Mois : mai 2011
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Maroc: violences policières et du Makhzen lors de manifestations pacifistes à Rabat le 22 mai 2011
Le Maroc vit actuellement un peu partout sur son territoire, un climat d’émeutes et de violences policières contre des manifestants pacifistes, comme le montre cette vidéo. Ci-joint, une vidéo montre les violences que commet les force de l’ordre, ce 22 mai 2011 dans la capitale. De nombreuses personnes ont été matraquées par la junte de la force bleue du régime politique.Les policiers marocains ont passé des heures dimanche à pourchasser des centaines de contestataires dans les rues de Rabat, la capitale du Maroc, afin de les empêcher de manifester en faveur de la démocratie.http://www.france24.com/fr/ -
Amnesty International : Les autorités marocaines critiquées pour leur répression des manifestations
Amnesty International, 17 mai 2011Les autorités marocaines critiquées pour leur répression des manifestations à Témara
Amnesty International s’est inquiétée mardi 17 mai des informations qui lui sont parvenues selon lesquelles les forces de sécurité marocaines auraient fait un usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques le 15 mai 2011. Les manifestants avaient appelé à un pique-nique de protestation pour exiger la fermeture d’un centre de détention secret à Témara, au sud de la capitale Rabat. Cette manifestation s’inscrivait dans le cadre d’une campagne de dénonciation de la torture et des mauvais traitements à Témara, lancée en avril et début mai par d’anciens détenus, des prisonniers condamnés pour des infractions liées au terrorisme, des journalistes, des militants des droits humains et des organisations de défense des droits humains.
Selon des témoins oculaires avec lesquels Amnesty International s’est entretenue, les manifestations et rassemblements organisés à Rabat, Fès, Tanger et Témara ont été dispersés à coups de matraque par les forces de sécurité marocaines, qui ont également frappé les manifestants à coups de pied et de poing. Des manifestants qui tentaient de se rassembler à Témara en ont également été empêchés par les forces de sécurité. De très nombreuses personnes ont été blessées, notamment à la tête. Des dizaines de manifestants ont été interpellés par les forces de sécurité et ont passé plusieurs heures en détention avant d’être remis en liberté.
Les manifestations avaient été organisées par le Mouvement du 20 février, qui appelle à des réformes au Maroc et s’inspire de mouvements similaires en faveur du changement ailleurs au Moyen Orient et en Afrique du Nord.
La répression brutale des manifestations par les forces de sécurité marocaines a été menée par des soldats, des membres de la police anti-émeute et les Forces Auxiliaires Marocaines (FAM). Des victimes et des témoins oculaires ont expliqué à Amnesty International que les forces de sécurité s’étaient mises à la recherche de nombreuses personnes avant le début des rassemblements et que celles- ci n’avaient pu arriver à Témara où les manifestations devaient avoir lieu.
À Témara, les forces de sécurité en très grand nombre auraient encerclé les manifestants et les auraient frappés avec des bâtons. Oussama el Khelifi, coordinateur du Mouvement du 20 février, a déclaré à Amnesty International qu’il avait perdu connaissance après avoir été frappé par derrière à coups de bâton sur la tête et les épaules par des membres des forces de sécurité à Témara, à environ 1 kilomètre du centre de détention de Témara. Souffrant de blessures à la tête et au nez, il avait été transporté dans un hôpital de Témara qu’il a quitté le 16 mai 2011.
À Tanger, des familles de prisonniers condamnés pour des infractions liées au terrorisme, d’anciens prisonniers et des militants des droits humains qui tentaient d’organiser un rassemblement à Témara, ont été stoppés par les forces de sécurité près de Bir Ashifa et leurs permis de conduire ont été confisqués.
Selon les informations rassemblées par Amnesty International, plusieurs manifestants ont été physiquement agressés par des membres des forces de sécurité à Tanger dans des circonstances qui restent à éclaircir, peut-être après une altercation entre forces de sécurité et manifestants. Au moins deux manifestants, deux frères, Ahmed et al Mofadhal Shahboun, ont été arrêtés par les forces de sécurité et emmenés vers une destination inconnue. Leur famille a passé des heures à essayer de contacter différents postes de police ; les deux hommes ont finalement comparu le 16 mai 2011 devant le tribunal de première instance de Tanger. Les faits dont ils sont accusés restent incertains. À Fès, une tentative de rassemblement pour rejoindre la manifestation de Témara a été stoppée par les forces de sécurité. Plus tard le même jour, au moins deux manifestations ont été organisées par le Mouvement du 20 février, pour protester contre la répression exercée à l’encontre des manifestants mais aussi pour réclamer plus de libertés. Plusieurs personnes auraient été conduites dans des véhicules de la police et molestées avant d’être relâchées. Plusieurs ont été gravement blessées.
Khadija Hemimis, une femme de 55 ans, a dû être hospitalisée pour deux points de suture à l’oreille. Ses deux filles ont été frappées par les forces de sécurité à coups de pied et avec des bâtons.
Le Syndicat national de la presse marocaine a critiqué les autorités marocaines qui s’en sont pris physiquement à des journalistes lors de la manifestation de Témara à Rabat. Les forces de sécurité auraient frappé au moins cinq journalistes au cours des manifestations. Dans une déclaration officielle à l’agence Maghreb Arabe Presse (MAP), Khaled Naciri, ministre de la communication, a affirmé queles manifestations n’avaient pas été autorisées et que leur dispersion était donc légitime. Le ministre a nié que le gouvernement gère des centres de détention secrets, déclarant que le centre de Témara était un site administratif de la Direction de la surveillance du territoire (DST). Il a ajouté que le ministre de la justice avait donné ordre au procureur général et au Conseil national des droits de l’homme (CNDH) de procéder à une inspection de ce centre. Il n’a toutefois pas donné de date pour cette inspection.
Amnesty International demande instamment aux autorités marocaines de respecter le droit de réunion pacifique, garanti par l’article 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel le Maroc est État partie. L’organisation condamne tout recours excessif à la force pour disperser des manifestations pacifiques et appelle les autorités marocaines à mener des enquêtes approfondies, impartiales et indépendantes sur les allégations de recours excessif à la force par les forces de sécurité et à veiller à ce que les responsables soient soumis à l’obligation de répondre de leurs actes. Amnesty International appelle également les autorités à révéler la vérité sur le centre de détention de Témara et à le fermer. Les détenus doivent être placés uniquement dans des lieux de détention reconnus – garantie principale contre la torture et les atteintes aux droits humains.
Complément d’information
Les manifestations et rassemblements du 15 mai 2011 étaient organisés par des groupes réclamant une réforme politique et le respect des droits humains au Maroc. Ils faisaient suite aux manifestations en faveur de réformes qui ont eu lieu dans tout le pays le 20 février 2011, auxquelles des milliers de personnes ont participé et qui se sont déroulées en grande partie sans que les forces de sécurité n’interviennent. Ces manifestations se sont poursuivies en mars, avril et mai.
Début mai 2011, le Mouvement du 20 février a appelé à une manifestation pour condamner la pratique de la torture et les mauvais traitements au centre de détention de Témara et réclamer sa fermeture. Le centre de détention de Témara, tenu par la DST, serait l’un des principaux lieux de torture au Maroc.
Amnesty International a recueilli les témoignages de dizaines de personnes arrêtées en application des mesures « anti-terrorisme » qui auraient été victimes d’actes de torture et autres mauvais traitements dans ce centre. Leur détention dans ce lieu est restée à la fois secrète et non reconnue, en violation de la loi marocaine et des engagements internationaux en matière de droits humains.
SaharaDoc, 23/05/2011 -
Le Maghreb des chanteurs en danger
Le magazine électronique Elaph, fondé par le journaliste saoudien Othmane Al-A’mir, fête ses dix ans ces jours-ci, et il nous le fait savoir. Dossiers, témoignages, interviews et un concert de louanges des plumes les plus connues saluent l’évènement. Dans le volumineux dossier consacré aux médias électroniques, des spécialistes se relaient pour nous convaincre de la victoire écrasante de ces médias sur la presse imprimée.
Dans une interview, le patron lui-même nous apprend comment le journal a précédé les révolutions arabes en faisant émerger une génération d’«Elaphiens», à l’instar de celle de Facebook. Bref, c’est un exercice d’autoglorification quelque peu surfait, mais il est dans l’air du temps, et du temps arabe plus particulièrement. Fi de la modestie et de l’humilité quand on a le vent en poupe et plusieurs longueurs d’avance sur les autres ! Il faut cependant reconnaître que l’entreprise de l’ancien journaliste du quotidien londonien Al Chark Al Awsat est un pari réussi.Le premier indice du succès indéniable du magazine Elaph, c’est son ouverture sur les courants politiques étouffés par ailleurs dans le monde arabe, comme le courant libéral et laïque. L’un des représentants les plus connus de ce courant, le penseur jordanien Chaker Naboulci, rapporte sans emphase ce qu’il doit au magazine : «Bien que j’aie publié de nombreux livres, dont un ouvrage de critique littéraire sur le poète Nizar Kabbani, j’ai été confiné dans l’anonymat, écrit-il notamment. C’est ainsi que grâce à Elaph, je suis passé de la position d’auteur universitaire spécialisé dans la littérature à celle de critique politique. Pour la première fois, des lecteurs ont découvert un Chaker Naboulci, auteur politique, et ils seraient plus d’un million, chaque jour, selon un site internet spécialisé.De la même manière, Elaph a fait de ses écrivains et chroniqueurs des stars dans l’univers de la politique et des idées. Ils se devaient donc d’être fidèles à cette image et de ne pas se complaire dans une gloire éphémère et fragile. Aujourd’hui, le dixième anniversaire d’ Elaph, est aussi l’anniversaire de ceux qui y écrivent, et qui sont nés, pour la première fois, sur les pages de ce journal. Ils ont grandi de façon fulgurante et ont connu une célébrité qu’ils auraient mis des années à conquérir sur d’autres journaux imprimés. De nombreux écrivains du site étaient pour moi de parfaits inconnus avant qu’ils ne soient publiés sur Elaph. Aujourd’hui, ils trônent à la première rangée du « parlement élaphien « .» On sent, toutefois, chez Chaker Naboulci une prudente réserve en ce qui concerne l’étendue des espaces de liberté octroyés par Elaph à ses journalistes et écrivains. Il observe que le magazine a une ligne rouge, ou plutôt des lignes rouges, comme tous les autres journaux, mais sans précision de lieu ou de sujet.Le journal qui s’avance presque à dire qu’il est l’un des précurseurs des révolutions arabes, est très prudent s’agissant des émeutes à Bahreïn, étouffées précisément par l’Arabie saoudite. On peut comprendre que notre confrère saoudien se préoccupe de ne pas se brouiller avec l’État dont il est ressortissant, même si nous, Algériens, poussons la phobie du pouvoir jusqu’à l’excès. Mais nous avons des excuses : là-bas, ils ont un gouvernement conséquent, wahhabite de Constitution, et monarchique de nature. Ici, nous avons un wahhabisme balbutiant, qui a déjà ses dents de lait gorgées de sang, et qui prépare le déluge pour succéder à la monarchie. Autrement dit, Elaph a des raisons objectives de ménager le gouvernement saoudien, alors que je n’en vois apparaître aucune sur les hauteurs d’Alger. Autre élément qui plaide contre Elaph, l’affaire du Sahara occidental : dès qu’il a pris son envol, Othmane Al-A’mir s’est nettement engagé, en rachetant notamment le fameux Matin du Sahara, et deux titres marocains chancelants.Pour quoi avoir choisi le Maroc et pas l’Algérie ? Tout simplement à cause de la réglementation locale, parce qu’il n’y avait plus de journaux à acheter, et certains ayant déjà été vendus, pourrait répondre le fondateur d’ Elaph. Encore une fois, la fibre patriotique, beaucoup plus que le climat des affaires, a joué en faveur du voisin de l’Ouest qui jouit déjà d’un préjugé très favorable en Arabie saoudite. Avec la prochaine adhésion de Rabat au Conseil de coopération du Golfe (1), Elaphva avoir de plus en plus de difficultés à observer une certaine objectivité. D’autant plus que les Marocains, eux-mêmes, perdent toute lucidité lorsqu’il s’agit des relations de mauvais voisinage que nous entretenons depuis 1962. Il paraît qu’ils nous ont offert notre premier président de la République, en plus de quelques postulants et cooptés, mais les appréciations sont divergentes sur la portée de ces «bienfaits» (2).Là où ils exagèrent vraiment nos cousins marocains, c’est lorsqu’ils réclament l’ouverture des frontières terrestres, assorties de conditions, voire de listes d’indésirables. Ainsi, depuis plusieurs semaines, le mouvement du «20 février», un ensemble de réseaux sociaux actifs sur internet, réclame l’annulation du festival de la chanson de Rabat, Mawazine. De nombreux chanteurs internationaux et arabes, notamment Kadhem Essaher, devaient participer à ce festival, prévu pour jeudi prochain dans la capitale marocaine. L’argument principal des anti-Mawazine est d’ordre social et moral : les artistes sont trop bien payés, et le montant élevé de leurs cachets est une insulte à la misère du peuple marocain. Les militants du «20 février», aux contours politiques indéfinissables, montrent cependant le bout de l’oreille en ciblant notamment la chanteuse Chakira, dont les déhanchements sèment le trouble chez les bons croyants. Nullement déstabilisé, mais charmé par la lascive Chakira, je me serais rangé du côté de ceux qui pensent qu’elle est trop chère à voir et à entendre. Pour le reste, c’est une question à poser à D.S.K, l’infortuné DG du FMI, victime d’un dysfonctionnement de son CGDP (3). Toutefois, il est navrant de voir les moralisateurs du «20 février» s’attaquer particulièrement à quatre artistes algériens, Idir, Souad Massy, Safy Boutella et Sammy Raï. Là aussi, ils invoquent le cachet trop élevé qui sera perçu par Idir, menacé ainsi que ses collègues de jets d’œufs et de tomates pourries, lors du festival. On peut se demander si les attaques contre Idir ne sont pas le prolongement de celles menées contre lui par une certaine presse nationale, parce qu’il avait chanté avec Enrico Macias. Nous avons déjà enterré le Maghreb des peuples, puis le Maghreb des États. Nous préparet-on les funérailles du Maghreb des chanteurs, encore accessible par avion. Le seul Maghreb qui ne soit pas exclusivement arabe, et qui ait résisté aux opérations de haine, de part et d’autre de la frontière ?
A. H.
(1) Au fait, qui pourrait empêcher l’armée saoudienne de venir guerroyer à nos frontières, en vertu de la clause de coopération militaire qui lie les pays membres du CCG ? On y a sans doute réfléchi au sommet, mais comme l’allégeance religieuse est plus forte que la fibre nationaliste…
(2) En total désaccord avec M. Ben Bella sur tout le reste, je suis d’autant plus à l’aise pour dire qu’il a le droit d’être président, tout comme un Algérien a le droit d’être roi au Maroc. L’essentiel est de choisir les meilleurs, mais nous en sommes encore loin, et ce n’est pas la faute des deux pays si la perméabilité des frontières est ainsi faite.
(3) CGDP (Compteur Geiger détecteur de proies).Par Ahmed Halli
halliahmed@hotmail.comLe Soir d’Algérie, 23/05/2011 -
Rabat : la police bloque des manifestants au siège de l’UMT
Rabat.- Le journaliste marocain Omar Radi vient d’envoyer un SOS depuis le siège de l’UMT de Rabat. « Urgent : là police nous jette des pierres depuis là rue. De grosses pierres. Là situation est tendue à l’intérieur de l’UMT« , écrit-il sur son mur Facebook.Selon son message, la police aurait encerclé le siège de cette centrale syndicale dans la capitale du royaume et dans lequel se sont réfugiés des dizaines de jeunes militants du mouvement du 20 février. (Voir photo).Depuis l’ouverture du festival Mawazine de Rabat, la créature de Mohamed Mounir Majidi, le secrétaire particulier du roi, il y a une certaine nervosité sécuritaire. La militante féministe et fondateur du mouvement MALI, Ibtissame Betty Lachgar, a affirmé aujourd’hui qu’elle n’a pas pu manifester à Rabat. »Journée indescriptible ! De la pure science fiction à Rabat ! Impossible de manifester, les autorités dans tous les coins et recoins à intimider et violenter », écrit-elle sur son mur Facebook. Lachgar se trouve également bloquée au siège de l’UMT.Le même scénario s’est reproduit dans plusieurs villes du Maroc, selon des témoignages recueillis par Demain. La police aurait eu des instructions précises pour empêcher les manifestants de s’organiser.Ce qui se passe aujourd’hui à Rabat et le reste du Maroc est la réponse du berger marocain à la bergère américaine après le discours du président américain Barack Obama soutenant les manifestants arabes. Touche pas mon autocratie ! semblent dirent les autorités marocaines à leur « allié » américain.Demain Online, 22/05/2011 -
Le Makhzen aurait décidé de « durcir » la répression
Rabat.- Des policiers pourchassent des manifestants à Rabat, au Maroc. La police antiémeutes s’est déployée dans la capitale et Casablanca pour disperser des centaines de contestataires qui avaient enfreint une interdiction de manifester.La police antiémeutes marocaine a pourchassé dimanche à Rabat et Casablanca des centaines de contestataires qui avaient enfreint une interdiction de manifester.
Cette réaction policière pourrait signaler un durcissement de la position du gouvernement contre un mouvement populaire qui se fait contestataire après avoir été festif en février.
« Manifester est un droit, de quoi le Makhzen (terme désignant l’appareil d’Etat) a-t-il peur ? », criait la foule à Casablanca. « Dehors le Makhzen. Non au despotisme. »
Les langues se délient pour critiquer le roi Mohammed VI mais les manifestations n’ont pas l’ampleur de celles des rues de Tunis ou du Caire.
À Rabat, les manifestants avaient l’intention de camper devant le parlement mais les autorités sont soucieuses d’éviter la création d’une nouvelle place Tahrir, la place centrale du Caire où les opposants ont campé jusqu’au renversement du président égyptien Hosni Moubarak.
Les policiers, armés de matraques et de boucliers, ont dispersé la manifestation avant même qu’elle ne commence, les contestataires se divisant en petits groupes pourchassés dans les rues de Rabat, comme à Casablanca.
L’un des meneurs, déjà battu par la police la semaine dernière, souffre d’une commotion cérébrale, a dit Jalal Makhfi, l’un des manifestants. Six personnes ont selon lui été blessées mais d’autres témoins avancent des chiffres bien plus élevés.
Des dizaines de personnes ont été frappées à Casablanca.
Demain Online, 22/05/2011 -
Khatri Addouh : « Le retour à la lutte armée n’est pas exclu »
Lors d’une conférence tenue dans les camps de réfugiés sahraouis, à l’occasion du 38e anniversaire du déclenchement de la lutte armée et du sixième anniversaire de l’insurrection de l’indépendance dans les territoires occupés du Sahara occidental, ce responsable a évoqué la détermination du peuple sahraoui à imposer son droit à l’autodétermination. «Ni les méthodes répressives, ni les atermoiements du Maroc, ni encore les configurations régionales et internationales ne feront renoncer le peuple sahraoui à ses droits légitimes à l’indépendance nationale et à l’édification d’un Etat où tous les Sahraouis jouiraient de leurs droits politiques, sociaux, économiques et humains, à l’instar des autres peuples du monde», a insisté le président du conseil national.«La lutte du peuple sahraoui et son unité nationale ont imposé à l’occupant marocain et à la communauté internationale de reconnaître le Front Polisario, en tant que seul représentant légitime des Sahraouis», a-t-il affirmé. Pour M. Khatri, les négociations directes qui regroupent le Front Polisario et le Maroc, sous les auspices de l’ONU, «est une reconnaissance explicite du Front Polisario pour représenter le peuple sahraoui». Le président du Parlement a également appelé à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques dont les activistes sahraouis des droits humains, «exposés aux pires formes de torture et de mauvais traitement dans les prisons du Maroc». M. Khatri, également chef de la délégation sahraouie aux négociations, a rendu un vibrant hommage à l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS), aux militants sahraouis dans les territoires occupés, dans le sud du Maroc, dans les universités marocaines et au peuple sahraoui dans son ensemble en lutte pour le recouvrement de ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance, rapporte encore l’agence de presse sahraouie. Pour sa part, le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Ahmed Boukhari, a relevé il y a quelques jours que la dernière résolution du Conseil de sécurité qui a évoqué la question des droits de l’homme au Sahara occidental, est «parvenue difficilement à passer outre» l’opposition de la France, soulignant qu’«un interdit» a été ainsi franchi pour la première fois avec l’appui des autres membres du Conseil.
Dans un entretien publié mercredi dernier par le journal espagnol Publico, M. Boukhari a indiqué que «le Maroc qui occupe le Sahara occidental en violation du droit international compte aujourd’hui sur le soutien de la France qui, grâce à son droit de veto au sein du Conseil de sécurité, lui procure l’immunité». Cependant, a-t-il dit, le 27 avril dernier, «le large soutien français n’a pas réussi à satisfaire pleinement les aspirations du Royaume marocain». Le représentant du Front Polisario aux Nations unies a aussi souligné que la partie sahraouie avait exprimé sa satisfaction à l’égard de la dernière résolution de l’ONU sur la question des droits de l’homme, estimant qu’«un interdit a ainsi été franchi». -
Mohamed VI entouré par des milliers de chômeurs
Le monarque marocain Mohamed VI a été surpris, à sa sortie après la prière du vendredi, par des cris de citoyens qui réclamaient des postes de travail et dénonçaient la politique du gouvernement.Le roi a été obligé de quitter les lieux en vitesse, se contentant de jeter un regard sur les protestataires. La télévision nationale a du couper sa retransmission en directe justifiant cela par un problème technique.
Selon le site marocain « Hespress », des milliers de chômeurs diplômés se sont infiltrés parmi la foule qui avait l’habitude de venir saluer le roi à sa sortie de la mosquée Essounna de Rabat, et ont commencé à scander des slogans, et faire des revendications, ce qui a emballé les services de l’ordre chargés de la sécurité du roi. Les autres citoyens étaient surpris et sont resté silencieux lorsque les autres criaient « Sa majesté, les cadres supérieur son ridiculisé ».
Les services de sécurité ont du usé de la force pour disperser les protestataires et les empêcher de s’approcher du convoi royal, faisant des blessés parmi les protestataires.
Des informations non confirmées font état de la suspension de quatre responsables de la sécurité.Les protestations du « vendredi de la colère » ont paralysés les rues de Rabat vendredi dernier. Plus de 3000 manifestants dont des diplômés universitaires prenaient part à cette manifestation alors que 10.000 autres, dont la majorité était des anciens fonctionnaires de l’éducation manifestent dans les rues de Rabat pour réclamer leurs promotions dans leurs postes de travail.
Les médecins ont manifesté devant le ministère de la santé.Par ailleurs, la campagne menée pour l’annulation du festival de musique « mawazine » n’a pas réussi à organiser des marches de protestation qu’elle comptait faire en coordination avec les chômeurs après que les autorités aient envoyé des renforts de sécurité et déclencher une chasse à l’homme contre ces derniers dans les rues et quartiers proches du lieu où est organisé le festival.
Les chômeurs affiliés à la coordination unifiant les cadres supérieurs, demandent l’intervention directe du roi pour leur rendre justice. Ces derniers demandent au roi de demander des comptes aux responsables quant à la façon de sélection non justifiée des dossiers des cadres et le limogeage de tout ministre qui s’opposerait à la volonté du roi dans le traitement du dossier des chômage. Des noms ont été cités par ces derniers ; celui du premier ministre Abbas El Fassi et le ministre de l’économie et des finances Salah Eddine Mezouar, ainsi que celui de l’emploi Djamel Aghmani et du ministre délégué chargé de la Modernisation des Secteurs Publics, Saâd Alami.
Ennahar Online, 22/05/2011 -
Sahara Occidental : L’ONU, complice par la faute de la France
Selon Wikipedia, l’Organisation des Nations Unies (ONU) est la plus grande organisation internationale existante. Elle est définie comme une association de gouvernance mondiale qui facilite la coopération sur des questions comme le droit international, la paix et la sécurité internationales, développement économique et social, affaires humanitaires et droits de l’homme.Mais les faits ont montré que l’ONU est devenue un jouet entre les mains des puissances mondiales.
Quand le Kosovo a proclamé unilatéralement son indépendance, l’ONU, à travers son porte-parole, a soutenu l’indépendance à condition que le Kosovo reste sous la supervision de l’OTAN, une autre entité contrôlée par les superpuissances occidentales.Dans l’éternel conflit entre Israël et la Palestine, dans lequel les États-Unis soutient Israël, il y avait une fuite dans laquelle un fonctionnaire de l’ONU avait affirmé que, dans ce conflit, cette organisation est devenue impartiale parce que l’ONU même était en train de mettre des obstacles face à la création d’un Etat palestinien.
Au Sahara Occidental, un autre conflit s’éternise à cause de la complicité d’une puissance européenne, la France, avec le Maroc, pays qui, à cause de ses velléités expansionnistes, menace la paix et la stabilité dans la région depuis plus de 35 ans.
La France met à disposition du gouvernement marocain son droit au veto pour lui permettre de poursuivre sa politique de répression, assassinats et violations des droits de l’homme dans toute impunité. Situation favorisée par le black-out imposé par Rabat sur les territoires occupés du Sahara Occidental.
Mercredi dernier, le logement de la famille Dambar a été saccagé, sa famillé brutalement agressée ainsi qu’un groupe de citoyens sahraouis venus manifester leur solidarité avec la famille du jeune Said Dambar, mort d’une balle dans la tête tirée par un policier marocain.
Après le massacre de Gdeym Izik perpétré au mois de novembre dernier, le Maroc attaque de nouveau à peine un mois après que le Conseil de Sécurité ait demandé aux parties de « continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’engager plus résolument des négociations de fond » dans sa résolution 1979(2011) adoptée à l’unanimité le 27 avril 2011.
De nouveau, l’ONU, représentée par le son Secrétaire Général, Ban Ki-moon, ne réagit pas. Va-t-ilo demander au Conseil des NU pour les Droits de l’Homme d’envoyer une mission d’enquête comme l’a demandé le président sahraouis, Mohamed Abdelaziz dans sa lettre.
Où est l’organisation qui lutte pour les droits de l’homme et l’instauration de la paix? Pourquoi laisser des milliers de sahraouis à la dérive et laisser le Maroc porter atteinte aux droits des citoyens sahraouis mais aussi aux droits des citoyens et des journalistes du monde entier en imposant la loi du silence et en mettant en marche sa machine de désinformation pour cacher la vérité de ce qui se passe dans ce territoire ?
La réponse, il faudra la chercher à l’Elysée.
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Manifestation devant l’ambassade du Maroc à Bruxelles ce dimanche
Un groupe « démocrates Marocains de Belgique » qui soutient le Mouvement de 20 février a appelé à une manifestation devant l’ambassade du Maroc ce dimanche 22 mai à 15hAppelLe 20 février, la jeunesse marocaine appelle pour l’instauration d’un régime démocratique parlementaire se basant sur :
– Une constitution démocratique élaborée par une assemblée constituante incarnant la volonté du peuple
– La dissolution du gouvernement et du parlement
– Des élections libres garantissant l’égalité des chances
Nous, démocrates marocains en Belgique, appelons à un rassemblement de solidarité avec le peuple marocain devant l’ambassade du Maroc boulevard Saint-Michel, 29 à 1040 Bruxelles (métro Montgomery)
Dimanche 22 mai 2011 de 15h à 17h
Info & contact : Email : democratesmarocainsenbelgique@gmail.com
Blog : http://democratesmarocainsenbelgique.blogspot.com/
Source : Diversity TV Brussels, 21/05/2011
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Mohamed VI chahuté par des diplômés chômeurs
Rabat.- Un seuil a été franchi hier dans la contestation du régime marocain. Et cette fois-ci la colère populaire a visé directement le roi du Maroc Mohamed VI.Hier, 20 mai, alors qu’il sortait de la mosquée Al Sounna, qui se trouve en plein centre ville de Rabat, après avoir accompli la prière du vendredi, le roi du Maroc a été confronté à une foule de jeunes diplômés chômeurs qui ont scandé vigoureusement en direction du souverain : « Itar yourid, al wadifa » (« Le cadre veut de l’emploi »).Alors que généralement le roi va à l’encontre du cher peuple amassé tout au long du chemin emprunté par le cortège royal, cette fois-ci il a renoncé et s’est dirigé vers sa voiture pour quitter rapidement des lieux où on n’entendait pas, pour une fois, les traditionnels et obligés « Aâcha al malik » (« Vive le roi »).Sur place, les officiels étaient étonnés et désarmés, et les reporters des chaines de télévision officielles, « Al Oula » et « 2M », bousculés par tant de hardiesse, ont arrêté l’enregistrement et mis leurs caméras en veilleuse.Immédiatement après, la rumeur s’est répandue sur le net où a commencé à circuler une vidéo, de mauvaise qualité, où on entend les jeunes diplômés chômeurs hurler en face du souverain « le peuple veut de l’emploi ». Du jamais vu dans ce royaume heureux.Pour se préserver d’une mauvaise surprise, pour avoir été témoin de la première attaque directe contre le roi, l’auteur de la vidéo accrochée sur YouTube l’a intelligemment intitulé : « Les diplômés chômeurs en face de Sa Majesté le roi que dieu le glorifie ».Sage précaution. On ne sait jamais.Badr SoundoussDemain Online, 21/05/2011