Année : 2011

  • Marrakech suit de près l’évolution du Festival d’Alger

    Alors que le film de Bouchareb «Poussières de vie» venait de clôturer le Festival international du film engagé d’Alger, le Festival du film de Marrakech, qui se déroule en même temps, honore un enfant du pays, Roschdy Zem, pour son parcours exceptionnel d’un acteur… engagé, quant à son film produit par l’Algérien Rachid Bouchareb. C’est une Algérienne, Leïla Bekhti, qui a été chargée de remettre le Prix Roschdy Zem. Au-delà de l’événement cinématographique international de renom, à Marrakech on suit de très près ce qui se passe à Alger avec la naissance d’un nouveau festival

    …..engagé, et ce après la baisse de régime du Festival arabe d’Oran, notamment après le départ de HHC.

    Il est clair que la naissance d’un Festival international à Alger suscite une crainte du côté marocain, qui s’est investi à fond dans le cinéma international. Dès l’annonce de la venue de Oliver Stone à Alger, les journalistes marocains de Med1 et même des sites d’information des Marocains se sont dépêchés de relayer l’information avec la lancinante question: «Qu’est venu faire Stone en Algérie? La presse algérienne avait parlé d’un projet de tournage en Algérie, mais la star hollywoodienne a très vite démenti l’information en indiquant qu’il était surtout venu soutenir le Festival du film engagé.» Même réaction de Charles Burnett, cinéaste américain de renom, qui a été très impressionné par l’infrastructure de la cinémathèque algérienne. Charles Burnett, qui ne fait pas partie du star system américain a été oublié par le Festival de Marrakech, et était venu à Alger pour présenter son film «Namibia, the struggle for libération». Mais c’est le film du belge Pierre Yves Vanderweerd, «Territoire perdu», évoquant le conflit du Sahara occidental, qui inquiéta Rabat. Le Festival de Marrakech voit d’un mauvais oeil l’émergence d’une manifestation cinématographique d’envergure à deux heures de vol de Paris et d’une heure et demie de Madrid. Le film du Franco-Algérien, Rachid Bouchareb, «Poussières de vie», très mal connu en France et méconnu au Maroc et en Algérie, qui évoque la souffrance des enfants au Vietnam, a été projeté en clôture de ce festival qui se veut un hommage au cinéma engagé. «Le plus visible est d’être engagé politiquement. Mais on peut être engagé sur les plans économiques, écologiques… C’est un combat en faveur d’un mieux-être de l’homme dans tous les domaines. La venue des cinéastes américains en Algérie inquiète sérieusement le Festival de Marrakech, lequel s’est spécialisé depuis 11 éditions comme la terre d’accueil de stars de Hollywood, chasse gardée du Palais royal et de la directrice du Festival, Mme Du Plantier. L’intérêt des Marocains est plus grand parce qu’Alger envisage déjà, et seulement à sa deuxième édition, de faire les choses en grand en 2012, avec l’instauration d’une compétition et surtout de la venue d’une autre grande star de Hollywood… qui n’a jamais mis les pieds à Marrakech.
    News80, 8/12/2011
  • Medelci à Paris : aucune question ne lui été épargnée

    De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed
    Que retenir de cet examen de passage de M. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, devant les membres de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française ? D’abord un exercice fait pour convaincre que la France a aujourd’hui un partenaire, l’Algérie, qui a changé, beaucoup changé «depuis 2000», ensuite que toutes les réformes engagées depuis quelques années et notamment depuis «le 15 avril dernier» sont allées bon train et font de notre pays un pays fréquentable; puis pour ce qui est du passé commun «il faut tourner la page, apaiser et positiver les relations sans toutefois faire table rase de la mémoire». 
    Le ministre est venu annoncer aussi à son homologue français, Alain Juppé (qu’il n’a rencontré que l’espace d’une heure) que l’Algérie «avait maintenant décidé d’entamer des négociations exploratoires pour intégrer, dès que possible, la politique européenne PEV rénovée». Les questions posées par les députés ont touché à tous les aspects avec des demandes insistantes de précision sur certains volets des réformes, sur l’embrasement éventuel de l’islamisme dans la région et, enfin, sur les harkis et l’éventuelle «mesure que pourrait prendre l’Algérie en faveur de ces derniers à l’occasion du 50e anniversaire de l’Indépendance : question, faut-il le préciser, posée par le député Lucas de la droite populaire.
    L’on ne peut pas dire que la rencontre de Medelci avec les membres de la Commission étrangère de l’Assemblée nationale française ait laissé indifférents les membres de cette commission. Selon Axel Poniatowsky, président de cette commission, «c’est la première fois, depuis le début de cette législature, que la commission a réuni autant de membres (une cinquantaine). A ces députés, manifestement vivement intéressés, Mourad Medelci, accompagné de M. Missoum Sbih, l’ambassadeur d’Algérie, a structuré son intervention en deux volets, le premier consacré «à la nouvelle phase de réformes avec comme objectifs d’améliorer les systèmes de gouvernance, y compris dans le sens de l’affermissement des solidarités européennes» et le deuxième volet consacré aux relations bilatérales, et ce, au plan politique et économique. «Pour planter le décor tout en rappelant que c’est le président qui a initié les réformes, le MAE les résume comme «garantissant plus de libertés, plus de transparence, plus de participation citoyenne au développement, plus d’ouverture au plan politique et économique et de meilleures réponses aux citoyens». 
    Les réformes ? «Plus de liberté, de transparence, de participation citoyenne» 
    En somme, ces réformes qu’il cite -loi électorale, loi sur les incompatibilités avec le mandat parlementaire, loi sur la participation de la femme, loi sur les partis, loi sur l’information et loi sur les associations, dont quatre sont déjà signées, devraient, à leur terme, faire que cette nouvelle étape renforce le rôle de la femme dans les assemblées élues, assure la transparence et la surveillance des élections par la mise en place de commissions composées de magistrats y compris au niveau local, renforce les libertés d’expression par la dépénalisation du délit de presse et l’ouverture des médias lourds. Et de préciser que «c’est monsieur le président Bouteflika qui a souhaité consacrer pleinement son troisième mandat au renforcement des institutions républicaines et de l’Etat de droit, à présent que la paix, la stabilité et la croissance ont été rétablies avec des résultats très encourageants et très clairement perceptibles par les Algériens». Après ces embellies déjà perceptibles et cet éden promis pour très bientôt, le ministre est passé aux relations bilatérales pour annoncer «la volonté du gouvernement algérien de bâtir, pas à pas mais de façon résolue, ce partenariat d’exception souhaité par M. Sarkozy dès 2007. Cela se vérifie, selon Medelci, par le rythme de visites ministérielles et parlementaires de ces derniers temps et «les consultations régulières dont la fréquence s’est accrue», ce qui, aux yeux de l’Algérie, précise-t-il, «est un signe encourageant». Quant aux relations économiques, «depuis la désignation de M. Raffarin et du travail effectué avec M. Benmeradi, ils ont permis de débloquer plusieurs projets, à présent totalement finalisés» et en même temps d’ouvrir la voie à de nouveaux partenariats dans les secteurs automobile, pharmaceutique, pétrochimie et agroalimentaire. Et le ministre de conclure que «notre coopération est aujourd’hui active et dense dans bien d’autres domaines tels que la culture, la formation et la recherche scientifique, sans oublier les solidarités actives que nous imposent trop souvent les objectifs de sécurité régionale au Sahel en particulier. Outre ce point, en particulier, mais pas seulement, il y en a eu beaucoup d’autres, se sont invités au débat : vote des étrangers aux élections locales ; harkis, UPM et Afrique ; Algérie et UE ; regard de l’Algérie sur la Syrie ; Sahara occidental ; UMA … 
    Harkis, islamisme, relations avec l’Europe… et beaucoup d’autres questions 
    Il fallait s’attendre à cette question qui fusa et qui a été posée par le député de la droite populaire Lucas : «A l’occasion du 50e anniversaire de votre indépendance en 2012, envisagez-vous un geste d’ouverture, de réconciliation nationale avec ceux qui ont été du côté de la France et qui ne peuvent toujours pas rentrer en Algérie ?» Lorsque l’on commémore, a répondu le ministre, l’heure est au bilan de notre action et non aux décisions. Quant à la question de ce même député qui, très ironiquement, a demandé au ministre si l’Algérie allait pratiquer la réciprocité et permettre aux résidents français en Algérie de voter aux élections locales dans le cas où le projet de loi en examen en France actuellement pour le vote des étrangers était approuvé, il a eu cette réponse de Medelci : «Pourquoi pas, actuellement les choses vont tellement vite partout que ce n’est pas impossible. » Sur les cimetières français mal entretenus, notamment à l’Ouest algérien, le ministre algérien a reconnu qu’il fallait accorder plus d’efforts à cet aspect qui «constitue un point central de la mémoire» et qu’il fallait, d’un côté comme de l’autre «de la dignité à ceux qui nous ont quittés». La question de la jonction au Sahel des armes et de l’extrémisme religieux a largement occupé le débat et amené Medelci à cette réponse : «Depuis deux ans, nous avons mis ensemble, avec les pays de la région concernés, un état-major commun pour nous approprier ensemble cet état de fait, mais depuis septembre, nous avons décidé de travailler avec les Etats-Unis et avec l’Europe notamment pour la formation, les équipements et l’échange d’informations.» Quant au risque de voir l’arrivée des islamistes en cas d’élections en Algérie, eu égard à ce qui se passe en Libye et en Tunisie, l’inquiétude formulée par un député a été balayée d’un revers de main par le ministre, et ce, explique-t-il, pour plusieurs raisons : «C’est nous qui avons commencé. Dans la législation algérienne, il y a beaucoup de textes inspirés de la Charia et de plus, nous avons des partis islamistes à l’Assemblée et des membres de partis de cette mouvance depuis plus de dix ans au gouvernement. Au plan multilatéral et plus précisément pour ce qui est de la politique européenne de voisinage sur laquelle Medelci a expliqué que «jusqu’à présent l’Algérie n’avait pas intégré la politique européenne de voisinage, PEV. Les Européens ont décidé au terme d’une évaluation de cette politique de la revoir. L’Algérie a participé en tant qu’observateur aux travaux d’évaluation de la PEV et ayant constaté que les Européens s’étaient donné un nouveau concept de PEV dite «rénovée» qui permet à chacun des pays en direction de l’UE de bâtir un programme qui s’adapte à ses besoins et un programme qui n’est pas standard, cela donne toute latitude à l’Algérie d’y participer». «C’est cette raison qui fait, préciset-il, que nous avons décidé d’entamer des négociations exploratoires pour nous intégrer dès que possible à cette PEV rénovée». Sur les autres aspects et notamment lorsqu’il a été questionné sur la position de l’Algérie quant à la situation en Syrie, le ministre a affirmé avec plus de force qu’il ne l’a fait antérieurement, que l’Algérie travaille résolument dans le cadre de la Ligue arabe qui demande l’arrêt des hostilités, la libération des détenus et l’ouverture d’un dialogue, qu’elle fait partie de la commission des ministres créée pour suivre et qu’elle enverra sur le terrain une commission en vue de vérifier ce qui s’y passe – les informations arrivant n’étant pas toujours fiables . Plus près de l’Algérie et sur le conflit du Sahara occidental qui a fait dire à un député «le peuple saharoui aura-t-il enfin la possibilité de s’autodéterminer et quel rôle peut jouer l’Algérie pour accompagner ce peuple dans sa démarche légitime ?» Il lui fut répondu que «c’est un vœu que nous formulons tous les ans. Mais c’est la communauté internationale qui est interpellée et pas seulement l’Algérie» quoique, ajoute-t-il «depuis une année, la qualité de notre relation avec le Maroc s’est améliorée et cela est très important». Sur la Syrie comme sur la Libye, les questions posées au ministre ont eu pour réponse le même discours que celui développé à Alger depuis quelques semaines. 
    K. B.-A.
    Conférence de presse de Medelci et Juppé 
    Juppé a rencontré moins d’une heure son homologue algérien. A la conférence de presse qu’ils ont donnée à l’issue de cette rencontre, il a été demandé aux journalistes de ne poser que deux questions, une pour la presse algérienne et l’autre pour la presse française. Les raisons étant que Juppé devait immédiatement partir sur la Belgique. Les quelques mots de l’un comme de l’autre ministre étaient très convenus et ne nous ont pas appris grand-chose. Pour Juppé, «les relations bilatérales sont étroites et je crois pouvoir dire, aujourd’hui, tout à fait confiantes». Dans la foulée et à propos de la commémoration en 2012 du cinquantième anniversaire de l’Indépendance, il a informé Medelci au cours de leur entretien de la nomination par Sarkozy d’un ancien ambassadeur (deux fois en Algérie) pour organiser la commémoration en France du 50e anniversaire et qui se fera dans «un esprit de sobriété et de concertation». Cette nomination de quelqu’un qui connaît très bien l’Algérie a été, selon Alain Juppé, favorablement accueillie. Quant à M. Medelci, il nous a fait part des projets retenus par l’Algérie à l’occasion de cette commémoration et qui sont l’Ecole internationale, le Centre culturel et la Maison Algérie à la Cité internationale. Des projets, est-il nécessaire de le rappeler, dans les cartons depuis belle lurette. 
    K. B.-A.
    Deux questions du Soir d’Algérieà M. Medelci
    Le Soir : Comment qualifierez-vous, d’un mot, les relations actuelles avec la France ? 
    M. Medelci : Les relations sont bonnes et le potentiel est beaucoup plus important. Il nous appartient maintenant, et nous en avons la volonté, d’utiliser tous nos atouts, y compris l’atout que représente la communauté nationale à l’étranger pour donner encore plus de substance à cette relation. 
    Avons-nous aujourd’hui besoin d’un coup de pouce de la France (le ministre m’interrompe avant que je ne poursuive ma question) ?
    Chacun a besoin de l’autre… 
    Vous m’avez interrompu, Monsieur le Ministre. Je veux vous dire est-ce que l’on a besoin de la France pour redynamiser l’UMA ? 
    Chacun a besoin de l’autre dans les relations de voisinage. L’intégration au sein de l’UMA aura des répercussions qui seront, je l’espère, positives, dans la mesure où une UMA intégrée pourra travailler avec l’Union européenne au sein de laquelle la France joue un rôle important. 
    Propos recueillis par Khadidja Baba-Ahmed
    Le Soir d’Algérie, 8/12/2011

  • La communauté internationale est interpellée sur le dossier du Sahara occidental (Medelci)

    PARIS – Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a déclaré mercredi à Paris que le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation, souhaitant que la communauté internationale puisse être interpellée davantage sur ce sujet.
    « C’est la communauté internationale qui doit gérer le dossier du Sahara occidental et l’Algérie a plus intérêt que d’autres à ce qu’il soit réglé », a-t-il dit devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française.
    M. Medelci a souligné, par ailleurs, que la qualité des relations bilatérales avec le Maroc a « une dimension exceptionnellement importante, mise en œuvre depuis une année et avec nos amis marocains », ajoutant que les deux pays ont des relations de coopération bilatérale dans des segments qui sont « extrêmement sensibles » et qu’ils sont convenus de « continuer dans ce sens ».
    Sur l’avenir de l’Union du Maghreb arabe (UMA, entité créée en 1989), il a indiqué que les évènements de Libye et de Tunisie « donnent l’espoir de mettre une cohérence dans la volonté de construction maghrébine ».
    « Aujourd’hui, nous avons raccourci les différences systémiques sur le plan de la gestion économique de chacun de nos pays. Nous sommes maintenant sur des systèmes libéraux avancés, notre cadre juridique de droit économique est de plus en plus cohérent », a-t-il expliqué, soulignant que les pays de la région sont tous liés à l’Europe et « pour être associé à l’Europe, il y a l’intérêt de se mettre en cohérence ».
    « Avec les Marocains, nous avons décidé de considérer la question du Sahara occidental comme étant une condition qui ne doit pas entraver l’UMA », en rappelant que lorsque cette union a été créée, la question sahraouie existait déjà.
    « Nous avons du pain sur la planche pour les prochains mois. Nous attendons avec beaucoup d’intérêt la mise en place du gouvernement tunisien et du gouvernement marocain en plus du gouvernement libyen et allons très rapidement, au début de l’année prochaine, faire en sorte que les chefs de diplomatie se retrouvent, puissent faire une évaluation de la situation », a-t-il encore dit.
    « Je n’ai aucun souci en ce qui concerne ceux qui vont prendre la relève demain, sachant que les politiques, du point de vue de la diplomatie, sont suivies de manière très attentive par les chefs d’Etat… ».
    APS, 7/12/2011
  • Pour une compréhension éclairée du présent

    A PREMIÈRE VUE, IL EST MAL À L’AISE, IL SE FAIT PIÉGER PAR LE REGARD D’UN AUTRE, JE PRENDS LE RISQUE DE LE PHOTOGRAPHIER AVEC UN MOBILE. L’ARROSEUR ARROSÉ !!! IL DÉPASSE MALGRÉ TOUT SA TIMIDITÉ ET ESQUISSE QUELQUES VAGUES SOURIRES APRÈS SES RICTUS GÊNÉS. 
    L’analyse des pathologies sociales et politiques, comme le racisme et le colonialisme de Frantz Fanon, a dépassé le contexte dans lequel elle a été élaborée pour être d’actualité au vu de la pensée et de l’action de ce grand homme. Avant sa disparition, Frantz Fanon a continué à porter haut et fort dans son âme et son esprit, la cause du peuple algérien dans sa lutte de libération du joug colonial français. Il écrit, peu avant sa mort, une lettre à son ami Roger : «Je veux que vous sachiez que même au moment où les médecins avaient désespéré, je pensais encore, oh dans le brouillard, je pensais au peuple algérien, aux peuples du Tiers Monde et si j’ai tenu, c’est à cause d’eux». Son fils, Olivier Fanon, a souligné, lors de son intervention au cours de ce colloque organisé par CNRPAH, en commémoration de la cinquantième année de sa disparition, consacrée à l’œuvre de F. Fanon : «Mon père est né colonisé et il est mort libre.» 
    Le défunt Frantz Fanon a embrassé la liberté dès le moment où il a pris conscience de sa condition humaine et entamé sa longue et riche marche sur la voie de la destruction des chaînes établies par le système colonial sur les plans socioculturel et politico-économique. Frantz Fanon était et demeure incontestablement celui qui a psychanalysé le système colonial, condamné à disparaître sur le fond, quelle que soit la forme par laquelle il se manifestait. 
    Les deux journées d’études, les 6 et 7 décembre, consacrées à Fanon, ont été une opportunité pour porter un regard sur l’œuvre de cet intellectuel qui a su faire la jonction entre la pensée et l’action, au profit de la lutte de son peuple contre une colonisation française de peuplement. Celui qui croyait dur comme fer que la destinée de l’homme debout est d’être libre, continue d’être une référence et une lanterne «pour les peuples en lutte encore colonisé, comme la Palestine, le Sahara Occidental», a indiqué Olivier Fanon. Les Damnés de la terre (1961) et bien avant Peau noire, masques blancs (1952) de Frantz Fanon continuent de nous interpeller autant qu’avant, au vu de l’état actuel du monde. Le système des ex-puissances coloniales a emprunté aujourd’hui d’autres masques et d’autres voies pour dominer des peuples entiers sous d’autres formes. Si les penseurs de la colonisation d’hier, inscrivaient cette machine d’oppression et de négation des peuples pour leur porter la civilisation, de nos jours, il est question de porter les valeurs humaines, par la promotion des droits de l’homme et de la démocratie. Ceci au moment où des peuples continuent de subir les affres de la colonisation. C’est le cas des peuples palestinien et du Sahara occidental. 
    La pauvreté, le sous-développement, la dilapidation des richesses du Sud par les pays riches, les inégalités entre le Nord et le Sud étaient déjà là hier. Et depuis ces fléaux se sont approfondis au rythme de la mondialisation galopante au cœur de la pensée fanonnienne qui, tout en étant un des fondateurs de la pensée tiers-mondiste, laisse une œuvre d’une étonnante actualité. Une pensée qui demeure pertinemment d’actualité pour accéder à une compréhension politique juste et lucide de notre présent. Relire de nos jours les Damnés de la terre, cela peut se révéler d’un précieux éclairage pour construire des lendemains de justice, de liberté et de dignité humaine pour lesquels Fanon a consacré sa vie.
    KARIMA BENNOUR
  • Guerre des nerfs franco-algérienne par Aqmi interposée

    Au-delà des aspects politiques, diplomatiques et conventionnels, la visite du ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant, a surtout permis de clarifier les options sécuritaires du président Nicolas Sarkozy. Alors qu’il envoyait son ministre de l’Intérieur à Alger, pour tenter de récupérer les otages français détenus par Aqmi dans la vaste bande du Saheldont quatre depuis plus d’une année-, Sarkozy pressait l’Union européenne d’établir une base militaire dans la région saharo-sahélienne. En fait, et tous les analystes français ont relevé cette fixation, Sarkozy compte récupérer les otages encore entre les mains d’Aqmi. Or, personne ne sait aujourd’hui, où ils sont détenus. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ne sont pas tous ensemble. Certains sont entre les mains du duo Abou Zeid et Abdelhaq, les deux chefs d’Aqmi au Niger et au Mali, alors que certains autres semblent être entre les mains de Mokhtar Belmokhtar, figure emblématique d’Aqmi dans toute la région sahélienne. 
    Si rien n’a filtré au sujet de la teneur des discussions sécuritaires, le ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant, flanqué du patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini, le premier flic de France et des spécialistes d’Aqmi, a donné une image nette de ce qu’il voulait d’Alger. Si Guéant a rencontré le Premier ministre algérien, il n’a pu s’entretenir, comme il l’espérait, avec le président Bouteflika. Alors, il a fait part quand même des soucis de Nicolas sarkozy : les otages français au Sahel. Sarkozy cherche en réalité à faire pression sur Alger et récupérer, vite, ses ressortissants, aujourd’hui six, et faire une entrée triomphale dans la campagne électorale contre François Hollande campagne dans laquelle il cherche surtout à apparaître comme le «président qui n’oublie jamais les Français ». Sa réussite au Yémen, il y a deux semaines, avec la récupération de trois français enlevés par des milices tribales, il veut la rééditer au Sahel. Mais, là, ses craintes sont à la hauteur de ses échecs répétitifs contre Aqmi lors de ses raids au Mali et en Mauritanie. 
    En désespoir de cause, Sarkozy se tourne vers Alger. Mais pas en quémandant de l’aide. En faisant plutôt pression. Sa pression actuelle est de faire croire que la France peut à tout instant établir une base militaire aux portes sud de l’Algérie, sachant qu’Alger reste inflexible sur ce pointlà. Alger de son côté, le lui rend bien, en restant insensible à ses appels du pied. Si Sarkozy cherche à récupérer ses ressortissants, il doit au moins faire preuve d’humilité et de sagesse, comme le fait Madrid au sujet de ses deux ressortissants enlevés pourtant à l’intérieur de l’Algérie. Pour cela, il existe des canaux de communication militaire et sécuritaire, une coopération, qui peut mieux tourner, et une action concertée avec les pays du champ, qui peut être efficace, pour peu que Paris cesse de faire intervenir ses agents spéciaux à tort et à travers, mettant la vie même de ses ressortissants en danger.
    F.O. 
    Le Courrier d’Algérie, 7/12/2011
  • La coopération Alger-Nouakchott a payé

    Deux suspects ont été arrêtés, lundi, en Mauritanie, a indiqué une source sécuritaire à Nouakchott. Selon cette source, les autorités mauritaniennes ont procédé lundi à l’arrestation de deux hommes qu’elles accusent d’être à l’origine de la prise d’otage des trois occidentaux – deux Espagnols et une Italienneenlevés le 23 octobre dans le camp de réfugié de Hassi Rabouni, près de Tindouf. La coopération algéro-mauritanienne avait mené à la filature de plusieurs dizaines de suspects à Nouakchott, mais surtout à Nouadhibou. Des fils conducteurs devaient mener à l’arrestation, lundi «dans leur hôtel, au coeur de la ville de Nouadhibou» au nord-ouest de la Mauritanie, de deux suspects, filés depuis deux semaines déjà. 
    Un des deux hommes arrêtés serait «le principal auteur du rapt, Maminna Alaaguir Ahmed Baba, qui a directement pris d’assaut le camp», près de Tindouf (sud-ouest de l’Algérie) « et procédé » à l’enlèvement des trois Occidentaux. L’identité de son complice a également été révélée. Il s’agît d’Aghdafna Hamady Ahmed Baba. Né en 1979, il aurait donné « une aide précieuse au cours du rapt ». Les trois coopérants – deux Espagnols et une Italienne – ont été enlevés le 23 octobre à Hassi Rabouni, près de Tindouf (sud-ouest algérien), un secteur contrôlé par le Front Polisario. 
    Des sources sécuritaires de haut rang avaient affirmé il y a une quinzaine de jours, que les ravisseurs ont convoyé les otages kidnappés des camps humanitaires de Hassi Rabouni « vers l’Ouest ». Cet Ouest pouvait être la Mauritanie, ou peut-être le Burkina-Faso. La Mauritanie n’est éloignée que de 70 km de Hassi Rabouni. En plus, une trêve non déclarée est observée entre Nouakchott et Aqmi, d’où la possibilité pour les preneurs d’otages de transiter par Zouérate Bien que le nord Mali soit le plus indiqué dans ce genre d’opération, du fait de la faiblesse de l’armée malienne – quelque 5 000 soldats, mal équipés, et la présence forte d’Aqmi entre Kidal et Tessalit, il se peut que la Mauritanie, toute proche des camps de Tindouf, soit la nouvelle cache choisie pour les otages, avant de les convoyer ailleurs, avionsnous déjà écrit quelques jours après le rapt de Hassi Rabouni.
    F.O. 
    Le Courrier d’Algérie, 7/12/2011
  • G20, G8, G faim

    par El-Guellil
    Cela vous paraît rigolom faites l’exercice, comptez avec nous ; Un… deux… trois… quatre et cinq secondes. Stop. Un enfant vient de mourir de faim quelque part dans le monde. Non mourir c’est peu dire. C’est un enfant qui vient d’être assassiné. Tué par la stratégie économique mondiale de la faim ! Nous n’avons rien inventé. Chaque jour, près de 3.000 enfants meurent d’une cause évitable (malnutrition, déshydratation, infection…) et plus d’un milliard d’entre eux – sur un total de 2,2 milliards – vivent sous le seuil de pauvreté dans des pays ravagés par des conflits ou des épidémies. C’est ce qu’indiquent, entre autres, les chiffres du Fonds des Nations unies pour l’enfance. Voilà l’arme de destruction massive qu’aucun des pays du G20, du G8 n’osent combattre. C’est le G faim qui tue. 
    Comme nous le rappelait, je ne sais plus qui, en 1998, les trois personnes les plus riches du monde possédaient une fortune supérieure à la somme des produits intérieurs bruts des 48 pays les plus pauvres, soit le quart (de la totalité) des Etats du monde. Pire encore, «l’abondance de biens atteint des niveaux sans précédent, mais le nombre de ceux qui n’ont pas de toit, pas de travail et pas assez à manger augmente sans cesse. Ainsi, sur les 4,5 milliards d’habitants que comptent les pays en voie de développement, près d’un tiers n’ont pas accès à l’eau potable. Un cinquième des enfants n’absorbent pas suffisamment de calories ou de protéines. Et quelque 2 milliards d’individus – le tiers de l’humanité – souffrent d’anémie. 
    Cette situation est-elle fatale ? Absolument pas. Selon les Nations unies, pour donner à toute la population du globe l’accès aux besoins de base (nourriture, eau potable, éducation, santé), il suffirait de prélever, sur les 225 plus grosses fortunes du monde, moins de 4 % de la richesse cumulée.» Elle est où la dictature. Ils sont où les droits de l’Homme. Arrêtons de parler de certains printemps quand on a un cœur glacial.
    Le Quotidien d’Oran, 7/12/2011
  • L’islamologue Tari Ramadhan accuse Ryad de jouer les salafistes contre les Frères musulmans

    Tariq Ramadhan épingle l’Arabie saoudite et l’accuse de jouer, en Egypte, les salafistes contre les Frères musulmans. Petit-fils de Hassan El-Banna – fondateur de la confrérie des Frères musulmans– , l’islamologue suisse d’origine égyptienne pointe du doigt les manœuvres de Ryad dans l’Egypte de l’après-Moubarak. Les salafistes «bénéficient du soutien financier et idéologique» du royaume wahhabite, souligne l’islamologue dans une interview publiée hier par le site Internet de l’hebdomadaire français Le Point. Engagés sous la bannière du parti radical Al-Nour, les salafistes ont remporté 22 % des suffrages au premier tour des législatives égyptiennes. Les Frères musulmans du PLJ s’acheminent vers une victoire au Parlement, la première dans l’histoire de l’Egypte contemporaine. En les finançant, Ryadh «leur donne la possibilité de s’exprimer sur le terrain». Mais quel est l’intérêt géopolitique des wahhabites quand ils jouent une mouvance islamiste contre une autre. Les Saoudiens «pourraient créer la division en Egypte afin de neutraliser la force des Frères musulmans», estime le petit-fils de Hassan El-Banna. «Toute la question est désormais de savoir où vont se positionner les Frères», s’interroge l’intellectuel suisse, auteur d’un récent essai, L’islam et le réveil arabe, publié aux Presses du Châtelet. 
    Une vraie fracture entre les salafistes et les Frères musulmans
    Autre question soulevée par Tariq Ramadhan au détour de son échange avec Le Point.fr : les Saoudiens «vont-ils faire alliance avec les salafistes, en tant que mouvement islamique ?». Et l’islamologue de s’essayer à une lecture : «Le souci est que l’idéologie salafiste prônée en Arabie saoudite considère que les Frères musulmans sont sortis de l’islam». De surcroît, l’intellectuel suisse d’origine égyptienne parle d’une opposition entre les deux courants. «Contrairement à ce que l’on croit, ce ne sont pas 60% d’islamistes – l’addition des scores des Frères musulmans et des salafistes – qui gagnent aujourd’hui en Egypte. Il y a une vraie fracture entre les deux courants.» En tout état de cause, estime-t-il, une alliance entre les salafistes et les Frères musulmans «serait synonyme de théocratie et donc de fin du processus de réformes de type turc ou tunisien».
    Les Frères musulmans tentés par une négociation avec l’armée ?
    Interrogé sur la manière dont Washington réagirait au soutien de Ryad en faveur des salafistes égyptiens, Tariq Ramadhan balaie l’hypothèse d’une crainte dans les allées de la Maison-Blanche. «Alliés de l’Arabie saoudite, les Etats-Unis n’ont aucun problème avec le salafisme saoudien – même s’il est très conservateur et va jusqu’à établir des châtiments – dès lors qu’il protège leurs intérêts». Justement. Les Saoudiens ne s’engageraient pas à soutenir les salafistes contre les Américains en Egypte. C’est un sujet beaucoup trop sensible et explosif. Le soutien saoudien aux littéralistes pourrait être au contraire le meilleur moyen d’imposer aux Frères musulmans de n’avoir d’autre solution que de négocier avec l’armée. A l’heure des élections, observe Le Point.fr, l’Egypte de l’après-Moubarak nourrit une contradiction aux yeux des observateurs politiques : d’un côté, Ryad soutient les salafistes ; de l’autre, son allié américain se range du côté de l’armée du général Tantaoui. Tariq Ramadhan n’y voit pas une contradiction. «Les Saoudiens ne s’engageraient pas à soutenir les salafistes contre les Américains en Egypte. C’est un sujet beaucoup trop sensible et explosif. Le soutien saoudien aux littéralistes pourrait être au contraire le meilleur moyen d’imposer aux Frères musulmans de n’avoir d’autre solution que de négocier avec l’armée», argue-t-il.
  • Sahraouis arrêtés chez nous pour des faits commis en Algérie: L’art d’angoisser la Mauritanie

    La nouvelle est tombée, de Nouadhibou lundi soir: une unité de Force antiterroriste a arrêté et acheminé vers Nouakchott ‘pour complèment d’enquêtes’ deux citoyens sahraouis.

    Des sources officielles parlent d’une arrestation pour entrée illégale en Mauritanie. Un «délit» qui n’a pas toujours provoqué ni l’intervention  des brigades antiterroristes ni l’acheminement vers la capitale. 
    D’autres sources, non moins officielles, parlent de suspects dans l’enlèvement à Tindouf et la livraison à AQMI de deux humanitaires espagnols et une italienne. Faits qui ont eu lieu en fin d’octobre dernier. Il parait que c’est l’avis le plus partagé chez nous. Bien que ce soit à mettre au conditionnel. 
      
    Acte de piraterie ? 
    Déjà, des juristes ont des doutes sur le respect des procédures concernant cette arrestation. Les faits qui seraient attribués aux suspects ont eu lieu en dehors de la Mauritanie; et ils n’ont visé aucun citoyen mauritanien. Ensuite, aucune information judiciaire n’aurait été, selon eux, ouverte dans les pays concernés directement (l’Espagne – l’Italie – l’Algérie et approximativement le Maroc). Et de facto, les suspects ne sont l’objet d’aucune poursuite judiciaire, au moins par rapport à cette affaire. 
    Le grand défi pour notre pays sera, sans doute, le devoir de statuer, dans les prochains jours et semaines, sur le sort des deux suspects. 

    Est-ce qu’il va les juger pour un crime qui n’a pas été commis sur son sol et qui ne l’a pas visée ? Vu la non compétence des juridictions mauritaniennes, ça risquerait d’être considéré comme un acte de piraterie. Et inutile de dire que ce genre d’acte pourrait être compris dans les méthodes des gangs, mais il ne peut, en aucun cas, être toléré si son commanditaire est un Etat de droit. Surtout si on n’est pas sûr que cet Etat pourra en assumer les conséquences. 

    Est-ce qu’il va les extrader vers l’Espagne ou l’Italie ? Elle devrait donc confronter deux obstacles. D’abord, elle n’a pas le droit de livrer un citoyen sahraoui à un pays tiers. Ensuite, on n’est pas sûr que l’Espagne et l’Italie aient réellement la volonté de les recevoir. Ils auraient peut-être préféré les garder dans un pays où la violation des lois ne constitue pas un grand problème, pour pouvoir ensuite les échanger contre leurs ressortissants enlevés (le cas d’Omar Sahraoui n’est pas loin). 

    Est-ce qu’il va les extrader vers l’Algérie où l’enlèvement, donc le crime, a eu lieu ? Ça risque de provoquer le Maroc qui aurait certainement refusé l’extradition vers un pays étranger de ses citoyens, (se basant sur la ‘marocanité’ du Sahara occidental). 
    Est-ce qu’il va les extrader vers le Maroc ? Ce sera synonyme de reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Ça risque de provoquer l’ire de l’Algérie. Egalement, on ne peut pas imaginer que la Mauritanie répète une «erreur» qu’elle a déjà commise et qui lui a coûté cher. Il s’agit de son manque de neutralité. Lorsque l’ambassadeur de la Mauritanie à Rabat a effectuée, fin 2009, une visite à la ville sahraouie d’Aïoun. Ce qui a déclenché l’«affolement» des algériens qui y ont vu une reconnaissance de la souveraineté marocanité sur le Sahara. Ils se sont vengés en isolant la Mauritanie et en la laissant seule face à AQMI. 

    Par contre, la Mauritanie peut se débarrasser de ce dilemme en convainquant les Européens d’exercer, à sa place, des pressions sur l’Algérie et le Maroc, afin que l’un reçoive les suspects et l’autre cesse de crier au scandale. Et même dans cet état de figure, on n’est pas sûr que notre diplomatie actuelle puisse convaincre qui que ce soit, à plus forte raison les européens. 
    Inutile d’évoquer une autre possibilité: juger les suspects pour être entrés clandestinement en Mauritanie. Car, ce sera une preuve de notre absurdité face à l’enlèvement de citoyens de pays avec lesquels nous partageons beaucoup de valeurs; notamment le risque de la propagation du terrorisme. 
      
    Mohamed El Mechri Ould Rabbany
    NoorInfo, 6/12/2011
  • Un parti politique italien appelle à la restitution des droits du peuple sahraoui

    ROME– Le parti italien de la Refondation communiste (PRC) a adopté une résolution sur le Sahara Occidental lors de son dernier congrès appelant à la restitution de tous les droits du peuple sahraoui qui vit sous l’occupation militaire marocaine depuis 36 ans, a-t-on appris mardi à Rome.

    Dans cette résolution votée à l’unanimité par son 8ème congrès national tenu début décembre à Naples, le PRC a appelé à « mettre fin immédiatement à la violation persistante des droits humains dans les territoires occupés, et à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis ».

    Les congressistes ont également plaidé pour « l’application de toutes les résolutions de l’ONU concernant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, et en particulier l’organisation sans tarder du référendum ».

    Ils ont demandé au Maroc de « respecter les droits humains fondamentaux dans les territoires occupés et à mettre fin à toute discrimination contre les Sahraouis », ainsi que « l’élargissement du mandat de la MINURSO à la protection des droits humains » au Sahara Occidental.

    Dans cette résolution, le PRC a indiqué que son appel a été adressé au gouvernement italien, à l’Union européenne, à l’ONU, aux organisations internationales de défense des droits de l’homme et aux associations de solidarité avec le peuple sahraoui ».

    Cet appel a également, été adressé « aux mouvements de la société civile marocaine défendant les libertés et les droits de l’homme et à tous les citoyens de bonne volonté », les exhortant de militer afin que soit mis un terme à « la violence intolérable exercée contre le peuple sahraoui ».

    Les congressistes ont par ailleurs, exhorté « les institutions nationales (italiennes) et internationales à prendre des mesures appropriées contre le Maroc pour l’amener à accepter l’exercice du droit du peuple sahraoui à ’autodétermination, à travers un référendum libre et démocratique, conformément aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale de l’ONU et du Conseil de sécurité ».

     
    APS, 6/12/2011