Année : 2011

  • Le Maroc se trompe

    Quand les choses tournent mal depuis le début, il serait trop prétentieux d’espérer qu’elles s’arrangent d’elles-mêmes avec le temps. Le plus probable est qu’à chaque fois elles s’empoisonnent de plus en plus puisque, comme l’histoire le prouve, les politiques de la tension permanente n’ont jamais bien fini. Et c’est ce qui est en train d’arriver au Maroc avec la question du Sahara Occidental, source de malheur depuis trente-cinq ans et ravivée depuis 11 ans par la diplomatie boiteuse de l’équipe du roi Mohamed VI.

    Depuis que les autorités marocaines ont eu l’audace d’expulser La Passionaria Sahraouie de chez elle jusqu’au sanglant démantèlement du camp de Gdeym Izik, Rabat accumula assez de fautes pour convaincre la communauté internationale du manque de crédibilité de son plan d’autonomie, ainsi que de la nature dictatoriale de son régime. Les recommandations du Parlement Européen ont été une gifle asse douloureuse sur le visage du régime alaouite qui se croyait jusque-là invulnérable. Le coup de grâce a été donné par les révélations de Wikileaks sur la corruption au palais, les points faibles de l’armée marocaine et la façon dont le Makhzen a géré l’affaire Aminatou Haidar.

    L’implantation du camp de Gdeym Izik que le gouverneur limogé d’El Aaiun, Mohamed Jalmoussi, a qualifié de « Tindouf à deux pas d’El Aaiun », est une leçon que le Makhzen n’oubliera jamais. Dans cette épopée, jamais un peuple n’a fait preuve d’autant d’imagination et d’ingéniosité pour faire part de ses revendications et ses droits légitimes. Mais la réaction des autorités marocaines a été brutale dans le but d’attiser le feu. L’image de paix apparente, démocratie et respect des droits de l’homme s’est évaporé dans les airs. La communauté internationale a vu comment les années de plomb sont revenus (en réalité, ils étaient toujours là) à pas de charge.

    Se trouvant dans une situation de faiblesse sans précédent, le Maroc hausse le ton, via son ministre de la communication Khalid Naciri. « Ceux qui croient qu’ils peuvent amputer le Maroc de son Sahara, se trompent», dit-il. « Ils ne se rendent pas compte qu’ils ouvrent les portes de l’enfer », ajoute-t-il. Des menaces à peine déguisées. Le Maroc, ayant perdu tous ses moyens diplomatiques, trouve que la seule arme qui reste est de relâcher ses candidats à l’immigration, le trafic de drogue et le terrorisme. Parce qu’il ne faut pas oublier que l’attentat le plus sanglant connu en Europe, le 11 mars 2004 à Madrid, a été commis par des ressortissants marocains. Ceux qui ont tué le Commandant Massoud étaient aussi marocains. En Hollande, celui qui a tué le cinéaste Van Gogh était aussi marocain. Et encore…

    L’attaque  contre le camp de Gdeym Izik était une provocation pour pousser le Polisario aux armes et à mettre fin au processus des négociations qui devenaient de plus en plus gênantes pour Rabat à cause des pressions exercées sur le Maroc pour l’amener à accepter une « solution juste et mutuellement acceptable basée sur le principe d’autodétermination du peuple sahraoui ». La communauté internationale est lasse de ce conflit et les marocains trouvent leur confort dans le statu quo que l’envoyé spécial Christopher Ross a qualifié « d’insoutenable ».

    Ayant perdu toutes les cartes, le Maroc cherche à attaquer les territoires libérés et les camps de réfugiés de Tindouf. Le roi Mohamed VI en a parlé lors de son discours du 6 novembre 2010. L’agression aurait pour justification les « liens du Front Polisario avec le terrorisme et le grand banditisme au Sahel ». C’est ce qui explique la récente campagne médiatique orchestrée par Rabat et Paris depuis l’arrestation par les autorités mauritaniennes du ressortissant malien Omar Sahraoui, auquel les services secrets marocains n’ont pas manqué de  fournir des pièces d’identités absolument fausses pour lui fabriquer une appartenance sahraouie.

    Il serait trop ingénue et une grande erreur considérer que cette campagne diffamatoire contre le Front Polisario vise seulement à dénigrer le mouvement de libération sahraouie. Derrière elle, il peut y avoir un plan bien étudié pour une offensive marocaine qui embraserait toute la région suivant le principe de « Kabbarha Tessghar ». C’est peut-être la raison pour laquelle les marocains ont déclaré, il y a trois jours, avoir démantelé un réseau terroriste dont le dépôt d’armes se trouverait à Amgala, une localité près des territoires libérés par le Front Polisario.

  • Sahara occidental : Pillage des richesses par le Maroc

    Le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Front Polisario dénoncent de la manière la plus ferme les manœuvres de l’occupant marocain, qui se livre à une vaste entreprise de pillage et d’accaparement effrénés des ressources naturelles du Sahara occidental.

    Les autorités du Sahara, soumis à un processus de décolonisation, lancent un appel pressant à l’Union européenne (UE) pour exclure les eaux territoriales de leur pays de tout accord avec le Maroc conformément aux dispositions des conventions et normes internationales.

    Les autorités marocaines tentent de se dérober et de cacher la vérité à l’aide de faux rapports établis par les différents départements ministériels dans les territoires occupés.

    C’est ainsi que le ministre marocain de la Pêche a instruit lors de sa visite surprise à Agadir, au sud du Maroc, les représentants de son département dans les territoires occupés de lui établir des rapports sur les deux ans écoulés dans lesquels ils doivent mentionner que les dividendes de l’accord de pêche avec l’UE bénéficient à la population du territoire.

    En contrepartie, il leur a demandé d’ouvrir des comptes bancaires pour leur verser de l’argent. Il y a lieu de rappeler à ce sujet que l’ONU avait en 2002, par le biais de son sous-secrétaire général, affirmé de manière sans équivoque que le Maroc ne peut pas se prévaloir de statut de puissance administrante du Sahara occidental et a qualifié de «violation des lois internationales» toute exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui.

    Pour sa part, le service juridique du Parlement européen a conclu dans une étude que «l’accord de pêche avec le Maroc ne bénéficie pas au peuple du Sahara» et confirme que toute activité «non conforme avec les intérêts du peuple sahraoui est illégale».

    Enfin, des gouvernements européens, parlements et ONG exigent l’exclusion des eaux territoriales du Sahara occidental de l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc. Les Etats-Unis ont exclu les richesses du Sahara de l’accord de libre-échange conclu avec le Maroc.
    R. I.

    Le Temps  d’Algérie, 4/1/2011
  • Huit Sahraouis devant la Cour d’appel d’El-Ayoun

    ALORS QUE LE SORT DE DEUX DÉTENUS RESTE INCONNU
    Accusés de participation dans le camp de protestation de Gdeim Izik et les évènements d’El Ayoun qui se sont déclenchés après le démantèlement du camp par l’armée marocaine, un premier groupe de prisonniers politiques sahraouis ont comparu lundi, devant la Cour coloniale marocaine à El-Ayoun occupée, a rapporté une source judiciaire sahraouie, dans une déclaration reprise par Sahara presse service (SPS). I l s’agit selon la même source de Mohamed Zein Rgueibi, Ahmed Naji, Ali Salem Beiba, Sami Saleh Abdessalam, Hammadi Hmeimidi, Jamal Bouferra, Mohamed Dadda et Mohamed Laabeid. Le groupe a comparu devant le tribunal qui se trouvait sous une haute surveillance de la part des agents de la police et des services de renseignements marocains, afin d’empêcher d’éventuelles protestations des familles des prisonniers, a-t-on précisé. C’est la deuxième fois, faudrait-il le souligner, que le groupe comparait devant le même tribunal, après deux mois d’arrestation. D’autre part, un membre du groupe, Mohamed Laabeid (34 ans) a été agressé samedi par des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire de la capitale occupée du Sahara Occidental et a été placé dans une cellule individuelle, selon des déclarations de sa famille, citées par la même source. Ces mêmes détenus ne sont pas les seuls à subir les affres de l’administration pénitentiaire coloniale marocaine. Des sources sahraouies assurent, entre autres que ce ne sont pas moins de 160 Sahraouis qui croupissent dans les geôles marocaines en raison de leur participation aux évènements de Gdeim Izik et El-Ayoun alors que d’autres sont en liberté provisoire en attente de jugement. Par ailleurs, la politique des enlèvements semble être le moyen le plus approprié des forces coloniales marocaines, puisque les citoyens sahraouis Rgueibi El Gherdeg et Yahdih Bourhimi ont été enlevés par les services de la gendarmerie royale pour avoir participé aux évènements de Gdeim Izik et d’El- Ayoun du 8 novembre dernier, selon Sps. Des éléments relevant de la gendarmerie marocaine ont conduit les deux citoyens sahraouis à la brigade de la gendarmerie à El-Ayoun où ils ont subi des interrogatoires pour avoir participé aux manifestations dont cette ville a été le théâtre après l’attaque violente du camp Gdeim Izik par les forces marocaines, a indiqué la même source. Rgueibi El- Gherdeg, 22 ans avait été arrêté samedi soir au quartier El-matar alors que Yahdih Bourhimi avait été arrêté au quartier Smara, a rappelé la même source. Yahdih Bourhimi est incarcéré à la prison de carcel negra (prison noire) d’El-Ayoun alors que le sort de Rgueibi El-Gherdeg reste inconnu, a encore rappelé la même source. Sur un autre registre, le président de la République sahraouie et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a annoncé, dimanche, la création d’un comité national chargé des préparatifs pour la commémoration du 35ème anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique, qui aura lieu le 27 février 2011 dans la localité de Tifariti libérée. Le comité présidé par le Premier ministre, Abdel Kader Taleb Omar, est composé des membres de son équipe gouvernementale, des gouverneurs des wilayas, du bureau du Conseil national et des cadres de l’État sahraoui. Le comité, qui tiendra sa première réunion, lundi, aura à préparer et regrouper toutes les conditions nécessaires devant garantir le succès du 35ème anniversaire de la proclamation de la Rasd.

     Farid H. 
    Le Courrier d’Algérie, 5/1/2011

  • Sahara occidental : Pillage des richesses par le Maroc

    Le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Front Polisario dénoncent de la manière la plus ferme les manœuvres de l’occupant marocain, qui se livre à une vaste entreprise de pillage et d’accaparement effrénés des ressources naturelles du Sahara occidental.

    Les autorités du Sahara, soumis à un processus de décolonisation, lancent un appel pressant à l’Union européenne (UE) pour exclure les eaux territoriales de leur pays de tout accord avec le Maroc conformément aux dispositions des conventions et normes internationales.

    Les autorités marocaines tentent de se dérober et de cacher la vérité à l’aide de faux rapports établis par les différents départements ministériels dans les territoires occupés.

    C’est ainsi que le ministre marocain de la Pêche a instruit lors de sa visite surprise à Agadir, au sud du Maroc, les représentants de son département dans les territoires occupés de lui établir des rapports sur les deux ans écoulés dans lesquels ils doivent mentionner que les dividendes de l’accord de pêche avec l’UE bénéficient à la population du territoire.

    En contrepartie, il leur a demandé d’ouvrir des comptes bancaires pour leur verser de l’argent. Il y a lieu de rappeler à ce sujet que l’ONU avait en 2002, par le biais de son sous-secrétaire général, affirmé de manière sans équivoque que le Maroc ne peut pas se prévaloir de statut de puissance administrante du Sahara occidental et a qualifié de «violation des lois internationales» toute exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui.

    Pour sa part, le service juridique du Parlement européen a conclu dans une étude que «l’accord de pêche avec le Maroc ne bénéficie pas au peuple du Sahara» et confirme que toute activité «non conforme avec les intérêts du peuple sahraoui est illégale».

    Enfin, des gouvernements européens, parlements et ONG exigent l’exclusion des eaux territoriales du Sahara occidental de l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc. Les Etats-Unis ont exclu les richesses du Sahara de l’accord de libre-échange conclu avec le Maroc.
    R. I.

    Le Temps  d’Algérie, 4/1/2011
  • Huit Sahraouis devant la Cour d’appel d’El-Ayoun

    ALORS QUE LE SORT DE DEUX DÉTENUS RESTE INCONNU
    Accusés de participation dans le camp de protestation de Gdeim Izik et les évènements d’El Ayoun qui se sont déclenchés après le démantèlement du camp par l’armée marocaine, un premier groupe de prisonniers politiques sahraouis ont comparu lundi, devant la Cour coloniale marocaine à El-Ayoun occupée, a rapporté une source judiciaire sahraouie, dans une déclaration reprise par Sahara presse service (SPS). I l s’agit selon la même source de Mohamed Zein Rgueibi, Ahmed Naji, Ali Salem Beiba, Sami Saleh Abdessalam, Hammadi Hmeimidi, Jamal Bouferra, Mohamed Dadda et Mohamed Laabeid. Le groupe a comparu devant le tribunal qui se trouvait sous une haute surveillance de la part des agents de la police et des services de renseignements marocains, afin d’empêcher d’éventuelles protestations des familles des prisonniers, a-t-on précisé. C’est la deuxième fois, faudrait-il le souligner, que le groupe comparait devant le même tribunal, après deux mois d’arrestation. D’autre part, un membre du groupe, Mohamed Laabeid (34 ans) a été agressé samedi par des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire de la capitale occupée du Sahara Occidental et a été placé dans une cellule individuelle, selon des déclarations de sa famille, citées par la même source. Ces mêmes détenus ne sont pas les seuls à subir les affres de l’administration pénitentiaire coloniale marocaine. Des sources sahraouies assurent, entre autres que ce ne sont pas moins de 160 Sahraouis qui croupissent dans les geôles marocaines en raison de leur participation aux évènements de Gdeim Izik et El-Ayoun alors que d’autres sont en liberté provisoire en attente de jugement. Par ailleurs, la politique des enlèvements semble être le moyen le plus approprié des forces coloniales marocaines, puisque les citoyens sahraouis Rgueibi El Gherdeg et Yahdih Bourhimi ont été enlevés par les services de la gendarmerie royale pour avoir participé aux évènements de Gdeim Izik et d’El- Ayoun du 8 novembre dernier, selon Sps. Des éléments relevant de la gendarmerie marocaine ont conduit les deux citoyens sahraouis à la brigade de la gendarmerie à El-Ayoun où ils ont subi des interrogatoires pour avoir participé aux manifestations dont cette ville a été le théâtre après l’attaque violente du camp Gdeim Izik par les forces marocaines, a indiqué la même source. Rgueibi El- Gherdeg, 22 ans avait été arrêté samedi soir au quartier El-matar alors que Yahdih Bourhimi avait été arrêté au quartier Smara, a rappelé la même source. Yahdih Bourhimi est incarcéré à la prison de carcel negra (prison noire) d’El-Ayoun alors que le sort de Rgueibi El-Gherdeg reste inconnu, a encore rappelé la même source. Sur un autre registre, le président de la République sahraouie et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a annoncé, dimanche, la création d’un comité national chargé des préparatifs pour la commémoration du 35ème anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique, qui aura lieu le 27 février 2011 dans la localité de Tifariti libérée. Le comité présidé par le Premier ministre, Abdel Kader Taleb Omar, est composé des membres de son équipe gouvernementale, des gouverneurs des wilayas, du bureau du Conseil national et des cadres de l’État sahraoui. Le comité, qui tiendra sa première réunion, lundi, aura à préparer et regrouper toutes les conditions nécessaires devant garantir le succès du 35ème anniversaire de la proclamation de la Rasd.

     Farid H. 
    Le Courrier d’Algérie, 5/1/2011

  • Dix prisonniers sahraouis du camp de la liberté comparaissent devant la Cour coloniale d’El Aaiun occupée

    El Aaiun (Sahara Occidental occupé), 04/01/2011 (SPS) Un deuxième groupe composé de dix prisonniers politiques sahraouis arrêtés pour leur participation au camp de protestation de Gdeim Izik, a comparu mardi devant le juge de la Cour coloniale d’appel à El Aaiun, capitale occupée du Sahara occidental, après 2 mois de détention, a rapporté une source judiciaire sahraouie.

    Le groupe comprend, Mohamed Lamin Daih, Lili Hamoud Mohamed Salem, Mohamed Lamin Marzouk, Mohamed Abderrahmane Elkaihal, Elassri Salama (54 ans), Mohamed Rachidi, Moulay Ahmed T’chichi, Aissam Hilmi, Mohamed M’barek Dah (55) et Baba Yaakoub (64 ans), selon la liste citée par la même source.

    Ce groupe est le deuxième du genre à comparaître devant le même tribunal en moins de deux jours, d’une liste estimée à 160 prisonniers sahraouis arrêtés dans le cadre d’une campagne d’arrestations et de harcèlement menée par les services de renseignements DU Maroc après l’assaut de l’armée marocaine pour le démantèlement du camp de Gdeim Izik, le 8 novembre dernier.

    Dans ce contexte, plusieurs familles de détenus ont protesté mardi devant l’administration coloniale à El Aaiun pour exiger la libération de leurs fils soumis à la torture et à l’harcèlement de la part des geôliers de la carcel negra (prison noire) d’El Aaiun.

    La police marocaine a procédé immédiatement à disperser la manifestation, a conclut la même source. (SPS)

  • Dix prisonniers sahraouis du camp de la liberté comparaissent devant la Cour coloniale d’El Aaiun occupée

    El Aaiun (Sahara Occidental occupé), 04/01/2011 (SPS) Un deuxième groupe composé de dix prisonniers politiques sahraouis arrêtés pour leur participation au camp de protestation de Gdeim Izik, a comparu mardi devant le juge de la Cour coloniale d’appel à El Aaiun, capitale occupée du Sahara occidental, après 2 mois de détention, a rapporté une source judiciaire sahraouie.

    Le groupe comprend, Mohamed Lamin Daih, Lili Hamoud Mohamed Salem, Mohamed Lamin Marzouk, Mohamed Abderrahmane Elkaihal, Elassri Salama (54 ans), Mohamed Rachidi, Moulay Ahmed T’chichi, Aissam Hilmi, Mohamed M’barek Dah (55) et Baba Yaakoub (64 ans), selon la liste citée par la même source.

    Ce groupe est le deuxième du genre à comparaître devant le même tribunal en moins de deux jours, d’une liste estimée à 160 prisonniers sahraouis arrêtés dans le cadre d’une campagne d’arrestations et de harcèlement menée par les services de renseignements DU Maroc après l’assaut de l’armée marocaine pour le démantèlement du camp de Gdeim Izik, le 8 novembre dernier.

    Dans ce contexte, plusieurs familles de détenus ont protesté mardi devant l’administration coloniale à El Aaiun pour exiger la libération de leurs fils soumis à la torture et à l’harcèlement de la part des geôliers de la carcel negra (prison noire) d’El Aaiun.

    La police marocaine a procédé immédiatement à disperser la manifestation, a conclut la même source. (SPS)

  • Qui craint la vérité ?

    La Chine arrive en Afrique. Elle n’y vient pas sur la pointe des pieds, mais au pas de course, Elle dérange peut-être mais c’est la meilleure chose qui puisse arriver à un monde monopolaire dominé par des puissances aussi hégémoniques que cupides, bien qu’impuissantes à stopper la roue de l’histoire. Et c’est dans ce contexte qu’il nous faut examiner le puissant, mais néanmoins douteux, alignement du «monde libre» dans le résultat électoral litigieux en Côte-d’Ivoire. Les capitales occidentales multiplient les déclarations et mettent le paquet médiatique, voulant à tout prix nous faire entrer dans la tête que c’est Ouattara le vainqueur. Ce que Gbagbo et ses partisans, fort nombreux, contestent et proclament que la victoire c’est eux qui l’ont remportée. 
    Qui a raison et qui ment ? On ne saurait se prononcer sur le sujet. Ce qui est constatable en ce moment c’est que face à un Gbagbo poursuivant son chemin, sûr de son droit, Ouattara mobilise moins chez lui que dans les hiérarchies occidentales. A son habitude, Paris fait le plus de bruit, sont président se fait plus tranchant que les Ivoiriens eux-mêmes. «Le président de la Côte-d’Ivoire s’appelle Monsieur Alassane Ouattara», nous dit-il. Comme si les services d’Alliot-Marie ou ceux de Bajollet avaient participé au décompte des voix. En ce qui les concerne, les Algériens savent ce que valent des élections au goût de la Françafrique puisqu’elle en a savouré en 1948 et 1951 sous Naegelen. Sarkozy dit défendre la démocratie et le suffrage universel en Côte-d’ivoire alors qu’il les empêche et met le veto français à la protection des droits humains au Sahara occidental (ancienne colonie espapgnole envahie par le Maroc en 1975, ndds). 
    Des fausses notes qui laissent penser que Paris ne sait plus comment retenir les «chasses gardées» qui lui filent une à une entre les doigts. Personne n’est dupe, tout le monde sait que si Gbagbo était suffisamment malléable, il aurait eu lui aussi son statut avancé dans la Françafrique. Pourtant, ce sont deux Français, qui proposent la solution la moins coûteuse en vies humaines et en argent. «Nous sommes pour le décompte de nouveau de toutes les voix (…) sous le contrôle international», disaient MM. Roland Dumas et Jacques Vergès, avant hier à la presse. «Je ne vois pas qui de bonne foi peut le refuser», ajoutait Me Vergès. Qui dit mieux ? 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 5/1/2011
  • Algerie France – Declaration de Bouteflika à l’Elysée en 1978

    En fin d’après-midi, à l’Elysée, long entretien entre Mr Valéry Giscard d’Estaing et le ministre algérien des Affaires étrangères, Mr BOUTEFLIKA. C’est bien le dégel entre Paris et Alger, après une période difficile, ce qui va permettre l’évolution vers une solution pacifique au conflit du Sahara occidental  (occupé par le Maroc depuis 1075, ndds).
    Déclaration de Mr BOUTEFLIKA sur le perron de l’Elysée, sur les relations franco-algériennes : « la tension entre la France et l’Algérie n’est pas normale, les rapports sont caractérisés par des tensions dues à des facteurs tels que la balance commerciale défavorable à l’Algérie… La neutralité de la France n’est pas une neutralité active en faveur de la paix, mais elle est active dans l’autre sens… Je crois que la décrispation se fera lentement, il n’y a pas divorce mais expression de divergences entre les deux pays…nous sommes un pays du tiers monde avec tous les problèmes des pays du tiers monde… La France est un pays occidental… Chacun à son passé. Nous sommes en train de nous rapprocher… Le dialogue est sérieux… »
    Gratuit du Jour, 5/1/2011
  • Qui craint la vérité ?

    La Chine arrive en Afrique. Elle n’y vient pas sur la pointe des pieds, mais au pas de course, Elle dérange peut-être mais c’est la meilleure chose qui puisse arriver à un monde monopolaire dominé par des puissances aussi hégémoniques que cupides, bien qu’impuissantes à stopper la roue de l’histoire. Et c’est dans ce contexte qu’il nous faut examiner le puissant, mais néanmoins douteux, alignement du «monde libre» dans le résultat électoral litigieux en Côte-d’Ivoire. Les capitales occidentales multiplient les déclarations et mettent le paquet médiatique, voulant à tout prix nous faire entrer dans la tête que c’est Ouattara le vainqueur. Ce que Gbagbo et ses partisans, fort nombreux, contestent et proclament que la victoire c’est eux qui l’ont remportée. 
    Qui a raison et qui ment ? On ne saurait se prononcer sur le sujet. Ce qui est constatable en ce moment c’est que face à un Gbagbo poursuivant son chemin, sûr de son droit, Ouattara mobilise moins chez lui que dans les hiérarchies occidentales. A son habitude, Paris fait le plus de bruit, sont président se fait plus tranchant que les Ivoiriens eux-mêmes. «Le président de la Côte-d’Ivoire s’appelle Monsieur Alassane Ouattara», nous dit-il. Comme si les services d’Alliot-Marie ou ceux de Bajollet avaient participé au décompte des voix. En ce qui les concerne, les Algériens savent ce que valent des élections au goût de la Françafrique puisqu’elle en a savouré en 1948 et 1951 sous Naegelen. Sarkozy dit défendre la démocratie et le suffrage universel en Côte-d’ivoire alors qu’il les empêche et met le veto français à la protection des droits humains au Sahara occidental (ancienne colonie espapgnole envahie par le Maroc en 1975, ndds). 
    Des fausses notes qui laissent penser que Paris ne sait plus comment retenir les «chasses gardées» qui lui filent une à une entre les doigts. Personne n’est dupe, tout le monde sait que si Gbagbo était suffisamment malléable, il aurait eu lui aussi son statut avancé dans la Françafrique. Pourtant, ce sont deux Français, qui proposent la solution la moins coûteuse en vies humaines et en argent. «Nous sommes pour le décompte de nouveau de toutes les voix (…) sous le contrôle international», disaient MM. Roland Dumas et Jacques Vergès, avant hier à la presse. «Je ne vois pas qui de bonne foi peut le refuser», ajoutait Me Vergès. Qui dit mieux ? 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 5/1/2011