Mois : novembre 2011

  • L’Algérie est-elle en situation de guerre ?

    Par le Dr Mourad Goumiri, président de l’ASNA (*)
    (1re partie)
    Comme un célèbre stratège militaire et géo-politologue aimait à le dire « (…) Un pays a les frontières qu’il peut défendre !». Après la récente sécession du Sud Soudan, l’Algérie est devenue le premier pays d’Afrique en superficie, avec quelque 2,3 millions de kilomètres carrés. Nos villes frontalières de Timiawine, Tin Zawatene (ex-Fort Pierre Bordes) et en particulier In-Guezzam, qui se situe sous le 20e parallèle (1), s’enracinent au cœur du continent africain, nous assurant une présence géopolitique et stratégique unique dans le sous-continent africain.
    C’est d’ailleurs ce qui a conduit à la création de la 6e Région militaire (2) en 1975, dont le chef-lieu, installé provisoirement à In-Amguel (3), va définitivement se fixer à Tamanrasset (ex-Fort Laperrine), quelques années après. A l’Ouest, la frontière tumultueuse algéro-marocaine s’étend du nord au sud sur quelque 1 230 km et a déjà inscrit à son actif une guerre chaude (4) et une guerre froide depuis l’indépendance de notre pays, et ce, malgré la signature de deux accords frontaliers bilatéraux (celui d’Ifrane et de Tlemcen). L’invasion du Sahara occidental (5) qui comprend trois provinces (le Rio de Oro, la Seguia el- Hamra et de Tarfaya) par le Maroc, après la «marche verte» de novembre 1975, a plongé les deux pays dans une situation de guerre larvée, suite à la signature des accords de Madrid, la même année, qui partage le Sahara occidental entre le Maroc (il occupe la Seguia el- Hamra, avec Layoune comme capitale) et la Mauritanie (elle s’empare de Tiris el-Gharbia, avec Dakhla comme capitale). Cette frontière (6) n’a cessé d’être une source de tensions, en fonction de la conjoncture (7). La mobilisation permanente des forces armées opérationnelles des deux pays, tout au long de la frontière et dans des sites stratégiques, depuis plus de 35 ans, n’est qu’une preuve supplémentaire concrète de l’état de guerre qui règne à cette frontière (8). Le summum de cette tension fut l’attaque marocaine contre une colonne sanitaire de l’ANP à Am Gala (point d’eau à la frontière algéro-sahraouie) qui, suivie d’une réplique algérienne, a failli déclencher une seconde guerre en 1976 (plusieurs militaires algériens faits prisonniers vont passer plus de vingt ans, sans procès, dans les geôles marocaines). La fermeture terrestre uniquement en 1994 n’est que le dernier soubresaut d’une longue série de relations belliqueuses, qui n’en finit pas d’empoisonner nos relations bilatérales, régionales et internationales (9). Cette situation contraint l’Algérie de tenter de toujours maintenir, en sa faveur, un avantage militaire qualitatif et stratégique, influencée par le traumatisme de l’agression de 1963. Cette politique va impliquer un investissement conséquent, en moyens humains et matériels et en alliances géopolitiques, pour atteindre cet objectif (10). Enfin, il n’est plus possible, de nos jours, d’occulter les trafics de tous genres que cette «frontière fermée» génère et notamment celui des drogues (11). Plus bas, se situe la frontière avec le Sahara occidental, longue de moins de 200 km, elle a néanmoins pris, depuis 1975, une sensibilité particulière après l’invasion par les FAR marocaines de la partie nord de ce pays (12) puis de son annexion totale. Le territoire algérien, de la région de Tindouf, étant le point de départ et de repli des groupes armés du Front Polisario, lorsqu’ils lancent des raids, il est évident que le Maroc va considérer notre pays comme «partie prenante dans ce conflit armé» et réagir comme tel (construction des murs de défense), ce qui va se traduire par des accrochages entre les deux armées, en plus des raids meurtriers des Sahraouis. La menace la plus sérieuse mais n’a jamais été mise à exécution par le Maroc a certainement été l’annonce de l’utilisation, par les FAR, de leur «droit de poursuite », pour venir détruire les bases arrière de la RASD, installées, pour partie, sur le territoire algérien. De toute évidence, cette décision aurait déclenché une nouvelle guerre totale algéro-marocaine, encouragée, d’ailleurs à cette époque, par certaines puissances occidentales, pourvoyeuses en armement. L’accord de paix signé à Alger, en août 1979, entre la Mauritanie et le Front Polisario, permet l’abandon des territoires sous sa souveraineté, immédiatement occupés par le Maroc. La diplomatie entre en jeu et baisse la tension d’un cran, à cette frontière, après la signature d’un plan de règlement ONU-OUA en 1991. La RASD (13) se fera reconnaître par une quarantaine de pays fortement appuyée en cela par l’Algérie. Ce plan de règlement, signé entre la RASD et le Maroc, prévoit un cessez-le-feu et la libération de centaines de prisonniers marocains, sous l’égide des Nations-Unies, ainsi que l’ouverture de rounds de négociations (14), entre les deux belligérants (à Manhasset, USA), de manière à rapprocher leurs positions opposées, le Maroc prônant une large autonomie sous sa souveraineté et la RASD exigeant un référendum d’auto-détermination. A l’est, le voisinage de la Tunisie (15) avec une frontière longue de quelque 750 km a posé soixante-douze (72) cas de revendications territoriales réduites, en plus de l’affaire dite «du km 101», qui trouveront, très rapidement, des solutions équitables. Par la suite, les tensions, à cette frontière, se sont fait sentir du fait des révoltes sporadiques des populations frontalières tunisiennes, protestant contre la précarité de leurs conditions de vie et revendiquant, certaines fois, leur rattachement territorial à l’Algérie, créant ainsi des crispations et des suspicions légitimes des autorités tunisiennes. Ces révoltes ont été solutionnées par une répression sanglante parfois(16), d’une part et l’injection de ressources financières communes pour la réalisation de projets industriels (ciment blanc, moteurs diesel…) dans ces régions frondeuses (Gafsa), d’autre part. En outre, les deux pays vont inaugurer une politique douanière laxiste, permettant ainsi le trafic de tous produits subventionnés et prohibés (hydrocarbures, alimentation, médicaments, textiles, cheptel…). Durant la «décennie noire» en Algérie, la Tunisie a été un des rares pays à maintenir sa frontière ouverte aux Algériens et à accueillir ses réfugiés (les très aisés, en général) qui fuyaient le terrorisme, confortant ainsi son image internationale de «havre de paix et de prospérité», contrairement à «la boucherie algérienne ». La «révolution du jasmin» ou le «printemps arabe», c’est selon, a pris en flagrant délit de mensonge les zélateurs occidentaux, de ce régime, qui le présentaient comme un exemple de stabilité, vantant la Tunisie sahélienne florissante et cachant celle misérable à la frontière algérienne (17). Les institutions internationales et les pays occidentaux l’ont longtemps considérée comme l’exemple à suivre, pour le reste du monde arabe, ne tarissant ni d’éloges ni d’investissements en sa direction. Les pétromonarchies du Golfe ont également investi des capitaux considérables (expliquant ainsi l’accueil du président Ben Ali) dans l’économie tunisienne (hôtellerie de luxe, banques off-shore, services) et ont contribué à permettre ses prouesses économiques (7% de croissance du PIB, durant une décennie). Le niveau éducationnel de sa population, et notamment le statut de la femme, va également servir de point d’ancrage d’une campagne de prosélytisme, entièrement dévolue au mérite du président Ben Ali et relayée par tous les médias internationaux, pour justifier le soutien à son régime. Son intégration réussie (18) dans la mondialisation et notamment celle avec l’UE est donnée comme exemple pour les autres pays de la région. Depuis le 20 janvier 2011, date de départ énigmatique du président Ben Ali (19) de Tunisie, la frontière algéro-tunisienne devient sensible car, en plus des trafics traditionnels, viennent s’ajouter ceux des êtres humains (dans les deux sens), des capitaux en liquide (20), des armes et des explosifs, obligeant notre pays à mobiliser des forces de sécurité additionnelles pour contrôler cette frontière, en attendant qu’un consensus national tunisien (élection d’une assemblée constitutive, d’octobre 2011) vienne reformater politiquement le pays et assurer sa stabilité. Plus au sud-est, la frontière algéro- libyenne nous interpelle à plus d’un titre ! Longue de quelque 780 km, de Bordj Messaouda au nord (face à Ghadamès en Libye) à In Ezzane au sud de Djanet (ex-Fort Charlet), cette frontière stratégique puisqu’elle abrite, dans la hamada de Tinrhert, les gisements pétroliers de Zarzaïtine et d’Hedjeleh, vit au rythme d’un conflit armé national internationalisé. En effet, en plus de la guerre civile intertribale (21), une coalition franco-britannique, munie d’un mandat onusien «élastique», obtenu à la hussarde et du soutien logistique déterminant de l’Otan (commandement américain), s’est engagée directement dans le conflit, aux côtés d’une rébellion, coalisée autour d’un nébuleux CNT (22). Non contente d’avoir contribué au renversement du roi Idriss de Libye (23) et donc à l’avènement de M. Kadhafi (issu d’une tribu minoritaire), l’Algérie a, pendant très longtemps, consolidé le régime despotique libyen qui va se transformer en un règne absolu (24), après une répression féroce de toutes oppositions, faisant fi de la fragile société tribale libyenne qualifiée de «para-souveraineté». Mu par une volonté paranoïaque d’union avec ses «voisins arabes», M. Kadhafi va tenter, en vain, de signer des accords de fusion, tour à tour, avec l’Egypte, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie ! Ces échecs successifs vont l’amener à inaugurer une période de terrorisme d’Etat (attentat de Lockerbie et de l’UTA, annexion de la bande d’Aozou, au nord du Tchad, dans le massif du Tibesti) et de surarmement, entraînant une riposte américaine violente (bombardements de Tripoli) et un boycott international (la loi Damato) de dix années (de 1992 à 2003). Réhabilité, après dédommagements généreux des victimes des attentats et extradition, pour être jugés et condamnés des auteurs de cet acte terroriste, M. Kadhafi va, ces dernières années, déployer une politique intensive d’entrisme en Afrique subsaharienne (25), inondant ces pays (26) de dollars (avec pour la partie visible, la Libyan Arab Foreign Investment Company (Lafico) et la Libyan Arab Foreign Bank (Lafb) et lançant le projet de communauté sahélo-saharienne en 1998 (Comessa), qui deviendra, en 2001, la CEN-SAD (27), projet essentiellement économique mais avec pour objectif stratégique la constitution des «Etats-Unis du Sahel» ! Cette politique va permettre à M. Kadhafi de signer, en juillet 2004, avec ces pays africains une convention de sécurité et un protocole relatif aux mécanismes de prévention, de gestion et de règlement des conflits. Transformant son essai, le 30 juin 2010, il organise à Tripoli une rencontre des ministres de la Défense des pays de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), regroupant autour de lui, le Mali, le Tchad, le Niger, le Soudan et le Burkina Faso, mais en l’absence de l’Algérie et de la Mauritanie. En représailles, la Libye (comme le Tchad et le Burkina Faso) a refusé de siéger au Comité d’état-major opérationnel, installé en avril 2010 à Tamanrasset, pour coordonner les efforts de lutte contre le terrorisme, et ce, malgré qu’elle eût signé, en mars 2010 à Alger, une déclaration commune «d’une ferme condamnation » du terrorisme et d’actions «individuellement et collectivement pour éradiquer ce phénomène» (28). A l’évidence, l’objectif de la Libye n’était pas de lutter contre le terrorisme mais d’étendre son influence au Sahel et d’imposer son leadership dans la région, à travers la construction d’un «royaume sahélo-saharien »! Le discours d’Ourabi de 1981 inaugure les fondements de cette construction avec une intense activité subversive. L’appel de Tombouctou (29) d’avril 2006 pour l’organisation d’une «entité commune» en direction du «mouvement des jeunes Touaregs», la conférence d’Ourabi de 2008, où M. Kadhafi déclare que «nous sommes tous des Touaregs arabes, dans cette région !» confirment cette volonté d’asseoir son hégémonisme. Cet activisme libyen dans la région est spécialement conçu contre les puissances néocoloniales (Royaume-Uni et la France) mais la France en particulier (30), adversaire principal en Afrique de l’Ouest, pour conclure, avec elle, une relation de «partenariat concurrentiel» (31), comme ce fut le cas au Tchad. Enfin, il fallait également contrecarrer l’influence de l’Algérie dans la région (cet élément non pris en considération par les autorités), même si, pour cela, il fallait augmenter encore plus l’instabilité et la vulnérabilité de la région. Au niveau bilatéral, M. Kadhafi a pris ses distances vis-à-vis de notre pays, dès la mort du président H. Boumediène (32), en 1979, se présentant comme un allié un jour puis un ennemi le lendemain (33), en fonction de ses intérêts objectifs (34) et notamment territoriaux et pétroliers. L’affaiblissement intérieur de l’Algérie va lui laisser le champ libre pour toutes ses actions hégémoniques dans la région (pressions diplomatiques, offres de médiation dans les conflits interafricains, soutien aux mouvements touaregs d’opposition, investissements et coopération classique). Sa montée en puissance va l’amener à croire et à accroire (35) qu’il est devenu le leader d’une «grande puissance régionale » et qu’il peut, par conséquent, faire «bouger les curseurs» établis par les grandes puissances dans la région. Il offre, dès lors, à ces pays (le Royaume-Uni et la France, en particulier), une occasion inespérée de l’éliminer, voire de le faire assassiner (lui et son régime), de solder définitivement les contentieux et de reprendre solidement racine dans ce sol aux énormes richesses et potentialités (36). Cette guerre en Libye marque «le retour de l’Otan comme puissance militaire en Afrique du Nord» comme l’affirme avec raison H. Roberts (37), en même temps qu’elle pose le problème des nouvelles missions de l’Otan dans le monde et, partant, de la relation que doit entretenir notre pays avec cette institution militaire multinationale incontournable. Les autorités actuelles, qui viennent tout juste de reconnaître le CNT, n’ont pas choisi de jouer la carte des relations historiques multidimensionnelles qui lient nos deux peuples et qui sont un socle inépuisable de forces centripètes bilatérales, afin de préserver nos intérêts communs et de baliser l’avenir. Elles ont préféré les jeux sordides et sournois des «appareils» et des «relations personnalisées»… Le résultat est aujourd’hui connu et les responsabilités établies, ce qui nous oblige à nous questionner : quels intérêts ont-elles été contraintes de défendre (38) ?
    M. G. (à suivre).
    m.goumiri@live.fr
    (*) L’Association des universitaires algériens pour la promotion des études de sécurité nationale.

    (1) Il s’agit de la région montagneuse algéro-malo-nigérienne, enserrée entre le massif du Tassili Ouan-Ahaggar à l’est et celui d’Adagh des Ifughas à l’ouest, à 520 km au sud de Tamanrasset, à 2 400 km d’Alger mais à seulement 300 km de Kidal (au Mali).
    (2) Avant cette date, cette région dépendait de la 4e Région militaire, située à Ouargla, distante de quelque 1 300 km.
    (3) Proche du Mont Tahat (2 918 m), cette ex-base française de commandement (ex Saint-Laurent) soutenait les opérations d’essais nucléaires de la base d’In Eker.
    (4) La guerre assez courte de 1963, dite «des sables», est déclenchée par le roi Hassen II, pour des revendications territoriales non satisfaites, dans la région de Colomb-Béchar et de Tindouf. Cette guerre (où des milliers d’Algériens sont morts) a surtout jeté, dans les relations algéro-marocaines, une suspicion légitime indélébile et des arrière-pensées réciproques durables, pesant toujours sur nos relations.
    (5) La monarchie alaouite et certains partis politiques (El- Istiklal) ont toujours considéré que le territoire du «Grand Maroc» s’étendait du fleuve Sénégal à la Méditerranée, englobant la Mauritanie, le Sahara occidental (colonisé par l’Espagne), les régions algériennes s’étendant jusqu’à la ville d’Adrar, ainsi que les subsides, sous autorité espagnole, de Ceuta (face à Gibraltar) et de Melilla (près de Nador), en Méditerranée.
    (6) La proposition du roi Hassan II au président M. Boukharouba (Houari Boumediène) fut de céder à l’Algérie un «couloir territorial» d’accès sur l’océan Atlantique. Le président algérien refusa cette proposition, privilégiant le principe consacré par l’ONU et la Cour internationale de justice (avis du 16 octobre 1975) du «droit des peuples à l’autodétermination».
    (7) La ligne Challe, du nom du général français, instigateur de cette ligne de défense contre les intrusions des troupes de l’ALN, durant la guerre de Libération nationale, n’a jamais été démantelée, comme d’ailleurs la bande de «no man’s land» qui existe entre les deux postes frontaliers.
    (8) Quelque 30 000 ressortissants marocains vont être expulsés, manu militari, sans aucun recours en 1975, de peur de la menace dite «de la cinquième colonne». L’agriculture algérienne a encaissé le coup, dans la mesure où beaucoup d’entre eux étaient des ouvriers agricoles, sans compter les drames humains dont personne ne se souciera.
    (9) Suites aux attentats terroristes de Casablanca de 1994, le roi Hassan II, à travers Driss Basri, va accuser officiellement les services secrets (SM) algériens de les avoir organisés et en représailles, décision fut prise d’expulser, manu militari, tous les Algériens résidents ou non, se trouvant sur le territoire marocain, les spoliant, au passage, de tous leurs biens et d’instaurer un visa d’entrée au Maroc pour les Algériens. En réaction, l’Algérie décide de fermer la frontière terrestre. Il faut noter qu’à ce jour et même après le procès des instigateurs de l’attentat, le Maroc n’a pas officiellement disculpé l’Algérie de cet attentat (assez similaire, d’ailleurs, à l’attentat de la place El-Fna à Marrakech, cette année).
    (10) Cette caractéristique est clairement inscrite dans les budgets réservés aux forces armées et notamment pour l’acquisition de matériels militaires, toutes armes confondues, d’où l’expression de «course aux armements» dont sont affublés les deux pays. Afin de maintenir cet équilibre, les USA viennent de vendre au Maroc «pays frère», des missiles Amraam 120c pour équiper leurs 24 F16, au nom de la «stabilité de la région», déclare, en visite officielle à Alger, R. Maxwell, sous-secrétaire d’Etat-adjoint, chargé du Maghreb et qui, cyniquement, se dit prêt à vendre des armes à l’Algérie, l’autre «pays frère» !
    (11) Tous les produits subventionnés en Algérie font l’objet d’un trafic systématique (essence, gas-oil, huiles, café, sucre, bétail, semoules, pâtes). En outre, le Maroc détient le triste record de premier producteur mondial de cannabis, ce qui lui génère un chiffre d’affaires annuel évalué à 2 milliards de $ US. Il se trouve que les plantations les plus abondantes se situent à l’est (dans le Rif), le long de la frontière algéro-marocaine.
    (12) Le Front Polisario va lancer des opérations de guérilla dévastatrices contre les deux pays, provoquant le retrait de la Mauritanie (maillon faible de la coalition), du territoire qui lui a été attribué et l’annexion totale du Sahara occidental par le Maroc.
    (13) La République arabe sahraouie démocratique créée en février 1976.
    (14) C’est la première fois que le Maroc accepte des négociations directes avec la RASD, dernier cas de décolonisation au monde, ce qui équivaut à sa reconnaissance de facto.
    (15) A cet endroit également, il faut noter que la ligne de défense Maurice, construite par l’armée française, n’a été que partiellement démantelée (la France vient de restituer, à notre pays, trente ans après, ses plans du minage).
    (16) Des centaines d’activistes furent pendus sous le régime de Bourguiba.
    (17) Notons que de tout temps, c’est cette Tunisie du Sud- Ouest qui a mené toutes les révoltes et notamment la dernière, puisque Kasserine, où le Martyr Bouazizi s’est immolé, est juste à la frontière algérienne.
    (18) L’analyse objective et chiffrée nous démontre que cette intégration s’est réalisée, en fait, au détriment de milliers de PME/PMI tunisiennes, qui ont dû fermer avec ses répercussions sur l’emploi, contre de modiques gains en contrepartie pour les sociétés exportatrices. Le secteur du tourisme, quant à lui, a crû grâce à la clientèle hors UE et notamment algérienne.
    (19) Il est clair maintenant qu’un coup d’Etat de palais, mené par le général Sériati et l’épouse du président, a été à l’origine de son «départ forcé», sans destination apparente, puis, après négociations, vers l’Arabie saoudite.
    (20) Des flux monétaires importants traversent les frontières, fuyant la justice tunisienne qui poursuit les personnalités impliquées dans divers détournements, sous le règne de Ben Ali. En outre, beaucoup des détenus algériens, de droit commun, se sont enfouis des prisons tunisiennes.
    (21) Sous domination ottomane relative, dès 1551, la Libye va être colonisée par les Français, les Italiens et les Anglais, jusqu’au 21 novembre 1949, date à laquelle l’ONU accorde l’indépendance à l’Etat fédéral de Libye, constitué de trois provinces (la Tripolitaine, la Cyrénaïque et le Fezzan). L’émir Mohamed Idris al-Mahdi al-Senoussi va régner sur ce pays avec le titre de roi Driss Ier, le 24 décembre 1951. Il est renversé par le colonel M. Kadhafi, suite à un coup d’Etat, le 1er septembre 1969 et le 11 décembre 1969, la République arabe libyenne est proclamée.
    (22) Conseil national de transition, composé essentiellement des tribus de la Cyrénaïque.
    (23) Le roi Driss Ier s’est engagé aux côtés de l’Algérie, au cours de la guerre de Libération et a abrité les structures du MALG (la base Didouche) notamment.
    (24) Il va se proclamer «Guide» de la «Jamahiriya», voulue comme une gouvernance directe par le peuple, à travers les «comités populaires», écrire (à l’image du grand timonier Mao Tsé Toung) et éditer un «Livre vert» pour diffuser ses idées, qui, disait-il, «font la synthèse entre le capitalisme et le socialisme» !
    (25) François Soudan : Le retour du parrain», in Jeune Afriquedu 9 juin 2008.
    (26) Il s’agit de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina-Faso, de la Guinée.
    (27) Le CEN-SAD s’assigne pour objectif de faciliter les relations économiques, sociales, culturelles et cultuelles entre les Etats membres et les Etats africains et arabes.
    (28) Fayçal Métaoui : «L’instabilité du Sahel n’est pas née du néant», in El-Watandu 2 juillet 2010, p. 05.
    (29) Cette ville située sur la partie nord du fleuve Niger, à plus de 700 km de Bamako, est considérée comme la capitale économique, sociale et religieuse de la région nord du Mali.
    (30) La coalition militaire franco-britannique, qui a permis la chute de M. Kadhafi et de son régime, en volant «au secours» du CNT, n’est pas fortuite. Leurs intérêts vitaux respectifs étaient directement menacés dans la région, ce qui explique les réserves initiales des USA à s’impliquer dans le conflit.
    (31) René Otayek : La politique africaine de la Libye, Ed. Karthala, Paris, 1986, p. 154.
    (32) M. Kadhafi a mis à la disposition de l’armée algérienne, en 1973, les bases navales et aériennes de Benghazi, pour permettre à l’ANP de soutenir l’armée égyptienne, durant la guerre du Ramadan contre Israël.
    (33) Il a pris fait et cause, par exemple, pour l’autodétermination du peuple sahraoui, à un moment donné, avant de se renier après et épouser les thèses annexionnistes marocaines.
    (34) M. Kadhafi a toujours revendiqué toute la région s’étendant d’In-Amenas à Illizi (ex-Fort Polignac), riche en hydrocarbures, sur la base juridique de l’accord signé entre Mussolini et P. Laval en 1935.
    (35) Certaines similitudes avec H. Saddam sont troublantes, lui que l’Occident présentait comme une puissance régionale avec une armée puissante (5e au monde)… L’effondrement de ces deux armées est à méditer dans tous les états-majors.
    (36) La reconstruction de la Libye crée déjà des tensions entre les intérêts anciens (Italie, Royaume-Uni, France, USA…) et ceux nouveaux (Chine, Russie, Corée, Japon). A l’évidence, la distribution des contrats juteux de reconstruction se réalisera en fonction du contrôle, exercé par ces pays, sur la composition du CNT et non pas en fonction de la concurrence entre les entreprises multinationales, quant à l’orientation politique une «République islamique» se dessine.
    (37) Professeur Hugh Roberts de la Tufts University, in Séminaire El-Watan, «Le printemps arabe», Alger, septembre 2011.
    (38) Ghazi Hidouci soutient, dans une interview accordée à Algeria-watch.com, en date du 27 septembre 2011, que «si la situation actuelle en Libye devait persister, dans la réalité sociopolitique structurellement déstabilisée de l’Algérie, ce gouvernement ne pourra pas éviter de devenir le supplétif de la stratégie occidentale au Maghreb». 

     
  • L’autodétermination seule solution au conflit du Sahara occidental (Fédération espagnole)

    LAS PALMAS (îles Canaries) – Le président de la Fédération des institutions espagnoles solidaires avec le Sahara occidental (FEDISSAH), Carmelo Ramirez, a affirmé à Las Palmas que l’autodétermination du peuple sahraoui est la « seule voie » pour une solution au conflit du Sahara occidental.
    « Le respect des droits de l’homme et du droit peuple sahraoui à l’autodétermination sont la seule voie pour une solution au conflit du Sahara occidental (entre le Maroc et le Front Polisario) et pour éviter des dérapages violents que personne ne souhaite », a déclaré M. Ramirez, cité par l’agence de presse espagnole EFE.
    Il a assuré que sa formation politique aux îles Canaries (CC-NC) s’engage « clairement » dans son programme pour les prochaines élections générales du 20 novembre à « soutenir les causes de tous les peuples démunis », exprimant « son soutien et sa solidarité particuliers au peuple sahraoui qui souffre depuis plus de 36 ans des conditions difficiles d’exil et d’occupation ».
  • Sahara occidental : SOS

    Des prisonniers politiques sahraouis, détenus à la prison de Salé, ont exhorté les organisations et associations humanitaires et des droits de l’Homme sahraouies, marocaines et internationales à faire pression sur le Maroc afin qu’il respecte les droits de l’Homme au Sahara Occidental. 


    Les prisonniers ont appelé, dans un communiqué publié vendredi par l’Agence de presse sahraouie (SPS), à « la levée du blocus médiatique et sécuritaire imposé à la région depuis le 31 octobre 1975 ». La plupart des détenus, qui ont entamé une grève
    de la faim depuis 12 jours dans la prison de Salé « en signe de protestation contre leur privation des droits les plus élémentaires au niveau de la prison, notamment le droit de bénéficier d’un jugement juste ou leur élargissement « , ne peuvent plus « se tenir debout car souffrant d’évanouissement continu », lit-t-on dans le communiqué.

  • Briones analiza la ocupación del Sáhara en el Club INFORMACION

    Ya se han cumplido 36 años de la Marcha Verde, que desembocó con la ocupación marroquí del Sahara y siguen existiendo desajustes entre los principios del derecho internacional y la situación en el territorio. Felipe Briones, secretario general de la Asociación Internacional de Juristas por el Sáhara Occidental, será el encargado de analizar el marco legal internacional a través de la conferencia « Los acuerdos tripartitos de Madrid a la luz del derecho internacional », que pronunciará mañana, desde las 20.15 horas, en el Club INFORMACIÓN. Las instalaciones acogerán a continuación, desde las 22.30 horas y sólo para socios, el preestreno de « Un dios salvaje », de Roman Polanski).
  • Timor Oriental/Sahara Occidental: aniversarios de Santa Cruz y Akdeim Izik

    El 12 de noviembre de 1991, hace 20 años, las tropas de ocupación indonesias dispararon contra los civiles timorenses. Aquella masacre dio lugar a que Portugal, potencia administradora de Timor Oriental, comenzara a tomar conciencia de sus responsabilidades. Finalmente, Portugal honró sus compromisos internacionales y Timor Oriental es independiente. Qué contraste con lo ocurrido con España y el Sahara Occidental. Aunque en una cosa no se produce contraste: en el silencio de la prensa española tanto sobre la conmemoración de la masacre de Santa Cruz como sobre lo referente al Sahara Occidental. No sea que alguien pueda recordar que España es la potencia administradora del Sahara Occidental y que la solución del conflicto está en nuestras manos
    I. OCUPACIÓN BRUTAL DE TIMOR ESTE POR INDONESIA EN 1975 Y POSICIÓN DE PORTUGAL
    El origen de los acontecimientos está bien determinado. El día 12 de noviembre, más de dos mil manifestantes homenajeaban en el cementerio de Santa Cruz, en Dili (capital del territorio) al joven estudiante Sebastiâo Gomes, muerto por la represión de las fuerzas ocupantes. Las fuerzas indonesias abrieron fuego y del ataque resultaron 74 muertos a los que se añadieron 127 más víctimas mortales en los días siguientes entre los timorenses detenidos por el ejército indonesia. Muchos de los cuerpos de las víctimas siguen desaparecidos.
    La matanza fue grabada por el cineasta Max Stahl.
    Las imágenes conmocionaron a Portugal. A partir de ese momento, Portugal, que tenía una postura ambigua, cuando no complaciente con la ocupación de Indonesia, cambió. Piénsese que Portugal es un pequeño país (aunque de una gran historia) de menos de 10 millones de habitantes y menos de 100.00 km2, mientras Indonesia es un enorme país de casi 2 millones de km2 y unos 200 millones de habitantes. O sea, en términos de territorio y población, Indonesia es 20 veces más grande que Portugal. Sin embargo, Portugal, 20 veces más pequeño, utilizó la fuerza de la razón que le asistía como potencia administradora del territorio, cualidad que seguía teniendo legalmente, aunque no controlara el territorio invadido por Indonesia en 1975.
    Uno de los más importantes diarios portugueses, Expresso, recogía ayer la noticia del 20 aniversario de la matanza, publicando tambiénuna fotogalería.
    II. OCUPACIÓN BRUTAL DEL SAHARA OCCIDENTAL POR MARRUECOS Y POSICIÓN DE ESPAÑA
    Contrástese esto con lo que ocurre con el Sahara Occidental, territorio bajo administración española invadido por Marruecos.
    El 8 de noviembre de 2010, las tropas marroquíes arrasaron el campamento « Dignidad » mediante el que más de 20.000 saharauis se manifestaron pacíficamente para denunciar la discriminación que sufren respecto a los colonos marroquíes y el expolio de las riquezas naturales del territorio.
    Marruecos asesinó a 2 personas, hirió a cientas y destruyó completamenente las pertenencias de más de 20.000 personas. Casi cien personas se hallan actualmente en prisión por esos hechos donde sufren continuamente torturas.
    Marruecos alega que los saharauis mataron a 11 policías, pero sólo se conoce el nombre de 1 de ellos, muerto DESPUÉS de que los marroquíes dispararan a los saharauis civiles pacíficamente reunidos y DESPUÉS de que las tropas marroquíes destruyeran todo el campamento. Es más, Mohamed VI sólo dio su pésame a la familia de 1 policía. A día de hoy, la versión oficial sigue propagando que los saharauis « mataron » a « once » policías. Nadie ha dado sus nombres. Y Mohamed VI no ha dado su pésame a las familias de esas supuestas víctimas imaginarias.
    La brutal destrucción de Akdeim Izik suscitó el rechazo de una parte del pueblo español. Sin embargo, el gobierno español y el PSOE rechazaron las denuncias saharauis y aceptaron la versión de los hechos ofrecida por el gobierno marroquí. Una versión que, por cierto, ha sido desmentida por todos los informes de asociaciones especializadas en derechos humanos, tanto saharauis como internacionales., y en especial el entonces ministro del Interior y actual candidato del PSOE a la presidencia del gobierno, Alfredo Pérez Rubalcaba, sin escuchar a los saharauis, dijo
    El ministro [marroquí del Interior] me ha dado una explicación pormenorizada y minuciosa de todos los acontecimientos, es una explicación que refuta las acusaciones graves a las que me venía refiriendo
    Una versión, la de Marruecos, ofrecida a Pérez Rubalcaba por una delegación marroquí de la que formaba parte el general Hosni Benslimán, criminal perseguido por la justicia francesa y española por sus violaciones de derechos humanos
    Marruecos es un país menor que España en población y territorio (aunque anexianóndese el territorio del Sahara Occidental ocupado sea algo más grande en territorio que España). Un año después de la brutalidad de Akdeim Izik pocos medios se hacen eco del aniversario.
    Y es que hay medios que, de forma deliberada, silencian las actividades de la sociedad civil recordando la masacre. Sirva como ejemplo la visita de Brahim Sabbar a Santiago de Compostela, silenciada, insisto, de forma consciente y deliberada por la prensa gallega. Tan es así que un periódico le hizo una entrevista que luego… no se ha publicado.
    III. LA LECCIÓN DE TIMOR PARA ESPAÑA
    La lección de Timor Oriental es muy clara: cuando España asuma sus responsabilidades como potencia administradora del Sahara Occidental el conflicto se solucionará.
    Así pasó cuando un país como Portugal lo hizo, aunque fuera contra otro país 20 veces más grande que él.
    Así será cuando lo haga España. Por eso el lobby pro-marroquí se esfuerza tanto en ocultar el hecho de que España sigue siendo la potencia administradora del Sahara Occidental.
    En momentos como los actuales, para superar una crisis hace falta algo más que economía. Hace falta que el Estado inspire respeto. Y, guste o no guste, nuestro respeto depende de que cumplamos nuestros compromisos, solemnemente formulados ante la comunidad internacional, en el Sahara Occidental.
    Mientras tanto, y para evitar que alguien haga comparaciones con el Sahara Occidental, ocultan el aniversario de la matanza de Santa Cruz en Dili, Timor Oriental.
    Profesor Carlos Ruiz Miguel
  • Saluant le rôle de l’Algérie, du Mali et de la Mauritanie et refusant toute présence militaire étrangère dans son pays

    Le président nigérien a demandé une aide militaire pour renforcer les capacités de son pays dans la lutte antiterroriste, et a déclaré que la guerre en Libye, avait multiplié la menace terroriste.
    Le président Mahamadou Issoufou a indiqué lors d’une visite de deux jours en Afrique du Sud au cours de laquelle il a rencontré le président Jakob Zuma, que son pays avait besoin d’un aide militaire pour lui permettre de poursuivre sa lutte contre le terrorisme et le trafic, faisant référence à la menace venant de Libye, représentée par la présence de groupes armés, qui constituent une réelle menace, après la guerre en Libye. Issoufou a assuré que le plus grand danger venait des « groupes islamistes armés en Libye et dans d’autres pays (qu’il n’a pas cité) ainsi que des trafiquants d’armes et de drogue), le président a néanmoins insisté lors de la conférence de presse qu’il a tenu lors de la visite sur le fait que son pays « n’acceptera pas la présence d’une quelconque force militaire étrangère sur son sol nous n’en n’avons pas besoin », ajoutant « nos forces militaires et nos services de renseignements sont capables de faire aux menaces terroristes entre autres ». 
    Le président nigérien a rappelé les efforts que fournissent les pays du sahel, à l’instar de l’Algérie, de la Mauritanie du Mali et de son pays, pour contrer la menace terroriste, provenant d’Al-Qaida, déclarant que le Niger travaillait de son mieux à son niveau dans ce cadre, en coordination avec le commandement opérationnel de la coalition du sahel, mais s’est abstenu d’évoquer les accrochages qui ont eu lieu entre l’armée nigérienne et un groupe armée appartenant au touaregs du Mali suspecté d’avoir des liens avec le colonel libyen tué Mouammar Kadhafi, et qui ont fait 14 morts dimanche.
  • Sahara Occidental / Distinction : Le gouvernement basque octroie le prix René Cassin à Aminatou Haidar

    Le gouvernement régional basque a décerné le prix René Cassin des droits de l’homme à la militante sahraouie Aminatou Haidar pour son engagement dans la promotion des droits humains au Sahara occidental occupé par le Maroc.
    Aminatou Haidar « représente la lutte du peuple sahraoui pour la défense des droits de l’homme, une tâche spécialement difficile et risquée à cause des violations par les autorités marocaines de ces droits et des libertés d’expression, de réunion et d’association », indique le Département de la justice du gouvernement basque.
    « La défense des Droits de l’homme est encore plus compliquée et risquée pour les femmes sahraouies qui ont été et continuent à être victimes de graves abus », souligne la même source qui rappelle que Mme Haidar milite depuis 1987 pour l’amélioration de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental.
    Lors de la remise du prix, le jury a aussi pris en considération la condition de Mme Haidar comme représentante du collectif des militants sahraouis des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.
    Aminatou Haidar, présidente du collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme (CODESA), a participé à plusieurs actions dont une grève de la faim de 32 jours à l’aéroport de Lanzorate (Canaries) pour dénoncer la répression marocaine dans les territoires sahraouis occupés et revendiquer l’indépendance du Sahara occidental.
    Le prix, qui reconnaît le travail des personnes ou collectifs engagés dans la promotion et défense des droits humains, rend hommage à René Cassin, né à Bayonne en 1887, dont le combat et l’engagement en faveur des droits de l’homme furent exceptionnels et exemplaires. 
    Vice-président de la commission des droits de l’homme des Nations unies, il apporta une contribution essentielle à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. 
    APS
  • L’arroseur arrosé

    par Kharroubi Habib 
     
    Il y a à peine une semaine encore, Nicolas Sarkozy et les autorités françaises faisaient la leçon à leurs homologues de la zone Euro dont les pays se débattent dans les affres de la crise des dettes souveraines, sans savoir quels plans adopter pour la juguler. Dans cet exercice, le Président français a été franchement outrecuidant et envers certains tout à fait humiliant. A tous, il a distribué des « conseils », qui se voulaient en fait des « diktats » que la France s’estimait en droit d’émettre au nom du sauvetage de la zone Euro et de sa monnaie commune.

    En peu de jours pourtant, la France, qui vantait l’exemplarité des plans de rigueur qu’elle a initiés pour faire face chez elle à la crise de la dette, se trouve à son tour confrontée aux affres auxquelles sont confrontés les Etats à qui elle se piquait de montrer la ligne à suivre.

    Deux coups de semonce ont en effet contraint son Président et ses autorités à rabaisser de leur morgue et de leur suffisance. Celui que leur a adressé la Commission européenne, leur faisant savoir qu’il est impératif que la France revoie son plan de rigueur annoncé, car établi sur une prévision de croissance fausse pour 2012 qui, selon la Commission européenne, ne sera que de 0,6% au lieu des 2% déclarés par le gouvernement Fillon. L’autre est venu des marchés financiers, où, malgré que la France bénéficie encore de la précieuse note « triple A » que lui accordent les agences de notation, le taux de prêts qui lui sont consentis est passé de 2,9 à 3,5%. Et la méfiance de ces marchés à l’égard des capacités de la France à faire mieux que les autres Etats de la zone Euro dans la tourmente s’est pleinement exprimée à l’occasion de la « bourde » faite par l’agence de notation Standard and Poor’s, qui a annoncé par erreur que la France avait perdu son précieux « triple A ».

    L’effervescence qui en a suivi sur les marchés financiers et la pointe d’affolement qui s’est emparée des autorités financières françaises sont la preuve que la France n’est nullement dans la posture rassurante dont elle se prévaut. Le vent du boulet a contraint Nicolas Sarkozy et son gouvernement à revoir la copie du plan de rigueur dont il affirmait que ses dispositions suffisent à ramener le taux du déficit budgétaire français au seuil prescrit par le pacte et les autres textes fondateurs de l’Union européenne et de la zone Euro. En le faisant, ils ont admis par conséquent que la situation de la France n’est pas celle qu’ils se complaisent à décrire. Tout comme les dirigeants grecs qu’ils ont fustigés pour avoir « menti » sur le véritable état des lieux économique et financier de leur pays, ceux de Paris sont rattrapés par la vérité crue de celui de la France.

    A moins d’un « miraculeux » retournement de tendance qui ferait que la France ne sombre pas dans la récession et renoue avec la croissance, Sarkozy et sa majorité payeront eux aussi « cash » de ne pas avoir su gérer la crise et d’avoir ajouté à la situation le ridicule de s’être érigés en donneurs de leçons aux autres.

    Même s’ils sont conscients que la crise financière dans laquelle se débat la zone Euro n’est pas sans faire planer des risques pour leur pays par trop vulnérable par son partenariat déséquilibré avec elle, nombreux sont les Algériens pourtant à jubiler franchement au rabaissement dans la morgue et la suffisance que les impacts de cette crise infligent aux autorités françaises. Diplomatiquement, cela ne se dira pas évidemment.

  • Libye : affrontement entre deux milices armées près de Tripoli

    Des affrontements entre milices armées dans la région d’Al-Maya, à 27 km à l’ouest de Tripoli, ont fait trois morts, a indiqué hier un responsable local.
    Les trois combattants, membres de brigades armées de la ville de Zawiyah, ont été tués par des membres d’une faction armée de la région voisine de Werchefana.
    Selon un responsable local, les heurts ont éclaté après que des membres de la tribu des Werchefana aient installé jeudi des barrages sur la route de Zawiyah, empêchant des habitants de la ville de passer et arrêtant une quinzaine d’entre eux.
    Les nouveaux dirigeants du pays se sont fixé comme premier objectif de désarmer le pays et d’intégrer les factions armées ayant combattu l’ancien régime dans une armée nationale qui n’a pas été encore mise en place.
  • Aminatou Haidar reçoit le prix René Cassin

    Le gouvernement régional basque a décerné le prix René Cassin des droits de l’homme à la militante sahraouie Aminatou Haidar pour son engagement dans la promotion des droits humains au Sahara occidental occupé par le Maroc.
    Le prix, qui reconnaît le travail des personnes ou collectifs engagés dans la promotion et défense des droits humains, rend hommage à René Cassin, né à Bayonne en 1887, dont le combat et l’engagement en faveur des droits de l’homme furent exceptionnels et exemplaires.
    Vice-président de la commission des droits de l’homme des Nations unies, il apporta une contribution essentielle à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.
    Aminatou Haidar « représente la lutte du peuple sahraoui pour la défense des droits de l’homme, une tâche spécialement difficile et risquée à cause des violations par les autorités marocaines de ces droits et des libertés d’expression, de réunion et d’association », indique le Département de la justice du gouvernement basque.
    « La défense des Droits de l’homme est encore plus compliquée et risquée pour les femmes sahraouies qui ont été et continuent à être victimes de graves abus « , souligne la même source qui rappelle que Mme Haidar milite depuis 1987 pour l’amélioration de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental.
    Lors de la remise du prix, le jury a aussi pris en considération la condition de Mme Haidar comme représentante du collectif des militants sahraouis des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.
    Aminatou Haidar, présidente du collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme (CODESA), a participé à plusieurs actions dont une grève de la faim de 32 jours à l’aéroport de Lanzorate (Canaries) pour dénoncer la répression marocaine dans les territoires sahraouis occupés et revendiquer l’indépendance du Sahara occidental.