Mois : avril 2011

  • Marrakech : Les théories de la conspiration commencent

    Quelques heures seulement après l’attentat meurtrier de Marrakech, qui a causé 15 morts parmi touristes étrangers et citoyens marocains, les théories de la conspiration fleurissent déjà.
    Le site internet Hibapress accuse rien moins que le secrétaire particlulier du roi Mohamed Mounir Majidi et le patron du PAM Fouad Ali El Himma d’être derrière l’attentat de Marrakech.
    D’un autre côté, l’ex-lieutenant des Forces armées royales (FAR), aujourd’hui exilé politique à Madrid, Abdelillah Issou a accroché sur YouTube une vidéo dans laquelle il accuse l’Etat marocain d’être derrière cet attentat et annonce l’instauration de « l’état de siège » sur tout le territoire national. Issou estime que ce qui se passe actuellement au Maroc fait partie d’un complot, d’un « moukhattate chaytani« .
    Avant de diriger son message directement au roi Mohamed VI, à qui il a demandé de quitter le pouvoir, l’ex-lieutenant assure qu’ « on aurait vu un homme sortir du café Argana après avoir déposé une valise« .
    Source : Demain Online, 28/04/2011
  • Mhamed Khadad : « Le CS confirme que les DH et le référendum sont au coeur de toute solution pour le SO

    Déclaration de Mhamed Khadad, coordinateur du Frente POLISARIO avec la MINURSO

    Après de nombreuses années de négligence par le Conseil de Sécurité à cause de l’attitude de la France, en faveur du Maroc, la résolution 1979 du Conseil de Sécurité de l’ONU, adoptée à l’unanimité aujourd’hui, innove et reconnait «l’importance de la protection et de la promotion des droits de l’homme au Sahara Occidental» et appelle à l’établissement de «mesures crédibles et indépendantes» afin d’assurer le respect des droits de l’homme.

    Cette résolution inclut également les recommandations du Secrétaire General de l’ONU, Ban Ki-moon, contenues dans son dernier rapport sur le Sahara Occidental (UN Doc. S/2011/249), qui soulignent la nécessité de promouvoir, lors des prochains pourparlers sur le statut du Territoire, une solution qui garantit «un référendum en tant que libre exercice du droit a l’auto-détermination du peuple Sahraoui». A cet égard, il y a lieu de souligner que la résolution 1979 appelle les deux parties à approfondir les négociations en tenant compte de leurs propositions de solution respectives qui contiennent, toutes deux, la nécessité de consulter la population sur son avenir à travers un référendum.

    “En ces temps de contestation et d’interventions militaires au nom de la démocratie et des droits de l’homme au Moyen Orient et en Afrique du Nord, le Conseil de Sécurité a rappelé, avec force, que la volonté du peuple Sahraoui ne peut plus être ignorée.”

    “Grâce à la solidarité, entre autres, de nos amis d’Afrique du Sud et du Nigeria, nous accueillons avec satisfaction l’élan renouvelé du Conseil de Sécurité de vouloir se concentrer sur les droits de l’homme et l’impérieuse nécessité de consulter le peuple Sahraoui sur son devenir. Toutefois ceci n’est qu’un premier pas,” a souligné Khadad. “Le Conseil doit maintenant s’atteler à épauler le processus politique et à conduire les parties vers une solution qui reflète réellement la volonté légitime du peuple Sahraoui.”

    “Nous avons constamment exhorté le Conseil de Sécurité à agir conformément aux recommandations du Haut Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU et des autres agences indépendantes de droits de l’homme et déploré que la MINURSO soit la seule mission contemporaine des Nations Unies sans mandat de surveillance des droits de l’homme» a noté Khadad, après l’adoption de la résolution 1979. Au moment où les peuples de la région crient haut et fort pour être entendus, une autre année entière sans engagements sérieux des Nations Unies sur la question de droits de l’homme au Sahara Occidental, serait absolument inacceptable.

  • Sahara occidental: la résolution du Conseil de sécurité a reconnu l’importance de la question des droits de l’homme

    NEW YORK – La résolution adoptée mercredi par le Conseil de sécurité sur le Sahara occidental a reconnu « l’importance de l’amélioration de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental », a déclaré à New York le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), M’hamed Khaddad. « Après des années de négligence de cette question par le Conseil de sécurité en raison de l’opposition de la France au nom du Maroc, la résolution 1979 du Conseil de sécurité adoptée aujourd’hui à l’unanimité, a innové en reconnaissant l’importance de l’amélioration de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental tout en appelant à des mesures indépendantes et crédibles pour assurer le respect de ces droits », a affirmé le représentant sahraoui à la presse à l’issue de l’adoption de la résolution par l’organe de décision de l’ONU.

    Cette résolution évoque également les recommandations du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qu’il a formulées dans son récent rapport sur le Sahara occidental, en vertu desquelles les pourparlers à venir sur le statut des Territoires sahraouis doivent se concentrer sur  » la tenue d’un référendum qui constitue le libre exercice du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a-t-il précisé.
    A cet égard, poursuit M. Khaddad,  » la résolution du Conseil de sécurité a demandé aux deux parties de renforcer les négociations en élargissant les discussions de la proposition de chaque partie, ce qui a toujours été le point de vue du Front Polisario ».
    « En cette période de bouleversements et d’intervention militaire au nom de la démocratie et des droits de l’homme au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le Conseil de sécurité a insisté sur le fait que la volonté du peuple du Sahara occidental ne peut plus être ignorée », a encore souligné le responsable sahraoui.
    Tout en remerciant notamment la solidarité de l’Afrique du Sud et du Nigeria, qui siègent au Conseil de sécurité comme membres non permanents, et l’accent mis par le Conseil sur les droits de l’homme et sur le référendum pour le peuple sahraoui, M. Khaddad a relevé, toutefois, que cela  » n’est qu’un premier pas ». En effet, a-t-il précisé, « le Conseil de sécurité doit maintenant s’atteler à sa tâche politique et conduire les parties à une solution qui reflète réellement la volonté légitime du peuple du Sahara occidental ».
    Il a aussi rappelé que le Front Polisario avait demandé à plusieurs reprises au Conseil de sécurité  » à agir sur la base des recommandations préconisées par le Haut Commissariat des droits de l’homme des Nations unies et par les autres organes des droits de l’homme indépendants ».
    Soulignant que la MINURSO était la seule mission de l’ONU démunie du mécanisme de surveillance des droits de l’homme, M. Khaddad a observé qu’à une période où des populations de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord  » crient pour être entendus dans leurs revendications des droits de l’homme, il serait alors absolument inacceptable qu’une autre année passe sans un sérieux engagement de l’ONU sur la question des droits de l’homme » au Sahara occidental. 
    APS, 28/04/2011
  • Les Sahraouis : A propos de « Territoire perdu »

    Après avoir réalisé la plupart de mes films précédents dans l’ouest saharien (Némadis, des années sans nouvelles / Racines lointaines / Le Cercle des noyés / Les Dormants), il m’est apparu évident de réaliser un film sur le peuple sahraoui, sur son territoire, sur son enfermement dans les rêves des uns et des autres.
    De tradition et de culture nomade, les Sahraouis sont en exil pour la plupart, depuis 1976, dans un bout de désert en Algérie. Ils sont aujourd’hui près de 160 000 à survivre dans ces camps de réfugiés.
    Leur territoire, sous occupation espagnole jusqu’en 1976, fait l’objet  depuis lors d’une guerre qui oppose le Front de Libération du Sahara occidental (POLISARIO) à la Mauritanie jusqu’en 1979 et au Royaume du Maroc jusqu’à aujourd’hui ; et ce malgré le droit à l’autodétermination qui a été reconnu au peuple sahraoui par la Cour internationale de Justice.
    Pour empêcher les embuscades menées par le POLISARIO, l’armée marocaine a achevé en 1989 la construction d’un mur de 2400 km qui traverse le territoire sahraoui. Ce mur, sous haute surveillance militaire, permet depuis lors au Maroc d’occuper une partie de ce territoire et de l’exploiter.
    Un cessez-le-feu maintient depuis 1991 les deux camps dans une guerre de l’attente et de l’usure, sans qu’une solution politique à ce conflit parvienne à voir le jour et sans que la communauté internationale ne s’en soucie véritablement.
    En tant que cinéaste, j’ai voulu témoigner de cette situation méconnue pour la plupart, mal connue pour ceux qui se souviennent de ce conflit dont il fut surtout question avant la fin de la guerre froide.
    Ce projet de film est né il y a trois ans. Pour le mettre en chantier, j’ai réalisé plusieurs repérages de part et d’autre du mur. A l’origine, mon idée était de reconstituer au travers de relevés topographiques à l’intérieur du territoire sahraoui l’histoire du Sahara occidental.
    Au cours des repérages qui se sont déroulés dans les camps de réfugiés et dans la partie du territoire sous contrôle du POLISARIO, j’ai eu l’occasion de faire de nombreuses rencontres avec des Sahraouis. En devenant le témoin des récits de leur exil, de leur lien à la terre et au territoire en tant que nomades, j’ai pris conscience de l’ampleur de leur enfermement. Un enfermement physique mais aussi un enfermement de la pensée et de l’imaginaire.
    Il est ainsi devenu évident que je devais construire le film géographiquement à partir des camps de réfugiés et des zones sous contrôle du POLISARIO. Autrement dit, sans cesse se rapprocher du mur et ne jamais le dépasser, rendre compte de l’imaginaire des Sahraouis, lorsqu’il est question du territoire sous occupation marocaine, et ne jamais y pénétrer.
    Bien que le sujet de ce film soit politique, mon idée a toujours
    été de permettre aux enjeux du conflit de se révéler à travers une forme cinématographique, tant pour la narration que pour l’image et le son. Je suis en effet convaincu que la force d’un film réside dans sa capacité à sublimer par l’esthétique le propos et à octroyer au spectateur une place à partir de laquelle il pourra se mouvoir en pensée.
     
    L’expérience humaine des images et des sons
    Si l’élaboration de ce film a débuté après mon documentaire Le Cercle des noyés, tourné en vidéo haute définition, j’ai terminé un autre film Les Dormants, tourné en super 8 mm, avant que ne débute le tournage de Territoire perdu.
    L’expérience du tournage en super 8 mm sur Les Dormants fut fondamentale dans mon parcours de cinéaste et déterminante pour le filmage de Territoire perdu.
    En effet, tourner avec une caméra super 8 mm, donc à la main, s’est révélé être une façon pour moi de prolonger le ressenti de mon corps dans un geste, celui de filmer, de permettre aux frémissements intérieurs, ceux du ressenti et non plus seulement de l’intellect, de s’incarner dans des images. Ceci est d’autant plus vrai lorsque – comme c’est le cas en pellicule – le nombre de bobines est limité et que par conséquent l’acte de filmage agit comme un rituel.
    Dès le début du tournage de Territoire perdu, mon intention
    fut de mailler des images de corps et de visages avec des images d’espaces.
    Comme l’écrivait Julien Gracq dans son ouvrage, Carnets du grand chemin, il y a deux manières de regarder : à la façon du presbyte qui se met à distance pour regarder ou à la façon du myope qui doit se rapprocher pour voir plus clairement. En travaillant à partir de ces deux formes de regard, j’ai voulu inscrire davantage la relation qui unit les Sahraouis à l’espace, à la terre, au territoire.
    Si le tournage a duré plusieurs semaines, quelques heures seulement d’images ont été tournées. Cette manière de tourner à l’économie est un choix de réalisation. Il témoigne pour moi de la nécessité de ne filmer que dans une forme d’état d’éveil, d’attention, de vigilance, qui aiguise le regard au point d’être en quête sans cesse de l’image unique, essentielle.
    Parallèlement, après avoir construit des liens privilégiés avec les témoins, j’ai enregistré sur le vif des récits de vie, de disparitions et d’exil. L’idée était de conserver par l’entremise de ces enregistrements en situation la fébrilité qui habite les histoires que l’on raconte pour la première fois ou presque, de donner aussi autant d’importance aux souffles et aux hésitations qu’aux mots.
     
    La création sonore du film s’est élaborée sous la forme de deux expériences.
    Durant le tournage proprement dit, des sons purs et isolés, propres au désert, à sa nudité et à ses vents, ont été récoltés. Ces sources sonores ont ensuite été rejouées à l’aide d’enceintes dans des cavités (prismes, globes en verre…) et réenregistrées de manière transformée.
    Dans un second temps, en Lozère (Fance) cette fois, les ambiances sonores ramenées du Sahara occidental ont été mises au travail dans des chambres d’écho naturelles (grottes, avens, cheminées).
    Il était important pour moi que les sons dans le film soient éloignés du réel, évoquent un univers mental, deviennent une forme de pensée, celle qui naît de la solitude et de l’oubli.
    Le montage du film quant à lui s’est déroulé à la manière de la fabrication d’un tricot ; à savoir monter l’image en même temps que la narration sonore avec l’idée que chaque son choisi induise l’image qui va suivre et inversement.
    Mais il est une expérience plus belle encore, née de ces gestes de cinéma, celle d’avoir rencontré des hommes et des femmes au Sahara occidental et d’avoir pu imaginer avec eux un film, le rêver, le désirer, comme une renaissance.
    Si-peu-de-nous, 28/04/2011
  • Réchauffement graduel des relations algéro-marocaines

    Les nuages qui couvrent le ciel algéro-marocain depuis des décennies se dissipent et laissent place, depuis quelques semaines, à un soleil printanier plus radieux que d’habitude. Un accord est apparemment passé entre les deux pays. Alger et Rabat vivent au rythme d’incessantes visites ministérielles des deux côtés. La dernière en date est celle de Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture et du Développement rural qui assiste au Salon international de l’agriculture de Meknès, au Maroc. Le ministre algérien, accompagné de plusieurs opérateurs exerçant dans le domaine de l’agriculture, a signé avec son homologue marocain Aziz Akhennouch, lundi dernier, un mémorandum de coopération dans le domaine agricole. 

    L’accord, qui s’étale sur cinq ans, vise «la consolidation de la coopération dans les différents domaines agricoles, afin notamment de renforcer la sécurité alimentaire des deux pays, les échanges commerciaux, la recherche scientifique et la vulgarisation agricole». Il porte également sur «le développement de la production animale et végétale, la santé animale, la lutte contre la désertification et le développement rural».La visite du ministre de l’Agriculture ne peut, en revanche, échapper aux questions politiques. Il devait, comme presque tous les officiels algériens qui se trouvent au Maroc, répondre à la lancinante question du Sahara occidental. «La question du Sahara occidental est un problème qui relève des compétences des Nations unies», a dit M. Benaïssa. La réponse fait écho à un commentaire, développé le 16 avril dernier à Tlemcen par le président Abdelaziz Bouteflika. «Il n’existe pas de problème entre l’Algérie et le Maroc […] Le problème du Sahara occidental est un problème onusien. Le Maroc est un pays voisin et frère. Il faut coopérer et nous devons coopérer», avait dit le chef de l’Etat.Les mêmes propos, ou presque, sont employés par le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, lors de ses dernières sorties médiatiques. «L’Algérie adopte la même position que celle des Nations unies par rapport à la question du Sahara occidental. Cela veut dire que nous avons notre vision et le Maroc la sienne», a-t-il souligné. 

    Il n’y a pas que la question du Sahara occidental qui empêche la normalisation des relations entre les deux pays voisins. L’ouverture des frontières terrestres, fermées en 1994, est une revendication très pressante des Marocains. A cela, l’Algérie oppose une réponse pragmatique et ferme. «Les deux pays ne peuvent pas vivre éternellement avec des frontières fermées. Il faut rouvrir les frontières, mais auparavant, il faut créer les conditions pour cela. Et lorsque cela sera fait, la décision sera appliquée de façon sécurisée et équilibrée au profit des deux parties. Comment arriver à ce résultat ? En dialoguant entre responsables, et cela a commencé il y a trois mois de cela», a estimé, dans ce sens, Mourad Medelci lors d’une interview accordée au début de cette semaine à un confrère arabophone. Cela dénote une avancée certaine dans ce domaine. Même si Alger maintient toujours qu’il faut traiter de sérieux problèmes liés notamment à la drogue et à la migration clandestine.Pendant ce temps, les affaires reprennent. 

    Les deux pays, qui s’apprêtent à jouer la deuxième tranche d’une rencontre footballistique décisive pour la qualification à la prochaine Coupe d’Afrique des nations, travaillent déjà sur l’exportation du gaz algérien vers le Maroc. Une option très sérieuse est prise dans ce sens, d’autant plus qu’un des gazoducs qui acheminent le gaz algérien vers l’Europe transite par notre voisin de l’Ouest. Ce qui peut aboutir, dans un proche avenir, à une normalisation, voire à un réchauffement des relations bilatérales. Quant à la problématique du Sahara occidental, la question a déjà un cadre dans lequel elle est traitée.
    Par Ali Boukhlef
    La Tribune d’Algérie, 28/04/2011

  • Sahara occidental: le Conseil de sécurité réaffirme la solution d’autodétermination

    New York, 27 avr 2011 (SPS) Le Conseil de sécurité a adopté mercredi une résolution sur le Sahara occidental dans laquelle il réaffirme la solution permettant « l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », tout en appelant à « améliorer la situation des droits de l’homme » des Sahraouis.

    Adoptée à l’unanimité, la résolution 1979 souligne que le Conseil de sécurité « réitère son engagement à aider les deux parties au conflit à parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

    Elle prend note de « l’impasse actuelle » et appelle les Etats de la région à coopérer davantage pour y mettre fin.

    A cet égard, le CS « appelle les parties à continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue de façon à entrer dans une phase de négociations plus intensive ».

    Enfin, le Conseil de sécurité a décidé de proroger pour un an le mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) jusqu’au 30 avril 2012.

    Le Front Polisario et le Maroc se sont engagés depuis 2007 dans des négociations sur l’avenir du Sahara Occidental sous l’égide des Nations. Dix rounds de discussions, dont six informelles, se sont achevés sans progrès tangible, rappelle-t-on. (SPS)

  • Un membre de la MINURSO dénoncé pour “abus sexuel »

    Le Secrétaire général des Nations-Unis, Ban Ki Moon, a reconnu, dans le rapport général sur la situation du Sahara occidental, jusqu’à huit cas de mauvaise conduite qui ont été soumis à enquête durant les douze derniers mois. L’une des dénonciations, dont les composants sont des civils et des militaires, accuse un membre de la délégation des Nations-Unis d’abus sexuel et d’exploitation. Sept plaintes ont été fermées, et la huitième est encore sous enquête.
    Le chapitre où est recueillie la conduite disciplinaire des membres de la mission des Nations-Unis pour le Sahara occidental n’en laisse pas de doute. Le rapport annuel informe à propos des huit dénonces pour mauvaise conduite des membres de la mission, incluant des civiles et des militaires, et en signale une en particulier : une accusation pour abus sexuel et exploitation. Il s’applique aussi pour éclairer que parmi les huit dénonciations, sept ont été fermé, pendant que la huitième est encore en cours.
    Dans le Sahara occidental, des deux côté du mur de la honte, les 27 membres des Nations-Unis pour le territoire cohabitent avec la population locale, avec la seule mission, depuis déjà 20 ans, de contrôler le cessé le feu entre les parties – qui n’a pas été respecté- et de préparer un recensement valable pour réaliser un référendum et décider ainsi l’appartenance ou non au Maroc –ils n’y ont pas réussit non plus-.
    Parmi les 237 personnes, il y a 204 observateurs militaires, 27 soldats et six policiers; et les pays qui apportent le plus d’effectifs à la mission sont le Bangladesh, La Russie, Le Gana et l’Égypte. L’Espagne, interdite de la mission pour être l’ancienne métropole du territoire à décoloniser, n’apporte rien, pendant que la France, ancienne métropole de l’actuel colonisateur, apporte 13 effectifs.
    Le chapitre où sont exposées avec détails les incidences disciplinaires des membres de la mission se réduit au minimum. Cinq lignes seulement dans 25 folios qui exposent clairement les huit dénonciations et surtout souligne que l’une d’elle est particulièrement plus grave que les autres, et fait référence à l’accusation qui a été réalisée : abus sexuel et exploitation.
    Ce sont deux accusations très graves pour un corps de paix, c’est ainsi qu’on appelle ce type de mission. GuinGuinBali a posé la question, de façon directe, à plusieurs sources de la mission des Nations-Unis pour le Sahara occidental à propos des conduites qui ont été dénoncées et enquêtées, gardant toutes le silence.
    AUGMENTATION DE BUDGET
    D’autre part, on a su que la mission a demandé à l’Assemblée général une augmentation de budget – pour faire la même chose que jusqu’à maintenant – et passer des 57 millions de dollars aux 61 millions qu’ils ont demandé. À la fin de cette semaine, on prévoie le débat sur la continuité de MINURSO sur le terrain, sur ses compétences et son budget. Avant de commencer les négociations, il parait que tout est décidé. Les pays qui ont droit au véto au sein du Conseil de sécurité des Nations-Unis semblent disposés à ne pas exiger qu’il y ait contrôle des Droits de l’Homme dans le territoire, tout comme l’ont demandé certains pays comme L’Afrique du Sud, La Russie, Le Nigéria ou le Brésil et des organisations internationales telles que Amnistie internationale ou Human Right Watch.
    TXEMA SANTANA
    Islas Canarias24/04/2011
    Guinguinbali
    Source : Sahara Doc, 27/04/2011
  • La résolution 1979 rappelle à la MINURSO le but de sa présence au Sahara occidental (ambassadeur d’Afrique du sud)

    Organisation des Nations Unies, 28 avr 2011 (SPS) La résolution 1979 a rappelé à la MINURSO le but de sa présence depuis 1991 au Sahara occidental, à savoir l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, a indiqué l’ambassadeur de l’Afrique du Sud auprès des Nations Unies, Baso Sangqu, dans une déclaration rendu publique mercredi, à la suite de l’adoption de cette résolution.

    Le diplomate sud africain a regretté la non introduction d’un mécanisme de surveillance de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental au sein du mandat de la MINURSO, estimant que « le texte adopté par le Conseil de sécurité constitue un pas en avant dans la bonne voie vers la solution du conflit par rapport aux résolutions antérieures ».

    Pour sa part l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) s’est contenté que « la question des droits de l’homme ne sont pas plus un tabou pour la France » quand il s’agit du Sahara occidental, réitérant la nécessité de mettre à pied un mécanisme de surveillance des droits de l’homme.

    La Minurso est la seule mission de paix de l’ONU à travers le monde à ne pas être dôtée de ce mécanisme, a regretté l’organisation belge, OXFAM, estimant que l’opposition de la France à ce mécanisme « va à l’encontre de son appui proclamé aux réclamations démocratiques et légitimes dans les pays arabes ». (SPS)
  • Le CS innove et reconnait  »l’importance de la protection et de la promotion des droits de l’homme au Sahara Occidental » (Khadad)

    New York, 27 avr 2011 (SPS) Le Conseil de sécurité confirme que les droits de l’Homme et un référendum sont au cœur de toute solution au conflit du Sahara occidental, a indiqué mercredi, le coordinateur sahraoui avec la Minurso, M’hamed Khadad, dans une déclaration rendue publique après l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution sur la question du Sahara occidental.

    Après de nombreuses années de négligence par le Conseil de Sécurité à cause de l’attitude de la France, en faveur du Maroc, la résolution 1979 du Conseil de Sécurité de l’ONU, adoptée à l’unanimité aujourd’hui, innove et reconnait « l’importance de la protection et de la promotion des droits de l’homme au Sahara Occidental » et appelle à l’établissement de « mesures crédibles et indépendantes » afin d’assurer le respect de ces droits, a-t-il précisé.

    Cette résolution inclut également les recommandations du SG de l’ONU, Ban Ki-moon, contenues dans son dernier rapport sur le Sahara Occidental (UN Doc. S/2011/249), qui soulignent la nécessité de promouvoir, lors des prochains pourparlers sur le statut du Territoire, une solution qui garantit « un référendum en tant que libre exercice du droit a l’auto-détermination du peuple sahraoui ».

    A cet égard, il y a lieu de souligner que la résolution 1979 appelle les deux parties à approfondir les négociations en tenant compte de leurs propositions de solution respectives qui contiennent, toutes deux, la nécessité de consulter la population sur son avenir à travers un référendum.

    “En ces temps de contestation et d’interventions militaires au nom de la démocratie et des droits de l’homme au Moyen Orient et en Afrique du Nord, le Conseil de Sécurité a rappelé, avec force, que la volonté du peuple Sahraoui ne peut plus être ignorée.”

    “Grâce à la solidarité, entre autres, de nos amis d’Afrique du Sud et du Nigeria, nous accueillons avec satisfaction l’élan renouvelé du Conseil de Sécurité de vouloir se concentrer sur les droits de l’homme et l’impérieuse nécessité de consulter le peuple Sahraoui sur son devenir. Toutefois ceci n’est qu’un premier pas,” a souligné Khadad.

    “Le Conseil doit maintenant s’atteler à épauler le processus politique et à conduire les parties vers une solution qui reflète réellement la volonté légitime du peuple Sahraoui.”

    “Nous avons constamment exhorté le Conseil de Sécurité à agir conformément aux recommandations du Haut Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU et des autres agences indépendantes de droits de l’homme et déploré que la MINURSO soit la seule mission contemporaine des Nations Unies sans mandat de surveillance des droits de l’homme » , a noté Khadad.

    « Au moment où les peuples de la région crient haut et fort pour être entendus, une autre année entière sans engagements sérieux des Nations Unies sur la question de droits de l’homme au Sahara Occidental, serait absolument inacceptable », a conclut le diplomate sahraoui. (SPS)

  • La famille de Saïd demande aux Nations Unies Dambar un mécanisme pour protéger les droits de l’homme au Sahara occidental

    Dans une lettre adressée au président en exercice du Conseil de sécurité de l’ONU, Nestor Osorio Londoño, avec une copie destinée à tous les membres du Conseil, la famille Dambar Saïd a exprimé sa « profonde préoccupation devant la grave situation vécue par le peuple sahraoui à cause de l’occupation illégale du Sahara Occidental par le Royaume du Maroc depuis plus de 35 ans, où ils sont privés de l’exercice des droits les plus fondamentaux d’une société. « 

    Cette famille sahraouie dénonce « les graves violations des droits humains subies par les civils sahraouis aux mains des forces répressives du régime d’occupation du territoire non autonome du Sahara occidental. »

    «Des violations qui ont été enregistrées dans de nombreux rapports de missions internationales et des cas signalés au cours de la levée du camp de la dignité à Gdeym Izik et son postérieur écrasement par l’armée et la police marocaine », ajoutent-ils.

    La famille de Saïd Dambar cite comme «exemple de violation systématique des droits de l’homme le cas de ce jeune sahraoui tué par la police marocaine en Décembre dans la ville de El Aaiun (capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc), sans que, jusqu’à présent, on leur permette un examen médico-légal et d’enterrer ses restes. « 

    Dans la matinée du mardi les proches de Dambar Said qui résident à Lanzarote ont reçu dans la Khaïma pour la Vérité et la Justice, le soutien du  président du Conseil de l’île de Lanzarote, Pedro San Ginés. Le Gouvernement de Lanzarote est arrivé à un accord institutionnel condamnant le cas et exprimant sa solidarité avec la famille de Dambar Said.

    Cette visite a été suivie par le Délégué du Front Polisario en Canaries, Mohamed Salem Daha, le ministre des affaires sociales, Marci Acuña, l’activiste Uruguayen militant des droits humains, José Morales Brum et le conseil municipal de San Bartolomé et membre de la Fédération de l’État d’Institutions solidaires avec le peuple sahraoui, Juan Antonio de la Hoz.

    Source : Diario de Lanzarote, 27/04/2011