Année : 2011

  • Catherine Hébert et Yanick Letourneau honorés

    MONTRÉAL – La cinéaste québécoise Catherine Hébert et le réalisateur et producteur Yanick Létourneau ont été honorés lors de la 14e édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM).
    Catherine Hébert a reçu le Grand prix de la compétition nationale longs métrages avec Carnets d’un grand détour pour «l’approche cinématographique et le continent intérieur de la réalisatrice qui sont d’une grande sensibilité».
    Le prix de la critique et de la cinémathèque québécoise a été décerné au film Les États-Unis d’Afrique, de Yanick Létourneau, qui aborde la question de l’engagement politique, notamment par le biais de la musique.
    Bouton, du réalisateur Res Bazli, a reçu le prix du public tandis que le prix du meilleur espoir Québec/Canada a été décerné à Xun Yu pour le film The Vanishing Spring Light.
    Le prix du meilleur court métrage international est allé à Flynig Anne (Anne Vliegt) de la Néerlandaise Catherine Van Campen, tandis que le prix du moyen métrage international a été remis à Hula and Natan de Robby Elmaliah.
    Out of Reach du réalisateur Jakub Stozek a obtenu une mention spéciale pour «sa force narrative et l’utilisation créative du son».
    Le belge Pierre-Yves Vanderweerd et son Territoire Perdu, sur le Sahara occidental, a reçu le Grand prix ainsi que le prix Montage de la compétition internationale longs métrages, alors que Natalia Almada et son El Velador a eu le prix Image dans la même compétition.
    Un jury composé de cinq détenues du pénitencier de Joliette a choisi comme coup de cœur le filmThe Tiniest Place (El lugar más pequeño) de la réalisatrice Tatiana Huezo, notamment «pour les avoir fait voyager grâce à ses images époustouflantes et pour le courage et la détermination des habitants d’un petit village pris à l’intérieur d’une guerre civile, qui ont le désir ardent de survivre».
    Entre le 9 et le 20 novembre, près de 200 films ont été projetés pendant cette édition revampée des RIDM.
    Tahrir, Place de la libération, du cinéaste italien Stefano Savona a clôturé les Rencontres.
    Le film sur le célèbre cabaret parisien Crazy Horse, du réalisateur américain Frederick Wiseman, avait ouvert les rencontres, suscitant une controverse pour le choix d’une «œuvre complaisante et sexiste», soulignait-on dans une lettre signée par une vingtaine de cinéastes.
    «Étant donné qu’un tiers des signataires n’ont pas vu le film de Wiseman, il nous semble que la critique proposée relève dès le départ d’une prise de position plus proche d’un inquiétant dogmatisme que de l’espace de liberté et d’échange que les RIDM représentent», avait réagi le RIDM.
  • L’UE appelée à intervenir pour sauver la vie des prisonniers sahraouis en grève de la faim

    BIR LAHLOU – Le président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz, a appelé le Haut Représentant de l’Union européenne aux affaires étrangères et à la sécurité, Mme Catherine Ashton, à intervenir en « urgence » pour sauver la vie des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim à la prison marocaine de Salé, a indiqué samedi l’Agence de presse sahraouie (SPS).
    M. Abdelaziz a appelé Mme Ashton « à une intervention urgente pour assurer la protection des innocents et amener le Maroc à mettre fin à cette illégale et immorale situation ».
    Il a indiqué que « l’obstination » du gouvernement marocain à rejeter une solution définitive au conflit au Sahara Occidental, en interdisant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, « ne peut être passée sous silence par la communauté internationale ».
    Le président Mohamed Abdelaziz a réitéré son appel à imposer les sanctions nécessaires contre le Maroc pour la libération des prisonniers politiques sahraouis, et la clarification du sort des sahraouis plus de 651 disparus. Il a également déploré « la passivité de l’Union européenne face aux violations marocaines des droits humains contre les civils sahraouis au Sahara occidental, un territoire encore sous la responsabilité de l’ONU ».
    Le président sahraoui a appelé en outre à la « libération immédiate des détenus sahraouis ou à un procès équitable assuré par un tribunal civil », rappelant que « ces détenus politiques sont en grève de la faim depuis le 31 octobre 2011 en guise de protestation contre leur détention illégale, les conditions d’incarcération difficiles et leur privation de leurs droits les plus élémentaires ».
    Pour le président sahraoui, « la situation sanitaire de ces prisonniers politiques s’aggrave de jour au jour, regrettant que les autorités marocaines continuent à négliger les revendications de ces militants sahraouis des droits humains menacés d’être traduits devant une cour martiale ». Il a également demandé l’extension des prérogatives de la Mission pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) à la protection et la surveillance des droits humains au Sahara occidental.
    APS

  • Rassemblement pacifique des sans-emploi sahraouis pour revendiquer leur droit à un travail décent

    SMARA (TERRITOIRES OCCUPES) – Les sans-emploi sahraouis dans la ville de Smara occupée ont organisé un rassemblement pacifique devant le siège de « la préfecture » où sont installées la plupart des administrations des autorités d’occupation marocaines pour revendiquer leur droit au travail et à une vie décente.
    Les protestataires ont revendiqué « leur droit légitime à un recrutement direct dans le corps de la fonction publique » et l’accélération de la mise en œuvre du décret en vertu duquel les diplômés universitaires sont recrutés de facto, a indiqué samedi l’agence de presse sahraouie (SPS).
    Le comité représentant les cadres sahraouis sans-emploi a averti les autorités d’occupation marocaines contre toute exclusion des sans-emploi sahraouis du recrutement direct.
    Les autorités d’occupation marocaines ont adopté, depuis leur invasion du Sahara occidental « une politique d’exclusion et d’appauvrissement des citoyens sahraouis au moment où les colons marocains bénéficient d’avantages et d’aides en vue d’y inverser l’ordre démographique », ajoute la même source.
    Toutes les villes sahraouies connaissent ces derniers jours des manifestations de sans-emploi revendiquant leur droit de bénéficier des recettes des richesses naturelles de leur pays exploitées par le Maroc, conclut SPS.
    APS
  • Presidente de ASVDH de visita a Suecia

    Estocolmo, 19 /11/11.(SPS).- El ex-preso político, activista de derechos humanos y presidente de la Asociación Saharaui de Víctimas de Violaciones Graves de los Derechos Humanos está de visita en Suecia a invitación de varias organizaciones no gubernamentales.
    Brahim Dahan fue recibido en el ministerio de asuntos exteriores por altos cargos del ministerio a quienes informó de la situación de las continuas violaciones de derechos humanos perpetradas por las fuerzas de ocupación marroquíes contra ciudadanos saharauis indefensos, según un comunicado de la representación del F. Polisario en Suecia.
    En el Parlamento sueco fue recibido por diputados de los partidos socialdemócratas, Centro demócrata-cristiano, Verde e Izquierda y mantuvo entrevistas en medios escritos y audiovisuales suecos, así mismo dio una charla seguida de un debate en la Universidad de Uppsala.
    El Presidente de la Asociación saharaui de víctimas de graves violaciones de DD.HH mantuvo separados encuentros con Amnistia Internacional, Emmaus, Swefor, VastsaharaActionen, Frieningen Vastsahara y otras ONGs.
    En todos sus encuentros Brahim Dahan informò sobre las violaciones de los derechos humanos, la situación en las zonas ocupadas, el bloqueo informativo, el saqueo de los recursos naturales y la falta de progreso en el proceso de paz.
    Todos los interlocutores del activista saharaui le han reiterado su apoyo al derecho del pueblo saharaui a la autodeterminación y su condena a las agresiones contra la población saharaui indefensa y la constante violación de sus derechos.
    Dahan ha participado en las actividades del seminario « los dias de Olof Palme », la jornada de los jóvenes socialdemócratas, la ceremonia de entrega del premio Per Anger 2011 del que fue ganador en el 2009.
    Brahim Dahan, fundador de la Asociación Saharaui de Víctimas de Violaciones Graves de los Derechos Humanos Cometidas por el Estado Marroquí, le ha llevado a la cárcel durante períodos prolongados, sufriendo también torturas.
    . El Premio Per Anger es un galardón internacional establecido en 2004 por el Gobierno sueco para promover iniciativas en el ámbito humanístico y democrático.SPS
  • Proyectan construir una escuela en los Campamentos de Refugiados Saharauis

    A Estrada (Galicia) ,19/11/11(SPS).- El IES Manuel García Barros de A Estrada hizo entrega este jueves a la Asociación Solidariedade Galega co Pobo Saharaui de los fondos recaudados a través de la venta del libro-deuvedé que incluye el corto de animación Dairas. Los representantes locales de la asociación recibieron los fondos en un evento celebrado en dicho instituto.
    El fondo recaudado será la base de un proyecto de construcción de una escuela en los Campamentos de Refugiados Saharauis, según fuentes de forodevigo.es
    El delegado de Solidariedade Galega co Pobo Saharaui, agradeció sumamente la implicación de estudiantes y profesores para hacer posible esta iniciativa solidaria.
    Por su parte, la directora del instituto, Giséle Maïssa, agradeció a la asociación la oportunidad de colaborar con una « causa fantástica.
    Juan Soutelo, recibió en nombre de la asociación los 8.000 euros que serán destinados a la construcción de la escuela en los campamentos saharauis.
    El IES García Barros no da por concluido su apoyo con esta contribución. El instituto prevé organizar en Navidad una recogida solidaria de material escolar para la nueva escuela y el taller de creación artística del centro continuará recaudando fondos con sus actuaciones para financiar el proyecto.SPS
  • CEAS-Sahara denuncia la ilegalidad de los acuerdos pesqueros UE-Marruecos

    Madrid,19/11/11(SPS).- La Coordinadora Estatal de Asociaciones Solidarias con el Sáhara, en una carta dirigida a Eurodiputados de todas las nacionalidades, ha mostrado su preocupación por la vigencia del llamado Acuerdo de Colaboración en el Sector Pesquero entre la Comunidad Europea y el Reino de Marruecos.
    La asociación según este documento ha iniciado esta campaña de presión secundada por todo el movimiento asociativo y ha indicado que la inclusión de aguas pertenecientes al territorio del Sáhara Occidental no está reconocida por la legalidad internacional, pretende además presionar a los Eurodiputados de cara a futuras votaciones para “actuar con justicia, dejando de lado intereses nacionales o partidistas”.
    CEAS-Sahara se basa en una Resolución del Consejo de Seguridad de la ONU de 1999 sobre recursos naturales en territorios no autónomos, y un dictamen legal elaborado para el mismo organismo, que en 2002 estableció que la actividad sobre los recursos naturales del Sáhara Occidental es ilegal”. El propio autor del dictamen, Hans Corell, mostró tiempo después su malestar por la escasa atención prestada por la UE, afirmando que “es evidente que un acuerdo en el cual no se hace distinción entre las aguas limítrofes que separan el Sáhara Occidental y las de Marruecos viola el Derecho Internacional”.
    La UE ha decidido prorrogar el actual acuerdo pesquero con Marruecos hasta febrero de 2012, aunque esta prórroga todavía necesita el consentimiento de la Euro cámara, que por el momento bloquea la decisión. Aún así, el régimen actual concede 119 licencias a la flota comunitaria a cambio de una compensación de 36,1 millones de euros anuales.
    Según la nota de la asociación se han hecho iniciativas al respecto por parte del eurodiputado catalán Raül Romeva que forzó una votación para trasladar el tema al Tribunal de Justicia de Luxemburgo pero fue rechazada. Además, dos comisiones del Parlamento Europeo, la de Desarrollo y la de Presupuestos, han mostrado en el último mes su postura contraria a la renovación de los acuerdos, poniendo también en entredicho su rentabilidad económica.
    El expolio de recursos naturales constituye uno de los frentes de batalla del movimiento solidario español con el pueblo saharaui y la existencia de este tipo de acuerdos viene siendo denunciada desde hace años por organizaciones internacionales como Western Sahara Resource Watch (WSRW), indica la asociación en su nota.SPS
  • Parlamento Andino a favor de restablecer relaciones diplomáticas entre Perú y la RASD

    Lima, 19/11/11(SPS).- El vicepresidente del Parlamento Andino, Alberto Adrianzén Merino, se pronunció este viernes a favor de que se restablezcan las relaciones diplomáticas entre el Perú y la República Árabe Saharaui Democrática.
    El ministro para América Latina de la República Árabe Saharaui Democrática, Hach Ahmed, y el embajador en misión acreditado esta nación, Alisalem Sidi Zein, fueron recibidos este viernes por el Vicepresidente del parlamentario andino, según la agencia peruana de noticias Andina.
    El ministro saharaui expresó sus mejores deseos y éxitos al presidente Ollanta Humala en su gestión e hizo votos para un pronto restablecimiento de las relaciones diplomáticas con el Perú que fueran congeladas durante el gobierno del presidente Fujimori.
    Por su parte, el vicepresidente del Parlamento Andino ha manifestado su solidaridad con la causa Saharaui y su compromiso de apoyar una solución justa sobre la base del respeto al principio de la autodeterminación de los pueblos, escribe la agencia peruana.
    Recordó que existe un acuerdo multipartidario del Congreso de la República de Perù , en una anterior legislación, para que se corrija la arbitraria suspensión de las plenas relaciones diplomáticas entre ambos países.
    La República Saharaui fue incorporada al Parlamento Andino como miembro observador, por decisión del Pleno de esta institución.
    Cabría recordar, que Perú reconoció a la RASD el 16 de agosto de 1984, pero las relaciones fueran injusta y unilateralmente suspendidas en 1996 por el gobierno de Alberto Fujimori.SPS
  • Explosión de una mina en la zona de Mahbes, Sahara Occidental, causa la muerte de un ciudadano saharaui

    El Aaiún (Sahara Occidental ocupados), 18/11/2011 (SPS).- El 12 de noviembre de 2011 sobre las siete de la mañana, hizo explosión una mina al paso de un vehículo cuatro por cuatro en Uad Taichat, en la zona de Mahbes, Sahara Occidental ocupado ilegalmente por Marruecos, causando la muerte del ciudadano saharaui Ahmed Alrikat Udaha y heridas graves a su hijo Abdurrahman Alrikat Udaha, según ha informado el Colectivo de los Defensores Saharauis de los Derechos Humanos (CODESA). 
    Según la misma CODESA citando a fuentes presenciales, la explosión destruyó el vehículo y a Abdurrahman Alrikat Udaha con heridas de gravedad en distintas partes de su cuerpo, fue traslado al hospital provincial de la ciudad de Asa, Marruecos, posteriormente al quinto hospital militar la ciudad de Gleimim sur de Marruecos y finalmente al hospital militar de Marrakech, para ser sometido a intervención a fin de extraerle los fragmentos de la mina del interior de su cuerpo. 
    La zona de Mahbes y sus alrededores está considerada como una de las zonas más peligrosas, donde a menudo explosionan minas que llevan directamente a la pérdida de vidas humanas y daños materiales. La Asociación de derechos humanos saharaui ha responsabilizado al estado marroquí de esta tragedia que se repite a menudo por la existencia del « muro de la vergüenza » que divide al Sáhara Occidental y a su pueblo. 
    l « muro de la vergüenza » es un conjunto de ocho muros de una longitud superior a los 2.720 km con el que Marruecos divide el Sahara Occidental en territorios liberados y ocupados, con más de 160.000 soldados marroquíes, vallas y millones de minas, incluidas minas antipersonas prohibidas internacionalmente. El muro fue construido por el ejército marroquí, con la ayuda de expertos israelíes y la asistencia financiera de Arabia Saudita. (SPS)
  • Oliver Stone à Alger : «Je suis un dramatiste, pas un journaliste»

    Les réalisateurs «autochtones» sont les mieux placés pour produire des films sur les Révolutions arabes. C’est ce qu’a déclaré le célèbre cinéaste américain, Oliver Stone, lors d’une conférence de presse qu’il a animée, hier, à la salle Ibn-Zeydoune, à Riadh El-Feth, Alger. Le réalisateur, qui visite l’Algérie pour la première fois, et cela, à l’occasion du Festival international du cinéma d’Alger, prévu du 29 novembre au 5 décembre prochain, a souligné qu’il préfère se consacrer pour la réalisation de films sur son pays, les États-Unis d’Amérique. 
     
    Pour lui, il est souhaitable que le réalisateur ou le cinéaste soit natif du pays sur lequel il consacre son film. «Je n’ai pas vécu ce qui s’est passé dans le monde arabe. Donc, je ne peux pas me lancer dans cette aventure», dira-til. Par ailleurs, Oliver Stone a précisé qu’il s’intéresse beaucoup plus dans ses films aux personnalités historiques, car celles-ci symbolisent la société dans laquelle elles vivent. Néanmoins, l’orateur a ajouté que le réalisateur ne doit pas «mentir» dans ses films, car c’est toute une responsabilité qu’il doit assumer vis-à-vis de l’histoire. «Je suis un dramatiste et je ne suis pas un journaliste, et le dramatiste doit veiller à ce que l’histoire du film soit plus vraie que possible, parce que le film représentera un document important», a-t-il soutenu. Et de poursuivre : «Le réalisateur risque même d’être attaqué dans le cas où l’histoire qu’il raconte dans son film se révèle fausse». 
     
    Sur un autre registre, Oliver Stone a révélé qu’il est en train de préparer deux films dont «Sauvages». Le film, dit-il, parle de jeunes indépendants américains trafiquants de drogue et des Cartels mexicains. Parlant de l’Algérie, le célèbre réalisateur américain a indiqué qu’il a admiré l’esprit de l’indépendance de ce pays et certains films qui ont été réalisés sur la Guerre de libération dont «La bataille d’Alger». Cependant, il convient de signaler que le film intitulé «South of the border» (Aux frontières du sud) d’Oliver Stone devrait être projeté, hier, à la cinémathèque d’Alger. Ce documentaire sur la gauche latino-américaine, est fondé sur des interviews, notamment des présidents vénézuélien, Hugo Chavez, brésiliens, Luiz Inacio, Lula da Silva et cubain Raul Castro. Oliver Stone, âgé de 62 ans, a remporté deux fois l’Oscar du meilleur réalisateur avec «Platoon» (1986) et «Né un 4 juillet» (1989). Il a, aussi, réalisé «Comandante» (2003) et «Looking for Fidel» (2004) consacrésau président cubain Fidel Castro et «Salvador» (1986) sur le conflit en Amérique centrale. Il a même réalisé un autre film sur la Palestine.
    Soufiane Dadi 
    Le Courrier d’Algérie, 20/11/2011
  • Connaîtra-t-il le sort de son père ?: Fin de cavale pour Seif al Islam

    En fuite depuis plusieurs mois, le fils de l’ancien dirigeant libyen exécuté, Mouammar Kaddafi, a été arrêté dans la nuit de vendredi alors qu’il tentait de se réfugier au Niger.

    Fin de cavale pour Seïf al Islam, fils de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kaddafi. Visé par un mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale (CPI), lancé le 27 juin dernier, Seif al Islam, successeur potentiel de son père, exécuté après son arrestation à Syrte le 20 octobre dernier, a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi dans le sud de la Libye puis transféré dans la ville de Zentane, a rapporté Reuters qui cite le ministre de la Justice et des droits de l’Homme au Conseil national de transition (CNT). La même source précise que la chaîne de télévision Free Libya a diffusé une photo montrant Saïf al Islam après son arrestation. 

     
    «On le voit une main bandée, les jambes sous une couverture, assis sur un canapé», a-t-on encore ajouté. Une foule de plusieurs centaines de personnes en colère s’est rassemblée à l’aérodrome de Zentane, empêchant les gardiens de Saïf al Islam de l’évacuer de l’appareil ainsi que ses quatre gardes du corps. Certains manifestants ont même tenté de monter à bord de l’avion mais ont été refoulés par les combattants. 
     
    A La Haye, la Cour pénale internationale (CPI) qui a inculpé Saïf al Islam de crimes contre l’humanité, a déclaré avoir reçu confirmation de sa capture des autorités libyennes. «Nous nous coordonnons avec le ministère libyen de la Justice pour faire en sorte que toute solution retenue concernant l’arrestation de Saïf al Islam soit conforme au droit», a déclaré Florence Olara, porte-parole de la CPI. «Le ministre de la Justice Mohamed Al Alagui a dit être en contact avec la CPI sur le traitement à réserver au captif, que ce soit en Libye ou à La Haye. Nous autre, Libyens, ne nous opposons pas à ce que des observateurs internationaux viennent superviser les procédures pénales qui viseront les emblèmes de l’ancien régime», a-t-il réagi sur la chaîne qatarie d’information Al Jazeera. 
     
    Les combattants de Zentane, l’une des puissantes factions qui détiennent le pouvoir en Libye actuellement, ont déclaré qu’ils comptaient détenir Saïf al Islam dans la ville de Zentane jusqu’à ce qu’un gouvernement libyen soit constitué et auquel ils pourront le livrer. Le Premier ministre désigné, Abdel Rahim al Kib, doit former un gouvernement d’ici mardi, et le sort de Saïf al Islam, que les Libyens veulent juger eux-mêmes avant de le transférer éventuellement à la CPI, sera l’un des premiers tests de son aptitude à se faire obéir. 
     
    Longtemps considéré comme l’héritier politique de son père, Saïf al Islam, âgé de 39 ans, a été capturé près d’Obari, petite ville pétrolière au sud-ouest de l’oasis de Sebha, sur une piste menant vers la frontière algérienne. «Nous avons arrêté Saïf al Islam Kaddafi dans la région d’Obari», a confirmé Mohamed al Alagui à Reuters, précisant qu’il ne portait aucune blessure.