Mois : mai 2011

  • Sit-in contre le terrorisme à Tanger : la DST accusée

    Lors du sit-in organisé mercredi 4 mai à 19 h à la Place des Nations de Tanger, à l’appel du mouvement des jeunes du 20 février et de la Coordination locale d’appui au dit mouvement (CLAM20F), plusieurs slogans et pancartes ont accusé sans détours les services marocains d’être à l’origine de l’attentat de Marrakech.
    Parmi les slogans :
    ·        « 16 mai dertouha, fe Marrakech 3awedtouha » Le 16 mai vous l’avez fait (référence aux attentats de Casablanca du 16 mai 2003) et à Marrakech vous l’avez répété)   
    ·        « Bye bye Lehouriates, DST darete ma bghate » Adieu les libertés, la DST a fait ce qu’elle a voulu
    ·        « Be tafjir o taadib, chowahtou al maghrib » Avec les explosions et la torture, vous avez souillé l’image du Maroc
    ·        « Had chaab mrezen, al irhab del makhzen » Ce peuple est sage, le terrorisme est du Makhzen
    ·          « O taabir howa sabil, bla rassasse bla 9anabil » L’expression c’est la voie, sans balles sans bombes
    ·        « Wakha te3ya mateferga3, al ha9i9a ghatetla3 » Tu as beau faire exploser, la vérité finira par éclater
    Quelques dizaines de personnes ont ainsi répété ces slogans entre autres rappelant les revendications du mouvement du 20 F.
    A l’issue du sit-in, un porte parole du mouvement a pris la parole pour présenter les condoléances du mouvement du 20 F aux familles des victimes et exiger que toute la lumière soit faite sur l’attentat de Marrakech.
    Un communiqué (écrit) de la CLAM20F a été distribué, appelant à une investigation « libre, honnête et indépendante pour découvrir toute la vérité et poursuivre les auteurs responsables de cet acte criminel »
     Tandis qu’un  appel a été diffusé pour assister à un sit-in  le dimanche 8 mai à partir de 17 h à la place « attaghyir » (du changement), en face du cinéma Tarik à Bénimakada.
    Selon Rochdi Aoula un jeune du mouvement du 20 F, le sit-in durera entre 4h et 6 heures « en guise d’avertissement », a-t-il précisé.
    Marocution 04/05/2011
  • Enième témoignage accablant contre l’Etat marocain

    Témoignage d’un islamiste, Abdelaziz Boukhlifi, condamné avant les attentats du 16 mai 2003 et qui explique comment il a été arrêté et torturé, physiquement par la DST, et psychologiquement par la BNPJ (Brigade nationale de police judiciaire) du commissariat Maârif de Casablanca, qui n’a pas hésité a ramener toute sa famille pour faire pression sur lui et le pousser à signer des aveux.
    Ce détenu donne des noms de directeurs de prison dont les méthodes hors-la-loi seraient condamnées dans un Etat de droit, dont un certain Abdelati Belghazi, directeur de la prison de Salé, connu son extrême violence envers les prisonniers. Belghazi a reçu une promotion après que plusieurs ONG l’aient dénoncé pour la torture à laquelle il soumettait les prisonniers.
    Ce prisonnier donne son nom et son n° d’écrou, c’est-dire son numéro d’identification de prisonnier. Et il parle à visage découvert.
    Demain Online, 07/05/2011
  • Le président malien à Alger à la fin du mois

    LES MINISTRES des Affaires étrangères des cinq pays du Sahel (Algérie, Mali Mauritanie, Niger et Tchad) tiendront le 20 mai à Bamako une rencontre pour accélérer le processus d’unification du commandement politique. Dès après cette rencontre, le président malien Toumami Touré se rendra en Algérie. Il s’entretiendra avec le président Bouteflika pour tenter d’obtenir du gouvernement algérien une aide financière conséquente destinée au développement des trois régions les plus menacées par l’infiltration des éléments d’AQMI, à savoir Gao, Tombouctou et Kidal. Le 29 avril dernier, les chefs d’états-majors des pays du Sahel se sont réunis à Bamako. A cette occasion, le président Toumani Touré s’était clairement prononcé pour une présence malienne durable sur le terrain. A quelque mois de la fin de son mandat, le président Amadou Toumani Touré semble déterminer à procéder à un rapprochement stratégique avec l’Algérie, après une dizaine d’années de brouille due à son alignement sur les thèses marocaines à propos du Sahara occidental. C’est donc tout naturellement qu’il s’est tourné vers l’Algérie en lui réservant la première sortie officielle de son tout nouveau ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Soumeylou Maïga, un ancien patron des services de renseignement. C’est aussi la confirmation de ce qui se susurrait depuis quelques mois avant que Touré ne se décide à confier sa diplomatie à son vieil ami de 40 ans, l’une des rares personnalités politiques maliennes à pouvoir sortir les relations entre l’Algérie et le Mali de la mauvaise passe où elles se trouvent. La menace de la nébuleuse terroriste AQMI sur la région du Sahel fait peser sur certains pays limitrophes, et ne disposant, au demeurant, que de faibles moyens, un danger sur leur sécurité intérieure. En effet, si la lutte antiterroriste dans le Sahel n’a jusqu’ici abouti à aucun résultat tangible, c’est bien à cause de l’absence, jusqu’ici, d’une coordination en matière de sécurité qui a conduit AQMI à opérer dans cette vaste zone désertique sans trouver la moindre résistance. Avec la visite récente à Alger du ministre des AE malien, l’Algérie a accepté de mettre en place des patrouilles mixtes et un appui logistique aux militaires maliens lancés aux trousses des terroristes. Les échanges de renseignements indispensables dans ce type d’opération sont fréquents depuis quelques mois. Les événements de Libye accroissent le potentiel de violence dans la région. Les autorités maliennes enregistré sur leur territoire un afflux d’armes lourdes volées dans les arsenaux libyens. président malien s’est dépêché de rencontrer président de la communauté arabe du Mali les maires des communes de la zone d’activité d’AQMI. Objectifs : échanger des informations sur les derniers événements dans la sous-région, notamment à propos des armes lourdes recueillies par AQMI à partir de la Libye. Mais pas seulement des armes lourdes. Ces armes menacent sérieusement la paix et la stabilité dans la région sahélo-saharienne. Lors de ladite rencontre, le président malien a évoqué risques que comporte la présence de ces armes dans le grand Nord-Mali. Il a indiqué aux visiteurs que leur implication pourra contribuer stabilité du Nord. 
    Mahmoud Tadjer  
    Le Jeune Indépendant, 08/05/2011
  • Le Maroc s’attache à la réouverture des frontières

     Menace sur nos intérêts
    L’Algérie n’est plus ce qu’elle était. Elle donne l’impression d’être dépassée par les événements et d’être tétanisée devant les mouvements révolutionnaires qui secouent le monde arabe. Elle est tellement fragilisée qu’elle ne serait plus en mesure de résister à d’éventuelles pressions extérieures. C’est ainsi qu’on parle de plus en plus, ces derniers jours, de la réouverture de la frontière algéro-marocaine dans un avenir plus ou moins proche, sans plus d’explications. Certaines sources font état de fortes pressions des Etats-Unis et de la France pour obliger l’Algérie à agir en ce sens afin de permettre à leur protégé marocain de recevoir une bouffée d’oxygène qui l’aiderait grandement à faire face à la crise économique qui frappe le royaume de plein fouet. Rabat n’offrirait rien en contrepartie de ce geste.

    Pour rappel, des terroristes marocains avaient attaqué en 1994 un hôtel touristique de Marrakech, tuant plusieurs touristes. Le roi Hassan II avait immédiatement accusé les services algériens d’être les commanditaires de l’attentat. Il a alors décidé d’instaurer le visa pour nos ressortissants et procédé à l’expulsion manu militari de milliers de touristes algériens. Un geste qu’il regrettera amèrement. En représailles, Alger décide de fermer les frontières terrestres entre les deux pays, décision qui aura des répercussions très négatives sur l’économie marocaine. Constatant la gravité de son geste, le Maroc demande de façon récurrente à l’Algérie de réviser sa position. Il ne retire pas pour autant ses accusations contre nos services et ne présente pas d’excuses pour les exactions dont ont été victimes les touristes algériens.

    Dans un geste de bonne volonté, Alger propose à Rabat une négociation sur tous les dossiers en litige. On sait par exemple que des propriétaires terriens algériens ont été dépossédés de leurs terres lors de la Guerre des sables, en 1963, et d’autres en 1975, à la suite de l’agression monarchiste contre le peuple sahraoui. De même que l’Algérie avait expulsé de façon injuste et irréfléchie des ressortissants marocains à la même époque.Malheureusement, le pouvoir marocain refuse les négociations globales et ne s’attache qu’à un seul point : la réouverture des frontières sans condition.

    Si Alger venait, par malheur, à se plier à cette exigence, cela signifierait l’abandon des intérêts des citoyens algériens spoliés par le trône. Cela signifierait offrir au Maroc 6 milliards d’euros par an contre un plus grand flux de drogue, d’alcool frelaté et de marchandises contrefaites en provenance de ce pays, pour rappeler les propos de Yazid Zerhouni lorsqu’il était ministre de l’Intérieur. Ce serait une véritable forfaiture contre l’Algérie.
    Tayeb Belghiche

    El Watan, 05/05/2011
  • La communauté internationale est appelée à respecter le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination (Bastagli)

    Dakhla (camps de réfugiés sahraouis) 6 mai 2011 (SPS) La communauté internationale est appelée à « respecter le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à mettre fin à la tragédie qu’endure ce peuple depuis plus de 35 ans », a indiqué l’ancien chef de la MINURSO, M. Francesco Bastagli, lors d’une conférence de presse tenue Fisahara, au camp de Dakhla.

    L’ancien fonctionnaire des Nations unies a réaffirmé que « la question du Sahara occidental est une question de décolonisation conformément aux résolutions et recommandations de l’Organisation des Nations Unies », ajoutant que « plus de 100 résolutions ont été adoptées par l’Assemblée générale des Nations Unies Assemblée réaffirme le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et l’indépendance ».

    Il a également dénoncé l’opposition du gouvernement français contre l’inclusion d’un mécanisme de surveillance des droits humains au sein du mandat de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), tout en notant un « changement positif » dans l’attitude de certains pays européens de la question du Sahara occidental, en particulier le Royaume-Uni et les pays scandinaves et appréciant les positions de soutien des pays d’Amérique latine et en Afrique.

    Le Maroc continue de dresser des obstacles devant l’accomplissement de la MINURSO de sa tâche dans le territoire occupé du Sahara occidental, a précisé M.Bastagli, regrettant qu’elle soit la seule mission de l’ONU à ne pas être dotée d’une composante de surveillance des droits de l’homme.

    Bastagli avait été nommé envoyé spécial, chef de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) pour la période allant de 2005 à 2006, rappelle-t-on. (SPS)

  • Déportation d’un prisonnier politique sahraoui de la prison Tiznit vers celle de Taroudant (Maroc)

    Tiznit (Maroc) 06 mai 2011 (SPS) Les autorités marocaines ont déporté jeudi, le prisonnier politique sahraoui, Lahssan Lafkhir, depuis sa cellule à la prison locale de Tiznit (Maroc) vers la prison Taroudant, située à quelques 500 km de la ville de Tan Tan (Maroc), a indiqué une source du ministère des territoires occupés et des communautés sahraouies établies à l’Etranger.

    Cette initiative intervient après l’annonce du prisonnier politique sahraouis, Lahssan Lafkhir d’entamer une grève de la faim illimitée réclamant l’amélioration des conditions dans lesquelles il se trouve dans cette prison, a rappelé la même source.

    Le prisonnier politique sahraoui Lahssan Lafkhir a été arrêté au cours d’une manifestation pacifique à Tan Tan (sud du Maroc) le 26 février 2008 avant d’être condamné à 04 ans de prison ferme.
    Il avait réclamé du procureur du roi de la Cour d’appel d’Agadir de mener une enquête sur la torture et les mauvais traitements dont il était l’objet de la part de la police marocaine pendant les cinq premiers jours de son arrestation. (SPS)

  • "Le Royaume Uni est engagé avec la résolution 1979(2011)" (ambassadeur UK à l’ONU)

    « Les soulèvements récents en Afrique du Nord ont mis en exergue les droits des peuples à déterminer leur propre avenir, par conséquent, l’intérêt du Royaume-Uni dans la promotion de ces valeurs au Sahara occidental n’est pas différent de nos intérêts dans la région », a déclaré M. Mark Lyall Grant, ambassadeur et représentant permanent du Royaume-Uni à l’ONU, dans sa réponse écrite envoyée au député Raul Romeva y Rueda, eurodéputé et vice-président de l’Intergroupe du Parlement Européen pour le Sahara occidental.

    Après avoir rappelé que « la réponse vise à clarifier la position du Royaume-Uni sur la question (Sahara occidental) », le diplomate britannique a déclaré que son pays » est engagé dans la position du Conseil de sécurité de l’ONU, qui demande une solutiuon juste, durable et mutuellement acceptable qui prévoit la libre autodétermination pour le peuple du Sahara occidental.  »

    « Compte tenu de ce qui précède, les efforts menés par l’ambassadeur Christopher Ross dans la recherche d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui passe par la détermination du peuple du Sahara occidental sont cruciaux, et le Royaume-Uni le soutient dans ce sens « , souligne M. Grant qui a ajouté que le » Royaume-Uni reste attaché au principe de protection et de surveillance des droits de l’homme dans les territoires du Sahara occidental administrés par le Maroc, comme dans les camps de réfugiés de Tindouf, sous contrôle du Front Polisario.  »

    L’ambassadeur britannique a souligné que son pays discute « de cette question à tous les niveaux, que ce soit régulièrement avec le groupe des Amis du Sahara occidental et au plus haut niveau avec les deux parties» et note que « depuis plusieurs années, le Royaume-Uni a demandé au Conseil de sécurité la question des droits de l’homme.  »

    Pour M. Grant, la résolution 1979 (2011) adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité le 27 avril dernier « montre une avancée significative dans la question du Sahara occidental, y compris les expectatives en ce qui concerne les droits de l’homme et les avancées enregistrées par les deux parties.  » « Nous espérons que ces expectatives se réalisent et nous serons attentifs à cet égard », a-t-il ajouté.
  • France – Maroc : Un amour qui tue

    L’Attentat de Marrakech est la dernière version de la comédie du Makhzen, à l’instar des attentats précédents au Maroc.

    A chaque fois qu’il est contrarié par le cours des évènements, le gouvernement marocain  recoure aux faux attentats et à la menace du terrorisme. Tous les analystes coïncident à affirmer que le plus grand gagnant de cet attentat est le Makzen parce qu’il « permettrait à une partie du pouvoir de reprendre la main, de décrédibiliser les islamistes et de maintenir une certaine pression sécuritaire sur le peuple marocain tout en le détournant de ses velléités démocratiques auxquels il semblait jusqu’à présent farouchement accroché », selon l’experte Anne Giudicelli, directrice de Terrorisc, un cabinet de conseils sur le terrorisme international. Elle ajoute qu’« il n’est pas exclu que des mains étrangères (…) aient pu vouloir mettre en avant cette piste AQMI pour impacter l’instabilité des régimes face aux réformes ».

    Les preuves s’accumulent contre le pouvoir au Maroc :

    – AQMI, dans un communiqué envoyé à l’Agence d’Information de Nouakchott, a démenti être derrière ce crime.

    – Le Makhzen a dû retirer la vidéo d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) postée sur Internet trois jours avant l’attentat dans laquelle l’organisation menaçait le Maroc. Il s’agit en réalité d’un extrait d’un film de cette organisation datant de 2007, selon deux experts français des questions de terrorisme. Avec cette vidéo, Rabat a voulu privilégier la piste d’AQMI

    Une autre vidéo publiée dans les jours précédents l’attentant de Marrakech pour alerter sur une éventuelle attaque terroriste a aussi été datée de janvier 2011. « Cela est quelque chose de trop inhabituel », avait affirmé un autre spécialiste à l’agence AFP. « AQMI n’a pas l’habitude d’annoncer ses actions ».

    – Comme affirmé par Mohamed Fadil Redouane, spécialiste de l’islamisme au Maroc, doctorant à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (Paris-Sorbonne) « le Maroc est connu comme un pays relativement stable, et les attentats les plus célèbres sont ceux du 16 mai 2003 à Casablanca, qui avaient fait une quarantaine de morts. Le problème a toujours été d’identifier les auteurs de ces attentats. On a accusé et condamné quelques milliers de membres du mouvement de la Salafiya al-jihadiya, mais (…) c’est un mouvement qui s’est structuré en prison après ces vagues d’arrestations, et les preuves quant à leur culpabilité n’ont jamais été vraiment déterminantes ».

    Anne Giudicelli constate, pour sa part qu’il a « de la peine à comprendre pourquoi les membres de la Salafiya al-jihadiya auraient perpétrés un tel acte de violence dans un contexte qui leur était de plus en plus favorable, avec une certaine compassion populaire, des revendications légitimes et la libération de plus en plus de leurs membres. De nombreuses questions restent pour l’instant sans réponse, mais des centres de pouvoir internes sont, selon moi, un commanditaire tout aussi crédible que la piste islamiste ».

    Si certains milieux marocains et espagnols soutiennent que le gouvernement marocain se trouve derrière les attentats de Casablanca en 2003 et Madrid en 2004, les détails rapportés par l’investigation sont loin de réconforter les thèses de Rabat. La méthode utilisée pour activer la charge explosive dans l’attentat de Marrakech était la même que celle utilisée le 11 Mars 2004 pour faire exploser les trains de Madrid.

    La police scientifique a trouvé dans le café de Jamaa El Fna des fragments de deux téléphones portables utilisées comme détonateur des bombes cachées dans des sacs-à-dos déposés au Café d’Argana par un terroriste. L’un de ces téléphones est de la marque Alcatel, dont le modèle One Touch a été utilisé à Madrid.

    – Après l’attentat, le gouvernement marocain n’a pas augmenté le niveau d’alerte de sécurité et la France ne le lui a pas demandé. Au contraire, le Roi d’Espagne est invité pour séjourner à Marrakech et à visiter le lieu de l’attentat.

    La vague timide de réformes au Maroc menace particulièrement le Roi, et ses deux dauphins, Fouad Ali El Himma et Mounir Majidi.

    La question de l’heure est de savoir ce que dira Mohamed VI au président Sarkozy pour justifier la mort de civils français innocents venus passer leur congé au Maroc, ou de ce que les deux hommes ont convenu de dire à l’opinion natinale française et marocaine.

    Pour l’instant, ils n’ont pas eu de meilleure idée que celle de signer un texte affirmant qu’ils se sont sacrifiés sur l’auteuil d’une « amitié rare et intense ». N’a-t-on pas dis qu’il y a des amours qui tuent?

  • Mort d’un indépendantiste sahraoui dans des conditions douteuses

    Casablanca.- Selon des sources sahraouies (originaires du Sahara Occidental, occupé par le Maroc depuis 1975, ndds) les autorités locales auraient prévenu ce matin, samedi 7 mai, la famille de Hassan Chekirid de son décès et signalé que son cadavre se trouvait à la morgue de l’hôpital Hassan Ben Mehdi de Laâyoune.
    Les mêmes sources signalent que les autorités locales auraient déclaré à la famille que leur parent, un jeune indépendantiste sahraoui, avait été retrouvé « mort », sans toutefois expliquer la cause de son décès.
    Selon la famille de Chekirid, ce dernier était hier en bonne santé et avait été interpellé par les forces de l’ordre après une altercation entre lui et des jeunes « Marocains », terme qu’utilisent les indépendantistes sahraouis pour signaler les résidents non originaires du Sahara.

    Demain Online, 07/02/2011

  • Fisahara 2011: Conférence de l’Afrique du Sud autour de la culture

    Dakhla (camps de réfugiés) 5 mai 2011 (SPS) La délégation d’Afrique du Sud participante aux activités de la huitième édition du Festival international du cinéma au Sahara occidental (Fisahara), a animé jeudi une conférence autour de la culture en Afrique du Sud et sa contribution à l’éradication de l’apartheid, en présence de la ministre de la Culture, Khadija Hamdi et des membres de la délégation des militants sahraouis des droits humains.

    Le directeur des relations internationales et de la coopération auprès du ministère de la Culture d’Afrique du Sud, a affirmé que la participation de sa délégation au Festival s’inscrit dans le cadre de « l’engagement de l’Afrique du Sud à soutenir la lutte du peuple sahraoui », soulignant l’importance de la culture dans la libération des peuples, comme ce fut le cas en Afrique du Sud.

    Le chargé d’affaires de l’ambassade d’Afrique du sud auprès de la RASD et de l’Algérie a indiqué que le peuple sud-africain a utilisé plusieurs méthodes dont des « manifestations pacifiques et la mobilisation de l’opinion publique » dans sa lutte contre l’apartheid et sont ces mêmes méthodes menées aujourd’hui par le peuple sahraoui contre l’occupation marocaine au Sahara occidental.

    Les participants à cette conférence ont suivi la projection d’un film qui relate l’histoire de la lutte acharnée du peuple sud-africain contre le régime de l’apartheid, a-t-on indiqué.

    Les activités de la 8ème édition du Fisahara se poursuivent à la Wilaya de Dakhla, les camps de réfugiés sahraouis, à travers la projection des films, notamment Amado et Van Negro, par des réalisateurs espagnols Fernando Leon et Agusti Villaronga, qui seront projetés dans la soirée, selon le programme du festival. (SPS)