Année : 2010

  • Le Front Polisario n’a aucun lien avec le terrorisme

    Le mouvement sahraoui Front Polisario n’a de lien ni avec le terrorisme et l’extrémisme religieux ni avec le trafic de drogue dans la région sahélo-saharienne. Ce ne sont pas seulement les affirmations d’experts mais les aveux contenues dans des documents confidentiels des Etats-Unis publiés par le site WikiLeaks. 
    Ce qui ne fait que confirmer une réalité sur le terrain qui dit que ce mouvement, né au lendemain de l’invasion marocaine du Sahara occidental en 1975, reste d’essence politico-militaire qui vise l’indépendance du Sahara. WikiLeaks affirmait aussi que ce mouvement est attaché à poursuivre et à combattre le trafic d’armes destinées aux organisations terroristes. C’est sur la base des contacts menés par l’une des ambassades des États-Unis avec le Haut Commissariat pour les réfugiés de l’ONU et des organisations non gouvernementales dans la région qu’il a pu être conclu que «le Front Polisario mène une lutte contre l’émigration clandestine, le trafic d’armes et la drogue». 

    Ces révélations vont à contre-courant de la propagande marocaine qui veut coûte que coûte assimiler ce mouvement de résistance au trafic en tout genre et au terrorisme dans le Sahel comme le démontre le dernier épisode de l’arrestation d’une gang spécialisé dans le trafic de drogue dont l’identité du chef de bande a été attribuée à un «haut responsable» du Polisario. Ce qui a fait réagir le ministre sahraoui des AE, Ould Salek, qui affirmait dernièrement à Alger que le Front Polisario reste la seule parade aux mouvements de trafiquants terroristes dans la région. «Imaginez la situation sans la présence de nos troupes tout au long du mur dressé par le Maroc au Sahara ? Si ce n’étaient nos forces, toutes la drogue qui venait d’Amérique latine sera transitée par l’Afrique de l‘Ouest et que le continent africain et européen seront inondés» disait-il lors d’une conférence de presse à Alger tout en niant qu’un quelconque responsable sahraoui soit impliqué «directement ou indirectement» dans ces opérations terroristes et de banditisme. 

    Le Polisario, abréviation du «Front populaire de libération de la Sakiet El Hamara et du Rio de Oro», ne favorise pas également l’accès des sites extrémistes à l’intérieur des camps de réfugiés sahraouis, a ajouté le document, citant une source diplomatique des Etats-Unis.
    Depuis les événements du 11 septembre 2001 et le changement radical de la politique américaine, nombre d’organisations de résistance sont assimilées, au gré des intérêts, à des organisations «terroristes».
    Y. M.
    Le Jeune Indépendant, 30:/12/2010
  • Focus 2010 : Révélations de WikiLeaks Le pavé dans la mare de 2010

    L’affaire WikiLeaks a non seulement éclaboussé les Etats-Unis, mais a également jeté une lumière crue sur les guerres menées par les Etats-Unis en Irak et en Afghanistan. Considéré comme le plus grand scandale ayant frappé de plein fouet le Département d’État américain, mais surtout l’administration de Barack Obama, cette affaire a rappelé combien il est important de revoir, pour les Américains, l’ensemble de leur mesures de sécurité et de ceux ayant accès à leur systèmes informatique et bases de données. D’ailleurs cette affaire est classée en tête de plusieurs hit-parades d’évènement ayant marqué, sur la scène internationale, l’année 2010 qui tire sa révérence.

    Le site WikiLeaks, spécialisé dans la publication de documents secrets, a mis en ligne durant les six derniers mois, soit depuis juin dernier, des milliers de notes diplomatiques américaines sur un total dépassant les 250.000. Le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, est aux yeux des Américains « l’ennemi public » à abattre par tous les moyens. L’accusation d’agression sexuelle sur deux jeunes femmes en Suède, qui lui a valu un mandat d’arrêt international délivré par Interpol, selon certains, ne serait de fait autre que l’œuvre des Américains. La diffusion sur ce site de milliers de notes diplomatiques américaine n’a pas été du goût de Washington pour qui ces câbles auraient causé énormément de tort, bien que la Maison Blanche ait réfuté cet état de faits. La réalité est que ces mêmes fuites ont provoqué l’embarras de nombre de pays « alliés et amis » de l’oncle Sam. Il faut le dire, cette procédure d’arrêt internationale est tombée à pic pour les Etats-Unis, et pour de nombreux dirigeants de pays cités dans ces mémos. Washington envisagerait de le poursuivre pour espionnage après la diffusion sur WikiLeaks de milliers de notes diplomatiques américaines.

    Des États mis à mal


    Ce média a dévoilé les coulisses dites « noires » de la diplomatie américaine et ses pratiques dans le monde, citant ainsi bon nombre de dirigeants de pays et autres personnalités importantes. Rien qu’en juin dernier, il a diffusé plus de 90.000 documents classés secrets sur la guerre américaine menée en Afghanistan. Il aurait fallu peu de temps après pour que soient révélées au grand jour d’autres indiscrétions des diplomates US sur divers sujets et sur plusieurs pays jusque-là en bonne relation avec les Etats-Unis d’Amérique. Face à cette situation, des plus critiques, le Département d’État s’est voulu rassurant. Faisant mine de rien, ils affirment que ces révélations n’affectent en rien leurs relations extérieures, bien que de nombreuses excuses aient été faites aux dirigeants de plusieurs pays aussi bien officiellement qu’officieusement. Il faut dire que ces informations portent en revanche un coup terrible à la crédibilité des Etats-Unis et remettent en cause la culture du secret, fondement de la diplomatie, en livrant au grand public les jugements parfois assez crus que certains diplomates portent sur les dirigeants de la planète. Sarkozy en ressort ainsi « susceptible et autoritaire », David Cameron manquerait de profondeur tandis qu’Angela Merkel ne brillerait pas par son imagination.

    L’Algérie n’est pas gênée
    Côté algérien, bien que nombreux ceux qui sont ceux restés aphones face à la question, il n’en a pas été de même pour Ahmed Ouyahia qui a décidé de calmer ce chahut qu’a provoqué la mise en ligne de ces câbles diplomatiques. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a été précis dans ses propos. «WikiLeaks est un monde vaste et ses révélations ne gênent nullement l’Algérie», a-t-il répondu aux journalistes, la dernière semaine de décembre à l’Assemblée populaire nationale (APN). De fait, l’Algérie n’a donc nullement été dérangé par les révélations de ce média.

    Assange imperturbable…
    Arrêté le 7 décembre dernier à Londres en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis par les autorités suédoises, Julian Assange a passé au total neuf jours sous les verrous. L’audience sur son éventuelle extradition vers la Suède débutera le 7 février prochain. Mais celle-ci, de l’avis de tous, pourrait prendre plusieurs mois, en raison des nombreux appels possibles. Julian Assange a dénoncé, samedi dernier, «une nouvelle forme de maccarthysme financier aux Etats-Unis», après la suspension par la Bank of America de toutes les transactions destinées à son site. Comme quoi le malheur des uns fait le bonheur des autres. Aujourd’hui, que Julien Assange est libéré, il se voit proposer la somme de 1,2 million d’euros pour son autobiographie. Ce qu’il faut retenir de toute cette affaire, c’est qu’elle est bien loin d’être finie. Avec plus de 250.000 documents secrets divulgués, le cauchemar des Américains et de nombreux autres dirigeants dans le monde ne fait que commencer. Et pour cause, WikiLeaks n’a pas encore vidé sa tirelire. Fondé en décembre 2006 par Julian Assange, WikiLeaks est un site Web spécialisé dans la divulgation de documents confidentiels qui s’enrichit grâce à une communauté d’internautes. Ses révélations sur l’Irak ou l’Afghanistan ont déclenché de violentes polémiques. Les 250. 000 câbles mis en ligne le 28 novembre écoulé, concernent les informations diplomatiques envoyés par les ambassades américaines du monde entier entre 2004 et 2010. Cinq journaux de référence qui ont eu accès au contenu de ces documents en exclusivité – Le Monde, The New York Times, The Guardian, El País et Der Spiegel – ont commencé le 29 novembre à publier des informations, en prenant garde de ne pas divulguer les identités de personnes qui pourraient être menacées.

    Tout n’est pas fini
    Les Américains se retrouvent ainsi face à une situation peu reluisante puisque incapable d’interdire ou encore de porter entrave à la liberté d’expression dans la mesure où dans ce pays, première puissance mondiale, le premier amendement à la Constitution défend cette liberté en des termes nets. «Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l’établissement ou interdise le libre exercice d’une religion, ni qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse, ou le droit qu’a le peuple de se rassembler paisiblement et d’adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre», y est-il mentionné. Le fondateur de WikiLeaks ne semble nullement être dérangé par l’amalgame soulevé à travers le monde dans la mesure où son objectif a été atteint. Il est question de souligner la «contradiction» entre la position officielle américaine et « ce qui se dit derrière les portes closes».
    Par : M. B. 

    Le temps d’Algérie,  31/12/2010
  • «Arrêtez de bombarder les Mauritaniens avec vos infos tronquées sur le Front Polisario»

    Le politicien canadien Jean Tremblay dénonce les agissements des autorités marocaines :
    «L’agence marocaine de presse et d’autres médias marocains, très souvent pilotés par les services de renseignements du makhzen, font de plus en plus apparition sur les sites mauritaniens pour dénigrer le mouvement du Front Polisario au Sahara occidental», écrit le politicien Jean Tremblay dans un article publié sur le site mauritanien Cridem. 
    «La majorité de ces soi-disant dépêches d’informations nous dit que la direction du Front Polisario est infiltrée par la mouvance d’Aqmi. On cite même les médias américains les plus éloignés pour donner crédit à ces allégations. Je crois qu’Aqmi est déjà implanté au Maroc», ajoute-t-il.
    «Les attentats de Casablanca et autres villes marocaines en attestent de cette triste réalité mondiale du terrorisme», note-t-il. Outré par les tentatives marocaines de manipuler la lutte internationale contre le terrorisme en mettant ce qui est dénommé Aqmi et le Front Polisario dans le même sac, voire faire un lien inexistant entre les deux organisations, la première terroriste et la deuxième de libération, Jean Tremblay met les points sur les «i».
    «Donc, le Makhzen et ses renseignements spéciaux ne doivent pas essayer de percuter ce constat sur le Front Polisario et le peuple sahraoui, puisque ce mouvement de libération est loin d’être lié, de près ou de loin, aux mouvements terroristes», écrit-il.
    «D’ailleurs, dans les câbles de WikiLeaks, la diplomatie américaine et les services de renseignements des USA disent clairement que le Front Polisario n’a pas de lien avec le terrorisme et l’extrémisme religieux», rappelle-t-il. «C’est ce que rapporte le très respecté journal espagnol El Pais (édition du 1er décembre 2010», ajoute-t-il, rappelant les grands extraits. 
    «Le Front Polisario ne soutient pas le terrorisme et l’extrémisme religieux et s’attache à poursuivre et à combattre le trafic d’armes destinées aux organisations terroristes. Il ne favorise pas également l’accès des sites extrémistes à l’intérieur des camps de réfugiés sahraouis», avait écrit El Pais, citant WikiLeaks qui a publié des mémos de la diplomatie et exprimant les convictions des services de renseignements des USA.
    Le politicien rappelle également un document confidentiel publié en décembre 2009 sur la base des contacts menés par l’une des ambassades des Etats-Unis d’Amérique avec le Haut commissariat pour les réfugiés, selon lequel «l’organisation des Nations unies et américaine des organisations non-gouvernementales dans la région se félicitent que le Front Polisario mène une lutte contre l’émigration clandestine, le trafic d’armes et de la drogue».
    «Le Font Polisario a encouragé des organisations non-gouvernementales occidentales à participer à des forums sur le dialogue mondial, dont le dialogue interreligieux, qui se tient, chaque année, dans les camps de réfugiés sahraouis», rappelle Jean Tremblay, citant la même source.
    «Donc, j’aimerais bien que les services de presse et de renseignements marocains arrêtent de bombarder les Mauritaniens avec leurs infos tronquées et biaisées relativement au peuple sahraoui et les laisser juger par eux-mêmes la situation qu’ils connaissent très bien pour avoir été parti pris dans ce maudit conflit. Je fais donc confiance aux Mauritaniens et à leur jugement compte tenu de l’histoire et de leur proximité avec ces braves Sahraouis», conclut le politicien.

    Par Mounir Abi

    Biographie

    Jean Tremblay est un homme politique de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean (Québec, Canada). Notaire de profession et homme d’affaires, il est élu maire de Chicoutimi en 1997. Après les réorganisations municipales québécoises, il devient le premier magistrat de la ville de Saguenay, le 1er janvier 2002.
     

    Son mandat est renouvelé lors des élections de novembre 2005 avec 72% des voix et de nouveau en novembre 2009 avec 78% d’appui. 
  • Le Front Polisario n’a aucun lien avec le terrorisme

    Le mouvement sahraoui Front Polisario n’a de lien ni avec le terrorisme et l’extrémisme religieux ni avec le trafic de drogue dans la région sahélo-saharienne. Ce ne sont pas seulement les affirmations d’experts mais les aveux contenues dans des documents confidentiels des Etats-Unis publiés par le site WikiLeaks. 
    Ce qui ne fait que confirmer une réalité sur le terrain qui dit que ce mouvement, né au lendemain de l’invasion marocaine du Sahara occidental en 1975, reste d’essence politico-militaire qui vise l’indépendance du Sahara. WikiLeaks affirmait aussi que ce mouvement est attaché à poursuivre et à combattre le trafic d’armes destinées aux organisations terroristes. C’est sur la base des contacts menés par l’une des ambassades des États-Unis avec le Haut Commissariat pour les réfugiés de l’ONU et des organisations non gouvernementales dans la région qu’il a pu être conclu que «le Front Polisario mène une lutte contre l’émigration clandestine, le trafic d’armes et la drogue». 

    Ces révélations vont à contre-courant de la propagande marocaine qui veut coûte que coûte assimiler ce mouvement de résistance au trafic en tout genre et au terrorisme dans le Sahel comme le démontre le dernier épisode de l’arrestation d’une gang spécialisé dans le trafic de drogue dont l’identité du chef de bande a été attribuée à un «haut responsable» du Polisario. Ce qui a fait réagir le ministre sahraoui des AE, Ould Salek, qui affirmait dernièrement à Alger que le Front Polisario reste la seule parade aux mouvements de trafiquants terroristes dans la région. «Imaginez la situation sans la présence de nos troupes tout au long du mur dressé par le Maroc au Sahara ? Si ce n’étaient nos forces, toutes la drogue qui venait d’Amérique latine sera transitée par l’Afrique de l‘Ouest et que le continent africain et européen seront inondés» disait-il lors d’une conférence de presse à Alger tout en niant qu’un quelconque responsable sahraoui soit impliqué «directement ou indirectement» dans ces opérations terroristes et de banditisme. 

    Le Polisario, abréviation du «Front populaire de libération de la Sakiet El Hamara et du Rio de Oro», ne favorise pas également l’accès des sites extrémistes à l’intérieur des camps de réfugiés sahraouis, a ajouté le document, citant une source diplomatique des Etats-Unis.
    Depuis les événements du 11 septembre 2001 et le changement radical de la politique américaine, nombre d’organisations de résistance sont assimilées, au gré des intérêts, à des organisations «terroristes».
    Y. M.
    Le Jeune Indépendant, 30:/12/2010
  • Une activiste sahraouie des droits humains affirme avoir été victime de la torture et des mauvais traitements (témoignage)

    El Aaiun (territoires occupés), Décembre 30, 2010 (SPS) L’activiste sahraouie des droits humains,Izzana Amidan (31 ans), a affirmé lundi, dans un témoignage rendu publique après sa mise en liberté provisoire, « qu’elle a été torturée et maltraitée ».

    « J’a été rouée de coups de matraques, insultée, agressée à travers des pratiques dégradantes et inhumaines ». J’ai été également interrogée par les différents services de renseignement marocains au bureau du soi-disant procureur à l’intérieur du centre de la gendarmerie marocaine dans la ville occupée d’El Aaiun (capitale oocupée du Sahara Occidental, ndds), au sujet de ma participation dans les protestation du camp de Gdeim Izik », a-t-elle précisé.

    Mlle Izzana Ameidan a été arrêtée samedi dernier à El Aaiun par des agents de la police marocaine, avant d’être libérée provisoirement en attente de comparaître devant le juge d’instruction le 28 février prochain.

    D’autre part, deux activistes sahraouies, Kaltoum Lebsir et Mariam Bourhimi, arrêtées dimanche à l’aéroport de Casablanca (Maroc) à leur retour d’Afrique du sud, ont été également mises en liberté provisoire mercredi jusqu’au 24 mars prochain. (SPS)


  • Une activiste sahraouie des droits humains affirme avoir été victime de la torture et des mauvais traitements (témoignage)

    El Aaiun (territoires occupés), Décembre 30, 2010 (SPS) L’activiste sahraouie des droits humains,Izzana Amidan (31 ans), a affirmé lundi, dans un témoignage rendu publique après sa mise en liberté provisoire, « qu’elle a été torturée et maltraitée ».

    « J’a été rouée de coups de matraques, insultée, agressée à travers des pratiques dégradantes et inhumaines ». J’ai été également interrogée par les différents services de renseignement marocains au bureau du soi-disant procureur à l’intérieur du centre de la gendarmerie marocaine dans la ville occupée d’El Aaiun (capitale oocupée du Sahara Occidental, ndds), au sujet de ma participation dans les protestation du camp de Gdeim Izik », a-t-elle précisé.

    Mlle Izzana Ameidan a été arrêtée samedi dernier à El Aaiun par des agents de la police marocaine, avant d’être libérée provisoirement en attente de comparaître devant le juge d’instruction le 28 février prochain.

    D’autre part, deux activistes sahraouies, Kaltoum Lebsir et Mariam Bourhimi, arrêtées dimanche à l’aéroport de Casablanca (Maroc) à leur retour d’Afrique du sud, ont été également mises en liberté provisoire mercredi jusqu’au 24 mars prochain. (SPS)


  • Une délégation du MSP dans les camps de réfugiés

    Le président de la République sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a reçu le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, et lui a exprimé sa gratitude pour le soutien indéfectible de l’Algérie aux droits des peuples à la liberté et à l’indépendance, notamment le cas du peuple sahraoui en lutte depuis plus de trois décennies contre l’occupation marocaine. Le président Abdelaziz a informé son interlocuteur des derniers développements de la question du Sahara Occidental, particulièrement de la grave situation dans les territoires occupés en raison de l’agression brutale de l’armée marocaine contre le camp de Gdeim Izik et la persistance de la répression contre les militants sahraouis des droits de l’homme et la population civile sahraouie en général. La réunion a eu trait également aux dernières réunions informelles entre le Front Polisario et le Maroc, sous les auspices de l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara Occidental, Christopher Ross. Le président du MSP, Bouguerra Soltani, est arrivé dimanche à la tête d’une délégation de son mouvement, dans le cadre d’une visite de deux jours dans les camps de réfugiés sahraouis. À cet égard le président du MSP a réitéré la position de son mouvement en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, précisant que cette position découle de celle adoptée par l’Algérie envers la question du Sahara Occidental. Bouguerra Soltani qui s’exprimait lors d’un déjeuner offert en son honneur par le président de la République sahraouie, a réaffirmé que la position de son parti envers le peuple sahraoui et sa juste lutte pour l’autodétermination et l’indépendance, « n’a pas changé et ne changera pas ». Il a également dénoncé les crimes perpétrés par les autorités d’occupation marocaines contre les civils sahraouis sans défense à travers les campagnes d’arrestations, notamment contre les défenseurs des droits humains, qui, a-t-il dit ne « sont qu’un exemple des souffrances endurées par le peuple sahraoui », à l’instar des crimes commis lors de l’occupation française le 8 mai 1945 contre la résistance algérienne. Par ailleurs, dans le cadre du vaste mouvement de solidarité active avec le peuple sahraoui, une caravane de solidarité organisée par l’association algérienne « Chabab Al izza wa El karama » de la ville d’El Bayadh a pris le départ pour les camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf. « Incarnant l’esprit de solidarité entre les peuples algérien et sahraoui, cette initiative se veut un message à la communauté internationale pour réclamer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et appeler à la levée du siège injuste de la ville sahraouie d’El Ayoun occupée », a précisé le responsable de cette association. Cette caravane de solidarité est chargée d’une importante quantité de médicaments pour enfants et pour malades chroniques, en plus de vêtements sportifs destinés aux jeunes sahraouis habitant les camps de réfugiés. L’association « Chabab El izza wa El Karama » a voulu, à travers cette initiative, soutenir les sahraouis dans leur lutte pour le recouvrement de leur droit à la liberté, a souligné Ryadh Mejdoubi, un membre de la caravane. Il a précisé, à ce titre, que cette caravane illustre l’adéquation entre la position de la direction politique du pays et de sa base populaire, dans le soutien à la cause sahraouie. Les membres de la caravane de solidarité d’El Bayadh animeront à cette occasion des activités dans les camps de réfugiés sahraouis, a souligné le président de l’association, Younes Maârouf.
    M. B.

    Le Courrier d’Algérie, 29/12/2010
  • Faisant fi de l’avis juridique de l’ONU : Rabat continue la spoliation des richesses sahraouies

    Lors d’ une visite surprise à la ville d’Agadir (Maroc), le ministre marocain de la Pêche vient d’instruire les représentants de son département dans les territoires occupés du Sahrara Occidental pour ouvrir des comptes bancaires afin de leur verser de l’argent et leur a demandé de lui présenter des rapports sur les deux ans écoulés dans lesquels ils doivent mentionner que les dividendes de l’accord de pêche, conclu entre le Maroc et l’Union européenne, bénéficient à la population du territoire. L’on rappelle, à cet égard, que l’avis juridique, émis en janvier 2002, par le sous-secrétaire général de l’ONU pour les Affaires juridiques, Hans Correl, a affirmé, de manière sans équivoque, que le Maroc ne peut pas se prévaloir de statut de puissance administrante du Sahara Occidental et qualifié de « violation des lois internationales » toute exploitation des ressources naturelles du Sahara Occidental sans le consentement peuple sahraoui. À noter, en outre, que le service Juridique du Parlement Européen a conclu dans une étude récente que l’accord de pêche avec le Maroc ne bénéficie pas au peuple du Sahara Occidental, et n’obéit pas aux règles et conventions internationales en réaffirmant le fait que toute activité, qui n’est pas en conformité avec les souhaits et intérêts du peuple du Sahara Occidental, est illégale. Plusieurs gouvernements européens, Parlements et ONG de toute l’Europe exigent l’exclusion des eaux territoriales du Sahara Occidental de l’accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc. L’on rappelle aussi que les États- Unis d’Amérique ont exclu les richesses du Sahara Occidental de l’accord de libre échange, conclu avec le Maroc et ce, conformément au droit international et à la doctrine des Nations unies applicables aux territoires des pays et peuples coloniaux. Le Sahraoui n’a cessé de dénoncer, de la « manière la plus ferme, les manoeuvres de l’occupant marocain qui se livre à une vaste entreprise de pillage et d’accaparement effrénés des ressources naturelles du Sahara Occidental », un pays soumis à un processus de décolonisation. Il lance un appel pressant à l’Union européenne pour « exclure les eaux territoriales du Sahara Occidental de tout accord avec le Maroc, conformément aux dispositions des conventions et normes internationales. »
    Mokhtar Bendib

    Le Courrier d’Algérie, 29/12/2010
  • Le procès de trois étudiants sahraouis reporté par la cour marocaine de Marrakech au 25 janvier prochain

    Marrakech (Maroc), 29/12/2010 (SPS) La cour marocaine de deuxième instance de Marrakech a reporté mercredi, le procès des étudiants sahraouis, Said Ouaban, Brahim Berriaz et Ali Salem Ablagh jusqu’au 25 janvier prochain, a-t-on appris de source judiciaire sahraouie.

    L’étudiant sahraoui, Said Ouaban (25 ans) est en détention à la prison locale (Boulemharez), alors que ces deux compatriotes Brahim Berriaz (28 ans) et Ali Salem Ablagh (30 ans) ont été libérés depuis deux semaines de la même prison, après deux ans de prison, a indiqué la même source..

    « Les familles des trois étudiants ont été empêchées d’entrer à la Cour d’appel, pour assister au procès de leur fils. La Cour était quadrillée par les éléments de la police et de renseignement, des forces auxiliaires marocaines qui bloquent toutes les routes menant à la cour », a-t-on ajouté.

    Les trois prisonniers politiques sahraouis sont rentrés dans la salle scandant des slogans réclamant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et condamnant la répression marocaine contre les civils sahraouis et les procès iniques à leur encontre, a souligné la même source.

    C’est la troisième fois que la même cour reporte le procès des trois prisonniers politiques sahraouis en raison de l’absence de la défense, rappelle-t-on. (SPS)

  • Pillage des richesses du Sahara : Le Polisario dénonce la violation du droit international

    Lors d’une visite-surprise à la ville d’Agadir (Maroc), le ministre marocain de la Pêche vient d’instruire les représentants de son département dans les territoires occupés du Sahara occidental pour ouvrir des comptes bancaires afin de leur verser de l’argent et leur a demandé de lui présenter des rapports sur les deux ans écoulés dans lesquels ils doivent mentionner que les dividendes de l’accord de pêche, conclu entre le Maroc et l’Union européenne, bénéficient à la population du territoire.

    L’on rappelle, à cet égard, que l’avis juridique, émis en janvier 2002, par le sous-secrétaire général de l’ONU pour les affaires juridiques, Hans Correl, a affirmé, de manière sans équivoque, que le Maroc ne peut pas se prévaloir de statut de puissance administrante du Sahara occidental et qualifié de «violation des lois internationales» toute exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui.
    A noter, en outre, que le service juridique du Parlement européen a conclu dans une étude récente que l’accord de pêche avec le Maroc ne bénéficie pas au peuple du Sahara occidental et n’obéit pas aux règles et conventions internationales en réaffirmant le fait que toute activité, qui n’est pas en conformité avec les souhaits et intérêts du peuple du Sahara occidental, est illégale.

    Plusieurs gouvernements européens, Parlements et ONG de toute l’Europe exigent l’exclusion des eaux territoriales du Sahara occidental de l’accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc. L’on rappelle aussi que les Etats-Unis d’Amérique ont exclu les richesses du Sahara occidental de l’accord de libre-échange, conclu avec le Maroc et ce, conformément au droit international et à la doctrine des Nations unies applicables aux territoires des pays et peuples coloniaux.
    Le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique et le Front Polisario dénoncent, de la manière la plus ferme, les manœuvres de l’occupant marocain qui se livre à une vaste entreprise de pillage et d’accaparement effrénés des ressources naturelles du Sahara occidental, un pays soumis à un processus de décolonisation. Ils lancent un appel pressant à l’Union européenne pour exclure les eaux territoriales du Sahara occidental de tout accord avec le Maroc, conformément aux dispositions des conventions et normes internationales.
    El Watan, 29/12/2010