Année : 2010
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Rebonds – De la naissance du Tiers-monde à Bandoeng à la «Déclaration d’Alger» : La lutte continue !
Les «enfants» de 1514 tournent «résolument vers l’avenir» leur regard en souhaitant établir des relations renouvelées, équilibrées et transparentes avec tous les pays du monde. Dans la Déclaration d’Alger qu’ils ont adoptée à l’unanimité mardi soir au Palais des Nations, ils ont affiché une réelle détermination à «entrer» dans l’Histoire. Non pour y faire de la figuration mais pour la marquer, comme l’ont fait leurs ancêtres en 1955 à Bandoeng en donnant naissance au Tiers-monde. Notamment dans les grands forums internationaux où ils comptent «opérer des forcings» pour «faire entendre leurs voix» et «secouer le cocotier».Dans cette Déclaration rédigée en 25 points, ils ont réaffirmé «la validité et la pertinence de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux» et exprimé leur conviction que «le parachèvement de la décolonisation est inéluct! able». 50 ans après la résolution onusienne «1514» sur la décolonisation,16 Etats sont toujours sous domination à travers le monde. Parmi eux, la Palestine et le Sahara Occidental qui sont devenus au fil du temps «otages» d’un Conseil de sécurité, pris lui aussi en otage par les grandes puissances pour servir leurs intérêts au détriment de ceux qui militent pour leur indépendance et leur émancipation. «Le colonialisme, sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, est contraire aux buts et principes de la charte des Nations unies et aux normes du droit internationale», indique la Déclaration en d’Alger qui rejette tout alibi.Des pays et des peuples qui ont eu ou arraché leur indépendance durant les années 1960, certains souffrent du néocolonialisme, un concept qui fâche énormément en cette année 2010 où au moins 14 ex-colonies qui ont «reçu» leur indépendance d’une France refusent encore de «s’autodécoloniser», fêtent leur 50 ans d’indépendance, avec en arrière! -plan une vision néocoloniale des Métropoles que résume en deu! x phrases le discours prononcé par Nicolas Sarkozy en juillet 2007 à Dakar : «Le drame de l’Afrique n’est pas dans une prétendue infériorité de son art, sa pensée, de sa culture (…) le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire». La Françafrique ou la Mafiafrique est dite. Et pourtant, un autre discours est possible. Il suffit juste aux états colons de, revoir leurs politiques de «coopération», synonymes le plus souvent de pillage des ressources naturelles, s’inscrire dans une perspective de réparation du fait colonial, cesser de mettre en exergue le mythe de la «civilisation» qu’ils ont ramenée de chez eux et de glorifier le colonialisme.L’indépendance économique et la souveraineté des pays dans la gestion de leur ressource constituent le nouveau défi auquel sont confrontés les pays du Sud. Les participants, dont des figures emblématiques des mouvements de libérations, des ex-chefs d’Etat, des prix Nobel, venus des quatre coins ! de la planète, veulent deux choses. Une, la promotion d’un partenariat avec d’autres pays, si celui-ci ne man?uvre pas pour réduire leur capacité de décision et leur souveraineté sur leurs ressources. Deux, faire passer la Déclaration d’Alger pour un message destiné à l’Humanité pour qu’elle se mobilise contre toutes les formes d’asservissement de l’homme. ÉGALER LES AUTRES 50 ans après la «1514», les pays et peuples qui ont été colonisés au nom d’un idéal «civilisateur» refusent de l’être de nouveau. Sous n’importe quel stratagème. Y compris avec leurs bases militaires pour lutter contre le terrorisme. Déterminés à faire face aux défis induits par la mondialisation et à «participer pleinement» à la gouvernance mondiale, ils semblent avoir saisi la «portée» profonde de la phrase du président Nelson Mandela : «Les pays nouvellement indépendants ont acquis seulement le droit à la liberté mais pas encore la liberté».A Alger, mardi soir, si personne n’avait en tête l’intention! de réanimer le Mouvement des non-alignés en ces temps où la souveraineté des Etats nouvellement indépendants est mise régulièrement à rude épreuve, plusieurs présents n’ont pas vu d’un mauvais oeil la «possibilité» de transformer un jour la Déclaration d’Alger en «fondation» d’un quelque chose qui permettrait aux ex-colonisés de voir plus clair dans un monde qui subit de plein fouet un reclassement géopolitique. Surtout s’ils optent pour une coopération Sud-Sud tous azimuts, en ces temps où certains au Nord veulent imposer la révision des concepts de souveraineté et de l’intangibilité des frontières «ethnicisées» pour «gangrener» les ex-colonies par des conflits interethniques et des génocides.Aujourd’hui, le Sud, y compris le continent africain, sait qu’il possède tous les atouts pour égaler les autres puissances économiques du monde. Surtout si le centre de gravité du capitalisme mondial continue à se déplacer et oligopoles se constituent chez lui. Il a, en sus des richesses naturelles, un potentiel humain à même de tordre le coup au néo-co! lonialisme culturel, lui permettre de se frayer une place de choix comme puissance économique, politique et culturelle et établir des relations audacieuses avec les Etats du Nord. Pour exemple, l’Afrique qui est exclue de la mondialisation, – elle pèse moins de 2% des échanges mondiaux et des investissements étrangers directs – pourrait négocier sa place, si l’intérêt que lui portent la Chine, l’Inde et le Brésil, les puissances montantes du Sud, en sus de celui des Etats-Unis et de l’Europe, est bien géré. Idem pour l’Asie et l’Amérique du Sud qui sont en train d’émerger et de vivre démocratisation, éclosion d’une société civile et d’ONG, comme le Continent noir, qui efface peu à peu l’image d’un continent synonymes de coups d’Etat et de sacs de riz pour s’offrir celle d’une Afrique promue «priorité stratégique» de tout le monde. Il est vrai que l’Afrique a appris depuis à relever la tête et que si en 1995 35 des 53 pays étaient en guerre, aujourd’hui, il reste à peine 4 conflits, dont ceux de la Côte d’Ivoire et du Soudan.Les «enfants» de 1514 tournent «résolument vers l’avenir» leur regard en souhaitant établir des relations renouvelées, équilibrées et transparentes avec tous les pays du monde. Dans la Déclaration d’Alger qu’ils ont adoptée à l’unanimité mardi soir au Palais des Nations, ils ont affiché une réelle détermination à «entrer» dans l’Histoire. Non pour y faire de la figuration mais pour la marquer, comme l’ont fait leurs ancêtres en 1955 à Bandoeng en donnant naissance au Tiers-monde. Notamment dans les grands forums internationaux où ils comptent «opérer des forcings» pour «faire entendre leurs voix» et «secouer le cocotier». Dans cette Déclaration rédigée en 25 points, ils ont réaffirmé «la validité et la pertinence de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux» et exprimé leur conviction que «le parachèvement de la décolonisation est inéluctable». 50 ans après la résolution onusienne «1514» sur la décolonisation,16 Etats sont toujours sous domination à trave! rs le monde. Parmi eux, la Palestine et le Sahara Occidental qui sont devenus au fil du temps «otages» d’un Conseil de sécurité, pris lui aussi en otage par les grandes puissances pour servir leurs intérêts au détriment de ceux qui militent pour leur indépendance et leur émancipation.«Le colonialisme, sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, est contraire aux buts et principes de la charte des Nations unies et aux normes du droit internationale», indique la Déclaration en d’Alger qui rejette tout alibi. Des pays et des peuples qui ont eu ou arraché leur indépendance durant les années 1960, certains souffrent du néocolonialisme, un concept qui fâche énormément en cette année 2010 où au moins 14 ex-colonies qui ont «reçu» leur indépendance d’une France refusent encore de «s’autodécoloniser», fêtent leur 50 ans d’indépendance, avec en arrière-plan une vision néocoloniale des Métropoles que résume en deux phrases le discours prononcé par Nicolas Sarkozy en juil! let 2007 à Dakar : «Le drame de l’Afrique n’est pas dans une prétendue ! infériorité de son art, sa pensée, de sa culture (…) le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire». La Françafrique ou la Mafiafrique est dite. Et pourtant, un autre discours est possible. Il suffit juste aux états colons de, revoir leurs politiques de «coopération», synonymes le plus souvent de pillage des ressources naturelles, s’inscrire dans une perspective de réparation du fait colonial, cesser de mettre en exergue le mythe de la «civilisation» qu’ils ont ramenée de chez eux et de glorifier le colonialisme.L’indépendance économique et la souveraineté des pays dans la gestion de leur ressource constituent le nouveau défi auquel sont confrontés les pays du Sud. Les participants, dont des figures emblématiques des mouvements de libérations, des ex-chefs d’Etat, des prix Nobel, venus des quatre coins de la planète, veulent deux choses. Une, la promotion d’un partenariat avec d’autres pays, si celui-ci ne man?uvre pas pour réduire! leur capacité de décision et leur souveraineté sur leurs ressources. Deux, faire passer la Déclaration d’Alger pour un message destiné à l’Humanité pour qu’elle se mobilise contre toutes les formes d’asservissement de l’homme.ÉGALER LES AUTRES50 ans après la «1514», les pays et peuples qui ont été colonisés au nom d’un idéal «civilisateur» refusent de l’être de nouveau. Sous n’importe quel stratagème. Y compris avec leurs bases militaires pour lutter contre le terrorisme.Déterminés à faire face aux défis induits par la mondialisation et à «participer pleinement» à la gouvernance mondiale, ils semblent avoir saisi la «portée» profonde de la phrase du président Nelson Mandela : «Les pays nouvellement indépendants ont acquis seulement le droit à la liberté mais pas encore la liberté». A Alger, mardi soir, si personne n’avait en tête l’intention de réanimer le Mouvement des non-alignés en ces temps où la souveraineté des Etats nouvellement indépendants est mise régulièrement ! à rude épreuve, plusieurs présents n’ont pas vu d’un mauvais ?il la «po! ssibilité» de transformer un jour la Déclaration d’Alger en «fondation» d’un quelque chose qui permettrait aux ex-colonisés de voir plus clair dans un monde qui subit de plein fouet un reclassement géopolitique. Surtout s’ils optent pour une coopération Sud-Sud tous azimuts, en ces temps où certains au Nord veulent imposer la révision des concepts de souveraineté et de l’intangibilité des frontières «ethnicisées» pour «gangrener» les ex-colonies par des conflits interethniques et des génocides. Aujourd’hui, le Sud, y compris le continent africain, sait qu’il possède tous les atouts pour égaler les autres puissances économiques du monde. Surtout si le centre de gravité du capitalisme mondial continue à se déplacer et oligopoles se constituent chez lui.Il a, en sus des richesses naturelles, un potentiel humain à même de tordre le coup au néo-colonialisme culturel, lui permettre de se frayer une place de choix comme puissance économique, politique et culturelle et établir des ! relations audacieuses avec les Etats du Nord. Pour exemple, l’Afrique qui est exclue de la mondialisation, – elle pèse moins de 2% des échanges mondiaux et des investissements étrangers directs – pourrait négocier sa place, si l’intérêt que lui portent la Chine, l’Inde et le Brésil, les puissances montantes du Sud, en sus de celui des Etats-Unis et de l’Europe, est bien géré. Idem pour l’Asie et l’Amérique du Sud qui sont en train d’émerger et de vivre démocratisation, éclosion d’une société civile et d’ONG, comme le Continent noir, qui efface peu à peu l’image d’un continent synonymes de coups d’Etat et de sacs de riz pour s’offrir celle d’une Afrique promue «priorité stratégique» de tout le monde. Il est vrai que l’Afrique a appris depuis à relever la tête et que si en 1995 35 des 53 pays étaient en guerre, aujourd’hui, il reste à peine 4 conflits, dont ceux de la Côte d’Ivoire et du Soudan.Algérie Info, 18/12/2010 -
SIDI BELABBES : La consommation du kif change de cap
Étiqueté depuis bien longtemps, comme étant, fief du cannabis, Sidi-Bel-Abbès est en passe de se départir ,à tout point de vue de cette réputation surfaite qui lui colle tristement aux basques depuis longtemps. Cependant, les services concernés dont la gendarmerie, la police et les douanes ont communiqué une quantité ,bien loin des autres prises de l’année dernière et qui renseigne partiellement du recul de ce fléau .Cette baisse assez sensible,pour ainsi dire s’explique en grande partie par le recul aussi de la contre bande qui depuis l’ouverture de l’autoroute est ouest préfèrent faire l’impasse à Sidi Bel Abbés ,transit par excellence, il n’y a pas longtemps du cannabis,pour passer directement Alger.Mais il n’y a pas uniquement l’autoroute qui en est à l’origine . Il y a également d’autres motifs de satisfaction tels que Les dispositifs de renforcement de la lutte contre ce poison et la mise en place d’une stratégie nationale visant à enrayer ou du mois diminuer la vente de la drogue. Il a été convenu dans un premier temps de s’attaquer à la source donc à la racine de ce fléau en serrant davantage l’étau à la frontière Maroco-Algérienne, (fermée depuis 1994 notamment à cause du conflit du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975, ndds) jugée derrière tous ces maux sociaux. Épatés, toute fois par le gain facile, les gros bonnets qui continuent à jouir quand bien même des complicités à tous les niveaux, semblent pris entre le marteau des coups Butoirs des services de sécurité et l’enclume du profit tiré de cette matière prohibée.Pour en revenir au bilan d’une année d’activité, il y a lieu de noter que par rapport à l’année dernière où on a saisi en tout et pour tout 16 kg de kif contre 47 kg saisi en 2009 soit , une baisse de 48 pour cent, nous été signalée. C’est dire que l’étau serré autour des gros bonnets dont deux ont tombé à Sidi Bel Abbes, le mois d’octobre, y est pour quelque chose. Ils étaient arrêtés à bord du camion,transportant 100 kg de kif. Comme il est utile de signaler que ce recul est du également à la consommation des psychotropes pour leur prix abordable dans la mesure que se sont des chômeurs donc incapable d’acheter du kif dont la bonne qualité est cédée à des prix excessivement élevés. Autant dire, la consommation de la drogue, l’apanage il n y a pas longtemps , de couche défavorisée, a changé de camp pour devenir celle des nantis. Il ressort, en effet, d’une simple enquête que les nantis forment une grande partie du marché de consommation. Ils sont la cible privilégiée des dealers en col blanc. Tenez vous bien, qu’une plaquette de 20 grammes haute qualité est vendu à 1000 DA. Même les gens qui en vendent sont loin de tout soupçon par ailleurs, les autres, c’est à dire les démunis en particulier les chômeurs, pris dans le piège de la dépendance consomment du kif conçu avec des produits que nous préférons les taire par respect à notre lecteurs.Bel Abbès Info, 19/12/2010 -
Les avocats des 7 détenus sahraouis dénoncent les conditions de déroulement de leur procès
Le collectif d’avocats chargés de la défense des 7 militants sahraouis des droits de l’Homme qui devaient être jugés vendredi dernier devant le tribunal de première instance de Casablanca et dont le procès a été renvoyé au 7 janvier, ont dénoncé hier, les conditions dans lesquelles s’est déroulé ce procès marqué par «plusieurs anomalies». Le collectif a affirmé que les observateurs de France, d’Italie, d’Espagne et de Suède, présents au procès, «ont été soumis à des intimidations» dès l’entrée du tribunal et dans la salle d’audience. De nombreuses personnes prenaient en photo les observateurs qui ont été délestés de leur téléphones portables, ordinateurs et modem «au moment même où cette mesure n’a pas été imposée au public venu nombreux», ont-ils témoigné.Le collectif d’avocats a également tenu à préciser que cinq observateurs n’ont pu assister à la deuxième partie de l’audience et qu’«ils ont été poussés en dehors de la salle d’audience par une partie du public qui les a soumis à des violences physiques». Les forces de police, ont-ils ajouté, ont empêché l’entrée dans la salle d’audience du journaliste marocain Chebari Abdelmoumène, membre du secrétariat de la Voie démocratique (parti de la gauche radicale marocaine) connue pour se positions en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui. Les avocats ont, en outre, signalé que dès leur arrivée au tribunal, la salle d’audience était déjà bondée et que plus de «80 avocats qui apparemmentn’avaient aucun lien avec l’audience étaient debout, au premier rang, et empêchaient les observateurs de suivre le procès».Les avocats chargés de la défense affirment également avoir fait l’objet «d’intimidations» et ont été relégués au quatrième banc derrière les avocats marocains venus en nombre, alors que l’avocat marocain et défenseur des accusés, Me Mustapha Errachidi a été pris à partie et accusé de «trahison» par ses confrères marocains. Toutes les places assises étaient également occupées par des civils marocains criant des slogans et brandissant des drapeaux marocains et des photos du roi, ont-ils rapporté, par ailleurs, soulignant que les plaidoiries des avocats de la défense ont été interrompues à plusieurs reprises par des cris provenant de la salle d’audience.La Nouvelle République, 19/12/2010 -
Enième réunion de Manhasset, toujours la même impasse
A l’heure où a été rédigé ce papier, la quatrième réunion sous l’égide des Nations unies entre le Front Polisario et le Maroc se poursuivait encore à Manhasset (New York). L’on peut toutefois avancer, sans risque d’être contredit, que cette énième rencontre se conclura sans avoir fait avancer d’un iota la recherche de la solution au conflit du Sahara Occidental. Les négociateurs des deux parties feront tout au plus savoir à la fin de leur face-à-face qu’ils ont convenu de ne pas rompre le contact et s’être entendus sur un nouveau «rendez-vous».Le processus de Manhasset a suscité quelques espoirs quand il a été enclenché à la demande des Nations unies. Très vite éteints par l’entêtement des Marocains à n’accepter de discussion avec leurs vis-à-vis que du plan d’autonomie qu’ils veulent substituer au principe de l’autodétermination préconisé par la communauté internationale. Substitution rejetée avec la même détermination par le Polisario à chaque rencontre.
Il apparaît donc clairement que le processus est dans l’impasse. Une situation qui, finalement, arrange les autorités marocaines, dont le calcul est que temps travaillerait en faveur des desseins du Royaume concernant le Sahara Occidental.
Sauf que le statu quo ainsi à chaque fois prolongé n’est plus acceptable et supportable pour les Sahraouis, peuple et dirigeants. Lesquels ont émis le signal qu’ils n’en veulent plus. Aussi, faut-il que la communauté internationale ne sous-estime pas leur détermination.
Plusieurs mises en garde ont été lancées par le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, avertissant que les Sahraouis réfléchissent de plus en plus sur l’option d’une reprise de la lutte armée contre l’occupant marocain ayant violé tous les engagements qu’il a contractés pour obtenir d’eux la trêve des armes.
L’intifada populaire à El-Ayoum constitue les prémices avant-coureurs de la volonté des Sahraouis à ne plus rester passifs devant ce que l’occupant marocain croit être un fait accompli au Sahara Occidental, dont tout le monde devrait s’accommoder.
Sur le conflit sahraoui, la communauté internationale, ou plus exactement ceux qui se sont octroyé «le droit» de parler en son nom, rééditent la faute historique et le déni de justice haïssable qu’ils commettent à l’égard du peuple palestinien. Comme à celui-ci, il est en effet demandé au peuple sahraoui de «négocier» son destin national avec son occupant, alors que le droit international est censé déclarer inacceptable l’occupation d’une nation par une autre. Ce qui est le cas tant en Palestine qu’au Sahara Occidental. Ce qui devrait faire obligation à la communauté internationale à s’en tenir à ce principe et non se laisser «balader» par les stratagèmes dont usent les occupants pour pérenniser leurs méfaits. Celui du plan d’autonomie auquel les Marocains s’accrochent n’est que fuite en avant dont, hélas, le peuple sahraoui paie le prix fort en sang versé et en souffrances.
Des réunions du genre Manhasset n’ont d’autre objectif finalement que de vouloir saper l’esprit de résistance des Sahraouis. Il ne faut pas s’étonner alors s’ils décident de mettre fin à la mascarade qui se joue dans ces réunions pour se faire entendre autrement. Et cela en usant d’un autre droit reconnu par la communauté internationale. La légitimité pour tout peuple à recourir à la résistance armée contre son occupant et oppresseur.
Forts de la justesse de leur cause et après avoir fait montre de leurs bonnes dispositions à conclure un accord pacifique avec le Royaume marocain sur la base de l’exercice pour eux du droit d’autodétermination, les Sahraouis lancent les derniers appels à la communauté internationale pour faire entendre raison au Roi et à son Makhzen.
Ce qui peut advenir en cas de silence et d’inertie internationale suite à ces appels ne sera pas à leur reprocher.
par Kharroubi HabibLe Quotidien d’Oran, 19/12/2010 -
Deux poids, deux mesures
L’un des objectifs des Nations Unies est de faciliter la coopération dans les domaines du Droit et de la sécurité internationale, du progrès social et des Droits de l’Homme. Il y a quelques jours, nous avons pu voir comment les Nations Unies ainsi que toute la diplomatie internationale peuvent être efficaces dans le cadre d’une violation flagrante des droits des citoyens.
À l’issue des présidentielles en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a refusé de laisser le pouvoir à Alassane Ouatarra, vainqueur des élections. Cette atteinte aux Droits en présence d’observateurs internationaux ainsi que les violences qui ont suivi ont entraîné une condamnation unanime de la part de la communauté internationale.
Toutefois, la réaction internationale n’est pas toujours aussi rapide dans la condamnation des atteintes au droit international ni aux Droits de l’Homme. Presque muette après les 35 ans d’occupation illégale du Maroc au Sahara Occidental, cette même communauté internationale, si véloce à défendre les Droits du Citoyen et à protéger les principes des Droits de l’Homme, n’a pourtant pas bougé il y a moins de deux mois lorsque les forces militaires marocaines ont détruit avec violence un campement pacifique de Sahraouis.
Le secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon a déclaré, il y a deux jours, que le maintien de Laurent Gbagbo conduirait à une « parodie de démocratie ».
Mais qu’en est-il de la démocratie marocaine lorsque des manifestants sont attaqués et arrêtés par des forces armées et leurs biens détruits ? Qu’en est-il de la démocratie lorsque les disparus se comptent par centaines et que les témoignages de torture des Sahraouis dans les lieux de détention de la police nous arrivent tous les jours ? Ban Ki-moon trouve inacceptable que les observateurs internationaux, journalistes et ONG, ne soient pas libres de travailler en Côte d’Ivoire, alors qu’à aucun moment il n’ai parlé du fait qu’aucun journaliste étranger ni membre d’ONG n’ai été autorisé à mettre le pied sur le sol du Sahara Occidental. Deux poids, deux mesures ?
L’Union Européenne ainsi que les Etats-unis se disent prêts à prendre des sanctions économiques et diplomatiques contre Gbagbo et ses proches. Par contre, sur la question sahraouie, le Conseil de l’Europe se cache derrière le fait que « le Sahara occidental est en dehors du champ d’application géographique du Conseil de l’Europe. En conséquence, l’organisation n’est pas directement impliquée dans les efforts internationaux visant à trouver une solution au conflit dans cette partie du monde. »
Pour Nicolas Sarkozy, « Ce qui se passe en Côte d’Ivoire est parfaitement inadmissible ». Le président français non seulement parle de sanctions, mais surtout fait de cette question un problème urgent à résoudre au plus vite. Lors de l’attaque des soldats marocains sur les civils sahraouis, la réaction n’a pas été aussi prompte et la seule action de la France a été d’utiliser au Conseil de Sécurité son droit de veto pour faire en sorte qu’une mission d’enquête indépendante ne soit pas envoyée sur place pour une investigation sur les derniers événements.
Protéger le Maroc et son roi à tout prix ? Pourtant Nicolas Sarkozy le dit : c’est « à lui de choisir quelle est l’image qu’il veut laisser dans l’Histoire. S’il veut laisser l’image d’un homme de paix, il est encore temps, mais le temps presse ». Une phrase que devraient aussi bien méditer Laurent Gbagbo que Mohamed 6.
Parfois, certains scrutins prennent aux yeux de la communauté internationale plus d’importance que d’autres. Entre les élections présidentielles de la Côte d’Ivoire et le référendum d’autodétermination de la dernière colonie d’Afrique, le choix semble avoir été fait.
APSO, le 18 décembre 2010.
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Rencontre de Manhasset : Le Maroc au pied du mur
Comme lors des dernières discussions, tenues en novembre dernier, l’Algérie est présente depuis jeudi à la reprise des cycles de discussions informelles entre le Maroc et le Polisario
dans la banlieue de New York. Tenues sous la houlette des Nations Unies, via son émissaire dans la région Christopher Ross et en présence, outre l’Algérie, de la Mauritanie en tant que pays voisin, les discussions vont durer jusqu’à aujourd’hui.
S’il est difficile d’anticiper sur les résultats de la rencontre, il reste qu’une éventuelle avancée dans les discussions apparaît à priori difficile. Le contexte dans lequel intervient la réunion
n’est pas de nature à restaurer la confiance. L’on se rappelle des discussions de novembre dernier qui se sont terminées en queue de poisson, chaque partie campant sur ses positions, d’autant qu’à la même période le Maroc avait lancé un assaut sur un campement marocain
à Gdeim Zik.
Cet assaut avait fait plusieurs morts, selon le Polisario et 13 selon le Maroc. Mais les événements ont été tels que de nombreuses capitales occidentales, d’ordinaire complaisantes, ont demandé l’ouverture d’une enquête sous l’égide de l’ONU. Le parlement européen a
d’ailleurs voté une résolution dans ce sens. Eu égard à la tension qui persiste entre les deux parties, difficile donc d’imaginer une évolution dans le dossier. «On parle de mesures de confiance. Mais la confiance n’existe pas. Le Maroc est figé sur ses positions.Rien ne peut sortir de cette phase de discussions», a déclaré Ahmed Boujari, représentant à l’ONU du Front Polisario, dont les propos ont été repris par les agences de presse. «Nous voudrions maintenir ouverte la voie diplomatique. Mais une solution définitive ne peut voir le jour sans que le Maroc ne prenne ses responsabilités. Nous demandons l’implication active et sincère du Conseil de sécurité. La position de la France est aussi critiquable car elle soutient le Maroc», a-t-il ajouté. Et c’est sans doute là ou se trouve le blocage. En effet, le Maroc jouit du soutien de la France et des Etats-Unis. Mais les sahraouis, attachés à l’idée de l’organisation du référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU n’exclut pas de reprendre les armes au cas où le Maroc persiste dans son intransigeance. Mais au-delà ce problème empoisonne les relations intermaghrébines et grève l’intégration régionale.Ouest Tribune, 19/12/2010 -
L’Espagne et la France parasitent les négociations
Le chef de la diplomatie sahraouie a appelé à écarter le gouvernement Zapatero et la France du groupe d’amis du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental.Michèle Alliot Marie maîtrise-t-elle réellement le dossier du Sahara occidental? A son tour, elle voit dans sa résolution – avec des propos à peine voilés – une lutte plus efficace contre le terrorisme. «Le conflit autour du Sahara est l’un des éléments qui freinent la capacité d’avoir une action commune au Maghreb et c’est la raison pour laquelle nous souhaitons qu’il puisse trouver une solution en toute bonne foi», a déclaré vendredi dernier à Paris, la ministre française des Affaires étrangères à l’issue d’un entretien avec son homologue espagnole. «Il est important, à la fois pour les intéressés, les parties et pour pouvoir mieux lutter contre le terrorisme, qu’il puisse y avoir une réelle entente au niveau du Maghreb», a-t-elle maladroitement ajouté.
La France et l’Espagne ont, en commun, de conjuguer la diplomatie au féminin. Elles ont aussi la particularité de compliquer la mission du représentant personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental. Alors que la quatrième rencontre informelle venait de débuter vendredi à la résidence de Greentree à Manhasset dans la banlieue de New York, les ministres des Affaires étrangères française et espagnole se sont fendues de communiqués pour «trouver une solution» au conflit du Sahara occidental. «Le Maroc est un pays prioritaire dans le cadre de nos relations internationales. Il s’agit d’un pays important sur le plan méditerranéen où des réformes et des avancées importantes ont été réalisées ces derrières années. Et nous pensons que nous devons essayer d’aider dans le processus de consolidation de ces réformes», a renchéri Trinidad Jiménez, la ministre espagnole des Affaires étrangères. Les deux nouvelles «stars» de la diplomatie européenne veulent jouer un rôle majeur dans le conflit du Sahara occidental.
L’Espagne et la France, deux anciennes puissances coloniales au Maghreb, affichent leur volonté de promouvoir le projet marocain de large autonomie.
M.Fassi Fihri a tenu à saluer «la position claire» des autorités françaises au sujet du Sahara marocain, rappelant «l’appui fort de la France à l’initiative marocaine d’autonomie», a rapporté une dépêche de l’agence de presse officielle marocaine MAP datée du 14/12/2010. Toutes ces déclarations n’ont pas échappé à l’oreille attentive du chef de la diplomatie sahraouie.
«L’Espagne, sous la direction du gouvernement socialiste, dirigé par M.Zapatero, s’est alignée tout simplement, depuis 2004, sur la politique de Paris en s’activant pour légitimer le fait accompli colonial marocain», a conclu Mohamed Salem Ould Salek dans une dépêche répercutée par l’agence de presse officielle sahraouie SPS.
«La présence de ces deux pays au sein du groupe d’amis du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental est devenue un obstacle à la contribution positive de ce groupe et affaiblit considérablement les chances de voir le Conseil de sécurité exiger l’accomplissement de la mission de la Minurso et l’avènement d’une paix, juste et durable tant souhaitée par tous les peuples des deux rives de la Méditerranée», a jugé le ministre sahraoui des Affaires étrangères.
Le gouvernement sahraoui estime que la Minurso, Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum, n’a pu atteindre l’objectif prioritaire que lui a assigné l’ONU, référendum prévu par le Plan de règlement du conflit du Sahara occidental de 1991, «non pas à cause de la volonté manifeste du gouvernement de Mohammed VI de renier les engagements souscrits officiellement et d’une manière solennelle par le roi Hassan II, mais parce que les deux pays qui ont colonisé l’Afrique du Nord se sont opposés clairement à une décolonisation pacifique et paisible du Sahara occidental», a tenu à souligner, dans sa déclaration, le chef de la diplomatie sahraouie.
Une autre manière d’annoncer que les pourparlers de la quatrième réunion informelle, ont pataugé et fait du surplace. Jusqu’à quand? Mohamed Salem Ould Salek a prévenu que la paix et la sécurité dans la région nord-ouest du continent africain sont «tributaires de la satisfaction totale des droits légitimes et imprescriptibles du peuple sahraoui, le respect des accords signés par les deux parties au conflit en 1991 et 1997 et l’accomplissement par la Minurso de son mandat au Sahara Occidental». A bon entendeur, salut!Mohamed TOUATIL’Expression, 19/12/2010 -
Saisie de 550 chardonnerets à Maghnia
Les éléments de la Gendarmerie nationale de Maghnia ont procédé, jeudi en début de soirée, à la saisie de 550 chardonnerets au niveau de la bretelle ouest de l’axe autoroutier.Le véhicule de type Kia, qui a été intercepté lors d’un barrage routinier, transportait dans son coffre 10 cages contenant chacune 55 oiseaux. Le propriétaire de la voiture, originaire d’Alger, ne tardera pas à passer aux aveux. Dans ses déclarations, le prévenu affirmera qu’il a acheté les chardonnerets chez plusieurs revendeurs de Maghnia, à raison de 150 DA l’unité, pour les revendre à un individu au marché d’El Harrach entre 400 et 500 DA. Ce dernier se chargera, par la suite, de les élever plusieurs semaines avant de les céder aux particuliers à pas moins de 4000 DA l’unité. Notons que le chardonneret, qui est une espèce protégée, est importé clandestinement du Maroc.
El Watan,19/12/2010
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ORAN : 20 ans de réclusion pour détention de 100 kg de kif
Deux affaires de trafic de drogue ont été traitées dernièrement par le tribunal criminel d’Oran. Dans la première étaient impliqués les dénommés S.A. et K.H. Le 10 novembre de l’année dernière, des individus revenaient de la frontière marocaine avec 100 kilos de kif traité à bord de leur véhicule. Dans la précipitation, le véhicule fait un accident qui le rend inutilisable. L’un des trafiquants fit alors appel à son frère pour l’aider à se « débarrasser » d’abord de la marchandise.Pour la voiture hors d’usage, on verra après. Mais s’était sans compter sur les patrouilles incessantes effectuées par les éléments de la douane nationales qui ont remarqué le transbordement intriguant des paquets d’un véhicule à l’autre. S’approchant plus près, les douaniers découvrirent ce dont ils se doutaient. Il s’agissait, en effet, de pas moins de 100 kilos de kif traité en plaquettes de 500 grammes destinés à la vente. Les mis en cause ont été arrêtés à l’exception du chef de la bande qui s’est éclipsé avant l’arrivée des douaniers.Appelés devant le tribunal criminel pour s’expliquer, les accusés ont nié le fait d’appartenir à un réseau de trafiquants de drogue. Le dénommé K.H. a déclaré qu’il ne faisait qu’apporter de l’aide à son frère et qu’il ignorait totalement la nature de la marchandise. Imperturbable dans son réquisitoire, le procureur de la République a réclamé la peine de 20 de réclusion criminelle pour les deux accusés. Après délibérations, le tribunal criminel d’Oran a condamné S.A. à 20 ans de réclusion, H.K. à 5 ans de la même peine et à la perpétuité par contumace pour le présumé chef de la bande en état de fuite.Réflexion, 19/12/2010Commentaire de Diaspora Saharaui :Le trafic de drogues est la principale source de financement du pouvoir à Rabat. Les dernières révélations de Wikileaks sur la complicité du palais royal dans le trafic de cannabis sont encore une preuve de l’utilisation par le Maroc de cette source pour financer l’effort de guerre au Sahara Occidental et maintenir le statu quo qui menace la stabilité de toute la région. -
Le Marocain Aboubakr Jamaï lauréat
Prix gebran tueni 2010 de l’ami-Ifra :Le Marocain Aboubakr Jamaï lauréat
Cinq ans se sont écoulés depuis l’assassinat du journaliste libanais Gebran Tueni, tué dans l’explosion d’une voiture piégée alors qu’il se rendait à son travail.
En hommage au courage de Tueni et à sa détermination à défendre la liberté de la presse, l’Association mondiale des journaux et des éditeurs de nouvelles (AMJ-IFRA) continue de décerner un prix en son nom à un rédacteur ou à un éditeur du monde arabe. Le lauréat de cette année est Aboubakr Jamaï, cofondateur et ancien directeur général du Journal Hebdomadaire.
«L’attribution de ce prix prestigieux constitue un hommage à tous les journalistes marocains qui souffrent en raison des limites imposées à leur liberté d’expression ces dernières années», a déclaré M. Jamaï, qui donne des cours sur l’Islam politique et la politique au Moyen-Orient à l’université de San Diego, aux Etats-Unis.Le Journal Hebdomadaire s’est imposé comme une voix critique tenace qui tient les autorités responsables de s’attaquer à la corruption, de faire preuve de transparence et de cesser les violations des droits de la personne. L’hebdomadaire est assommé par des amendes imposées par la Cour suprême du Maroc. Les autorités ont ordonné aux annonceurs de boycotter la publication, empêchant toute forme de reprise financière. Le journal a été fermé en janvier 2010. La fondation libanaise Maharat attire l’attention sur le fait que l’assassinat de Tueni s’est inscrit dans une série d’assassinats de politiciens et de travailleurs des médias survenus en 2005, et ce, six mois après le meurtre du journaliste Samir Kassir. Maharat presse les autorités libanaises d’intensifier leurs efforts pour traduire en justice les responsables du meurtre de Gebran Tueni, parce que le fait que les tueurs restent en liberté encourage l’impunité qui sévit au Liban.
El Watan, 19/12/2010