Mois : octobre 2011

  • Abdelaziz Belkhadem assène un coup dur à la propagande de « l’intégrité territoriale » marocaine

    « Certains dirigeants arabes avaient demandé à l’Algérie de s’approprier d’une partie du territoire du Sahara occidental pour mettre fin au conflit dans la région et laisser le Maroc s’accaparer du territoire sahraoui », selon des révélations faites par M. Abdel Aziz Belkhadem, représentant du président algérien et secrétaire général du Front de libération nationale au journal algérien El Bilad.

    Selon le journal, Abdelaziz Belkhadem, avaient fait ces déclarations lors de la clôture des travaux de l’Université d’Eté à Zéralda.

    « La réponse de l’Algérie à la proposition des dirigeants arabes a été que « le soutien de la cause sahraouie est une position de principe, et non pas un opportunisme », mettant en exergue que l’Algérie tient au principe de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme, considérée comme une garantie pour la sécurité et la paix de tous les pays du monde, la question étant comme un jeu de « domino », « si chaque pays réclamait des frontières qui ne sont pas celle héritées de la colonisation, le monde serait menacé par le chaos et l’instabilité », a-t-il ajouté.

    Le Secrétaire général du Parti du Front de Libération, a invité le Maroc à « choisir » le chemin le plus court et la mise en œuvre du référendum d’autodétermination.

    « Si vous êtes sûrs que la majorité des Sahraouis veulent s’intégrer dans la société marocaine, allez au référendum et finissez cette histoire d’une fois pour toutes », a-t-il dit en s’adressant aux autorités marocaines, ajoutant « si vous n’êtes pas sûrs, cette question vous éreintera et, à la fin, vous adopterez la solution référendaire ».

    Belkhadem a souligné que « l’Algérie n’a pas de rancœurs ou de la haine envers qui que ce soit et elle n’a pas d’ambitions, mais elle est guidée par une question de principe dans sa politique extérieure ».

    ·Ces déclarations constituent un coup dur à la propagande brandie par le Maroc sur « l’intégrité territoriale » mais toujours accompagnée de positions prêtes à partager le Sahara Occidental avec la Mauritanie et l’Algérie, mais pas avec les sahraouis.

  • Le Sahara Occidental dans l’agenda du Parlment Panafricain du 3 au 14 octobre

    L’Assemblée populaire nationale (APN) prendra part aux travaux de la 5e session du Parlement panafricain (PAP), prévue du 3 au 14 octobre à Midrand (Afrique du Sud), indique dimanche un communiqué de l’APN. Cette session sera consacrée, ajoute le communiqué, à la présentation et au débat de plusieurs rapports relatifs à la commission des experts de l’Union africaine (UA) sur le Soudan, à la mission d’enquête en Egypte, en Tunisie, en Libye, au Sahara occidental et en Côte d’ivoire ainsi qu’au Tribunal africain des droits de l’Homme et des peuples.

    Il sera également question du débat des rapports relatifs à l’implication des jeunes au développement durable en Afrique, celui de la Banque mondiale (BM) sur l’Afrique, du rapport sur la conférence des femmes et le changement climatique outre la réunion de concertation sur le passage du Parlement africain au statut d’instance législative et le renforcement de la ratification

    de la charte africaine sur la démocratie et la bonne gouvernance tenue en juillet dernier à Ouagadougou. Les travaux de cette session seront sanctionnés par l’adoption des décisions et recommandations de la 4e session ordinaire.

    L’APN sera représentée lors de cette session par Hami Laroussi, vice-président du PAP, ainsi que les députés Farida Ilimi et Azzedine Abdelmadjid.

  • Maroc : polémiques sur un TGV à «trop» grande vitesse

    par Merouane Korso

    Les travaux pour la réalisation de la ligne à grande vitesse (TGV) devant relier Tanger à Casablanca ont été lancés jeudi dernier par le Roi Mohamed VI et le président français Nicolas Sarkozy. Le TGV devrait entrer en service en 2015 et réduire la durée du trajet à 2h10 mm au lieu de 5h45 mn actuellement. Tout ne baigne pas cependant. La satisfaction des officiels est «gâchée» par les critiques de ceux qui estiment que le Maroc avait autre chose à faire qu’à s’offrir un «caprice royal».

    En France, on y voit un «cadeau» du président français à Alstom et à la Sncf et un effort de marketing pour un TGV français qui ne marche pas fort à l’export. Côté marocain, les officiels ont loué les conditions avantageuses de financement du projet dont le coût global est estimé à 1,8 milliard d’euros, avec des financements français et arabes, notamment saoudiens et koweitiens. La moitié de la facture sera financée par un prêt de 920 millions d’euros de la France, appuyé à un contrat de 400 millions d’euros pour la fabrication des rames confiée à Alstom, qui peine à trouver des marchés en Europe. Un don de 75 millions d’euros de la France au Maroc et un prêt à long terme de 200 millions d’euros de l’Association française du développement (AFD) s’ajoutent à ceux du Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) pour 100 millions de dollars (800 MDH) et du Fonds koweitien pour le développement économique pour 712 MDH. La facture globale pour le Maroc sera de 3 milliards d’euros. Le TGV devrait être prolongé vers Marrakech puis Agadir, des destinations exclusivement «touristiques». Ces conditions de financements présentées comme avantageuses n’ont pas désarmé les critiques. D’autant que le marché du TGV est, de l’avis général, une «compensation» au fait que le Maroc ait choisi d’acheter des F16 américains au lieu des Rafale français.

    Sans appel d’offres

    Cette «compensation» a fait que le marché a été octroyé aux Français sans passer par un appel d’offres. Chose peu appréciée par l’Allemagne qui a usé de son veto pour empêcher un prêt de la Banque européenne d’investissements en raison de l’absence d’appel d’offres qui aurait permis aux entreprises allemandes de concourir. L’incidence économique du projet n’est pas évidente. Yasser Tamsamani, professeur-assistant à l’Ecole de gouvernance de Rabat souligne que 3 milliards d’euros c’est l’équivalent des investissements publics réalisés en 2009 admet qu’il y aura sur le court terme un apport à la croissance en raison des emplois générés. Mais, ajoute-t-il, «sur le long terme, c’est moins certain car ses effets dépendront de gains de productivité qui dépendent eux-mêmes de transferts de technologies, a priori limités. De nombreux observateurs se demandent également si la priorité pour le Maroc était bien de créer une ligne TGV et s’il ne fallait pas simplement améliorer l’offre ferroviaire existante». Doute partagé par l’homme d’affaires casablancais Karim Tazi qui se dit sceptique vis-à-vis d’un «projet de TGV, qui a été approuvé et octroyé dans un manque de transparence total » en ajoutant qu’il n’est pas du «tout prouvé que le Maroc ait besoin d’un tel projet».

    Qui sera assez riche pour s’offrir le TGV ?

    Sur le site Atlantico, Marc Fressoz, collaborateur à la Lettre de l’Expansion et à des journaux de transport et auteur du livre «FGV, Faillite à grande vitesse : 30 ans de TGV) met en doute la viabilité économique du TGV «marocain». «Mais qui sera assez riche pour acheter un billet de TGV au Maroc sachant que la construction des lignes et l’exploitation extrêmement onéreuses rendent ce train extrêmement cher ? Le Maroc pourra-t-il compter sur les classes aisées, les touristes occidentaux, sur les retraités français qui s’achètent des villas au soleil, mais tout cela ne fait pas le plein… Ce TGV est peut-être un cadeau empoisonné car il risque de plomber l’ONCF, l’Office national des chemins de fer marocains, l’équivalent de la SNCF». Fouad Abdelmoumeni, économiste, spécialiste marocain de la microfinance et militant de droits de l’homme, est, lui, tout simplement scandalisé par le projet. «Ce TGV est un scandale dans les conditions actuelles au Maroc». «Le TGV qui est passé sans appel d’offres, sans justification sociale ni économique, est vécu comme une situation de surexploitation et de corruption» a-t-il ajouté. Il est clair, selon lui et beaucoup d’autres Marocains, que la priorité n’est pas de se doter d’un TGV mais de s’attaquer aux problèmes de l’analphabétisme, de la pauvreté et du chômage.

    Un «presque crime économique»

    Dans une lettre ouverte au président Nicolas Sarkozy, le blogueur marocain Larbi dénonce un «presque crime économique». «Une fois rentré chez vous, nous on s’est retrouvé avec une commande énorme dans son montant, disproportionnée dans son objet sans que personne ne sache comment la financer ni pourquoi on s’est retrouvé face à un engagement aussi lourd (..) on parlait d’un budget de travaux d’aménagement et d’acquisition de rames estimé à deux milliards d’euros. Finalement ce sont plus de trois milliards d’euros que les Marocains devront débourser pour payer Alstom, si chère à votre cœur, vous son sauveur, SNCF et les divers prestataires français. Rapporté au PIB marocain, c’est comme si la France avait décidé de construire une ligne grande vitesse à 58 milliards d’euros ! C’est ce que vous appelez vivre au-dessus de ses moyens…»

    Le Quotidien d’Oran, 04/10/2011

  • LEGITIME SUSPICION

    par M. Saadoune

    Sur la guerre en Libye, les bilans sont plutôt rares sur les civils tués directement ou «collatéralement», pour reprendre les pudibonderies des militaires qui n’aiment pas le mot sang, même s’ils le versent. Mais curieusement, un militaire de l’Otan s’est fait terriblement «précis» en indiquant qu’au moins 10.000 missiles sol-air se promènent dans la nature.

    Ainsi, l’amiral Giampaolo Di Paola, dans une réunion présumée secrète avec des députés allemands, mais dont le détail a été livré par l’hebdomadaire Der Spiegel, ces missiles, des SAM 7 notamment, menaceraient l’aviation civile et pourraient se retrouver sur un très long arc dans de «mauvaises mains» du Kenya à Kunduz, en Afghanistan. Déjà, quand un général du CNT libyen avait parlé de 5.000 missiles en vadrouille, il y avait de quoi être inquiet. Avec le généralissime de l’Otan, on double la mise et le stress.

    Avouons que dans un jeu où l’information ne dépend que d’une seule source, on n’est pas en mesure d’en jauger la véracité. Mais observons quand même que l’on passe allègrement d’un discours plein de certitude, où l’on prétend avoir la situation «sous contrôle», à son opposé qui consiste à créer une frayeur générale sur un arc très large que l’on peut qualifier de «territoire de la guerre». On est constamment dans des opérations d’orientation ou de manipulation médiatiques destinées à justifier une démarche déjà arrêtée.

    On a pendant quelques jours affirmé, «la main sur le cœur», qu’on se contente d’appliquer la résolution de l’Onu sur la protection des civils libyens, mais le but a été changé en renversement du régime. On affirme ensuite qu’il s’agit de rendre les Libyens maîtres de leur destin, mais en même temps on indique qu’on aura un «rôle» dans cet avenir. Et donc qu’il faut être «présent». Il n’est pas difficile d’en créer les raisons. Dans les médias, tous les arguments sont livrés «en vrac», mais ils obéissent bien à cette logique. Tous ces arguments invoquent désormais un « risque» d’instabilité où des tribus pourraient tenter de régler les questions de pouvoir à coup d’arguments explosifs. On découvre aussi que les islamistes sont «trop» présents et on met en avant, en opposition à eux, des Berbères libyens…

    Et désormais, avec 10.000 missiles dans la nature et des arsenaux qui ressembleraient au «café de Moh» – où l’on se sert et on s’en va -, la Libye va devenir durablement un pays «dangereux». Aussi dangereux que l’Afghanistan ! C’est ce que l’on semble essayer de démontrer. Et cela commande donc une présence militaire occidentale conséquente pour préserver la «stabilité». La boucle est ainsi bouclée. Les Libyens, sans Kadhafi, seront «libres» mais sous supervision. Ils ont trop de pétrole, de gaz et trop d’armes pour qu’on les laisse régler leurs problèmes tout seuls. On ne va pas laisser tomber la Libye entre de «mauvaises mains».

    C’est, jusqu’à preuve du contraire, la lecture politique la plus plausible de cette histoire de missiles en vadrouille. Ce soudain alarmisme vient, en apparence, conforter les appréhensions sécuritaires exprimées par Alger au sujet d’une dissémination des armes des arsenaux libyens dans la région du Sahel au profit de groupes terroristes. Mais cette apparente « convergence » n’a rien de rassurant. Vu d’en face, dans cet arc de guerre, il n’y a que de mauvaises mains.

     
  • Génocide à huis clos à Syrte la martyre

    Les bombes de l’OTAN continuent à pleuvoir sur la Libye, tuant des centaines de civils par jour, particulièrement des femmes et des enfants. Si Tripoli semble connaître un calme relatif depuis son occupation par les forces d’agression occidentales, les villes de Syrte et de Bani Walid étaient encore sous le feu, hier, de l’aviation atlantiste.
    Combien de morts a-t-on enregistré encore dans cet énième assaut contre d’innocents civils dont le tort est de refuser l’occupation de leur pays ? Des centaines de personnes ont péri, selon des sources médicales reprises par les correspondants sur place. Un cauchemar que les Libyens, surtout les enfants, n’oublieront pas de sitôt. En tout cas, en l’absence de réactions des pays arabes et musulmans, des voix occidentales se font de plus en plus entendre pour exiger l’arrêt de ce «génocide à huis clos», à image du vicaire apostolique de Tripoli, Giovanni Innocenzo Martinelli, qui a appelé hier la communauté internationale à secourir les civils libyens, victimes des bombardements de l’OTAN à Syrte et Beni Walid. « Je remercie le gouvernement italien pour l’accueil de blessés dans les hôpitaux italiens, a dit le religieux exerçant en Libye, cité par l’agence de presse du Vatican, Fides, ajoutant que «d’autres pays devraient eux aussi accomplir des gestes humanitaires similaires».

    Selon le ministère italien des Affaires étrangères, la semaine dernière, 25 blessés, victimes des tueries des forces d’agression étrangères, ont été embarqués à bord d’avions italiens afin d’être hospitalisés dans des structures hospitalières romaines.

    L’Italie, qui a été au début engagée dans les opérations contre ce pays frère et voisin, commence à prendre ses distances du «bourbier libyen», comme cela est fréquemment souligné par des militants italiens de gauche anti-OTAN.
    Selon des sources proches de la Croix-Rouge internationale (CICR), la situation à Syrte est désespérée, à cause du carnage commis par l’aviation des forces de l’OTAN. Les fonctionnaires humanitaires n’omettent pas de souligner que Syrte est complètement encerclée par les forces spéciales de France, de Grande-Bretagne, de Qatar et des Emirats arabes unis. Celles-ci ont pour basse besogne d’empêcher les femmes et les enfants de quitter Syrte.
    «Les citoyens sont pris en otages pour que l’aviation de l’OTAN puisse commettre sa sale besogne : massacrer un plus grand nombre de Libyens à huis clos «, souligne, en pleurs, un militant humanitaire. Des journalistes occidentaux, repris par des médias non alignés, n’hésitent pas à comparer l’enfer de Syrte au ghetto de Varsovie, lorsque, le 12 octobre 1940, les nazis ont décidé que cette ville polonaise ne soit pas, ou soit peu approvisionnée en nourriture et en combustible. «A Syrte, la ville n’est pas du tout approvisionnée en nourriture et en électricité. Pis, elle est même privée d’eau. A Varsovie, dès l’hiver 1940-1941, la faim et le froid se faisaient ressentir. A Syrte, la famine ne se fait pas ressentir, elle est présente. Alors, comment ce qu’on a dénoncé hier n’arrive pas aujourd’hui à nous mobiliser, nous, qui vivons en Europe», s’interrogent ces intellectuels occidentaux.
    En effet, comment les Africains peuvent-ils se taire face à la monstruosité de l’OTAN et de ces renégats qui ont vendu un des pays pivots du Maghreb ? Où est l’UMA ? Où est la Ligue arabe ? Où est l’Organisation de la conférence islamique ? Où est le bon sens, tout simplement ?
    Djamel Zerrouk
  • Dakhla moins intéressante que Nefoussa

    Dakhla est une ville du Sahara occidental sous occupation marocaine, sise au sud du royaume, sur le bord de l’Atlantique. Une belle station balnéaire où s’organisent sans discontinuer les passe-temps et autres activités attrape-nigauds que le Maroc sait si bien inventer aux touristes. Mais Dakhla vit depuis plusieurs jours un état de siège après les violents incidents de la semaine dernière. 
     
    Des colons marocains s’étaient attaqués aux populations sahraouies, tuant plusieurs d’entre eux, outre le saccage de leurs habitations et de leurs véhicules. Les forces de l’ordre ? Elles regardaient faire, disent les témoignages ! Depuis, Dakhla vit l’isolement, les autorités en interdisant l’accès jusqu’aux journalistes. Un isolement plus sévère que celui qu’endure Syrte, dans la Libye martyre, ce qui fait que l’opinion est mal informée sur le nouveau type de festivités que s’offrent les Marocains importés à Dakhla. 
     
    Les Sahraouis crient leur douleur, leurs dirigeants leur font écho, Sarkozy fait la sourde oreille et regarde ailleurs. Dakhla n’est pas Nefoussa et le Polisario, contrairement au CNT, n’a jamais promis de céder les richesses du pays, ne serait-ce qu’un 35 % du sable sahraoui. Non seulement Dakhla ne recevra aucun secours de la France officielle, mais Paris s’arrangera sans doute pour empêcher, comme à son habitude, la communauté internationale de protéger les droits humains constamment bafoués au Sahara occidental. 
     
    Bien sûr, Mohamed Abdelaziz, le président sahraoui, a dès le 26 septembre dernier saisi Ban Ki-moon, lui demandant d’agir vite pour «sauver de la répression marocaine la vie des civils sahraouis sans défense». Ce qui vient à propos puisque beaucoup de voix s’élèvent ces derniers temps en faveur d’un élargissement des prérogatives de la MINURSO à la protection des droits de l’homme. Ce à quoi Paris continuera probablement à s’opposer, à moins de transférer Dakhla et de la loger chez la clientèle du CNT dans le néoprotectorat qui se dessine plus à l’est. Dakhla brûlera alors les étapes et passera de la régionalisation au… fédéralisme. Dans de telles conditions, le CNT ne pourra que singer le trône et dire à son tour que les Sahraouis ont toujours été des Libyens.
    M. Z.
    mohamed_zaaf@yahoo.fr
     
    Le Jeune Indépendant, 04/10/2011
  • L’UE revoit sa politique de «bon voisinage»

    L’Union européenne a décidé de réviser sa politique de bon voisinage avec ses voisins de la rive sud de la Méditerranée et du Moyen-Orient. La réflexion lancée en juillet 2010 a été mise en exergue, hier, par Hugues Mingarelli, lors d’une conférence-débat organisée à l’hôtel El Djazaïr par l’Institut national des études stratégiques globales (INESG).

    En visite en Algérie, le directeur général de la politique européenne de voisinage Afrique du Nord et Moyen-Orient pour l’action extérieure, Hugues Mingarelli, dans une conférence intitulée «La nouvelle architecture européenne en matière de politique étrangère et ses implications sur le partenariat euro-méditerranéen» a mis en avant les priorités autour desquelles s’articule la politique européenne de voisinage «révisée et renouvelée». Selon lui, cette nouvelle architecture devrait permettre à l’UE d’accorder «plus d’intérêt» à ses partenaires stratégiques, plus particulièrement en ce qui concerne «le renforcement du dialogue politique, l’intégration économique, les échanges commerciaux, la démocratie et les droits de l’homme, la sécurité et la lutte contre la criminalité, ainsi que l’émigration et la circulation des personnes». 

     
    Le conférencier a également émis le souhait de voir l’Union européenne être «plus présente» dans la gestion et la résolution des conflits régionaux pour faire de la zone euro-méditerranéenne un espace de sécurité et de stabilité. D’ailleurs, avant d’annoncer les grands axes de la politique européenne de voisinage «révisée et renouvelée», Hugues Mingarelli a reconnu que «l’UE n’a pu peser sur les réformes politiques, favorisant plutôt l’aspect économique». 
     
    C’est dans cette optique qu’il a reconnu d’ailleurs que «l’Union européenne était timide vis-à-vis de certains conflits régionaux à l’image du conflit du Sahara occidental et celui opposant les Palestiniens aux Israéliens». «A partir de juillet 2010, nous avons lancé une nouvelle réflexion sur la révision de la politique du bon voisinage. Et cette politique de bon voisinage s’appuie notamment sur le renforcement du dialogue à travers l’instauration de la démocratie, et ce, dans un cadre de respect et de non-ingérence, le renoncement au partenariat exclusif (gouvernement-gouvernement), d’où l’idée de l’élargir à la société civile et de l’engagement de rendre compte réciproquement», a-t-il expliqué. 
     
    Le conférencier a également émis le souhait de voir l’UE «plus présente» dans la gestion et la résolution des conflits régionaux pour faire de la zone euro-méditerranéenne un espace de sécurité et de stabilité. A ce propos, il a plaidé pour la création de «nouveaux instruments au sein de l’UE, à même d’impliquer la société civile dans le renforcement du dialogue politique avec les pays du voisinage». 
     
    Abder Bettache – Alger (Le Soir), 4/10/2011
  • X1Fin: Juntos por el Sáhara, música y solidaridad se unen en Cuatro

    30 jóvenes actores y músicos participan en el concierto « X1Fin: Juntos por el Sáhara » con el objetivo de ayudar al pueblo saharaui.

    Cuatro muestra su lado más solidario con la emisión del concierto X1Fin: Juntos por el Sáhara. El concierto, grabado recientemente en el Teatro Circo Price de Madrid, es la presentación de una iniciativa sin precedentes. Por primera vez, 30 jóvenes actores, actrices y músicos unen sus fuerzas y su arte para grabar y presentar un álbum cuyos beneficios irán a parar íntegramente a un proyecto solidario con el fin de ayudar al pueblo saharaui.

    Santi Millán, Dani Martín (de El Canto del Loco), Michelle Jenner, Juan José Ballesta, Alberto Amarilla, Jimmy Barnatán, Laura Pamplona (Sweet Wasabi), Pastora, Sidecars, Asier Etxeandía, Poncho K, Alex González, Manuel Carrasco, Sr. Nadie, Lluvia Rojo,… Son algunos de los actores y músicos que se han unido en X1Fin: Juntos por el Sáhara para cantar al alimón con dos objetivos muy concretos: ayudar a solucionar el problema de la lactancia en los recién nacidos en el Sahara a través de la compra de camellas lecheras y realizar un proyecto de cooperación cultural en el Sahara en colaboración con la plataforma Voces. Música y solidaridad, unidas de nuevo en televisión gracias al apoyo de Cuatro.

     Hoy Cinema y TV, 03/10/2011
  • Camacho visita por primera vez a su homólogo marroquí

    El ministro del Interior, Antonio Camacho, viaja el martes 4 de octubre a Rabat (Marruecos), para entrevistarse con su homólogo marroquí Taieb Cherkaoui. Esta es la primera reunión que el nuevo ministro realiza en Marruecos desde que el pasado dos de julio tomase el control de la cartera de Interior.

    Durante la reunión, los responsables de Interior abordarán diversos temas bilaterales según confirmó el Ministerio, y aunque no concretó en las últimas reuniones entre Rubalcaba y Cherkaoui se trataron asuntos relacionados con la inmigración y la droga, aunque fundamentalmente se centrarán en el conflicto del Sahara Occidental así como de las ciudades autónomas de Ceuta y Melilla.

    Las relaciones entre los vecinos siempre han sido muy tensas y en los últimos años les ha llevado a situaciones de extremo a causa de la descolonización del Sahara Occidental, como fue el caso de la huelga de hambre de la activista saharaui Aminetou Haidar, o el trato que sufrieron los periodistas y corresponsales españoles en Marruecos.
  • El Sáhara Occidental, o la desgracia de ser ricos

    Para ser ricos no basta poseer un tesoro, además es necesario tener el poder suficiente para conservarlo. Esto es lo que ocurrió al infortunado pueblo del Sáhara Occidental cuando en 1949 el geólogo español Manuel Alia Medina descubre los inmensos yacimientos de fosfatos de Bu Craa. Lo que entonces podía considerarse como un augurio de riquezas futuras se convirtió en una maldición para un pueblo que carecía de estructuras políticas y económicas. Desde entonces, una granizada incesante caería sobre el Sáhara Occidental.

    En 1958 España se anexiona el Sáhara como una provincia más. Era lo menos que se podía hacer con un pueblo “hermano”.

    En el 1975 Marruecos, apoyado por EEUU, que había tenido unas desavenencias con España por la explotación de los yacimientos de fosfatos de Bu Craa, invade el Sáhara “pacíficamente” con su famosa Marcha Verde para “apoyar al pueblo hermano saharaui” contra el colonizador español.
    En 1980, Marruecos comienza la construcción del muro que empieza aislando la zona norte donde se encuentra la mina y termina expulsando del territorio a los saharauis rebeldes. El muro tiene hoy 2 720 km y necesita para su defensa una imponente fuerza militar.
    El resto de la triste historia creo que es medianamente conocida.

    Pero, ¿por qué son tan importantes los fosfatos?

    Cuando comenzaron a usarse los abonos de síntesis en forma masiva y universal, sobre mediados del siglo XX, crecieron de tal manera los alimentos que en menos de un siglo se pasó de mil a 6 000 millones de habitantes, en 1999. Y es que la población de seres vivos depende de la energía disponible y los vegetales son la base de la cadena alimentaria, léase energética.
    Estamos habituados a las siglas NPK en los abonos, esto es, nitrógeno, fósforo (phosphorus), y potasio (kalium). Son los tres elementos fundamentales de que están compuestos los abonos. Las sales de nitrógeno las obtiene la industria química a partir del nitrógeno del aire y el hidrógeno de los hidrocarburos. El potasio, de sales de potasio como el cloruro potásico, bastante abundante. El fósforo se obtiene de los minerales fosfatados, fosfato cálcico principalmente, pero es escaso, hay muy pocos yacimientos importantes y se encuentra aún más irregularmente repartido que el petróleo.
    Grandes productores de fosfatos sólo hay cuatro: Marruecos-Sáhara, China, Estados Unidos, y Sudáfrica. Y de todos ellos Marruecos-Sáhara es el mayor con unas reservas cercanas al 40 % del total mundial. Estados Unidos solo tiene un gran yacimiento en Florida y produce menos de lo que su agricultura e industria necesitan, así que importa lo que le falta de Marruecos. China no vende fosfatos, dedica los que tiene a su consumo interno. Sudáfrica solo tiene un 10 % de las reservas y su producción, comparada con Marruecos, es insignificante.
    Con esto podemos concluir que si al yacimiento marroquí de Khouribga se añade el saharaui de Bu Craa, ambos de similar magnitud, se convierte en la “Arabia Saudí” de los fosfatos, acumulando unas reservas totales de 5 700 Mt (millones de toneladas) y, con capacidad para imponer precios al mercado. En el 2008 Marruecos se embolsó unas ganancias de más de 5 500 millones de euros de beneficios, teniendo en cuenta que, en la actualidad, Bu Craa solo funciona al 10 % de su capacidad productiva. Más o menos lo necesario para costear el gasto militar de mantenimiento del Muro del Sáhara.

    El pico del fósforo

    Los minerales fosfatados son, como el petróleo, un recurso no renovable. En la actualidad un gran número de pequeños y medianos yacimientos se han agotado o están cercanos. La producción real de fosfatos en los últimos años ha descendido, lo que podría indicar que el “peak phosphorus” se ha alcanzado ya o está próximo.
    La producción anual -línea quebrada- sobre la curva de Gubert parece bastante convincente a este respecto, y el hecho de que el precio de la tonelada de fosfato haya pasado de 21 $/t en 1995, a 120 $/t en el 2008, más aún.
    Hasta ahora solo nos habíamos preocupado por el pico del petróleo; los avisos sobre el agotamiento de las demás materias primas no renovables solo nos habían preocupado de lejos. Pero he aquí que el fósforo podría ser el siguiente en la lista de nuestros insomnios. Sin fósforo no hay cosechas y sin cosechas no hay alimentos, no hay bio-energía. No olvidemos que hoy somos 6 796 millones de personas, que necesitamos cada uno un gramo de fósforo al día, para lo que hemos de poner 22,5 kg de fosfatos en los suelos de cultivo al año, por persona.

    Volvamos al desierto

    Si el nivel de justicia internacional fuese el adecuado en nuestro mundo, el Sahara Occidental, con sus 260 000 habitantes, sería un país rico en la actualidad y riquísimo en unas décadas. En cambio sus pobladores han sido sometidos, o están en pié de guerra, asentados en campamentos como fugitivos en países vecinos, después de haber sido tiroteados, bombardeados y perseguidos.

    España, mientras tanto, mira hacia otro lado. Desvergonzadamente, importa los fosfatos de Bu Craa, que paga a Marruecos. Pesca en las costas del Sáhara mediante un acuerdo pesquero entre la Unión Europea y Marruecos. Hasta hace unos meses, solo algunas organizaciones civiles internacionales, como la Western Sahara Resource Watch (WSRW), se dedica a investigar las naciones y empresas que comercian con los fosfatos de Bu Craa y los intentan disuadir con razonamientos éticos. Así han logrado algunos éxitos resonantes como la retirada de Noruega, con su empresa YARA. En cambio con la empresa de Huelva aún no han tenido éxito. Por fortuna, el nuevo partido político UPyD ha enarbolado la bandera de defensa de los derechos del pueblo saharaui y una prueba de ello ha sido la manifestación celebrada en pasado día 14 de Noviembre. Ojalá cunda el ejemplo a otros partidos y el gobierno se vea obligado a cambiar su indigna actitud actual.
    De todos modos no nos parece que Marruecos vaya a soltar su presa fácilmente, basta echar un vistazo a su despliegue militar en el Sáhara. El camino requerirá buscar soluciones “diplomáticas” al conflicto. Mucho me temo que si los saharauis deciden ser independientes tendrá que ser a cambio de su tesoro, o de una buena parte de él.
     
    OLEOCENO, 19/01/2010