Année : 2010
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Les avocats des sept détenus sahraouis dénoncent les conditions de déroulement de leur procès
Au moment où les représentants du Front Polisario et du Maroc se retrouvaient à la table des négociations à Manhasset, sept militants sahraouis des droits de l’Homme passaient devant un tribunal marocain à Casablanca en présence d’observateurs étrangers. Il s’agit des militants sahraouis Brahim Dahane Sahraoui, Ahmed Nassiri, Ali Salem Tamek, Degia Lachgare, Yahdih Ettarrouzi, Rachid Sghavar, Lebaihidi Saleh, coupables d’avoir rendu visite à leurs familles dans les camps des réfugiés à Tindouf en 2009. Le procès a été reporté au 7 janvier 2011 en raison des perturbations causées par certains avocats marocains et de l’assistance qui ont empêché son déroulement.Le collectif d’avocats chargé de la défense des sept Sahraouis vendredi dernier ont dénoncé hier les conditions dans lesquelles s’est déroulé ce procès marqué par «plusieurs anomalies». Dans un communiqué dont l’agence de presse algérienne (APS) a eu une copie hier, le collectif a affirmé que les observateurs étrangers, magistrats, avocats et représentants d’ONG de soutien au peuple sahraoui, venus notamment d’Italie, d’Espagne, de France, de Suède, «ont été soumis à des intimidations» dès l’entrée du tribunal et dans la salle d’audience. Selon les témoignages des observateurs italiens, «comme lors des deux précédentes audiences, il y a eu au cours de cette séance des attaques contre les accusés, leurs proches, certains observateurs internationaux et deux journalistes espagnols».Ils ont ainsi relevé que les procédures d’admission au tribunal et, par la suite, à la salle d’audience «ont été particulièrement lourdes» à l’égard des observateurs internationaux, citant notamment «la longue attente, le contrôle des passeports, les recherches». De nombreuses personnes prenaient en photo les observateurs qui ont été délestés de leurs téléphones portables, ordinateurs et modems «au moment même où cette mesure n’a pas été imposée au public venu nombreux», ont-ils témoigné encore. La salle d’audience, ont-ils noté, était comble, avec une présence de plus de 80 avocats marocains, qui ont occupé toute la salle, empêchant les observateurs de suivre le procès, ont également indiqué ces derniers, relevant qu’«aucun Sahraoui n’a pu être admis à l’audience, contrairement aux des nombreux civils marocains».Le collectif d’avocats a également tenu à préciser que cinq observateurs n’ont pu assister à la deuxième partie de l’audience et qu’«ils ont été poussés en dehors de la salle d’audience par une partie du public qui les a soumis à des violences physiques». Les forces de police, ont-ils ajouté, ont empêché l’entrée dans la salle d’audience du journaliste marocain Abdelmoumene Chebari, membre du secrétariat de la Voie démocratique (parti de la gauche radicale marocaine) connue pour ses positions en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui. Les avocats ont, en outre, signalé que, dès leur arrivée au tribunal, la salle d’audience était déjà bondée et que plus de «80 avocats qui apparemment n’avaient aucun lien avec l’audience étaient debout, au premier rang, et empêchaient les observateurs de suivre le procès». Les avocats chargés de la défense affirment également avoir fait l’objet d’«intimidations» et ont été relégués au quatrième banc derrière les avocats marocains venus en nombre, alors que l’avocat marocain et défenseur des accusés Me Mustapha Errachidi a été pris à partie et accusé de «trahison» par ses confrères marocains. Toutes les places assises étaient également occupées par des civils marocains criant des slogans et brandissant des drapeaux marocains et des photos du roi, ont-ils rapporté par ailleurs, soulignant que les plaidoiries des avocats de la défense ont été interrompues à plusieurs reprises par des cris provenant de la salle d’audience.Le collectif d’avocats a également indiqué qu’aucun Sahraoui n’était présent au milieu du public et que les accusés, en liberté provisoire, étaient absents de l’audience ainsi que leurs familles, «de crainte d’être de nouveau agressés». L’audience a été plusieurs fois suspendue pour permettre au public de scander des slogans patriotiques et brandir des drapeaux marocains et des portraits du roi, a-t-on également signalé. De plus, les observateurs font remarquer que l’absence forcée de l’accusé en liberté sous caution à l’audience pourrait être utilisée par le procureur comme preuve pour maintenir en détention les autres accusés. Cette absence, ont-ils dit, a été utilisée par le ministère public pour «justifier la nécessité de maintenir les autres accusés en détention». Selon l’acte d’accusation, les sept accusés sahraouis sont jugés pour «atteinte à la sécurité de l’Etat du Maroc», alors qu’ils ne revendiquent rien d’autre que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.Par Ghada HamroucheLa Tribune d’Algérie, 19/12/2010 -
Sahara occidental : Madrid et Paris veulent imposer la solution marocaine
La question du Sahara occidental a été le thème exclusif que Mme Trinidad Jimenez a soulevé au cours de la première visite qu´elle a effectuée, vendredi dernier à Paris, depuis qu´elle est à la tête de la diplomatie de son pays voilà à peine quelques semaines.Officiellement, une telle initiative est en soi louable puisqu´en apparence, la nouvelle ministre espagnole des Affaires étrangères a déclaré vouloir obtenir de son homologue française, Mme Alliot-Marie, le «soutien» de la France «au Maroc et au Front Polisario» dans les négociations informelles que ces deux parties impliquées dans le conflit du Sahara occidental avaient engagées, au même moment, près de New York sous les auspices des Nations unies.Tous les aspects d´un complot
La déclaration franco-espagnole paraît séduisante puisqu´elle prétend apporter une contribution à une solution «juste et durable» au conflit sahraoui qui traîne depuis plus de 35 ans. Dans sa formulation, cette initiative prétend donc partir d´une bonne intention. Il se trouve cependant que ni Mme Trinidad Jimenez ni Mme Alliot-Marie ne présentent un visage net dans cette démarche qui a du mal à cacher les aspects d´un complot.
La chef de la diplomatie espagnole est déjà connue dans son pays pour faire partie aux côtés de son prédécesseur à ce poste, Miguel Angel Moratinos, dont elle suit la voie diplomatique tracée pour le Sahara, du premier cercle du lobby espagnol pro-marocain. Quant à Mme Alliot-Marie, sa seule fonction de ministre des Affaires étrangères de la France la disqualifie pour jouer quelque rôle positif dans le conflit du Sahara occidental.N´est-ce pas le gouvernement socialiste du président José Luis Zapatero qui a, dès son installation officielle en avril 2004, entrepris d´encourager le Maroc dans son rejet de toute solution «juste et définitive» basée sur la tenue d´un référendum d´autodétermination pour l´ancienne colonie espagnole !«Le référendum n´est pas la seule technique pour la mise en œuvre du droit à l´autodétermination», dira Miguel Angel Moratinos sitôt installé, en 2004, dans ses fonctions de ministre des Affaires étrangères de Zapatero. Pour lui, ni le Plan de règlement de l´Onu de 1991, ni le Plan Baker ne sont des «textes sacrés».Il a tout dit. Durant six ans, ce diplomate chevronné a encouragé le Maroc à camper dans sa position de refus de la solution préconisée par les Nations unies et a, dit-on, inspiré la solution d´autonomie, calquée sur le modèle des autonomies en Espagne. A son départ du gouvernement, en octobre dernier, son regret a été, dit-il, de « n´avoir pas vu s´instaurer la paix au Sahara occidental». Par paix, il entend «un Sahara occidental pacifié et intégré au Maroc».La France disqualifiée
C´est exactement la solution que défend la France depuis le partage du territoire sahraoui – sous les manœuvres de l´ex-président Valéry Giscard d´Estaing – le 14 novembre 1975. Davantage encore que Madrid, sous Zapatero, Paris ne peut pas être un partenaire impartial dans la recherche d´une solution juste au conflit sahraoui.
Le président Mohamed Abdelaziz a dénoncé, en avril 2010, l´attitude franchement pro-marocaine de la France dans le Conseil de sécurité en la qualifiant de principal facteur de blocage d´une solution au conflit sahraoui basée sur le respect du droit à l´autodétermination, dans le cadre de l´Onu.Comment dès lors peut-on imaginer que Paris puisse jouer un rôle médiateur dans le processus de règlement de cette question ! Comment la France peut-elle aider un mouvement de libération qu´elle ne reconnaît pas et dont elle combat la cause lorsque le chef de la diplomatie marocaine, Fassi Fihri, a été reçu, lui, la semaine dernière, avec tant d´égards par son homologue française, sans le moindre reproche – une attitude qui vaut encouragement – pour les violations des droits de l´homme au Sahara occidental ?Les mêmes soupçons de partialité en faveur du Maroc pèsent sur les bonnes intentions du gouvernement Zapatero qui exprime quatre postions sur le conflit sahraoui :une à Madrid devant les parlementaires espagnols, une autre face aux dirigeants du Front Polisario, une troisième à Alger et une quatrième, la bonne, la vraie, à Rabat. Le soutien au plan marocain comme l´ont révélé au grand jour les câbles du Pentagone. C´est celle-là que Mme Jimenez a développée, en toute confidentialité, à Paris, avec Mme Alliot-Marie.Les «Amis du Sahara»
Pourquoi la ministre espagnole des Affaires étrangères a-t-elle sollicité spécialement l´aide du pays le plus suspect de partialité dans le conflit du Sahara occidental et pourquoi, spécialement encore, à ce moment précis ? La démarche espagnole obéit à un double objectif.
Les partenaires du lobby pro-marocain ont pris la décision depuis l´adoption, à la fin du mois dernier, d´une résolution par le Parlement européen exigeant l´ouverture d´une enquête internationale sur ce qui s´est passé au Sahara occidental. Une enquête de l´Institut espagnol El Cano classe le Maroc en tête du lot des pays où les droits de l´homme sont les plus violés.Ils ont donc multiplié leurs manœuvres en ce sens, particulièrement la semaine qui vient de s´écoulée, en marge de la réunion des MAE des «27» suivie de celle du Conseil des chefs d´Etat et de gouvernement, pour tenter de développer une action diplomatique tous azimuts en vue de desserrer l´étau qui s´est resserré, ces derniers temps, autour du Maroc, le «partenaire stratégique» de l´Union européenne, depuis la prise d´assaut brutale du camp de Gdeim Izik, le 8 novembre dernier.Ce même lobby ne désespère pas de rallier à la solution marocaine, soutenue par la France et l´Espagne, les membres du groupe des Amis du Sahara occidental composé, outre de ces deux pays, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la Russie.
L´objectif serait non pas d´aider, comme le laissent entendre Paris et Madrid, les deux parties impliquées dans le conflit sahraoui, mais d´imposer au Conseil de sécurité la solution annexionniste marocaine avancée à travers son plan d´autonomie. S´il le faut par des pressions sur le gouvernement algérien pour son soutien indéfectible à la cause sahraouie.La clé du problème
Or, ni Washington, allié d´Alger dans la lutte contre le terrorisme, ni Moscou, principal allié traditionnel de l´Algérie, ni Londres qui plaide la solution d´un référendum dans le contentieux qui l´oppose à l´Espagne sur le cas de Gibraltar, ne semblent vouloir jouer «el juego sucio» du gouvernement Zapatero avec la complicité de Paris.
La démarche de Mme Jimenez confirme ce que Mohamed Abdelaziz avait affirmé, en avril dernier, lorsque sous le veto du gouvernement français le Conseil de sécurité n´avait pas accepté que la mission de la Minurso soit élargie à la surveillance des droits de l´homme : «La clé du problème se trouve à Paris !».Par Hamid A.Le Temps d’Algérie, 18/12/2010 -
Déçu par Paris et Madrid, le Polisario radicalise sa position
Le Front Polisario n’espère plus une quelconque évolution des positions respectives de la France et de la gauche espagnole dans le dossier sahraoui.L’appel lancé hier par le ministre des Affaires étrangères de la RASD, Mohamed Salem Ould Salek, d’exclure la France et le gouvernement Zapatero du groupe des d’amis du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental en est la parfaite illustration. Cet appel d’Ould Salek est motivé par «l’alignement inconditionnel de ces deux pays sur les thèses coloniales marocaines et leur rôle dans le blocage du processus de décolonisation du territoire sahraoui». Pour la précision, ce groupe des amis du secrétaire général pour le Sahara occidental est constitué des Etats-Unis, de la France, de l’Espagne, de la Russie et de la Grande-Bretagne.
Le responsable sahraoui se voulait pragmatique : «La présence de ces deux pays au sein du groupe d’amis du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental est devenue un obstacle à la contribution positive de ce groupe et affaiblit considérablement les chances de voir le Conseil de sécurité exiger l’accomplissement de la mission de la Minurso et l’avènement de la paix, juste et durable tant souhaitée par tous les peuples des deux rives de la Méditerranée», a-t-il dit.
L’un, poursuit-il, sous la direction du gouvernement socialiste dirigé par M. Zapatero, s’est aligné «tout simplement», depuis 2004 sur la politique de Paris en s’activant pour «légitimer le fait accompli colonial marocain» l’autre n’a plus à prouver son implication directe dans le processus, car bloquant toute pression internationale sur la partie marocaine.
Le Polisario estime en effet que la Minurso n’a pu s’acquitter de sa mission exclusive d’organisation du référendum prévu par le plan de règlement de 1991, «non pas à cause de la volonté manifeste de Mohammed VI de renier les engagements souscrits officiellement et d’une manière solennelle par le roi Hassan II , mais parce que les deux pays qui ont colonisé l’Afrique du Nord se sont opposés clairement à une décolonisation pacifique et paisible du Sahara occidental».
Ainsi, après des années d’interpellation, notamment de la France sur sa position promarocaine, le Polisario semble perdre tout espoir de changement de position de ce pays. Pour lui, les deux politiques franco-espagnoles entendent, «contre toute logique», confisquer le droit «inaliénable et imprescriptible» du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance et faire obstacle à l’exercice de ce droit à travers le référendum d’autodétermination, pourtant accepté par les deux parties.
Enfin, le ministre sahraoui a averti que la paix et la sécurité dans la région nord-ouest du continent africain sont «tributaires de la satisfaction totale des droits légitimes et imprescriptibles du peuple sahraoui, en respectant les accords et l’accomplissement par la Minurso de son mandat.
Y. M.Le Jeune Indépendant, -
Les amis loups
En fait, l’entente sur le dos de la cause sahraouie ne fait que consacrer de vieilles réalités tenues hypocritement au secret, mais qui ont fini par être révélées dernièrement sur Wikileaks.«Dieu préservez-moi de mes amis, quant à mes ennemis je m’en charge.» Une prière que le Polisario devrait adopter et réciter autant de fois que possible dès qu’il entend évoquer les actuels décideurs de Paris et de Madrid. Deux capitales qui composent, avec les Etats-Unis, la Russie et la Grande-Bretagne, «le groupe des amis» du Sahara occidental. Vendredi dernier à Paris, les ministres des Affaire étrangères de France et d’Espagne, Mmes Michèle Alliot-Marie et Trinidad Jiménez, ont annoncé à l’issue de leur rencontre une jonction réussie de leurs politiques sur le conflit du Sahara occidental. Comme on ne peut imaginer que Paris change sa position pour s’aligner sur Madrid, donc c’est l’Espagne qui rejoint celle de la France.Madrid ne le proclame pas sur les toits, mais tout indique qu’elle opte pour la proposition marocaine au détriment de celle avancée par le Polisario qui, somme toute, est plus démocratique. Une évolution qui annonce publiquement que les deux comparses appuieront implicitement sinon ouvertement le fait accompli marocain au Sahara occidental. Ce qui, sans doute, compliquera davantage la vie au peuple du Sahara occidental, attaché, lui, à une solution conforme à la légalité internationale. En fait, l’entente sur le dos de la cause sahraouie ne fait que consacrer de vieilles réalités tenues hypocritement au secret, mais qui ont fini par être révélées dernièrement sur Wikileaks.M. Mohamed Salem Ould Salek, le ministre des Affaires étrangères des la RASD (République arabe sahraouie démocratique, membre fondateur de l’UA), ne se trompait pas lorsqu’il accusait dernièrement l’Espagne de Zapatero de s’aligner sur Paris pour «légitimer le fait accompli colonial marocain». Ce qui fait que la présence de la France et de l’Espagne au sein du groupe des amis du Sahara occidental est devenue, selon lui, un obstacle à la contribution positive de ce groupe. Une présence qui, soulignait-il, «affaiblit considérablement les chances de voir le Conseil de sécurité exiger l’accomplissement de la mission de la Minurso et l’avènement de la paix juste et durable tant souhaitée par tous les peuples des deux rives de la Méditerranée».M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.frLe Jeune Indépendant, 19/12/2010 -
La fausse neutralité de Madrid et de Washington dans le conflit sahraoui
Ils sont à l’origine du plan d’autonomie marocain appuyé par la France*La ministre des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez, a dû s’expliquer jeudi soir devant le Congrès espagnol sur l’implication de Madrid sur le rôle joué par Madrid dans la réalisation du plan d’autonomie présenté par Rabat comme solution alternative à l’indépendance du Sahara occidental, avec le concours de Washington.
L’Espagne est loin d’être neutre dans le conflit du Sahara occidental, si l’on se fie aux nouvelles révélations de WikiLeaks, qui cite toujours des notes diplomatiques américaines. Celles-ci indiquent que l’Espagne a poussé le Maroc à rédiger le plan d’autonomie du Sahara avant sa présentation en 2007. Cette information n’a pas manqué de faire réagir l’opposition en Espagne, qui doute désormais de la neutralité du gouvernement. Accusé de “partialité active” dans ce conflit, le gouvernement Zapatero s’est défendu par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez, qui persiste à dire que son gouvernement est neutre.
Devant la commission des affaires étrangères du Congrès espagnol, Jimenez a affirmé le 15 décembre dernier qu’il y avait en effet “un travail intense réalisé par Madrid pour aider les parties à trouver une solution juste et équilibrée”, mais le gouvernement Zapatero ne se serait pas prononcé pour une solution plutôt que pour une autre.
L’Espagne “soutiendra celle qui sera le fruit d’un accord”. Il n’en demeure pas moins que le quotidien espagnol El Pais a publié plusieurs notes diplomatiques américaines confidentielles, obtenues par WikiLeaks, qui révèlent les positions respectives de l’Espagne et des États-Unis au sujet du conflit du Sahara et des possibilités pour aboutir à des solutions durables pour la région.
Ainsi, les notes WikiLeaks envoyées par les ambassades américaines à Madrid et à Rabat en 2006 apportent du nouveau sur la véritable position de Madrid.
Elles révèlent que le plan d’autonomie pour le Sahara marocain, présenté en 2007, n’était pas une initiative purement marocaine. Des câbles diplomatiques datant de 2006 indiquent que les États-Unis et surtout l’Espagne encourageaient “activement” le Maroc à établir un tel plan. Un câble diplomatique du 29 mars 2006 affirme que “le Maroc devrait présenter un plan d’autonomie crédible […] concret et pas conservateur”, tel aurait été le principal message de l’Espagne envers son voisin du Sud. Idem pour l’ancien ambassadeur des États-Unis à Rabat, Thomas Riley, qui aurait affirmé que c’était “aussi un message-clé des États-Unis”. Espagnols et Américains étaient d’accord sur le bien-fondé d’un plan d’autonomie, mais sans que cela ne soit officiel. Une note diplomatique datant du 31 octobre 2008 révèle qu’“officiellement, l’Espagne continuerait de soutenir un référendum”. Il est même question d’un “non-paper”, une proposition qu’Alvaro Iranzo, responsable du Moyen-Orient et de l’Afrique au sein du ministère des Affaires étrangères espagnol, aurait soumis aux États-Unis concernant le Sahara occidental, le 11 février 2006. Celle-ci détaille la proposition espagnole dans laquelle il est évoqué un statut semblable à celui de la Catalogne pour la région du Sahara, soit une autonomie très large, avec un gouvernement propre, mais sous l’autorité du gouvernement central.
Il y est recommandé d’abandonner “un vocabulaire de décolonisation, et des mots tels que souveraineté et indépendance, en faveur d’un vocabulaire de mondialisation, des mots comme régionalisation, autonomie, autogouvernement”. On ne peut que s’interroger sur ce double langage du gouvernement Zapatero dans ce conflit du Sahara occidental. À en croire ces câbles diplomatiques, il s’expliquerait par l’intérêt de l’Espagne dans cette région. “La dépendance de l’Espagne du gaz naturel algérien, mais aussi de la main-d’œuvre marocaine, le commerce et la coopération transfrontalière avec le Maroc mettent l’Espagne dans la position délicate de devoir maintenir de bonnes relations avec les deux pays. L’intérêt national de l’Espagne suppose clairement de résoudre ce conflit, d’ouvrir la frontière maroco-algérienne et négocier avec une économie nord-africaine intégrée”, motivent cette démarche de Madrid, selon les diplomates US, auteurs des notes révélées par WikiLeaks.
(Liberté-18.12.2010.) -
Le compromis… compromis par l’intransigeance marocaine
La quatrième réunion informelle sur le Sahara occidental entre le Front Polisario et le Maroc s’est ouverte vendredi à huis clos à la résidence de Greentree Estate (Manhasset – New York) pour une durée de deux jours sous l’égide des Nations unies. Un mois après la troisième réunion informelle, les mêmes négociateurs se retrouvent pour un autre round, toujours sous les auspices de l’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, en présence des délégations des deux parties et des représentants des deux pays observateurs, l’Algérie et la Mauritanie.Les deux parties restent campées sur leur position. Et il est difficile d’enregistrer une quelconque avancée qui mérite d’être citée dans cette question tant les positions des deux parties sont diamétralement opposés. D’ores et déjà, les deux délégations prévoient de se rencontrer au début du mois de l’année prochaine pour un autre round pour des discussions tout aussi informelles. La réunion se déroule comme les précédentes à huis clos, il est de ce fait facile d’imaginer qu’il n’y aura pas de grandes révélations sur les acquis enregistrés à l’issue de ce round. «Une main tendue pour la paix», tel est l’état d’esprit qui anime la délégation sahraouie présente à New-York ».Selon le représentant du Front Polisario auprès de l’Onu, Ahmed Boukhari, « cette attitude du Front Polisario n’est pas nouvelle. Elle l’a toujours été depuis le début du processus des négociations, car nous considérons que nous ne pouvons pas changer la géographie, et le Maroc est un pays voisin avec qui nous avons un seul problème qui est celui de l’occupation illégale du Sahara occidental ». Le diplomate sahraoui affiche les ambitions du peuple sahraoui, une fois le problème de décolonisation résolu de manière claire, juste et définitive à travers le respect du droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui. « Nous serons alors prêts à construire avec le Maroc et tous les autres pays voisins l’intégration maghrébine, car c’est la seule alternative stratégique qui mérite tous les efforts et toute l’imagination pour y arriver », a-t-il assuré, regrettant l’ « absence d’écho approprié chez les dirigeants marocains qui restent figés dans une vision inacceptable et basée sur des revendications territoriales dont les fondements ont été réfutés par la communauté internationale et la Cour internationale de justice ».Il estime que « c’est cette vision figée des dirigeants marocains qui est responsable du blocage actuel et de tous les excès contre le peuple sahraoui aussi bien dans les zones occupées du territoire sahraoui que dans la position intransigeante actuelle manifestée par toutes les délégations marocaines qui ont participé tout au long de ce processus de négociations ». Le Maroc n’a pas retenu les leçons pertinentes de l’histoire, a-t-il soutenu. Rappelons que la délégation sahraouie est conduite par le président du Conseil national de la République arabe sahraouie démocratique (Parlement), Khatri Addouh, et est composée également du coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), M’hamed Khaddad, et du représentant du Front Polisario à l’Onu, Ahmed Boukhari.
Par : Sadek BelhocineLe Midi Libre, 19/12/2010 -
Quiproquo à l’ambassade mauritanienne de Rabat
Une délégation des ONG des droits de l’homme marocaines qui s’est rendue mardi 14 décembre en Mauritanie pour rencontrer Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud, a eu quelques problèmes avec l’ambassade mauritanienne à Rabat.Au départ, Amina Bouayach, présidente de l’OMDH, Khadija Merouazi et Abdeslam Boutayeb en compagnie de quatre autres personnes avaient demandé des visas pour voyager en Mauritanie. Ce qui leur fut accordé sans problème.
Une fois les passeports récupérés, un fonctionnaire de l’ambassade mauritanienne appelle alors les 7 titulaires des visas pour qu’ils rendent leurs passeports à l’ambassade. D’après le fonctionnaire mauritanien, l’ambassade devait vérifier les numéros de série des visas. Quand la délégation voulut reprendre les passeports, elle fut étonnée de l’absence des visas.
Commence alors une course contre la montre. Des contacts sont noués avec les autorités à Nouakchott. L’entourage du président mauritanien est sollicité. Les coups de fil entre Rabat et la capitale mauritanienne se multiplient et la crise se résout quelques jours après par un retour à la normale.
Les 7 membres de la délégation marocaine ont pu en fin de compte obtenir leurs visas et s’envoler vers Nouakchott pour rencontrer Ould Sidi Mouloud
Source CRIDEM, 17/12/2010
Note de Diaspora Saharaui :Depuis sa libération par le Front Polisario en octobre dernier, Ould Sidi Mouloud est devenu, apparemment, apatride. Selon les dernières nouvelles filtrées, personne ne veut de lui. Ni le Polisario, ni l’Algérie, ni le Maroc, ni l’Espagne. Seule la Mauritanie a accepté de l’accueillir le temps que son problème soit résolu.Le HCR, pour sa part, se cache derrière la discrétion et le secret professionnelle pour dissimuler les pressions exercées par le Maroc pour maintenir le suspens et le tapage médiatique pour garder un sujet d’exaltation pour la population marocaine et ainsi dévier son attention de la profonde crise politique créée par le conflit du Sahara Occidental après le massacre de Gdeym Izik. -
Maroc : soulèvements à Sidi Bouafif
Nouvelles du soulèvement dans le Rif à Sidi Bouafif, région El Hoceima ce vendredi 10 décembre 2010. Suite à l’ expropriation d’une famille et démolition de son logement par l’autorité du makhzen escortée de forces de l’ordre, la colère des habitants a éclaté dès 9h30 ce matin.
La femme avec ses deux enfants s’est mise en travers de la route nationale et l’a bloqué en criant « si je n’obtiens pas mes droits, je coupe la route avec mes deux enfants , face à l’injustice il ne me reste qu’à me suicider avec mes enfants ». C’est ainsi que cette mère-courage a réveillé les consciences, les habitants émus l’ont rejoint et la route a été coupée.Les habitants se sont solidarisés avec la famille, la route nationale a été bloquée, les forces de répression, armée et force mobile, ont lancé les grenades lacrymogène et tiré balles en plastique sur la population. Les jeunes ont riposté par des jets de pierres et des slogans appelant la population à se soulever. Après les 5 premières arrestations et les blessés, les jets de pierres contre les forces de répression ont repris de plus belles, à 14h30, 4 voitures ont été brulées, les estafettes encerclées, les forces de l’ordre ont pris la fuite. On parle de plus de 30 blessés dans leurs rangs.
En fin de journée une marche de solidarité des habitants des villages environnants Tamassint, Imzouren, Aït Bouayach rejoint les habitants de Sidi Bouafif. Aux dernières nouvelles on parle de mobilisation des troupes armées venant de Nador. On craint le pire cette nuit .La population est en colère, déterminée et mobilisée. Toute la nuit de vendredi les manifestants des villages avoisinants ont rejoint les habitants de Sidi Bouafif, les représentants de divers associations : diplômés chômeurs, AMDH. Des barricades sont montées face à un impressionnant déploiement de troupes militaires et forces répressives venues en renfort de Nador. Toute la nuit la combativité des jeunes et des habitants a été impressionnante, chantant victoire.
Bilan des affrontements avec les forces répressives de la journée du vendredi 10 décembre :
5 blessés parmi les habitants, de nombreuses arrestations dont le nombre n’a pas été communiqué
30 blessés des forces de l’ordre, 4 véhicules endommagés
Samedi 11 décembre 2010, nouvelles du Rif, Sidi Bouafif
Ce samedi les autorités ont été contraintes de trouver une solution, un dialogue a été ouvert avec le conseil des anciens des sages des habitants qui ont exigé et obtenu :la reconnaissance des droits de la famille sur sa terre et la reconstruction du logement démoli par les autorités
la libération de tous les emprisonnés
annulation de toute poursuite judiciaire
Ce samedi El Hoceima est en état de siège, un impressionnant déploiement miliaire pour prévoir tout dérapage. La tension est palpable, de nombreuses activités sont prévues : marche locale des diplômés chômeurs de la région de Nador, Driouch, El Hoceima, puis un match de foot opposant l’Equipe de Hoceima à celle de Marrakech.Demain dimanche sera célébrée la journée mondiale des droits de l’homme. Un retour au calme mais le déploiement des forces et des renforts est toujours sur place, les manifestations du mouvement des diplômés chômeurs quasi permanentes et le match de foot sont autant de rassemblements qui peuvent être un déclencheur du désespoir, des frustrations, de la colère des habitants du Rif. Ici on se rappelle encore et toujours les massacres de 1957, 58,59 perpétrés contre le peuple rifain au lendemain de l’indépendance par la nouvelle armée dirigée par le prince héritier qui deviendra le roi Hassan 2 , les assassinats, enlèvements, viols collectifs exécutés par le sinistre Général Oufkir. Il s’agissait d’épurer l’Armée de Libération Nationale, en finir avec la résistance, mâter et maintenir dans la peur, la misère et l’ignorance toute une population prise en otage d’une « Indépendance boiteuse » disait le héro du Rif Abdelkrim Khatabi de son exil au Caire.
Les fruits amers du libéralisme
Des générations après, comme un long fleuve endormi, la révolte gronde. La révolte des habitants de Tamassint oubliés après le tremblement de terre d’El Hoceima en 2004 a réveillé les consciences des jeunes qui aujourd’hui poursuivent les luttes et crient victoire. Des années d’abandon suivies d’une libéralisation sans entrave, une gestion des biens publics désastreuse, d’une corruption généralisée, d’accaparement des terres par les nantis au pouvoir, une urbanisation sauvage pour des projets touristiques, onéreux, inutiles pour la population, désastreux pour l’environnement mais bénéfiques aux capitaux spéculatifs et au blanchiment. La région n’en voit pas les fruits.
Chômage des jeunes et migration massive, petits boulots et bricolages de survie, privatisation et marchandisation des biens publics, des droits à l’éducation, la santé.. Les micros crédits alimentent l’endettement des ménages. La publicité chante et enchante la consommation.
La « makhzanisation » des élites, de la « société civile » des partis et syndicats nourrit méfiance et discrédit des institutions.Les fruits amers du libéralisme nourrissent la révolte de nouvelles générations qui écrivent un nouveau chapitre de l’histoire aujourd’hui à Sidi Bouafif dans le Rif ; une femme s’est levée, a défié le pouvoir, la force, l’injustice.
CADTM, 18/12/2010 -
50 ans après l’adoption par l’ONU de la résolution 15 14 Olivier Fanon : «Faire face à la nouvelle forme de ré-colonisation»
Olivier Fanon, fils du défunt Franz Fanon, a apporté, en marge des travaux de la Conférence internationale marquant le 50e anniversaire de l’adoption par l’Onu de la résolution 15 14 consacrant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, sa lecture de cet évènement et son regard sur ce qui demeure à accomplir. S’agissant de la résolution 15 14 octroyant l’indépendance aux pays et peuples colonisés, Olivier Fanon a soutenu que «pour moi, il s’agit d’un acte fondateur, et légitimement symbolique» Et de souligner qu’ «en tant qu’Algérien j’ai été pétri dans la lutte de Libération, je suis né en 1955 et j’ai vécu toujours en guerre, mon père était représentant du GPRA, nous avons vécu dans les camps, aux frontières, mon père était condamné et recherché», rappelle-t-il.Un vécu qui pour Olivier Fanon se résume comme suit : «J’étais élevé dans l’action militante active de la Révolution et la guerre. Les grands principes internationaux, je les respecte bien entendu, et toute indépendance s’obtient par la force. N’oublions pas que durant les années 1960, années de la décolonisation, l’Algérie a obtenu son indépendance après une guerre de décolonisation et ça n’a pas été un don» souligne Olivier Fanon. Ceci en ajoutant que «par ailleurs, il y a eu des pays qui disaient nous voulons rester avec vous (le colonisateur) et il ne faut pas oublier que nous, nous avons mis dehors le colonisateur français». Evoquant par la suite dans ses propos la décolonisation du Sahara Occidental ( envahi par le Maroc en 1975, ndds) en déclarant que : «La résolution 15 14, c’est aussi aujourd’hui la légitimité du combat qui continue du peuple sahraoui et moi je suis pour la lutte active» soutient Olivier Fanon. Précisant par ailleurs, qu’ «Il y a la lutte à mener au sein des grands forums internationaux mais il y a la lutte sur le terrain et l’indépendance s’acquiert par la force et la lutte, aujourd’hui, comme hier et aussi demain, voila ce que représente pour moi la Résolution 15 14.» .S’agissant des autres questions marquant l’actualité continentale et internationale, M. Fanon met en garde contre les autres formes de colonisation qu’il qualifie «de re-colonisation»,à travers la mainmise des ex-puissances coloniales et de puissants sur les règles économiques, via les instruments, tels le Fond monétaire international, la Banque mondiale, et l’Organisation mondiale du commerce». Il indiquera que «c’est latent, c’est sous-jacent» et pour y faire face, pour lui, «seule l’union entre les pays libres et indépendants peut faire échec à cette nouvelle tentative de re-colonisation». Tout en rappelant les expériences passées des peuples en lutte pour leur indépendance que «seule l’union fait la force, il ne faut pas l’oublier» souligne Olivier Fanon.Autre question évoquée aussi dans les propos tenus par notre interlocuteur, la lutte contre le terrorisme dans les pays du Sahel, à propos de laquelle il dira de prime abord que «c’est une affaire des pays voisins (pays ayant des frontières communes) et non pas un problème des anciennes puissances coloniales». Et d’ajouter à cet effet qu’«il faut faire comprendre à nos chers voisins (les pays du Sahel) que s’ils ont des problèmes, nous sommes là pour les aider. Ils n’ont pas besoin de faire appel à l’ancien colon.» Ceci en indiquant qu’ «il y a des situations qui perdurent et qui sont créées», a-t-il estimé, ajoutant qu’il préfère «l’intervention» de l’Union africaine dans les pays du Sahel à « elle des armées de l’Africom ou de je ne sais qui encore d’autre ».Karima BennourLa Nouvelle République, 15/12/2010 -
Quiproquo à l’ambassade mauritanienne de Rabat
Une délégation des ONG des droits de l’homme marocaines qui s’est rendue mardi 14 décembre en Mauritanie pour rencontrer Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud, a eu quelques problèmes avec l’ambassade mauritanienne à Rabat.Au départ, Amina Bouayach, présidente de l’OMDH, Khadija Merouazi et Abdeslam Boutayeb en compagnie de quatre autres personnes avaient demandé des visas pour voyager en Mauritanie. Ce qui leur fut accordé sans problème.
Une fois les passeports récupérés, un fonctionnaire de l’ambassade mauritanienne appelle alors les 7 titulaires des visas pour qu’ils rendent leurs passeports à l’ambassade. D’après le fonctionnaire mauritanien, l’ambassade devait vérifier les numéros de série des visas. Quand la délégation voulut reprendre les passeports, elle fut étonnée de l’absence des visas.
Commence alors une course contre la montre. Des contacts sont noués avec les autorités à Nouakchott. L’entourage du président mauritanien est sollicité. Les coups de fil entre Rabat et la capitale mauritanienne se multiplient et la crise se résout quelques jours après par un retour à la normale.
Les 7 membres de la délégation marocaine ont pu en fin de compte obtenir leurs visas et s’envoler vers Nouakchott pour rencontrer Ould Sidi Mouloud
Source CRIDEM, 17/12/2010
Note de Diaspora Saharaui :Depuis sa libération par le Front Polisario en octobre dernier, Ould Sidi Mouloud est devenu, apparemment, apatride. Selon les dernières nouvelles filtrées, personne ne veut de lui. Ni le Polisario, ni l’Algérie, ni le Maroc, ni l’Espagne. Seule la Mauritanie a accepté de l’accueillir le temps que son problème soit résolu.Le HCR, pour sa part, se cache derrière la discrétion et le secret professionnelle pour dissimuler les pressions exercées par le Maroc pour maintenir le suspens et le tapage médiatique pour garder un sujet d’exaltation pour la population marocaine et ainsi dévier son attention de la profonde crise politique créée par le conflit du Sahara Occidental après le massacre de Gdeym Izik.