Mois : octobre 2011

  • En una pared en la que nadie habla

    Hay una gigantesca prisión al aire libre, en el desierto, rodeada por el muro militar más largo del mundo, de unos 2.720 km., construido por Marruecos, del que nadie habla, pero que tiene presos a unos 300 mil saharauis , el territorio, el Sáhara Occidental, fue invadido y desde 1975 son expoliados sus recursos por el reino alauí. El muro, levantado por Marruecos, planificado por Francia y financiado por Arabia Saudí, separa dos tercios del territorio del Sáhara Occidental. Fue construido entre 1980 y 1987 y para que se tenga una idea de su dimensión, el otro muro, el de Berlín, tuvo de extensión sólo 160 km. pero como dividía las dos Alemanias, fue más publicidad. 
     
    El muro marroquí también ha producido mártires: muchos pacíficos saharauis han muerto o resultado lisiados por las minas antipersona regadas en las cercanías por los soldados marroquíes. En los últimos dos años la organización Landmine Action encontró y destruyó 477 minas antipersona, 1790 minas anti vehículos y más de 5.000 restos de explosivos de guerra. Según la Minurso (Misión ONU para el referéndum en el Sáhara Occidental) se calcula que hay todavía 5 millones de minas. 
     
    Marruecos no ha ratificado el Convenio de Ginebra para la Prevención de la Utilización de las Minas Antipersona. Es una barrera de tierra y piedras de 2.5 metros de alto por 2 metros de ancho. Cuenta con zanjas antitanque, vallas y alambres de púas, incluye sistemas de detección, batería de artillería, radares y bunkers. Es custodiado por más de 130 mil soldados y cuesta un 25 por ciento del presupuesto anual marroquí para gastos de guerra, de acuerdo con estimaciones del Grupo de Estudios Estratégicos, unos 2 millones de euros diarios. 
     
    Este muro simboliza un crimen contra la humanidad, al dividir a las familias saharauis, violando el principio de integridad territorial de los países pendientes de descolonización. La invasión de Marruecos en el Sáhara Occidental es ilegal y contraviene la decisión de la Corte Internacional de Justicia de La Haya que señala que no existe “ningún vínculo de soberanía territorial entre el territorio del Sáhara Occidental y el reino de Marruecos …” . Todo esto acabará cuando Naciones Unidas convoque un referéndum para que el pueblo saharaui decida por la independencia, la autonomía o la anexión a Marruecos.
  • Los saharauis piden a la UE que exija a Marruecos que detenga la represión

    El presidente de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD), Mohamed Abdelaziz, ha solicitado a la Unión Europea (UE) que exija « urgentemente » al Gobierno de Marruecos que cese su represión contra el pueblo saharaui.

    El presidente de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD), Mohamed Abdelaziz, ha solicitado a la Unión Europea (UE) que exija « urgentemente » al Gobierno de Marruecos que cese su represión contra el pueblo saharaui.

    En una carta enviada al presidente del Parlamento Europeo, Gerzari Buzek, Abdelaziz ha afirmado que « Marruecos ha atacado otra vez a la población civil en la ciudad de Dajla, ubicada en los territorios ocupados ilegalmente ». « Estos ataques sobre manifestantes pacíficos son una extensión de los del campamento de Cdem Isik el 8 de noviembre de 2010 », ha agregado.

    Asimismo, el presidente saharaui ha dicho que las prácticas represivas han aumentado contra « manifestantes pacíficos que piden tener derecho a la autodeterminación », según ha informado la agencia de noticias saharaui SPS.

    El 26 de septiembre, colonos marroquíes respaldados por las fuerzas de seguridad del país atacaron a un grupo de jóvenes saharauis que se manifestaban en la localidad. En la represión de la protesta posterior falleció el joven activista Mohamed Lamine Meishan Habub, de 28 años de edad, y varias decenas de personas resultaron heridas, siete de ellas en estado crítico. Además, hay 25 desaparecidos.

    « De nuevo lejos de los ojos de la comunidad internacional, las tropas marroquíes han impedido que observadores independientes y periodistas entren a Sáhara Occidental », ha manifestado Abdelaziz. « La UE debería enviar una misión para mediar en la investigación sobre estos trágicos eventos », ha añadido.

    « La UE no debería dar publicidad a Marruecos y su falsificación de los hechos sobre lo que ha pasado en los últimos días », ha dicho Abdelaziz, que ha pedido que se levante el bloqueo de la ciudad de Dajla y que se impulse el proceso de autodeterminación.

    TELECINCO, 06/10/2011
  • Sahara occidental / Autodétermination ,Plaidoyer de personnalités européennes

    L’attitude du Maroc à l’égard du peuple sahraoui est comparable à celle d’Israël en territoires palestiniens et à la police italienne fasciste.

    «Si les autorités marocaines sont si sûres, comme elles l’affirment, de l’adhésion des populations autochtones sahraouies au maintien dans le giron du Maroc, pourquoi refusent-elles et sabotent-elles ce référendum d’autodétermination ?», s’est interrogé, hier, mercredi, Joseph Dubie, sénateur honoraire belge, dans son intervention devant la 4e Commission de l’ONU chargée de la décolonisation.

    A cette occasion, les pétitionnaires de plusieurs pays à travers le monde ont plaidé en faveur de l’indépendance du Sahara occidental et souhaité que le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) soit élargi à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. En fait, il s’agit plutôt pour les autorités marocaines de «continuer à importer massivement des colons au Sahara pour en modifier la composition démographique à l’instar de la politique de colonisation juive en Cisjordanie», a-t-il dénoncé devant la commission. Il a déploré que «le référendum d’autodétermination soit systématiquement saboté par la partie marocaine qui refuse que le choix de l’indépendance soit l’une des options du référendum». Pour M. Dubie, correspondant de guerre de la télévision belge, «on ne peut pas laisser pourrir ce dossier avec tous les dangers que cela représente». 

    Au lieu d’un référendum, le peuple sahraoui «a eu droit à la torture, aux sévices et à la violation des droits collectifs à l’autodétermination», s’est écriée pour sa part la députée belge, Mme Eva Brems en fustigeant l’attitude de l’Union européenne sur cette question. «L’Union européenne va-t-elle rester silencieuse à l’égard du Maroc ? Si le Soudan du Sud a eu droit à son référendum, pourquoi les Sahraouis se le verraient-ils refuser ?», s’est-elle demandée. 
    Présent également à ce débat, le représentant de l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental, José Revert Calabuig, a réaffirmé l’«illégalité de la présence du Maroc au Sahara occidental», tout en dénonçant «les violations des droits de la population sahraouie, l’introduction de colons sur le territoire pour en changer le caractère démographique et les agressions contre la population sahraouie».

    De son côté, un ancien parlementaire italien, Ugo Mazza, a estimé que «la police marocaine se comportait au Sahara occidental comme la police italienne pendant la période fasciste». Quant au secrétaire de la Fédération des institutions solidaires avec le peuple sahraoui, Antonio Lopez Ortiz, il a relevé que «le Maroc n’a aucunement l’intention de respecter la tenue d’un référendum au Sahara occidental». 

    Présent au débat des pétitionnaires de la commission de décolonisation, l’ex-président du gouvernement basque, Juan José Ibarretxe Markuartu, a observé que «le Maroc souhaite que la situation reste telle quelle et que le référendum doit se tenir comme promis il y a 20 ans et que cela y va de la ‘’crédibilité’’ des Nations unies».
  • Libye : trop de combats pour arrêter la mission de l’Otan

    Les combats au sol en Libye sont encore trop intenses pour permettre la fin des opérations de l’Otan dans le pays, a déclaré mardi au Caire le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, en estimant que ces combats ne pouvaient pas durer.
    Je pense que les combats doivent cesser, a déclaré M. Panetta, interrogé pour savoir combien de temps durerait la campagne de l’Otan en Libye. Les opérations aériennes de l’Otan devraient se poursuivre car on ne peut pas continuer de voir le niveau de combat qu’il y a en ce moment, a-t-il ajouté devant des journalistes lors d’une visite au Caire.

     

    Les frappes aériennes de l’Otan ont débuté en mars, alors que les troupes du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi menaçaient de prendre le dessus sur les forces rebelles, qui se sont finalement emparées de Tripoli en août. Des combats meurtriers se poursuivent toutefois entre les forces du nouveau régime et les derniers fidèles du dirigeant déchu à Syrte, à 360 km l’est de la capitale, et à Bani Walid, à 170 km au sud-est. Ces deux villes sont depuis plusieurs semaines les principales cibles des frappes de l’Otan.
  • Leïla Ben Ali : Une tentative de coup d’état par SMS

    Des révélations aussi surprenantes qu’inattendues confirment la thèse du complot fomenté par l’ex Régente de Carthage à travers des SMS envoyés à des complices en Tunisie afin qu’ils sèment le désordre en Tunisie. Décidément, Leïla Ben Ali, l’épouse de l’ancien chef d’Etat tunisien, n’en finit pas de faire parler d’elle en Tunisie. Même depuis son exil forcé en Arabie Saoudite. Elle revient sur le devant de la scène médiatico-politique pour une histoire de SMS qu’elle aurait envoyés dans les semaines qui ont suivi la chute de la dictature afin de semer un vent de panique dans le pays.

     

    Le site tunisien Kapitalis est revenu ce week-end sur cette affaire, apportant des éléments d’explication sur ce qui a longtemps été considéré comme une rumeur. «La thèse du complot fomenté par l’excouple présidentiel avec la complicité de certains de ses obligés restés en Tunisie avait longtemps alimenté les discussions dans le pays, sans que des preuves tangibles ne viennent les étayer», rappelle Kapitalis. Les services de sécurité avaient annoncé l’arrestation d’individus «distribuant des sommes d’argent à des délinquants et les incitant à semer l’anarchie dans plusieurs villes du pays (incendies, dégradations, destructions, agressions…), mais ils n’ont pas révélé les résultats des enquêtes menées ni l’identité des personnes arrêtées ni leurs desseins ni leurs commanditaires».

    Un complot déjoué par erreur

    Or, depuis et de façon tout à fait inattendu, des révélations sont venues prouver la véracité de ces faits. Grâce à un homme, Mohamed Chérif Jebali, témoin dans le procès du policier Samir Feriani qui s’est tenu jeudi dernier. «Des SMS ont été envoyés à des hommes d’affaires, des responsables politiques (qui sont aujourd’hui à la tête de partis) et d’autres personnes pour qu’ils provoquent le désordre et empêchent la transition démocratique», a avancé Me Ben Amor, cité par Kapitalis. Des enlèvements de personnalités et des attentats faisaient également partie du plan conçu par l’ex Régente de Carthage. Lequel a finalement échoué, en raison d’une erreur de débutant : un SMS aurait été envoyé par mégarde à un avocat qui a ébruité l’affaire, la courtcircuitant par la même occasion. Une enquête est en cours.

  • OTAN: Sueurs froides en Libye

    par Notre Bureau De Bruxelles: M’hammedi Bouzina Med

    L’Otan rappelle que, conformément à la résolution 2009 du Conseil de sécurité de l’Onu, c’est au CNT libyen que revient le contrôle des armes. Faudrait-il encore que le CNT ait les capacités d’assumer ce rôle.

    Malgré son optimisme sur l’issue de la crise libyenne, le Secrétaire général de l’Otan, M. Fogh Rasmussen, n’a pu rassurer sur la disparition des 10.000 missiles sol-air de petite et moyenne portée en Libye. «C’est au Conseil national libyen – CNT- de s’en occuper » a-t-il répondu à la question qui lui a été posée par deux fois.

    Il a précisé que c’est la résolution 2009 du Conseil de sécurité de l’Onu qui confère au CNT libyen l’obligation de contrôler la circulation des armes ou de les détruire le cas échéant. Le premier responsable de l’Organisation transatlantique a « botté en touche » la crise que vit le CNT pour le partage des pouvoirs en Libye, ainsi que les risques que ces missiles de guerre tombent entre les mains des mouvements subversifs qui activent dans la bande du Sahel, notamment ceux d’El Qaeda au Maghreb (AQMI). Le risque d’une déstabilisation de la région du Sahel, y compris sur les frontières libyenne, algérienne, mauritanienne etc. n’est pas une hypothèse farfelue, tant le colonel Kadhafi (et son clan) a noué depuis longtemps des liens de solidarité, voir d’allégeance de certaines tribus nomades et africaines. Outre qu’il dispose de plusieurs milliards de dollars en liquide, Kadhafi n’hésitera pas à entretenir un climat de violence et d’instabilité dans toute la région du Sud. M. Rasmussen a déclaré que la question des armes et celles des 10.000 missiles disparus (dérobés par les loyalistes de Kadhafi ?) sera posée lors de la réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’Otan qui se tiendra ces mercredi et jeudi à Bruxelles. Les ministres feront le point sur la situation en Libye, en Afghanistan et au Kosovo.

    Le Secrétaire général de l’Otan a confirmé le retrait total des troupes des alliés d’Afghanistan en fin 2014. Il a ajouté qu’au-delà de cette date, « l’Otan répondra aux demandes des Afghans s’ils le demanderaient.» Au Kosovo, M. Rasmussen a évoqué la légitime défense des troupes de la KFOR pour expliquer les violents accrochages qui ont eu lieu, le 27 septembre, entre Serbes et soldats de la KFOR, autour de la ville de Mitrovica. Dans le volet consacré aux réformes de l’Otan, M. Rasmussen a mis en évidence le concept de « défense intelligente ». Quoique galvaudé, le concept fait référence, selon M. Rasmussen, à des dépenses financières qui cibleront des priorités communes aux alliés. « Il ne s’agit pas de réduire les dépenses, mais de dépenser mieux » a-t-il déclaré. Aussi la question de l’installation du bouclier anti missiles, revenue à l’ordre du jour, ces derniers temps, sera discutée par la rencontre ministérielle de demain.

    Il a affirmé que la Roumanie et la Pologne ont donné leur accord pour l’installation du système de défense chez eux. D’une manière générale, la question du financement et des capacités de l’Otan constituera un sujet essentiel pour le prochain Sommet de l’Otan, prévu à Chicago (USA), en mai 2012. M. Rasmussen a déclaré qu’il allait demander aux allies « un effort » pour mener à bien le train de réformes engagées par l’Organisation depuis2008.

    Le Quotidien d’Oran, 04/10/2011

  • Pour trafic de drogue: Alger veut juger un député malien


    par Djamel Belaifa

    Suite à une demande formulée par l’Algérie, l’Assemblée nationale du Mali est en train d’étudier une demande de levée de l’immunité d’un député touareg de la majorité présidentielle, accusé de trafic de drogue par la justice algérienne. Selon l’AFP qui cite des sources parlementaires maliennes, cette demande concerne un député de la région de Tassalit dans le nord du Mali, Deiti Ag Sidimo. « Nous avons convoqué le député en question pour l’écouter, mais il n’a pas répondu » à la convocation, a indiqué la même source. 

     
    Dans la commission rogatoire que la justice algérienne a adressée au Mali, et qu’un journaliste de l’AFP a pu consulter, il est précisé que le député en question « est impliqué dans l’acquisition et la vente de cinq quintaux (500 kilos) de stupéfiants entre le Niger, le Mali et l’Algérie ». La région de Téssalit, dont Deiti Ag Sidimo est l’élu, est située à proximité de la frontière algérienne. Cette zone désertique difficilement contrôlable, est le théâtre de trafics divers dont celui de la drogue, auxquels s’adonnent différents groupes criminels. Certains sont liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a des bases dans le nord du Mali d’où l’organisation opère dans plusieurs pays de la zone bande sahélo-saharienne. 
     
    Dans cette même zone, quatre personnes liées à un trafic de drogue ont été tuées, il y a une quinzaine de jours, lors d’affrontements entre trafiquants de drogue. L’AFP avait fait état de violents affrontements entre trafiquants au sujet d’un butin de drogue (chanvre indien) évalué à une tonne. L’agence française qui cite une source au gouvernorat de Tombouctou a souligné que les personnes décédées sont des trafiquants maliens et nigériens. Les trafiquants ne se sont pas entendus sur le partage de la vente de drogue. 
     
    La traque des trafiquants et de leur marchandise, par les forces de sécurité maliennes s’est poursuivie durant plus de trois jours. « Nous avons déployé les troupes nécessaires pour traquer une tonne de drogue et des trafiquants dont certains viennent d’être libérés et font d’une partie du désert malien, un lieu de transaction et de passage de la drogue », a déclaré a l’AFP, par téléphone le lieutenant Moussa Diakité, membre de l’état-major de l’armée dans le nord du Mali. Selon lui, la tonne de drogue recherchée était au centre d’un différend qui opposait depuis plusieurs jours des filières de trafic de drogue. 
     
    Le désert malien est un lieu de passage de la drogue qui transite par le Mali pour prendre la direction de la Libye via le Niger, le Tchad, une autre partie de la drogue étant amenée au Maroc, selon des experts. Plusieurs bandes de trafiquants, dont certaines liées à la branche maghrébine d’Al-Qaïda (Aqmi), sévissent dans le désert du Sahara, de l’Algérie à la Mauritanie en passant par le Mali et le Niger.

    Le Quotidien d’Oran, 04/10/2011

  • Soutien financier secret du Maroc à Ferhat mehenni


    Un ancien militant du mouvement pour l’autonomie de la Kabylie a fait éclater un scandale lorsqu’il a révélé que le président du MAK, le chanteur Ferhat Mehenni recevait une importante aide financière des autorités marocaines.

    Idir Djouder, qui dirige depuis quelques jours un mouvement de redressement au sein du mouvement de Ferhat Mehenni, a fait savoir lors d’un entretien publié sur un site Internet, que Mehenni recevait chaque mois un quart de million d’euros du Maroc, pour la poursuite de la revendication d’une autonomie de la région Kabyle.

    Djouder qui occupait le poste de ministre des finances dans le gouvernement fictif de Mehenni, a révélé dans un enregistrement audio, dont Ennahar détient une copie, que Ferhat Mehenni recevait chaque mois d’importantes sommes en euro, et ce, depuis l’année 2010.

    Selon Djouder, qui était bien informé sur les finances du mouvement, le Maroc a commencé à présenter des aides financières secrètes à Ferhat mehenni au mois de janvier 2010. Celui-ci ajoute qu’une partie de cet argent était destinée au financement de la radio « Kabylie FM », propriété de Ferhat Mehenni lui-même.

    Les ministres de Mehenni touchent des salaires entre 2500 et 3500 Euros, soit 30 à 50 millions de centimes, selon M. Djouder.

    Djouder, qui a qualifié Mehenni de « dictateur », parle aussi de ce gouvernement fictif de Ferhat, où les réunions ne sont que des formalités puisque les décisions sont prises ailleurs et ses membres ne sont qu’accessoires et décor.

    Ce dissident du MAK révèle aussi que Mehenni, président d’un gouvernement fictif, lui demandait de percevoir les impôts dans la région de Kabylie. Djouder admet l’échec du projet de l’autonomie de la Kabylie que la presse algérienne et même internationale refusait de reconnaitre.

    L’histoire de la tentative d’assassinat de Mehenni en Tunisie n’était qu’un scénario tissé par ce dernier pour se donner une légitimité et une crédibilité devant l’opinion générale en accusant les autorités algériennes d’être derrière l’instigateur.

    Le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), selon des sources bien informées, est confronté à un mouvement de redressement par de nombreux militants et dirigeants, qui se sont soulevés contre lui après qu’il ait entravé leurs démarches pour l’obtention de la nationalité française. Mehenni aurait utilisé ses relations avec des responsables français pour empêcher l’octroi de la nationalité française à certains de ses militants au prétexte de leur loyauté envers le régime algérien.
    Smaïl F

    Ennahar Online, 06/10/2011
  • LA LIBERTE ET LA MAIN DE FER

    L’Arabie Saoudite, avec un sens de l’opportunité indéniable, a mis ses moyens d’information en position de soutien aux mouvements de contestation des régimes libyen et syrien. La haine féroce que voue le roi Abdallah à Kadhafi et au régime syrien a donc pleinement saisi l’aubaine que constitue la contestation.

    Dans le cas syrien, le roi saoudien s’est même offert le luxe de tenir un langage très raisonnable en indiquant que Damas n’avait que deux choix : «opter volontairement pour la sagesse ou s’enliser dans le chaos et la violence». Ce discours vaut bien entendu pour Bahreïn, où l’Arabie Saoudite a soutenu la répression et a envoyé des troupes pour soutenir le monarque local. Avec pour argument bateau que la contestation serait téléguidée en sous-main par les Iraniens. Comme si vouloir sortir d’un statut de Bahreïnis de seconde zone pouvait avoir besoin d’une impulsion extérieure. Il y a, bien entendu, dans tous les mouvements des sociétés arabes des interférences et des tentatives des régimes locaux et des puissances étrangères d’en tirer profit.

    Sur le site d’Al-Jazira par exemple, on peut lire une longue analyse où l’on affirme que les «révolutions arabes sont devenues une arme saoudienne contre l’Iran». On peut en discuter la pertinence, mais il est clair que les Saoudiens entendent bien profiter de «certaines révolutions» pour contrer le poids de l’Iran. On peut imaginer que l’inverse est également possible.

    Mais cette mise en avant des interférences étrangères – qu’il ne faut pas exclure car cela fait partie du jeu classique des relations internationales – vise avant tout à essayer de jeter le discrédit sur les contestations politiques et sociales. A nier leur dynamique endogène. Lundi dernier, des manifestations ont eu lieu dans la province de Qatif après l’arrestation de deux sexagénaires afin de contraindre leurs fils, «coupables» d’avoir manifesté au printemps, de se rendre aux services de sécurité. Les autorités les ont libérés mais ont arrêté un militant des droits de l’homme et un autre homme qui venaient s’informer. Une «banalité» de la dictature dans une région où des Saoudiens, parce qu’ils sont chiites, sont également traités en sujets de seconde zone. Et une banalité de contestation dans un monde arabe où les peuples s’informent et observent les batailles en cours et le grand appel à la citoyenneté et à la liberté.

    La «sagesse» du roi Abdallah, telle qu’exprimée au sujet de la situation syrienne, laisse soudainement place au rictus de la haine et du stéréotype. Ce sont des «fauteurs de troubles» qui ont manifesté et, bien entendu, à l’instigation de l’Iran ! Et comme il se doit, les autorités saoudiennes promettent de frapper les «mercenaires» d’une «main de fer» et menacent clairement les «parents des fauteurs de troubles» en les invitant «à prendre leurs responsabilités envers leurs enfants». Et un site libanais financé par l’Arabie Saoudite nous donne les clés pour comprendre : c’est l’Iran qui, «après avoir encerclé l’Arabie Saoudite par le Yémen, Bahreïn et l’Irak…, cherche à déstabiliser directement son rival».

    Sur la chaîne «printanière» d’Al-Arabiya, on n’avait pas froid aux yeux à défendre la liberté pour les Syriens et la «main de fer» pour les Saoudiens. Al-Jazira s’en tirait par la «sobriété», ce qui veut dire faire «bref» et ne pas trop s’étendre. La «sagesse» du roi Abdallah est bien oubliée. A croire que, comme le fameux nuage de Tchernobyl, le «vent de la liberté» et le «printemps des peuples», si loués par les chaînes du Golfe, s’arrêtent à certaines frontières et contournent certains pays ! De la sagesse au ridicule royal, il n’y a presque pas de frontière !
    par K. Selim

    Le Quotidien d’Oran, 06/10/2011
  • Le fin mot de la démocratie, par Ahmed Halfaoui

    Vivant un cas d’école en matière de priorité économique, beaucoup de Marocains sont groggy. Pourtant c’est avec fierté et avec faste que fut solennellement annoncé le lancement de la ligne de Train à Grande Vitesse (TGV), Tanger-Casablanca. La liaison sera réduite à 2h10, au lieu du double avec le train classique. Coût du projet : 3 milliards d’euros. Ni appel d’offres ni même une consultation. 
     
    Les Marocains ne comprennent pas la chose et ceux d’entre eux, qui savent les comptes économiques et les problèmes du pays, n’ont pas manqué de pousser des cris. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a qu’Alstom qui pavoise, sous le panache blanc de Nicolas Sarkozy qui s’est déplacé en personne dire merci, devant les caméras, à Mohammed VI, tout plastronnant d’avoir l’honneur de voler au secours de l’industrie ferroviaire française en grave difficulté. Il vient d’offrir l’équivalent du double du budget de l’ensemble de toutes les autoroutes du royaume en chantier ou en projet d’ici 2015. 
     
    Le site Yabiladi publie à ce sujet un article fouillé qui ne laisse rien au hasard. A commencer par l’amortissement de ce bijou de technologie pour pays riches. Il faudrait trente ans, dans les meilleures conditions de remplissage. Quand le TGV français n’a pas réussi à assurer sa rentabilité. Le comparatif du PIB par habitant des deux pays partenaires est sans appel. 2 400 euros là-bas, contre 320 euros au Maroc. «C’est comme si la France avait décidé de construire une ligne grande vitesse à 58 milliards d’euros», assène l’article de l’auteur Le train du futur sera donc inévitablement subventionné par l’Etat, au même titre que les produits alimentaires de base. Et pour ne rien gâcher, l’argent sera emprunté. Un retour sur investissement tout bénéfice garanti. 
     
    Au même moment, en Italie, des manifestants affrontent violemment la police dans le val de Suse, afin d’empêcher la construction du TGV Lyon-Turin. On comprend mieux, dès lors, pourquoi le Makhzen est assimilé aux systèmes les plus démocratiques des pays dits arabes et pourquoi il bénéficie du statut de partenaire privilégié. Tant pis si les agriculteurs marocains sont blousés par l’UE qui traîne à traiter de l’accord de coopération agricole. 
     
    Les Européens, eux, défendent d’abord leurs agricultures en crise et se soucient très peu de ce qui peut bien arriver à celles des autres. Surtout quand elles menacent de «perturber» le marché. Quand nos pays résistaient, il fut un temps pas si éloigné, ils dénonçaient l’échange inégal, ils avaient le souci de ne pas trop en faire à l’égard des desiderata des riches. Depuis, les riches sont plus féroces, car aux abois, et nos pays presque pas regardants. Le «printemps» libyen y est pour beaucoup, il montre que le «marché» ne transige pas avec sa liberté. 
     
    Le Makhzen montre la voie, demain il va «libérer» la farine ou l’huile pour que l’argent ne soit pas contrarié dans son accumulation. Un bon disciple de la «démocratie» comme elle est enseignée ou conseillée, qui sait dire oui quand il faut dire non et qui, bien plus, ne pense même pas non.

    Par Ahmed Halfaoui

    Les Débats, 06/10/2011