Année : 2010

  • La position de l’Algérie de la lutte du peuple sahraoui est constante (CNASPS)

    Pretoria, 18/12/2010 (SPS) Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, Mehrez Al Amari a réitéré samedi, la position constante de l’Algérie de soutien à la lutte du peuple sahraoui pour l’indépendance, à l’issue d’une réunion de solidarité avec le peuple sahraoui, organisé par l’Association d’amitié avec le peuple sahraoui en Afrique du Sud (AAPSS), au siège ministère des AE d’ Afrique du Sud.

    « La délégation algérienne a réitéré la solidarité et le soutien de l’ensemble du peuple algérien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance », a déclaré Mehrez Alamari, réaffirmant que la position de l’Algérie envers la question du Sahara occidental découle des principes de la révolution du 1er novembre.

    « Malgré les 50 années de la résolution reconnaissant le droit des peuples à l’autodétermination, le peuple sahraoui attend encore pouvoir exercer ce droit en raison de l’intransigeance du Maroc qui foule aux pieds les efforts de la communauté internationale devant aboutir à une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental », a déploré, Lamari.

    La réunion a été assistée par le président de l ‘AAPSS, Keit, l’ambassadeur sahraoui en Afrique du sud, Salah el Abed, le SG de l’Union de la jeunesse sahraouie, des membres du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et du Croissant-Rouge algérien.

    Ont pris également part à cette rencontre de solidarité avec le peuple sahraoui, le président de la commune d’Alger centre, Tayeb Zaitouni, l’athlète algérienne, Hassiba Boulmerka et du professeur algérien d’université de sciences politiques et des Relations internationales, Ismael Debeche, rappelle-t-on. (SPS)

  • Négociations Polisario Maroc : Le Maroc se retranche dans un attitude « obstructionniste » (Addouh)

    MANHASSET (NEW YORK), 19/12/2010 (SPS) Le chef de la délégation sahraouie, M. Khatri Addouh, a déclaré à la presse que  »les propositions de solution du conflit ont été présentées par les deux parties mais sans progrès dans la discussion puisque la délégation marocaine est restée retranchée dans son attitude obstructionniste », dans une déclaration à la presse à l’issue des pourparlers informelles entre le Maroc et le Front Polisario tenue du 17 au 18 décembre à New York.

    Pour le responsable sahraoui, le Gouvernement marocain s’est réduit à « une approche anti-démocratique et surannée et, de la sorte, faisant fi des appels de l’Envoyé personnel et du Conseil de sécurité préconisant un dialogue de fond et une négociation franche et sans pré-conditions en vue d’aboutir à une solution assurant le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

    M. Addouh a signalé d’autre part que  »les événements sanglants de Gdeim Izik et d’El Aaiun et la situation en général dans les territoires occupés du Sahara occidental ont également été au centre des discussions » au cours de cette rencontre.

    A cet égard,  »la délégation du Front Polisario a demandé l’envoi d’une commission d’enquête internationale sur le terrain comme ceci a déjà été réclamé par le parlement européen, par des parlements nationaux, des partis politiques et différentes organisations non gouvernementales (ONG) », a-t-il insisté.

    La délégation sahraouie, a-t-il poursuivi, a aussi souligné que  »la libération de tous les détenus politiques sahraouis au Maroc, la cessation des arrestations arbitraires et des jugements sommaires et l’ouverture du territoire devant la presse, les ONG et les observateurs internationaux sont un impératif majeur dans toutes les étapes de la négociation ».

    Pour le chef de la délégation sahraouie, ce 4eme round des réunions informelles a été également  »l’occasion de commencer une discussion profonde entre les deux parties sur des approches innovantes à même de consolider le processus de négociation tout en respectant scrupuleusement la nature du conflit dont la solution, comme réaffirmé par la communauté internationale, réside dans le strict respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

    Concernant les mesures de confiance (visites familiales), M. Addouh a souligné qu’elles avaient été réaffirmées au cours de cette réunion.

    De son côté, le coordinateur sahraoui avec la Minurso, M. M’hamed Khaddad, a indiqué à l’APS qu’au cours de cette réunion,  »’il y avait une dynamique pour programmer un maximum de rencontres afin d’essayer d’impulser le processus de négociations sans, toutefois, toucher au fond lequel reste un problème de décolonisation dont la solution réside, comme le stipulent les résolutions du Conseil de sécurité, dans le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

     »Mais pour ce qui concerne la forme, qui réside dans la confiance laquelle n’existe pas tant que le Maroc réprime, emprisonne et ferme les territoires sahraouis devant les ONG et la presse, il est impossible de créer un climat de confiance adéquat.

    Donc, la discussion a tourné également autour de ces questions relatives à la création d’un climat de confiance réelle entre les parties », a-t-il expliqué.

    Sur ce point,  »les rencontres prévues pour janvier et mars prochains vont également dans ce sens où il s’agira de répertorier les thèmes qui pourraient être à même de créer cette ambiance et ce climat de confiance pour essayer de faciliter la tâche à l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental », a-t-il avancé.

    A ce propos, M. Khaddad a indiqué que la partie sahraouie a ainsi demandé qu’il était  »impératif que les détenus sahraouis soient libérés, que les territoires occupés soient ouverts aux ONG et à la presse et que la répression cesse ».

    Toutefois, a-t-il prévenu,  »la tenue des rencontres informelles de janvier et de mars ne doit pas être utilisée par le Maroc comme prétexte lui permettant de gagner du temps, et ce, au détriment de la solution au conflit du Sahara occidental ».

    Dans ce sillage, le coordinateur sahraoui avec la Minurso a soutenu que lors de sa prochaine réunion consacrée au Sahara occidental prévue en avril prochain,  »le Conseil de sécurité de l’ONU est appelé à assumer ses responsabilités en exigeant de la partie récalcitrante (Maroc) de négocier d’une manière sérieuse et sans pré-conditions en vue d’accélérer l’application des résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental ». (SPS)

  • Manhasset : L’important c’est pas la photo!

    Dans une rencontre express organisée par le roi Mohamed VI et le Premier espagnol, Rodriguez Zapatero, celui-ci avait été pris en flagrante déclaration sur cette rencontre réalisée pour faire semblant que les relations hispano-marocaines sont invulnérables. Zapatero avait dit au roi du Maroc, « l’important c’est la photo » avant de poser pour les photographes des deux pays.

    Toutes les rencontres importantes sont accompagnées d’entrées médiatiques pour lever l’évènement au rang d’évènement important. Depuis 2007, plusieurs rounds de négociations indirectes, directes, formelles, informelles… ont eu lieu entre les délégations sahraoui et marocaine. Cependant, aucune n’a été accompagné de la moindre poignée de mains entre les deux adversaires. Cela relève une question non banale : Pourquoi les autorités marocaines ne veulent pas se faire photographier avec les dirigeants du Front Polisario? Pourquoi la délégation marocaine accepte de s’asseoir sur la même table et de « négocier » sans vouloir serrer les mains devant les flashes des reporters? Trouver la réponse à cette question pourrait éclairer beaucoup d’esprits qui ne connaissent suffisamment les méthodes du Makhzen, et surtout ses mensonges.

    Le comportement des responsables marocains s’explique par leurs discours officiels destinés à la consommation interne. Ce discours tient que le Polisario ne sont que des marionnettes de l’Algérie, des traîtres qu’il faut juger et condamner, que les réfugiés en Algérie sont des sequestrés entourés par l’armée algérienne. Pour  pouvoir garder ce discours, aucune image ne doit filtrer sur les rencontres avec les sahraouis.

    Lors de la première rencontre officielle d’une délégation sahraouie avec le roi Hassan II, celui-ci avait demandé d’arrêter les attaques médiatiques contre sa personne. Le Polisario a accepté au nom de la recherche d’une solution. L’équipe de Mohamed VI non seulement ne change pas de discours, pire encore, elle mène les actions de répression les plus sanglantes contre les citoyens civils sahraouis.

    Le refus de se laisser voir avec les sahraouis trahit la volonté des autorités marocaines et c’est un message dirigé au peuple marocain : « Nous allons à New York parce que nous y sommes obligés et pas pour rencontrer les mercenaires de l’Algérie ».

    L’attaque contre le camp de Gdeym Izik visait à saborder les négociations onusiennes et obliger le Polisario à reprendre les armes. Mais le Makhzen ne voit pas plus loin que la longueur de son nez. La sagesse des dirigeants sahraouis a mis les gouvernants de Rabat dans des sales draps. Il n’y aura pas de retour à la guerre par la provocation. Comme il n’y aura pas d’invasion des territoires libérés de la RASD. A moins que les conseillers de Mohamed VI ne le décident autrement.

    Depuis l’intronisation de Mohamed VI, le Maroc a tourné le dos au référendum d’autodétermination au Sahara Occidental. Sa plus grande erreur? Croire que les zig-zags, les menaces, les mensonges et le soutien français vont lui rapporter les poissons et les phosphates sahraouis sur un plateau d’or. Depuis plus de 35, le Maroc et ses alliés franco-sionistes sous-estiment la détermination des sahraouis. C’est là, leur plus grosse erreur.
  • «L’Espagne légitime le fait accompli colonial marocain»

    Le ministre des Affaires étrangères sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek, a appelé à exclure la France et le gouvernement Zapatero du groupe des amis du SG pour le Sahara Occidental (ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, ndds) pour leur alignement inconditionnel sur les thèses coloniales marocaines et leur rôle dans le blocage du processus de décolonisation du territoire sahraoui. «L’Espagne, sous la direction du gouvernement socialiste, dirigé par Jose Luis Zapatero, s’est alignée tout simplement, depuis 2004, sur la politique de Paris en s’activant pour légitimer le fait accompli colonial marocain », a averti le ministre dans une déclaration de presse. 
     
    Pour Mohamed Salem Ould Salek, « la présence de ces deux pays au sein du groupe des amis du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental est devenue un obstacle à la contribution positive de ce groupe et affaiblit considérablement les chances de voir le Conseil de sécurité exiger l’accomplissement de la mission de la Minurso et l’avènement de la paix, juste et durable tant souhaitée par tous les peuples des deux rives de la Méditerranée ». 
     
    Le gouvernement sahraoui estime en effet que la Minurso n’a pu s’acquitter de sa mission exclusive d’organisation du référendum prévu par le Plan de règlement de 1991, « non pas à cause de la volonté manifeste du gouvernement de Mohamed VI de renier les engagements souscrits officiellement et d’une manière solennelle par le Roi Hassan II , mais parce que les deux pays qui ont colonisé l’Afrique du Nord se sont opposés clairement à une décolonisation pacifique et paisible du Sahara Occidental », a-t-il ajouté. Ces mêmes pays « entendent, contre toute logique, confisquer le droit inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance et faire obstacle à l’exercice de ce droit à travers le référendum d’autodétermination, pourtant accepté par les deux parties en conflit après 17 années de guerre dévastatrice, et endossé à l’unanimité par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale des Nations unies », selon le ministre des Affaires étrangères sahraoui. Au nom de son gouvernement et du Front Polisario, le ministre a lancé un « appel pressant » au Conseil de sécurité pour « assumer ses responsabilités devant cet état de choses », en exigeant « l’accomplissement » du mandat de la Minurso à travers « l’application du Plan de règlement qui constitue la seule solution que les deux parties au conflit ont solennellement signée sous les auspices et la garantie du Conseil ». 
     
    Le ministre a enfin averti que la paix et la sécurité dans la région nord-ouest du continent africain sont « tributaires de la satisfaction totale des droits légitimes et imprescriptibles du peuple sahraoui, le respect des accords signés par les deux parties au conflit en 1991 et 1997 et l’accomplissement par la Minurso de son mandat au Sahara Occidental ». Le groupe des amis du secrétaire général pour le Sahara Occidental est constitué des États-Unis, de la France, l’Espagne, la Russie et la Grande-Bretagne, rappelle-t-on. La déclaration du chef de la diplomatie sahraouie intervient au moment où la capitale française vient d’être le rendez-vous des ministres marocain et espagnol des Affaires étrangères, juste avant les négociations de Manhasset.

     Mokhtar Bendib 
    Le Courier d’Algérie, 18/12/2010

  • L’Afrique du Sud réaffirme son soutien au processus de décolonisation au Sahara occidental

    Pretoria, 18/12/2010 (SPS) La directrice du Département d’Afrique du Nord auprès du MAE d’Afrique du Sud, Balen Maguina, a réitéré samedi, la reconnaissance son pays de la République sahraouie et son soutien à la juste lutte du peuple sahraoui pour l’indépendance et la souveraineté sur le territoire du Sahara occidental, lors d’une réunion de solidarité avec le peuple sahraoui au siège du ministère des AE d’Afrique du sud.

    Organisée par l’Association pour l’amitié avec le peuple sahraoui en Afrique du Sud (l ‘AAPSS), cette réunion intervient au moment où la jeunesse du monde célèbre le XVIIème Festival de jeunesse et des étudiants sous le slogan : « non à l’impérialisme, oui pour un monde de paix, de solidarité et de la transformation sociale », a indiqué Machine Balen, regrettant qu’ « après 50 ans de la résolution 1514, le processus de décolonisation au Sahara occidental demeure inachevé ».

    La question du Sahara occidental est inscrite sur l’agenda de la IV commission des Nations unies en tant que problème de décolonisation, « dont sa solution passe par le libre exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination », a-t-elle ajouté.

    D’autre part, Balen a exprimé le soutien de son pays au processus de négociations entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’ONU de l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, en vue de parvenir à une solution « juste et durable devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’ l’auto-détermination ».

    Elle a également assuré que son pays usera de tous ses efforts auprès du Conseil de sécurité, afin d’éradiquer le colonialisme du continent africain.

    S’agissant de la situation des droits de l’homme, Balen a souligné la nécessité de mener une enquête internationale autour des événements du camp de Gdeim Izik et la répression à El Aaiun, au Sahara occidental, ainsi que la mise en place d’un mécanisme onusien pour la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.

    La responsable sud africaine a en outre, indiqué qu’elle visitera en mars prochain à la tête d’une importante délégation, les camps de réfugiés sahraouis pour discuter avec les autorités de la RASD, les voies et moyens pour la coopération entre les deux pays.

    La réunion a été assistée par le président de l ‘AAPSS, Keit, l’ambassadeur sahraoui en Afrique du sud, Salah el Abed, le SG de l’Union de la jeunesse sahraouie, des membres du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) Mahrez Lamari et du Croissant-Rouge algérien.

    Ont pris également part à cette rencontre de solidarité avec le peuple sahraoui, le président de la commune d’Alger centre, Tayeb Zaitouni, l’athlète algérienne, Hassiba Boulmerka et du professeur algérien d’université de sciences politiques et des Relations internationales, Ismael Debeche. (SPS)

  • La position de l’Algérie de la lutte du peuple sahraoui est constante (CNASPS)

    Pretoria, 18/12/2010 (SPS) Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, Mehrez Al Amari a réitéré samedi, la position constante de l’Algérie de soutien à la lutte du peuple sahraoui pour l’indépendance, à l’issue d’une réunion de solidarité avec le peuple sahraoui, organisé par l’Association d’amitié avec le peuple sahraoui en Afrique du Sud (AAPSS), au siège ministère des AE d’ Afrique du Sud.

    « La délégation algérienne a réitéré la solidarité et le soutien de l’ensemble du peuple algérien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance », a déclaré Mehrez Alamari, réaffirmant que la position de l’Algérie envers la question du Sahara occidental découle des principes de la révolution du 1er novembre.

    « Malgré les 50 années de la résolution reconnaissant le droit des peuples à l’autodétermination, le peuple sahraoui attend encore pouvoir exercer ce droit en raison de l’intransigeance du Maroc qui foule aux pieds les efforts de la communauté internationale devant aboutir à une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental », a déploré, Lamari.

    La réunion a été assistée par le président de l ‘AAPSS, Keit, l’ambassadeur sahraoui en Afrique du sud, Salah el Abed, le SG de l’Union de la jeunesse sahraouie, des membres du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et du Croissant-Rouge algérien.

    Ont pris également part à cette rencontre de solidarité avec le peuple sahraoui, le président de la commune d’Alger centre, Tayeb Zaitouni, l’athlète algérienne, Hassiba Boulmerka et du professeur algérien d’université de sciences politiques et des Relations internationales, Ismael Debeche, rappelle-t-on. (SPS)

  • Négociations Polisario Maroc : Le Maroc se retranche dans un attitude "obstructionniste" (Addouh)

    MANHASSET (NEW YORK), 19/12/2010 (SPS) Le chef de la délégation sahraouie, M. Khatri Addouh, a déclaré à la presse que  »les propositions de solution du conflit ont été présentées par les deux parties mais sans progrès dans la discussion puisque la délégation marocaine est restée retranchée dans son attitude obstructionniste », dans une déclaration à la presse à l’issue des pourparlers informelles entre le Maroc et le Front Polisario tenue du 17 au 18 décembre à New York.

    Pour le responsable sahraoui, le Gouvernement marocain s’est réduit à « une approche anti-démocratique et surannée et, de la sorte, faisant fi des appels de l’Envoyé personnel et du Conseil de sécurité préconisant un dialogue de fond et une négociation franche et sans pré-conditions en vue d’aboutir à une solution assurant le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

    M. Addouh a signalé d’autre part que  »les événements sanglants de Gdeim Izik et d’El Aaiun et la situation en général dans les territoires occupés du Sahara occidental ont également été au centre des discussions » au cours de cette rencontre.

    A cet égard,  »la délégation du Front Polisario a demandé l’envoi d’une commission d’enquête internationale sur le terrain comme ceci a déjà été réclamé par le parlement européen, par des parlements nationaux, des partis politiques et différentes organisations non gouvernementales (ONG) », a-t-il insisté.

    La délégation sahraouie, a-t-il poursuivi, a aussi souligné que  »la libération de tous les détenus politiques sahraouis au Maroc, la cessation des arrestations arbitraires et des jugements sommaires et l’ouverture du territoire devant la presse, les ONG et les observateurs internationaux sont un impératif majeur dans toutes les étapes de la négociation ».

    Pour le chef de la délégation sahraouie, ce 4eme round des réunions informelles a été également  »l’occasion de commencer une discussion profonde entre les deux parties sur des approches innovantes à même de consolider le processus de négociation tout en respectant scrupuleusement la nature du conflit dont la solution, comme réaffirmé par la communauté internationale, réside dans le strict respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

    Concernant les mesures de confiance (visites familiales), M. Addouh a souligné qu’elles avaient été réaffirmées au cours de cette réunion.

    De son côté, le coordinateur sahraoui avec la Minurso, M. M’hamed Khaddad, a indiqué à l’APS qu’au cours de cette réunion,  »’il y avait une dynamique pour programmer un maximum de rencontres afin d’essayer d’impulser le processus de négociations sans, toutefois, toucher au fond lequel reste un problème de décolonisation dont la solution réside, comme le stipulent les résolutions du Conseil de sécurité, dans le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

     »Mais pour ce qui concerne la forme, qui réside dans la confiance laquelle n’existe pas tant que le Maroc réprime, emprisonne et ferme les territoires sahraouis devant les ONG et la presse, il est impossible de créer un climat de confiance adéquat.

    Donc, la discussion a tourné également autour de ces questions relatives à la création d’un climat de confiance réelle entre les parties », a-t-il expliqué.

    Sur ce point,  »les rencontres prévues pour janvier et mars prochains vont également dans ce sens où il s’agira de répertorier les thèmes qui pourraient être à même de créer cette ambiance et ce climat de confiance pour essayer de faciliter la tâche à l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental », a-t-il avancé.

    A ce propos, M. Khaddad a indiqué que la partie sahraouie a ainsi demandé qu’il était  »impératif que les détenus sahraouis soient libérés, que les territoires occupés soient ouverts aux ONG et à la presse et que la répression cesse ».

    Toutefois, a-t-il prévenu,  »la tenue des rencontres informelles de janvier et de mars ne doit pas être utilisée par le Maroc comme prétexte lui permettant de gagner du temps, et ce, au détriment de la solution au conflit du Sahara occidental ».

    Dans ce sillage, le coordinateur sahraoui avec la Minurso a soutenu que lors de sa prochaine réunion consacrée au Sahara occidental prévue en avril prochain,  »le Conseil de sécurité de l’ONU est appelé à assumer ses responsabilités en exigeant de la partie récalcitrante (Maroc) de négocier d’une manière sérieuse et sans pré-conditions en vue d’accélérer l’application des résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental ». (SPS)

  • Manhasset : L’important c’est pas la photo!

    Dans une rencontre express organisée par le roi Mohamed VI et le Premier espagnol, Rodriguez Zapatero, celui-ci avait été pris en flagrante déclaration sur cette rencontre réalisée pour faire semblant que les relations hispano-marocaines sont invulnérables. Zapatero avait dit au roi du Maroc, « l’important c’est la photo » avant de poser pour les photographes des deux pays.

    Toutes les rencontres importantes sont accompagnées d’entrées médiatiques pour lever l’évènement au rang d’évènement important. Depuis 2007, plusieurs rounds de négociations indirectes, directes, formelles, informelles… ont eu lieu entre les délégations sahraoui et marocaine. Cependant, aucune n’a été accompagné de la moindre poignée de mains entre les deux adversaires. Cela relève une question non banale : Pourquoi les autorités marocaines ne veulent pas se faire photographier avec les dirigeants du Front Polisario? Pourquoi la délégation marocaine accepte de s’asseoir sur la même table et de « négocier » sans vouloir serrer les mains devant les flashes des reporters? Trouver la réponse à cette question pourrait éclairer beaucoup d’esprits qui ne connaissent suffisamment les méthodes du Makhzen, et surtout ses mensonges.

    Le comportement des responsables marocains s’explique par leurs discours officiels destinés à la consommation interne. Ce discours tient que le Polisario ne sont que des marionnettes de l’Algérie, des traîtres qu’il faut juger et condamner, que les réfugiés en Algérie sont des sequestrés entourés par l’armée algérienne. Pour  pouvoir garder ce discours, aucune image ne doit filtrer sur les rencontres avec les sahraouis.

    Lors de la première rencontre officielle d’une délégation sahraouie avec le roi Hassan II, celui-ci avait demandé d’arrêter les attaques médiatiques contre sa personne. Le Polisario a accepté au nom de la recherche d’une solution. L’équipe de Mohamed VI non seulement ne change pas de discours, pire encore, elle mène les actions de répression les plus sanglantes contre les citoyens civils sahraouis.

    Le refus de se laisser voir avec les sahraouis trahit la volonté des autorités marocaines et c’est un message dirigé au peuple marocain : « Nous allons à New York parce que nous y sommes obligés et pas pour rencontrer les mercenaires de l’Algérie ».

    L’attaque contre le camp de Gdeym Izik visait à saborder les négociations onusiennes et obliger le Polisario à reprendre les armes. Mais le Makhzen ne voit pas plus loin que la longueur de son nez. La sagesse des dirigeants sahraouis a mis les gouvernants de Rabat dans des sales draps. Il n’y aura pas de retour à la guerre par la provocation. Comme il n’y aura pas d’invasion des territoires libérés de la RASD. A moins que les conseillers de Mohamed VI ne le décident autrement.

    Depuis l’intronisation de Mohamed VI, le Maroc a tourné le dos au référendum d’autodétermination au Sahara Occidental. Sa plus grande erreur? Croire que les zig-zags, les menaces, les mensonges et le soutien français vont lui rapporter les poissons et les phosphates sahraouis sur un plateau d’or. Depuis plus de 35, le Maroc et ses alliés franco-sionistes sous-estiment la détermination des sahraouis. C’est là, leur plus grosse erreur.
  • Quel rôle veulent Paris et Madrid dans la recherche d’une solution au Sahara Occidental

    Aliot-Marie et Jiménez déterminées à trouver une solution au Sahara Occidental : Quel rôle veulent Paris et Madrid ?

    Réunis vendredi à Paris, les chefs de la diplomatie française et espagnole, qui ont évoqué le conflit sahraoui, proposent de jouer “un rôle positif” pour lui trouver une solution, alors que leur homologue de la RASD, Ould-Salek demande à l’ONU l’exclusion de la France et de l’Espagne du “club des amis du Sahara occidental” en raison de leur alignement inconditionnel sur la position marocaine.
    En marge de la réunion informelle, qui se tient à Manhasset près de New York entre le Maroc et le Front Polisario, les chefs de diplomaties française et espagnole, Mmes Michèle Alliot-Marie et Trinidad Jiménez, ont tenu une réunion vendredi à Paris pour discuter du conflit du Sahara occidental, auquel elles semblent accorder une importance particulière, si l’on en juge par leurs déclarations respectives. “Nous pensons qu’il s’agit du rôle le plus positif que les deux pays peuvent jouer dans cette question”, dira la ministre espagnole au cours d’un point de presse conjoint avec son homologue française : “Nous sommes bien décidées à travailler ensemble pour que l’on puisse trouver une solution et j’ai tenu à saluer les efforts de l’Espagne dans ce sens”.
    Même son de cloche du côté de son homologue ibérique, qui a indiqué que “le plus important est d’aider les parties à trouver une solution juste, durable et acceptée par les parties”, en insistant sur le fait que les deux pays veulent “appuyer aujourd’hui les négociations (informelles) qui se déroulent à New York et continuer à travailler dans le cadre du Groupe des amis et dans le cadre des Nations unies”. Montrant l’intérêt de Paris pour le Maghreb, Mme Alliot-Marie dira que le conflit autour du Sahara est “l’un des éléments qui freinent la capacité d’avoir une action commune au Maghreb, et c’est la raison pour laquelle nous souhaitons qu’il puisse trouver une solution en toute bonne foi”. “Il est important à la fois pour les intéressés, les parties et pour pouvoir mieux lutter contre le terrorisme, qu’il puisse y avoir une réelle entente au niveau du Maghreb”, soulignera-t-elle, tout en estimant nécessaire de “rétablir la confiance”. 
    Il y a lieu de signaler que le rôle joué jusque-là par l’Espagne et la France dans le conflit est loin d’être du goût des Sahraouis, qui ont demandé par la voix de leur ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, l’exclusion de ces deux pays du club des amis du Sahara occidental. Le chef de la diplomatie sahraouie a appelé, dans une déclaration écrite, “à exclure la France et le gouvernement Zapatero du Groupe d’amis du SG pour le Sahara occidental pour leur alignement inconditionnel sur les thèses coloniales marocaines et leur rôle dans le blocage du processus de décolonisation du territoire sahraoui”. “L’Espagne, sous la direction du gouvernement socialiste, dirigé par M. Zapatero, s’est alignée tout simplement, depuis 2004, sur la politique de Paris en s’activant pour légitimer le fait accompli colonial marocain”, a affirmé Ould Salek, qui a estimé que “la présence de ces deux pays au sein du Groupe d’amis du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental est devenue un obstacle à la contribution positive de ce groupe et affaiblit considérablement les chances de voir le Conseil de sécurité exiger l’accomplissement de la mission de la Minurso et l’avènement de la paix, juste et durable tant souhaitée par tous les peuples des deux rives de la Méditerranée”. 
    Il a notamment rappelé que pour le gouvernement sahraoui, la Minurso n’a pu s’acquitter de sa mission exclusive d’organisation du référendum prévu par le Plan de règlement de 1991, “non pas à cause de la volonté manifeste du gouvernement de Mohammed VI de renier les engagements souscrits officiellement et d’une manière solennelle par le roi Hassan II, mais parce que les deux pays, qui ont colonisé l’Afrique du Nord, se sont opposés clairement à une décolonisation pacifique et paisible du Sahara occidental”. Il n’hésitera pas d’accuser Paris et Madrid de vouloir “confisquer le droit inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance et faire obstacle à l’exercice de ce droit à travers le référendum d’autodétermination, pourtant accepté par les deux parties au conflit après 17 années de guerre dévastatrice, et endossé à l’unanimité par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale des Nations unies”. 
    À partir de ces conclusions, et au nom de son gouvernement et du Front Polisario, le ministre lancera “un appel pressant” au Conseil de sécurité pour “assumer ses responsabilités devant cet état de choses”, en exigeant “l’accomplissement” du mandat de la Minurso à travers “l’application du Plan de règlement qui constitue la seule solution que les deux parties au conflit ont solennellement signée sous les auspices et la garantie du Conseil”.
    JournalDZ, 19/12/2010
  • Les USA disent que le front Polisario n’a aucun lien avec le terrorisme.

    L’Agence Marocaine de presse et d’autres médias marocains, très souvent pilotés par les services de renseignements du Makhzen marocain, font de plus en plus apparition sur les sites mauritaniens pour nous dénigrer le mouvement du F. Polisario au Sahara Occidental.

    La majorité de ces soi disant dépêches d’informations nous dit que la direction du F. Polisario est infiltrée par la mouvance de l’AQMI. On cite même les médias américains les plus éloignés pour donner crédit à ces allégations. Je dois dire que l’AQMI est déjà bien implanté au Maroc.

    Les attentats de Casablanca et autres villes marocaines en attestent de cette triste réalité mondiale du terrorisme. Donc, le Makhzen et ses renseignements spéciaux, ne doivent pas essayer de percuter ce constat sur le F. Polisario et le peuple sahraoui, puisque ce mouvement de libération est loin d’être lié, de prêt ou de loin, aux mouvances terroristes.

    D’ailleurs, dans les câbles de Wikileaks, la diplomatie américaine et les services de renseignements des USA disent clairement que le Front Polisario n’a pas de lien avec le terrorisme et l’extrémisme religieux. C’est ce que rapporte le très respecté Journal Espagnol El Pais (édition du samedi 11 décembre 2010), dont je cite ici les grands extraits:

    « Le Front Polisario ne soutient pas le terrorisme et l’extrémisme religieux, et s’attache à poursuivre et à combattre le trafic d’armes destinées aux organisations terroristes » , a précisé la même source. «Il ne favorise pas également l’accès des sites extrémistes à l’intérieur des camps de réfugiés sahraouis, a ajouté la même source », citant une source diplomatique des USA.

    Selon un document confidentiel publié en décembre 2009, sur la base des contacts menés par l’une des ambassades des États-Unis d’Amérique avec le Haut Commissariat pour les réfugiés, l’Organisation des Nations Unies et américaine des organisations non-gouvernementales dans la région, « le Front Polisario mène une lutte contre l’émigration clandestine, le trafic d’armes et de la drogue ».

    Le Front Polisario a encouragé des organisations non-gouvernementales occidentales à participer à des forums sur le dialogue mondial, dont le dialogue interreligieux, qui se tient chaque année dans les camps de réfugiés sahraouis, a rappelé la même source.

    Donc, j’aimerais bien que les services de presses et de renseignements marocains arrêtent de bombarder les mauritaniens avec leurs infos tronquées et biaisées relativement au peuple sahraoui et les laisser juger par eux-mêmes la situation qu’ils connaissent très bien pour avoir été partie pris dans ce maudit conflit. Je donc fais confiance aux mauritaniens et à leur jugement, compte tenu de l’histoire et de leur proximité avec ces braves sahraouis.
    Jean Tremblay

    CRIDEM, 19/12/2010