Mois : novembre 2011

  • Les forces de sécurité marocaines répriment les manifestants sahraouis

    Les forces de sécurité marocaines ont réprimé plusieurs manifestations de Sahraouis qui entendaient commémorer le premier anniversaire des événements de Gdaïm Izik et exprimer leur solidarité aux détenus de ces événements, en grève de la faim depuis plusieurs jours, a indiqué un communiqué du ministère sahraoui des Territoires occupés et de la diaspora.

    Les manifestations se déroulaient dans les différents quartiers de la ville de Laâyoune, capitale du Sahara quand des forces antiémeutes ont intervenu pour disperser les manifestants, notamment dans le quartier Mati Allah et au niveau de la rue d’El-Qods et celle de Smara, a-t-on précisé. Après une chasse à l’homme, les manifestants sont revenus à la charge en criant des slogans hostiles à la présence marocaine et revendiquant un référendum d’autodétermination en faveur des Sahraouis, a indiqué le même communiqué.

    La série de manifestations a duré trois jours, précise le communiqué. Ce qui a conduit à de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre mobilisées en masse. Plusieurs blessés sont à dénombrer, alors que des maisons de Sahraouis ont fait l’objet d’attaques avec différents projectiles de la part d’agents de l’ordre, révèle la même source.

    Le 8 novembre 2010, des contingents de l’armée marocaine ont procédé au démantèlement du camp de Gdaïm Izik à 20 km de la ville de Laâyoune. On dénombre officiellement dix morts et des centaines de blessés. Le camp dressé par des milliers de Sahraouis était un acte de protestation contre la marginalisation dont ils font l’objet de la part de l’administration marocaine. Très vite, le discours a viré à la revendication politique en exigeant l’indépendance du Sahara. Le démantèlement du camp a été suivi par de vastes et violents affrontements dans les différentes villes sahraouies.

    De son côté, le président de la Rasd, Mohamed Abdelaziz, a exprimé son inquiétude devant la répression et le harcèlement perpétrés par les autorités marocaines contre les citoyens sahraouis au Sahara occidental, ainsi que les obstacles dressés par le Maroc devant la relance du processus de négociations et la situation des réfugiés sahraouis.

    Recevant le président de la Délégation du PE pour les relations avec les pays du Maghreb, Antonio Panzeri, M. Abdelaziz a également appelé l’UE à agir pour mettre fin au pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui et à accroître l’assistance humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis, rapporte l’agence sahraouie SPS.

    L’objectif de cette visite est d’examiner la situation humanitaire dans les camps de réfugiés, les développements politiques et la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, a-t-on indiqué.

    Y. M.

    Le Jeune Indépendant, 10/11/2011

  • Il y a un an, le Maroc attaque Gdem Izik, c’est la guerre civile à El Aaiun

    Le 8 novembre 2010, au Sahara Occidental, les autorités marocaines lancent l’assaut contre un village de 7000 tentes dans lesquelles dorment des civils sahraouis, femmes enfants et vieillards.
    20 000, 30 000 sahraouis s’étaient rassemblés dans le désert à proximité d’El Aaiun pour protester contre la confiscation de tous leurs droits dans leur pays occupé, dont celui primordial à l’autodétermination.

    L’attaque a été d’une violence sans commune mesure, doublée d’un blocus sur la ville empêchant les familles sahraouies de venir secourir les leurs.
    Les colons marocains ont surenchéri à la violence, comme dans le plus mauvais des scénarii d’une occupation armée. Les scènes de guerre civile qui ont suivi ont laissé des traces encore visibles aujourd’hui sur la ville occupée.

    Lors de l’attaque du campement par toutes les forces répressives marocaines associées, ce sont les postes de surveillance qui ont été d’abord neutralisés.
    Parmi les jeunes hommes qui composaient les équipes de protection, Lfrir Kaziza, 21 ans, explique aujourd’hui comment la violence s’est déchaînée sur lui et ses compagnons, le 8 novembre avant l’aube et les jours suivants.

    Les blessures et tortures que lui ont infligé les militaires marocains, restées sans réels soins depuis un an, le font souffrir constamment surtout après qu’il ait été récemment roué de coups par la police. Mais aller à l’hôpital pour les Sahraouis, c’est risquer d’y être refusé ou enlevé, torturé par les forces répressives marocaines.

    Si c’est aujourd’hui le bras en écharpe de Lfrir qui attire l’attention, la douleur qui lui fait perdre connaissance quand il s’agit de changer ses bandages, l’insensibilité dans sa main qui semble morte, on remarque aussi ce qu’il tait. Une boiterie dont il dit finalement que c’est une autre trace de violence de la police marocaine, dans une bataille précédente pour l’indépendance de son pays.

    Il est amaigri, fragile et comme aiguisé, mais la conscience de son identité sahraouie, l’aspiration à la liberté de son peuple, pour laquelle il agit depuis son adolescence ont lentement forgé une force qui dépasse sa souffrance, et qui le pousse à agir, et à oser parler aussi.

    Lire ci-dessous son témoignage.

    APSO, le 8 novembre 2011

    Témoignage de Lfkrir KAZIZA

    Je suis né le 15 octobre 1990 à El Aaiun, au Sahara Occidental occupé, j’ai 21 ans.
    J’habite Avenue Smara, quartier Qouts, El Aaiun

    En 2005, j’ai participé à l’intifada. J’étais dans les manifestations au collège et toutes les manifestations dans la rue. Je n’étais pas connu de la police marocaine qui ne m’a jamais attrapé.

    En 2008, tous les Sahraouis ont commencé à parler de la question sahraouie : des violences et de la revendication pour l’autodétermination.
    J’étais en 4ème dans un collège public, et j’ai été exclu de l’école.
    Je participais puis j’organisais les manifestations dans mon école depuis 2005. On appelle ça les manifestations scolaires.
    Je faisais aussi les drapeaux sahraouis sur les murs de la ville, mais personne ne savait que c’était moi.
    La police venait régulièrement me chercher à l’école parce que je participais aux manifestations dans les rues et je me sauvais à chaque fois.
    Une nuit, je suis entré dans l’école pour descendre le drapeau marocain et le remplacer par le drapeau Sahraoui. Le directeur m’a vu.
    Ensuite il m’a convoqué pour me dire que j’étais exclu. J’ai demandé un document pour changer d’école, ce que le directeur m’a remis. Mais aucun directeur des autres écoles n’a accepté de me prendre.

    Depuis que je suis jeune, je suis musicien, je joue de la guitare et je chante dans un groupe avec des amis.
    Après 2005, nous avons écrit et composé des chansons pour la résistance et l’intifada.
    Nous avons enregistré les chansons et filmé. Nous les avons mises sur youtube, et les Sahraouis se les transmettaient par leurs téléphones. Beaucoup de Sahraouis connaissaient nos chansons qui parlaient de la révolution, du pays, de chaque actualité, des événements de la lutte, comme Aminatou Haidar, les violences sur les militants…

    En octobre 2010, je suis allé avec les premiers qui ont planté la tente à Gdem Izik. Nous avons planté la tente avec des amis.
    Quand les familles ont commencé à être nombreuses, j’ai appelé ma mère qui est venue aussi avec la famille.
    Je participais à l’organisation de notre campement et ma fonction était la surveillance du barrage des Marocains. Je faisais aussi les patrouilles qui surveillaient les alentours du camp pour la sécurité des femmes, des enfants et des vieux dans le camp.

    La nuit d’avant l’attaque du campement par les forces de sécurité marocaines, j’étais de garde pour la sécurité d’une partie du campement.
    Les Marocains nous ont attaqué en premier avant d’entrer dans le campement.
    Nous étions 4 jeunes sahraouis, les soldats marocains sont arrivés dans deux camionnettes pour nous frapper et nous emmener dans les voitures.
    A ce moment-là, j’ai été frappé violemment à l’épaule, avec la crosse d’une Kalachnikov.
    La voiture dans laquelle j’étais et beaucoup d’autres sont allées dans le désert. Nous avons su après qu’il y avait une immense manifestation dans El Aaiun.
    Dans le désert, nous sommes restés jusqu’à 16h.
    Les soldats m’ont accroché les mains et bandé les yeux, et dans la voiture, ils m’ont frappé avec leurs mains leurs pieds, les matraques.
    Il y avait 8 soldats pour me battre, j’étais tout seul, et je ne savais pas ce qui se passait pour mes amis. J’ai su après que c’était la même chose pour eux.
    Ils m’ont battu jusqu’à ce que je perde connaissance. Je me suis réveillé dans le bâtiment dans lequel je suis resté au secret pendant 20 jours. Ma famille pensait que j’étais mort.

    Ce bâtiment, je l’ai reconnu en sortant, il est avenue de Smara, proche de la caserne militaire, et c’est un orphelinat qui n’a jamais été en service. Un bâtiment vide d’habitude mais nous savons que c’est un endroit où les militaires de renfort sont hébergés et cachés quand il y a la guerre ici (les manifestations).

    Dans le bâtiment où j’étais retenu, j’étais dans un groupe de 40 personnes. Nous étions dans une petite pièce. Chaque jour à partir de 6h du matin, les soldats venaient nous chercher par 5 pour nous emmener et nous torturer pendant 1 à 2 h.
    Tous les jours j’ai été torturé d’une manière différente. J’étais blessé à l’épaule droite, je n’avais pas été soigné et j’avais très mal.
    J’ai été brûlé avec les cigarettes et suspendu et battu dans la position que nous appelons le poulet en méchoui.
    Un jour, on m’a conduit dans une pièce dans laquelle des cordes descendaient du plafond.
    Les soldats m’ont demandé à quelle épaule j’étais blessé et j’ai répondu en pensant que c’est par l’autre qu’ils voulaient me suspendre.
    Pendant 7 heures, ils m’ont suspendu par le bras de mon épaule blessée et ils m’ont frappé jusqu’à ce qu’elle casse. Les os de ma clavicule sont sortis de ma peau et l’os de mon bras s’est détaché de mon épaule.

    J’ai été libéré au bout de 20 jours, le 28 novembre 2010. Ils m’ont conduit jusque ma maison, les yeux bandés. Après la libération d’un premier groupe 15 jours après Gdem Izik, ma famille avait appris que j’étais dans ce lieu.
    Je suis allé tout de suite à l’hôpital, mais il était plein de militaires qui m’ont empêché d’entrer.

    Je suis retourné à l’hôpital deux semaines après parce que mon bras était tout bleu et très gonflé.
    Le médecin a dit qu’il ne pouvait rien faire d’autre que me couper le bras, et qu’il fallait que j’aille chercher une autre solution ailleurs.
    Je suis retourné plusieurs fois à l’hôpital et on m’a toujours dit la même chose.
    J’ai décidé de rester à la maison et d’utiliser les médicaments sahraouis : dsem et el hemera. C’est comme une crème qu’on fait avec des herbes et de la terre, et qu’on m’a mis tous les jours sur mon bras et mon épaule avant de bander.
    Les hématomes et les gonflements sont petit à petit partis. Mais l’épaule était toujours cassée.
    J’ai peur d’aller à l’hôpital parce que qu’un ami y a été attaqué par la police qui a essayé de le tuer. D’autres amis y ont été frappés et torturés par la police marocaine.

    C’est un ami infirmier qui m’a soigné. Mon bras est bandé. Mon épaule et mon bras sont immobilisés depuis un an. Le bandage sert à me protéger du froid.
    Petit à petit j’ai perdu la sensibilité dans mon avant-bras et dans ma main droite. Maintenant je ne peux plus rien attraper ni rien faire avec ma main droite. La douleur est toujours très forte dans mon épaule.

    Il y a une semaine, la police m’a attrapé et m’a frappé à nouveau sur tout le corps.
    Nous avons fait une manifestation dans la cour de notre école avec tous les étudiants pour fêter le retour du prisonnier politique El louali Amaidan. Au début il n’y avait que nous puis tous les Sahraouis des environs sont arrivés.
    J’ai fait monter le drapeau sahraoui et nous avons crié les slogans pour l’indépendance.
    La police est arrivée et tout le monde a essayé de fuir. Les élèves sont entrés dans les classes et ceux qui n’étaient pas étudiants sont sortis en courant de l’école.
    La police m’a attrapé et conduit au grand commissariat. Je suis resté là 1 jour et demi. Les policiers m’ont frappé avec la nouvelle arme qu’ils utilisent. Une grosse matraque en bois.
    Ils m’ont interrogé pour savoir pourquoi nous étions calmes depuis un an et que maintenant nous faisons des manifestations.

    La douleur à mon épaule est devenue plus forte après les coups. C’est difficile de changer mon bandage. Il m’arrive de perdre connaissance dans la journée.

    Je n’ai pas le droit d’étudier, ni de travailler. Le Maroc occupe mon pays par la force. Plutôt lutter et risquer la mort plutôt que de ne rien faire.

    Recueilli par APSO Sahara, le 21 octobre 2010, à El Aaiun.

    Pour tout complément d’information
    Lfkrir Kaziza : 00212 6 23 43 75 09
    Sliman Kaziza 00212 6 70 52 91 16 

    APSO, 8/11/2011
  • Le peuple Sahraoui commémore le 1er anniversaire de la représsion marocaine contre le camp de Gdeim Izik

    Il y a un an, bravant l’interdiction et les intimidations, les Sahraouis sont sortis massivement de leurs villes occupées, en signe de protestation contre l’occupation marocaines, pour vivre dans des campements. C’est ainsi que Gdeim Izik a vu le jour, non loin d’El Ayoun, la capitale occupée du Sahara Occidentale. Un campement qui a atteint rapidement 7000 tentes, soit 20 à 30 000 personnes. Les jeunes sahraouis créent des quartiers pour faciliter l’organisation logistique, ils élisent des comités politiques et organisent des séances de prises de décision collectives, etc.

    Pris de panique devant l’ampleur de la mobilisation des sahraouis, les autorités coloniales marocaines lancent, le 7 octobre, avant l’aube, ses forces de répression à l’assaut du campement de Gdem Izik. Le même jour, les forces sécuritaires marocaines imposent un blocus à la ville d’El Ayoun, pour empêcher les familles sahraouies de venir au secours des leurs. La terrible répression marocaine contre le peuple sahraoui fera des dizaines de morts et des centaines de blessés parmi les populations civiles et sans défense. Plusieurs centaines de jeunes sahraouis seront enlevés, séquestrés, torturés et emprisonnés abusivement. Le même sort est réservé aux militants des droits de l’homme et journalistes sahraouis.

    La répression marocaine du peuple Sahraoui a provoqué une indignation mondiale. Des manifestations de dénonciation de l’occupation marocaine et de soutien au peuple Sahraoui seront organisées un peu partout dans le monde.

    Pour beaucoup d’intellectuels, Noam Chomsky notamment, la révolte du peuple Sahraoui marque le début du mouvement de révolte dans les pays musulmans. Depuis les peuples de Tunisie, d’Egypte et de Libye se sont débarrassés de leurs dirigeants.

     
    Radio Algérie, 9/11/2011
  • La réponse du berger à la bergère.

    Régulièrement certains ‘journaux’ marocains se fourvoient dans de pseudo analyses sur la politique étrangère mauritanienne déversant à pleines pages des théories plus absurdes les unes que les autres sur notre pays et qui ne sont compréhensibles que lorsqu’on en connait les véritables commanditaires.

    Ce fut le cas il y a quelques jours dans un article paru le 21 octobre dernier dans la publication marocaine ‘le Canard libéré’, notoirement affiliée aux services de renseignements de ce pays. Sous le titre insultant ‘le nouveau pantin d’Alger’ les auteurs reprochent pathétiquement au président Mohamed Ould Abdel Aziz de ‘tourner le dos au Maroc’.

    Comme c’est généralement le cas ce type d’articles, non seulement il est vide de sens pour tout observateur averti de la scène politique maghrébine, mais, il en dit sans le vouloir, beaucoup plus sur les frustrations de ses auteurs et leurs véritables craintes que sur le sujet qu’il aborde.

    On s’attendrait tout de même à un peu plus d’intelligence de la part d’un service qui souhaite manifestement manipuler l’opinion publique marocaine. Passons donc en revue rapidement les piètres griefs des pauvres auteurs de cet article avant d’aborder le fond de la question.

    ‘Le Canard libéré’ nous rapporte donc, sur le ton de la complainte de l’amant éconduit, que Rabat serait soit disant vexé que le président mauritanien ait reporté à plusieurs reprises une visite officielle au Maroc et que la Mauritanie ait osé présenter sa propre candidature au Conseil de Sécurité des Nations Unies au lieu de soutenir celle du Maroc. Voilà. C’est là la totalité du réquisitoire.

    Dérisoire et pathétique vous en conviendrez, cependant il n’en faut pas plus aux journaleux de ce canard débile pour en conclure sans l’ombre d’une hésitation que la Mauritanie et son président sont désormais à la solde de l’Algérie.

    Passons donc sur la vacuité, le maroco centrisme pathologique et la mauvaise foi de ces arguments pour nous attarder plutôt sur la véritable frustration qu’ils expriment ; à savoir l’impossibilité pour le Maroc ou qui que ce soit de contrôler les choix et le destin de la Mauritanie.

    Ce sont certainement les algériens qui rient le plus parce qu’ils savent pertinemment, qu’ils n’ont pas plus de contrôle sur la Mauritanie qu’ils en ont sur les Etats Unis et ce n’est pas faute d’avoir essayé. C’est donc là le retour des vieux démons marocains, de la fameuse rengaine « Mauritania dialna » que l’on croyait disparue après cinquante ans d’indépendance de notre pays.

    Jusqu’à quand les mauritaniens devront ils supporter les restes fétides de la politique expansionniste marocaine, celle la même qui poussa ce pays à refuser de reconnaitre l’existence de notre pays jusqu’en Septembre 1969 et à s’ingérer dans ses affaires intérieures comme le Maroc le fit en vain un certain 16 mars 1981.

    Jusqu’à quand certains marocains incapables de régler intelligemment et justement la question du Sahara Occidental ou à affronter leur éternel concurrent algérien pour la domination régionale continueront ils à se fourvoyer en prenant la Mauritanie pour un petit mur auquel l’on peut s’attaquer quand on craint son véritable ennemi. Et bien le mur mauritanien et bien plus solide que ne le croient certains. D’autres ont essayé de l’escalader et s’y sont cassé les dents.

    Le plus étonnant est qu’après la colère légitime ressentie par tout véritable mauritanien à la lecture de l’article de ce petit canard, qui s’aventure dans le désert, succède une tendre pitié pour les pauvres marocains qui l’ont commandité.

    En effet, dans sa pitoyable plainte contre la Mauritanie, le journal fait à la fin un pathétique appel du pied aux mauritaniens en mentionnant maladroitement que le Maroc a cette année refusé de dépasser le quota annuel de 150 étudiants mauritaniens afin d’inscrire les 800 qui n’ont pu s’inscrire ailleurs pour cause de révolutions dans le monde arabe.

    Et alors ? Que doit-on en conclure ? Que le Maroc a encore une fois raté l’occasion de se montrer solidaire avec ses voisins? CQFD. Voilà ce qui arrive quand les médiocres se mettent à conseiller les rois. C’est en général l’un des symptômes des fins de règne. Comme l’a dit un jour un diplomate américain chevronné

    « Les marocains sont en général très raisonnables et rationnels en toutes choses, sauf lorsque quelqu’un aborde la question du Sahara, ils deviennent alors complètement absurdes et illogiques ».

    H’bib Terrouzi 

    CRIDEM, 9/11/2011
  • Assassinat de Kadhafi : Mahmoud Jibril accuse une « partie étrangère »

    L’assassinat de Kadhafi laisse perplexe même les principaux dirigeants du CNT libyen. Mahmoud Jibril, chef de l’exécutif provisoire libyen (avant la désignation du nouveau chef de gouvernement) a été l’auteur, ce mardi, d’une sortie médiatique des plus déconcertantes. 
     
    Lors d’une interview (voir vidéo en version originale) accordée à la chaine américaine, CNN, l’ex numéro 1 du CNT a affirmé qu’il croyait que Kadhafi a été assassiné sur des ordres émanant d’ « une partie étrangère », sans aller jusqu’à donner des précisions. 
     
    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=ICtfFoWL6XQ&fs=1&source=uds&w=320&h=266]


    « J’aurai aimé qu’il ne soit pas assassiné, et qu’il soit capturé, parce que beaucoup de secrets allaient être divulgués » a-t-il déclaré, tout en ajoutant que « cet homme avait des relations avec plusieurs pays et chefs » d’états. Il énoncera que qu’il n’avait aucune preuve sur l’assassinat, mais, selon lui, si les rebelles avaient voulu tuer Kadhafi ils l’auraient fait dès les premières secondes « mais qu’il ait été arrêté, qu’il ait été gardé pour un moment, puis après qu’il soit assassiné, cela est une preuve que les rebelles ont reçu des ordres de le tuer ». Essayant d’être plus « incisif », tout en restant vague, il soutient que la partie étrangère peut être un état, ou un président, ou un chef « en tout cas c’est une personne qui a voulu assassiner Kadhafi pour qu’il ne divulgue pas des secrets ». 

    The Nado Daily, 10/11/2011
  • « Un référendum d’autodétermination, unique solution » (Boukhari)

    SANTANDER (Espagne) – Seul un référendum d’autodétermination avec option de l’indépendance pour être une et unique solution, a réaffirmé le représentant du front Polisario auprès des Nations Unis, Ahmed Boukhari à Santander (Espagne), a rapporté mercredi l’agence sahraoui de l’information (SPS).
    M. Boukhari a souligné que l’unique solution envisageable au conflit au Sahara occidentale réside dans l’organisation d’un « référendum sur l’autodétermination incluant l’option de l’indépendance », a précisé SPS.
    « Le Maroc continue de bloquer cette issue, donc les négociations sont au point mort et n’ont pas encore repris », a indiqué M. Boukhari, lors d’un point de presse, en marge du forum des droits humains au Sahara Occidental, organisé à Santander, conjointement par le comité de soutien aux Sahraouis (Cantabria por el Sahara occidental) et l’ONG espagnole « mundubat ».
    « Le processus de négociation est au point mort parce que le Maroc ne peut pas supporter les résultats de ces négociations tant qu’elles ne conduisent pas à légitimer sa proposition d’autonomie », a déclaré le diplomate sahraoui.
    Quant à la reprise des négociations, M. Boukhari a déclaré que le Maroc avait demandé le report de la date en raison des élections marocaines. Le diplomate sahraoui a, en outre, annoncé que l’envoyé du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental a décidé de faire une tournée dans les capitales des pays amis du Sahara Occidental (Madrid, Paris, Moscou, Londres et Washington).
    M. Boukhari a, par ailleurs, rappelé que l’Espagne a un rôle important à jouer (…) et doit assumer ses responsabilité dans la décolonisation de son ancienne colonie, à l’instar de ce qu’a fait le Portugal au Timor Oriental ».
    APS
  • L’envoyé des Nations unies au Sahara occidental poursuit sa tournée européenne

    L’envoyé des Nations unies au Sahara occidental Christopher Ross était à Paris le mardi 8 novembre, dans le cadre de sa tournée européenne destinée à surmonter l’impasse dans lesnégociations sur le Sahara occidental, a fait savoir l’agence MAP. Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero a salué les efforts de Ross pour parvenir à une solution politique réaliste, juste et durable à ce conflit.
    Ross s’était auparavant rendu à Madrid, où il avait rencontré le secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires extérieures Juan Antonio Yanez-Barnuevo. Cet envoyé onusien se rendra ensuite à Moscou, Londres et Genève, villes sièges du « Groupe des amis du Sahara occidental ».
  • Quand les Marocains et les Algériens se font la guerre sur le web

    Au cours de la semaine, des pirates Marocains ont attaqué plus d’une dizaine de sites algériens, de celui de la fédération algérienne de BasketBall en passant par celui de Bank Of Algeria, la page d’accueil des sites ciblés a été remplacée par un message rappelant l’appartenance du Sahara Occidental au Maroc.
    En guise de représailles, les hackers algériens très actifs sur le web ces derniers temps, ont attaqué pas moins d’une centaine de sites marocains, dont ceux d’institutions bancaires et étatiques. Des sites à forte audience à l’image deemarketeur.com ont également été hackés. La page d’accueil ayant été remplacée par le drapeau et l’hymne national algériens, ainsi qu’une insulte à l’égard des Marocains, prétendus alliés d’Israël.
    Cette guéguerre intervient dans un contexte particulier, les professionnels du web des deux pays ayant vivement condamné ces actes.
  • Représailles massives : 174 sites marocains piratés par des hackers Algériens

    Après l’attaque d’hackers Marocains visant des sites institutionnels Algériens, la riposte ne s’est pas fait attendre.
    En effet, la contre attaque a été massive et a touché pas moins de 174 sites appartenant pour la plupart au gouvernement et à des entreprises du royaume marocain.
    Ces représailles ont désarçonné les institutions ” colonisées ” qui ne sont toujours pas arrivés, à l’heure où nous mettons en ligne, à récupérer leurs sites originels.
    Liste des sites Marocains attaqués:
    http://www.deias-maroc.com/
    http://www.edgekorp.com/
    http://www.emarketeur.com/
    http://ericoncept.co…s/ERI/index.php
    http://www.facconsulting.ma/
    http://www.fairy-tail-online.com/
    http://www.fmr-consulting.ma/
    http://www.fnbtprabat.ma/
    http://www.gaming.ma/
    http://vfstream.net/
    http://www.gladiussportfishing.com/
    http://www.handsolut…beez5/index.php
    http://www.idiomas.ma/
    http://www.immobilie…atdecredit.com/
    http://www.innovate.ma/
    http://www.instalequipe.com/
    http://www.lacon-maroc.ma/
    http://www.launchmaroc.com/
    http://www.ljwad.net/
    http://www.ma-logistique.ma/
    http://maroc-ecommerce.net/
    http://www.mazachariot.co.cc/
    http://www.micropa.ma/
    http://www.moonlight.ma/
    http://www.mostafakander.com/
    http://www.multispor…ando-maroc.com/
    http://www.newdiscut.com/
    http://www.noimpossibledream.com/
    http://www.obatigroup.com/
    http://www.optimumbuzz.com/
    http://www.oubigaservices.com/
    http://pens-paper.com/
    http://www.polyprepas.ma/
    http://profil.ma/res…gn/e-design-dev
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    Algérie360, 9/11/2011

  • Le gouvernement sahraoui réagit au discours du roi mohamed VI : «Une politique de fuite en avant»

    Le discours du souverain marocain, le roi Mohamed VI, prononcé à l’occasion du 36e anniversaire de l’invasion marocaine du Sahara occidental s’inscrit en droite ligne de “la politique de fuite en avant” et dénote de “l’obstination” de Rabat à contourner les résolutions des Nations unies et le plan de règlement ONU-OUA, a déclaré lundi le gouvernement sahraoui.
    Dans un communiqué rendu public par le ministère de la Communication, le gouvernement sahraoui a déploré “la fuite en avant et l’obstination de Rabat à contourner les résolutions des Nations unies et le plan de règlement ONU-OUA, ratifié par le Conseil de sécurité et signé par les deux parties au conflit en 1991, stipulant l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui”.
    “Depuis 1975, le gouvernement marocain, trouve en la question du Sahara occidental une patère sur laquelle il accroche toutes les crises du Maroc, la mettant à profit cette fois-ci pour distraire l’opinion marocaine des problèmes et des difficultés réelles des citoyens marocains, à l’horizon des élections prévues le 25 novembre”, souligne le communiqué.
    Pour le gouvernement sahraoui, vouloir inclure le Sahara occidental dans “la régionalisation avancée” est “une incongruité et une mystification” ajoutant que les Sahraouis n’ont rien à y voir, sachant que ce n’est autre qu’une nouvelle tentative de contourner le statut juridique du territoire, “qui attend toujours d’être décolonisé à travers un référendum sur l’autodétermination”.
    La tragédie vécue par les réfugiés sahraouis depuis 36 ans “résulte exclusivement de l’invasion militaire marocaine illégale, qui a entraîné leur exode, fuyant les bombes de napalm et de phosphore”, souligne le gouvernement sahraoui qui précise que la question des réfugiés, comme en témoignent les organisations internationales présentes sur le terrain, est “une question politique, dont l’issue est liée à leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance”.
    Le Midi Libre, 9/11/2011