Mois : octobre 2011

  • Secuestro en el Sahara, a quién persigue el Polisario?

    La ministra Trinidad Jiménez ha puesto en duda las informaciones que atribuyen el secuestro de los cooperantes saharauis a una banda de Al Aqmi el Al Qaeda magrebí. Si en el resto de la región todo secuestro de europeo, sea español, italiano o francés se atribuye sin pestañear al bandidaje islamista, ¿qué novedad o variable juega en el caso del secuestro en los campamentos del Frente POLISARIO? Si no ha sido Al Qaeda, ¿quién ha sido? ¿A quién están persiguiendo los militares del Frente Polisario que dicen tener localizados a los secuestradores y secuestrados que ya han cruzado la frontera de Mali?
    La respuesta quizás haya que encontrarla en la redacción enrevesada de las noticias relativas al caso dadas por la televisión bajo el control de Zapatero y Trinidad Jiménez, me referiero a TVE, claro. Ahí llevan todo el día refieriéndose al hablar de fuentes saharauis a la “oposición saharaui”.
    Al principio parecía ser uno de esos eufemismos con los que el Gobierno de Zapatero y sus afines evitan llamar al Frente POLISARIO como lo que es, es decir, un movimiento de liberación que lucha por el derecho a la autodeterminación reconocido al pueblo saharaui por la ONU y frustrado por la invasión de un estado vecino, Marruecos. Valga el ejemplo de los compañeros que hoy han publicado sobre el tema aludiendo a los polisarios como “independentistas”, es decir, como etarras que quieren la independencia que no tienen por formar parte de un estado.
    Pero cuando se va a la web de TVE y se leen los artículos que acompañan los vídeos (por ejemplo, este de aqui) resulta que no, que no es uno de esos giros semánticos con los que ocultar la verdad a la opinión pública española. Cuando dicen “oposición interna” no se refieren a la oposición saharaui contra los invasores marroquíes que están torturando, violando a las mujeres y asesinando a palos a jóvenes saharauis. No, se refieren a un supuesto grupo opositor que le ha salido al Frente POLISARIO y que llaman equívocamente “POLISARIO Jat Chahid”. Vamos, que a lo que nos está preparando Trinidad Jiménez es a la posibilidad de que los secuestradores sean unos discrepantes que lo que quieren es mostrar a la opinión pública española que el POLISARIO no es la única voz del pueblo saharaui, y menos de los campamentos de refugiados en Argelia.
    Más vale que el POLISARIO acabe la persecución de los secuestradores y aclare el asunto o lo del cambio de semántica que le ha hecho el lifting a ETA va a ser nada comparado con el traje que le van a hacer el Gobierno de Zapatero al movimiento que la ONU reconoció como el representante del pueblo saharaui.Y no nos olvidemos que, aunque Trinidad le diga a los españoles que España ya no tiene nada que ver con el Sáhara, es una gran mentira, España sigue siendo la potencia administradora y, por lo tanto, la referencia para el resto de la comunidad internacional a la hora de tomarle el pulso al conflicto.
    PD. El domingo, en el programa de Óscar Elía Mañú, “Por tierra, mar y aire” dimos un pequeño repaso a la situación en África. Se habló un poco de todo y, cómo no, no faltaron alusiones a Guinea Ecuatorial y la situación en el Sáhara Occidental y a las mentiras del Gobierno de Zapatero para justificar el apoyo descarado a Marruecos en un conflicto en que España debería cumplir el art. 73 de la Carta de Naciones Unidas y defender los intereses del pueblo saharaui (en la segunda parte, especialmente). Aquí os dejo el enlace:http://fonoteca.esradio.fm/2011-10-23/por-tierra-mar-y-aire-africa-35031.html
    ARENAS MOVEDIZAS, 25/10/2011
  • Le Polisario dénonce un terrorisme ciblé

    Pour le gouvernement sahraoui, l’attaque de la nuit de samedi à dimanche Derniers n’a pour but que de terroriser les réfugiés et leur couper l’aide des ONG européennes. 
    Cette attaque vise à terroriser les réfugiés sa hraouis ainsi que les coopérants étrangers qui travaillent dans le domaine de l’humanitaire dans le but de priver les Sahraouis de l’aide précieuse que leur apportent les ONG étrangères depuis des années», dit en substance la lettre adressée par Mohamed Abdelaziz à Ban Ki-moon. Même si, officiellement, le gouvernement sahraoui a accusé l’Aqmi d’être derrière ces rapts, pour certainement demander des rançons, cette condamnation vise en premier ceux qui cherchent à tarir les sources d’approvisionnement «humanitaires» dont jouit la cause sahraouie. Le Polisario a demandé officiellement à la Communauté internationale de condamner expressément l’attaque terroriste de «Rabuni», un de ses camps de réfugiés à l’ouest de Tindouf, près des frontières maliennes et mauritaniennes, ainsi que le kidnapping de trois ressortissants étrangers, deux Espagnols et une Italienne, membres d’ONG européennes sur le site d’accueil d’ONG humanitaires. 
    Dans une correspondance adressée au secrétaire général de l’ONU, le président sahraoui et SG du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, affirme que derrière cette opération, ce sont les réfugiés du Sahara Occidental et les coopérants étrangers qui sont visés. «Cette attaque vise à terroriser les coopérants étrangers et torpiller la solidarité internationale autour de la question des réfugiés», écrit-il encore à Ban Kimoon. Il s’engage également à ce que son gouvernement, qui a pris attache avec ses homologues voisins, à prendre toutes les mesures sécuritaires nécessaires pour traquer les assaillants. Par ailleurs, les autorités sahraouies ont renforcé la sécurité autour du site d’accueil des ONG humanitaires. 
    Les trois ressortissants étrangers, membres d’ONG européennes travaillant dans des camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf, ont été enlevés, dans la nuit de samedi à dimanche derniers. Les otages espagnols sont Ainhoa Fernandez de Rincon, originaire d’Extrémadure, dans le sud-ouest de l’Espagne et membre de l’Association des Amis du Peuple Sahraoui d’Extrémadure, et Enric Gonyalons, originaire de Majorque aux Baléares, membre de l’Association Mundabat. Le troisième coopérant est l’Italienne 
    Rossella Urru, membre de l’ONG italienne CCISPP. Un communiqué du ministère de l’Information sahraoui qui a fixé l’heure de l’enlèvement à 23h54, affirme que le groupe terroriste était entré à partir du territoire malien. 
    «Les ravisseurs, ont attaqué les sièges des deux ONG et enlevé trois ressortissants européens, en utilisant une voiture tout-terrain et des armes à feu alors que les terroristes ont repris le même chemin par lequel ils sont venus», rapporte encore la même source. 
    Sur les circonstances de l’attaque terroriste, le témoignage de Antonio Rios, un représentant de l’Association de coopérants d’Extrémadure est édifiant puisqu’il déclare que «plusieurs coups de feu ont été entendus, il y a eu deux blessés et trois personnes ont été emmenées, Ainhoa, notre représentante là-bas, une Italienne et aussi un garçon qui a été blessé». 
    L’information a été confirmée par le communiqué sahraoui qui signale que «l’un des otages, l’Espagnol Enric Gonyalons, serait blessé, ainsi que l’un des gardes sahraouis ». 
    Si aucune précision n’est venue éclairer l’identité des ravisseurs, une source sécuritaire mauritanienne avance que les trois victimes auraient été prises en otage par «des éléments d’Aqmi relevant de l’autorité de Mokhtar Belmokhtar».

    Le Quotidien d’Oran, 25/10/2011
  • Comme si le royaume était, lui, sahel.

    Ghadoua el aïd
    par El-Guellil

    La Tunisie vote. Kadhafi n’est plus l’alibi en Libye. Le Yémen n’a qu’à bien se tenir. L’Arabie Saoudite a perdu son prince héritier, le Conseil de famille va choisir son successeur à vote secret. C’est-à-dire au sein d’un beau palais pas laid du tout. C’est la démocratie.
    On ne sait pas si les femmes auront le droit au vote, sachant que ce sont elles qui font et défont les royaumes des mille et une nuits. La Syrie rit jaune et rouge est son sang. En Palestine se passe un troc politique exprimé par l’échange de prisonniers. En Egypte le sphinx n’a toujours pas retrouvé son nez. Le Bahreïn joue à huis clos. 
    La Turquie tue qui, c’est le séisme. Des humanitaires ont été enlevés au Sahara Occidental, bien entendu on veut coller ça au terrorisme du Sahel, comme si le royaume était, lui, sahel. L’Europe veut injecter beaucoup de milliards pour sauver sa graisse. Mais la Grèce va devoir faire une cure d’amaigrissement. 
    L’Espagne veut interdire la tauromachie, pendant qu’en France Sarko veut battre Hollande et les Français battent en retraite. Les Russes ce n’est pas du gâteau, ils l’ont fait savoir après avoir mis leur veto sur les mille feuilles du Conseil de sécurité. 
    Et nous et nous et nous… un seul leitmotiv : Kebch el aïd. 
    A quel prix va-t-il être proposé par les maquignons en ces moments d’inflation ? En ces moments où le Conseil économique et social doit rendre son rapport sur toutes les rencontres qu’il a faites avec la société civile constituée de sectes, saktine toute l’année et qui se mettent à bouger à la veille de la distribution des subventions. Des associations où le président est le fondateur de l’association, l’épouse la chargée de communication et les enfants responsables de l’organique. C’est des fondateurs de familles qui sont les premiers à revendiquer la démocratie en haut lieu. Mais qui se taisent dès qu’ils sont en ces lieux. Ghadoua el aïd neddebhou Aïcha oua Saïd… c’est pas gentil ça comme slogan ?


    Le Quotidien d’Oran, 25/10/2011
  • Tunisie, Libye : un 23 octobre pour toutes les aventures

    par Kharroubi Habib
    Dimanche 23 octobre, la Tunisie et la Libye ont ouvert une nouvelle page de leur histoire nationale respective. En Tunisie, cela s’est fait sous la forme d’un scrutin dont l’organisation et le déroulement ont été absolument remarquables en termes de normes démocratiques. Ce qui constitue une véritable révolution au Maghreb et dans le monde arabe, où la fraude et le détournement de la volonté populaire ont toujours marqué les consultations électorales. En Libye, ce jour a eu lieu la proclamation officielle par les nouvelles autorités de la «libération» totale du pays et l’avènement d’une «ère de liberté» pour les citoyens maintenant débarrassés de leur ex-« guide de la révolution» et de son régime dictatorial. 
    Entre les deux évènements, il y a le lien du «printemps arabe» dont le vent a fini par faire chuter des pouvoirs totalitaires que l’on pensait indéboulonnables. C’est l’évidence que le scrutin tunisien et la proclamation de la «libération» en Libye actent une nouvelle ère dans les deux pays. 
    De quoi sera-t-elle faite en chacun d’eux ? C’est la grande question que se posent leurs citoyens, ceux du reste du monde arabe et le monde entier. Et cela parce qu’il ne fait aucun doute que ce qui en découlera aura des incidences «telluriques». Selon en effet de quoi ils vont accoucher, l’on saura si le «printemps arabe» est toujours dans la dynamique de l’émancipation et du recouvrement de la liberté et de la citoyenneté, ou si, au contraire, malgré l’euphorie enthousiaste qu’il suscite, ce printemps n’entame pas déjà sa «glaciation». Dans les deux cas, d’inquiétants indices percent qui font craindre au dévoiement des aspirations populaires qui ont été à l’origine du vent de révolte qui secoue les sociétés du monde arabe. 
    L’on veut bien croire que la participation citoyenne en Tunisie au scrutin législatif, absolument remarquable, est le signe que les Tunisiens n’entendent plus se laisser déposséder de leur droit de regard sur ce que sera la Tunisie de l’après-Ben Ali. Que la «libération» de la Libye va déboucher réellement sur les promesses libertaires et démocratiques que le Conseil national de transition s’est engagé à mettre en œuvre. 
    Dans les deux pays toutefois, plane la menace que le fleuve de la révolution va être détourné de son cours originel. En Tunisie, ceux qui veulent changer son cours s’avancent en usant du double langage et sans pour l’instant faire preuve de violence. En Libye, ils agissent déjà à visage découvert. Certaines annonces faites par le président du CNT lors de son allocution proclamant la «libération» du pays hypothèquent terriblement l’avenir démocratique de la révolution libyenne tel que solennellement promis. Dans ce pays, il est malheureusement à craindre que la fin de la dictature de Muammar Kadhafi est le prélude à celle que les forces extrémistes, intolérantes et rétrogrades, veulent lui substituer en se prévalant d’une victoire dont elles n’ont pourtant pas été les acteurs déterminants, mais qu’elles exploitent pour propulser leurs partisans et créatures aux commandes du nouveau pouvoir libyen.

    Le Quotidien d’Oran, 25/10/2011

  • AQMI taquine les narines du lion !

    Par Noureddine Khelassi
    Ça ne pouvait pas coïncider plus mal pour le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah, en tournée programmée d’inspection des frontières à Tindouf. Au moment même où il s’assurait, in situ, de l’efficacité du dispositif de veille, de surveillance et de lutte contre le terrorisme, le grand banditisme et le narcotrafic, trois humanitaires sont kidnappés dans la nuit de samedi à dimanche. Qui plus est, au cœur même de Rabouni, centre administratif des camps de réfugiés sahraouis, et à seulement 30 km au sud de Tindouf (ville proche du Sahara Occidental et du Maroc, ndds). Sahraouis et Mauritaniens ont vite imputé l’audacieuse opération à AQMI, précisément à Mokhtar Belmokhtar, alias Belaouar. 

    Les uns comme les autres ont sans doute en mémoire le fait que le même Belaouar a enlevé en 2009 trois volontaires catalans, à 170 km au Nord de Nouakchott, humanitaires qu’il a ensuite libérés en 2010. Plus prudents, Algériens et Espagnols, eux, ont réservé leurs commentaires, préférant attendre pour y voir plus clair. Moins réservés, Sahraouis et Mauritaniens croient même savoir que les ravisseurs seraient venus en 4×4 du Mali voisin et y seraient retournés, sans coup férir, par les mêmes voies. Qu’ils soient d’AQMI ou de tout autre groupe criminel, les auteurs de cet incroyable rapt auraient ainsi effectué un raid automobile d’au moins 1 000 km, en aller-retour, sans avoir été repérés. 

    Ils ont donc opéré comme de paisibles rallymen dans un camp où travaille de nombreux étrangers pour le compte d’ONG européennes, dont des amis du peuple sahraoui. Un centre sous surveillance permanente de vigiles sahraouis, situé en zone de haute sécurité, elle-même placée sous l’autorité du SOST, le Secteur opérationnel Sud Tindouf, qui dépend de l’armée algérienne. Comment, diable, ces kidnappeurs en 4×4 sont allés au diantre dans une région qui a été, jusqu’à l’irruption du conflit libyen, le cœur même du dispositif de défense algérien face à la menace potentielle des FAR marocaines? Difficile d’y répondre mais beaucoup moins de s’interroger à propos du raid d’un groupe armé «monté» à Tindouf comme il aurait effectué une étape d’un rallye Paris-Dakar, les images de télé en moins. On ne peut donc que pousser l’interrogation. Surtout quand on sait que l’ANP a déployé dans la région un escadron de chasse, le 113è de Mig-29S, notamment de MIG de reconnaissance et d’écoute ultrasophistiqués, probablement des drones sud-africains Seekers de reconnaissance et, certainement, d’hélicoptères de combat, entre autres, des MI-24, MI-17 et MI-171, tous modernisés et dont certains sont spécialisés dans le combat de nuit. Sous réserve d’inventaire, l’ANP y disposait également de Beech 1900 DHISAN américains, destinés à la guerre électronique et à la reconnaissance et combinés à des Ecureuils AS 350 de recherche, d’observation et de surveillance. Contre les terroristes, cette parade s’est avérée efficace depuis la moitié des années 90. Mais, pourquoi, cette fois-ci, un groupe armé, d’AQMI ou du diable, a-t-il pu effectuer un si long déplacement sans avoir jamais été découvert par la surveillance aérienne ou même par les unités au sol, le long des frontières ou dans la profondeur ? Peut-être qu’une partie de ces moyens de contrôle a été déplacée vers la frontière libyenne qui constitue désormais une menace tactique et stratégique, en raison de la déstabilisation de la Libye et, surtout, de la dissémination d’un nombre incalculable d’armes. Un armement varié, notamment quelques milliers de SA-7 Grail, redoutables missiles surface-air dont on pense fortement que des exemplaires soient désormais entre les mains de servants d’AQMI. Alors que la menace stratégique émanait des frontières Ouest, le conflit libyen a, il est vrai, obligé l’ANP à modifier sa doctrine de défense et le dispositif inhérent. Ceci pouvant, en partie, expliquer cela. Toutefois, l’allégement du système de veille et de surveillance aux frontières occidentales de l’Algérie ne serait pas une excuse en soi : Les ravisseurs sont venus de loin, ont opéré sans avoir été inquiétés et sont repartis comme s’ils revenaient d’une partie de chasse à la gazelle. Et, faut-il le rappeler, leur intervention a eu lieu dans un endroit où opèrent de nombreux étrangers supposés faire l’objet, en amont et en aval, d’une vigilante surveillance. 

    A moins d’expliquer la performance du commando venu du Mali, c’est-à-dire la défaillance sécuritaire des sahraouis mais pas seulement, par le mektoub. Par le fait même que ce genre de coup soit imprévisible, donc imparable. Pourtant, dans une guerre de tous les instants contre le terrorisme, point de place pour la fatalité, surtout quand un commando furtif opère sur une si longue distance. Surtout, d’autre part, que la mort du mauritanien Tayeb Ould Ali, lieutenant de Belaouar, tué 48 heures avant par l’armée mauritanienne, aurait du donner à penser qu’AQMI chercherait probablement à se venger. Et à réaliser un coup d’éclat qui consiste à taquiner les narines du lion ANP.
  • Les efforts du Gouvernement sahraoui pour la libération des otages « resteront constants » (officiel)

    Chahid El Hafed, 24 oct 2011 (SPS) Les efforts du Gouvernement sahraoui pour la libération des otages européens capturés samedi soir dans les camps de réfugiés sahraouis par des terroristes venus du Mali, « resteront constants », a indiqué un communiqué du ministère de l’information publié ce lundi.

    « Les efforts (du Gouvernement sahraoui) resteront constantes pour la libération des otages, leur retour en toute sécurité à leurs familles, et l’arrestation des terroristes qui ses ont infiltré depuis le nord du Mali et sont retournés d’où ils sont venus », a souligné le communiqué parvenu à SPS.

    Les trois otages, Aino Fernadez Coin, de nationalité espagnole, membre de l’association des amis du peuple sahraoui en Estrémadure (Espagne), Enrico Gonyalons, de nationalité espagnole, membre de l’ONG espagnole MUNDUBAT, et Rossella Urru, une italienne, membre de l’ONG italienne CCISPP, travaillaient tous trois sur des projets humanitaires dans les camps de réfugiés sahraouis.

    Le gouvernement sahraoui a renouvelé  » sa ferme condamnation de l’enlèvement criminelle » et a appelé la communauté internationale à « poursuivre et à intensifier la coordination et la coopération pour ouvrer ensemble à mettre fin à cette tragédie, dès que possible ».

    Il a par ailleurs exprimé sa » solidarité » et sa « sympathie avec les victimes et leurs familles », estimant que « cette attaque terroriste n’a pas seulement pour but de terroriser les travailleurs humanitaires, mais à mettre en péril la solidarité internationale avec les réfugiés sahraouis et leur juste cause ».

    Les ravisseurs avaient attaqué les sièges des deux ONG et enlevés trois ressortissants européens, en utilisant une voiture tout-terrain et des armes à feu. L’un des otages, l’Espagnol Enric Gonyalons, serait blessé, ainsi que l’un des gardes sahraouis, Omar Ahmed Mohamed, rappelle-t-on. (SPS)
  • Le Front Polisario aux trousses des ravisseurs

    Le Front Polisario était toujours, dans la journée d’hier, à la poursuite des ravisseurs de trois coopérants étrangers, enlevés dimanche dans un camp de réfugiés à Tindouf.
    «Nous gardons toujours espoir de rattraper les terroristes qui sont derrière cet enlèvement, qui se dirigeaient, selon les dernières nouvelles, vers le Mali», affirme une source à Tindouf, ajoutant que «la distance qui sépare les assaillants et les troupes du Polisario est d’une cinquantaine de kilomètres. Et ils les rattraperont tôt au tard». Ce que dément un ministre malien, cité par l’AFP, qui affirme qu’«il n’y a aucune trace des otages européens dans le nord du Mali». «L’enlèvement des otages européens s’est opéré sur un territoire dont le Polisario dit avoir le contrôle. C’est donc sous sa responsabilité que les événements se sont déroulés», a-t-il ajouté. Selon les témoignages, un groupe armé s’était introduit, dans la nuit de samedi à dimanche, dans le centre d’accueil de Hassi Rabuni, qui abrite le siège du gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
    Le garde sahraoui grièvement blessé lors de cet assaut, «dont la voiture a été criblée de balles», semble être sorti de danger, après avoir été transféré à l’hôpital de Tindouf. C’est la première fois qu’une attaque de ce type est perpétrée dans les camps des réfugiés. «Cela a installé un certain climat de peur et d’affliction. Ce n’est pas la psychose, mais la tension est palpable, que cela soit au sein des humanitaires et coopérants étrangers ou au sein de la communauté sahraouie», explique l’un d’eux. Craintes qui, assure ce dernier, n’ont provoqué, pour l’heure, aucune défection. «Personne, ici, n’envisage de plier bagage. Bien au contraire», confie-t-il. Et même si l’attaque n’a toujours pas été revendiquée, les Sahraouis sont persuadés qu’il s’agit d’un acte perpétré afin de saper leur cause. Le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, a réaffirmé que le gouvernement a pris les mesures nécessaires et a lié les contacts avec les pays voisins et toutes les parties concernées pour traquer les terroristes et libérer les otages. 
    Dans une lettre adressée à l’Union africaine (UA), publiée par Sahara Presse Service (SPS), M. Abdelaziz demande à l’UA et à la communauté internationale de «hâter la condamnation de ce lâche attentat, de se solidariser, d’aider et de soutenir le peuple sahraoui et le Front Polisario pour faire face à un tel acte terroriste».
    Pour le président sahraoui, «cette attaque terroriste contre de paisibles camps où vivent des réfugiés sahraouis pacifistes, femmes, enfants, personnes âgées, handicapées, représentants d’organisations internationales et d’ONG, travaillant dans le domaine humanitaire, vise à intimider les coopérants étrangers, altérer la solidarité internationale avec la cause de ces réfugiés, mais aussi serrer l’étau autour d’eux en les privant de l’aide humanitaire internationale».
    Ghania Lassal
    EL Watan, 24/10/2011
  • Le Front Polisario craint la «manip»

    Le président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz, a lancé un appel à la communauté internationale pour condamner cette prise d’otages attribuée aux éléments d’Aqmi.
    Que cache ce type d’acte terroriste? La lettre adressée par le président sahraoui au secrétaire général de l’Organisation des Nations unies donne des indices de son objectif inavoué.
    «Cette attaque terroriste contre de paisibles camps où vivent des réfugiés sahraouis pacifistes, femmes, enfants, personnes âgées, handicapées, représentants d’organisations internationales et d’ONG, travaillant dans le domaine humanitaire, vise à intimider les coopérants étrangers, altérer la solidarité internationale avec la cause de ces réfugiés, mais aussi à serrer l’étau sur eux et en les privant de l’aide humanitaire internationale», souligne la missive destinée à Ban Ki-moon par le SG du Front Polisario, qui a appelé la communauté internationale à «hâter la condamnation de ce lâche attentat, de se solidariser, d’aider et de soutenir le peuple sahraoui et le Front Polisario pour faire face à un tel acte terroriste». Un message de la même teneur a été destiné à l’UA (l’Union africaine). 

    Le MAE, qui s’est montré prudent, a condamné fermement l’attaque qui a ciblé le camp de Rabouni. «Je confirme l’information mais je préfère m’abstenir, pour le moment, de tout commentaire en attendant de disposer d’éléments d’information vérifiés sur les ravisseurs ainsi que sur leurs motivations», a déclaré son porte-parole Amar Belani. L’enlèvement des trois travailleurs humanitaires européens dans un camp de réfugiés sahraouis situé à 30 km de Tindouf réactive la question de la mobilisation internationale autour des rapts d’étrangers -qui s’accompagnent de demande de rançons qui servent à alimenter les caisses de la nébuleuse islamiste- et les trafics en tous genres (armes, drogue, blanchiment d’argent…). 

    Hasard de «calendrier», l’attaque terroriste contre le camp de réfugiés sahraouis qui a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche (Voir l’Expression du 24 octobre) a précédé les arrivées du secrétaire d’Etat adjoint pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, qui est à Alger depuis le 23 octobre pour un séjour de deux jours et celle du président malien Amadou Toumani Touré qui a atterri vingt-quatre heures plus tard sur le tarmac de l’aéroport Houari-Boumediene dans le cadre d’une visite officielle qui durera quatre jours. Leurs rencontres respectives, programmées avec les responsables algériens, dont le chef de l’Etat, M. Abdelaziz Bouteflika, ne sont certainement pas annonciatrices de jours paisibles pour les groupes terroristes inféodés à Al Qaîda dont les coups d’éclat spectaculaires en plus de leur permettre de vivoter, leur assurent une audience internationale inespérée. Et c’est probablement le but essentiel recherché par la nébuleuse islamiste qui doit son essence à ce type d’opération. Des visites certes programmées, qui s’inscrivent dans le contexte de la crise libyenne dont le premier épilogue s’est achevé par la mort de Mouamar El Gueddafi. Ses conséquences par contre portent les germes d’une déstabilisation latente de la région du Maghreb qui pourraient faire la part belle aux groupes terroristes de la branche maghrébine d’Al Qaîda qui ont élu domicile au Sahel. 

    Disposant d’une logistique impressionnante (véhicules, armes, moyens de communication ultra-modernes et sans doute d’appuis de populations locales), ils sont en mesure de faire des incursions dans les pays frontaliers qui leur servent aussi de bases-arrière (Mali, Niger…) pour accomplir avec une relative facilité et sans subir de revers leurs forfaits. La riposte s’annonce implacable. 

    Le Front Polisario, qui s’est retrouvé en première ligne après l’attaque du camp de réfugiés du Sahara Occidental près de Tindouf qui s’est soldée par le rapt de trois travailleurs humanitaires (deux Espagnols et une Italienne), mène la traque contre leurs ravisseurs et a pris «toutes les mesures» pour les ramener «sains et saufs», a déclaré à la presse Mohamed Akiek, le directeur sahraoui de la sécurité.
    Par Mohamed TOUATI – Mardi 25 Octobre 2011
    L’Expression
  • Jiménez viaja hoy por primera vez a Rabat para entrevistarse con su homólogo y el primer ministro marroquí

    MADRID, 25 Oct. (EUROPA PRESS) – La ministra de Asuntos Exteriores y de Cooperación, Trinidad Jiménez, viajará este martes a Rabat para entrevistarse con su homólogo marroquí, Taieb Fassi Firhi, y con el primer ministro del país, Abbas el Fassi, según ha informado su departamento en un comunicado.
    El viaje será el primero que la ministra realice al país vecino,
    que tradicionalmente es el primer destino de los jefes de la Diplomacia tras su nombramiento. Sin embargo, cuando Jiménez sucedió a Miguel Ángel Moratinos en octubre del año pasado, fue Fassi Fihri quien se desplazó a Madrid para la primera reunión.
    En aquella ocasión, el encuentro estuvo dominado por el campamento de protesta saharaui de Gdeim Izik, en las proximidades de El Aaiún, y los dos ministros protagonizaron una tensa rueda de prensa en la que Fassi Fihri arremetió duramente contra la prensa española por sus « excesos » en la cobertura de dichos hechos. La reunión se produjo antes del asalto de las fuerzas marroquíes para desmantelar el campamento y de los disturbios siguientes que se registraron en El Aaiún.
    Desde entonces, las relaciones han transcurrido de forma más tranquila y la ministra ha tenido ocasión de reunirse otras dos veces con Fassi Fihri, la última de ellas durante su asistencia a la Asamblea General de la ONU el pasado mes de septiembre.
    Aunque el viaje de la ministra estaba previsto con anterioridad, se producirá tan solo dos días después del secuestro de los cooperantes españoles Ainhoa Fernández de Rincón y Enric Gonyalons en los campamentos de refugiados saharauis en Tinduf (Argelia) y a buen seguro será uno de los temas que Jiménez aborde con Fassi Fihri.
    La visita de la jefa de la diplomacia se produce también justo un mes antes de la celebración de elecciones anticipadas en Marruecos, después de que los ciudadanos aprobaran en referéndum la reforma constitucional propuesta por el rey Mohamed VI el pasado 1 de julio.
    La ministra ha elogiado en repetidas ocasiones las reformas emprendidas por el país vecino, al que ha puesto de ejemplo junto a Jordania por la respuesta que los dirigentes han dado a las reivindicaciones de los ciudadanos durante la llamada ‘Primavera Árabe’, en particular en Siria.
    OTROS ENCUENTROS
    Además de su reunión con El Fassi, el miércoles, y con su homólogo marroquí, a quien verá nada más llegar y con quien ofrecerá una rueda de prensa, Jiménez mantendrá encuentros en la tarde del martes con el presidente de la Cámara de Diputados, Abdelwahad Radi, y con el presidente de la Cámara de Consejeros, Mohamed Cheij Biadilá.
    Jiménez terminará la jornada con un encuentro con el presidente de la Comisión Consultiva de Regionalización, Omar Azziman, quien antes de ser designado para este cargo por Mohamed VI era embajador de Marruecos en Madrid. El monarca encargó en enero de 2010 a este órgano la elaboración de un nuevo modelo regional en Marruecos, que incluye una autonomía avanzada para el Sáhara Occidental.
    Ya el miércoles, la ministra mantendrá un desayuno de trabajo con empresarios españoles en Marruecos. Asimismo, tiene previsto entrevistarse con el ministro de Economía y Finanzas, Salaheddin Mezouar, líder de la Agrupación Nacional de Independientes (RNI). Este partido anunció recientemente la creación de una Coalición para la Democracia junto con otras siete formaciones, entre ellas el Partido Autenticidad y Modernidad (PAM) de cara a las elecciones, para que se les considera como los favoritos.
    Para terminar su primera visita al país vecino, la ministra de Exteriores acudirá al Mausoleo de Mohamed V, donde realizará una ofrenda floral, antes de emprender el viaje de regreso a Madrid. La agenda de la ministra ofrecida por su departamento no incluye por el momento un encuentro con el rey Mohamed VI.