Mois : novembre 2011

  • Papandréou affole l’Europe

    par Kharroubi Habib
    En annonçant hier matin, à la surprise générale, qu’il a décidé de soumettre à référendum le plan de sauvetage financier pour la Grèce adopté la semaine dernière à Bruxelles par les 17 Etats membres de la zone Euro et auquel son gouvernement a souscrit, le Premier ministre grec Georges Papandréou a pris de court et consterné les chancelleries européennes et fait s’affoler les places boursières, qui ont aussitôt dévissé vertigineusement.

    Aussitôt la décision du Premier ministre grec connue, l’Elysée, dont le locataire Nicolas Sarkozy a été le principal architecte de l’accord de Bruxelles avec la chancelière allemande Angela Merkel, a fait savoir que le président français a convoqué, toutes affaires cessantes, un conseil des ministres restreint pour étudier les implications que va avoir l’initiative grecque et se tient en contact avec la dirigeante allemande.

    Dans les sphères officielles françaises, l’affolement ne se cache pas, tant l’on redoute qu’après l’apaisement qui commençait à s’instaurer dans les milieux financiers et boursiers après la conclusion de l’accord de Bruxelles, il va y avoir reprise incontrôlable de la crise des dettes souveraines. Les Etats, déjà sérieusement laminés par cette crise, risquent en effet de voir leur situation financière et économique empirer faute d’avoir accès à des crédits à taux pondérés par manque de confiance des milieux financiers à l’égard du plan de sauvetage conclu entre les pays membres de la zone Euro.

    La France, et c’est ce qui affole ses dirigeants, ne tardera pas elle-même à subir l’effet de cette perte de confiance. Nicolas Sarkozy a bâti l’essentiel de sa stratégie de réélection en 2012 sur la résorption de la crise européenne des dettes souveraines grâce au plan et à l’accord de Bruxelles, dont nous avons dit qu’il en est le maître d’œuvre avec la chancelière allemande. Assurément que le revirement du Premier ministre grec met en danger la possibilité de sortie de crise de la zone Euro et, par là même, a hypothéqué la stratégie électorale sarkozyenne.

    Ce n’est pas certes que Papandréou a été mû par la considération de plomber l’activisme et les solutions du président français. Lui a d’autres problèmes qui l’ont fait réagir ainsi.

    Depuis des mois, la Grèce est pratiquement à l’arrêt pour cause de rejet populaire des dramatiques plans d’austérité successifs auxquels est soumise la population. Celui de la semaine dernière a aggravé les tensions en Grèce en instituant une véritable mise sous tutelle européenne du pays. Pour aussi «responsable et pragmatique» qu’il a été à Bruxelles, Papandréou a, semble-t-il, pris conscience que le remède européen concocté à Bruxelles ne peut s’administrer sans l’accord du malade, le peuple grec en l’occurrence. En proposant à celui-ci de se prononcer sur lui par référendum, Papandréou a fait le pari extrêmement aléatoire sur la «sagesse» des Grecs de l’accepter parce que la solution la moins catastrophique pour le pays dans la situation de faillite qui est la sienne. En effet, tout laisse à penser que les Grecs se prononceront contre, tant ils ont la conviction d’être sacrifiés par des politiques et des spéculations financières dont ils sont le jouet.

    Si, ce qui est probable, le Premier ministre grec va au bout de sa décision et que ses compatriotes rejettent le plan de sauvetage financier européen, la sortie de leur pays de la zone Euro en sera inéluctable et, par effet induit, l’éclatement de celle-ci. Sombre perspective qui mettra alors à mal les espérances électorales de Sarkozy, car pleine de menaces sur la santé financière et économique de la France elle-même, qui rendront caducs les plans de redressement initiés par son gouvernement. 

    Le Quotidien d’Oran, 2/11/2011

  • Humanitaires occidentaux enlevés près de Tindouf: Black-out sur le dossier des otages

     par Moncef Wafi
     
    L’enlèvement des trois coopérants étrangers continue de susciter des remous dans la région entre les assurances d’une «rapide libération» et des lectures dirigées de l’attaque visant à davantage de suspicions de la cause sahraouie.
    Pour Mourad Medelci, le ministre des Affaires étrangères, les investigations se poursuivent à différents niveaux pour libérer, «le plus rapidement», les trois coopérants étrangers et ce, tant au niveau des services algériens concernés, que dans les pays voisins. Il a également déclaré que le phénomène de prise d’otages n’était pas «nouveau» et que la communauté internationale oeuvrait à sa prise en charge. Le ministre a réaffirmé la nécessité de mettre en place un système de prévention contre le risque de prise d’otages «qui soit à la charge de tous les pays et de toutes les institutions y compris celles humanitaires qui viennent aujourd’hui à Tindouf, et demain seront ailleurs». M. Medelci soulignera la participation des services concernés et spécialisés, aux côtés des Algériens pour traiter cette question. Quant au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, il a tenu à rassurer les Algériens quant à l’intégrité sécuritaire du territoire algérien. Au sujet de l’enlèvement des trois humanitaires européens, il a affirmé que l’Etat et les services concernés faisaient leur travail dans le suivi de cette affaire, tout en rappelant que «les questions de sécurité, de vie et de mort d’otages, ne se traitent pas comme ça, à la légère».
    A une question sur l’avenir des relations algéro-libyennes, le Premier ministre a réaffirmé que la Libye était un pays «frère et voisin» auquel, a-t-il dit, «nous ne tournerons pas le dos».
    Pourtant ce qui paraissait, dans un premier plan, n’être qu’une attaque terroriste avec kidnapping et probablement demande de rançon, est en train de virer à l’instrumentalisation des services marocains dont les thèses sont reprises par le bureau de l’AFP, à Bamako. Citant un médiateur basé dans un pays d’Afrique de l’Ouest comme source d’information l’AFP avance que les combattants d’Aqmi qui ont attaqué le camp sahraoui de Rabuni n’étaient pas armés. «Ils avaient des complices sur place dans les camps, membres et sympathisants d’Aqmi, qui ont fourni les armes et repéré les otages pour leur enlèvement», rapportera l’Agence en citant toujours sa source qui ajoute que «deux hommes armés et portant l’uniforme du Polisario ont laissé partir les véhicules qui transportaient les otages». Les otages seraient toujours en vie.
    Un scénario dénoncé par les Sahraouis, à leur tête le gouvernement qui a formellement démenti l’existence d’une quelconque faction armée de l’Aqmi dans les camps de réfugiés, dont des éléments auraient participé à l’enlèvement des trois humanitaires occidentaux.
    S’en tenant à leur première version des faits, le gouvernement sahraoui s’interroge sur les raisons derrière les informations distillées par le bureau de l’AFP au Mali, coutumière selon les Sahraouis du fait. Pour le gouvernement sahraoui, l’attaque de la nuit du 22 au 23 octobre derniers n’avait pour but que de terroriser les réfugiés et leur couper l’aide des ONG européennes. «Cette attaque vise à terroriser les réfugiés sahraouis ainsi que les coopérants étrangers qui travaillent dans le domaine de l’humanitaire, dans le but de les priver de l’aide précieuse que leur apportent les ONG étrangères, depuis des années», avait dit en substance la lettre adressée par Mohamed Abdelaziz à Ban-Ki Moon. Même si officiellement, le gouvernement sahraoui a accusé l’Aqmi d’être derrière ces rapts, cette condamnation vise en premier ceux qui cherchent à tarir les sources d’approvisionnement «humanitaires» dont jouit la cause sahraouie. Le président sahraoui s’est également engagé à ce que son gouvernement, qui a pris attache avec ses homologues voisins, prenne toutes les mesures sécuritaires nécessaires pour traquer les assaillants. Par ailleurs, les autorités sahraouies ont renforcé la sécurité autour du site d’accueil des ONG humanitaires. Les trois ressortissants étrangers, membres d’ONG européennes, travaillant dans des camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf, sont Ainhoa Fernandez de Rincon, originaire d’Extrémadure, dans le sud-ouest de l’Espagne et membre de l’Association des Amis du Peuple sahraoui d’Extrémadure, et Enric Gonyalons, originaire de Majorque aux Baléares, membre de l’association Mundabat. Le troisième coopérant est l’Italienne Rossella Urru, membre de l’ONG CCISPP.
     
  • Deux étudiants mauritaniens démentent avoir été arrêtés par la police algérienne

    Deux étudiants mauritaniens, à l’université d’Alger, ont formellement démenti l’information rapportée par leurs familles, selon laquelle ils auraient été arrêtés par les services de sécurité algériens.

    Deux étudiants mauritaniens, à l’université d’Alger, ont formellement démenti l’information rapportée par leurs familles, selon laquelle ils auraient été arrêtés par les services de sécurité algériens.

    Les familles des deux étudiants, qui ont perdu tout contact avec leurs enfants pendant une semaine, se sont laissé aller à des suppositions, selon lesquelles les services de sécurité algériens les auraient arrêtés.

    Un des deux étudiants en magistère a démenti l’information de leur arrestation ou kidnapping en Algérie. Selon ses déclarations, ils se trouvaient dans un lieu isolé, raison pour laquelle leurs familles n’ont pas pu les contacter. Ce dernier a tenu à rassurer tout le monde, à commencer par leur familles, disant qu’ils étaient en bonne santé et qu’ils n’avaient eu aucun problème depuis le début de leur séjour en Algérie.

    De son côté, l’ambassade de Mauritanie avait contacté le ministère algérien des Affaires étrangères, sur la disparition de ses deux ressortissants mauritaniens, qu’elle n’avait pas pu contacter.

    A noter que l’agence de presse mauritanienne a rapporté plus tard que l’un des deux étudiants l’avait contacté pour démentir ces informations et annoncer qu’ils étaient en bonne santé et qu’ils n’avaient pas été arrêtés ni kidnappés.

    Ennahar/ Moussa Bounira

  • Le peuple sahraoui puise dans la révolution algérienne les valeurs de résistance et de ténacité

    BIR LAHLU (TERRITOIRES LIBERES) – Le peuple sahraoui puise dans la révolution algérienne « les valeurs de résistance et de ténacité dans sa bataille sacrée pour la liberté et l’indépendance », a souligné le président saharoui, Mohamed Abdelaziz.
    Le peuple sahraoui « puise dans la révolution algérienne pour laquelle il éprouve respect et reconnaissance, les valeurs de résistance et de fermeté dans la défense des principes et des idéaux dans sa bataille sacrée pour la liberté et l’indépendance », écrit le président sahraoui dans un message de vœux adressé au président de la République Abdelaziz Bouteflika à l’occasion du 57e anniversaire de la Révolution de novembre 1954.
    Le destin a voulu, à travers la coïncidence de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc le 31 octobre 1975 avec l’anniversaire de la révolution de novembre qui constitue « une lanterne » pour tous les peuples aspirant à la liberté et à l’indépendance « donner une leçon au peuple sahraoui sur la fin de la nuit coloniale », a indiqué le président sahraoui.
    « En dépit de la répression sauvage et de l’état de siège sécuritaire et médiatique qui lui est imposé, le peuple sahraoui demeure plus que jamais déterminé à suivre la voie de la lutte et de la résistance pacifique légitime jusqu’au recouvrement de ses droits à la liberté et à l’autodétermination », a-t-il réaffirmé.
    Le président Abdelaziz a en outre affirmé que la République arabe sahraouie démocratique et le Front Polisario sont déterminés à « raffermir les liens de fraternité et d’amitié avec l’Algérie sœur et avec tous les pays de la région y compris le Maroc sur des bases claires et solides fondées sur le bon voisinage, le respect du droit et de la légalité internationale et le respect mutuel ».
    APS, 2/11/2011
  • Les familles des détenus politiques sahraouis incarcérés à la prison de Salé lancent un appel à leur libération

    RABAT – Les familles des prisonniers politiques sahraouis incarcérés à la prison de Salé (près de Rabat), depuis le démantèlement par les forces marocaines du camp de Gdeim Izik le 8 novembre 2010 à Al-Aaiun (capitale occupée du Sahara occidental), ont lancé mardi un appel à leur libération inconditionnelle, ou alors l’organisation d’un procès juste et équitable devant la justice civile.
  • 40 militants sahraouis des droits de l’homme agressés par la police marocaine à l’aéroport d’El Ayoun

    Quarante activistes sahraouis des droits de l’homme ont été « agressés et battus » par la police marocaine à leur descente d’avion lundi en fin d’après-midi à l’aéroport d’El Aaiun (capitale occupée du Sahara Occidental), rapporte mardi l’agence de presse sahraouie SPS.
    Les activistes, qui étaient de retour d’Alger, où il avait participé à la 2e Conférence internationale: «le droit des peuples à la résistance, le cas du peuple sahraoui», ont été « agressés par des dizaines de policiers armés de matraques et qui les insultaient pendant plus de quatre heures », a déclaré la source.
    « La police marocaine a dépouillé les activistes sahraouis de tous leurs papiers et livres qui se trouvaient dans leurs bagages, pour ensuite les jeter dehors de l’aéroport avec les valises ouvertes », a ajouté la source.
    Les activistes sahraouis avaient visité aussi les camps de réfugiés sahraouis et les territoires libérés sahraouis , où ils ont participé aux festivités du 35e anniversaire de la déclaration d’unité nationale. 
  • Les violations marocaines dénoncées à Alger

    Parlementaires, juristes, politologues, universitaires et représentants de la société civile ont tous réitéré et défendu le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Consternés et indignés, les participants à la 2e Conférence internationale d’Alger sur le thème «Le droit des peuples à la résistance: le cas du peuple sahraoui», condamnent la violation des droits de l’homme par le Maroc et dénoncent le silence de l’ONU ainsi que la complicité de la communauté internationale. Parlementaires, juristes, politologues, universitaires et représentants de la société civile ont tous réitéré et défendu le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. 
    Cette conférence dont les travaux ont été ouverts hier à l’hôtel Dar Ediaf de Bouchaoui, a vu la participation record aussi bien de personnalités nationales qu’internationales. En dépit de la différence des identités, des langues et des nationalités, les participants unissent leurs voix à celle du peuple sahraoui pour mener sa résistance jusqu’au recouvrement de son indépendance. Dans son intervention, le président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz, a réaffirmé que le peuple sahraoui est déterminé à poursuivre sa résistance et son rejet de toute forme de colonisation. Il a tenu également à rappeler le non-respect du Maroc des engagements contractés en 1993 portant référendum sur la question sahraouie. 
    Pour le président de la Rasd, il appartient à la communauté internationale de réagir, exercer des pressions et imposer des sanctions contre le gouvernement marocain afin de le pousser à tenir ses engagements et organiser un référendum. Il a appelé l’ONU à assumer toutes ses responsabilités à l’égard de ce territoire non autonome et d’intervenir pour libérer les détenus sahraouis. Par la même occasion, il a réitéré sa condamnation la plus forte à «l’égard de l’acte terroriste» qui a visé trois coopérants humanitaires dans les camps des réfugiés sahraouis. Le 22 octobre dernier, les trois humanitaires ont été enlevés, rappelons-le. 
    En marge de ces travaux, Mohamed Abdelaziz avait affirmé qu’il n’a aucune nouvelle à communiquer sur ce rapt. Cette intervention a été suivie par plusieurs autres conférences données par des personnalités étrangères et nationales. Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps), Mohamed Mehraz Lamari, a réitiré le principe de l’Algérie consistant à défendre le droit des peuples opprimés à disposer d’eux-mêmes. Le président de la Cnasps a rappelé la volonté de son organisation et celle du peuple algérien a défendre la cause sahraouie et soutenir son droit à l’autodétermination par tous les moyens de lutte pacifique. «Nous soutenons par toute notre force nos frères sahraouis dans leur lutte et leur résistance. Nous les défendons par l’égalité et le droit, par la légitimité internationale, la réelle volonté, le sacrifice et par la justice jusqu’à la libération totale de tous les territoires occupés», a-t-il lancé. 
    Quant à la représentante de l’Union africaine, Mme Bience Philomina Gawanas, elle a plaidé, de son côté, pour que le peuple sahraoui arrache sa liberté afin d’annoncer l’indépendance de toute l’Afrique. Selon la commissaire de l’Union africaine chargée des Affaires sociales, la République sahraouie n’est pas seulement un membre observateur de l’UA, c’est un membre à part entière. 
    Khaled Hadadah, secrétaire général du Parti communiste libanais, s’est dit favorable à un soulèvement arabe de solidarité avec ce réveil du Monde arabe afin de mener un seul et même combat populaire pour la cause sahraouie. M.Hadadah n’écarte pas la possibilité de voir même le peuple marocain adhérer à cette démarche et manifester tous ensemble pour le peuple sahraoui. Il a tenu également à dénoncer la spoliation des richesses du peuple sahraoui par l’occupant. «Le Sahara occidental est victime de la même politique appliquée par l’Occident, essentiellement, par les Etats-Unis d’Amérique et Israël, dans toute la région.» Plusieurs autres conférences données par des personnalités étrangères, à l’image du juriste français, Roland Wely, vice-président de l’Association internationale des juristes démocrates, le Mexicain Julio Cesar Leyva Cervantes, sénateur du parti PNR, et l’Australien John Robert Arthur Down, président de la section australienne de la Commission internationale des juristes. Des conférenciers algériens ont donné hier des communications sur les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, l’ONU et la non-application de la résolution 1514 et des recommandations pertinentes du Conseil de sécurité, la spoliation caractérisée des ressources naturelles de ce pays et l’insuffisance de l’assistance humanitaire en direction des réfugiés sahraouis. Quant au programme de la 2e journée, aujourd’hui, il portera sur les témoignages afférents aux activités sahraouies des militantes des droits de l’homme. Ces séances verront l’intervention des témoins venus des territoires occupés du Sahara occidental, ainsi que des observateurs ayant accompagné ces militants sahraouis activistes.
    L’Expression, 30/11/2011
  • Libye : une résolution de l’ONU contre la prolifération des armes

    Le Conseil de sécurité a adopté, lundi, à l’unanimité une résolution appelant la Libye à prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher la prolifération des armes dans ce pays et la région du Sahel en particulier, tout en relevant le risque que les groupes terroristes puissent s’accaparer de ces armes.
    Le Conseil a appelé les autorités libyennes à « prendre toutes les mesures pour empêcher la prolifération de tous types d’armes et de matériel connexe, en particulier de missiles sol-air portables, assurer leur bonne garde, et honorer les obligations qui incombent à la Libye en vertu du droit international en matière de maîtrise des armements, de désarmement et de non-prolifération ».
    Les pays de la région exhortés d’empêcher la prolifération des armes
    Il a aussi encouragé les Etats de la région à envisager « les moyens appropriés d’empêcher la prolifération dans la région de tous types d’armes et de matériel connexe, en particulier des missiles sol-air portables ». Le Conseil de sécurité a souligné que « la prolifération dans la région des armes et de matériels connexes de tous types, en particulier, les missiles sol-air portables, pourrait alimenter des activités terroristes dont celles d’Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) ».
    Il a aussi mis en garde contre « le risque de déstabilisation qui pourrait être engendré par la prolifération d’armes légères dans la région du Sahel », en rappelant à cet égard le rapport du Secrétaire général de l’ONU sur les activités de la représentation des Nations Unies pour l’Afrique occidentale, qui avait appelé à une coopération renforcée dans la région du Sahel.
    Les membres du Conseil ont également appelé les autorités « à continuer de coopérer étroitement avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, en vue de la destruction de leurs stocks d’armes chimiques, conformément à leurs obligations internationales ».
    Le Conseil a appelé les Etats membres et les organisations et organismes internationaux et régionaux, notamment les organismes des Nations Unies compétents, à fournir aux autorités libyennes et aux Etats de la région l’assistance nécessaire pour lutter contre cette prolifération.
    Evaluer les menaces de la prolifération des armes dans la région du Sahel
    En outre, le Conseil a prié le Comité créé par la résolution 1970 (2011), aidé de son groupe d’experts, agissant en coopération avec la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme, ainsi que d’autres organismes compétents des Nations Unies, dont l’Organisation de l’aviation civile internationale, « d’évaluer les menaces et les problèmes, liés en particulier au terrorisme, que pose la prolifération dans la région de tous types d’armes et de matériel connexe ».
    Le représentant de spécial de M. Ban Ki-Moon titre la sonnette d’alarme
    Cette résolution du Conseil de sécurité intervient moins d’une semaine après que le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, M. Ian Martin, ait tiré la sonnette d’alarme devant le Conseil sur le danger de prolifération des armes même au-delà des frontières libyennes.
    Le Représentant spécial avait affirmé que « l’arsenal de systèmes de missiles anti-aériens portables dont dispose la Libye, le plus important au monde en dehors des pays qui les fabriquent, a été largement pillé, comme par ailleurs les stocks de munitions et de mines en tout genre ».
    Les restitutions d’armes demeurent encore « symboliques »
    A ce propos, il avait relevé que « cette prolifération d’armes au-delà des frontières libyennes demeure une source de préoccupation majeure pour les pays voisins », tout en précisant que les premières restitutions d’armes opérées jusqu’à présent sont « symboliques et limitées ».
  • La meca de la solidaridad

    B. MESA 24/10/2011
    Huyeron con lo puesto. Marruecos bombardeaba sin piedad la antigua colonia española obligando a miles de saharauis a buscar un refugio en el país vecino, en Tinduf, en el sureste de Argelia, en medio de la inmensidad del desierto, donde levantaron filas de jaimas para resguardarse del fuerte siroco y del sofocante calor. Han pasado más de 35 años y desde entonces aguardan una solución al conflicto del Sáhara Occidental para volver a la tierra de la que fueron expulsados tras la Marcha Verde que impulsó Marruecos en 1975.
    También desde entonces, los campos de refugiados de Tinduf se han convertido en la meca de la solidaridad española. Al margen de los cooperantes que pasan allí meses y años, Tinduf recibe habitualmente la visita de numerosos españoles en misiones humanitarias, integradas por médicos, arquitectos o profesores. A lo largo del año suelen también visitar los campamentos las familias que en verano acogen en España a niños saharauis.
    Proliferan además allí, en las llamadas zonas liberadas, las actividades culturales y artísticas. Estos días, por ejemplo, artistas de 12 nacionalidades participan en la V edición de Artifariti, el Festival Internacional de Arte del Sáhara Occidental, que pretende explicar el conflicto saharaui a través de las obras realizadas en el lugar por diversos artistas, informa Efe.
    Es solo la cooperación internacional lo que ha permitido que las condiciones de vida mejoren en los precarios campos de refugiados. La luz se ha conseguido gracias a las placas solares distribuidas con la ayuda internacional, al igual que la tan preciada agua, mediante la construcción de cisternas.
    Cada vez abundan más las casas de adobe. Múltiples tiendas de fruta, de móviles y peluquerías se han establecido a una velocidad de vértigo. Todos tienen acceso a la sanidad gracias a la medicina española y a la educación, tras la creación de escuelas que se consiguieron, sobre todo, con donaciones suecas. Pero también con la ayuda procedente de Extremadura.
    La Asociación Extremeña de Amigos del Pueblo Saharaui se fundó en el 1994 y comenzó a trabajar sobre el terreno cuatro años después. La puesta en marcha de huertos en Dajla, Samara y N’jeila y otros familiares es uno de los trabajos más reconocidos de este colectivo en Tinduf, junto con el programa Vacaciones en Paz, por el que vienen decenas de menores saharauis a pasar los meses de verano con familias extremeñas. La mejora de la producción agrícola la llevan a cabo graicas a los fondos que la asociación recibe de la Agencia Extremeña de Cooperación Internacional para el Desarrollo y un convenio que se renueva anualmente con la Consejería de Agricultura.
    Además de estos, la organización extremeña está desarrollando otros dos proyectos para dotar a los campamentos de refugiados saharauis de un sistema de comunicación y mejorar la calidad de vida de los ancianos, las personas que sufren discapacidad física y heridos de guerra saharauis del Centro Mártir Echereif. Esta acción se desarrolla desde hace años a través de un convenio con la Diputación de Badajoz.
  • El Frente Polisario niega que haya infiltrados de Al Qaeda en Tinduf

    El Frente Polisario, que sigue con el búsqueda de los tres cooperantes secuestrados en Tinduf hace más de una semana, niega que hay infiltrados de Al Qaeda, organización a la que siguen atribuyendo el rapto, en los campamentos de refugiados. La autoridad saharaui desmiente así las últimas informaciones que apuntaban a que los activistas, entre los que se encuentra la madrileña Ainhoa Fernández, trabajadora de la Asociación Extremeña de Amigos del Pueblo Saharaui, fueron raptados con la ayuda de miembros y simpatizantes de Al Qaeda en el Magreb Islámico de los propios campamentos, y que incluso iban desarmados durante el asalto.
    El Polisario confirma que los terroristas no se encontraban en los campamentos y que durante el secuestro abrieron fuego sobre los cooperantes y los vigilantes del centro de Rabuni, donde se produjo el rapto. Asegura además que uno de los cooperantes, Enric Gonyalons, resultó herido, como también un vigilante. Pese a que desde el primer momento se atribuyó el secuestro a esta organización terrorista, el presidente de la autoproclamada República Arabe Saharaui Democrática (RASD), Mohamed Addelaziz, mantiene que aún no se puede confirmar la autoría.
    Por su parte, la ministra de Defensa española, Carme Chacón, también confirmó ayer que los tres cooperantes siguen con vida, como un día antes habían reseñado varias agencias de noticias. Por su parte, la ministra de Asuntos Exteriores, Trinidad Jiménez, afirmó ayer, tras volver a pedir discreción, que el Gobierno de España mantiene un seguimiento « casi al minuto » del estado de los cooperantes españoles. Hoy preside una reunión de trabajo para coordinar las actividades que se están realizando para la liberación.
    Y mientras España y el Sáhara trabajan unidos para conseguir que los cooperantes vuelvan a casa, el Gobierno argelino debate la responsabilidad de los hechos ocurridos. El ministro de Interior, Dahou Ould Kablia, aseguró ayer que su Ejecutivo no tiene responsabilidad alguna por el secuestro, ya que esta zona no está bajo control de las autoridades argelinas sino del Frente Polisario, que ha aumentado la seguridad en los campamentos de Tinduf. En Rabuni los accesos a las dependencias en las que viven los cooperantes han sido bloqueados y ahora solo hay una entrada vigilada por personal armado.