Mois : avril 2011
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Paris se distinguera-t-elle encore ?
LE SULTAN MOHAMED VI, commandeur des croyants, n’est pas bien respectueux des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, nous confie le département d’Etat américain. Nous, en Algérie, on l’a toujours su comme on l’a toujours dit. Depuis les bombardements d’Oum Dreiga, où les populations civiles fuyaient la soldatesque marocaine au moment de l’invasion du pays il y a 35 années de cela. Des sauvageries que le département d’Etat américain connaît très très bien mais dont il n’a jamais pipé mot comme s’il s’agissait d’un sujet honteux et non pas de crimes contre l’humanité qu’il fallait dénoncer et faire cesser. Le dernier rapport du département d’Etat évoque l’assaut meurtrier conduit en novembre dernier par les forces marocaines à Gdeim Izik, un campement de quelque 20 000 civils sahraouis près d’El-Aaiun, la capitale du Sahara occidental.Les grandes capitales occidentales, promptes à aller régler sa cravate à Kadhafi, préférèrent détourner le regard et observer comme de coutume dans ces cas un silence complice. Le Polisario et les ONG pouvaient protester autant qu’ils voulaient, cela ne changeait rien, le roi avait averti que tout Sahraoui qui n’épousera pas fidèlement ses pensées sera traité tel un «traitre». A ses yeux, les Sahraouis ne pouvaient être autre que ses sujets. Le roi pouvait se permettre toutes les incartades, comme Israël, il bénéficiait de l’impunité.Au Conseil de sécurité de l’ONU, la France de Sarkozy lui assure, toute honte bue, un appui immoral, allant jusqu’à s’opposer à un élargissement des prérogatives de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) qui permettrait la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés. «Il est inacceptable que la MINURSO continue à être la seule mission de l’ONU à travers le monde sans mandat de protection des droits de l’homme», relevait hier à Berlin M. M’hamed Kheddad, haut dirigeant du Polisario. Empêcher la mise en place d’un mécanisme de surveillance de la situation des droits humains au Sahara Occidental n’est peut-être pas un acte très glorieux mais il permet quand même à Paris de… faire la différence.M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.frLe Jeune Indépendant, 11/04/2011 -
Sahara occidental : le département d’Etat américain confirme les violations des droits de l’homme par le Maroc
Le département d’Etat américain a confirmé les violations des droits de l’homme commises par le Maroc au Sahara occidental, tout en relevant que le mandat de la MINURSO continuait d’être privé du mécanisme de surveillance de ces droits.Dans son dernier rapport mondial 2010 sur les droits de l’homme, le département d’Etat a souligné que des rapports faisaient état de meurtres commis par les agents de sécurité marocains, ainsi que de détentions arbitraires et actes de torture contre les Sahraouis, qui restent dans l’impunité.
Le rapport revient longuement sur l’assaut militaire lancé par les forces marocaines contre le camp sahraoui de Gdeim Izik en novembre dernier ainsi que l’assassinat du jeune sahraoui Najem Garhi, âgé de 14 ans, au niveau d’un barrage dressé par les forces marocaines pour contrôler l’accès à ce camp.
Citant les rapports de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) et de Human Rights Watch (HRW), le département d’Etat note que les forces marocaines avaient fait usage d’une « force excessive » pour démanteler ce camp, et que plusieurs maisons sahraouies avaient été attaquées à El Aaiun.
En outre, a ajouté le département d’Etat, les autorités marocaines ont empêché les journalistes marocains et internationaux de se rendre à El Aaiun dans les jours qui ont précédé et suivi le démantèlement du camp, ce qui a rendu difficile l’obtention et la vérification des informations.
Les autorités marocaines ont arrêté plus de 300 civils sahraouis après le démantèlement de ce camp, dont un grand nombre est encore en détention bien qu’aucune accusation formelle ne fut portée contre certains d’entre eux.
En outre, « un grand nombre de ceux qui ont été libérés et la plupart des familles de ceux qui sont encore en détention rapportent que les responsables de sécurité les ont battus et abusé d’eux, ce qui a été confirmé même par les ONG internationales et locales », souligne le rapport.
Pour le département d’Etat, « des informations crédibles indiquent que les forces de sécurité marocaines avaient fait usage de tortures, de passages à tabac et d’autres mauvais traitements contre des détenus sahraouis ». « Les organisations Human Rights Watch, Amnesty International et les ONG locales ont continué à signaler les abus, en particulier contre les défenseurs sahraouis de l’indépendance », a-t-il mentionné.
Le département d’Etat a signalé qu’Amnesty international, l’Association sahraouie des victimes des violations des droits de l’homme et d’autres ONG nationales avaient rapporté que, »dans de nombreux cas, des agents de sûreté avaient eu recours ou menacé les détenus d’actes immoraux ».
En outre, selon plusieurs ONG internationales et locales, « le nombre de plaintes déposées contre la police marocaine par les victimes sahraouies de violation des droits de l’homme était en constante augmentation ».
Les défenseurs internationaux et locaux des droits de l’homme font souvent valoir que les tribunaux avaient souvent « refusé d’ordonner des examens médicaux, ou de considérer les résultats des examens médicaux en cas de tortures des Sahraouis », a noté le département d’Etat.
Sur ce point, le rapport cite le cas de 52 Sahraouis arrêtés par les forces marocaines suite au démantèlement du camp de Gdeim Izik qui avaient demandé, en vain, des examens médicaux afin de prouver les actes de torture qui leur avaient été infligés par la police.
Par ailleurs, des étudiants sahraouis ayant organisé des manifestations pour la cause du Sahara occidental avaient été emprisonnés et maltraités, dont l’un deux, Mohamed Berkan, avait été défenestré dans un centre de police avant d’être condamné à un an de prison et à une amende, a ajouté le département d’Etat.
Au cours de l’année 2010, « des informations crédibles indiquent que les autorités marocaines empêchaient certains journalistes de rencontrer les activistes sahraouis », insiste le rapport.
Le département d’Etat a relevé, en outre, que dans un discours prononcé en novembre dernier, « le roi Mohamed VI avait appelé à une politique ne tolérant plus les personnes qui expriment des opinions favorables à l’indépendance du Sahara occidental ».
En conséquence, souligne le rapport, « les individus et les médias (marocains) ont recouru à l’autocensure, et aucune opinion n’a, depuis, paru dans les médias soutenant l’indépendance ou un référendum avec l’indépendance comme une des solutions ».
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Il est inacceptable que la MINURSO soit la seule mission onusienne dépourvue de la protection des droits humains (diplomate sahraoui)
Le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), Mhamed Khadad a déclaré samedi, devant le comité des droits de l’homme du Bundestag, qu’il est inacceptable que la MINURSO demeure la seule mission de l’ONU dépourvue de la protection des droits de l’homme.
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« Il est inacceptable que la MINURSO continue à être la seule mission de l’ONU à travers le monde, sans mandat de protection des droits de l’homme », a souligné M. Khadad, dans une séance d’information sur les derniers développements de la question du Sahara occidental.Les évènements de Gdeim Izik, des villes occupées d’El Aaiun et Dakkla, ainsi que la répression, les arrestations arbitraires et les procès iniques contre les défenseurs sahraouis des droits humains « sont une preuve suffisante pour la communauté internationale d’accélérer la mise en place d’un mécanisme de surveillance de la situation des droits humains au Sahara Occidental », a-t-il estimé.
Le diplomate sahraoui a formulé l’espoir de voir le gouvernement allemand soutenir au cours des débats du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental dans les prochains jours, l’inclusion d’un mécanisme de la protection des droits humains au Sahara occidental au sein de la Minurso, dont le mandat arrive à expiration fin avril.
M. Khadad a été reçu au Bundestag par le Comité des droits de l’homme et le Groupe du Maghreb Arabe, a eu des entretiens au ministère allemand des Affaires étrangères.
Au cours de ces réunions, les responsables allemands ont exprimé le soutien de leur pays à la mise en œuvre des recommandations du Conseil de sécurité de l’ONU et aux efforts de l’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, soulignant que « la question des droits de l’homme et sa protection constitue l’un des piliers de la politique étrangère de leur pays »
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Le Maroc doit assumer la responsabilité de l’impasse du processus de paix au Sahara occidental (responsable sahraoui )
Le secrétaire général de l’union des travailleurs sahraouis (UGTSARIO), M. Mohamed Cheikh Mohamed Lahbib a imputé au Maroc la responsabilité du blocage du processus de paix et les violations des droits humains au Sahara occidental, dans un discours prononcé devant le XVI Congrès de l’Union mondiale du commerce qui se tient a Athènes du 06 au 10 avril.Le responsable sahraoui a appelé les Nations Unies et particulièrement l’Espagne, en sa qualité d’ancienne puissance coloniale, a trouver un règlement juste et durable au conflit du Sahara occidental.
M. Mohamed Cheikh a appelé a exercer des pressions contre l’Etat marocain pour l’amener a respecter les droits de l’homme, la libération des détenus et des prisonniers politiques sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines, ainsi qu’ a faire toute la lumière sur le sort de dizaines de disparus du Sahara occidental.
Les syndicats des ouvriers participants à ce Congres ont appelé au respect des droits du peuple sahraoui à l’autodétermination et a l’indépendance, condamnant les obstacles dresses par l’Etat marocain devant les efforts de l’ONU afin de parvenir a une solution juste et durable au conflit du Sahara Occidental.
Le Congres a réélu à l’unanimité M. George Mariko, de la Grèce au poste de Secrétaire général de l’Organisation pour les 4 ans à venir.
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Brouillon du rapport de Ban Ki-moon : Mauvais le document ?
«La curiosité est un vilain défaut» dit l’adage. Le Maroc colonial vient de l’apprendre à ses dépens, après s’être arrangé pour prendre connaissance, en toute indiscrétion, du contenu du rapport onusien sur le Sahara occidental. Depuis, il semble perdre le peu de tranquillité que lui laissaient les harcèlements du mouvement des «Jeunes du 20 février». Le texte recommande en effet que la MINURSO puisse prendre en charge d’une manière ou d’une autre la surveillance des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental. Les informations en provenance de l’ancienne colonie espagnole sur le viol des droits de l’homme «démontrent la nécessité d’une surveillance et d’une observation indépendante, impartiale et continue des droits de l’homme dans le territoire et dans les camps de réfugiés», note le rapport.Comme l’on devait s’y attendre, ces termes ne plaisent pas à Rabat qui travaille à les modifier. Ca ne doit pas non plus plaire à Sarkozy, occupé actuellement à rembourser de manière plutôt bruyante ses dettes à la Libye de Kadhafi. Officiellement, Sarkozy dit avoir envoyé ses avions en Libye faire la guerre à Kadhafi juste pour protéger les populations civiles. Au Sahara occidental, la France n’y fait plus la guerre puisqu’il y a un cessez-le-feu en vigueur, mais elle ne protège pas les populations autochtones contre une répression subie à longueur d’année, elle protège plutôt leurs bourreaux marocains. Ainsi, Paris s’avère au Conseil de sécurité de l’ONU un rempart efficace contre les revendications aussi nombreuses qu’insistantes pour l’élargissement du mandat de la MINURSO à la protection des droits de l’homme.Lors des prochaines consultations sur le Sahara occidental à la mi-avril, la France s’opposerait-elle une fois de plus à ce que la communauté internationale s’acquitte de son devoir et assure la protection aux populations sahraouies ? Au nom de quoi continuera-t-elle à soutenir la colonisation marocaine au Sahara occidental, alors qu’elle l’avait fermement refusée dans le cas de la Mauritanie.Le Maroc revendique des terres à tous les voisins autour de lui, y compris à l’Espagne. Peut-être que la proposition d’autonomie pourrait être élargie à tout le voisinage non ? Cela aidera peut-être à voir le rêve de Nadia Yassine se réaliser plutôt.
M. Z.
mohamed_zaaf@yahoo.fr
Le Jeune Indépendant, 10/04/2011 -
Sahara Occ. : Campagne internationale pour la libération des prisonniers
Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme (Codesa) a lancé une campagne internationale sous le thème « Liberté pour les prisonniers du camp de Gdeim Izik » en direction de l’opinion publique mondiale pour exiger la libération « immédiate et inconditionnelle » des prisonniers des évènements de Gdeim Izik. Le Codesa a appelé les organisations internationales des droits de l’homme et les personnes de conscience, éprises de paix et de justice à adhérer à cette campagne menée par ce collectif sous la présidence de la militante sahraouie des droits humains et porte-parole de la campagne, Aminetou Haidar.Cette ONG a rappelé que les autorités d’occupation marocaines ont mené des campagnes d’enlèvements et d’arrestations arbitraires contre des centaines de civils sahraouis durant l’assaut meurtrier perpétré par les forces marocaines pour le démantèlement du camp de Gdeim Izik le 8 novembre 2011 et les évènement d’El Ayoun. Le Codesa a noté également l’existence de femmes, de personnes âgées, de mineurs et des personnes handicapées parmi les arrestations dont la plupart se trouvent encore dans des dures conditions dans les prisons marocaines de Salé (Maroc) et El Ayoun (Sahara Occidental). Parmi ces personnes au moins une vingtaine d’entre elles sont menacées de comparaître devant une cour martiale marocaine, a déploré le Codesa.Cette campagne intervient après que les autorités marocaines continuent à maintenir ces personnes dans les prisons dans de mauvaises conditions et de traitements inhumains en violation des conventions internationales des droits de l’Homme. Par ailleurs Le directeur adjoint du département du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord auprès du MAE de Grande-Bretagne, Patrick Davis a réaffirmé, le soutien de son pays aux efforts de l’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross dans la recherche d’une solution politique mutuellement acceptable qui garantisse le droit du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination. Davis qui recevait le coordinateur sahraoui avec la Minurso, M’Hamed Khadad, a appelé à « instaurer un mécanisme pour surveiller la situation des droits humains au Sahara Occidental », soulignant « la nécessité d’accélérer la solution de ce conflit qui n’a que trop duré », a-t-on indiqué de source proche de la représentation du Front Polisario en Grande-Bretagne. Pour sa part, le diplomate sahraoui a appelé la Grande-Bretagne à exercer des pressions diplomatiques contre les autorités marocaines pour qu’elles libèrent tous les prisonniers politiques sahraouis et permettent aux médias, aux observateurs internationaux et aux organisations non -gouvernementales l’accès au Sahara Occidental et le contact avec les citoyens sahraouis. M’Hamed Khadad a également critiqué l’intransigeance du Maroc qui a-t-il dit, « ne cherche qu’à gagner plus de temps, continuer dans ses violations des droits des Sahraouis et l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara Occidental ». -
Une délégation d’amis du peule sahraoui de Florence visite les camps de réfugiés sahraouis
ROME – Une délégation d’amis du peuple sahraoui de la province de Florence (Toscane) a visité pendant plusieurs jours les camps des réfugiés sahraouis dans la wilaya de Dakhla, visite au cours de laquelle un accord dans le domaine de la santé a été signé, rapporte vendredi l’agence de presse parlementaire italienne. Cette délégation composée d’étudiants et de bénévoles italiens a visité le camp des réfugiés sahraouis de Dakhla, des écoles, des centres de formation, des centres culturels et des hôpitaux sahraouis sur place et s’est entretenu avec les autorités locales, a-t-on précisé. A cette occasion, le wali de Dakhla, Habib Kentouaoui, a expliqué aux membres de la délégation toscane que le peuple sahraoui « a besoin de la reconnaissance par la communauté internationale de ses droits notamment, le droit à l’autodétermination à travers un référendum libre ». -
Sahara Occidental : Prochaines consultations au Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité de l’ONU prévoit de tenir des consultations sur la question du Sahara Occidental les 15 et 27 avril, a annoncé, à New York, le président de l’Organe exécutif pour le mois en cours, l’ambassadeur colombien auprès de l’ONU, Nestor Osorio. Les quinze consacreront leurs réunions du 15 courant à l’examen du rapport sur le Sahara Occidental que devra leur soumettre dans les jours qui viennent le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a précisé l’ambassadeur qui briefait les journalistes sur le programme du mois. Les États membres se réuniront ensuite le 27 en vue de l’adoption d’une résolution sur le renouvellement par le Conseil de sécurité du mandat de la Minurso qui arrive à expiration fin avril.Le président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz, a appelé récemment l’ONU à exercer « toutes les pressions et les sanctions nécessaires » contre le gouvernement marocain pour la mise en oeuvre des exigences de la légalité internationale et à accélérer la tenue d’un référendum libre, juste et impartial pour l’autodétermination.D’un autre côté le ministre d’État britannique chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, Alistair Burt, a affirmé à Alger qu’il était « urgent » de régler le conflit du Sahara Occidental, d’autant plus qu’il y a maintenant dans la région des « raisons supplémentaires » pour le faire. « Il est urgent de régler le conflit du Sahara Occidental en prenant en considération les autres problèmes de la région », a indiqué Burt, qui avait réitéré, lors d’une visite en Algérie en novembre dernier, le soutien de son pays aux efforts de paix menés par l’Onu « à travers des négociations directes, entre le Front Polisario et le Maroc, qui prennent en considération l’aspiration du peuple sahraoui à l’autodétermination », avaitil souligné. « Nous sommes conscients que la question du Sahara Occidental reste l’un des conflits non résolus jusqu’à ce jour », a ajouté le ministre britannique, tout en soulignant qu’il y a « davantage de raisons pour le régler » au regard des récents développements dans la région arabe. Il a en outre précisé qu’il soutenait les efforts de l’ONU pour une solution qui « soit mutuellement acceptée par toutes les parties au conflit ». -
Conseil de Sécurité – Sahara Occidental : Paris veillera au grain
Les droits de l’homme au Sahara occidental ne sont apparemment pas les mêmes qu’ailleurs dans l’optique d’une ONU qui tolère qu’on les viole lorsque l’auteur est un roi béni d’Israël mais qui réagit violemment lorsque l’auteur figure parmi les mal aimés de Tel-Aviv et de ses vassaux occidentaux.Dans les territoires occupés du Sahara occidental (envahi par le Maroc en 1975, ndlr) les populations sont régulièrement réprimées depuis le déclenchement de l’Intifada en mai 2005. Les civils sahraouis organisent des manifestations pacifiques et en récoltent les arrestations, la torture, les bastonnades et les saccages de leurs domiciles. Parfois ils en meurent sous les coups de leurs tortionnaires avec la complicité des colons marocains. Leurs multiples grèves de la faim, les nombreuses protestations écrites adressées par le président Mohamed Abdelaziz à Ban Ki-moon et les condamnations des forces honorables dans le monde n’y changent rien. Des forces qui demandent avec insistance mais vainement à ce que l’ONU assure la protection des populations sahraouies dans les territoires occupés du Sahara occidental. Sarkozy y veille, lui qui va jusqu’à bombarder un pays souverain pour justement protéger les populations civiles de la Libye qui se remettent au drapeau de Senoussi, roi libyen « dégagé » en 1969 par Kadhafi. Sarkozy royaliste ?
Hier l’US-Western Sahara foundation (USWSF, Fondation américaine pour le Sahara occidental) a appelé à son tour le Conseil de sécurité de l’ONU à introduire un mécanisme de surveillance des droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO. « Le Conseil de sécurité a une obligation particulièrement importante de protéger ceux dont les vies sont en danger en raison de leur soutien au droit à l’autodétermination », considère l’USWSF, dans une correspondance signée par une soixantaine de personnalités internationales dont des membres du Congrès américain et adressée au président du Conseil de sécurité à la veille des consultations sur la question sahraouie devant se tenir du 15 au 27 du mois en cours. Mais quelles chances ont-ils d’être écoutés, à un moment où Mme Clinton trouve à la proposition marocaine d’autonomie un charme aussi saisissant que celui de… Monika Lewinski. Le makhzen peut dormir sur ses deux oreilles. Ocampo n’ouvrira pas d’enquête sur ses « bienfaits » au Sahara occidental.
M. Z. mohamed_zaâf@yahoo.fr
Le Jeune Indépendant, 07/04/2011 -
Des experts de l’ONU recommandent que MINURSO surveille la situation de DH au Sahara Occidental
Un groupe d’experts de l’ONU a conseillé que le prochain rapport sur le Sahara Occidental recommande au Conseil de Sécurité que la Mission pour le Référendum au Sahara Occidental (Minurso) inclue la supervision de la situation des droits de l’homme dans ce territoire.Des membres du Bureau du Haut Commissariat de l’ONU pour les Droits de l’homme (ACDH) ont transmis leurs suggestions au secrétaire général de l’organisme, Ban Ki-moon, pour que dans son prochain rapport cette demande soit incluse, selon le contenu d’un document interne de ce bureau qui a été filtré à la presse avec un brouillon du rapport.Le porte-parole de l’ONU, Martin Nesirky, a regretté aujourd’hui la filtration du texte que doit présenter Ban qu’il a qualifié de « document interne de travail qui n’est pas une version finale du rapport et qui n’a pas été approuvé par le secrétaire général, et par conséquent sans validité ».« Les Nations Unies considèrent qu’il est lamentable que des documents internes de travail de l’organisation soient filtrés et publiés », a indiqué Nesirky, qui a évité d’informer si cette clause sur les droits de l’homme sera incluse dans la version finale.Dans la version filtrée à la presse, le brouillon du rapport cite « les allégations sur des violations des droits de l’homme commises » au Sahara Occidental et dans les camps de réfugiés et reconnaît que « la Minurso n’a pas de mandat spécifique sur les droits de l’homme ».Cependant, cette version n’inclut pas la recommandation réalisée par les membres du bureau de l’ACDH d’inclure ce point dans le mandat de la mission, alors qu’il remercie « l’engagement du Maroc à permettre l’accès à la zone d’observateurs du Conseil des Droits de l’homme ».Par contre, le document du bureau de l’ACDH met en exergue « la nécessité critique qu’un mécanisme international effectif soit établi pour observer et pour informer (de la situation des droits de l’homme) dans le cadre d’un mandat clair qui couvre tout le territoire et les camps de réfugiés ».« Cela pourrait se réaliser avec la création d’un mécanisme d’information régulière sur les droits de l’homme à travers une composante au sein de la Minurso », indique le document que Inner Press City a été été initialement publiée par l’Américaine web Inner Press.Selon la copie du rapport de Ban, le secrétaire général aurait ignoré cette demande du bureau de l’ACDH, en évitant de mentionner son inclusion dans les obligations de la mission de l’ONU dans ce territoire.Le mandat de la Minurso expire le 30 avril et le Conseil de Sécurité se réunira ce mois-ci pour traiter son renouvellement.Pour l’instat, les représentants de l’Afrique du Sud et du Nigeria au Conseil de Sécurité ont déjà confirmé à Efe leur soutien à l’inclusion d’une demande pour que le mandat de la Minurso se renouvelle en créant un mécanisme sur les droits de l’homme, une initiative qui, jusqu’à présent, n’a jamais eu du succès.L’année passée c’était le Mexique le pays qui, sans succès, a fait pression sur le Conseil de sécurité pour inclure ce mécanisme dans le mandat de la mission de l’ONU, bien qu’à la fin il a eu à se conformer à une mention à la « dimension humaine » du conflit entre le Front Polisario et le Maroc.EFE, 08/04/2011