Mois : mai 2011

  • Manifestations massives au Sahara Occidental et au sud du Maroc

    Territoires occupés du Sahara Occidental, 17 mai 2011 (SPS) – De nombreuses villes dans les territoires occupés du Sahara occidental et le sud du Maroc ont été le théâtre de manifestations pacifiques et des sit-in des citoyens sahraouis pour demander plus de respect des droits socio-économiques et condamner la politique marocaine d’exclusion et marginalisation.

    Selon les informations reçues de l’organisation sahraouie de défense des droits de l’homme, CODESA, les travailleurs de Fos-Boucraa, ainsi que de nombreux autres collectifs sahraouis, revendiquelt le droit de se synndiquer et des droits socio-économiques plus vastes, exigeant à l’Etat marocain de révéler le destin des disparus sahraouis et de libérer tous les prisonniers politiques.

    Les citoyens sahraouis ont organisé des manifestations pacifiques trois fois par semaine (les lundis, mercredis et vendredis) face à l’administration de la société de phosphates, la délégation de l’Énergie et des Mines et de la cour d’appel de El Aaiun. Depuis le 20 avril dernier, les diplômés sahraouis chômeurs (diplômés universitaires qualifiés) ont entamé un sit-in de durée indéterminée devant le siège de la délégation du ministère du Travail, rue de la Mecque, à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc)

    Le diplômé Mohamad Sghaier a fait une grève de la faim durant plus de 21 jours, pour protester contre son licenciement le 3 Décembre 2010 d’une fonction publique. On lui avait promis un travail, mais a été remplacé par quelqu’un d’autre qui, sous couvert d’avoir le même nom, jouit de liens étroits avec un fonctionnaire marocain influent.

    Beaucoup d’autres groupes de diplômés chômeurs sahraouis manifestent pour réclamer du travail. Ils ont tous dénoncé l’exclusion des sahraouis par les autorités marocaines. Les sahraouis sont durement touchés par le chômage et la pauvreté, tandis que le Maroc continue d’exploiter et de piller les ressources du sol et eaux du Sahara occidental.

    En outre, les victimes sahraouies de violations graves de droits de l’homme commises par le gouvernement marocain ont commencé un sit-in qui a duré plus de 19 jours, devant le bureau régional du Conseil national marocain des droits de l’homme.  » Ce groupe réclame le droit à l’intégration sociale et condamne le refus du Maroc de leur offrir des emplois. D’autre part, les autres groupes de victimes de violations des droits humains sahraouis et des arrestations arbitraires ont organisé, tous les lundi et jeudi, des manifestations dans le même lieu.

    À son tour, pendant deux jours, des travailleurs de l’Inaach (programme de travail social, à travers laquelle les gens reçoivent des prestations de nettoyage des rues, sans contrat de travail) ont organisé des manifestations pacifiques devant la délégation de «Inaach » à El Aaiun. Les travailleurs de cette institution ont revendiqué leur droit à être officiellement employés et de bénéficier d’une assurance santé et de sécurité sociale. Ils ont également exigé de l’Etat marocain de mettre fin aux licenciements sans aucun type de couverture sociale.

    La ville de Tantan aussi, au sud duMaroc a connu une forte présence policière pendant près de trois semaines. Les forces de sécurité dans la ville ont reçu l’ordre d’empêcher tous les sahraouis d’accéder au siège de la province, après un sit-in à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment organisé par un groupe de chômeurs sahraouis qui faisait écho des mêmes revendication que les groupes ci-mentionnés.

    Exprimant les mêmes exigences, des dizaines de sahraouis avaient manifesté et fait des sit-in à Goulimine, au sud du Maroc, devant le siège de la cinquième province pendant plus de deux mois, accompagnés par de nombreuses grèves de la faim. En outre, il y a eu plusieurs manifestations dans la station de bus de la ville et en face du siège de la province, avec des attaques brutales et harcèlement des autorités marocaines. Ces attaques ont été documentées par le Comité sahraoui pour la défense des droits de l’homme à Goulimine dans ses déclarations et rapports.

    Enfin, dans la ville d’Assa, sud du Maroc, il y a eu de nombreuses marches et manifestations pacifiques après la mort de l’étudiant sahraoui « Hammadi Habbad » à Rabat, pour exiger une enquête impartiale sur l’affaire. Dans le même contexte, les étudiants sahraouis à Rabat avaient organisé plusieurs manifestations pacifiques et grèves de la faim dans le campus « Souissi 1 » pour soutenir les six étudiants sahraouis qui ont été arrêté le 21 avril 2011 et envoyés à la prison de Salé. Ils exigent la libération immédiate de leurs confrères.

  • Des étudiants sahraouis et palestiniens honorés

    A l’occasion de la commémoration de la journée nationale de l’étudiant du 19 mai 1956, le parti du renouveau algérien (PRA) a organisé hier au niveau de son siège national à Alger, une rencontre qu’il s’est voulue «une halte» historique, selon son secrétaire général Kamel Boussalem.

    Pour le PRA, c’est l’occasion de se remémorer la journée historique du 19 mai 1956, qui a vu les étudiants algériens observer une grève générale à l’appel du Front de libération nationale (FLN) pour rejoindre la révolution. Le PRA a invité plusieurs personnalités dont les ambassadeurs de Palestine et de République arabe sahraouie démocratique (le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, ndlr), qui ont délégué des représentants. Les étudiants palestiniens et sahraouis étaient très nombreux au rendez-vous.

    Un rendez-vous qui se veut, selon le SG du PRA, une occasion pour que s’inspirent de la lutte de leurs homologues algériens en 1956. «Aujourd’hui est une occasion pour se remémorer l’anniversaire du 19 mai 1956, tout en se projetant sur l’avenir qui est celui de voir El Qods capitale de la palestine libérée et El Aaiun souveraine dans ses territoires», a-t-il déclaré, avant d’évoquer l’assistance permanente de l’Algérie à tous les peuples opprimés.

    La rencontre organisée par le PRA était une occasion pour le président de la commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme (CNCPPDH), maître Farouk Ksentini, de donner son témoignage sur la journée historique de l’étudiant en tant qu’acteur. «On était une minorité de 25 algériens en 1956 au niveau d’un collège à Boufarik…Nous nous sommes tous mobilisés à l’appel du FLN. Nous avons observé la grève, ce jour-là. Il y a des camarades qui ont rejoint le maquis et d’autres qui ont abandonné leurs études.

    Pour ma part, je n’ai repris mon cursus que deux ans plus tard en France», a déclaré Me Ksentini. L’assistance a connu hier un aperçu historique sur toutes les étapes qui ont mené à l’écriture et à la composition de la musique de l’hymne national algérien. La rencontre organisée hier par PRA s’est distinguée par un hommage aux étudiants sahraouis et palestiniens.
    Khaled Haddag

  • Lettre à Ouafa Le Boterff

    Ouafa, 
    le Maine-Libre du 4 mai, dans une étude sur l’évolution du tourisme au Maghreb après les évènements t’a donné la parole :
    Tu revenais alors de la ville de Dakhla que tu estimes située au Maroc. Sauf que cette ville est située au Sahara Occidental (voir carte ci-dessous) :
    Ouafa, tu ne peux ignorer que les habitants de cette région, annexée par le Maroc en 1975, attendent encore l’application de la résolution 1920 de l’ONU pour pouvoir s’exprimer par référendum sur leur statut : indépendance, autonomie ou rattachement au Maroc.
    En aucun cas, Dakhla n’est située au Maroc. Elle appartient au Sahara Occidental.
    La ville du Mans apporte son soutien au peuple sahraoui en accueillant, en particulier, la Conférence Européenne de soutien au peuple sahraoui et la municipalité n’a guère apprécié les manifestations organisées à cette occasion par des personnes téléguidées par le gouvernement marocain.
    Dans le cadre de son jumelage avec Haouza, la ville du Mans continue, d’ailleurs, à manifester sa solidarité cet été en accueillant, comme chaque année, une vingtaine d’enfants des camps sahraouis. Et je serai fier de les accueillir, en tant que maire-adjoint délégué aux relations internationales, dans les structures de notre collectivité.
    Ouafa, je te rappelle aussi que cette politique de jumelage figurait au programme de la liste que Jean-Claude Boulard a conduite aux dernières élections municipales, programme derrière lequel nous nous sommes engagés, toi comme moi.

     

  • Quid du terrorisme légal ?

    Les ministres des Affaires étrangères d’Algérie, du Mali, du Niger et de la Mauritanie prévoient de se réunir vendredi prochain à Bamako, pour discuter de questions liées à la paix, à la sécurité et au développement de la sous-région, indiquait hier l’agence APS. Des objectifs contrariés par une guerre civile en Libye, invoquée pour justifier une ingérence étrangère aux retombées revigorantes pour un terrorisme qui cause déjà suffisamment de soucis sécuritaires aux pays de la région. Une guerre qui risque de réduire quasiment à néant les efforts déployés jusqu’ici pour tarir les sources d’approvisionnement en armes et en argent des groupes armés qui squattent le Sahel.
    « Sans la paix et la stabilité, il n’y aura pas de développement », rappelait M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, dans des propos rapportés par APS. Mais comment parvenir à la paix et à la stabilité quand les puissants de ce monde s’arrangent pour venir guerroyer, tuer et détruire légalement au nom d’une prétendue protection des populations civiles, qu’on refuse bassement depuis des décennies aux Sahraouis et bien avant eux aux Palestiniens ? La réunion de Bamako discutera-t-elle de cette ingérence refusée dans la région, à l’exception de la frange compradore des insurgés libyens ? Une ingérence d’essence occidentale dont les tenants s’arrangent contre tout entendement à faire durer le plaisir, refusant toutes les propositions de paix avancées de par le monde. Des propositions pourtant mesurées, capables de sortir la Libye sœur de sa crise, n’étaient les prétentions du zaïmisme régional tricolore. Un zaïmisme qui non content de venir nous semer la m… dans la région et plus bas pousse l’outrecuidance jusqu’à soumettre le chef de la diplomatie de la RADP à un interrogatoire téléphonique sur les activités de nos… concessionnaires. Il n’y manquait que… la gégène. Plutôt ridicule, mais surtout insupportable! 
    En Afrique, et particulièrement dans notre région, Paris adopte une attitude de plus en plus hégémonique qui ne favorise ni la paix ni la stabilité. La France – et c’est là un constat – est présente partout là où il y a le sang, la destruction, là où règnent l’intrigue et le coup d’Etat. Il serait peut-être judicieux de considérer cette donne à Bamako !
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 19/05/2011
  • Sahara Occidental – Une mission prolongée mais pas élargie aux droits de l’Homme

    Le contingent de l’ONU déployé au Sahara occidental, qui est appelé MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un Référendum au Sahara Occidental) a un mandat de maintien de la paix depuis 20 ans, renouvelé chaque année. Cette année encore, ce mandat a été renouvelé. Cette année encore, la résolution exhorte le Maroc et le Front Polisario à poursuivre des négociations « en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».

    Dans les termes, on le voit bien, Maroc et Front Polisario sont mis sur le même plan, alors que dans les faits, il y a bien rapport de force, il y a bien un oppresseur et un opprimé. Le raid des forces de sécurité du Maroc effectué près de Laayoune en novembre dernier le démontre assez. Et l’aggravation de la répression contre la population sahraouie n’a pas fait fléchir le Conseil de sécurité de l’ONU pour que la MINURSO ait un mandat de surveillance des droits de l’Homme. Il a en cela cédé aux pressions de la France. Le gouvernement français soutient en effet le projet marocain d’autonomie et bafoue par là, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. A noter que cette MINURSO constitue la seule mission de paix qui soit dépourvue de surveillance des droits de l’Homme.

    Si le Conseil de sécurité de l’ONU a juste reconnu l’importance « d’améliorer la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental », c’est uniquement grâce à la mobilisation de nombreux gouvernements, des associations et des personnalités.

    Le terme de « référendum » est bien toujours présent dans l’intitulé de la mission mais il n’est plus évoqué nulle part dans cette nouvelle résolution. Pas de surveillance des droits de l’homme non plus, même si le Maroc a autorisé la présence de rapporteurs de l’ONU sur les droits de l’Homme, même si l’ONU se félicite de la création d’un Conseil national des droits de l’homme au Maroc et de « son antenne envisagée pour le Sahara occidental ».

    Au moment même où les révoltes dans le monde arabe appellent à obtenir pour les peuples des droits politiques essentiels et fondamentaux, au moment où les violences policières et l’impunité s’intensifient au Sahara occidental, cette résolution signe plus un statu quo qu’une véritable avancée démocratique vers le dénouement pacifique d’un conflit de 35 ans sur l’autodétermination du Sahara occidental.

    Alain Audoubert, 17/05/2011

  • Un Sahraoui battu pour avoir dénoncé le pillage

    Les autorités marocaines n’acceptent pas le cœur léger la critique de leur pillage continuel des ressources naturelles du Sahara Occidental par le Maroc. Au début de ce mois, Ali Saadouni, habitant d’El Aaiun a été brutalement battu par la police marocaine pour avoir expliqué les mauvaises conditions de vie des sahraouis dans leur pays riche en ressources.
  • Dernières nouvelles des territoires occupés

    Cet après-midi, les autorités d’occupation marocaines ont libéré neuf prisonniers politiques Sahraouis, qui ont passés plus de six mois incarcérés dans la prison noire de El Aaiun (capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc) sans que le procès n’ait encore eu lieu.

    Les hommes libérés sont : Ndour Omar,Yaya Bachir, Ndour Othman, Ahmed Babit, Mohamed Salem Babait ,Mohamed Salem Bousaidi .Khadad Ali Baiba ,Saad Bouh Telba et Ahel Zaaiar Hamadi.

    Alors que ces hommes ont été libérés, l’activiste Sahraoui des droits de l’homme Ismaili Brahim a été libéré pour être immédiatement arrêté et transféré vers la prison de Salé sous mandat d’arrêt, en attente de comparution devant le tribunal militaire de Rabat.

    Ce matin, sur le boulevard de la Mecque au centre-ville, un citoyen Sahraoui a tenté de s’immoler en signe de protestation contre le renvoi arbitraire de son emploi, et contre les mauvaises conditions de vie. Mohammed Abdallahi Lmghaiamad, 49 ans, marié et père de 3 enfants, a fait irruption parmi des dizaines de chômeurs sahraouis, se rapprochant de leur sit-in après avoir versé de l’essence sur son corps. Il a tenté de s’immoler mais les chômeurs sont intervenus rapidement pour éteindre le feu. Mohammed Abdallahi Lmghaiamad a été transporté à l’hôpital, brulé sérieusement au niveau du cou et des épaules.

    Dans le même contexte très tendu, hier soir, lundi 16 mai, des Sahraouis ont organisé une manifestation boulevard de Mezouar, au cours de laquelle ils ont érigé des drapeaux de la RASD et ont exigé le départ de l’occupant Marocain de leur pays le Sahara Occidental. Les forces de police marocaines sont intervenues violemment contre les manifestants, et ont blessé Abderahman Dmaiaai, Khatario Dah et El Moussaoui Ali .

  • Les jours du Makhzen sont comptés

    Rien ne va plus dans l’hôtel de ville du Makhzen. Mohamed VI et ses acolytes agitent les mains et les pieds pour rester sur la surface des vagues qui les secouent.

    Au Sahara Occidental, le Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme est chargé de surveiller les agissements des forces de répression marocaines. Le Conseil de Sécurité dans sa résolution 1979 rappelle le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et ne fait aucune allusion à la proposition marocaine.

    Au niveau intérieur, le printemps arabe est bel et bien arrivé au royuaume chérifien et les réformes déclarées par Mohamed VI n’ont convaincu personne. Le Mouvement 20 février continue ses manifestations pour imposer ses choix : une réforme radicale et une monarchie parlementaire où le roi règne mais ne gouverne pas. La jeunesse demande les têtes des deux principaus assesseurs du roi : El Himma et Majidi.

    Dans un coup de théâtre médiocre, le PAM vient en secours à El Himma après que celui-ci ait présenté sa démission.

    Economiquement, au Maroc c’est l’étouffement. Les monarchies du Golfe appellent l’adhésion du Maroc à leur club. Peut-être que l’Algérie, pour empêcher cela, acceptera d’ouvrir ses frontières fermées depuis 1994.

    – Le statu avancé n’a pas apporté ses fruits. Au contraire, à cause des violations des droits de l’homme, l’Europe est de plus en plus insensible aux revendications marocaines.

    – La stratagème de l’invention de cellules terroristes désarticulées est tombée à l’eau, ce qui a poussé le Makhzen au terrorisme d’Etat en faisant exploser le Café Argana. Dans ce contexte, la magazine Tel Quel rapporte que le Forum Al Karama, présidé par l’avocat Mustpha Ramid, vient de publier une lettre des supposés membres de la supposée cellule démantelée à Amgala en janvier 2011. Depuis la prison de Salé, ils affirment avoir été enlevés quatre mois avant l’annonce faite par les autorités. “Entre-temps, nous avons été détenus au centre de Temara où nous avons été torturés”, indiquent-ils, réclamant une intervention du CNDH pour “établir la vérité sur cette affaire”.

  • Le Maroc accepte d’entrer dans le CCG

    Casablanca.- Il va y avoir de l’action dans les prochaines années pour nos vaillantes FAR. Le royaume du Maroc est en voie d’accepter « l’invitation » faite par les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) afin qu’il se joigne à eux.

    La plupart de ces pays sont des taïfas pétrolières, avec très peu de forces armées pour pouvoir se défendre le moment venu contre un ennemi extérieur, mais aussi intérieur, mais avec assez de moyens financiers pour pouvoir payer le transport de troupes de l’Atlantique, par exemple, au golfe Persique.

    Le ministre des affaires étrangères, Taïb Fassi Fihri, a reconnu dans une interview au quotidien Al Hayat la considération du Maroc »envers cette invitation » en rajoutant un joli mensonge : le peuple marocain aurait apprécié cette invitation.

    Le peuple marocain apprécierait plutôt que les régimes autoritaires arabes, républiques ou monarchies, de l’Atlantique au golfe Persique, fassent la place à des démocraties gouvernées par des personnes élues.
    B.S.
    Demain Online, 17/05/2011

  • Des femmes sahraouies tenter de monter un autre Gdeim Izik, mais le Maroc les en empêche par la violence

    Un groupe de 72 Sahraouis, dont la plupart des femmes, ont tenté ce mercredi de monter un camp similaire à celui de Gdeim Izik, à quelques 10 kilomètres au nord de Laâyoune (El Aaiun, capitale du Sahara ccidental occupée par le Maroc, ndlr). Cependant, les forces de l’ordre l’en ont empêché par un grand déploiement policier. Le résultat : onze femmes blessées et hospitalisées et un détenu.

    Tout s’est passé le mercredi 11 au soir. Un contingent de 72 personnes, dont la plupart des femmes, prétendait monter un camp à 10 kilomètres au nord de Laâyoune, dans la région de Gneidlaf, avec l’intention de protester contre la répression qu’exercent les forces marocaines sur la population civile sahraouie. En d’autres termes, une protestation similaire à celle du camp de Gdeim Izik, qui avait été monté en octobre dernier.

    Cependant, les forces de l’ordre marocaines ne semblent point disposées à se laisser surprendre de nouveau par un mouvement de protestation comme celui-là. Pour cela, face aux premiers mouvements des Sahraouis, des membres de la Gendarmerie et autre corps de sécurité se sont déployés dans cette région du désert avant que les “khaïmas” soient montées. D’abord, ils ont encerclé les Sahraouis avec leurs voitures, puis les ont dispersé à la force.
    GUINGUINBALI,12/05/2011