Année : 2011

  • Jeune Afrique relance son offensive contre les sahraouis

    Le magazine Jeune Afrique signe une nouvelle contribution à la cause du Maroc. Dans un article paru aujourd’hui sur son édition digitale, signé par la rédaction de l’hebdomadaire, le Polisario est accusé de nourrir des relations avec Al-Qaida et le grand banditisme au Sahel. Ainsi, il propage des accusations créées et fommentées par le sergice de renseignements marocains qui activent avec énergie, aidés dans cela par le lobby franco-sioniste, à diaboliser le Front Polisario dans le but d’offrir le Sahara Occidental sur un plateau d’or au trône alaouite pour sa fidélité et sa loyauté. JA fait semblant d’ignorer d’où provient la drogue qui submerge toute la région et le continent européen. La Colombie du Maghreb, le Maroc, dont les cartels sont étroitement liés au palais royal. Il préfère parler de « la drogue du Polisario » suivant les thèses de l’ennemi du mouvement de libération sahraoui.

    Le parti pris par Jeune Afrique est flagrant et contraire aux principes de la déontologie du journalisme. Pire encore, en inventant des supposés liens des sahraouis avec le cartel de la drogue, JA ne fait que prendre ses lecteurs pour des imbéciles et entre de plein fouet dans le jeu du makhzen à un moment où la tension dans la région est montée d’un cran suite à l’agression marocaine contre les civils sahraouis au camp de Gdeym Izik. Un observateur chevronné ne peut donner crédit aux intoxications de Jeune-Afrique. Est-ce peut-être la crise financière qui pousse la rédaction de JA à taper si bas, à traiter l’information sur la base du principe « donnant-donant »?.

    L’attitude de ce magazine est irresponsable et honteuse, car elle vise à jeter de l’ombre sur une situation déjà assez pourrie par le royaume alaouite qui se réveille d’un cauchemar appelé Gdeym Izik. Le roi Mohamed VI et ses courtisans ont choisi pour l’escalade et la stratégie de la tension. Avec le soutien français et espagnol, Rabat croit que le moment est propice pour appliquer le refrain légué par Hassan II : « Plus l’affaire se complique plus facile devient sa solution ». Une erreur monumentale, car un conflit régional ne profitera personne dans la région. Mais à force de voir le Sahara Occidental échapper de ses mains et de voir le statu quo se retourner contre lui, Mohamed VI est en train de perdre les pédales. Le Maroc a été mis à genoux, non par la première puissance régionale du Maghreb, l’Algérie, mais par un petit peuple courageux que les marocains appelaient « les frères de leurs chameaux ».

     Au lieu de condamner l’attitude irresponsable des autorités marocaines, JA relance son offensive contre les sahraouis. Pas étonnant de la part d’un magazine dirigé par François Soudan, un grand ami de Baba Sayed, ancien représentant du Polisario à Paris. Un être aussi insignifiant que méprisable. Mais on le sait bien, qui se ressemble s’assemble.

  • Deux Sahraouis enlevés

    La chasse aux contestataires sahraouis continue dans les villes du Sahara occidental. Avant-hier soir, les services de la gendarmerie royale marocaine ont enlevé deux citoyens sahraouis par représailles à leur participation aux événements de Gdeim Izik et de Laâyoune (capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc depuis 1975, ndds), annonce l’agence sahraouie SPS citant des sources judiciaires sahraouies sur place.
    Des éléments relevant de la gendarmerie marocaine ont conduit les deux citoyens sahraouis à la brigade de la gendarmerie à Laâyoune occupée où ils ont subi des interrogatoires pour avoir participé aux manifestations dont cette ville a été le théâtre après l’attaque violente du camp de Gdeim Izik par les forces marocaines, a indiqué la même source qui précise que le jeune Rgueibi El-Gherdeg, 22 ans, avait été arrêté samedi soir au quartier El-Matar alors que Yahdih Bourhimi avait été arrêté au quartier Smara. Ce dernier est incarcéré à la prison de Carcel Negra (prison noire) de la même ville alors que le sort de Rgueibi El-Gherdeg reste inconnu, a encore rappelé la même source.

    Par ailleurs, une source du ministère sahraoui des Territoires occupés et des Communautés sahraouies établies à l’étranger a révélé que des prisonnières politiques sahraouies ont été maltraitées à la fin du mois de décembre par des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire marocaine, toujours au niveau de la prison Negra à Laâyoune. En tout, sept détenues ont été agressées sauvagement avec l’appui de certaines prisonnières marocaines de droit commun enrôlées par l’administration de cette prison, a précisé la même source. Ces prisonnières sahraouies sont de surcroît privées de tout contact avec le monde extérieur ainsi que de toute visite de leurs familles et de leurs proches.

    Par ailleurs, le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, a annoncé la création d’une commission chargée des préparatifs des festivités commémorant le 35e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) prévues dans la localité libérée de Tifariti, a indiqué hier l’agence de presse sahraouie (SPS). 

    Présidée par le Premier ministre, Abdelkader Taleb Omar, la commission est composée de membres du gouvernement et du bureau du Conseil national sahraoui, de walis et de cadres de l’Etat sahraoui, indique une source de la présidence de la République sahraouie.

    La Commission, qui tiendra sa première réunion lundi, est chargée de préparer les festivités commémorant le 35e anniversaire de la proclamation de la RASD et de réunir toutes les conditions à même de garantir son succès, ajoute la même source. 
    Y. M.
    Le Jeune Indépendant, 4/1/2011
  • Jeune Afrique relance son offensive contre les sahraouis

    Le magazine Jeune Afrique signe une nouvelle contribution à la cause du Maroc. Dans un article paru aujourd’hui sur son édition digitale, signé par la rédaction de l’hebdomadaire, le Polisario est accusé de nourrir des relations avec Al-Qaida et le grand banditisme au Sahel. Ainsi, il propage des accusations créées et fommentées par le sergice de renseignements marocains qui activent avec énergie, aidés dans cela par le lobby franco-sioniste, à diaboliser le Front Polisario dans le but d’offrir le Sahara Occidental sur un plateau d’or au trône alaouite pour sa fidélité et sa loyauté. JA fait semblant d’ignorer d’où provient la drogue qui submerge toute la région et le continent européen. La Colombie du Maghreb, le Maroc, dont les cartels sont étroitement liés au palais royal. Il préfère parler de « la drogue du Polisario » suivant les thèses de l’ennemi du mouvement de libération sahraoui.

    Le parti pris par Jeune Afrique est flagrant et contraire aux principes de la déontologie du journalisme. Pire encore, en inventant des supposés liens des sahraouis avec le cartel de la drogue, JA ne fait que prendre ses lecteurs pour des imbéciles et entre de plein fouet dans le jeu du makhzen à un moment où la tension dans la région est montée d’un cran suite à l’agression marocaine contre les civils sahraouis au camp de Gdeym Izik. Un observateur chevronné ne peut donner crédit aux intoxications de Jeune-Afrique. Est-ce peut-être la crise financière qui pousse la rédaction de JA à taper si bas, à traiter l’information sur la base du principe « donnant-donant »?.

    L’attitude de ce magazine est irresponsable et honteuse, car elle vise à jeter de l’ombre sur une situation déjà assez pourrie par le royaume alaouite qui se réveille d’un cauchemar appelé Gdeym Izik. Le roi Mohamed VI et ses courtisans ont choisi pour l’escalade et la stratégie de la tension. Avec le soutien français et espagnol, Rabat croit que le moment est propice pour appliquer le refrain légué par Hassan II : « Plus l’affaire se complique plus facile devient sa solution ». Une erreur monumentale, car un conflit régional ne profitera personne dans la région. Mais à force de voir le Sahara Occidental échapper de ses mains et de voir le statu quo se retourner contre lui, Mohamed VI est en train de perdre les pédales. Le Maroc a été mis à genoux, non par la première puissance régionale du Maghreb, l’Algérie, mais par un petit peuple courageux que les marocains appelaient « les frères de leurs chameaux ».

     Au lieu de condamner l’attitude irresponsable des autorités marocaines, JA relance son offensive contre les sahraouis. Pas étonnant de la part d’un magazine dirigé par François Soudan, un grand ami de Baba Sayed, ancien représentant du Polisario à Paris. Un être aussi insignifiant que méprisable. Mais on le sait bien, qui se ressemble s’assemble.

  • Le rapport sur la régionalisation : un mensonge royal

    La presse espagnole n’a pas manqué de rappeler que le ministre des Affaires Etrangères marocains, Taïeb Fassi Fihri, a menti concernant la date d’arrivée à Madrid du transfuge Ahmeddou Ould souilem en ambassadeur auprès du royaume ibérique. Par contre, personne n’a parlé d’un autre mensonge beaucoup plus grave. Celui du roi Mohamed VI lorsqu’il demanda à la Commission  Consultative pour la régionalisation, présidée justement par celui qui avait vidé l’ambassade en Espagne à cause de sa mauvaise gestion des relations bilatérales.

    Mohamed VI avait annoncé « solennellement » avoir demandé un rapport sur l’application de la régionalisation avant la fin de l’année 2010. Nous voilà en 2011 et aucun indice du dit rapport. Surtout que le projet devait commencer par les « province du sud », c’est-à-dire, les territoires du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis le retrait espagnol en 1975.

    Le roi du Maroc est de nouveau victime des mauvaises orientations de ses conseillers et les évènements de Gdeym Izik ont basculé toutes les prévisions. Au lieu de se pencher sur la décentralisation et les problèmes sociaux qui ont causé la révolte sahraouie, le Makhzen a passé l’année à essayer de réparer les bourdes de la diplomatie marocaine depuis l’expulsion de la militante sahraouie Aminatou Haidar d’El Aaiun en novembre 2009.

  • Le rapport sur la régionalisation : un mensonge royal

    La presse espagnole n’a pas manqué de rappeler que le ministre des Affaires Etrangères marocains, Taïeb Fassi Fihri, a menti concernant la date d’arrivée à Madrid du transfuge Ahmeddou Ould souilem en ambassadeur auprès du royaume ibérique. Par contre, personne n’a parlé d’un autre mensonge beaucoup plus grave. Celui du roi Mohamed VI lorsqu’il demanda à la Commission  Consultative pour la régionalisation, présidée justement par celui qui avait vidé l’ambassade en Espagne à cause de sa mauvaise gestion des relations bilatérales.

    Mohamed VI avait annoncé « solennellement » avoir demandé un rapport sur l’application de la régionalisation avant la fin de l’année 2010. Nous voilà en 2011 et aucun indice du dit rapport. Surtout que le projet devait commencer par les « province du sud », c’est-à-dire, les territoires du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis le retrait espagnol en 1975.

    Le roi du Maroc est de nouveau victime des mauvaises orientations de ses conseillers et les évènements de Gdeym Izik ont basculé toutes les prévisions. Au lieu de se pencher sur la décentralisation et les problèmes sociaux qui ont causé la révolte sahraouie, le Makhzen a passé l’année à essayer de réparer les bourdes de la diplomatie marocaine depuis l’expulsion de la militante sahraouie Aminatou Haidar d’El Aaiun en novembre 2009.

  • Entretien avec le professeur Azzedine Layachi : « Pour Rabat, aujourd’hui, il sera plus difficile de vendre son idée d’autonomie »

    Le professeur Azzedine Layachi
    L’année 2010 qui vient de s’achever a été très riche en événements à l’échelle internationale. Aucun dénouement pour les anciens conflits comme celui du SO ou encore le  conflit palestino israélien .L’année s’achève avec plutôt de nouvelles révélations parfois fracassantes révélées par le site WIKILEAKS. Le choix de ces révélations, la période choisie pour leur publication ne sont pas un pur hasard pour certains observateurs .Azzedine Layachi, professeur de science politique à st John’s university de New York, nous fait sa propre lecture. 
     
    Entretien réalisé par Djahida Mihoubi
    La fin de l’année 2010 est marquée par une série de révélations rapportées par le site Wikileaks. Le monde entier en parle encore, que vous inspire une telle démarche,  une telle affaire ? Est-ce que sur les plan politique et géostratégique cela été bien calculé ? Si oui, qui selon vous tire profit d’une telle affaire ?
    C’est vraiment la grande question que se pose nombre de gouvernements  et nombre d’organisations et hautes structures de l’état comme  le congrès   américain ou encore  la présidence des EU… On se demande alors si ce n’est qu’un travail journalistique donc révélations d’informations à travers un site ou bien il existe réellement  des forces avec des visées bien particulières. Jusque là bien sur, nous n’avons pas plus d’information que ce que nous savons ; et il est très possible de lire entre  les lignes et de voir qu’il y a très probablement des  forces  au sein du gouvernement américain lui-même, qui  sont a l’origine de la publication de ces informations. Des gouvernements d’autres pays également   pensent  qu’il y a des parties internes venant des EU qui ont autorise la divulgation de ces  informations.
    Le plus important à retenir par contre pour le moment c’est l’ampleur des effets que peuvent avoir ces informations  sur le plan diplomatique et sur le plan de la liberté de l’information. Donc tout se jouera  et se déterminera dans le futur .WIKILEAKS a révélé beaucoup d’informations dérangeantes qui pourraient nuire aux relations entre les EU et plusieurs autres pays. Informations dérangeantes également pour certains pays à un  niveau plutôt interne …  c’est le cas pour le Maroc ou encore pour la France.
    Maintenant qui pourrait être a l’origine de ses révélations ?Eh bien , Il faut savoir qu’aux Etats Unis le bras de fer éclaté l’année dernière entre l’armée et la présidence existe toujours ,peut être que ces révélations sont liées a ce bras de fer comme elle peuvent être liées a la présidence même de Barak OBAMA ; Ce ne sont que des spéculations bien sur mais qui se maintiennent.
    Mais aujourd’hui on en parle moins !
    On en parle moins exactement.
    Julien Asange lui doit  attendre  la suite des événements  en Angleterre. il ya beaucoup de choses que certainement  nous  ignorons encore  notamment par rapport à la relation qui existe entre le chef d’accusation porté contre lui , (un comportement certes immoral ou illégal qui relève  a mon sens  de la vie privée de Julien  Asange ) et son arrestation suite a la publication des informations sur le site Wikileaks .
    Peut être allons nous assister à un compromis afin d’obtenir de lui une promesse et un engagement de ne plus publier d’autres informations en sa possession .Comme il se peut qu’aucun compromis ne puisse avoir lieu dans cette affaire car sur le plan de la justice on découvrira qu’il n’existe aucune base réelle qui justifie son arrestation ; et donc toutes ces attaques portées contre lui sont infondées. Les américains essaient de trouver un sérieux  chef d’inculpation et ils n’en ont pas encore trouve. Aux EU  et c’est ce qui leur pose problème ,  le principe de la  liberté d’information  reste inébranlable mais d’un autre coté il y a l’obligation et la nécessité  de garder les choses secrètes .Reste à savoir maintenant  si Wikileaks a fait pression sur des personnes  pour lui  donner des informations secrètes  ou bien y a t-il eu des  volontaires ici dans l’administration américaine, pour lui communiquer toutes ces informations . Quel a été  l’objectif recherche ? Est ce que cela a été fait dans le but de dénigrer et d’attaquer  la politique extérieure des EU, est ce un règlement de compte ? On n’est pas encore prêt de le savoir .Aujourd’hui le gouvernement des EU doit s’atteler non pas a limiter la liberté d’expression et de l’information mais doit travailler a la sauvegarde de l’information qu’il considère comme secrète et confidentielle.
    Pour résumer ;  le problème est celui du gouvernement américain et  non pas celui de la presse ou de l’internet.  Car dans un avenir proche  un scenario similaire  n’est pas à écarter .Il est de nos jours  difficile  de garder secret même des informations jugées confidentielles parce qu’on n’est plus dans l’ère ou lorsqu’on ferme boutique a un journal on réussi à empêcher la circulation de l’information … ce n’est plus le  cas maintenant  c’est peut être   une bonne chose pour la liberté d’expression …. Cela n’est pas sans risque. Car cela dérange tant au niveau  diplomatique, qu’au niveau du fonctionnement du gouvernement qui a besoin  d’un minimum d’informations confidentielles et donc « d’intimité »
    Des suites à donner a ces révélations  en 2011 ?
    C’est certain ! On attend la suite des événements. Wikileaks promet maintenant de s’attaquer  aux banques et on voudrait bien savoir un peu plus d’autant qu’il y a  eu des dégâts importants  non seulement   sur les banques elle-même mais aussi sur  le comportement  du gouvernement  américain lui-même quant au  contrôle des procédures financières aux états unis qu’on accuse de n’avoir pas surveillé de très prés  .
    La crise palestinienne…on est loin d’une solution à cette crise, pourtant avec l’arrivée de Barak Obama certaine parties ont laisse entendre que le processus de paix pourrait être relancé, que la situation politique a Gaza connaitrait son dénouement et qu’enfin la politique de colonisation des territoires palestiniens pourrait être gelée, comment expliquer ce blocage  malgré l’espoir qu’a apporté l’élection de Barak Obama à la tête des Etats Unis ?
    Si on s’attarde sur l’historique des différentes  tentatives  d’instaurer  la paix entre les palestiniens et les israéliens  au cours des vingt dernières années ,on remarque qu’il  y a eu des moments  d’optimisme, des sursauts  d’optimisme  puis on est retombé presque à la case départ  et parfois même bien  avant la case départ . Aujourd’hui on est très loin d’un règlement de la question palestinienne .Il y a eu en effet beaucoup de promesses  de la part de  Barak Obama et comme tout nouveau président il a fallu qu’il s’adapte aux conditions de la présidence américaine , c’est-à-dire aux pressions diverses à un  niveau interne  mais aussi international ; Barak Obama se trouve dans une position similaire a celle dans laquelle  s’est trouvé Bill Clinton qui a essayé aussi  vers la fin  de son 2eme mandât de booster les choses pour arriver a une solution à la cause palestinienne . Mais Barak Obama  lui a essayé dés son premier mandat a faire bouger  les choses  mais il s’est aperçu  que ce n’était pas chose  facile et que sa démarche pouvait mettre  en péril sa présidence surtout qu’aujourd’hui  il compte postuler pour un second mandat . Il sera encore plus  prudent car cela peut  lui couter  sa place, à moins que BARAK Obama continue de plaider la cause palestinienne loin de la presse et du grand publique. Il doit travailler dans les coulisses pour convaincre les israéliens à renoncer à leur politique de peuplement.
    il y a aussi les divisions dans les rangs palestiniens  et surtout ce que Wikileaks a révélé  récemment ; les dissensions entre le président Mahmoud Abbas et le mouvement Hamas. Lorsque l’administration de Obama  s’adressera a l’ensemble des palestiniens tout en prenant en compte le mouvement HAMAS  je pense que ce jour la on pourra se permettre  de dire qu’il y a eu un léger progrès dans les tentatives de règlement de la question palestinienne,
    Il serait judicieux de penser à proposer aux israéliens ce qu’ils sont capables de donner en échange ….Tout récemment  le gouvernement israélien a entamé  une campagne pour la libération de l’espion Polar emprisonné.  Une affaire selon certains observateurs qui pourrait être utilisée par B Obama pour pousser les  israéliens a être un peu plus  flexible sur la question de la construction des  colonies de peuplements et pour la reprise des négociations… Mais dans l’état actuel des choses je peux me permettre de dire que je suis très pessimiste malheureusement.
    Donc  pas de progrès , une nouvelle année pessimiste pour les palestiniens,  qu’en est- il de la question du Sahara occidental; jamais le conflit n’a été aussi médiatisé comme il l’a été depuis le 8 novembre 2010 date du massacre d’El Ayoun par les forces marocaines, vous avez très certainement suivi le développement de cette affaire, qu’en est il des retombées de ces massacres sur le plan politique, sur le plan des négociations dites informelles entre les deux parties (Front Polisario et Maroc)et puis il y a aussi le rôle de la communauté internationale qui est déterminant…
    J’ai pu regarder récemment  à la télévision marocaine et lire sur la presse marocaine une campagne inégale et incroyable pour rendre compte des événements d’El Ayoun. Un important mouvement diplomatique a suivi ces événements pour justifier les attaques marocaines …Donc la position du Maroc, n’est pas prête de changer.  Rabat pour l’heure s’accroche a son idée d’autonomie sauf que pour rabat aujourd’hui il sera plus difficile de « vendre » cette idée parce que les sahraouis ont prouve qu’ils vivaient dans des conditions dramatiques. Leurs massacres ont été transposes au delà des frontières marocaines et sahraouies ; Faire confiance aux marocains aujourd’hui ,  faire confiance a la 3eme voie proposée par les marocains n’est plus chose acquise .Il y a présent une 3eme force avec qui il  faudra  compter et c’est justement la communauté internationale notamment les gouvernement européens et le gouvernement américain ; La position française aura par contre du mal a changer .Autre élément important : ne pas donner l’occasion  a ce que cette résistance  du peuple sahraoui ne soit pas associée a El Qaeda ou autre nébuleuse terroriste internationale  c’est ce que le Maroc va certainement essayer de faire….. Nombreux sont les gouvernements  qui ont eu a utiliser un tel prétexte  pour s’opposer a des  mouvements de libération nationale, comme se fut le cas en  Tchétchénie,  en Palestine et aujourd’hui  au Sahara occidental.
    Restons en Afrique pour évoquer la Côte d’Ivoire. Ce pays semble être au bord du gouffre .Deux présidents, une pression internationale .La CEDEAO, l‘UE,  l’ONU,  demandent le départ de Gbagbo ….Quels scenarios pour ce pays en 2011, en crise politique déjà depuis 10 ans ?
    Malheureusement  c’est une autre crise qui a  plusieurs raisons : D’un cote cet élan et désir de normaliser les choses et d’ouvrir le système politique  et d’un autre il y a cette résistance au niveau du  pouvoir tout en  jouant  le jeu démocratique.
    On se souvient du temps de Houphouët  Boiny… c’était l âge d’or mais un âge d’or qui n’a pas été sans conséquences dramatiques sur le pays. H.Boiny avait cette capacité de diriger tout le pays  mais dans une direction que tout le monde connait et après sa mort c’était pratiquement le chaos en Cote d’ivoire.
    Aujourd’hui l’Afrique est en face d’un cas test …. ; Une communauté internationale qui apporte son soutien à Alassane Ouattara  et qui reconnait la défaite du président sortant Laurent Gbagbo.
    Les NU ont décidé de ne  reconnaitre que les diplomates désignés par le président  qu’elles considèrent légitimeS.  C’est une position très significative
    Les pays africains doivent aussi trancher … ils peuvent et doivent jouer un rôle important en se prononçant publiquement pour la légitimité d’A Ouattara le président élu  s’ils sont de cet avis.
    Il ne faut surtout pas oublier que l’UA a promis d’être différente de l’OUA qui avait pour principe  de ne  pas s’ingérer dans les affaires internes  des ses pays membres .Voici un cas qui pourrait servir d’exemple ou l’organisation pourra adopter une position unifiée et décider de son soutien au président  élu.
    En Afrique la  gestion de la transition de leadership  est un véritable problème .On n’a pas encore réussi à institutionnaliser le processus politique en Afrique .Tout est personnalisé, tout est lié à une personne, tout est centralisé autour d’une personne. Le  leader  devient le système lui-même.
    Et la cote d’ivoire est un exemple typique ou tout semble reposer sur les individus alors qu’il y a un processus politique qui exige un changement normal de leadership par voie légale et légitime et qui peut emmener le pays vers une transition paisible.
    Ici l’apport des forces externes pourrait être immense .La combinaison entre les pays membres de l’UA,  l’Europe notamment  a travers la France et enfin l’ONU peut  emmener Gbagbo à se retirer du pouvoir… ce mouvement sera très important et pourra avoir des conséquences extrêmement positives sur l’avenir de l’Afrique.
    Mais malheureusement il faut compter avec les intérêts de certains pays comme la France et les EU. Des intérêts qu’on ne veut pas déranger .D’où la position claire exprimée par les EU sauf que je viens d’apprendre qu’un  proche de Bill Clinton a été désigné comme conseiller auprès de L. Gbagbo …
    Avenir donc incertain pour la Côte d’Ivoire en 2011 ?
    Oui. Ce sera très difficile au moins pour les 6 prochains mois, voir une année. La situation risque de dégénérer et Les forces étrangères auront un rôle important à jouer notamment la France.
    Le nucléaire iranien. Une fin d’année plutôt incertaine pour l’Iran et pour les occidentaux qui ont maintenu leurs sanctions a l’issue de la rencontre de Genève. Quelles suites donner a ce bras de fer en 2011.
    L’Iran va pousser les choses très loin  au point ou les sanctions seront très dérangeantes .Non seulement pour l’économie iranienne mais aussi et surtout pour le  système politique iranien .Ces sanctions si elles se raffermissent et se multiplient  créeront  une pression, une cassure au  sein du leadership  iranien .A l’image de se qui s’est passe récemment avec le « limogeage »du ministre iranien des AE. Ces sanctions pourraient amener  à une crise interne .Et sil y a crise interne  il y a  révision de la situation ;  autrement l’Iran ne changera pas de cap.
    Les pays de la région ne sont pas en reste ; il s’agit des  pays arabes et Israël dont la position est déjà  connue. Ils manifestent une certaine crainte  pour leur sécurité .Les pays du golfe sont conscients de l’impact que pourrait avoir sur la région le développement du nucléaire iranien et donc sur leur sécurité .Tout récemment un pays comme l’Arabie saoudite a fait connaitre son intérêt pour le développement du  nucléaire pour l’option de l’énergie. Les saoudiens sont conscients que cette sécurité en cas de menace  ne pourrait être garantie  que par les EU ou un pays européen comme la France. Ce n’est   pas le cas pour les Israéliens qui pourront agir des que le besoin se fait sentir et qu’ils  jugent que leur existence est en danger a cause du développement du nucléaire iranien.
    Le bras de fer va donc continuer …
    Quel rôle pour la Turquie qui vient de marquer un rapprochement politique et économique avec l’Iran ? 
    La Turquie essai de jouer un rôle important dans la région et ce rôle  dérange et les américains et les européens.  Pour la Turquie travailler avec les iraniens est pour elle plus profitable  que de travailler contre eux. Il y a plusieurs explications a cela d’abord la position  géographique  une pièce maitresse et ensuite  l’orientation idéologique .Il faut avoir a l’esprit que la Turquie sous l’ère de Erdogan a été réorientée vers le MO après avoir eu un regard figé sur l’Europe  .Elle retrouve donc une position dans son environnement naturel  et dans ce cas elle a tout à gagner  notamment  sur le plan économique. La Turquie a fait des avancées extraordinaires .elle a aujourd’hui des relations privilégiées avec l’Iran mais aussi avec la Syrie qui est devenue pour elle un partenaire économique très important.
    Ce n’est pas tout …La Turquie est de plus en plus populaire grâce a son cinéma et ses téléfilms qui sont diffusés notamment dans les pays arabes ; c’est devenu aussi une destination privilégiée de pèlerinage et de tourisme.
    Son dernier geste lors de l’attaque israélienne contre  la bande de gaza a été très bien accueillie dans la région  selon de nombreux observateurs.  Par cette offensive la Turquie s’est présentée au monde comme un partenaire incontournable dans la région. Tout en protégeant ses intérêts avec moins d’agressivité que ses partenaires européens. Ses partenariats avec l’Iran  et la Syrie vont encore se développer non sans inquiéter les EU et L’Europe. Et si les négociations avec l’Europe sont de plus en plus difficiles pour son adhésion a l’UE, la Turquie n’attendra pas et va développer des relations aussi étroites que possibles et tres benefiques avec ses voisins au MO et en Asie  pour contrebalancer   ses relations avec l’Europe juste au cas ou les choses n’évoluent pas comme l’elle l’entend avec l’Europe .et ainsi la Turquie aurait crée un environnement très favorable rien que pour elle dans la région.
    Radio Algérie, 3/1/2011
  • Entretien avec le professeur Azzedine Layachi : "Pour Rabat, aujourd’hui, il sera plus difficile de vendre son idée d’autonomie"

    Le professeur Azzedine Layachi
    L’année 2010 qui vient de s’achever a été très riche en événements à l’échelle internationale. Aucun dénouement pour les anciens conflits comme celui du SO ou encore le  conflit palestino israélien .L’année s’achève avec plutôt de nouvelles révélations parfois fracassantes révélées par le site WIKILEAKS. Le choix de ces révélations, la période choisie pour leur publication ne sont pas un pur hasard pour certains observateurs .Azzedine Layachi, professeur de science politique à st John’s university de New York, nous fait sa propre lecture. 
     
    Entretien réalisé par Djahida Mihoubi
    La fin de l’année 2010 est marquée par une série de révélations rapportées par le site Wikileaks. Le monde entier en parle encore, que vous inspire une telle démarche,  une telle affaire ? Est-ce que sur les plan politique et géostratégique cela été bien calculé ? Si oui, qui selon vous tire profit d’une telle affaire ?
    C’est vraiment la grande question que se pose nombre de gouvernements  et nombre d’organisations et hautes structures de l’état comme  le congrès   américain ou encore  la présidence des EU… On se demande alors si ce n’est qu’un travail journalistique donc révélations d’informations à travers un site ou bien il existe réellement  des forces avec des visées bien particulières. Jusque là bien sur, nous n’avons pas plus d’information que ce que nous savons ; et il est très possible de lire entre  les lignes et de voir qu’il y a très probablement des  forces  au sein du gouvernement américain lui-même, qui  sont a l’origine de la publication de ces informations. Des gouvernements d’autres pays également   pensent  qu’il y a des parties internes venant des EU qui ont autorise la divulgation de ces  informations.
    Le plus important à retenir par contre pour le moment c’est l’ampleur des effets que peuvent avoir ces informations  sur le plan diplomatique et sur le plan de la liberté de l’information. Donc tout se jouera  et se déterminera dans le futur .WIKILEAKS a révélé beaucoup d’informations dérangeantes qui pourraient nuire aux relations entre les EU et plusieurs autres pays. Informations dérangeantes également pour certains pays à un  niveau plutôt interne …  c’est le cas pour le Maroc ou encore pour la France.
    Maintenant qui pourrait être a l’origine de ses révélations ?Eh bien , Il faut savoir qu’aux Etats Unis le bras de fer éclaté l’année dernière entre l’armée et la présidence existe toujours ,peut être que ces révélations sont liées a ce bras de fer comme elle peuvent être liées a la présidence même de Barak OBAMA ; Ce ne sont que des spéculations bien sur mais qui se maintiennent.
    Mais aujourd’hui on en parle moins !
    On en parle moins exactement.
    Julien Asange lui doit  attendre  la suite des événements  en Angleterre. il ya beaucoup de choses que certainement  nous  ignorons encore  notamment par rapport à la relation qui existe entre le chef d’accusation porté contre lui , (un comportement certes immoral ou illégal qui relève  a mon sens  de la vie privée de Julien  Asange ) et son arrestation suite a la publication des informations sur le site Wikileaks .
    Peut être allons nous assister à un compromis afin d’obtenir de lui une promesse et un engagement de ne plus publier d’autres informations en sa possession .Comme il se peut qu’aucun compromis ne puisse avoir lieu dans cette affaire car sur le plan de la justice on découvrira qu’il n’existe aucune base réelle qui justifie son arrestation ; et donc toutes ces attaques portées contre lui sont infondées. Les américains essaient de trouver un sérieux  chef d’inculpation et ils n’en ont pas encore trouve. Aux EU  et c’est ce qui leur pose problème ,  le principe de la  liberté d’information  reste inébranlable mais d’un autre coté il y a l’obligation et la nécessité  de garder les choses secrètes .Reste à savoir maintenant  si Wikileaks a fait pression sur des personnes  pour lui  donner des informations secrètes  ou bien y a t-il eu des  volontaires ici dans l’administration américaine, pour lui communiquer toutes ces informations . Quel a été  l’objectif recherche ? Est ce que cela a été fait dans le but de dénigrer et d’attaquer  la politique extérieure des EU, est ce un règlement de compte ? On n’est pas encore prêt de le savoir .Aujourd’hui le gouvernement des EU doit s’atteler non pas a limiter la liberté d’expression et de l’information mais doit travailler a la sauvegarde de l’information qu’il considère comme secrète et confidentielle.
    Pour résumer ;  le problème est celui du gouvernement américain et  non pas celui de la presse ou de l’internet.  Car dans un avenir proche  un scenario similaire  n’est pas à écarter .Il est de nos jours  difficile  de garder secret même des informations jugées confidentielles parce qu’on n’est plus dans l’ère ou lorsqu’on ferme boutique a un journal on réussi à empêcher la circulation de l’information … ce n’est plus le  cas maintenant  c’est peut être   une bonne chose pour la liberté d’expression …. Cela n’est pas sans risque. Car cela dérange tant au niveau  diplomatique, qu’au niveau du fonctionnement du gouvernement qui a besoin  d’un minimum d’informations confidentielles et donc « d’intimité »
    Des suites à donner a ces révélations  en 2011 ?
    C’est certain ! On attend la suite des événements. Wikileaks promet maintenant de s’attaquer  aux banques et on voudrait bien savoir un peu plus d’autant qu’il y a  eu des dégâts importants  non seulement   sur les banques elle-même mais aussi sur  le comportement  du gouvernement  américain lui-même quant au  contrôle des procédures financières aux états unis qu’on accuse de n’avoir pas surveillé de très prés  .
    La crise palestinienne…on est loin d’une solution à cette crise, pourtant avec l’arrivée de Barak Obama certaine parties ont laisse entendre que le processus de paix pourrait être relancé, que la situation politique a Gaza connaitrait son dénouement et qu’enfin la politique de colonisation des territoires palestiniens pourrait être gelée, comment expliquer ce blocage  malgré l’espoir qu’a apporté l’élection de Barak Obama à la tête des Etats Unis ?
    Si on s’attarde sur l’historique des différentes  tentatives  d’instaurer  la paix entre les palestiniens et les israéliens  au cours des vingt dernières années ,on remarque qu’il  y a eu des moments  d’optimisme, des sursauts  d’optimisme  puis on est retombé presque à la case départ  et parfois même bien  avant la case départ . Aujourd’hui on est très loin d’un règlement de la question palestinienne .Il y a eu en effet beaucoup de promesses  de la part de  Barak Obama et comme tout nouveau président il a fallu qu’il s’adapte aux conditions de la présidence américaine , c’est-à-dire aux pressions diverses à un  niveau interne  mais aussi international ; Barak Obama se trouve dans une position similaire a celle dans laquelle  s’est trouvé Bill Clinton qui a essayé aussi  vers la fin  de son 2eme mandât de booster les choses pour arriver a une solution à la cause palestinienne . Mais Barak Obama  lui a essayé dés son premier mandat a faire bouger  les choses  mais il s’est aperçu  que ce n’était pas chose  facile et que sa démarche pouvait mettre  en péril sa présidence surtout qu’aujourd’hui  il compte postuler pour un second mandat . Il sera encore plus  prudent car cela peut  lui couter  sa place, à moins que BARAK Obama continue de plaider la cause palestinienne loin de la presse et du grand publique. Il doit travailler dans les coulisses pour convaincre les israéliens à renoncer à leur politique de peuplement.
    il y a aussi les divisions dans les rangs palestiniens  et surtout ce que Wikileaks a révélé  récemment ; les dissensions entre le président Mahmoud Abbas et le mouvement Hamas. Lorsque l’administration de Obama  s’adressera a l’ensemble des palestiniens tout en prenant en compte le mouvement HAMAS  je pense que ce jour la on pourra se permettre  de dire qu’il y a eu un léger progrès dans les tentatives de règlement de la question palestinienne,
    Il serait judicieux de penser à proposer aux israéliens ce qu’ils sont capables de donner en échange ….Tout récemment  le gouvernement israélien a entamé  une campagne pour la libération de l’espion Polar emprisonné.  Une affaire selon certains observateurs qui pourrait être utilisée par B Obama pour pousser les  israéliens a être un peu plus  flexible sur la question de la construction des  colonies de peuplements et pour la reprise des négociations… Mais dans l’état actuel des choses je peux me permettre de dire que je suis très pessimiste malheureusement.
    Donc  pas de progrès , une nouvelle année pessimiste pour les palestiniens,  qu’en est- il de la question du Sahara occidental; jamais le conflit n’a été aussi médiatisé comme il l’a été depuis le 8 novembre 2010 date du massacre d’El Ayoun par les forces marocaines, vous avez très certainement suivi le développement de cette affaire, qu’en est il des retombées de ces massacres sur le plan politique, sur le plan des négociations dites informelles entre les deux parties (Front Polisario et Maroc)et puis il y a aussi le rôle de la communauté internationale qui est déterminant…
    J’ai pu regarder récemment  à la télévision marocaine et lire sur la presse marocaine une campagne inégale et incroyable pour rendre compte des événements d’El Ayoun. Un important mouvement diplomatique a suivi ces événements pour justifier les attaques marocaines …Donc la position du Maroc, n’est pas prête de changer.  Rabat pour l’heure s’accroche a son idée d’autonomie sauf que pour rabat aujourd’hui il sera plus difficile de « vendre » cette idée parce que les sahraouis ont prouve qu’ils vivaient dans des conditions dramatiques. Leurs massacres ont été transposes au delà des frontières marocaines et sahraouies ; Faire confiance aux marocains aujourd’hui ,  faire confiance a la 3eme voie proposée par les marocains n’est plus chose acquise .Il y a présent une 3eme force avec qui il  faudra  compter et c’est justement la communauté internationale notamment les gouvernement européens et le gouvernement américain ; La position française aura par contre du mal a changer .Autre élément important : ne pas donner l’occasion  a ce que cette résistance  du peuple sahraoui ne soit pas associée a El Qaeda ou autre nébuleuse terroriste internationale  c’est ce que le Maroc va certainement essayer de faire….. Nombreux sont les gouvernements  qui ont eu a utiliser un tel prétexte  pour s’opposer a des  mouvements de libération nationale, comme se fut le cas en  Tchétchénie,  en Palestine et aujourd’hui  au Sahara occidental.
    Restons en Afrique pour évoquer la Côte d’Ivoire. Ce pays semble être au bord du gouffre .Deux présidents, une pression internationale .La CEDEAO, l‘UE,  l’ONU,  demandent le départ de Gbagbo ….Quels scenarios pour ce pays en 2011, en crise politique déjà depuis 10 ans ?
    Malheureusement  c’est une autre crise qui a  plusieurs raisons : D’un cote cet élan et désir de normaliser les choses et d’ouvrir le système politique  et d’un autre il y a cette résistance au niveau du  pouvoir tout en  jouant  le jeu démocratique.
    On se souvient du temps de Houphouët  Boiny… c’était l âge d’or mais un âge d’or qui n’a pas été sans conséquences dramatiques sur le pays. H.Boiny avait cette capacité de diriger tout le pays  mais dans une direction que tout le monde connait et après sa mort c’était pratiquement le chaos en Cote d’ivoire.
    Aujourd’hui l’Afrique est en face d’un cas test …. ; Une communauté internationale qui apporte son soutien à Alassane Ouattara  et qui reconnait la défaite du président sortant Laurent Gbagbo.
    Les NU ont décidé de ne  reconnaitre que les diplomates désignés par le président  qu’elles considèrent légitimeS.  C’est une position très significative
    Les pays africains doivent aussi trancher … ils peuvent et doivent jouer un rôle important en se prononçant publiquement pour la légitimité d’A Ouattara le président élu  s’ils sont de cet avis.
    Il ne faut surtout pas oublier que l’UA a promis d’être différente de l’OUA qui avait pour principe  de ne  pas s’ingérer dans les affaires internes  des ses pays membres .Voici un cas qui pourrait servir d’exemple ou l’organisation pourra adopter une position unifiée et décider de son soutien au président  élu.
    En Afrique la  gestion de la transition de leadership  est un véritable problème .On n’a pas encore réussi à institutionnaliser le processus politique en Afrique .Tout est personnalisé, tout est lié à une personne, tout est centralisé autour d’une personne. Le  leader  devient le système lui-même.
    Et la cote d’ivoire est un exemple typique ou tout semble reposer sur les individus alors qu’il y a un processus politique qui exige un changement normal de leadership par voie légale et légitime et qui peut emmener le pays vers une transition paisible.
    Ici l’apport des forces externes pourrait être immense .La combinaison entre les pays membres de l’UA,  l’Europe notamment  a travers la France et enfin l’ONU peut  emmener Gbagbo à se retirer du pouvoir… ce mouvement sera très important et pourra avoir des conséquences extrêmement positives sur l’avenir de l’Afrique.
    Mais malheureusement il faut compter avec les intérêts de certains pays comme la France et les EU. Des intérêts qu’on ne veut pas déranger .D’où la position claire exprimée par les EU sauf que je viens d’apprendre qu’un  proche de Bill Clinton a été désigné comme conseiller auprès de L. Gbagbo …
    Avenir donc incertain pour la Côte d’Ivoire en 2011 ?
    Oui. Ce sera très difficile au moins pour les 6 prochains mois, voir une année. La situation risque de dégénérer et Les forces étrangères auront un rôle important à jouer notamment la France.
    Le nucléaire iranien. Une fin d’année plutôt incertaine pour l’Iran et pour les occidentaux qui ont maintenu leurs sanctions a l’issue de la rencontre de Genève. Quelles suites donner a ce bras de fer en 2011.
    L’Iran va pousser les choses très loin  au point ou les sanctions seront très dérangeantes .Non seulement pour l’économie iranienne mais aussi et surtout pour le  système politique iranien .Ces sanctions si elles se raffermissent et se multiplient  créeront  une pression, une cassure au  sein du leadership  iranien .A l’image de se qui s’est passe récemment avec le « limogeage »du ministre iranien des AE. Ces sanctions pourraient amener  à une crise interne .Et sil y a crise interne  il y a  révision de la situation ;  autrement l’Iran ne changera pas de cap.
    Les pays de la région ne sont pas en reste ; il s’agit des  pays arabes et Israël dont la position est déjà  connue. Ils manifestent une certaine crainte  pour leur sécurité .Les pays du golfe sont conscients de l’impact que pourrait avoir sur la région le développement du nucléaire iranien et donc sur leur sécurité .Tout récemment un pays comme l’Arabie saoudite a fait connaitre son intérêt pour le développement du  nucléaire pour l’option de l’énergie. Les saoudiens sont conscients que cette sécurité en cas de menace  ne pourrait être garantie  que par les EU ou un pays européen comme la France. Ce n’est   pas le cas pour les Israéliens qui pourront agir des que le besoin se fait sentir et qu’ils  jugent que leur existence est en danger a cause du développement du nucléaire iranien.
    Le bras de fer va donc continuer …
    Quel rôle pour la Turquie qui vient de marquer un rapprochement politique et économique avec l’Iran ? 
    La Turquie essai de jouer un rôle important dans la région et ce rôle  dérange et les américains et les européens.  Pour la Turquie travailler avec les iraniens est pour elle plus profitable  que de travailler contre eux. Il y a plusieurs explications a cela d’abord la position  géographique  une pièce maitresse et ensuite  l’orientation idéologique .Il faut avoir a l’esprit que la Turquie sous l’ère de Erdogan a été réorientée vers le MO après avoir eu un regard figé sur l’Europe  .Elle retrouve donc une position dans son environnement naturel  et dans ce cas elle a tout à gagner  notamment  sur le plan économique. La Turquie a fait des avancées extraordinaires .elle a aujourd’hui des relations privilégiées avec l’Iran mais aussi avec la Syrie qui est devenue pour elle un partenaire économique très important.
    Ce n’est pas tout …La Turquie est de plus en plus populaire grâce a son cinéma et ses téléfilms qui sont diffusés notamment dans les pays arabes ; c’est devenu aussi une destination privilégiée de pèlerinage et de tourisme.
    Son dernier geste lors de l’attaque israélienne contre  la bande de gaza a été très bien accueillie dans la région  selon de nombreux observateurs.  Par cette offensive la Turquie s’est présentée au monde comme un partenaire incontournable dans la région. Tout en protégeant ses intérêts avec moins d’agressivité que ses partenaires européens. Ses partenariats avec l’Iran  et la Syrie vont encore se développer non sans inquiéter les EU et L’Europe. Et si les négociations avec l’Europe sont de plus en plus difficiles pour son adhésion a l’UE, la Turquie n’attendra pas et va développer des relations aussi étroites que possibles et tres benefiques avec ses voisins au MO et en Asie  pour contrebalancer   ses relations avec l’Europe juste au cas ou les choses n’évoluent pas comme l’elle l’entend avec l’Europe .et ainsi la Turquie aurait crée un environnement très favorable rien que pour elle dans la région.
    Radio Algérie, 3/1/2011
  • Le Conseil de sécurité interpellé

    Le processus des négociations sur le conflit du Sahara Occidental doit être protégé de tout dérapage. Le Front Polisario a, en effet, exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU de le faire. «Il est désormais nécessaire, et plus que jamais, de protéger le processus de négociation, en exerçant des pressions sur le gouvernement marocain et en lui imposant des sanctions pour l’amener à se conformer à la légalité internationale», a indiqué le Front Polisario dans un communiqué à l’issue de la session ordinaire de son secrétariat national, sous la présidence du Secrétaire Général du Front Polisario, président de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), M. Mohamed Abdelaziz.

    Le communiqué, publié samedi par l’Agence de presse sahraouie (SPS), réitère «la disposition du Front Polisario à coopérer pleinement avec le Secrétaire Général de l’ONU, M. Ban Ki Moon et son envoyé personnel dans les efforts visant à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination». Le Front a imputé en outre «le blocage des négociations au rejet par la partie marocaine de répondre aux appels de l’envoyé personnel à examiner les deux propositions de solution et par les préalables qu’elle a posés». «Toute mesure visant à instaurer la confiance et à garantir un climat à même de faire aboutir le
    processus de négociations exige la libération immédiate de tous les détenus politiques sahraouis et l’arrêt des procès militaires arbitraires contre les activistes sahraouis des droits de l’Homme». «La lumière doit être faite sur le sort des disparus», ajoute le communiqué.

    «En sa qualité juridique de force administrante au Sahara Occidental, l’Espagne assume sa responsabilité juridique, historique et morale dans la décolonisation du Sahara Occidental pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination par l’organisation d’un référendum libre, juste et transparent». Le secrétariat du Front Polisario a également exprimé le souhait que «la France adopte une attitude positive conforme à sa position en tant que membre permanent du conseil international de sécurité et à sa relation historique avec la région pour donner une impulsion au processus de négociation, conformément aux résolutions de l’ONU, tout en veillant au respect des droits de l’Homme au Sahara Occidental». Il a également appelé l’UE à «jouer son rôle sérieusement » dans la consécration d’une paix durable basée sur une solution juste répondant aux chartes internationales et aux principes fondateurs de l’UE et partant l’«annulation de tout accord avec le Maroc qui touche les eaux, les territoires ou les richesses du territoire occupé du Sahara Occidental».

    Au terme des travaux de cette réunion, le secrétariat national du Front national a décidé de célébrer, le 27 février dans les territoires libérés de Tifariti, le 35e anniversaire de proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Le processus des négociations entamé en 2007 bute sur les manoeuvres marocaines pour imposer son projet d’autonomie, refusant d’aborder la question du droit à l’autodétermination que ne cesse de réclamer le peuple sahraoui.
    Ouest Tribune, 3/1/2011
  • 35% des Marocains touchent moins que le SMIG

    Environ 35% des travailleurs marocains du secteur privé, affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), sont payés moins que le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), soit moins de 2.000 DH (1 euro = 11DH), affirme l’hebdomadaire marocain La vie éco. La vie éco souligne que 35 % d’autres actifs perçoivent un salaire compris entre 2.000 et 3.000 DH, alors que dans le régime agricole ils sont 61% de salariés déclarés à toucher moins que le SMAG, c’est-à-dire moins de 1.300 DH. Au total, note le journal, 57 % des actifs déclarés à la CNSS en 2009 ont un salaire mensuel compris entre 1.300 et 3.000 dirhams. 
     
    Au Maroc, le SMIG s’applique à tous les corps professionnels, à l’exception de ceux soumis à un régime spécifique comme le SMAG pour l’agriculture. Le SMIG est fixé par décret par le gouvernement suite à des tractations tripartites entre le gouvernement, les organisations syndicales et le patronat. Le SMIG était, en 2008, fixé à 9,66 dhs/h, soit environ 1800 dhs/mois (brut). En 2009 après de nombreuses négociations entre le gouvernement et différents syndicats, le SMIG s’est élevé à 10,64 dhs/h , soit 2.110 dhs/mois.
    Le Midi Libre, 3/1/2011
  • L’aveu macabre du Maroc

    Le gouvernement marocain reconnaît avoir tué, sous la torture, 353 Sahraouis ( du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975, ndds) de la période allant de 1958 à 1992. Cet aveu, bien que rare de la part du régime colonial, a été établi dans le rapport élaboré, récemment, par le Conseil consultatif marocain des droits de l’homme. Le rapport, en question, souligne que les résultats et les listes ne sont, à ce stade, que préliminaires et n’ont pas couvert tous les cas. 
    Ce rapport vient confirmer les chiffres des organisations sahraouis des droits de l’Homme. Celles-ci, rappelons-le, font état de plus de 526 disparus, 151 prisonniers de guerre, sans compter le nombre indéfini encore de victimes des exécutions sommaires. D’autant plus que le rapport du Conseil consultatif marocain des droits de l’Homme ne fait pas mention de plusieurs autres cas de kidnapping de militants sahraouis des droits de l’Homme, et de ceux engagés dans la lutte politique pour la cause sahraouie, depuis le cessez-le-feu proclamé en 1991. En 2005, à titre d’exemple, 15 jeunes Sahraouis ont disparus et leurs familles sont restées sans nouvelles à ce jour.
    Le Midi Libre, 3/1/2011