Mois : novembre 2011

  • Parlamento Andino a favor de restablecer relaciones diplomáticas entre Perú y la RASD

    Lima, 19/11/11(SPS).- El vicepresidente del Parlamento Andino, Alberto Adrianzén Merino, se pronunció este viernes a favor de que se restablezcan las relaciones diplomáticas entre el Perú y la República Árabe Saharaui Democrática.
    El ministro para América Latina de la República Árabe Saharaui Democrática, Hach Ahmed, y el embajador en misión acreditado esta nación, Alisalem Sidi Zein, fueron recibidos este viernes por el Vicepresidente del parlamentario andino, según la agencia peruana de noticias Andina.
    El ministro saharaui expresó sus mejores deseos y éxitos al presidente Ollanta Humala en su gestión e hizo votos para un pronto restablecimiento de las relaciones diplomáticas con el Perú que fueran congeladas durante el gobierno del presidente Fujimori.
    Por su parte, el vicepresidente del Parlamento Andino ha manifestado su solidaridad con la causa Saharaui y su compromiso de apoyar una solución justa sobre la base del respeto al principio de la autodeterminación de los pueblos, escribe la agencia peruana.
    Recordó que existe un acuerdo multipartidario del Congreso de la República de Perù , en una anterior legislación, para que se corrija la arbitraria suspensión de las plenas relaciones diplomáticas entre ambos países.
    La República Saharaui fue incorporada al Parlamento Andino como miembro observador, por decisión del Pleno de esta institución.
    Cabría recordar, que Perú reconoció a la RASD el 16 de agosto de 1984, pero las relaciones fueran injusta y unilateralmente suspendidas en 1996 por el gobierno de Alberto Fujimori.SPS
  • Explosión de una mina en la zona de Mahbes, Sahara Occidental, causa la muerte de un ciudadano saharaui

    El Aaiún (Sahara Occidental ocupados), 18/11/2011 (SPS).- El 12 de noviembre de 2011 sobre las siete de la mañana, hizo explosión una mina al paso de un vehículo cuatro por cuatro en Uad Taichat, en la zona de Mahbes, Sahara Occidental ocupado ilegalmente por Marruecos, causando la muerte del ciudadano saharaui Ahmed Alrikat Udaha y heridas graves a su hijo Abdurrahman Alrikat Udaha, según ha informado el Colectivo de los Defensores Saharauis de los Derechos Humanos (CODESA). 
    Según la misma CODESA citando a fuentes presenciales, la explosión destruyó el vehículo y a Abdurrahman Alrikat Udaha con heridas de gravedad en distintas partes de su cuerpo, fue traslado al hospital provincial de la ciudad de Asa, Marruecos, posteriormente al quinto hospital militar la ciudad de Gleimim sur de Marruecos y finalmente al hospital militar de Marrakech, para ser sometido a intervención a fin de extraerle los fragmentos de la mina del interior de su cuerpo. 
    La zona de Mahbes y sus alrededores está considerada como una de las zonas más peligrosas, donde a menudo explosionan minas que llevan directamente a la pérdida de vidas humanas y daños materiales. La Asociación de derechos humanos saharaui ha responsabilizado al estado marroquí de esta tragedia que se repite a menudo por la existencia del « muro de la vergüenza » que divide al Sáhara Occidental y a su pueblo. 
    l « muro de la vergüenza » es un conjunto de ocho muros de una longitud superior a los 2.720 km con el que Marruecos divide el Sahara Occidental en territorios liberados y ocupados, con más de 160.000 soldados marroquíes, vallas y millones de minas, incluidas minas antipersonas prohibidas internacionalmente. El muro fue construido por el ejército marroquí, con la ayuda de expertos israelíes y la asistencia financiera de Arabia Saudita. (SPS)
  • Oliver Stone à Alger : «Je suis un dramatiste, pas un journaliste»

    Les réalisateurs «autochtones» sont les mieux placés pour produire des films sur les Révolutions arabes. C’est ce qu’a déclaré le célèbre cinéaste américain, Oliver Stone, lors d’une conférence de presse qu’il a animée, hier, à la salle Ibn-Zeydoune, à Riadh El-Feth, Alger. Le réalisateur, qui visite l’Algérie pour la première fois, et cela, à l’occasion du Festival international du cinéma d’Alger, prévu du 29 novembre au 5 décembre prochain, a souligné qu’il préfère se consacrer pour la réalisation de films sur son pays, les États-Unis d’Amérique. 
     
    Pour lui, il est souhaitable que le réalisateur ou le cinéaste soit natif du pays sur lequel il consacre son film. «Je n’ai pas vécu ce qui s’est passé dans le monde arabe. Donc, je ne peux pas me lancer dans cette aventure», dira-til. Par ailleurs, Oliver Stone a précisé qu’il s’intéresse beaucoup plus dans ses films aux personnalités historiques, car celles-ci symbolisent la société dans laquelle elles vivent. Néanmoins, l’orateur a ajouté que le réalisateur ne doit pas «mentir» dans ses films, car c’est toute une responsabilité qu’il doit assumer vis-à-vis de l’histoire. «Je suis un dramatiste et je ne suis pas un journaliste, et le dramatiste doit veiller à ce que l’histoire du film soit plus vraie que possible, parce que le film représentera un document important», a-t-il soutenu. Et de poursuivre : «Le réalisateur risque même d’être attaqué dans le cas où l’histoire qu’il raconte dans son film se révèle fausse». 
     
    Sur un autre registre, Oliver Stone a révélé qu’il est en train de préparer deux films dont «Sauvages». Le film, dit-il, parle de jeunes indépendants américains trafiquants de drogue et des Cartels mexicains. Parlant de l’Algérie, le célèbre réalisateur américain a indiqué qu’il a admiré l’esprit de l’indépendance de ce pays et certains films qui ont été réalisés sur la Guerre de libération dont «La bataille d’Alger». Cependant, il convient de signaler que le film intitulé «South of the border» (Aux frontières du sud) d’Oliver Stone devrait être projeté, hier, à la cinémathèque d’Alger. Ce documentaire sur la gauche latino-américaine, est fondé sur des interviews, notamment des présidents vénézuélien, Hugo Chavez, brésiliens, Luiz Inacio, Lula da Silva et cubain Raul Castro. Oliver Stone, âgé de 62 ans, a remporté deux fois l’Oscar du meilleur réalisateur avec «Platoon» (1986) et «Né un 4 juillet» (1989). Il a, aussi, réalisé «Comandante» (2003) et «Looking for Fidel» (2004) consacrésau président cubain Fidel Castro et «Salvador» (1986) sur le conflit en Amérique centrale. Il a même réalisé un autre film sur la Palestine.
    Soufiane Dadi 
    Le Courrier d’Algérie, 20/11/2011
  • Connaîtra-t-il le sort de son père ?: Fin de cavale pour Seif al Islam

    En fuite depuis plusieurs mois, le fils de l’ancien dirigeant libyen exécuté, Mouammar Kaddafi, a été arrêté dans la nuit de vendredi alors qu’il tentait de se réfugier au Niger.

    Fin de cavale pour Seïf al Islam, fils de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kaddafi. Visé par un mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale (CPI), lancé le 27 juin dernier, Seif al Islam, successeur potentiel de son père, exécuté après son arrestation à Syrte le 20 octobre dernier, a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi dans le sud de la Libye puis transféré dans la ville de Zentane, a rapporté Reuters qui cite le ministre de la Justice et des droits de l’Homme au Conseil national de transition (CNT). La même source précise que la chaîne de télévision Free Libya a diffusé une photo montrant Saïf al Islam après son arrestation. 

     
    «On le voit une main bandée, les jambes sous une couverture, assis sur un canapé», a-t-on encore ajouté. Une foule de plusieurs centaines de personnes en colère s’est rassemblée à l’aérodrome de Zentane, empêchant les gardiens de Saïf al Islam de l’évacuer de l’appareil ainsi que ses quatre gardes du corps. Certains manifestants ont même tenté de monter à bord de l’avion mais ont été refoulés par les combattants. 
     
    A La Haye, la Cour pénale internationale (CPI) qui a inculpé Saïf al Islam de crimes contre l’humanité, a déclaré avoir reçu confirmation de sa capture des autorités libyennes. «Nous nous coordonnons avec le ministère libyen de la Justice pour faire en sorte que toute solution retenue concernant l’arrestation de Saïf al Islam soit conforme au droit», a déclaré Florence Olara, porte-parole de la CPI. «Le ministre de la Justice Mohamed Al Alagui a dit être en contact avec la CPI sur le traitement à réserver au captif, que ce soit en Libye ou à La Haye. Nous autre, Libyens, ne nous opposons pas à ce que des observateurs internationaux viennent superviser les procédures pénales qui viseront les emblèmes de l’ancien régime», a-t-il réagi sur la chaîne qatarie d’information Al Jazeera. 
     
    Les combattants de Zentane, l’une des puissantes factions qui détiennent le pouvoir en Libye actuellement, ont déclaré qu’ils comptaient détenir Saïf al Islam dans la ville de Zentane jusqu’à ce qu’un gouvernement libyen soit constitué et auquel ils pourront le livrer. Le Premier ministre désigné, Abdel Rahim al Kib, doit former un gouvernement d’ici mardi, et le sort de Saïf al Islam, que les Libyens veulent juger eux-mêmes avant de le transférer éventuellement à la CPI, sera l’un des premiers tests de son aptitude à se faire obéir. 
     
    Longtemps considéré comme l’héritier politique de son père, Saïf al Islam, âgé de 39 ans, a été capturé près d’Obari, petite ville pétrolière au sud-ouest de l’oasis de Sebha, sur une piste menant vers la frontière algérienne. «Nous avons arrêté Saïf al Islam Kaddafi dans la région d’Obari», a confirmé Mohamed al Alagui à Reuters, précisant qu’il ne portait aucune blessure. 
  • Président Sahraoui appelle Parlement Européen à venir au secours des prisoniers politiques sahraouis de Salé

    Reda Bouzouina

    Le Président de la République Arabe Sahraouie Démocratique, Mohamed Abdelaziz a demandé jeudi au Haut Représentant de l’Union européenne aux affaires étrangères et à la sécurité, Catherine Ashton, d’intervenir en « urgence » pour sauver la vie des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim à la prison marocaine de Salé depuis le 31octobre dernier.

    Le président Mohamed Abdelaziz a mis en garde contre « la détérioration de l’état de santé » des prisonniers politiques sahraouis et les « conséquences graves, dont seul, le gouvernement marocain assume l’entière responsabilité ».

    Mohamed Abdelaziz a également appelé le Maroc à répondre aux revendications légitimes des prisonniers politiques, à savoir « leur libération immédiate avec un procès équitable » pour mettre fin à cette ‘’situation immorale’’ dira Mohamed Abdelaziz dans sa lettre.

    Le chef de l’état Sahraoui a également déploré « la passivité de l’Union européenne quant aux violations marocaine des droits humains contre les civils sahraouis au Sahara occidental, un territoire en vertu du droit international est sous la responsabilité de l’ONU en attente de sa décolonisation par la voie d’un référendum.’’

    Echourouk, 20/11/2011
  • Javier Bardem, fils d’une famille qui dérange

    Spécial Espagne. – En Espagne, le nom de Bardem était connu bien avant que Javier ne devienne une star internationale. Sa mère, son oncle, son frère sont des artistes, et des figures de la gauche radicale. Dans un pays où les clivages politiques restent très marqués, le clan fascine mais agace aussi. De la lutte contre le franquisme à la cérémonie des Oscars, histoire d’une tribu hors-norme. Par Sandrine Morel
    « Maman, [cet oscar] est pour toi, il est pour tes grands-parents, pour tes parents, Rafael et Mathilde, il est pour les comédiens d’Espagne qui ont apporté, comme toi, la dignité et la fierté dans notre profession. » Ces mots, Javier Bardem les prononçait le 24 février 2008, en brandissant bien haut la statue de l’Oscar du meilleur second rôle masculin qu’il venait de remporter pour son impressionnante interprétation dans le film des frères Coen No Country for Old Men.
    Devant des millions de téléspectateurs et surtout devant le Tout-Hollywwod, le plus célèbre des acteurs espagnols rendait hommage aux siens. A sa famille. A son clan. En quelques phrases, il résumait la saga des Bardem, une véritable tribu de comédiens et de cinéastes qui anime depuis près de cinquante ans la vie culturelle, mais aussi la vie politique espagnole. Pour les cinéphiles, le nom de Bardem évoque Javier, l’acteur devenu par la grâce de Woody Allen, des frères Coen et d’Alejandro Iñárritu, une des étoiles du cinéma indépendant américain et donc l’un des comédiens les plus respectés au monde. Mais les Espagnols, eux, n’ont pas attendu Javier pour connaître ce nom. D’ailleurs il sonne différemment à leurs oreilles selon le prénom qui le précède. Et surtout le préfixe qu’on lui accole. Les Bardem, c’est une histoire espagnole…
    Comme dans toutes les familles, les présentations commen-cent chez eux par la mère, Pilar. Pour les Espagnols, c’est « la Bardem ». Cheveux blonds courts, voix grave et verbe haut, cette actrice de théâtre, de télévision et de cinéma, présidente de la société des acteurs (AISGE), est la chef du clan. Ses coups de gueule, ses prises de positions politiques radicales et certains excès de langage proférés souvent sous le coup de la colère lui ont valu tout au long de sa carrière autant d’amis que d’ennemis. Dans une Espagne très divisée politiquement, la droite la plus conservatrice ne lui a jamais pardonné, par exemple, sa position contre l’engagement espagnol dans la guerre en Irak. C’était en 2003. Au printemps dernier, elle en payait encore les frais : le nouveau maire de Séville, le conservateur Juan Ignacio Zoido, affirmait son intention de débaptiser une rue de la ville qui portait son nom car, disait-il, « son unique mérite est d’avoir insulté tout le monde, y compris le chef du gouvernement ».
    Entre-temps, cet ancien mannequin chez Balenciaga et Loewe, deux grandes maisons de mode espagnoles, devenue une pasionaria de la gauche la plus engagée, a participé à une multitude de manifestations et lancé de nombreuses campagnes de protestation. Dans le tableau de chasse de ses engagements, on trouve, entre autres, la défense des droits du peuple sahraoui, la mobilisation contre les violences faites aux femmes ou le soutien au juge Garzón, suspendu de ses fonctions pour avoir voulu enquêter sur les crimes du franquisme… Il est rare que « la Bardem » ne s’invite pas dans le débat public. Femme à poigne, elle a dû élever seule ses trois enfants après s’être séparée tôt de son mari, dans une Espagne qui n’autorisait pas encore le divorce. Pilar est « une combattante née »,soutient Miguel Bardem, son neveu, cinéaste. « Elle a repris le flambeau à la mort de mon père. « 
    Le père de Miguel, Juan Antonio Bardem, est donc le frère de Pilar et l’oncle de Javier. Pour tous, il est le patriarche du clan. C’est aussi l’un des plus grands réalisateurs du cinéma espagnol des années 1950 : il formait, avec Luis Berlanga et Luis Buñuel, le groupe des  » trois B,  » comme on surnommait ici les trois cinéastes antifranquistes. Avec sa moustache fournie et ses lunettes carrées, il fut membre du Parti communiste espagnol (PCE) de ses 20 ans jusqu’à sa mort, en octobre 2002. Militant véhément, « indigné » de la première heure, il a fréquenté plus d’une fois les geôles de la dictature. « Comme il était impossible de faire un cinéma politique sous Franco, Juan Antonio Bardem faisait des films avec une critique morale, qui dénonçaient le système capitaliste, l’hypocrisie et la mesquinerie de la bourgeoisie, l’Espagne machiste, conservatrice et catholique »,explique Roman Guber, historien du cinéma espagnol.
    Dans Cómicos (1953), il rendait hommage à ses parents et notamment à son père, Rafael Bardem, acteur barcelonais de théâtre et de cinéma, qui dirigeait sa propre troupe dans les années 1940. Mais aussi à sa mère, Mathilde Muñoz, actrice madrilène, elle aussi issue d’une famille d’artistes. Tandis que dans ses films Grand-rue (1956) et Mort d’un cycliste (1955), il brossait des tableaux sans concession de l’Espagne franquiste. Puis il présidera l’Uninci, une boîte de production contrôlée par le PCE, qui produira Viridiana (1961) de Buñuel avant de s’attirer les foudres du régime et de subir la censure. Pour nourrir ses quatre enfants, il accepta alors des films de comman-de, qui eurent raison de son talent. Mais fidèle à lui-même, le « clan » et l’engagement sont restés les deux piliers de la vie de cet « ouvrier du cinéma », comme il se définissait.
    C’EST DONC TOUT NATURELLEMENT DEBOUT, LE POING LEVÉ et en chantant l’Internationale que, en novembre 2002, ses proches ont dit adieu au patriarche, dont le cercueil était recouvert des drapeaux communiste et républicain et exposé sur la scène du Cine Doré, la cinémathèque espagnole. »Dans la famille, nous partageons tous l’esprit de lutte pour la justice et les valeurs de la République. Et nous avons tous un côté bagarreur dès qu’il s’agit de défendre les idées auxquelles nous croyons », souligne Miguel, son fils. Affable et souriant, il porte sur son visage les traits des Bardem : un visage long et brut, comme taillé dans la pierre, mais aussi des yeux plissés et brillants, prêts à rire. Réalisateur d’une adaptation de la bande dessinée espagnole Mortadelo y Filemón, Miguel prépare aujourd’hui un film politique… Mais il n’en dira pas plus : « C’est encore secret. » Pas de secret en revanche pour Carlos, le frère aîné de Javier. Aux prochaines élections, l’écrivain et comédien votera à coup sûr pour les écolo-communistes de Izquierda Unida (IU, Gauche unie). Très engagé, il ne manque pas une occasion d’affirmer son adhésion aux idées du parti et il est même apparu dans une vidéo de campagne. Nominé en 2010 pour le Goya du meilleur acteur dans un second rôle pour le film Cellule 211, de Daniel Monzón, il poursuit doucement mais sûrement sa carrière. Et se fait un nom, ou plutôt un prénom, à l’ombre de son frère.
    Tous les membres de la famille ne sont pas des artistes… Mais ceux qui ne le sont pas mettent à profit d’une manière ou d’une autre leur appartenance au clan. Ainsi, Monica, la soeur de Javier et Carlos, tient à Madrid, dans le quartier de Chueca, un restaurant au nom évocateur, La Bardemcilla. C’est un véritable temple dédié à la familla : les plats portent des titres de films et les murs des portraits de famille. Au menú, on trouve notamment les « croquettes Jamón, Jamón », en référence au film de Bigas Luna qui a marqué le début de la carrière de Javier.
    Voici donc le tour de Javier, le fils prodigue… En Espagne, « Bardem » suffit. Marié en juillet 2010 à l’actrice Penélope Cruz, qui est depuis longtemps installée à Hollywood, et désormais au faîte de la gloire et de la célébrité sur papier glacé, Bardem met un point d’honneur à ne pas oublier d’où il vient : la famille, comme une mêlée de rugby, ce sport que Javier pratiqua dans sa jeunesse ; l’engagement comme philosophie de jeu. Ainsi, après le succès de Jambon, Jambon, qui fit de lui une icône de la virilité, puis d’En chair et en os, de Pedro Almodovar, Hollywood lui proposa soit des rôles de latin lover, soit des rôles de narcotrafiquant latino que l’acteur refusa. A l’époque, Juan Antonio, son oncle, déclarait dans la presse : « Ce qui me remplit de fierté, c’est qu’il ne s’est pas laissé corrompre par l’industrie américaine. A Hollywood, ils sont restés stupéfaits de voir qu’il refusait des offres. Javier sait que, s’il rentre dans ce système, il ira mal. »
    Prompt à défendre ses idées et ses idéaux, tout en refusant d’adhérer à un parti, il choisit ses rôles avec soin et pose volontiers en acteur-citoyen. Incarnant un poète cubain malade du sida dans Avant la nuit de Julian Schnable ; un chômeur dans une ville industrielle victime de la fermeture de ses chantiers navals dans Les Lundis au soleil de Fernando León ; un marin devenu tétraplégique qui, après trente ans passés allongé dans un lit, demande le droit de mourir dignement, dans Mar adentro d’Alejandro Amenabar ou, plus récemment, un père de famille en quête de rédemption dans le drame social Biutiful d’Alejandro Gonzalez Iñarritu. Mais toute règle a ses exceptions et on a pu le voir l’année dernière dans l’oubliable Mange, prie, aime avec Julia Roberts. Il se prépare aussi à jouer le rôle du méchant dans le prochain James Bond. Hollywood aurait-il eu raison des convictions de la star rebelle du cinéma indépendant ? Aussitôt, Bardem s’applique à démentir les soupçons tout juste naissants.
    Costume-cravate noir, lunettes fines sur le bout de son nez cassé et regard inquiet, il a pris la parole, le 4 octobre dernier, à la tribune du comité de la décolonisation de l’ONU à New York. « En tant que citoyen », précise-t-il. Son combat n’est ni glamour ni politiquement correct. Il ne venait pas parler, comme tant de stars de cinéma avant lui, de la faim en Afrique ou de la déforestation en Amazonie. Il défendait une cause dont il a fait un de ses chevaux de bataille : le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui au Sahara occidental, annexé par le Maroc après la décolonisation espagnole. Il dénonce les camps de réfugiés où vivent des gens « oubliés depuis des décennies ». Et s’en prend aux gouvernements marocain, espagnol, français et américain qui font la sourde oreille à leurs revendications. Ainsi, il travaille depuis deux ans à un documentaire portant sur le conflit du Sahara occidental, Hijos de las nubes (« Enfants des nuages »). Et il est apparu ce jour-là, aux yeux du monde, en acteur engagé. Mais en Espagne, cette facette est au moins aussi connue que celle de comédien.
    LORS DE LA CÉRÉMONIE DES GOYAS 2003, il profite déjà des minutes de gloire que lui confère le Prix du meilleur acteur pour son rôle dans Les Lundis au soleil pour s’adresser au gouvernement de José Maria Aznar : « Gagner les élections ne vous donne pas un chèque en blanc pour faire tout ce que vous voulez. Vous avez l’obligation d’écouter le peuple. Nous sommes la majorité et nous vous disons : Non à la guerre. » L’acteur devient alors l’un des fers de lance du mouvement d’opposition à la guerre en Irak. Et sa mère prend la présidence de la plate-forme « La culture contre la guerre. »
    En 2007, Javier Bardem devient ambassadeur de Médecins sans frontières, ONG avec laquelle il produit des courts-métrages pour dénoncer les conflits et les  » épidémies invisibles  » qui frappent le tiers-monde. En juin 2010, alors que Pilar, sa mère, s’est enfermée dans une faculté avec Pedro Almodovar, Almudena Grandes et d’autres artistes pour défendre le travail du juge Garzón, Javier Bardem apparaît dans une vidéo contre la loi d’impunité de 1977, qui empêche toute enquête sur les crimes du franquisme.
    Son mariage avec Penélope Cruz et sa reconnaissance internationale auraient pu faire de lui une star consensuelle, et même un héros national dans une Espagne en crise qui a perdu confiance en elle. Cruz et Bardem avaient tout pour devenir des équivalents ibériques des « Brangelina » (le couple Brad Pitt et Angelina Jolie) et susciter l’admiration et la fierté du pays qui les a vus naître. Mais le comédien, dont personne ne nie le talent, agace, voire divise. Il est autant aimé qu’il est détesté. Et il ne se prive pas de critiquer son pays – qui le lui rend bien. Une page Facebook a même été créée par ses détracteurs. Un site Internet « Tu blog de cine » l’a classé en deux-ième position des acteurs les plus haïs d’Espagne pour ses prises de positions politiques et le secret dont il entoure sa vie privée, une pudeur mal perçue dans un pays où la « presse rose » et les « programmes du cœur » battent des records d’audience. Alors qu’il joue sans doute davantage le jeu avec la presse populaire américaine…
    « Les Bardem forment une tribu clairement à gauche. Or, dans ce pays qui n’a pas su régler les divisions idéologiques passées, le secteur le plus conservateur de la société les considère comme des rouges dangereux », avance l’historien du cinéma Roman Guber. Dans ses Mémoires, publiés en 2005, Pilar Bardem avoue qu’elle a pleuré, en février 2003, quand elle a vu son fils, manifestant contre la guerre en Irak, faire la une du journal conservateur La Razón qui accusait le jeune acteur de ne pas faire preuve d’autant de zèle pour dénoncer les attentats terroristes du groupe séparatiste basque ETA. « Pourquoi, entre tous ceux qui étaient là, avaient-ils choisi mon fils, le criminalisant ? J’ai beaucoup pleuré. J’ai parlé avec ma mère et je me suis souvenue de l’arrestation de mon frère…  »  » Javier représente un modèle, un idéal à l’extérieur. Mais pas ici, à cause d’une fracture de notre société qui vient de très loin », conclut le cousin Miguel.
    CAMARADE, 19/11/2011
  • Alger – Rabat: Politique des petits pas ou volonté d’aller de l’avant ?

    par Yazid Alilat
    Entre l’Algérie et le Maroc, ce sera toujours une vieille histoire d’incompréhension, de malentendus et d’incertitudes. Parfois de dérapages dangereux. 
    Alors que tous les clignotants sont à l’arrêt, du moins pour ceux qui ne suivent pas «de l’intérieur» les relations entre les deux pays, et après un discours du roi musclé envers son voisin de l’Est, comme on dit à Rabat où Meknès, à l’occasion de la fameuse «marche verte», le discours des bonnes intentions est remis sur la table. Cela s’est passé mercredi dernier, sur les hauteurs de Rabat, en face de l’antique ville de Chellah, tout près de l’ambassade américaine, dans la capitale marocaine. 
    Au sortir de la réunion ministérielle arabe sur la Syrie, les ministres des Affaires étrangères algérien Mourad Medelci et marocain Taïeb Fassi Fihri, se sont longuement entretenus sur la coopération bilatérale. C’était là une occasion pour les deux diplomates de se voir, de discuter du dossier d’une coopération pratiquement au ralenti depuis presque une vingtaine d’années. Après donc les débats turco-arabes de la salle Balafredj où le sort de la Syrie a été scellé, les deux ministres se sont rencontrés pour renouer le fil de la coopération algéro – marocaine. 
    Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien Amar Belani, ces entretiens ont abordé «en particulier, les relations bilatérales à la lumière des différentes visites sectorielles effectuées par les délégations ministérielles dans les deux pays». Les deux parties ont également «passé en revue les réformes politiques ainsi que l’approfondissement et la consolidation des processus démocratiques dans les deux pays», précise la même source selon laquelle les deux ministres ont souligné l’importance des «échanges de délégations ministérielles dans la consolidation des relations fraternelles entre les deux pays». Cité par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Medelci a souligné que la rencontre avec son homologue marocain a permis de faire un tour d’horizon sur l’état de la coopération entre les deux pays. «Nous sommes en train d’évaluer l’état de la coopération bilatérale à travers les contacts des différents ministres des deux pays qui ont commencé à produire des effets concrets». Selon le ministre algérien, la consolidation de la coopération entre l’Algérie et le Maroc «va nous permettre de nous rencontrer plus souvent, de prendre plus de temps pour échanger des informations sur nos propres défis, sur nos propres préoccupations et de mieux nous comprendre». Un peu énigmatique, il ajoute qu’il «est persuadé que très rapidement on va trouver le chemin qui nous conduira à quelque chose, dont nous rêvons tous, spécialement la relation bilatérale entre l’Algérie et le Maroc, mais également cette ambition que nous avons, nous Maghrébins, de faire le Maghreb ou de participer, en tout cas, à le faire». Il a, d’autre part, formulé le voeu de voir la fraternité et les liens qui unissent l‘Algérie au Maroc «mieux révélés» notamment par la presse, de sorte que «nous puissions donner une autre image de chacun de nos pays». Ainsi, a-t-il dit, «nous donnerons certainement beaucoup de chance à notre relation bilatérale». Quant au chef de la diplomatie marocaine, il a insisté sur «la consolidation des relations entre le Maroc et l’Algérie et qu’elles s’inscrivaient dans le cadre d’une feuille de route voulue au plus haut niveau». Après avoir indiqué que les deux pays se «sont mis d’accord» sur la méthode et les moyens de sa mise en oeuvre, M. Fihri a rappelé les échanges de visites effectuées entre des ministres marocains et leurs homologues algériens, notamment ceux de l’Agriculture et de l’Energie, ajoutant qu’il a été décidé que cette coopération allait inclure d’autres domaines. Les deux responsables ont également estimé qu’«il était urgent de réunir le Conseil des ministres de l’Union du Maghreb arabe (UMA) pour procéder, entre autres, à l’évaluation de la situation dans la région et dégager les perspectives de la coopération et de l’intégration maghrébines». 
    Un discours en fait tout ce qu’il y a de diplomatique, mais qui porte en lui-même les ingrédients d’un sentiment partagé que les choses peuvent aller mieux et se développer. La balle, pour beaucoup, est dans le camp marocain d’autant que le déminage des relations algéro – marocaines doit se faire depuis Rabat estiment des observateurs maghrébins. 
  • La Libye anticipée

    L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord n’a pas réussi entièrement ses objectifs en Libye. Il ne s’agit pas ici de la destruction de l’Etat libyen, ni de l’installation de ses propres Libyens à la tête du pays, choses accomplies. Il s’agit plutôt de sa tentative de faire passer sa mission pour une «protection des civils» et pour une assistance à l’instauration d’une ‘’démocratie’’. Pour les civils, l’OTAN ne pourra pas cacher indéfiniment les dizaines de milliers de morts que ses bombardiers ont déchiquetés ou que ses supplétifs ont égorgés. Pour la ‘’démocratie’’, elle ne pourra empêcher la réalité du pouvoir fantoche qui a succédé à Kadhafi. Sans préjudice de la gouvernance musclée qu’il faudra exercer pour tenir en respect un peuple (y compris les ‘’révolutionnaires’’) habitué à des prodigalités socioéconomiques sans pareille dans le monde et qui, du jour au lendemain, devra se faire aux rigueurs financières de l’économie de marché. Mais, était-ce dans ses préoccupations de tenir réellement compte de l’opinion publique ? L’aventure libyenne est désormais entrée dans sa phase décisive. Le partage de la proie. Les plaintes des victimes, les invectives des gens de bien et les éventuelles pantomimes des organismes officiels des droits de l’Homme, ne feront pas ciller les chargés d’affaires, tout à leur frénésie de s’assurer une part de marché. Et le débat fera beaucoup de déçus parmi les prédateurs de la première heure. Les plus perspicaces des observateurs le disent : «Ils ont tué pour presque rien.» Ce seront les Etats-Unis qui mèneront la danse. On a vu cela le «jour de la victoire» quand ce fut la ‘’Charia’’ à la place de ces jeunes gominés et de ces filles arborant le drapeau tricolore en logo sur leurs joues. On s’est fait une quasi certitude quand on a appris que le Qatar avait 5.000 hommes au sol et que le Premier ministre désigné est sorti directement d’une valise étatsunienne. Sa première tâche sera de s’entourer d’un personnel présentable et convaincu de servir le puissant du moment. Les Libyens attendront qu’on leur concocte des élections et qu’on trouve des solutions appropriées à leurs propensions culturelles bédouines. Le plus urgent est de rétablir le fonctionnement de la pompe à dollars. Et, comme dans tout milieu régi par la violence, ce seront les plus forts du moment qui se serviront les premiers et qui s’approprieront les lots les plus juteux. Les comparses attendront leur tour dans le strict respect de la hiérarchie. Inutile de se demander ce que deviendront ceux qui nous ont été exhibés, un jour, sur le perron de l’Elysée. Leur rôle est terminé. L’un d’entre eux, Mahmoud Jibril, a déjà pris le parti de se retirer de lui-même. Les autres suivront ou seront poussés à le faire. Reste, tout de même, l’hypothèse forte d’une lutte armée entre les différentes factions et entre les chefferies de tribus qui aspiraient à des parcelles de pouvoir. Soyons assurés que ce sera plus un bien qu’un mal pour les maîtres de l’ouvrage. Parce que ce sera une justification plus forte que la résolution 1973 pour s’installer avec armes et bagages, pour protéger les installations pétrolières et leur exploitation.
    Par Ahmed Halfaoui 
    Les Débats, 19/11/2011
  • REFLEXION ET REFLEXE PAVLOVIEN

    par K. Selim
    Il est toujours réjouissant, même pour ceux qui n’ont plus grande illusion, de voir des officiels algériens et marocains se rencontrer. C’est mieux que les bouderies, les campagnes de presse sans fin et, c’est plus récent, la guéguerre des hackers. Tout cela relève du puéril. Mais ces rencontres, même si elles se développent et essayent de prendre un tour concret, restent très en deçà du minimum. Les relations entre l’Algérie et le Maroc n’atteignent même pas le niveau de l’ordinaire, alors qu’elles doivent être plus que cela. 
    Que M. Mourad Medelci discute affaires bilatérales avec son homologue marocain, Taïb Fassi Fihri, en marge de la 4e session du Forum de coopération arabo-turc à Rabat, est donc une bonne chose. La communication du ministère des Affaires étrangères algérien pèche par la généralité ; c’est donc très naturellement celle des Marocains, plus percutante, qui retient l’attention. M. Fihri juge «anormal de ne pas avoir une relation normalisée» avec l’Algérie. Il a également évoqué la coopération en cours entre les deux, en indiquant que le processus «se déroule bien» et «débouchera sur une normalisation complète de nos relations». «Les deux pays décideront dans un avenir très, très prochain de la prochaine étape», a-t-il dit. 
    Il faut espérer que cette annonce ne sera pas aussi vaine que celles qui ont été faites par le passé. Et il faut espérer que les réflexes pavloviens ne l’emporteront pas sur la réflexion. On peut continuer à soutenir le droit des Sahraouis à l’autodétermination, sans que cela constitue une entrave à la normalisation des relations entre l’Algérie et le Maroc, qui passe, c’est une évidence aussi, par la réouverture des frontières. Le discours du ministre marocain des Affaires étrangères souhaite cette normalisation, tout en prenant acte de la divergence sur la question du Sahara Occidental. 
    C’est une évolution. Et c’était bien la position de l’Algérie il y a encore quelques années. En 2004 encore, des officiels algériens expliquaient à leurs homologues marocains – qui étaient fermés et obtus à l’époque – que la question du Sahara Occidental ne devait interférer ni sur les rapports bilatéraux ni sur le processus maghrébin. L’argument massue est que le conflit du Sahara Occidental n’a pas empêché l’élan de Zéralda en 1988, qui a mené au traité de Marrakech sur l’UMA en 1989. C’est une position juste qui consiste à ne pas faire de la question du Sahara Occidental – traitée au niveau de l’Onu – une source de blocage permanent de la relation bilatérale et du processus maghrébin. C’est une vision pragmatique qui n’implique donc pas un renoncement à un principe ou à une politique. 
    Le paradoxe permanent dans notre région est que les officiels n’ont jamais les mêmes positions au même moment. Aujourd’hui que les officiels marocains semblent enfin croire que l’on peut avancer sans s’entendre sur le Sahara Occidental, c’est la partie algérienne qui paraît moins enthousiaste. Bien entendu, il ne faut pas faire les naïfs. Mais on ne gagne rien à figer les relations algéro-marocaines dans la crise de 1994. Il faut avancer. Et le moindre des progrès serait au moins de revenir à la situation d’avant 1994, où les frontières n’étaient pas fermées malgré la divergence sur le Sahara Occidental et d’autres sujets qui fâchent. Il est temps en effet que la réflexion prospective l’emporte sur le réflexe pavlovien. 
  • Mohamed Abdelaziz s’en prend à la France

    Le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, a appelé jeudi les peuples européens à contribuer à la protection des populations sahraouies dans les territoires occupés.
    M. Abdelaziz, qui s’exprimait dans une allocution prononcée devant le Parlement suédois lors d’un atelier intitulé «Avec le président sahraoui» organisé conjointement par l’institut Adolf Palm, la fondation Emmaüs et l’organisation suédoise Kristina Peace, s’est dit convaincu que «la Suède et l’ensemble des peuples européens ne pourraient se rendre coupables de complicité avec l’injustice, l’occupation et le déni des droits des peuples».
    Il a exprimé le vœu du Polisario de voir du côté européen «des positions courageuses et fermes en faveur de la protection de nos citoyens face à la répression du gouvernement marocain dans les territoires occupés du Sahara occidental pour qu’il mette fin à la spoliation de nos ressources naturelles, reconnaisse l’Etat sahraoui et reconnaisse au Front Polisario le statut diplomatique du seul représentant légitime du peuple sahraoui», a-t-il indiqué.
    Le président sahraoui n’a pas omis de rendre hommage à la Suède car, pour lui, ce n’est pas une coïncidence que ce genre de manifestation soit organisée par de pays connu, selon M. Abdelaziz, pour ses positions de principe en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Mohamed Abdelaziz a largement critiqué la position française en rappelant «les drames vécus par le peuple sahraoui depuis l’occupation marocaine», évoquant «la main de la France et son soutien à l’extension marocaine au détriment de ses voisins».
    «Le gouvernement français, en tant qu’Etat européen membre du Conseil de sécurité, a empêché l’inclusion des droits de l’homme dans le mandat de la Minurso en dépit des témoignages des organisations internationales, y compris le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, sur les violations commises par l’Etat marocain contre les civils sahraouis innocents», a déploré M. Abdelaziz.
    Il a encore une fois accusé le gouvernement marocain de «saper les efforts visant un règlement pacifique en imposant une approche coloniale unilatérale qui vise à consacrer la réalité de l’occupation, à confisquer la volonté du peuple sahraoui et à le priver de son droit inaliénable à l’autodétermination et l’indépendance». Ceci se passe «avec le soutien et la complicité de parties internationales connues», a relevé le président sahraoui.
    Mohamed Abdelaziz a par ailleurs réitéré la «détermination du Front Polisario et du gouvernement sahraoui à renforcer son expérience exceptionnelle dans la région pour construire une société moderne basée sur la justice, la démocratie, la légalité et la coexistence entre les religions, les cultures et les civilisations» en dépit, dit-il, des conditions dans lesquelles vit le peuple sahraoui.