Année : 2010

  • Saisie de 20 quintaux de kif et de la cocaïne à Bechar

    La gendarmerie nationale et les gardes frontières ont réussi, hier à l’aube, à mettre en échec une grande opération de contrebande de drogue (kif et cocaïne) sur la bande frontalière entre l’Algérie et la Mauritanie.

    Selon des sources bien informées qui ont rapporté l’information, celle-ci menée par un réseau international dirigé par un marocain répondant au nom de El Hadj Salim, âgé de 48 ans qui voulait introduire pas moins de vingt (20) quintaux de kif et de cocaïne en territoire algérien, plus précisément à Oran.


    Selon les mêmes sources, le chargement était acheminé dans deux véhicules tout terrains (4×4) ainsi que des armes à feu en provenance de la Mauritanie, a été saisi dans la wilaya de Bechar.

    Selon les premières données, le réseau dirigé par le marocain Hadj Salim, 48 ans, serait actif depuis 2001 entre le Maroc et l’Algérie. Celui-ci est constitué de 15 personnes parmi eux trois algériens et les autres de différentes nationalités africaines. Ils s’apprêtaient à envahir le marché algérien en kif et en cocaïne à l’occasion des fêtes de fin d’année.

    Selon nos sources, Salim el Maroki (le marocain), qui dirige le réseau de trafic que drogue, connaissait bien les passages et pistes non contrôlés. Il s’apprêtait à livrer le chargement à un membre du réseau à Oran, n’était le vigilance des services de la gendarmerie nationale et des éléments des gardes frontières déployés dans toutes les régions pour surveiller les infiltrations de terroristes et des réseaux de contrebandes, qui ont réussi à faire échouer cette opération et saisir le chargement de drogue.

    Une enquête a été ouverte afin d’identifier le reste des membres du réseau.

    Faouzi Houamdi

    Ennahar Online, 28/12/2010 
  • Des militantes sahraouies arrêtées

    Les services de renseignement marocains ont arrêté dimanche, à l’aéroport de Casablanca, les militantes sahraouies des droits humains des territoires sahraouis sous occupation marocaines, Mmes Kalthoum Bourhimi et Mariam Lebsir à leur retour d’Afrique du Sud où elles avaient participé au XVIIe Festival mondial de la jeunesse et des étudiants. «Les autres membres de la délégation ont été victimes de harcèlement, de provocation et d’un contrôle drastique de la part des autorités d’occupation marocaines, dans le cadre d’une campagne d’arrestations contre les Sahraouis qui lèvent leur voix pour revendiquer le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental» (ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975 ndds), a indiqué une source judiciaire sahraouie. Par ailleurs, les autorités d’occupation marocaines avaient arrêté récemment 11 militants sahraouis des droits humains des territoires occupés. 
    La délégation sahraouie des territoires occupés qui a pris part à ce Festival en Afrique du Sud avait averti depuis Pretoria, avant la fin des travaux de cette rencontre mondiale, contre une éventuelle arrestation des 29 activistes sahraouis à leur retour dans les territoires occupés. Ce qui a été, par ailleurs, pris en compte par les jeunes venue des quatre coins du monde qui ont réaffirmé leur soutien indéfectible à la lutte du peuple sahraoui et à son droit à l’autodétermination. Un rendez-vous incontournable de la jeunesse mondiale éprise de paix et de justice. 
    R. I .
  • Saisie de 20 quintaux de kif et de la cocaïne à Bechar

    La gendarmerie nationale et les gardes frontières ont réussi, hier à l’aube, à mettre en échec une grande opération de contrebande de drogue (kif et cocaïne) sur la bande frontalière entre l’Algérie et la Mauritanie.

    Selon des sources bien informées qui ont rapporté l’information, celle-ci menée par un réseau international dirigé par un marocain répondant au nom de El Hadj Salim, âgé de 48 ans qui voulait introduire pas moins de vingt (20) quintaux de kif et de cocaïne en territoire algérien, plus précisément à Oran.


    Selon les mêmes sources, le chargement était acheminé dans deux véhicules tout terrains (4×4) ainsi que des armes à feu en provenance de la Mauritanie, a été saisi dans la wilaya de Bechar.

    Selon les premières données, le réseau dirigé par le marocain Hadj Salim, 48 ans, serait actif depuis 2001 entre le Maroc et l’Algérie. Celui-ci est constitué de 15 personnes parmi eux trois algériens et les autres de différentes nationalités africaines. Ils s’apprêtaient à envahir le marché algérien en kif et en cocaïne à l’occasion des fêtes de fin d’année.

    Selon nos sources, Salim el Maroki (le marocain), qui dirige le réseau de trafic que drogue, connaissait bien les passages et pistes non contrôlés. Il s’apprêtait à livrer le chargement à un membre du réseau à Oran, n’était le vigilance des services de la gendarmerie nationale et des éléments des gardes frontières déployés dans toutes les régions pour surveiller les infiltrations de terroristes et des réseaux de contrebandes, qui ont réussi à faire échouer cette opération et saisir le chargement de drogue.

    Une enquête a été ouverte afin d’identifier le reste des membres du réseau.

    Faouzi Houamdi

    Ennahar Online, 28/12/2010 
  • Près de 300.000 jeunes consomment de la drogue

    Le directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue, Abdelmalek Sayah, a animé hier à Alger une conférence où il a signalé l’urgence de tirer la sonnette d’alarme au sujet du trafic de drogue. L’Algérie est devenue un relais incontournable du transfert de grandes quantités de drogue vers l’Europe, a-t-il souligné.

    La production mondiale de drogue a atteint 994 tonnes en 2009 et 900 tonnes en 2008. La production d’héroïne et d’opium est respectivement de l’ordre de 820 tonnes et 1260 tonnes. Le trafic de drogue est devenu la troisième source de rente dans le monde, soit 800 milliards de dollars. Elle vient juste après la vente d’armes et la rente pétrolière.

    L’ONU réserve une enveloppe de 50 milliards de dollars à la lutte contre ce phénomène. L’Afrique souffre du trafic des stupéfiants à cause de la pauvreté et des maladies, surtout en Afrique de l’Ouest, par où transitent des quantités importantes de drogue vers l’Europe. Une partie de cette drogue passe par l’Algérie. L’Algérie qui était un pays de passage est devenu un pays de production.

    Selon M. Abdelmalek Sayah, «les réseaux mondiaux du crime organisé veulent faire de l’Algérie un pays de production de drogue et de blanchiment d’argent». «Ils laissent le cannabis pour la consommation en Algérie, c’est là que réside le danger puisque 85% des jeunes consommateurs de drogue ont moins de 35 ans», a indiqué l’orateur.

    «Une enquête nationale dans laquelle sont impliqués 15 ministères ainsi que le premier ministère montre qu’entre 250 000 et 300 000 jeunes Algériens consomment de la drogue», a révélé M. Sayah. «Le cannabis marocain passe par l’Algérie pour aller en Europe, par Maghnia et Oran qui est considérée comme la plaque tournante du trafic de drogue, dont 10% seulement sont saisis par an», a-t-il ajouté.

    Vu le dispositif de sécurité qu’a dressé l’Europe sur ses frontières ces dernières années, les avions qui transportent la drogue à partir des pays d’Amérique latine n’atterrissent plus au Portugal ou en Espagne mais dans les pays de l’Afrique septentrionale.

    «L’Algérie devient ainsi une escale de leur transfert vers l’Europe. C’est Al Qaïda au Maghreb islamique qui est le véritable relais pour les drogues qui viennent d’Amérique latine. Cette situation, explique-t-il, est favorisée par l’inexistence de moyens de surveillance (radars) dans les pays pauvres du Sahel.

    L’intervenant a aussi évoqué «la collaboration des populations locales qui souffrent de pauvreté, surtout les jeunes».
    «Le crime et le terrorisme sont réels», a déclaré un responsable auprès de l’organisation des Nations unies. La sonnette d’alarme doit être tirée vu que l’on consomme aujourd’hui des drogues dures en Algérie, a précisé le conférencier.
    Khaled Haddag

    Le Temps d’Algérie, 26/12/2010
  • Des militantes sahraouies arrêtées

    Les services de renseignement marocains ont arrêté dimanche, à l’aéroport de Casablanca, les militantes sahraouies des droits humains des territoires sahraouis sous occupation marocaines, Mmes Kalthoum Bourhimi et Mariam Lebsir à leur retour d’Afrique du Sud où elles avaient participé au XVIIe Festival mondial de la jeunesse et des étudiants. «Les autres membres de la délégation ont été victimes de harcèlement, de provocation et d’un contrôle drastique de la part des autorités d’occupation marocaines, dans le cadre d’une campagne d’arrestations contre les Sahraouis qui lèvent leur voix pour revendiquer le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental» (ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975 ndds), a indiqué une source judiciaire sahraouie. Par ailleurs, les autorités d’occupation marocaines avaient arrêté récemment 11 militants sahraouis des droits humains des territoires occupés. 
    La délégation sahraouie des territoires occupés qui a pris part à ce Festival en Afrique du Sud avait averti depuis Pretoria, avant la fin des travaux de cette rencontre mondiale, contre une éventuelle arrestation des 29 activistes sahraouis à leur retour dans les territoires occupés. Ce qui a été, par ailleurs, pris en compte par les jeunes venue des quatre coins du monde qui ont réaffirmé leur soutien indéfectible à la lutte du peuple sahraoui et à son droit à l’autodétermination. Un rendez-vous incontournable de la jeunesse mondiale éprise de paix et de justice. 
    R. I .
  • Le Maroc «principale source d’instabilité»

    Le royaume du Maroc est la «principale source d’instabilité» dans la sous-région du nord-ouest de l’Afrique, a souligné le président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), Mohamed Abdelaziz, dans un entretien accordé à plusieurs médias et publié dans son intégralité sur le site d’information mauritanien Nouakchott Info. 
     
    Mettant en exergue le fait qu’aucun acte terroriste ou d’instabilité ne s’est produit depuis le 6 septembre 1991, date du cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario, dans les territoires sahraouis libérés, le président Abdelaziz a affirmé que du point de vue sahraoui «c’est le royaume du Maroc qui est la principale source d’instabilité dans la sous-région du nord-ouest de l’Afrique». 
    «La guerre que mène le Maroc au Sahara occidental, pour imposer un état de fait militaire et annexer par la force ce territoire, est une source d’instabilité, de tension permanente et de malentendus entre les Etats et les parties, qui empêche l’existence de politique de confiance, de coopération et de bon voisinage pour faire face aux problèmes qui existent ou qui peuvent exister», a-t-il poursuivi. 
    Dans sa réponse à une question relative à des allégations sur «l’utilisation des territoires sahraouis libérés comme zone de transit par des groupes terroristes de l’Aqmi», M. Abdelaziz a relevé que dans ces zones libérées il y a les observateurs des Nations unies, notamment de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental) et l’administration et les forces armées de la Rasd, outre qu’elles sont ouvertes aux visiteurs internationaux. 
    «Ces accusations sont, en toute franchise, l’œuvre du Maroc dont les services officiels s’en font l’écho pour porter atteinte au peuple sahraoui et à l’Etat sahraoui et aussi pour jeter de la poudre aux yeux à l’opinion publique internationale», a-t-il ajouté.
    Le président sahraoui a rappelé, dans ce contexte, que le Maroc est considéré comme l’un des plus anciens pays producteurs de drogue, en particulier le haschisch qu’il exporte partout, notamment en Europe, via la mer, l’Algérie, le Sahara occidental, la Mauritanie via l’océan et le désert saharien, affirmant que «c’est ce qui explique la présence de bandes spécialisées dans le trafic de drogue». 
    A propos des négociations informelles de Manhasset, il a insisté sur le fait que c’est le Maroc qui bloque les négociations, rappelant, à cet effet, que la Rasd a fait des «concessions» en acceptant de soumettre au peuple sahraoui l’offre marocaine «d’autonomie», à côté de celle de l’indépendance. «C’est une concession énorme (…). 
    Mais nous disons même plus : si le peuple sahraoui choisit l’indépendance, nous sommes prêts à négocier avec le Maroc dans un climat serein et avec un esprit d’ouverture et d’entente, et à discuter avec lui de ses préoccupations économiques, stratégiques et sécuritaires de façon ouverte et positive», a-t-il souligné. M. Abdelaziz est revenu, en outre, sur l’attaque sanglante perpétrée par les forces armées marocaines dans le camp de Gdeim Izik, le 8 novembre passé, notant que cette attaque est intervenue 8 heures environ avant le début des négociations de Manhasset. 
    «Nous étions soumis à un véritable tiraillement, à savoir agir par sentiments et émotions ou agir avec raison», a-t-il expliqué, relevant que le timing de l’attaque sur Gdeim Izik «laissait le sentiment que le Maroc voulait se soustraire aux négociations» et en faire «porter la responsabilité» au Front Polisario.
    «Nous avons compris le piège et nous avons décidé d’aller aux négociations. Je crois que nous avons déjoué la manœuvre marocaine», a affirmé le président sahraoui. 
    Le Temps d’algérie, 27/12/2010
  • 2010 : le Maghreb virtuel dans l’année WikiLeaks

    La Tunisie, le meilleur élève du Maghreb pour les institutions financières internationales termine l’année par une mauvaise note donnée par ses propres jeunes sous forme d’émeutes. Un retour au réel que les chiffres, si jolis, ont tendance à masquer. Cela donne une idée du bilan du Maghreb virtuel dans l’année Wikileaks.

    En 2010, les performances économiques des cinq pays du Maghreb restent contrastées, la Libye et l’Algérie, forts de leurs exportations pétrolières, affichent des performances correctes mais – pour l’Algérie surtout – en deçà des objectifs de résorption du chômage. La Tunisie et le Maroc, plus sensibles aux variations de l’économie globale, ont plutôt bien résistés à la crise alors que l’économie de la Mauritanie aux capacités très limitées semble engagée sur la voie du redressement. Si on ne parle que des Etats, c’est que le Maghreb n’est qu’une virtualité à laquelle les sociétés ne sont pas encore en mesure de lui donner un contenu concret. 

    Le Maghreb en 2010 est à peine une idée. Les cinq pays qui constituent cet ensemble géoculturel, particulièrement homogène et plutôt complémentaire, ne parviennent toujours pas à résoudre leurs différences d’approche et à surmonter les obstacles de méfiance et du nationalisme étroit. La question du Sahara Occidental qui divise profondément l’Algérie et le Maroc n’explique pas totalement le blocage de l’Union du Maghreb Arabe. La zone de libre-échange annoncée prématurément par le secrétaire-général de l’UMA ne verra probablement pas le jour en 2011. Comment en effet instaurer un espace douanier unifié tant que les stratégies «nationales» l’emporteront sur une vision collective, profitable à tous ? L’incapacité manifeste de dégager des plateformes de coopération a pour conséquence la densification des relations institutionnelles bilatérales sans effet probant sur la dynamisation des échanges.

    Déficit de gouvernance

    Le nombre de commissions mixtes entre pays de la raison pour impressionnant qu’il soit est davantage l’expression de l’incapacité manifeste à stimuler un réel cadre opératoire. De fait, l’UMA prise en otage par les politiques et les bureaucraties en excluant les entrepreneurs du champ de la décision se condamne à la stagnation. La réalité est cruelle : le commerce intermaghrébin ne représente que 3% du volume global des échanges internationaux de la région. L’impossible convergence des politiques économiques et l’inexistence d’un niveau minimal de coordination constatées en 2010 sont d’un mur en acier sur lequel viennent buter toutes les velléités de dépassement des obstacles. 

    Au delà des chiffres les économies du Maghreb restent marquées par un déficit de gouvernance mis en relief par les télégrammes diplomatiques américains fuités par le site Wikileaks. Au manque de «vision» qui caractérise les autorités algériennes viendrait s’ajouter la plaie de la corruption commune aux pays de la région. L’Algérie a entamé l’année 2010 par la décapitation judiciaire de l’ensemble de la direction de l’entreprise nationale d’hydrocarbures, Sonatrach, suivie en mai par l’éviction de l’inamovible ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, en poste depuis 1999. Le scandale Sonatrach est lié à la passation frauduleuse de contrats portant sur des centaines de millions de dollars. L’entreprise nationale mise dans une actualité scandaleuse a de la peine à s’en remettre. 
    Au Maroc, on découvre via Wikileaks le droit de péage illégal imposé par le sommet de l’Etat marocain aux investisseurs immobiliers et les comportements prédateurs des familles «régnantes» en Tunisie. De quoi tempérer fortement l’image positive que ces deux pays ont su se forger et les rangs honorables qu’ils occupent dans les divers classements internationaux. Globalement, les performances économiques des différents pays restent en deçà des exigences de développement et de résorption du chômage, des jeunes en particulier. Ces catégories de plus en plus larges sont pénalisées par la mauvaise redistribution et par la faiblesse de l’Etat de droit. Il s’agit de traits communs aux pays de la région. Les récentes émeutes à Sidi Bouzid dans le centre de la Tunisie illustrent bien, malgré les satisfécits et les classements «honorables», la commune réalité du chômage massif des jeunes. A défaut d’exister en tant qu’entité politique et économique, le Maghreb des «affaires» et des chômeurs est, lui, bien réel.
    par Said Mekki
    Le Quotidien d’Oran, 27/12/2010
  • Sahara Occidental : Gdeim Izik, cauchemar du Roi

    Le Maroc, «la principale source d’instabilité» dans le Nord-Ouest de l’Afrique, continue à subir les répliques de son «attaque du camp de toile de Gdeim Izik» le 8 novembre dernier. Les services de renseignements du Royaume ont arrêté dimanche, à l’aéroport de Casablanca, deux militantes sahraouies des droits humains, Kalthoum Bourhimi et Mariam Lebsir. Elles revenaient de Pretoria (Afrique du sud) où elles avaient participé du 13 au 21 décembre au XVIIe Festival mondial de la jeunesse et des étudiants d’où «la délégation marocaine a été expulsée pour ses idées contraires aux thèmes du festival qui appellent à combattre l’impérialisme, l’occupation au profit de la paix et de la solidarité», selon Jose Mora, SG de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique. 
    Les 27  membres de la délégation sahraouie ont été « victimes de harcèlement, de provocation et d’un contrôle drastique» par les autorités d’occupation marocaine qui avaient arrêté récemment 11 militants sahraouis des droits humains. Leur tort ? Ils ont tenté de rejoindre la délégation sahraouie au XVIIe FMJE depuis les aéroports d’El Aaiun (Sahara occidental) et Casablanca (Maroc). Comme le ridicule ne tue plus, la police marocaine a arrêté, le même jour, Mahjoub Bayllat (35 ans) à Elmarsa, au sud-ouest d’El Aaiun. Conduit au commissariat d’El Aaiun, il a été interrogé pendant des heures pour sa participation aux manifestations qui ont eu lieu à El Aaiun, en novembre dernier. Samedi, elle a arrêté Sidahmed Lamjayed, le président du Comité de soutien pour le plan de règlement onusien et la protection des ressources naturelles du Sahara occidental,  «sous prétexte d’avoir un mandat d’arrêt à son encontre de la part du procureur du Roi». 
    Cette arrestation qui intervient après deux tentatives précédentes des agents des services secrets marocains qui ont attaqué son domicile pour son arrestation, n’est pas la première. Depuis le 21 mai 2005, M. Lamjayed a été arrêté à plusieurs reprises et harcelé pour sa participation à des manifestations pacifiques réclamant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
    R.I.
    Horizons, 27/12/2010
  • Le Polisario avertit le Maroc

    Le gouvernement sahraoui a imputé hier à Rabat la responsabilité de l’escalade des arrestations contre les activistes sahraouis. Ceci après que les autorités de Rabat eurent arrêté quatre personnes dont deux à l’aéroport de Casablanca revenant d’Afrique du Sud où elles participaient à la XVIIe édition du Festival mondial de la jeunesse et des étudiants, qui s’est tenu à Pretoria du 13 au 21 décembre. Dans un communiqué du ministère de l’Information sahraoui, la Rasd a souligné que les services de renseignements marocains ont arrêté les militantes sahraouies des droits humains, Kalthoum Bourhimi et Mariam Lebsir, à leur retour d’Afrique du Sud, alors que les autres membres de la délégation qui les accompagnaient «ont été victimes de harcèlement, de provocation et d’un contrôle drastique de la part des autorités marocaines, dans le cadre d’une campagne d’arrestations contre les Sahraouis qui revendiquent le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental». 
    Le gouvernement sahraoui, tout en qualifiant la situation prévalant au Sahara occidental d’état de siège, avertit sur les «risques dangereux» qui peuvent découler de cette situation. Dans cette optique, la Rasd a appelé à l’urgence d’envoyer une commission d’enquête internationale pour «rendre compte de l’intervention sauvage qui a eu lieu contre le campement de Gdaïm Izik, ainsi que des événements de Laâyoune qui ont eu pour résultat le saccage et le pillage de biens d’habitants sahraouis et dont la série de répressions a coûté la vie au jeune Sid Ahmed Abdelwahab».

    Dans un entretien récent, le président sahraoui Mohamed Abdelaziz a qualifié le Maroc de «principale source d’instabilité» dans la sous-région du nord-ouest de l’Afrique. Il a averti que «la guerre que mène le Maroc au Sahara occidental pour imposer un état de fait militaire et annexer par la force ce territoire, est une source d’instabilité, de tension permanente et de malentendus entre les Etats et les parties, qui empêche l’existence de politique de confiance, de coopération et de bon voisinage pour faire face aux problèmes qui existent ou qui peuvent exister».

    De vives critiques ont été formulées par la communauté internationale suite à la gestion catastrophique du campement de Gdaïm Izik par les services de sécurité marocains. La demande d’une enquête internationale a été formulée par le Front Polisario alors que la Ligue marocaine des droits de l’homme (LADH) a incombé aux autorités marocaines l’entière responsabilité des événements survenus. Y. M.
  • Près de 300.000 jeunes consomment de la drogue

    Le directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue, Abdelmalek Sayah, a animé hier à Alger une conférence où il a signalé l’urgence de tirer la sonnette d’alarme au sujet du trafic de drogue. L’Algérie est devenue un relais incontournable du transfert de grandes quantités de drogue vers l’Europe, a-t-il souligné.

    La production mondiale de drogue a atteint 994 tonnes en 2009 et 900 tonnes en 2008. La production d’héroïne et d’opium est respectivement de l’ordre de 820 tonnes et 1260 tonnes. Le trafic de drogue est devenu la troisième source de rente dans le monde, soit 800 milliards de dollars. Elle vient juste après la vente d’armes et la rente pétrolière.

    L’ONU réserve une enveloppe de 50 milliards de dollars à la lutte contre ce phénomène. L’Afrique souffre du trafic des stupéfiants à cause de la pauvreté et des maladies, surtout en Afrique de l’Ouest, par où transitent des quantités importantes de drogue vers l’Europe. Une partie de cette drogue passe par l’Algérie. L’Algérie qui était un pays de passage est devenu un pays de production.

    Selon M. Abdelmalek Sayah, «les réseaux mondiaux du crime organisé veulent faire de l’Algérie un pays de production de drogue et de blanchiment d’argent». «Ils laissent le cannabis pour la consommation en Algérie, c’est là que réside le danger puisque 85% des jeunes consommateurs de drogue ont moins de 35 ans», a indiqué l’orateur.

    «Une enquête nationale dans laquelle sont impliqués 15 ministères ainsi que le premier ministère montre qu’entre 250 000 et 300 000 jeunes Algériens consomment de la drogue», a révélé M. Sayah. «Le cannabis marocain passe par l’Algérie pour aller en Europe, par Maghnia et Oran qui est considérée comme la plaque tournante du trafic de drogue, dont 10% seulement sont saisis par an», a-t-il ajouté.

    Vu le dispositif de sécurité qu’a dressé l’Europe sur ses frontières ces dernières années, les avions qui transportent la drogue à partir des pays d’Amérique latine n’atterrissent plus au Portugal ou en Espagne mais dans les pays de l’Afrique septentrionale.

    «L’Algérie devient ainsi une escale de leur transfert vers l’Europe. C’est Al Qaïda au Maghreb islamique qui est le véritable relais pour les drogues qui viennent d’Amérique latine. Cette situation, explique-t-il, est favorisée par l’inexistence de moyens de surveillance (radars) dans les pays pauvres du Sahel.

    L’intervenant a aussi évoqué «la collaboration des populations locales qui souffrent de pauvreté, surtout les jeunes».
    «Le crime et le terrorisme sont réels», a déclaré un responsable auprès de l’organisation des Nations unies. La sonnette d’alarme doit être tirée vu que l’on consomme aujourd’hui des drogues dures en Algérie, a précisé le conférencier.
    Khaled Haddag

    Le Temps d’Algérie, 26/12/2010