Mois : avril 2011

  • Le Conseil de sécurité est appelé à mettre sur pied un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental

    Aousserd (camps de réfugiés sahraouis), 24 avr 2011 (SPS) Le peuple sahraoui espère voir le Conseil de sécurité de l’Onu, mettre sur pied un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental, a indiqué dimanche à Aousserd le premier ministre sahraoui, M. Abdelkader Taleb Omar.

    Dans une déclaration à la presse, le premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), a mis l’accent sur l’importance de la prochaine réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies, affirmant que  » les Sahraouis espèrent de voir enfin la communauté internationale décider la mise sur pied d’un mécanisme de surveillance et de contrôle des droits de l’homme au Sahara Occidental ».

    A noter que la France a brandi son véto au conseil de sécurité de l’Onu, l’année écoulée, à la demande des Sahraouis et de plusieurs pays d’élargir la mission du Minurso pour englober la surveillance et le contrôle des droits de l’homme au Sahara Occidental.

    M. Taleb Omar a également exprimé »l’espoir du peuple sahraoui de voir ce conseil adopter une résolution qui répond à ses attentes légitimes pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination que le secrétaire général de l’Onu a souligné dans son dernier rapport sur le Sahara Occidental ».

    « Le référendum d’autodétermination est le seul moyen pour une issue juste et pacifique du conflit du Sahara Occidental « , a-t-il ajouté. Tout en soulignant que les Sahraouis s’attendent à un renouvellement du mandat de la Minurso pour une année, comme il est d’usage depuis la création de ce mécanisme onusien, il a émis le vœu de voir le Conseil de sécurité renouveler le mandat de la Minurso pour six mois uniquement.

    Pour lui, un mandat de six mois de cette instance est susceptible de « dynamiser » la recherche d’une solution.

    Il a évoqué, par ailleurs, le prochain congrès du Polisarion qui va faire, a-t-il indiqué, une évaluation générale de la situation au Sahara Occidental.

    Il a affirmé, à ce sujet, que ce congrès  » va certainement trancher la question relative à la poursuite de la recherche d’une solution pacifique, un processus enclenché il y a des années, ou le recours à d’autres moyens légitimes pour l’indépendance du Sahara Occidental « . (SPS)

  • Elus français : «Les Nations unies doivent ramener Paris à la raison»

    Forte de 92 personnes, entre représentants de la société civile et autres élus français, une délégation était hier en visite dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf. Et c’est dans la wilaya de Aousserd, que la même délégation a procédé à la visite de bon nombre d’édifices scolaires et de santé. «Étant donné la position honteuse de la France vis-à-vis de la question sahraouie, notre présence, ici aujourd’hui, parmi les Sahraouis est plus que significative. Nous le clamons haut et fort, et nous assurons que notre position en tant qu’élus, représentants de la société civile et organisations humanitaires se veut un soutien au peuple sahraoui où qu’il soit notamment les populations prises dans les griffes des autorités coloniales marocaines dans les territoires occupés. Espérons que la société française s’éveille », ont indiqué à l’occasion les élus français. Rencontrée à l’occasion, Fatima Kuja, élue municipale de Lyon, a bien voulu répondre à nos questions. La position de la France vis-à-vis de la question sahraouie est connue, qu’en pensez-vous ? Que voudrez vous que je vous dise. Depuis plus de 37 ans, la France de tout temps usé de son droit de véto afin de bloquer toute issue favorable au conflit du Sahara Occidental. Nous en sommes vraiment déçus, c’est une position peu honorable d’un pays qui se vante de défendre les droits de l’Homme et la démocratie, or la réalité est toute autre, s’agissant des droits humains dans la dernière colonie du continent africain. Et là, les Nations unies doivent ramener la France à la raison. Les intérêts de la France au Maroc ne doivent en aucun cas passer au devant de ceux des Sahraouis. En quoi consiste votre séjour ici dans les camps des réfugiés sahraouis ? On est là dans un cadre humanitaire. Mais cela ne nous empêche pas de faire comprendre aux Sahraouis que la France n’est pas seulement l’Élysée. Dans ce pays, il existe bien des citoyens qui croient vraiment à la justesse de la cause sahraouie. C’est ce message que nous tenons vraiment à transmettre. Selon vous, est ce que la création d’un nouveau mécanisme pour la surveillance des droits de l’Homme au Sahara Occidental pourrait mettre fin aux supplices de ce peuple ? Pour le moment cela peut être l’une des solutions, cependant trouver une issue à ce conflit ne peut être que par un référendum d’autodétermination. Le Maroc ne cesse d’affirmer que l’Algérie a souvent empêché les organisations non gouvernementales d’accomplir leurs missions… Ce Maroc là devrait se contenter d’ouvrir les territoires occupés aux observateurs internationaux et aux médias afin de voir la réalité de plus près. Si le Maroc n’a vraiment pas quelque chose à cacher, qu’il ait le courage de la faire. S’agissant des allégations envers l’Algérie, je dirai que depuis que nous connaissons les camps des réfugiés, nous avons tout le temps eu le soutien nécessaire dans le cadre de nos missions. Par rapport à toutes ces voix qui s’élèvent contre la position française, croyez-vous qu’il pourrait y avoir un espoir à ce que cela change ? Sans nul doute. À mon avis, la société française commence à se rendre compte des faits et que le peuple sahraoui a tout comme tout autre peuple sur cette Terre le droits de vivre sur ses terres, libre et digne. Demain (aujourd’hui), vous avez prévu une halte devant « le mur de la honte »… En effet. Cette halte, comme toute autre action menée par les élus français dans les camps des réfugiés se veut comme nous l’avons déjà signalé, un geste de solidarité.À l’occasion, nous dénonçons énergiquement ce mur et nous appelons à sa suppression. Ce mur n’a pas lieu d’exister.
  • Sahara occidental Cap sur le référendum

    Le SG de l’Onu contre un élargissement de la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme et pour un référendum pour l’autodétermination des Sahraouis.
    A quelques encablures de l’émission d’une résolution pour renouveler le mandat de la mission des Nations unies au Sahara occidental (Minurso), le secrétaire général de l’Onu a présenté son rapport au Conseil de sécurité. Pessimiste sur ce conflit qui oppose la RASD au Maroc, et au vu de son évolution depuis le cessez-le-feu du 6 septembre 1991, Ban Ki-moon note le campement des deux parties sur leurs positions.

    Signe éminent pour le SG des Nations unies, d’un trépignement du processus de négociations mis en branle depuis 4 ans et durant lesquels 10 séries de réunions n’ont pas abouti. Toujours sur la question, il est évident pour Ban que pour déboucher sur un statut final, la voix de la population sahraouie doit se faire entendre : «Ce qui est clair, c’est que si on aboutit à un statut final au sujet duquel la population n’a pas exprimé ses vues clairement et de manière convaincante, on risque de créer de nouvelles tensions au Sahara occidental» a-t-il déclaré.

    Ban serait-il en train de relativiser la représentativité de la RASD ou, au contraire, de conforter sa légitimité par un référendum d’autodétermination pour le Sahara occidental, comme croit le comprendre notre confrère «Liberté» sur les déclarations du SG des Nations unies ? Toujours sur la question de la population sahraouie et regrettant les morts et les dégâts suite aux violences qui ont eu lieu à Gdeim Izik et à Laayoune en novembre dernier, le secrétaire général de l’Onu a désavoué tout cela et demandé aux deux parties de ne pas recourir à la violence.

    Au sujet des droits de l’homme, pomme de discorde entre la RASD et le SG des nations unies:Le premier voulant que cette question soit gérée par la Minurso à travers un mécanisme associé à sa mission, le second, plutôt enclin à la déléguer au Conseil des droits de l’homme basé à Genève, s’est félicité de l’engagement pris par le Maroc de faciliter l’accès à tous les représentants dudit Conseil, non sans préciser attendre l’engagement du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), afin d’«examiner de façon indépendante, impartiale et soutenue les allégations faisant état de violations des droits universels du peuple du Sahara occidental dans les territoires occupés et dans les camps avant la présentation de mon prochain rapport».

    Ainsi et perçu comme telle, la nouvelle mission de la Minurso sera-t-elle un prélude à l’indépendance du Sahara occidental ou juste une chose inscrite dans la continuité de ce conflit ? Seul l’avenir nous le dira.
    Par Djaouida Abbas 

    Algérie-dz, 23/04/2011
  • The wall of shame is horrible image of the occupation» (le mur de la honte est une image horrible de l’occupation, ndlr) est écrit en rouge foncé sur une banderole géante brandie par deux manifestants sahraouis jeudi dernier à Mahbès, les territoires libérés du Sahara occidental.

    Sahara occidentale.
    De notre envoyé spécial

    Ils étaient des centaines de Sahraouis et de sympathisants de la cause sahraouie, venus de plusieurs pays européens, d’Afrique et d’Amérique latine, à se joindre à ces jeunes et former une chaîne humaine face à ce «symbole de la colonisation». Des Espagnols, des Italiens, des Norvégiens, des Allemands, des Cubains, des Sud-Africains, des Guinéens, des Vénézueliens, des Mauritaniens et des réfugiés sahraouis se sont alignés face à ce mur à Mahbès pour demander son démantèlement. Membres essentiellement d’associations de la société civile, ils ont dénoncé dans de nombreuses banderoles ce «symbole de la colonisation marocaine du Sahara occidental». Ce mur divise, à ce jour, le peuple du Sahara occidental depuis 1980.

    Un rempart militaire truffé de millions de mines antipersonnel et défendu par des milliers de soldats armés jusqu’aux dents. Debout à près de 500 mètres face à ce mur pour se protéger du danger des mines, les manifestants scandaient des slogans anticoloniaux et en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui. Ainsi répétaient-ils à tue-tête «Non à l’autonomie, l’autodétermination est proche». «Il est du droit du peuple sahraoui de briser ce mur de la honte pour vivre sa liberté», lance Itziar Fernandez, une Basque habituée des camps de réfugiés qui est à la tête d’une association de solidarité avec le peuple sahraoui depuis une vingtaine d’années. Son amie, Angeles Mosequi, venue de Catalonia, est aussi parmi ces nombreux Espagnols qui sont revenus plusieurs fois sur les lieux pour dénoncer, dit-elle, la «honte humaine». Ce n’est pas le cas pour Maria Navaro qui vient de découvrir les camps de réfugiés de Tindouf.

    Venue pour enseigner dans les camps dans le cadre du projet «Sahara parle espagnol», Maria dit vouloir marquer sa présence à cette manifestation pour «appuyer la cause sahraouie et découvrir le mur et crier pour son démantèlement». «Le cris des femmes sahraouies sont forts et on sent une impuissance devant cette injustice qui a duré aussi longtemps», déplore-t-elle. Marco Balboni, professeur à l’université de Bologne, est convaincu, quant à lui, que «tôt ou tard, ce mur tombera». «Voir le mur, c’est toujours une expérience, car celui-ci empêche l’intégration et la paix», estime cet universitaire venu dans les camps avec l’ONG CISP qui est spécialisée dans la coopération humanitaire et technique pour donner des cours sur la protection internationale des doits de l’homme.

    A ce titre, il dira : «Je tenterai d’expliquer aux populations des camps de réfugiés comment les gens doivent utiliser les droits internationaux pour se protéger.» «Le mur est un mépris, une honte il n’est pas humain», pense, pour sa part, Rebeca. Cette étudiante en relations internationales à Camplutia (Madrid) et membre de l’ONG, organisatrice de la Chine humaine 2011, dont le mot d’ordre «Sahara resistancia y dignidad» (Sahara, résistance et dignité), estime aussi que «c’est un mur médiatique, car c’est un symbole de la répression marocaine».
    Rabah Beldjenna

    El Watan, 23/04/2011 
  • Abdelaziz : «Le peuple sahraoui a prouvé que sa destruction est impossible»

    Serein et surtout déterminé, tel est le visage qu’a affiché hier le président de RASD, Mohamed Abdelaziz, à l’ouverture des travaux du 6e congrès des femmes sahraouies, une occasion qu’il a saisie pour exhorter de nouveau l’ONU à assumer ses responsabilités dans le parachèvement du processus de décolonisation au Sahara occidental.

    Etant convaincu que la France joue un rôle très important dans ce conflit, le SG du Front Polisario dit espérer que ce pays, membre du Conseil de sécurité, «ne va pas continuer à empêcher la conclusion de la paix véritable et permanente dans la région». Ainsi, pour Abdelaziz «rien ne justifie la sélectivité et les doubles standards quand il s’agit des droits de l’homme (…)». Comme la tenue de cette manifestation se tient à la veille d’une résolution sur le renouvellement du mandant de la Minurso, le président de la RASD n’a pas manqué d’inviter l’ONU à doter cette instance d’un mécanisme de protection des droits de l’homme au Sahara occidental.

    Mais au-delà de cette énième résolution, le président a averti qu’aucune solution du conflit sahraoui ne pourrait se faire au détriment de la volonté libre et souveraine du propriétaire exclusif du territoire qui est le peuple sahraoui. «Au fils du temps, le peuple sahraoui a prouvé que sa destruction est impossible et que son unité est aujourd’hui plus solide que jamais», rassure-t-il, en soulignant que «son (celui du peuple sahraoui) attachement à ses aspirations patriotiques justes et légitimes sous la direction du Front Polisario sont indéfectibles». S’adressant dans son discours aux congressistes, Mohamed Abdelaziz, tout en évoquant le rôle qu’ont joué les femmes sahraouies dans leur combat pour la liberté, a rendu un hommage appuyé à la militante des droits de l’homme, Aminatou Haïdar.

    «Qui peut oublier le combat héroïque d’Aminatou Haïder qui a refusé l’injustice et l’humiliation que les plus hautes autorités marocaines voulaient lui faire subir ?», s’est il interrogé. Mais il n’a pas omis d’autres telles que Nguia El Haoussi et Hayet Ergueïbi qui affrontent aujourd’hui dans la terrible prison noire d’El Ayoun l’arrogance, un traitement inhumain et dégradant du colonialisme marocain. Cela étant, le 6e congrès des femmes sahraouies s’est ouvert en présence de plusieurs délégations, européennes, africaines et américaines. Le président qui a ouvert les travaux de cette manifestation a rappelé que «dès sa naissance, le Front Polisario a fait son choix stratégique de laisser les femmes jouer un rôle-clé à tous les niveaux de l’action patriotique».

    «Personne ne peut nier aujourd’hui le rôle primordial joué par les femmes sahraouies dans la gestion des institutions de l’Etat et de l’espace publique dans les domaines politiques et sociaux, dans la santé, l’enseignement, la diplomatie et dans la diffusion juste de leur cause», a-t-il indiqué. Ainsi note-t-il avec satisfaction leur présence à hauteur de 34% au Parlement, proportion au-dessus même du niveau recommandé par le congrès des Nations unies sur la femme, tenu à Pékin en 1995.
    Mohamed Abdelaziz a enfin invité les femmes sahraouies à jouir pleinement de leurs droits d’élire et d’être élues dans les instances nationales afin d’agrandir encore plus la participation féminine dans les institutions politiques, législatives et exécutives de l’Etat.
    Rabah Beldjenna

    El Watan, 23/04/2011
  • Sahara Occidental : Le Polisario interpelle l’ONU

    Autre réclamation du Front Polisario : le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental.
    M. Boukhari Ahmed, le représentant du Front Polisario à l’ONU, demande à Nestor Osorio, le  président exercice du Conseil de sécurité,  de donner, lors de l’examen du rapport de M. Ban Ki-moon, le  secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental et  l’exposé de M. Christopher Ross pour proroger jusqu’au 30 avril 2012 le mandat de la  mission des Nations-Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO),  une «orientation concrète et constructive» au  processus de négociations qui est dans une  impasse dangereuse,  quatre années après la reprise des négociations et une série de 10 de réunions.
    Comment ? «En  demandant aux deux  parties d’approfondir l’examen de leurs propositions sans conditions préalables», suggère M. Boukhari réitérant le droit de son  peuple du Sahara occidental à un référendum pour l’autodétermination. «Cet élément se trouve au cœur de toute résolution du différend sur le Sahara occidental. Il doit être l’objectif principal des discussions à venir», écrit-il dans  sa lettre à Nestor Osorio.
    «Le Front Polisario est prêt à s’engager dans un effort plus intense de négociations dans les mois à venir», assure le diplomate sahraoui insistant sur «la protection et la promotion des droits de l’homme» dans les territoires occupés.
    Pour le Sahraoui,  le mécanisme des droits de l’homme doit être «permanent, indépendant et impartial» et  en liaison directe avec le Conseil de sécurité via la MINURSO, si les «quinze»  introduisent un mécanisme de surveillance des droits de l’homme dans cette dernière. Autre réclamation  du Front Polisario : le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental (phosphate et poisson) par le Maroc et certains pays européens.
    «Ces activités sont en violation flagrante des principes juridiques internationaux applicables à l’utilisation des ressources naturelles du Sahara occidental, relève-t-il. La raison ?
    La résolution 1514 classe ces  ressources naturelles comme patrimoine du peuple sahraoui. Le Conseil prendra-t-il en cette période de manifestations et de contestations au  Moyen-Orient et en  Afrique du Nord, les mesures nécessaires pour faire cesser ces activités ? Pas sûr.
    Horizons, 20/04/2011
  • Un étudiant sahraoui assassiné à Rabat

    Plusieurs étudiants ont été blessés et six Sahraouis (originaires du Sahara Occidental envahi pa le Maroc en 1975) arrêtés par la police marocaine lors d’un rassemblement de protestation qui a eu lieu vendredi à Rabat à la cité universitaire Souissi suite à la mort le matin d’un étudiant sahraoui, a-t-on appris de source estudiantine.

    Ce rassemblement de protestation est intervenu après la mort vendredi matin de Abbad Hammadi, étudiant sahraoui en 3ème année de droit à l’université Souissi de Rabat, victime jeudi soir vers 21h30 d’une agression à l’arme blanche perpétrée par deux individus non loin du ministère marocain de la communication.

    Les étudiants sahraouis des cités universitaires (filles et garçons), ayant appris la mort de leur camarade sont sortis « crier leur colère » et protester contre cette agression.

  • Le gouvernement sahraoui condamne l’assassinat d’un étudiant sahraoui à Rabat

    Chahid El Hafed, 23 avr 2011 (SPS) Le gouvernement de la RASD a condamné et dénoncé l’assassinat de l’étudiant sahraoui, Habbad Hammadi, perpétré la nuit du jeudi à vendredi par deux individus non loin du ministère marocain de la communication, à l’aide des couteaux, selon un communiqué du ministère de l’information.

    Le gouvernement sahraoui a appelé le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités dans la protection des citoyens sahraouis contre les pratiques marocaines injustes pratiquées en impunité, appelant « le Maroc à assumer ses responsabilités entières envers ce crime odieux et des conséquences qui peuvent en découler ».

    « Le Gouvernement Marocain alimente l’esprit de la haine, du chauvinisme et de l’agressivité contre le peuple sahraoui, a travers les séries assassinats, dont le dernier a été celui du jeune, Saïd Dambar en décembre 2010 et aujourd’hui l’étudiant, Habbad Hammadi » a précisé le communiqué.
    Au moment où les étudiants sahraouis ont voulu exprimer leur dénonciation et leur condamnation du crime, ils ont été surpris par l’intervention brutale des forces de sécurité et la police marocaines qui a entrainé un grand nombre de nombreuses victimes.
    Il s’agit de l’étudiante, Abrakhoum Atwaif, grièvement blessée, alors que les étudiants, Ibrahim Echleh, Massaad Salima, Said Abailil, Raji Chaikh M’barek, Mohamed Raji, Abdel-Fatah Raji , Habib Almansouri, Ahmed Ayoub, Metou Charki, Idris Alberkawi, Fala Wissi, et Rabab Amar Dhaya ont été arrêtés, selon un premier bilan, cité la même source.
    Enfin, le Gouvernement de la République sahraouie, présente ses plus sincères condoléances à la famille du jeune Habbad Hammadi et au peuple d’Assa et à tous les étudiants sahraouis dans les Sites universitaires du Maroc, estimant que la perte de cet étudiant est une perte pour tout le peuple sahraoui dans son ensemble. (SPS)
  • Mohamed Abdelaziz : «Pas de solution sur le dos des Sahraouis»

    Le président de la République arabe sahraouie démocratique et secrétaire général du Front Polisario a donné le coup d’envoi hier des travaux du 6e Congrès de la femme sahraouie à l’école du 27 Février dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf. 
    Dans son discours prononcé à l’occasion, Mohamed Abdelaziz a indiqué d’emblée que l’instauration de la paix, de la stabilité, du développement et de la prospérité dans la région nord-ouest de l’Afrique passe inéluctablement par une solution démocratique et transparente permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance à travers un référendum libre, juste et régulier, lequel référendum, mettra selon lui fin au colonialisme dans la dernière colonie du continent africain et consacrera la légalité internationale. 
    Dans ce sillage, le président sahraoui a énergiquement dénoncé la position de la France, laquelle freine, à ses dires de part sont droit de véto, toutes les résolutions favorisant une issue favorable à la question sahraouie. «Nous espérons sincèrement que la France, qui est membre permanant du Conseil de sécurité ne va pas continuer à empêcher la conclusion d’une paix véritable et permanente dans la région», a-t-il souligné. Et d’ajouter : «Rien ne justifie la sélectivité et les doubles standards quand il s’agit des droits de l’homme et des peuples qui donnent lieu à des interventions fermes et rapides dans certains cas et l’indifférence, voire la complicité avec les coupables dans d’autres. 
    À l’occasion, Mohamed Abdelaziz, d’un ton ferme et serein, a assuré qu’après 37 ans de lutte pour la libération sous la bannière du Polisario, consacrant plus que jamais la réalité sahraouie, il est évident qu’aucune solution du conflit sahraoui ne pourrait se faire au détriment de la volonté libre et souveraine du propriétaire exclusif du territoire et qui est et ne peut être que le peuple sahraoui. Ne manquant pas de rappeler au passage la résistance héroïque du peuple sahraoui depuis les premières heures de l ’ e nvahissement marocain, le Sg du Polisario s’est longuement attardé sur l’union du peuple sahraoui qui continue « à résister à tous les complots coloniaux qui le visent dans son unité et dans son existence». 
    Par ailleurs, Mohamed Abdelaziz a encore une fois interpellé les Nations unies afin qu’elles assument leur responsabilités dans le parachèvement du processus de décolonisation au Sahara Occidental et qu’elles dotent la Minurso d’un mécanisme de protection des droits de l’Homme. Il a ainsi demandé à l’ONU d’exercer des pressions sur le Maroc en vue de l’amener à libérer Yahia Mohamed El Hafed, ainsi que tous les prisonniers politiques sahraouis ayant été incarcérés avant et après l’agression barbare contre le camp de Gdeim Izik. Il est également primordial, selon le sg du Polisario, de faire lumière sur le sort des 651 disparus sahraouis. Le Maroc doit cesser également selon lui, de piller les ressources naturelles sahraouies. Enfin, du haut de son podium le président sahraoui a tout simplement demandé la suppression du mur de la honte, lequel constitue à ses yeux un crime contre l’humanité et une menace contre la vie. 
    Donnant le coup d’envoi des travaux du 6e Congrès des femmes sahraouies baptisé Gdeim Izik, le président Sahraoui, Mohamed Adbelaziz, durant toute sa longue intervention, n’a pas manqué de saluer le courage et la bravoure dont a fait preuve la femme sahraouie depuis bien longtemps et en toutes circonstances. «Les femmes sahraouies ont participé à la Révolution contre le colonialisme espagnol dès le début. Les sacrifices consentis sont énormes. Aujourd’hui, tout comme aux premiers instants de l’envahissement marocain, cette femme a su, avec beaucoup de courage, défier l’oppression, la répression et les menaces des forces coloniales marocaines et les exemples n’en manquent pas», a-t-il dit. À noter enfin qu’une délégation d’élus français est attendue aujourd’hui dans la wilaya de Aousserd (camps des refugiés) pour assister au sit-in qui aura lieu demain devant le mur de la honte dans la localité de El Mahbés.
    DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX À TINDOUF, FARID HOUALI ET BOUALEM S.
    Le Courrier d’Algérie, 23/04/2011
  • Pourquoi refuser le verdict populaire ?

    Abdeljalil, le chef du CNT libyen a demandé hier à Sarkozy, le chef des Français, de larguer plus de bombes sur son pays. Ce que ce dernier a promis de faire d’autant que c’est là une idée qui l’avantage puisqu’elle l’absoudrait de sa dette au cas où Kadhafi se faisait déboulonner. La visite du chef putschiste à Paris, si elle prétend l’habiller d’une légitimité que seul le peuple libyen est en mesure de délivrer, vise aussi à couvrir les écarts de la résolution 1973 et les intentions sur une présence militaire étrangère physique en Libye. Faits dont on se disculpait officiellement avant de les évoquer publiquement bien que pudiquement. «Toute présence militaire à Benghazi est un pas en arrière et nous sommes convaincus que si l’OTAN arrête ses attaques, il y aura un véritable cessez-le-feu», déclarait hier Abdela’ti El-Abidi, le chef de la diplomatie libyenne. Mais Londres, Paris et leurs complices veulent-ils vraiment d’un cessez-le-feu quand on sait que le CNT l’avait accepté dans un premier temps avant de se rétracter après que des voix amies ne viennent réorienter sa trajectoire dans le sens qui paye. Depuis, il fait le perroquet et répète comme le gang franco-saxon : «Il faut que Kadhafi parte». C’est, toutes proportions gardées, comme quand le CORCAS nous répète que «l’autonomie est une solution sérieuse et crédible pour le Sahara occidental». Le CNT et le CORCAS savent tous deux qu’ils ne reflètent pas la volonté majoritaire en Libye et au Sahara occidental et refusent donc d’aller à la solution référendaire. Avec le cessez-le-feu, «Il y aura aussi la possibilité d’ouvrir le dialogue entre tous les Libyens» pour «des réformes politiques et constitutionnelles et des élections», et même «sur l’avenir du colonel Kadhafi», disait M. El-Abidi alors qu’à Paris on parle d’augmenter le nombre des frappes françaises en Libye. Les propos d’El-Abidi, ne sont-ils pas conformes aux principes de la démocratie qu’on nous destine ? Sinon la démocratie serait-elle devenue exclusivement africaine puisque Tripoli ne fait que se conformer à la feuille de route de l’UA ? Et c’est probablement parce que la position de l’Algérie se confond avec celle de l’UA, qu’elle fait l’objet d’une campagne hostile qui viserait notamment à la tenir loin d’un conflit à ses frontières 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 21/04/2011