sur les étrangers se rendant au Sahara occidental (occupé par le Maroc depuis 1975, suite au retrait espagnol, ndds)
    APS, 1/1/2011
  • Voyage du président du MSP au Maroc : Bouguerra Soltani fait taire la rumeur

    Il s’est rendu le 26 décembre, à la tête d’une délégation de son parti, aux camps de réfugiés sahraouis.
    La visite controversée effectuée par le leader islamiste au Royaume chérifien au mois d’octobre 2010, sur invitation du Parti de la justice et du développement (PJD), formation marocaine politique d’obédience islamiste, va certainement connaître son épilogue.

    Reçu par le président de la République sahraouie à l’occasion d’une visite de deux jours dans les camps de réfugiés sahraouis, le président du Mouvement de la société pour la paix «a réitéré la position de son mouvement en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, précisant que cette position découle de celle adoptée par l’Algérie envers la question du Sahara occidental», peut-on lire dans une dépêche datée du 27 décembre 2010 répercutée par l’agence de presse officielle sahraouie Sps.

    La position du MSP vis-à-vis de la lutte du peuple sahraoui pour son autodétermination et son indépendance, «n’a pas changé et ne changera pas», a affirmé Bouguerra Soltani. Il a fermement condamné les crimes commis par les forces d’occupation marocaines contre les civils sahraouis, ainsi que les arrestations qui ciblent les militants sahraouis des droits de l’homme. «Un exemple des souffrances endurées par le peuple sahraoui», a déclaré le leader du Mouvement de la société pour la paix qui a comparé ces crimes à ceux commis par les forces coloniales françaises en Algérie lors des événements du 8 mai 1945. Des déclarations, sous forme de mise au point qui devraient mettre fin à la position ambiguë affichée par les leaders les plus en vue du MSP par rapport à la question du Sahara occidental tant on avait l’impression qu’ils avaient du mal à accorder leurs violons.

    Il faut rappeler que le voyage du président du MSP, au Maroc, a été «officiellement» programmé dans le but de renforcer «la coopération» entre les partis politiques islamistes au Maghreb. Effectué dans la discrétion, ce déplacement a été entouré d’un mystère qui a donné cours à toutes sortes d’interprétations et de spéculations. Il faut reconnaître que les sorties médiatiques de certains responsables du PJD n’ont rien arrangé. «Il n’y a pas que les Sahraouis qui sont convaincus par le projet d’autonomie présenté par le Maroc. La vision d’un Sahara marocain, sous la souveraineté du Maroc, trouve des sympathisants même de la part des partis politiques algériens, à l’image du MSP, dont les dirigeants ont séjourné ces derniers jours au Maroc», a dévoilé Noureddine Kerbal, haut responsable du Parti de la justice et du développement, sur le plateau de la chaîne satellitaire marocaine, Al-Mustakilla, à l’occasion d’une émission-débat qui était consacrée à la question du Sahara occidental. Récupération ou intox? Le MSP a en tout cas vigoureusement répliqué. «Nous dénonçons ces déclarations irresponsables qui ne reflètent pas les véritables positions du MSP et que tout le monde connaît.

    Les positions du MSP s’inscrivent en droite ligne de la politique étrangère de l’Algérie et que de telles déclarations ne portent pas atteinte à l’image réelle du parti à propos des questions justes comme celle du Sahara occidental et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», a déclaré le président du conseil consultatif du MSP, Abderrahmane Saïdi.

    Tout semblait rentrer dans l’ordre. Mais c’était compter sans le vice-président du Mouvement de la société pour la paix qui allait semer de nouveau le trouble. «Il n’est pas juste de mettre sur un pied d’égalité la question sahraouie et le conflit palestino-israélien au Proche-Orient», a insinué Abderrezak Mokri sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III au mois de novembre dernier. Soit moins d’une semaine plus tard après la mise au point de Abderrahmane Saïdi.

    La récente visite de Bouguerra Soltani aux camps de réfugiés sahraouis, ainsi que ses déclarations sans fioritures en faveur de la cause sahraouie, devraient constituer le dernier épisode de ce feuilleton.
    Mohamed TOUATI
    L’Expression, 30/12/2010