Mois : octobre 2011

  • El ministro de Exteriores del Sáhara cree que se encuentran secuestrados en Mali por Al-Qaeda

    El ministro de Exteriores del Sahara, Mohamed Salem Salek, ha asegurado que el comando terrorista que secuestró a los cooperantes Enric Gonyalons, Ainhoa Fernández y la italiana Rosella Urru procedía de Mali y, tras apresarlos, según ha señalado, regresó al norte de este país africano, donde « están ubicadas las bases de Al-Qaeda ».

    PALMA DE MALLORCA, 26 de octubre de 2011 (EUROPA PRESS)

    El ministro de Exteriores del Sahara, Mohamed Salem Salek, ha asegurado que el comando terrorista que secuestró a los cooperantes Enric Gonyalons, Ainhoa Fernández y la italiana Rosella Urru procedía de Mali y, tras apresarlos, según ha señalado, regresó al norte de este país africano, donde « están ubicadas las bases de Al-Qaeda ».

    En declaraciones a IB3 Radio, recogidas por Europa Press, Salem Salek ha indicado que tras llevar a cabo el secuestro de los cooperantes, el comando terrorista retornó por el norte de Mauritania hasta llegar finalmente al norte de Mali, donde, a su juicio, podrían encontrarse los dos españoles y la italiana.

    Precisamente, el Ejército argelino habría abatido a cuatro presuntos miembros de Al Qaeda en el Magreb Islámico (AQMI) que habrían participado en el secuestro el pasado fin de semana del mallorquín Enric Gonyalons, de la madrileña Ainhoa Fernández y la italiana Rosella Urru en los campamentos de refugiados de Tinduf, en el suroeste de Argelia, según informa este miércoles el diario local ‘El Khabar’.

    Según el rotativo, en el marco de la operación de rastreo que el Ejército argelino está llevando a cabo en distintas zonas del Sáhara, el lunes destruyó dos vehículos 4×4 y abatió a los cuatro presuntos miembros de AQMI que habrían participado en el secuestro. (…)

  • AQMI es la « responsable » del secuestro de los tres cooperantes europeos (oficial)

    Chahid El Hafed, 25/10/2011 (SPS).- El Gobierno Saharaui ha responsabilizado hoy, miércoles, a Al Qaeda para el Magreb Islámico (AQMI) del ataque terrorista y el secuestro de los tres cooperantes europeos en los campamentos de refugiados saharauis en la noche del sábado al domingo 22 de octubre de 2011.

    « Todos los indicios recogidos hasta ahora prueban que es Al Qaeda en el Magreb Islámico la que está detrás del ataque terrorista y el secuestro de los tres cooperantes europeos », indica un comunicado del Ministerio de Información.

    « El Gobierno saharaui continuará sus esfuerzos en coordinación con los países de la región para liberar a los tres cooperantes secuestrados », recalca el texto.

    « El pueblo saharaui, su gobierno y el Frente Polisario renuevan su condena a este acto terrorista contra los tres cooperantes que cumplían una noble misión humanitaria », reza el documento.

    Los secuestrados son Ainhoa Fernández de Rincón, perteneciente a la Asociación de Amigos del Pueblo Saharaui de Extremadura, y Enric Gonyalons, de la ONG vasca Mundubat, de nacionalidad italiana, Rosella Urru, de CISP. (SPS)

  • Le Maroc cherche à transformer la prise d’otages en succès diplomatique dans le dossier du Sahara Occidental (responsable algérien)

    Le kidnapping, dimanche 23 octobre, de trois Européens dans un camp sahraoui de Tindouf risque de devenir rapidement un nouveau sujet de tension entre Alger et Rabat. Mardi, le ministre marocain des Affaires étrangères a clairement mis en cause la responsabilité de l’Algérie dans cet enlèvement. « Il s’agit de la responsabilité d’un État et c’est l’Algérie qui en est le premier responsable », a déclaré Taib Fassi Fihri lors d’un point de presse avec son homologue espagnole à Rabat.

    Pour l’Algérie, le Maroc cherche à transformer cette prise d’otages en succès diplomatique dans le dossier du Sahara Occidental. « La sortie du ministre marocain des affaires étrangères nous éclaire, encore une fois, sur le tropisme obsessionnel de la diplomatie marocaine en ce qui concerne la cause sahraouie », explique à TSA un haut responsable algérien qui a requis l’anonymat. « Nous pourrions, en retour, affirmer que la responsabilité de l’État marocain est pleinement engagée dans la protection et la sécurité des touristes étrangers se trouvant sur son territoire, notamment ceux qui ont péri dans l’attentat contre le café Argana à Marrakech », ajoute le même responsable.

    Dans ce contexte, les Algériens s’interrogent presque ouvertement sur les motivations des ravisseurs et le choix du moment pour mener l’opération. Contrairement au Front Polisario, Alger n’a pas clairement désigné Aqmi comme auteur de cet acte. « Bien que toutes les hypothèses restent, pour le moment, ouvertes, cette sortie du ministre marocain nous encourage à nous interroger sur les véritables mobiles des ravisseurs ainsi que sur ceux de leurs éventuels commanditaires tant le timing de ce forfait et les gains qui en sont escomptés nous invitent à voir bien au delà des pistes que veulent bien nous faire miroiter, maladroitement, certaines officines et faux experts grassement rétribuées par le département du ministre (marocain) », poursuit notre interlocuteur.

    Mardi, un responsable des services de sécurité maliens a accusé la filiale sahraouie d’Aqmi d’être à l’origine de ce kidnapping, apportant ainsi un appui à la position marocaine. Il a démenti l’affirmation du Front Polisario faisant état de la présence des otages et de leurs ravisseurs au Nord du Mali. « S’il nous restait un doute, les dépêches « fabriquées » à partir de Bamako par une certaine agence de presse, qui convoque à profusion des sources sécuritaires anonymes, nous incitent à rester vigilants devant les velléités de manipulations de la part des uns et des autres », conclut la même source.

    DS/TSA, 26/10/2011

  • AQMI responsable de l’enlèvement des trois membres d’ONG européennes (gouvernement sahraoui)

    CHAHID EL HAFED – Le gouvernement sahraoui a imputé mercredi l’enlèvement de trois membres d’ONG européennes dans les camps de réfugiés sahraouis à l’organisation terroriste Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

    « Les informations et les données dont disposent les autorités sahraouies concordent pour désigner AQMI comme auteur de l’attaque terroriste et l’enlèvement des trois coopérants européens dans la nuit du samedi à dimanche, 22 octobre », a indiqué le gouvernement sahraoui dans un communiqué diffusé par l’agence d’information sahraouie (SPS).

    L’exécutif sahraoui a affirmé qu’il « continue ses efforts pour la libération sains et saufs de ces trois victimes du terrorisme et déploie les démarches auprès des pays de la région afin de conjuguer et coordonner les efforts pour atteindre cet objectif ».

    « Le peuple sahraoui, son gouvernement et le Front Polisario renouvellent leur condamnation énergique de cet acte terroriste barbare qui les vise au même titre que les trois coopérants venus alléger leurs souffrances dans le cadre d’une noble mission humanitaire », ajoute le communiqué.

    Les trois otages, Aino Fernadez Coin, de nationalité espagnole, membre de l’association des amis du peuple sahraoui d’Estrémadure (Espagne), Enrico Gonyalons, de nationalité espagnole, membre de l’ONG espagnole MUNDUBAT, et Rossella Urru, une italienne, membre de l’ONG italienne CCISPP, travaillaient tous trois sur des projets humanitaires dans les camps de réfugiés sahraouis.

    Les ravisseurs avaient attaqué les sièges des deux ONG et enlevé les trois ressortissants européens en utilisant une voiture tout-terrain et des armes à feu. L’un des otages, l’Espagnol Enrico Gonyalons serait blessé, ainsi que l’un des gardes sahraouis, Omar Ahmed Mohamed, rappelle SPS.

  • Sahara occidental : Historique d’un conflit qui dure depuis 35 ans

    Australia Western Sahara Association

    Plus de trente cinq ont passé, depuis que le Maroc a envahi le Sahara occidental. La colonisation d’un derniers territoires africains à libérer se poursuit, malgré la guerre et les résolutions des Nations Unis. La Australia Western Sahara Association présente un court historique de l’invasion marocaine du Sahara Occidental et de ses effets sur la population.

    Avant la colonisation du Sahara Occidental, la partie occidentale du désert du Sahara au nord ouest de l’Afrique était historiquement habitée par une société de nomades du désert qui faisaient paître leurs troupeaux de chameaux et pratiquaient un peu d’agriculture. Lorsqu’en 1884 l’Espagne a commencé à coloniser cette région, le Sahara était habité par ces populations nomades qui, du point de vue politique et social, étaient organisées en tribus avec des chefs qui avaient le pouvoir de les représenter. L’Espagne a acquis ces terres du Sahara Occidental, non parce qu’elles n’appartenaient à personne, mais au travers d’accord conclus avec les chefs locaux

    Certes l’Espagne était la puissance coloniale, administrant le territoire, mais elle n’a jamais véritablement contrôlé ces populations. Les Sahraouis ont résisté à cette colonisation, avec des affrontements sanglants qui ont duré jusqu’en 1934, année à laquelle ils ont été »pacifiés ». Il reste que les Espagnols n’ont alors administré qu’une poignée de villages, dont le plus grand était de taille moyenne. El Aaiun (Laayoune), aujourd’hui capitale du Sahara Occidental, n’existait pas avant 1940. Entre 1956 et 1964, les émeutes se sont multipliées au Sahara occidental avec des batailles sanglantes entre les Espagnols et la résistance sahraouie.

    C’est en 1963 que les Nations Unies ont mis le Sahara Occidental sur la liste des pays à décoloniser, affirmant le droit des Sahraouis à l’autodétermination. En 1966, elles adoptaient une résolution, la première d’une série, appelant à l’autodétermination au travers d’un référendum. En même temps, des organisations sahraouies faisant pression pour l’indépendance dans les années 1960 et au début des années 1970, tout ceci a conduit à la création du Front du Polisario en 1973 et au début de la lutte armée. L’année suivante, l’Espagne annonçait son intention de tenir un référendum en 1975, avant de le surseoir suite à la requête du roi Hassan II du Maroc.

    Cette même année, l’Assemblée Générale des Nations Unies consulte la Cour Internationale de Justice (CIJ) sur la question du Sahara Occidental. Le documentaire « True Wars and Fake Peace » (vraies guerres et paix factice) met l’accent sur cette période. L’avis rendu par la CIJ, le 16 octobre 1975, la Cour Internationale de Justice a rendu son avis dans le volume 59 de l’International Law report, à partir de la page 13, avec cette citation à la page 85 : « La conclusion de la Cour, sur la base du matériel soumis, n’a pas établi de lien de souveraineté territoriale entre les territoires du Sahara Occidental et le royaume du Maroc ou l’entité mauritanienne. Aussi, la Cour n’a trouvé aucun lien légal de nature à mettre en cause la mise en œuvre de la résolution 1514 (XV) dans le Sahara Occidental décolonisé et, en particulier, le principe d’autodétermination au travers d’une libre et véritable expression de la volonté des populations de ces territoires « 

    L’INVASION MILITAIRE MAROCAINE DU SAHARA OCCIDENTAL ET « LA MARCHE VERTE »

    Le roi Hassan II a ignoré les conclusions de la Cour Internationale de Justice et le 31 octobre 1975, les troupes marocaines ont passé la frontière. Elles auront maille à partir avec la guérilla sahraouie qui s’était constituée en mouvement de libération, le Front du Polisario, dans le nord est du Sahara Occidental. Le roi avait préparé cette invasion bien avant que la Cour de Justice ne rende son avis. Le 6 novembre 1975, il avait donné l’ordre à 300 000 marcheurs qu’il avait rassemblés près de la frontière du Maroc et du Sahara Occidental d’entreprendre la « Marche Verte », ainsi nommée parce que le vert est la couleur symbolisant l’islam. Au moins 160 000 marcheurs sont ainsi entrés au Sahara Occidental et Hassan II de mettre l’Espagne en demeure de commencer immédiatement des négociations directes avec le Maroc. A défaut, il menace de continuer son avancée. Madrid céda. Ainsi, les négociations entre le Maroc, la Mauritanie et l’Espagne commencent à Madrid le 14 novembre 1975, aboutissant à la signature des Accords de Madrid, connus aussi sous le nom de l’Accord Tripartite.

    L’ESPAGNE ABANDONNE LE SAHARA OCCIDENTAL

    Devant l’agonie du général Franco, le dictateur qui a gouverné l’Espagne pendant des décennies, son gouvernement sera amené à abdiquer ses responsabilités de puissance coloniale. C’est ainsi que Madrid procède au partage du Sahara Occidental entre le Maroc et la Mauritanie. Les deux pays se partagent le territoire, mais assez vite Nouakchott y renonce et s’engage dans une dynamique de paix avec le Front Polisario. Par contre, la lutte continuera contre le Maroc.

    Dès le 6 novembre 1975, le Conseil de Sécurité « déplorait » cette action et avait sommé Hassan II de retirer ses marcheurs. Avec son refus d’obtempérer, l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc se poursuit à nos jours. La résolution du Conseil de Sécurité no 380 (1975) disait :

    « Le Conseil de Sécurité
    • exprime sa grave préoccupation quant à la situation au Sahara Occidental qui s’est sérieusement détériorée,
    • note avec regret que, en dépit de la résolution 377 (1975) du 22 octobre et 379 (1975) du 2 novembre 1975, des appels du président du Conseil de Sécurité sous son autorité, qui a urgemment requis le roi du Maroc de mettre un terme immédiat aux marches annoncées au Sahara Occidental, ladite marche a quand même eu lieu,
    • Agissant sur la base des résolutions précédemment mentionnées :

    1. Déplore la poursuite des marches,

    2. Fait appel au Maroc afin qu’il retire immédiatement tous les participants à la marche dans les territoires du Sahara Occidental,

    3. Demande au Maroc et à toutes les parties concernées et intéressées, sans préjuger d’une action que l’Assemblée Générale pourrait entreprendre selon les dispositions de la résolution 3293 (XXIX) du 13 décembre 1974 ou de négociations que les parties concernées et intéressées pourraient entreprendre selon les dispositions de l’Article 33 de la Charte des Nations Unies, de coopérer pleinement avec le Secrétaire Général dans la réalisation du mandat qui lui a été confié par la résolution 377 (1975) et 379 (1975) »

    LES EFFETS DE L’INVASION MAROCAINE

    Nombreux sont les Sahraouis qui ont fui devant les tanks et les bombardements aériens de napalm et l’usage de bombes à fragmentations. Réfugiés dans un camp près de Tindouf en Algérie du sud ouest, ils sont plus de 160 000 personnes à y vivre actuellement. La situation est à peine viable dans l’austère désert du Hamada où vivent des réfugiés sans moyens de subsistance propres. Pris en charge par le Programme Alimentaire Mondiale (PAM), ils dépendent aussi d’autres aides humanitaires dues à la générosité d’organisations non gouvernementales et de groupes de pression internationaux.

    Néanmoins, les Sahraouis ont établi leur propre gouvernement, la République arabe sahraouie démocratique (RASD), qui non seulement administre les camps, s’occupe de la scolarité des enfants et des soins de santé de chacun, représente les intérêts du peuple sahraoui aux Etats-Unis, en Europe et ailleurs, fait du lobbying auprès des Nations Unies, de l’Union européenne et des gouvernements dans le monde entier. La RASD est reconnue par au moins 80 nations et membres fondateurs de l’Union africaine.

    Les Sahraouis restés sur leurs terres ancestrales (connu maintenant sous le nom de Territoires Occupés par le Maroc) sont constamment confrontés aux menaces d’arrestations, d’emprisonnement et de mort, mais aussi aux risques de « disparition » entre les mains des forces d’occupation marocaines. Il leur est impossible de s’échapper, face à un mur long de 2400 kilomètres qui divise le Sahara Occidental entre la zone côtière occupée par le Maroc et l’intérieur aux mains du Front du Polisario.

    LE CESSEZ-LE-FEU, MINURSO ET LE REFERENDUM POUR L’AUTODETERMINATION

    La guerre entre le Maroc et le Front du Polisario s’est poursuive jusqu’au cessez-le-feu signé en 1991, négocié sous l’égide des Nations Unies et de l’Union africaine. La Mission des Nations Unies pour un référendum au Sahara Occidental (MINURSO) a alors été établie afin d’organiser, sous les auspices de l’institution onusienne, un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui en 1992, comme prévu par le plan de paix entre le Maroc et le Font du Polisario. Mais, dès 1996, le plan de paix se retrouve dans l’impasse.

    En 1997, le secrétaire d’Etat du président Georges H. Bush, James Baker, devient l’envoyé spécial des Nations Unies. Il élabore un nouveau plan pour le référendum (le Framework Agreement and the Status of Western Sahara – un accord cadre pour le statut du Sahara Occidental), mais le Maroc refuse de collaborer. En 2003, Baker a produit un nouveau plan intitulé le Peace Plan for Self Determination of People of Western Sahara (Le plan de paix pour l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental), unanimement approuvé par le Conseil de Sécurité et la RASD. Mais le Maroc a continué de faire la sourde oreille.

    Les Nations Unies ont pris toutes les mesures pour que le référendum ait lieu, mais le Rabat persiste dans son refus. Tous les six mois les Nations Unies votent une résolution afin de conserver la MINURSO en place et chaque année une autre résolution vient soutenir le droit des Sahraouis à l’autodétermination. Plus de trente ans ont ainsi passé depuis que le Maroc a envahi le Sahara Occidental, empêchant les Sahraouis d’accéder à l’autodétermination.

    PETITS DOCUMENTAIRES CONCERNANT LES REFUGIES SAHRAOUIS:

    – Trailer for a Documentary about the Saharawi refugees, directed by Tamás Polgár. 

    – United Nations video called ‘Crossing the Divide’. 

    – Al-Jazeera’s Inside Story documentary on the Saharawi: Part One and Part Two.

    – ‘Children of the Clouds’ documentary by Spanish film maker Carlos González: Part One and Part Two.



    LIENS VERS LES PHOTOS ET LES VIDEOS DES ANNEES DE GUERRE
    http://www.youtube.com/watch?v=9BsG4BpGd4A&feature=related

    http://www.youtube.com/watch?v=V_QXHZJnj1E&feature=related
    http://www.youtube.com/watch?v=i7vb3fCx4_s&feature=related
    http://www.youtube.com/watch?v=c_YL2heiBOI&feature=related



    BIBLIOGRAPHIE
    – International Court of Justice, Reports on Western Sahara (1975)


    – Stephen Zunes and Jacob Mundy, ‘Western Sahara: War Nationalism & Conflict Irresolution’, Syracuse University Press, 2011. 


    – Jacob Mundy, ‘Neutrality or Complicity? The United States and the 1975 Moroccan Takeover of the Spanish Sahara’, 11 Journal of North African Studies, 2006.


    – Anna Theofilopoulou, ‘The United Nations and Western Sahara: A Never-Ending Affair’, US Institute for Peace, Special Report No. 166, July 2006. 

- John Damis, ‘Conflict in Northwest Africa: The Western Sahara Dispute’, Stanford, Hoover Institution Press 1983.

    – Tony Hodges, ‘Western Sahara: The Roots of a Desert War’, Westport, Lawrence Hill, 1983. 


    – Yahia H. Zoubir and Daniel Volman (eds), ‘International Dimensions of the Western Sahara Conflict’, Westport, Praeger, 1993. 


    – Thomas M. Franck, ‘The Stealing of the Sahara’, 70 American Journal of International Law 694, 1976. 


    – Kamal Fadel, ‘The Decolonization Process in Western Sahara’, Indigenous Law Bulletin, 1999, p. 66. 


    – Ian Williams and Stephen Zunes, ‘Self Determination Struggle in the Western Sahara Continues to Challenge the UN’, Foreign Policy in Focus, 17 September 2003, found at www.fpif.org

    * Australia Western Sahara Association est association engagée pour la justice en faveur du peuple sahraoui. Texte traduit de l’anglais par Elisabeth Nyffenegger

  • Sahara Occidental : La dernière colonie en Afrique

    Dernière colonie à libérer en Afrique, envahi par le Maroc qui refuse depuis de 35 ans de sacrifier aux résolutions onusiennes qui devraient mener à l’autodétermination et à l’indépendance de son peuple, le Sahara Occidental est l’objet d’un numéro spécial de l’édition anglaise de Pambazuka News. Comme l’écrit Konstantina Isidoros dans ce texte d’introduction, ce numéro spécial donne la parole aux Sahraouis autochtones des deux côtés du Berm (le mur de la honte marocain) et à leur chagrin d’être divisé de force. Des militants sahraouis des droits humains des territoires occupés par le Maroc, dont certains sont actuellement incarcérés pour leurs opinions, ont écrit depuis leur prison. D’autres écrivains sahraouis nous ont envoyé des descriptions des nombreuses façons dont leur vie quotidienne est perturbée par le déni de leur droit à la parole, du droit d’association et du déni de leurs moyens de subsistance sur leur propre terre. Quelques articles de cette édition spéciale (http://www.pambazuka.org/en/issue/551) sont traduits et publiés dans ce numéro.

    « Il n’y a pas de plus douloureuse épreuve que la perte de sa terre natale ». Euripide 431 av. J-C

    Les nomades sahraouis du désert du Sahara Occidental attendent depuis 1975 que l’on respecte leur droit fondamental à voter une seule fois : un vote pour leur autodétermination. Alors que l’Espagne commençait à retirer sa présence coloniale du Sahara Occidental dans le chaos, le Maroc a brutalement déclaré que ce territoire était le sien, menaçant de l’envahir.

    Les Nations Unies avaient alors sollicité l’avis de la Cour Internationale de Justice afin qu’elle enquête. La plus haute cour de justice du monde a donné son avis, pour dire qu’il n’y a aucune base légale à la prétention du Maroc pour revendiquer le territoire souverain du Sahara Occidental. Et dire aussi que la population autochtone sahraouie est l’héritière légitime de ce territoire. Mais le Maroc a ignoré le droit international et a envahi le Sahara Occidental. Pendant toute la période où le mouvement de libération des nomades sahraouis, le Front du Polisario, était engagé dans une guerre féroce avec le Maroc, les Nations Unies ont émis nombre de messages alarmés, réitérant que les actions du royaume chérifien étaient intolérables.

    Aujourd’hui encore, le Sahara Occidental reste le dernier pays d’Afrique à n’avoir pas été correctement décolonisé et le droit du peuple sahraoui à l’indépendance demeure bafoué. A cet égard, le Maroc a violé le droit international de manière flagrante à deux reprises. D’abord en envahissant de façon illégale un territoire souverain, ensuite par l’occupation qui se poursuit à nos jours. Les Sahraouis ont ainsi passé ces 36 dernières années à se battre contre la présence illégitime du Maroc sur leur sol sahraouis, contestant aussi le refus du Maroc de collaborer au processus des Nations Unies pour leur autodétermination. Rabat sait que s’il permet le vote pour l’autodétermination, les Sahraouis vont très probablement choisir l’indépendance plutôt que de rester sous le joug d’une occupation coloniale militaire illégale.

    La lutte pour l’indépendance des Sahraouis frappe au cœur même de nos principes de droit et des droits humains. Sont-ils applicables universellement sur toute la planète afin de sauvegarder les droits humains ou est-il tolérable que certaines sociétés soient privées de ces principes ?

    Compte tenu du silence médiatique sur l’importance géopolitique du conflit du Sahara Occidental et de l’ignorance de la situation dramatique de la population sahraouie, ce numéro spécial de Pambazuka News a été élaboré afin d’accélérer la prise de conscience internationale concernant la tromperie de certains gouvernements occidentaux, de l’Union européenne et de l’échec des Nations Unies à faire appliquer son mandat. J’espère que le lecteur voudra approfondir l’histoire des Sahraouis et rejoindre les groupes internationaux de pression et les ONG et que les étudiants en droit, en science politique, en anthropologie étudient, le cas du Sahara Occidental et se joignent à un groupe d’intellectuels respectés qui objecte avec véhémence au vol d’un territoire souverain par le Maroc, perpétuant la confiscation des droits humains et l’exploitation des ressources naturelles d’un pays qu’il occupe brutalement.

    Ce numéro spécial de Pambazuka News donne la parole aux Sahraouis autochtones des deux côtés du Berm (le mur de la honte marocain : des murs de sable sévèrement militarisés et minés) et à leur chagrin d’être divisé de force. Des militants sahraouis des droits humains des territoires occupés par le Maroc, dont certains sont actuellement incarcérés pour leurs opinions, ont écrit depuis leur prison, des articles et des histoires courtes qui mettent en lumière la brutalité de l’oppression par les militaires marocains. D’autres écrivains sahraouis nous ont envoyé des descriptions des nombreuses façons dont leur vie quotidienne est perturbée par le déni de leur droit à la parole, du droit d’association, du déni de leurs moyens de subsistance sur leur propre terre.

    Ce qui transparaît dans tous ces textes est l’espoir et les rêves d’un peuple et de ses enfants. La jeunesse sahraouie et les étudiants sont devenus très actifs sur YouTube et Facebook, qui aspirent à la liberté, à l’indépendance, à la fin des »disparitions » et des incarcérations prolongées, à la fin d’une justice partiale et de la torture menée par les forces de sécurités et des services secrets. Voyez le documentaire de la BBC  » Tropic of cancer : Western Sahara » et suivez sur « BBC story » comment un informateur est battu par les Marocains après que l’équipe de tournage de la BBC est partie.

    De l’autre côté du Berm, vivent les Sahraouis qui « résident » dans les camps de réfugiés à la frontière algérienne. Dans ces textes nous entendons la nostalgie de la patrie et l’impatience du retour. Là, nul besoin de soulèvement contre l’envahisseur pour cette moitié de la population sahraouie, la proximité de la frontière algérienne étant dissuasive pour les forces marocaines. Plutôt, les Sahraouis sont libres d’être des combattants pour la liberté et les camps fournissent la structure symbolique d’une nation, d’un Etat en exil. La vie est dure en exil. Ce n’est pas facile pour un peuple digne et autosuffisant de dépendre de l’aide humanitaire, d’être réfugié. Le documentaire de la BBC » We are Sahrawies » offre un aperçu de cette vie.

    Entre les histoires personnelles en provenance des deux côtés du Berm, on trouve des photos puissamment évocatrices et des films documentaires en ligne qui permet au lecteur d’approcher le monde extraordinaire du désert et la topographie dans laquelle évoluent les Sahraouis. J’espère que ce numéro spécial rendra vivantes les histoires du peuple sahraoui et que leur rêve de liberté vous touchera

    J’ai aussi invité des voix autres que sahraouies, qui se font entendre dans des écrits centrés sur le droit international et les sciences politiques parce que l’histoire du Sahara Occidental est un cas école en matière de droit international. Chaque Etat/nation africain a ce droit et c’est un symbole de la persévérance de l’Etat sahraoui que d’adhérer au droit international en devenant, dès 1984, un membre à part entière de l’Union africaine dont 80 pays ont reconnu l’Etat/nation sahraoui, la République arabe sahraouie démocratique (RASD)

    Je remercie particulièrement Anthony Pazzanita d’avoir écrit une suite à son article de 1994 sur les tactiques raffinées de propagande marocaine. Jacob Mundy a aussi contribué avec un nouvel article, avec les recherches menées pour son doctorat et qui montre combien la brutale répression marocaine a alimenté la résilience et le combat pour les droits humains des Sahraouis.

    J’ai été submergée d’offres provenant du réseau international d’analystes et d’observateurs qui offraient de joindre leur voix à ce numéro spécial. L’espace étant limité, tout n’a pas pu être publié. Néanmoins c’est un témoignage de solidarité avec les Sahraouis que de si nombreuses personnes aient répondu promptement.

    J’ai soulevé ces trois points en espérant que lecteur saura distinguer entre les deux versions si différentes de l’histoire de ce conflit. Peu importe ce que dit le Maroc, le critère est le droit international qui est en désaccord avec la thèse politique contemporaine de Rabat et n’accepte pas davantage la revendication historique de sa souveraineté sur le Sahara Occidental. Je voudrais mentionner à ce propos le livre de Stephen Zunes et Jacob Mundy « Western Sahara: War Nationalism & Conflict Irresolution », Syracuse University Press (2011).

    Enfin, le Maroc use continuellement de moyens raffinés pour dépeindre les Sahraouis sous un mauvais jour, en particulier le Front du Polisario (le représentant politique du peuple sahraoui, pourtant reconnu par les Nations Unies). Le lecteur sera intéressé de savoir que le Front du Polisario a été constitué à la fin des années 1960, d’abord comme mouvement de libération du colonisateur espagnol. Par la suite ses objectifs ont changé et son but était de combattre l’invasion marocaine, la « Marche Verte ». La constitution du Front du Polisario contient des dispositions qui prévoient sa dissolution dès lors qu’il a atteint son but de libération et obtenu le vote pour l’autodétermination. Je voudrais donner au lecteur l’occasion d’entendre quatre représentants du Polisario de par le monde afin de juger par eux-mêmes.

    Lamin Baali a récemment été interviewé par « Think Africa Press » (August 2011). Au cours d’une de ces discussions, Baali a souligné l’immense hémorragie financière que représente l’effort de guerre pour le Maroc en vue de poursuivre son occupation militaire illégale. Le Maroc a en effet récemment acquis 24 avions de combat F16 aux Etats-Unis, argent qui aurait pu être plus judicieusement utilisé pour le développement économique et social de la population marocaine elle-même.

    Lors de la conférence de l’UNISA sur le droit international et le Sahara Occidental, qui s’est tenue à Pretoria en 2008, le Dr Sidi Omar a livré un discours analytique : « The legal claim of the Saharawi people to the right to self-determination and decolonisation » (la revendication légale du people sahraoui à l’autodétermination et à la décolonisation).

    Emhamad Khadad a parlé de « Sovereignty & Self-Determination in Western Sahara » (Souveraineté & autodétermination au Sahara Occidental) à l’université de Durham Kamal Fadel a été interviewé par le syndicat des travailleurs australiens qui ont par la suite visité les camps de réfugiés

    * Konstantina Isidoros est une doctorante à l’université d’Oxford – Texte traduit de l’anglais par Elisabeth Nyffenegger

     
    PAMBAZUKA NEWS, 24/10/2011
  • Réunion à Nouakchott du groupe des 5+5

    Les chefs de la marine des dix pays, du Maghreb et de l’Europe, du bassin de la méditerranée, appelé le groupe des 5+5, réunis à Nouakchott, ont eu a discuter de la question de la sécurité dans la Méditerranée et l’Atlantique, et de la lutte contre le phénomène de Harraga (l’immigration clandestine), selon des sources locales.
    Les chefs de la marine des dix pays, du Maghreb et de l’Europe, du bassin de la méditerranée, appelé le groupe des 5+5, réunis à Nouakchott, ont eu a discuter de la question de la sécurité dans la Méditerranée et l’Atlantique, et de la lutte contre le phénomène de Harraga (l’immigration clandestine), selon des sources locales.

    La réunion qui a durée une seule journée, avait pour objectif de faire le point sur la sécurité dans les régions méditerranéenne et atlantique des pays membres du groupe 5+5 qui sont, la Mauritanie, l’Algérie, le Maroc, la Libye, la Tunisie, la France, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et Malte.

    La maîtrise des abords du domaine maritime atlantique, voisins de la méditerranée, la lutte contre l’immigration clandestine vers l’Europe, via la Mauritanie, le Maroc et la Libye, étaient à l’ordre du jour de la rencontre.

    La Libye était présentée dans cette réunion par une délégation issue du nouveau gouvernement du CNT qui a fait tomber Kadhafi après plus de 40 ans de pouvoir sans partage.

  • Seif El Islam Kadhafi : « je transformerai vos vies en cauchemars »

    Le fils du défunt guide libyen Mouammar Kadhafi a promis aux responsables du conseil national de transition (CNT), de transformer leurs vies en cauchemars pour venger son père et son frère qui ont été torturés avant d’être tués.
    Seif el islam, dont on ignore toujours le lieu où il se trouve, a promis d’œuvrer sans cesse pour venger le sang de son père et de son frère, victime de la guerre civile en Libye.

    Dans un message publié sur le site d’information « Seven Days News’, proche du régime de son père, Seif s’adresse aux combattants du CNT qui ont tués son père et son frère. « Vous avez allumé le feu, alors, ils doivent assumer l’incendie, ils ont fait couler le sang, alors, nous seront impitoyables », a-t-il dit. Un message qui semble être le feu vert à ses partisans pour commencer à commettre des actes de vengeance en utilisant des voitures piégées dans des lieux publics et des assassinats.

    Seif menace les combattants en leur disant que même si l’Otan ne s’en va pas, il ne pourra pas les protéger dans leurs maisons, leurs voitures, dans les lieux publics.

    S’adressant à ses partisans, Seif leur précise qu’il n’aura de consolation qu’après avoir accompli sa mission « même après 50 ans », avant d’ajouter que « si nous avions voulu nous retirer nous l’aurions fait, maintenant, nous avons dépassé la ligne rouge et nous ne reculerons jamais ».

    S’adressant à sa famille en Algérie, Seif les rassure en leur disant qu’il va bien et qu’il n’a pas changé. Qu’il continuera sa lutte, non pour reprendre le trône perdu, mais plutôt pour le pays et l’honneur.
    « Beaucoup », a-t-il dit, « pense que tout est fini, mais la réalité est que tout vient de commencer ».
    Seif promet une fois encore que ceux qui ont été derrière a mort de son père et de son frère, paieront de leur vie. « Je sèmerai la mort autour d’eux », promet-il.

  • Les pays du Sahel inquiets de la prolifération des armes en provenance de Libye

    Alger- Les pays du Sahel sont inquiets de la prolifération des armes en provenance de Libye. Une inquiétude partagée par le Royaume-Uni, notamment au sujet du danger que peuvent représenter ces armes, avec la présence de l’organisation terroriste d’Al Qaïda au Maghreb Islamique et d’autres groupes extrémistes dans la région.
    Le général Robin Searby, conseiller du PM britannique pour les questions de
    sécurité en Afrique du Nord, en visite à Alger mercredi, a exprimé l’inquiétude de son pays sur cette question.

    « Nous sommes autant que les pays du Sahel inquiets de la circulation incontrôlée des armes en provenance de Libye », qui pourraient tomber entre les mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, a-t-il déclaré l’issue d’une réunion de deux jours du groupe de contact bilatéral algéro-britannique de coopération sur la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes.

    « La prolifération des armes met en danger la stabilité de toute la région et nous devons agir ensemble pour connaître l’origine de ces armes et parvenir à les détruire. Elles constituent un danger aussi bien pour la Libye que pour les pays voisins », a précisé M. Searby.

    Une partie du stock d’armes du dirigeant libyen, pillé par les rebelles, pourrait déjà être entre les mains des rebelles du Darfour, des insurgés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique et d’autres extrémistes armés, avaient prévenu des responsables de l’ONU au lendemain de la mort du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

  • Le CNT a échoué à sécuriser les stocks d’armes selon HRW

    Un arsenal d’armes et de munitions de la Libye se trouve dans le désert au sud de Syrte, et sans aucune surveillance, selon un média occidental. L’arsenal compte des milliers de tonnes de munitions de l’ex-armée de Kadhafi.
    Selon HRW, le Conseil national de transition (CNT), a échoué à sécuriser les stocks d’armes, bien que ce dernier ait été averti par HRW et par l’Otan du danger que ceux-ci puissent représenter.

    Une centaine de bunkers de béton utilisés pour stockage de munitions de fabrication russe et française contiennent d’énorme quantité d’armes et de munitions. Environ 8000 obus de 100 mm se trouvent dans l’un de ces bunkers, selon la même source. D’autres contiennent des centaines de bombes de 500 et 900 kg, entassées, des roquettes, des obus d’artillerie et de mortier, des bombes à fragmentation et différents autres genres de munitions

    Des milliers de caisses de munitions d’artillerie jonchent le sable, dispersé sur des dizaines d’hectares. Des dizaines de milliers de tonnes, selon un inspecteur de Human Rights Watch.

    Dans un autre site à Syrte, où s’était retranché Kadhafi, avant d’y être tué jeudi, des membres de HRW ont découvert des 14 caisses vides de missiles SA-24. Des missiles sol-air russes très sophistiqués qui peuvent atteindre un avion civil en vol.

    Selon HRW, le Conseil national de transition (CNT), a échoué à sécuriser les stocks d’armes, bien que ce dernier ait été averti par HRW et par l’Otan du danger que ceux-ci puissent représenter.