Année : 2010

  • Pourparlers à Manhasset : «Il n’y a eu aucune avancée !»

    Aucune avancée» en vue d’une solution politique  au conflit du Sahara occidental permettant l’autodétermination du peuple sahraoui n’a été enregistrée lors du quatrième round de pourparlers informels entre le Front Polisario et le Maroc, a affirmé hier à Alger le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek. «Aucune avancée ouvrant la voie à une solution politique permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’Onu, n’a été enregistrée à ce jour», a déclaré M. Ould Salek.
    «Le Maroc a dressé de multiples obstacles, en conditionnant tout progrès dans des négociations à l’acceptation à l’avance de sa souveraineté sur le Sahara occidental, contrairement à l’appel du Conseil de sécurité pour des négociations substantielles sans condition préalable et de bonne foi», a-t-il déploré.  M. Ould Salek a indiqué, en outre, que le Front Polisario «a réaffirmé  lors de cette réunion son acceptation des trois choix dans le cadre de l’autodétermination, à savoir l’indépendance, l’autonomie ou l’intégration au Maroc».
    El Watan, 22/12/2010
  • Le Polisario n’écarte pas la reprise des hostilités

    La reprise des hostilités avec le Maroc n’est pas à écarter. Le ministre des Affaires étrangères de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), Mohamed Salem Oueld Salek, l’a clairement signifiée hier.

    « La pression au sein de la base militante et au sein des militaires augmente chaque jour davantage» a-t-il déclaré, au forum El Moudjahed.

    Les Nations unies doivent assumer leurs responsabilités, a encore ajouté le ministre en soulignant que la patience des Sahraouis arrive à sa limite.

    Mohamed Salem Oueld Salek a conseillé hier vivement au roi Mohammed VI de prendre exemple sur son défunt père qui était, dit-il, arriver à la conclusion qu’après 17 années de guerre avec les Sahraouis, seule la voie de l’autodétermination était possible.

    «Si le roi Hassan II, jusqu’à sa mort s’est attaché à l’organisation du référendum, c’est parce qu’il a conclu, après de longues années de guerre dévastatrice et de confrontation diplomatique que l’intérêt suprême du Maroc et de tous les peuples de la région résidait dans la solution démocratique qui obéit à la légalité internationale et satisfait les droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance» a déclaré le ministre des Affaires étrangères de la RASD. Ce dernier rappellera en outre que Hassan II avait pris un engagement solennel devant la communauté internationale de respecter le résultat du référendum et serait le premier à accréditer un ambassadeur auprès de l’Etat sahraoui si le choix du peuple était celui de l’indépendance.

    «Jusqu’à quand on va rester dans cette situation» s’est interrogé le ministre sahraoui qui rappellera toutes «les volte-face» du gouvernement marocain depuis l’accession au trône du nouveau roi. Mohamed Salem a fait savoir que tous les efforts déployés par les Nations unies pour surmonter les obstacles dressés par le Maroc pour contrer l’expression libre du peuple sahraoui n’ont pu aboutir à ce jour à cause de l’intransigeance du gouvernement marocain et la complicité de la France, membre permanent du Conseil de sécurité et du gouvernement espagnol actuel qui, poursuit-il, depuis 2004 ont voulu tous les deux légitimer le fait accompli colonial marocain.

    Le ministre sahraoui des Affaires étrangères a indiqué par ailleurs que le quatrième round de «négociations informelles» entre le Front Polisario et le Maroc qui s’est achevé le 18 décembre dernier à Manhassat, près de New York n’a abouti à rien.

    «Aucune avancée pouvant ouvrir la voie à la solution politique qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies, n’est enregistrée à ce jour» s’est désolé le responsable de la diplomatie sahraouie. Ce dernier a indiqué que le Maroc a dressé de multiples obstacles conditionnant tout progrès dans la négociation par l’acceptation, à l’avance, de sa souveraineté sur le Sahara occidental, contrairement à l’appel du Conseil de sécurité pour des «négociations substantielles, sans conditions préalables et de bonne foi».

    L’invité du forum d’El Moudjahed a déclaré sans ambages que le conflit au Sahara occidental s’enlise de plus en plus du fait des tergiversations marocaines.

    «Le revirement opéré par Mohammed VI depuis 2003 pour dévier le processus de décolonisation du Sahara occidental de son cours normal à travers la tentative de l’enterrement du référendum d’autodétermination a plongé le Maroc et la région dans l’incertitude et l’instabilité, sources de tous les dangers» a averti le ministre.

    Il soulignera en outre que la répression sanglante dont ont été victimes les Sahraouis dans les camps d’El Ayoune démontrent la rupture totale qui existe entre le peuple sahraoui et l’occupant marocain.

    «Le déni de justice, le traitement inhumain et la répression sauvage ne viendront pas à bout de la lutte héroïque de notre peuple pour jouir de ses droits inaliénables et imprescriptibles à la liberté et à l’indépendance» a lancé le conférencier qui ajoute que le chemin emprunté par le nouveau monarque du royaume marocain est périlleux et comporte des risques incalculables.

    Enfin interrogé sur la présumée complicité d’un membre du Polisario dans un réseau de trafic de drogue, tel que rapporté par une dépêche AFP et reprise par l’agence officielle marocaine, le ministre des Affaires étrangères a démenti formellement cela. Mohamed Salem Oueld Salek a mis cette «information» sur le compte de la guerre que mène les Marocains dans le but de noircir la cause sahraouie.

    «Depuis trois années le Maroc s’active dans la région sahélo saharienne en créant des lobbys pour déstabiliser la cause sahraouie» soutient le ministre qui dénonce «une volonté manifeste du Maroc de vouloir lier à tout prix la cause sahraouie au terrorisme et au trafic de drogue dans la région».

    par Z Mehdaoui 
    Le Quotidien d’Oran, 22/12/2010
  • 50e anniversaire de la Déclaration 1514 de l’ONU : Alger redevenue La Mecque des révolutions

    Le rendez-vous d’Alger a-t-il contribué à l’éveil des consciences? En tout cas, c’est le sens donné à la conférence internationale sur la décolonisation.

    Le Palais des nations a vécu, les 13 et 14 décembre dernier, au rythme des attentes des pays anciennement colonisés et de l’espoir des mouvements de Libération nationale, encore confrontés à la machine coloniale. L’occasion en a été offerte par la célébration du 50è anniversaire de la résolution 1514 des Nations unies sur l’octroi de l’indépendance aux peuples et pays coloniaux. Les deux jours ont permis aux nombreux participants, dont 200 personnalités étrangères, parmi lesquelles l’ancien président de l’Afrique du Sud, Tabo M’Beki, l’ex-président zambien, Keneth Kaunda, le président de la République sahraouie (RASD), Mohamed Abdelaziz, des représentants du MPLA et du Swapo, le militant belge Pierre Galand et le président de l’Union africaine (UA), ainsi que des représentants de l’Union du Maghreb arabe (UMA), de revisiter les décennies passées, de se pencher sur les nouveaux défis, sans pour autant perdre de vue la vision prospective, puisque le processus de décolonisation demeure inachevé, sinon qu’il fait l’objet de tentative de remise en cause. Dans ce cadre, les participants à la rencontre d’Alger ont mis en évidence les situations imposées aux peuples palestinien et sahraoui, toujours en attente d’un Etat indépendant.

    La conférence internationale a été marquée par l’intervention remarquable de l’ancienne ministre des Affaires étrangères du Vietnam, Nguyen Thi Binh qui, paraphrasant le leader sud-africain Nelson Mandela, a assuré que « la forme d’exploitation cynique est remplacée par une autre plus sournoise et plus subtile». Elle a en outre souligné que « les indépendances doivent être parachevées par un développement économique». Selon Mme Thi Binh, les pays du Sud doivent mener à la fois un combat pour assurer leur indépendance économique et une action commune pour la refondation du système de l’ONU, de manière à intégrer les pays anciennement colonisés « dans la prise de décision au niveau international ».

    L’autre aspect marquant de la rencontre est, sans conteste, la réflexion et les débats au sein des ateliers. Il a beaucoup été question de « l’engagement » des médias et des hommes de culture aux côtés du combat libérateur des peuples et des luttes sociales dans leur propre pays. Le problème de la liberté aux médias africains pour mener à bien leur « devoir d’informer » et assurer aussi le « devoir de mémoire » a également été mis en avant.

    Le 14 décembre, la conférence internationale s’est achevée avec l’adoption de la « déclaration d’Alger », dont une copie sera transmise aux Nations unies. L’appel d’Alger s’est voulu comme un rappel à l’ordre de l’ONU sur les violations du droit international, commises par certains pays. Pour les participants, le parachèvement de la décolonisation est « inéluctable », car le colonialisme, « sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, est contraire aux buts et principes de la charte des Nations unies et aux normes du droit international ». Il faut bien admettre que le cas du Sahara occidental et de la Palestine ont été au centre des préoccupations de la grande majorité des participants. Ces derniers soutiennent qu’aucune raison ne peut justifier l’occupation des territoires. « Conformément au droit international, aucun prétexte lié à la superficie du territoire, à la situation géographique ou à l’importance numérique des peuples ne saurait être recevable pour empêcher le libre exercice des peuples encore colonisés au droit à l’autodétermination et à l’indépendance », précisent-ils. Par ailleurs, la déclaration d’Alger appelle à l’adoption, au sein de l’ONU et dans l’ensemble du système onusien, des « mesures efficaces » pour l’application intégrale de la résolution 1514. Enfin, elle invite les ex-pays colonisés à privilégier le partenariat Sud-Sud, dans le but d’asseoir leur autonomie de décision et peser dans le nouvel ordre mondial.

    «Un message fort aux peuples encore colonisés»

    Pour de nombreux participants, la conférence internationale a atteint ses objectifs, dans la mesure où celle-ci a réaffirmé avec force « la pertinence et la validité » de la Déclaration 1514, une résolution toujours d’actualité pour les territoires non autonomes et les peuples qui aspirent à leur indépendance. D’après eux, la rencontre d’Alger a également réussi le pari d’aborder l’état des lieux de la période ayant suivi les indépendances, d’évoquer la nécessaire consolidation des souverainetés nationales, en convenant que le moment est venu de passer à une étape supérieure, la bataille pour les droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Les déclarations faites à la presse, par l’ancien président sud-africain, résument bien l’état d’esprit des participants : « La conférence internationale d’Alger constitue un message fort aux peuples encore colonisés, tels que la Palestine et le Sahara occidental. Par ailleurs, il est important de préserver l’unité africaine, à travers une coopération forte et diversifiée entre les pays du continent. Il faut une coopération à même de préserver leurs intérêts économiques. »

    Mais au-delà de la réflexion ouverte à l’occasion de la rencontre sur l’Afrique combattante, le débat sur l’indépendance confisquée, qui est le lot de nombreux pays, devra être mené, sans complaisance. En urgence. Malgré le recouvrement de l’indépendance politique et en dépit de l’importance de ses richesses naturelles et humaines, le continent africain offre, un demi-siècle après, une image dévalorisante. Si ce n’est pas une guerre civile, comme c’est le cas en Somalie, ce sont des coups d’Etat ou des élections enfantant des situations impensables jusque-là, comme le démontre la situation au Niger et en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, dix ans après la signature des accords de paix d’Alger, le processus de paix entre l’Ethiopie et l’Erythrée est toujours dans l’impasse. Pour ce qui est de la situation au Soudan, l’accord de paix global (CPA), loin d’être mis en œuvre de façon globale, semble se réduire au référendum de janvier 2011, visant le partage du Soudan en deux. Sans oublier l’impasse persistante en Madagascar, la situation en Guinée, sur la voie du « retour de l’ordre constitutionnel », ainsi que les violences sexuelles perpétrées à l’Est de la République démocratique du Congo. Sur le plan économique, le scénario du désastre est de mise, puisque la majeure partie des anciennes colonies, souvent adossée sur une matière première pour vivre, dépendent dangereusement des cours des marchés internationaux. Pire encore, des dirigeants africains, ainsi que leurs proches et leur cour, affichent un train de vie ostentatoire, en total désaccord avec le dénuement de leur peuple.

    C’est dire donc que malgré « le lourd héritage colonial » qui, certes, a produit des contraintes de toutes natures aux pays indépendants et un système de relations économiques internationales, négligeant superbement leurs intérêts, la bonne gouvernance et l’ouverture démocratique doivent aussi figurer dans la liste des priorités.

    Par Z’hor Chérief

    Les Débats, 22/12/2010
  • La diplomatie algérienne sur tous les fronts ; L’Algérie se repositionne dans le puzzle mondial

    Après un passage à vide lié à la décennie noire, la diplomatie algérienne a repris, sous l’impulsion du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, son dynamisme, permettant au pays de recouvrer toute sa place sur la scène internationale.

    Tout le monde s’accorde à dire aujourd’hui que l’Algérie a repris sa place dans le concert des nations et devient, par la force des choses et surtout grâce à une efficacité diplomatique retrouvée, un acteur principal sur le plan régional et international. Sur la scène africaine, l’Algérie est considérée comme l’un des ténors du continent noir, eu égard à la place qu’elle occupe au sein de l’Union Africaine et les efforts qu’elle ne cesse de consentir pour la résolution des conflits et en faveur du développement. Il faut reconnaître que l’artisan principal de ce come-back empreint de succès n’est autre que le Président Bouteflika, qui n’a eu de cesse, depuis son arrivée à la tête de l’Etat en 1999, de multiplier les sorties qui ont permis à l’Algérie de rompre avec une longue période d’ostracisme et de renouer avec le monde extérieur. 

     
    En effet, le Président Bouteflika, qui a pris part à plusieurs sommets des chefs d’Etat et à des rencontres internationales de haut niveau, n’a pas manqué, à chaque fois que l’occasion se présentait, d’effacer la mauvaise image donnée par certains médias auprès des partenaires occidentaux notamment, et plaider, chemin faisant, pour une nouvelle ère de paix et de stabilité. Dans ce contexte, les résultats atteints par la politique de réconciliation nationale menée par le président de la République sont d’un seuil très positif. Une politique plébiscitée par le peuple algérien, et qui a permis à l’Algérie de se mobiliser autour de la relance du développement économique et de la consolidation de l’Etat de droit. L’Afrique a trouvé en le Président Bouteflika l’un de ses fervents défenseurs auprès des instances internationales, plaidant ainsi pour l’effacement des dettes des pays africains les plus pauvres et la tenue des promesses d’aides publiques au développement de la part des huit pays les plus industrialisés de la planète. Le président de la République a, en outre, contribué, de manière significative, à la résolution de nombreux conflits à travers le continent, notamment le conflit entre l’Ethiopie et l’Erythrée, celui dans la région du fleuve Mano et, plus près de nous, la rébellion touarègue au Nord Mali et au Nord Niger. 
     
    En tant qu’un des initiateurs du nouveau partenariat pour le développement en Afrique (Nepad), le président Bouteflika a toujours été à l’avant-garde lorsqu’il s’agit des questions du développement dans le continent. D’ailleurs, le deuxième somment afro-arabe, tenu en octobre dernier à Syrte en Libye, a été l’occasion pour le président de la République de souligner l’importance d’accélérer l’intégration régionale, en vue de relever les défis du développement. Il a également plaidé pour la recherche de la concertation et de l’action commune au service de la paix et de la stabilité et de relations économiques internationales plus équitables. S’agissant du partenariat arabo-africain, Bouteflika a noté que ce partenariat doit se fonder sur une coopération vigoureuse pour le développement économique et social, précisant, dans ce contexte, qu’il est indispensable d’établir des priorités pour une meilleure concertation des efforts, un suivi systématique et des résultats tangibles.

    L’Algérie œuvre inlassablement au règlement des conflits

    La célébration cette année de la journée internationale de la paix, le 21 septembre dernier, avait coïncidé avec l’année de la paix et de la sécurité en Afrique. Pour la réalisation de cet objectif, préalable à toute initiative visant le développement économique, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine avaient clairement manifesté leur volonté commune de mobiliser tous les moyens et ressources pour promouvoir et faire progresser le règlement des conflits sur le continent. Pour l’Algérie, comme pour l’ensemble des Etats membres de l’Union Africaine, la paix, la sécurité et la stabilité sont des préalables incontournables au développement et à l’intégration économique du continent. Pour la réalisation de cet objectif, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine ont développé une action à plusieurs niveaux. Ils ont, tout d’abord, créé les conditions pour la résolution urgente des conflits qui sévissent encore dans certaines parties du continent et pour assurer, pour les situations post-conflits, une paix durable à travers notamment la consolidation des institutions politiques. A ce titre, des mécanismes ont été mis en place, au sein de l’Union africaine, pour répondre, au nom des Etats membres, par des actions sur le terrain. Le Conseil de paix et de sécurité, créé dans le cadre du passage de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) à l’Union africaine (UA), en 2002, a pour vocation d’apporter sa contribution au règlement des conflits en Afrique. Ce conseil dirigé par l’Algérien Ramtane Lamamra, devrait, dans un proche avenir, disposer de la Force africaine en attente (FAA), outil indispensable à l’accomplissement de sa mission, sur le terrain, dans le cadre des opérations de maintien de la paix. La célébration de la Journée internationale de la paix marque l’engagement de l’Algérie à œuvrer, au sein de la communauté internationale, pour la réalisation de la paix et de la sécurité dans le monde. Ensuite, elle marque son engagement solidaire avec les autres Etats africains, pour célébrer symboliquement cet événement. Enfin, elle est l’expression manifeste de la volonté du peuple algérien en général et de sa jeunesse en particulier, de vivre dans une Algérie et une Afrique en paix et réconciliés avec elles-mêmes.

    L’Algérie du GIA au G8

    Auparavant, le Président Bouteflika a envahi toutes les enceintes internationales qui pouvaient offrir une voix et une voie de salut à l’Algérie. Depuis l’année 2000, notre pays est devenu un important partenaire du G8, en prenant régulièrement part à ses Sommets. De même que le Président Bouteflika a amorcé et réussi à faire admettre à l’organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) que l’Algérie est un allié stratégique dans les questions de sécurité dans le bassin méditerranéen et de la lutte antiterroriste dans le cadre du dialogue politique. Et c’est naturellement qu’elle deviendra une pièce importante dans le puzzle de la sous-région du Sahel en proie à une instabilité chronique. La participation active de l’Algérie au «Plan sahel» allait donner corps à un rapprochement stratégique avec les Etats-Unis. Ebranlé par les attentats du 11 septembre 2001, l’ex-Président américain George Bush a reçu comme une planche de salut la proposition de Bouteflika d’une coopération dans le domaine de la lutte antiterroriste lors d’une rencontre à la Maison-Blanche. Après les Européens, Bouteflika réussira à séduire les très méfiants Américains. Et pour consolider ces acquis sur le terrain, le Président Bouteflika a repris son bâton de pèlerin pour aller prêcher la bonne parole d’une Algérie «apaisée, fière et digne» aux quatre coins du monde.

    L’Algérie reprend sa place naturelle dans la région

    La conférence des chefs de la diplomatie des pays du Sahel a été une occasion pour se dire les choses en face, en partenaires, dans la double bataille de la sécurité et du développement dans cette sous-région africaine.

    Les derniers développements survenus dans la région et le rôle d’intermédiaire joué par certains Etats ainsi que les velléités interventionnistes de certaines puissances occidentales dans la région, notamment la France, ont jeté un froid sur les relations diplomatiques entre les pays de la région. C’est à ce titre que l’Algérie n’a pas manqué d’avertir ses voisins sur les risques que de tels dérapages peuvent influer sur la coopération dans le domaine de la lutte antiterroriste.

    D’ailleurs, cette tendance avait été confirmée par le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, qui a réaffirmé la position de l’Algérie lors de la réunion des chefs d’état-major des pays du Sahel, tenue fin septembre dernier à Tamanrasset. Gaid Salah avait assuré, en cette occasion, que seule une coopération concrète et efficace entre les pays concernés de la région pourrait venir à bout du phénomène du terrorisme et de tous les autres fléaux liés au crime organisé.

    C’est dire toute l’importance du rôle joué par l’Algérie sur ce plan. Pour sa part, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, avait estimé qu’il appartient aux pays de la région d’apporter, de manière concrète, des réponses adéquates à ces défis.

    Paiement de rançons, l’Algérie cavale seule sur la scène internationale

    Sur un autre registre, l’Algérie a bataillé seule sur la scène mondiale pour criminaliser le paiement de rançons aux preneurs d’otages et aux organisations terroristes, estimant que 95% des opérations de soutien au terrorisme proviennent des versements de rançons à ces organisations. Pour cela, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel a expliqué que la menace terroriste dans la région du Sahel est réelle, et les faits le confirment. Dans ce sens, les efforts internationaux menés par la diplomatie algérienne ont été récompensés par l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU criminalisant le versement de rançons afin de libérer les otages de l’emprise des groupes terroristes.

    Le dossier iranien et le rôle que peut jouer l’Algérie

    Le grand retour de l’Algérie sur la scène mondiale lui a permis également de renouer de nouveaux liens, cette fois-ci, plus solides avec plusieurs pays de la planète. C’est le cas de l’Iran. Le pays de Khomeiny, très radical, et avec qui l’Algérie avait coupé ses liens en 1995, à l’époque où le terrorisme était fortement présent chez nous. Après la grande tempête qui avait envahi le pays, l’Algérie et l’Iran se sont réconciliés avec l’arrivée du Président Bouteflika. Depuis, les deux pays ont installé une véritable coopération économique, politique et stratégique. Une coopération très forte entre Téhéran et Alger. Ces deux grands pays, très solides de leurs poids dans la région, mais également dans le monde, ont depuis, tracé une nouvelle voie, cette fois-ci, plus sereine et plus prometteuse. Les visites entre les deux chefs d’Etat se sont multipliées alors. Aujourd’hui, l’Iran se voit galoper seul face à la pression des pays riches, concernant bien entendu le dossier nucléaire. La pression de ces pays les plus solides au monde n’a pas abouti jusqu’à présent, et du coup l’Iran continue son chemin pour la construction d’une centrale nucléaire, la première de son histoire.

    Les américains tout comme les Européens et les japonais craignent le pire face à la montée de l’Iran. Ces derniers ont sollicité l’Algérie pour trouver une solution face à ce lourd dossier voire cette «menace» iranienne sur le monde. Bien que, jusqu’à présent, notre pays ait refusé de s’ingérer dans ce dossier, il est toutefois très probable qu’un jour, l’Algérie jouera son rôle, d’autant plus que la diplomatie algérienne a un lien très solide avec son homologue iranien.

    Les iraniens gardent une confiance et un respect très solide aux Algériens, et c’est à partir de là que les pays les plus riches accordent un intérêt très particulier à nos diplomates.

    Par Sofiane Abi

    Les Débats, 22/12/2010
  • 50e anniversaire de la Déclaration 1514 de l’ONU : Alger redevenue La Mecque des révolutions

    Le rendez-vous d’Alger a-t-il contribué à l’éveil des consciences? En tout cas, c’est le sens donné à la conférence internationale sur la décolonisation.

    Le Palais des nations a vécu, les 13 et 14 décembre dernier, au rythme des attentes des pays anciennement colonisés et de l’espoir des mouvements de Libération nationale, encore confrontés à la machine coloniale. L’occasion en a été offerte par la célébration du 50è anniversaire de la résolution 1514 des Nations unies sur l’octroi de l’indépendance aux peuples et pays coloniaux. Les deux jours ont permis aux nombreux participants, dont 200 personnalités étrangères, parmi lesquelles l’ancien président de l’Afrique du Sud, Tabo M’Beki, l’ex-président zambien, Keneth Kaunda, le président de la République sahraouie (RASD), Mohamed Abdelaziz, des représentants du MPLA et du Swapo, le militant belge Pierre Galand et le président de l’Union africaine (UA), ainsi que des représentants de l’Union du Maghreb arabe (UMA), de revisiter les décennies passées, de se pencher sur les nouveaux défis, sans pour autant perdre de vue la vision prospective, puisque le processus de décolonisation demeure inachevé, sinon qu’il fait l’objet de tentative de remise en cause. Dans ce cadre, les participants à la rencontre d’Alger ont mis en évidence les situations imposées aux peuples palestinien et sahraoui, toujours en attente d’un Etat indépendant.

    La conférence internationale a été marquée par l’intervention remarquable de l’ancienne ministre des Affaires étrangères du Vietnam, Nguyen Thi Binh qui, paraphrasant le leader sud-africain Nelson Mandela, a assuré que « la forme d’exploitation cynique est remplacée par une autre plus sournoise et plus subtile». Elle a en outre souligné que « les indépendances doivent être parachevées par un développement économique». Selon Mme Thi Binh, les pays du Sud doivent mener à la fois un combat pour assurer leur indépendance économique et une action commune pour la refondation du système de l’ONU, de manière à intégrer les pays anciennement colonisés « dans la prise de décision au niveau international ».

    L’autre aspect marquant de la rencontre est, sans conteste, la réflexion et les débats au sein des ateliers. Il a beaucoup été question de « l’engagement » des médias et des hommes de culture aux côtés du combat libérateur des peuples et des luttes sociales dans leur propre pays. Le problème de la liberté aux médias africains pour mener à bien leur « devoir d’informer » et assurer aussi le « devoir de mémoire » a également été mis en avant.

    Le 14 décembre, la conférence internationale s’est achevée avec l’adoption de la « déclaration d’Alger », dont une copie sera transmise aux Nations unies. L’appel d’Alger s’est voulu comme un rappel à l’ordre de l’ONU sur les violations du droit international, commises par certains pays. Pour les participants, le parachèvement de la décolonisation est « inéluctable », car le colonialisme, « sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, est contraire aux buts et principes de la charte des Nations unies et aux normes du droit international ». Il faut bien admettre que le cas du Sahara occidental et de la Palestine ont été au centre des préoccupations de la grande majorité des participants. Ces derniers soutiennent qu’aucune raison ne peut justifier l’occupation des territoires. « Conformément au droit international, aucun prétexte lié à la superficie du territoire, à la situation géographique ou à l’importance numérique des peuples ne saurait être recevable pour empêcher le libre exercice des peuples encore colonisés au droit à l’autodétermination et à l’indépendance », précisent-ils. Par ailleurs, la déclaration d’Alger appelle à l’adoption, au sein de l’ONU et dans l’ensemble du système onusien, des « mesures efficaces » pour l’application intégrale de la résolution 1514. Enfin, elle invite les ex-pays colonisés à privilégier le partenariat Sud-Sud, dans le but d’asseoir leur autonomie de décision et peser dans le nouvel ordre mondial.

    «Un message fort aux peuples encore colonisés»

    Pour de nombreux participants, la conférence internationale a atteint ses objectifs, dans la mesure où celle-ci a réaffirmé avec force « la pertinence et la validité » de la Déclaration 1514, une résolution toujours d’actualité pour les territoires non autonomes et les peuples qui aspirent à leur indépendance. D’après eux, la rencontre d’Alger a également réussi le pari d’aborder l’état des lieux de la période ayant suivi les indépendances, d’évoquer la nécessaire consolidation des souverainetés nationales, en convenant que le moment est venu de passer à une étape supérieure, la bataille pour les droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Les déclarations faites à la presse, par l’ancien président sud-africain, résument bien l’état d’esprit des participants : « La conférence internationale d’Alger constitue un message fort aux peuples encore colonisés, tels que la Palestine et le Sahara occidental. Par ailleurs, il est important de préserver l’unité africaine, à travers une coopération forte et diversifiée entre les pays du continent. Il faut une coopération à même de préserver leurs intérêts économiques. »

    Mais au-delà de la réflexion ouverte à l’occasion de la rencontre sur l’Afrique combattante, le débat sur l’indépendance confisquée, qui est le lot de nombreux pays, devra être mené, sans complaisance. En urgence. Malgré le recouvrement de l’indépendance politique et en dépit de l’importance de ses richesses naturelles et humaines, le continent africain offre, un demi-siècle après, une image dévalorisante. Si ce n’est pas une guerre civile, comme c’est le cas en Somalie, ce sont des coups d’Etat ou des élections enfantant des situations impensables jusque-là, comme le démontre la situation au Niger et en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, dix ans après la signature des accords de paix d’Alger, le processus de paix entre l’Ethiopie et l’Erythrée est toujours dans l’impasse. Pour ce qui est de la situation au Soudan, l’accord de paix global (CPA), loin d’être mis en œuvre de façon globale, semble se réduire au référendum de janvier 2011, visant le partage du Soudan en deux. Sans oublier l’impasse persistante en Madagascar, la situation en Guinée, sur la voie du « retour de l’ordre constitutionnel », ainsi que les violences sexuelles perpétrées à l’Est de la République démocratique du Congo. Sur le plan économique, le scénario du désastre est de mise, puisque la majeure partie des anciennes colonies, souvent adossée sur une matière première pour vivre, dépendent dangereusement des cours des marchés internationaux. Pire encore, des dirigeants africains, ainsi que leurs proches et leur cour, affichent un train de vie ostentatoire, en total désaccord avec le dénuement de leur peuple.

    C’est dire donc que malgré « le lourd héritage colonial » qui, certes, a produit des contraintes de toutes natures aux pays indépendants et un système de relations économiques internationales, négligeant superbement leurs intérêts, la bonne gouvernance et l’ouverture démocratique doivent aussi figurer dans la liste des priorités.

    Par Z’hor Chérief

    Les Débats, 22/12/2010
  • La diplomatie algérienne sur tous les fronts ; L’Algérie se repositionne dans le puzzle mondial

    Après un passage à vide lié à la décennie noire, la diplomatie algérienne a repris, sous l’impulsion du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, son dynamisme, permettant au pays de recouvrer toute sa place sur la scène internationale.

    Tout le monde s’accorde à dire aujourd’hui que l’Algérie a repris sa place dans le concert des nations et devient, par la force des choses et surtout grâce à une efficacité diplomatique retrouvée, un acteur principal sur le plan régional et international. Sur la scène africaine, l’Algérie est considérée comme l’un des ténors du continent noir, eu égard à la place qu’elle occupe au sein de l’Union Africaine et les efforts qu’elle ne cesse de consentir pour la résolution des conflits et en faveur du développement. Il faut reconnaître que l’artisan principal de ce come-back empreint de succès n’est autre que le Président Bouteflika, qui n’a eu de cesse, depuis son arrivée à la tête de l’Etat en 1999, de multiplier les sorties qui ont permis à l’Algérie de rompre avec une longue période d’ostracisme et de renouer avec le monde extérieur. 

     
    En effet, le Président Bouteflika, qui a pris part à plusieurs sommets des chefs d’Etat et à des rencontres internationales de haut niveau, n’a pas manqué, à chaque fois que l’occasion se présentait, d’effacer la mauvaise image donnée par certains médias auprès des partenaires occidentaux notamment, et plaider, chemin faisant, pour une nouvelle ère de paix et de stabilité. Dans ce contexte, les résultats atteints par la politique de réconciliation nationale menée par le président de la République sont d’un seuil très positif. Une politique plébiscitée par le peuple algérien, et qui a permis à l’Algérie de se mobiliser autour de la relance du développement économique et de la consolidation de l’Etat de droit. L’Afrique a trouvé en le Président Bouteflika l’un de ses fervents défenseurs auprès des instances internationales, plaidant ainsi pour l’effacement des dettes des pays africains les plus pauvres et la tenue des promesses d’aides publiques au développement de la part des huit pays les plus industrialisés de la planète. Le président de la République a, en outre, contribué, de manière significative, à la résolution de nombreux conflits à travers le continent, notamment le conflit entre l’Ethiopie et l’Erythrée, celui dans la région du fleuve Mano et, plus près de nous, la rébellion touarègue au Nord Mali et au Nord Niger. 
     
    En tant qu’un des initiateurs du nouveau partenariat pour le développement en Afrique (Nepad), le président Bouteflika a toujours été à l’avant-garde lorsqu’il s’agit des questions du développement dans le continent. D’ailleurs, le deuxième somment afro-arabe, tenu en octobre dernier à Syrte en Libye, a été l’occasion pour le président de la République de souligner l’importance d’accélérer l’intégration régionale, en vue de relever les défis du développement. Il a également plaidé pour la recherche de la concertation et de l’action commune au service de la paix et de la stabilité et de relations économiques internationales plus équitables. S’agissant du partenariat arabo-africain, Bouteflika a noté que ce partenariat doit se fonder sur une coopération vigoureuse pour le développement économique et social, précisant, dans ce contexte, qu’il est indispensable d’établir des priorités pour une meilleure concertation des efforts, un suivi systématique et des résultats tangibles.

    L’Algérie œuvre inlassablement au règlement des conflits

    La célébration cette année de la journée internationale de la paix, le 21 septembre dernier, avait coïncidé avec l’année de la paix et de la sécurité en Afrique. Pour la réalisation de cet objectif, préalable à toute initiative visant le développement économique, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine avaient clairement manifesté leur volonté commune de mobiliser tous les moyens et ressources pour promouvoir et faire progresser le règlement des conflits sur le continent. Pour l’Algérie, comme pour l’ensemble des Etats membres de l’Union Africaine, la paix, la sécurité et la stabilité sont des préalables incontournables au développement et à l’intégration économique du continent. Pour la réalisation de cet objectif, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine ont développé une action à plusieurs niveaux. Ils ont, tout d’abord, créé les conditions pour la résolution urgente des conflits qui sévissent encore dans certaines parties du continent et pour assurer, pour les situations post-conflits, une paix durable à travers notamment la consolidation des institutions politiques. A ce titre, des mécanismes ont été mis en place, au sein de l’Union africaine, pour répondre, au nom des Etats membres, par des actions sur le terrain. Le Conseil de paix et de sécurité, créé dans le cadre du passage de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) à l’Union africaine (UA), en 2002, a pour vocation d’apporter sa contribution au règlement des conflits en Afrique. Ce conseil dirigé par l’Algérien Ramtane Lamamra, devrait, dans un proche avenir, disposer de la Force africaine en attente (FAA), outil indispensable à l’accomplissement de sa mission, sur le terrain, dans le cadre des opérations de maintien de la paix. La célébration de la Journée internationale de la paix marque l’engagement de l’Algérie à œuvrer, au sein de la communauté internationale, pour la réalisation de la paix et de la sécurité dans le monde. Ensuite, elle marque son engagement solidaire avec les autres Etats africains, pour célébrer symboliquement cet événement. Enfin, elle est l’expression manifeste de la volonté du peuple algérien en général et de sa jeunesse en particulier, de vivre dans une Algérie et une Afrique en paix et réconciliés avec elles-mêmes.

    L’Algérie du GIA au G8

    Auparavant, le Président Bouteflika a envahi toutes les enceintes internationales qui pouvaient offrir une voix et une voie de salut à l’Algérie. Depuis l’année 2000, notre pays est devenu un important partenaire du G8, en prenant régulièrement part à ses Sommets. De même que le Président Bouteflika a amorcé et réussi à faire admettre à l’organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) que l’Algérie est un allié stratégique dans les questions de sécurité dans le bassin méditerranéen et de la lutte antiterroriste dans le cadre du dialogue politique. Et c’est naturellement qu’elle deviendra une pièce importante dans le puzzle de la sous-région du Sahel en proie à une instabilité chronique. La participation active de l’Algérie au «Plan sahel» allait donner corps à un rapprochement stratégique avec les Etats-Unis. Ebranlé par les attentats du 11 septembre 2001, l’ex-Président américain George Bush a reçu comme une planche de salut la proposition de Bouteflika d’une coopération dans le domaine de la lutte antiterroriste lors d’une rencontre à la Maison-Blanche. Après les Européens, Bouteflika réussira à séduire les très méfiants Américains. Et pour consolider ces acquis sur le terrain, le Président Bouteflika a repris son bâton de pèlerin pour aller prêcher la bonne parole d’une Algérie «apaisée, fière et digne» aux quatre coins du monde.

    L’Algérie reprend sa place naturelle dans la région

    La conférence des chefs de la diplomatie des pays du Sahel a été une occasion pour se dire les choses en face, en partenaires, dans la double bataille de la sécurité et du développement dans cette sous-région africaine.

    Les derniers développements survenus dans la région et le rôle d’intermédiaire joué par certains Etats ainsi que les velléités interventionnistes de certaines puissances occidentales dans la région, notamment la France, ont jeté un froid sur les relations diplomatiques entre les pays de la région. C’est à ce titre que l’Algérie n’a pas manqué d’avertir ses voisins sur les risques que de tels dérapages peuvent influer sur la coopération dans le domaine de la lutte antiterroriste.

    D’ailleurs, cette tendance avait été confirmée par le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, qui a réaffirmé la position de l’Algérie lors de la réunion des chefs d’état-major des pays du Sahel, tenue fin septembre dernier à Tamanrasset. Gaid Salah avait assuré, en cette occasion, que seule une coopération concrète et efficace entre les pays concernés de la région pourrait venir à bout du phénomène du terrorisme et de tous les autres fléaux liés au crime organisé.

    C’est dire toute l’importance du rôle joué par l’Algérie sur ce plan. Pour sa part, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, avait estimé qu’il appartient aux pays de la région d’apporter, de manière concrète, des réponses adéquates à ces défis.

    Paiement de rançons, l’Algérie cavale seule sur la scène internationale

    Sur un autre registre, l’Algérie a bataillé seule sur la scène mondiale pour criminaliser le paiement de rançons aux preneurs d’otages et aux organisations terroristes, estimant que 95% des opérations de soutien au terrorisme proviennent des versements de rançons à ces organisations. Pour cela, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel a expliqué que la menace terroriste dans la région du Sahel est réelle, et les faits le confirment. Dans ce sens, les efforts internationaux menés par la diplomatie algérienne ont été récompensés par l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU criminalisant le versement de rançons afin de libérer les otages de l’emprise des groupes terroristes.

    Le dossier iranien et le rôle que peut jouer l’Algérie

    Le grand retour de l’Algérie sur la scène mondiale lui a permis également de renouer de nouveaux liens, cette fois-ci, plus solides avec plusieurs pays de la planète. C’est le cas de l’Iran. Le pays de Khomeiny, très radical, et avec qui l’Algérie avait coupé ses liens en 1995, à l’époque où le terrorisme était fortement présent chez nous. Après la grande tempête qui avait envahi le pays, l’Algérie et l’Iran se sont réconciliés avec l’arrivée du Président Bouteflika. Depuis, les deux pays ont installé une véritable coopération économique, politique et stratégique. Une coopération très forte entre Téhéran et Alger. Ces deux grands pays, très solides de leurs poids dans la région, mais également dans le monde, ont depuis, tracé une nouvelle voie, cette fois-ci, plus sereine et plus prometteuse. Les visites entre les deux chefs d’Etat se sont multipliées alors. Aujourd’hui, l’Iran se voit galoper seul face à la pression des pays riches, concernant bien entendu le dossier nucléaire. La pression de ces pays les plus solides au monde n’a pas abouti jusqu’à présent, et du coup l’Iran continue son chemin pour la construction d’une centrale nucléaire, la première de son histoire.

    Les américains tout comme les Européens et les japonais craignent le pire face à la montée de l’Iran. Ces derniers ont sollicité l’Algérie pour trouver une solution face à ce lourd dossier voire cette «menace» iranienne sur le monde. Bien que, jusqu’à présent, notre pays ait refusé de s’ingérer dans ce dossier, il est toutefois très probable qu’un jour, l’Algérie jouera son rôle, d’autant plus que la diplomatie algérienne a un lien très solide avec son homologue iranien.

    Les iraniens gardent une confiance et un respect très solide aux Algériens, et c’est à partir de là que les pays les plus riches accordent un intérêt très particulier à nos diplomates.

    Par Sofiane Abi

    Les Débats, 22/12/2010
  • Sahara occidental : des organisations américaines appellent l’Onu sur l’urgence d’un mécanisme des droits de l’homme

    Washington, 21/12/2010 (SPS) L’organisation américaine des droits de l’homme Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights (RFK Center, basée à Washington) et la fondation Open Society Foundation (New York) ont appelé mardi le Conseil de sécurité de l’ONU sur l’urgence de l’introduction d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO).

    Dans une lettre adressée à la présidente en exercice du Conseil de sécurité, Mme Susan Rice, ces deux organisations ont exprimé leur « déception au refus du Conseil de sécurité, en novembre dernier, de la proposition d’envoi d’une mission d’enquête sur les événements tragiques au Sahara occidental » suite à l’assaut militaire marocain contre des camps sahraouis.

    A ce propos, elles ont souligné à Mme Rice, qui est également la représentante permanente et l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, que le Conseil de sécurité « a l’obligation de protéger la stabilité et les droits de l’homme » au Sahara occidental, ajoutant qu’il était « regrettable que des mesures supplémentaires ne furent pas prises pour faire face à la montée de la violence et de l’instabilité ».

    « Nous vous demandons instamment de reconsidérer cette décision et d’appeler l’Organisation des Nations unies à conduire une enquête sur les récents incidents au Sahara occidental », notent-elles dans cette lettre dont une copie a été également adressée à la secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Clinton.

    En rappelant la brutalité et les moyens utilisés par les forces marocaines contre les camps sahraouis, les arrestations arbitraires et les conditions de détention des Sahraouis, ainsi que les difficultés d’accès aux territoires occupés de la presse, des organisations non-gouvernementales (ONG) et de la MINURSO, ces deux organisations ont soutenu que « ces incidents auraient pu être minimes si le mandat de la MINURSO avait été élargi aux questions relatives aux droits de l’homme ».

    En outre, notent-elles dans leur lettre, « alors que le gouvernement marocain envisage de procéder à une enquête sur ces événements, une enquête internationale indépendante dirigée par l’Organisation des Nations unies est essentielle pour comprendre les causes et les circonstances de ces violences ».

    Dans ce sens, elles soulignent qu’elles se joignaient au Parlement européen pour « réclamer une enquête internationale afin de clarifier les événements et demander des comptes pour les violations commises, ce qui est essentiel pour les négociations ».

    « Ce récent conflit et l’absence d’informations fiables mettent en évidence à nouveau le besoin urgent d’un système de surveillance des droits de l’homme qui doit être inclus dans le mandat de la MINURSO », notent RFK Center et la fondation Open Society dont le fondateur et président est le célèbre financier et philanthrope américain George Soros.

    Pourtant, observent-elles, « bien que le mandat de la MINURSO prévoit un suivi du +maintien de l’ordre public+ au Sahara occidental, l’absence de surveillance des droits de l’homme est incompatible à ce mandat et aux principes généraux du Département des opérations de maintien de la paix de l’ONU », affirmant que « le leadership du Conseil de sécurité est indispensable pour assurer le respect des droits de l’homme du peuple sahraoui ».

    Par ailleurs, les deux organisations rappellent à la présidente du Conseil de sécurité que lors de sa création en 1991, l’objectif principal de la MINURSO consistait à surveiller le cessez-le-feu et à organiser un référendum d’autodétermination conformément au Plan de règlement.

    Toutefois, ajoutent-elles, « près de deux décennies plus tard, le référendum n’a pas eu lieu » et « dans l’intervalle, le peuple du Sahara occidental souffre de graves violations de ses droits individuels et collectifs des droits de l’homme, dont les derniers incidents » de Gdaim Izik.

    Sur ce point, elles attirent l’attention de Mme Rice que plusieurs organisations des droits de l’homme telles Amnesty International et Human Rights Watch, ainsi que le Bureau du Haut commissaire aux droits de l’homme (HCDR) avaient rapporté à plusieurs reprises les cas de violations des droits humains et avaient appelé à la création d’un mécanisme pour assurer un suivi adéquat et continu de la situation des droits de l’homme.

    « Préoccupées par les violations des droits de l’homme contre le peuple sahraoui, nous vous appelons à soutenir la mise en place d’un mécanisme qui permettrait de surveiller et d’établir des rapports sur les droits de l’homme dans les territoires sahraouis, et ce, lorsque le Conseil de sécurité se réunira en avril 2011 pour examiner le mandat de la MINURSO », demandent ces deux organisations à la présidente du Conseil de sécurité qui a été priée, en outre, de « réexaminer la décision du refus d’enquête sur les violences récentes au Sahara occidental »
    suite au veto d’un seul membre du Conseil de sécurité. (SPS)

  • « La délégation marocaine a été expulsée pour ses idées contraires aux buts du Festival » (SG de la FMJD)

    Pretoria, 20/12/2010 (SPS) « Nous avons expulsé la délégation marocaine en raison de ses idées contraires aux thèmes du festival international de la jeunesse te des étudiants qui appellent à combattre l’impérialisme, l’occupation au profit de la paix et de la solidarité », a déclaré lundi, le SG de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (WIFDY ), Jose Mora.

    « La délégation marocaine était venue à ce festival pour nuire, en défendant les idées de l’expansionnisme et de l’occupation d’un pays voisin, le Sahara occidental », a précisé M. Mora dans une déclaration à SPS.

    « Ce festival est destiné aux jeunes progressistes qui luttent pour le droit des peuples à l’autodétermination, l’indépendance, l’éducation, la santé et le bien-être », a-t-il ajouté, exprimant son souhait « de voir des jeunes progressistes marocains prendre part dans d’autres occasions pour défendre la justice et les droits de l’homme à un monde meilleur « .

    « A travers ce festival, nous réaffirmons notre totale solidarité et notre soutien inconditionnel à la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination et l’indépendance totale », a insisté M. Mora.

    Il a enfin exprimé son inquiétude à une éventuelle arrestation des 29 militants des territoires occupés par le Maroc pour leur participation au XVII ème Festival mondiale de la jeunesse et des étudiants dont les travaux prendront fin demain, mardi. (SPS)

  • Makhzen ou tumeur du Maroc

    La tumeur en question est une augmentation pathologique de la corruption, d’un enrichissement disproportionné de la famille royale ainsi que de hauts fonctionnaires civils et militaires. Cette tumeur est due à une prolifération de l’analphabétisme, l’illettrisme, l’émigration, d’un manque d’engagement politique et de revendications socioculturelles fortes de la population.

    Le but de cette tumeur qu’est le Makhzen, c’est de cancériser le Maroc en le tenant dépendant de sa volonté. Car le Makhzen, système féodal qui n’a plus lieu d’être au 21ème siècle, a limité la population au seul niveau d’avoir le souci du lendemain : nourrir sa famille, se vêtir … les éléments basiques d’une vie décente.

    Il est vrai que quand le lendemain n’est pas garanti sur des choses aussi simples que la nutrition, on est moins en crin à se révolter, militer etc… car les soucis sont autres. Le genre de souci qui vous paralyse et peu sont prêts à prendre le risque d’une balle perdue, d’un emprisonnement à vie qui pousserait au suicide.

    Le Makhzen est tel un désherbant qui veut assécher les racines, greffer sa propagande et rabaisser au rang de citoyens de seconde zone la grande majorité du peuple, suivant aveuglement sa doctrine et ayant peur de la répression.

    Changer et ne plus être sous l’emprise du Makhzen c’est partir, et s’en aller c’est traverser la méditerranée sans conditions d’âge et de sexe car au fond tout le monde veut s’enfuir. A chaque tumeur son hémorragie, celle des marocains est l’émigration.

    Où sont donc les infrastructures, les hôpitaux, les écoles et universités qui manquent tant dans ce pays ? Où est donc la rétribution de l’engagement de nos aïeux dans la libération du pays ? Etc…

    Tant de questions sans fin qui restent sans réponses puisque les marocains ignorent tout de leur passé, ils n’honorent même pas le sacrifice de ceux qui ont eu le courage de prendre les armes et de combattre l’ennemi chez lequel une partie d’eux vit aujourd’hui.

    Ils honorent un Roi qui commence tous ses discours par « Cha3biya l3aziz… », un pantin pour les grandes puissances occidentales qui convient pour l’instant, à croire que le Maroc est encore sous l’emprise du protectorat. Un Makhzen qui gave ses oies avec la rétrospective royale chaque jour au journal télévisé répétant sans cesse qu’il descend du prophète et qu’il est celui qui voit grand et qui fait tout pour ce pays.

    Quelle est au juste la légitimité de ce pouvoir ? Celui d’un Roi alaouite descendant du prophète !! Nous sommes des millions à descendre du prophète voire des centaines de million, est ce que pour autant nous avons le droit d’une quelconque autorité sur celui qui ne l’est pas…

    Il n’y a pas de changement sans révolution et de révolution sans pertes humaines. Ce qu’il manque aux marocains, c’est le courage dont ont su faire preuve ceux d’antan mais s’en souviennent ils donc ?

    Outre les belles plages, des paysages magnifiques, de la bonne cuisine… voici la réalité du Maroc, celle d’un pays où la populasse pourtant lasse de la précarité, ne peut décider librement et démocratiquement de son sort et celui de ses enfants.

    Ceux qui arrivent à s’organiser, militer etc… finissent par être manipulé soit de l’intérieur, soit de l’extérieur. Pire, même la corruption aide à les neutraliser car tout s’achète au Maroc. L’honneur et la fierté ne sont plus depuis que cette tumeur de Makhzen a prostitué la si belle femme vertueuse et pudique qu’était le Maroc, cela y a fort longtemps mais on s’en souvient plus car la maladie nous a fait perdre l’esprit.

    Source: La République du Rif

  • Sahara occidental : des organisations américaines appellent l’Onu sur l’urgence d’un mécanisme des droits de l’homme

    Washington, 21/12/2010 (SPS) L’organisation américaine des droits de l’homme Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights (RFK Center, basée à Washington) et la fondation Open Society Foundation (New York) ont appelé mardi le Conseil de sécurité de l’ONU sur l’urgence de l’introduction d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO).

    Dans une lettre adressée à la présidente en exercice du Conseil de sécurité, Mme Susan Rice, ces deux organisations ont exprimé leur « déception au refus du Conseil de sécurité, en novembre dernier, de la proposition d’envoi d’une mission d’enquête sur les événements tragiques au Sahara occidental » suite à l’assaut militaire marocain contre des camps sahraouis.

    A ce propos, elles ont souligné à Mme Rice, qui est également la représentante permanente et l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, que le Conseil de sécurité « a l’obligation de protéger la stabilité et les droits de l’homme » au Sahara occidental, ajoutant qu’il était « regrettable que des mesures supplémentaires ne furent pas prises pour faire face à la montée de la violence et de l’instabilité ».

    « Nous vous demandons instamment de reconsidérer cette décision et d’appeler l’Organisation des Nations unies à conduire une enquête sur les récents incidents au Sahara occidental », notent-elles dans cette lettre dont une copie a été également adressée à la secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Clinton.

    En rappelant la brutalité et les moyens utilisés par les forces marocaines contre les camps sahraouis, les arrestations arbitraires et les conditions de détention des Sahraouis, ainsi que les difficultés d’accès aux territoires occupés de la presse, des organisations non-gouvernementales (ONG) et de la MINURSO, ces deux organisations ont soutenu que « ces incidents auraient pu être minimes si le mandat de la MINURSO avait été élargi aux questions relatives aux droits de l’homme ».

    En outre, notent-elles dans leur lettre, « alors que le gouvernement marocain envisage de procéder à une enquête sur ces événements, une enquête internationale indépendante dirigée par l’Organisation des Nations unies est essentielle pour comprendre les causes et les circonstances de ces violences ».

    Dans ce sens, elles soulignent qu’elles se joignaient au Parlement européen pour « réclamer une enquête internationale afin de clarifier les événements et demander des comptes pour les violations commises, ce qui est essentiel pour les négociations ».

    « Ce récent conflit et l’absence d’informations fiables mettent en évidence à nouveau le besoin urgent d’un système de surveillance des droits de l’homme qui doit être inclus dans le mandat de la MINURSO », notent RFK Center et la fondation Open Society dont le fondateur et président est le célèbre financier et philanthrope américain George Soros.

    Pourtant, observent-elles, « bien que le mandat de la MINURSO prévoit un suivi du +maintien de l’ordre public+ au Sahara occidental, l’absence de surveillance des droits de l’homme est incompatible à ce mandat et aux principes généraux du Département des opérations de maintien de la paix de l’ONU », affirmant que « le leadership du Conseil de sécurité est indispensable pour assurer le respect des droits de l’homme du peuple sahraoui ».

    Par ailleurs, les deux organisations rappellent à la présidente du Conseil de sécurité que lors de sa création en 1991, l’objectif principal de la MINURSO consistait à surveiller le cessez-le-feu et à organiser un référendum d’autodétermination conformément au Plan de règlement.

    Toutefois, ajoutent-elles, « près de deux décennies plus tard, le référendum n’a pas eu lieu » et « dans l’intervalle, le peuple du Sahara occidental souffre de graves violations de ses droits individuels et collectifs des droits de l’homme, dont les derniers incidents » de Gdaim Izik.

    Sur ce point, elles attirent l’attention de Mme Rice que plusieurs organisations des droits de l’homme telles Amnesty International et Human Rights Watch, ainsi que le Bureau du Haut commissaire aux droits de l’homme (HCDR) avaient rapporté à plusieurs reprises les cas de violations des droits humains et avaient appelé à la création d’un mécanisme pour assurer un suivi adéquat et continu de la situation des droits de l’homme.

    « Préoccupées par les violations des droits de l’homme contre le peuple sahraoui, nous vous appelons à soutenir la mise en place d’un mécanisme qui permettrait de surveiller et d’établir des rapports sur les droits de l’homme dans les territoires sahraouis, et ce, lorsque le Conseil de sécurité se réunira en avril 2011 pour examiner le mandat de la MINURSO », demandent ces deux organisations à la présidente du Conseil de sécurité qui a été priée, en outre, de « réexaminer la décision du refus d’enquête sur les violences récentes au Sahara occidental »
    suite au veto d’un seul membre du Conseil de sécurité. (SPS)