Année : 2010

  • Le gouvernement sahraoui met en garde contre l’escalade

    «L’intransigeance du Maroc à refuser tout règlement du conflit en dehors de la formule qu’il propose et la caution que lui donne la France mais aussi l’Espagne poussent plutôt le peuple sahraoui à reprendre les armes», a déclaré hier, lors d’une conférence de presse donnée au Centre de presse d’ El-Moudjahid, le ministre des Affaires étrangères de la RASD, M. Mohamed Salem Ould Salek. 

    Le ministre sahraoui, qui a assuré que «les efforts consentis par les Nations Unies trouvent encore l’écho souhaité chez le Polisario», a appelé la communauté internationale à «exhorter le monarque alaouite à se soumettre à la légalité et à respecter les engagements de son père, des engagements consignés, ajoutera-t-il, dans les accords de 1991». M. Ould Salek a estimé que la lenteur que prend le processus de paix, au moment où le Maroc continue, sous le regard du monde entier et de la Minurso, de «réprimer les populations et piller leurs ressources», a entamé la patience des Sahraouis. «L’Organisation des Nations Unies doit assumer sa responsabilité. Dans ce sens, nous appelons le Conseil de sécurité à faire bouger le processus de paix et faire pression sur le Maroc pour qu’ils exécute ce qui a été conclu dans les accords du cessez-le-feu», lancera-t-il. 
    Le ministre sahraoui, qui s’est exprimé pour faire le «bilan des évolutions qu’a connues le conflit ces deux dernières années», a souligné qu’en dépit de plusieurs rounds de négociations formelles et informelles (le dernier s’est achevé le 18 décembre dernier), «aucune avancée pouvant ouvrir la voie à la solution politique qui permet l’autodétermination du peuple sahraoui n’est enregistrée à ce jour». Encore une fois, dira-t-il, le Maroc a «dressé de multiples obstacles en conditionnant tout progrès dans les négociations par l’acceptation à l’avance de sa souveraineté sur le Sahara occidental». Chose inacceptable, selon le ministre sahraoui et contraire à la résolution du Conseil de sécurité stipulant des négociations «sans condition préalable et de bonne foi». 
    M. Ould Salek a réitéré l’engagement de son gouvernement à n’accepter la tenue du référendum d’autodétermination que s’il offre les trois choix convenus, à savoir l’indépendance, l’intégration et l’autonomie. Sinon, le ministre de la RASD a jugé que le «revirement du Maroc, depuis 2003, quant à la tenue du référendum suivant les règles négociées par son père, a plutôt plongé la région dans l’incertitude et l’instabilité, sources de tous les dangers. Ainsi, a-t-il insisté, «la France comme l’Espagne n’ont pas intérêt à continuer de soutenir le Maroc au détriment du peuple du Sahara puisque, avancera-t-il, la raison dit que leurs intérêts stratégiques ne peuvent être garanties qu’en s’assurant de la stabilité de la région et non en accordant le soutien à un pays qui ne respecte pas les frontières de ses voisins». Enfin, le ministre sahraoui a tenu à démentir l’information relayée par l’AFP et selon laquelle un groupe de trafiquants de drogue écumant dans la région du Sahel a été arrêté par les autorités maliennes et dont le chef serait un membre organique du Polisario. M. Ould Salek a qualifié l’information d’intox et déclaré que les services secrets marocains en seraient les artisans. «Sachez que l’actuel chef des services marocains n’est autre que l’ancien directeur de l’agence de presse marocaine. Et les journalistes travaillant pour le compte de cette agence ne peuvent être accrédités s’ils n’ont pas la caution de ces services. Je vous dis les personnes évoquées par cette agence n’ont aucun lien avec le Polisario», accusera-t-il en soutenant son propos par le fait que les Marocains agissent ainsi en évoquant de supposés liens avec le terrorisme ou le trafic de drogue justement pour discréditer les représentants des Sahraouis. Des allégations, rappellera-t-il, qui ont été, à maintes fois, balayées par les officiels américains surtout. Selon ses dires, le Polisario joue plutôt un rôle important dans la lutte contre les réseaux de crime organisé opérant dans la région et que la situation aurait pu être pire si le Polisario ne contrôlait pas les zones jouxtant le mur érigé par le Maroc pour isoler les territoires occupés. 
    Le Soir d’Algérie, 22/12/2010
  • Et les évènements d’El Aaiun? Comme s’ils n’avaient jamais existé

    Estompé dans l’oubli médiatique, l’incident d’El Aaiun (capitale du Sahara Occidental envahi par le Maroc en 1975, ndds), celui qui a rempli tant de pages de presse et de minutes des journaux, celui qui a provoqué des tensions diplomatiques, des chamboulements des parlementaires et des motions de condamnation décaféinée; cet incident-là semble avoir disparu.

    D’un coup les médias ont oublié le blocage marocain à la presse espagnole, la répression exercée par le gouvernement alaouite sur la population sahraouie, qu’il existe une situation de conflit et d’urgence humanitaire au Sahara Occidental.

    Il ne semble plus qu’il soit rentable pour les médias ni pour l’opposition de continuer à insister sur le manque honteux d’action politique du gouvernement de Zapatero. Il ne semble pas que le sort des sahraouis préoccupe personne. Comme il est habituel, les impacts informationnels ont une date d’expiration.

    Mais pour beaucoup la situation du peuple sahraoui n’a pas expiré, elle suit vivante, ell saigne encore, il continue de faire mal, le souvenir de sa situation de manque de défense et de répression. Nous ne nous oublions pas ceux qui souffrent, ceux qui ont besoin de récupérer leur liberté, leur  dignité, leur identité.

    Bien que pour le gouvernement de Zapatero ce n’est  qu’un ennui qu’il faut obvier, et pour l’UE ils soient un léger inconvénient dans ses relations commerciales avec le régime alaouite, pour beaucoup il s’agit d’un problème humain auquel il faut donner une solution juste et urgente.

    N’oublions pas le peuple sahraoui et sa lutte par sa liberté et dignité.
    Source : Hay Ke decirlo, 22/12/2010

  • Le gouvernement sahraoui met en garde contre l’escalade

    «L’intransigeance du Maroc à refuser tout règlement du conflit en dehors de la formule qu’il propose et la caution que lui donne la France mais aussi l’Espagne poussent plutôt le peuple sahraoui à reprendre les armes», a déclaré hier, lors d’une conférence de presse donnée au Centre de presse d’ El-Moudjahid, le ministre des Affaires étrangères de la RASD, M. Mohamed Salem Ould Salek. 

    Le ministre sahraoui, qui a assuré que «les efforts consentis par les Nations Unies trouvent encore l’écho souhaité chez le Polisario», a appelé la communauté internationale à «exhorter le monarque alaouite à se soumettre à la légalité et à respecter les engagements de son père, des engagements consignés, ajoutera-t-il, dans les accords de 1991». M. Ould Salek a estimé que la lenteur que prend le processus de paix, au moment où le Maroc continue, sous le regard du monde entier et de la Minurso, de «réprimer les populations et piller leurs ressources», a entamé la patience des Sahraouis. «L’Organisation des Nations Unies doit assumer sa responsabilité. Dans ce sens, nous appelons le Conseil de sécurité à faire bouger le processus de paix et faire pression sur le Maroc pour qu’ils exécute ce qui a été conclu dans les accords du cessez-le-feu», lancera-t-il. 
    Le ministre sahraoui, qui s’est exprimé pour faire le «bilan des évolutions qu’a connues le conflit ces deux dernières années», a souligné qu’en dépit de plusieurs rounds de négociations formelles et informelles (le dernier s’est achevé le 18 décembre dernier), «aucune avancée pouvant ouvrir la voie à la solution politique qui permet l’autodétermination du peuple sahraoui n’est enregistrée à ce jour». Encore une fois, dira-t-il, le Maroc a «dressé de multiples obstacles en conditionnant tout progrès dans les négociations par l’acceptation à l’avance de sa souveraineté sur le Sahara occidental». Chose inacceptable, selon le ministre sahraoui et contraire à la résolution du Conseil de sécurité stipulant des négociations «sans condition préalable et de bonne foi». 
    M. Ould Salek a réitéré l’engagement de son gouvernement à n’accepter la tenue du référendum d’autodétermination que s’il offre les trois choix convenus, à savoir l’indépendance, l’intégration et l’autonomie. Sinon, le ministre de la RASD a jugé que le «revirement du Maroc, depuis 2003, quant à la tenue du référendum suivant les règles négociées par son père, a plutôt plongé la région dans l’incertitude et l’instabilité, sources de tous les dangers. Ainsi, a-t-il insisté, «la France comme l’Espagne n’ont pas intérêt à continuer de soutenir le Maroc au détriment du peuple du Sahara puisque, avancera-t-il, la raison dit que leurs intérêts stratégiques ne peuvent être garanties qu’en s’assurant de la stabilité de la région et non en accordant le soutien à un pays qui ne respecte pas les frontières de ses voisins». Enfin, le ministre sahraoui a tenu à démentir l’information relayée par l’AFP et selon laquelle un groupe de trafiquants de drogue écumant dans la région du Sahel a été arrêté par les autorités maliennes et dont le chef serait un membre organique du Polisario. M. Ould Salek a qualifié l’information d’intox et déclaré que les services secrets marocains en seraient les artisans. «Sachez que l’actuel chef des services marocains n’est autre que l’ancien directeur de l’agence de presse marocaine. Et les journalistes travaillant pour le compte de cette agence ne peuvent être accrédités s’ils n’ont pas la caution de ces services. Je vous dis les personnes évoquées par cette agence n’ont aucun lien avec le Polisario», accusera-t-il en soutenant son propos par le fait que les Marocains agissent ainsi en évoquant de supposés liens avec le terrorisme ou le trafic de drogue justement pour discréditer les représentants des Sahraouis. Des allégations, rappellera-t-il, qui ont été, à maintes fois, balayées par les officiels américains surtout. Selon ses dires, le Polisario joue plutôt un rôle important dans la lutte contre les réseaux de crime organisé opérant dans la région et que la situation aurait pu être pire si le Polisario ne contrôlait pas les zones jouxtant le mur érigé par le Maroc pour isoler les territoires occupés. 
    Le Soir d’Algérie, 22/12/2010
  • FMJE : Rencontre avec les Sahraoui de l’UJSARIO

    C’est une rencontre marquante du Festival. Les cinq délégués de l’UJISARIO, organisation de jeunesse du Front Polisario, que nous avons rencontré, n’ont pas manqué de déstabiliser les jeunes communistes. Comment peut-il en être autrement lorsque l’on nous raconte l’histoire d’un peuple dont tous les droits sont niés depuis des dizaines d’années dans l’oubli le plus total.

    Lorsqu’en 1975 le Maroc acquiert son indépendance, le Sahara occidental connait alors immédiatement une nouvelle colonisation. L’affrontement initial avait débouché sur une partition en deux du territoire Sahraoui. La partie « libre » est enclavée par un corridor de mines. La partie occupée est une zone militaire de non droit. Depuis, l’armée marocaine, ne fait pas dans le détail : torture, disparitions, humiliations…


    Les sahraouis sont un peuple abandonné au triste sort que lui réservent les grandes puissances, à commencer par la France. Enclavés, occupés, ou regroupés dans les camps de réfugiés en Algérie, c’est l’histoire de femmes, d’hommes, d’enfants, sans Etat, sans avenir.

    Lorsqu’en octobre dernier, les militaires de Mohammed VI lancent une offensive dont on ne connait toujours pas le nombre de morts, c’est la République Française qui vole au secours de son allié pour empêcher toute mission d’observation de l’ONU.

    Le référendum pour l’indépendance concédé en 1991 par le Front POLISARIO à l’ONU est toujours bloqué par le Maroc. Alors les délégués au festival nous avertissent : la colère gronde chez les Sahraouis, et le risque est grand que celle-ci débouche sur une nouvelle guerre.

    Le silence de la France tue. Brisons-le ! 

    Source : Istres Communiste, 22/12/2010
  • Et les évènements d’El Aaiun? Comme s’ils n’avaient jamais existé

    Estompé dans l’oubli médiatique, l’incident d’El Aaiun (capitale du Sahara Occidental envahi par le Maroc en 1975, ndds), celui qui a rempli tant de pages de presse et de minutes des journaux, celui qui a provoqué des tensions diplomatiques, des chamboulements des parlementaires et des motions de condamnation décaféinée; cet incident-là semble avoir disparu.

    D’un coup les médias ont oublié le blocage marocain à la presse espagnole, la répression exercée par le gouvernement alaouite sur la population sahraouie, qu’il existe une situation de conflit et d’urgence humanitaire au Sahara Occidental.

    Il ne semble plus qu’il soit rentable pour les médias ni pour l’opposition de continuer à insister sur le manque honteux d’action politique du gouvernement de Zapatero. Il ne semble pas que le sort des sahraouis préoccupe personne. Comme il est habituel, les impacts informationnels ont une date d’expiration.

    Mais pour beaucoup la situation du peuple sahraoui n’a pas expiré, elle suit vivante, ell saigne encore, il continue de faire mal, le souvenir de sa situation de manque de défense et de répression. Nous ne nous oublions pas ceux qui souffrent, ceux qui ont besoin de récupérer leur liberté, leur  dignité, leur identité.

    Bien que pour le gouvernement de Zapatero ce n’est  qu’un ennui qu’il faut obvier, et pour l’UE ils soient un léger inconvénient dans ses relations commerciales avec le régime alaouite, pour beaucoup il s’agit d’un problème humain auquel il faut donner une solution juste et urgente.

    N’oublions pas le peuple sahraoui et sa lutte par sa liberté et dignité.
    Source : Hay Ke decirlo, 22/12/2010

  • Les 10 points chauds de la planète à surveiller dans les prochaines semaines

    Les points sensibles à prendre en compte
    Dans les semaines qui viennent, les régions à observer attentivement devraient être :
    1. Le Burundi où de nombreux éléments laissent à penser que la rébellion des Forces Nationales de Libération (FNL) est en train de se réorganiser en RD du Congo. Le gouvernement burundais nie cet état de fait qui semble néanmoins un fait établi. Cette résurgence semble avoir été provoquée par l’attitude des autorités au moment des élections locales et nationales qui ont eu lieu en 2010 et à l’occasion desquelles les opposants ont été maltraités par les autorités allant jusqu’à des cas d’arrestation arbitraire et même de torture. Des incidents armés auraient déjà opposé les forces de sécurité aux membres du FNL
    2. La République centrafricaine où ont éclaté, fin novembre, des combats entre rebelles de la « Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix » et l’armée régulière près de la ville de Birao qui a été prise et reprise. Il semblerait que l’armée tchadienne ait participé à certaines opérations contre les rebelles.
    3. Madagascar où une tentative de putsch a eu lieu le 17 novembre et s’est soldée par la réédition des éléments factieux le 20/11. Une vingtaine d’officiers et leurs hommes ont été arrêtés. La stabilité du pays reste très fragile.
    4. Toujours la Côte d’Ivoire où à l’heure où nous écrivons ces lignes, la situation est toujours incertaine et pourrait tant déboucher sur une solution douce (le départ du président Gbagbo) que sur la reprise de la guerre civile. Tout dépendra sans doute des trois hommes forts de l’armée qui maintiennent actuellement, leur soutien à Gbagbo : l’amiral Gagbei Faussigneaux, le major Ble Dogbo (chef de la garde républicaine) et le général Guiai Bi Poin (chef du centre de commandement des opérations de sécurité).
    5. La Corée où le nord communiste comme le sud pro-US, font dans la surenchère de déclarations et de manœuvres militaires. La Corée du Nord est trop opaque que pour avoir une idée claire des vraies intentions des dirigeants. Mais il est certain qu’un nouvel accrochage armé entre les deux pays pourrait avoir des conséquences dramatiques.
    6.Le Sahara occidental où les tensions ont repris après le raid des forces de sécurité marocaines contre un énorme camp de protestataires (proches du Polisario.Il y aurait eu plusieurs morts et de nombreuses arrestations.
    7. L’Europe et la Scandinavie en particulier où Al Qaeda (AQ) en Irak aurait planifié une série d’attentats dont celui, raté, de Stockholm. Mais ces menaces si elles sont réelles, pourraient ne pas être suivies d’effet dans ce cas-ci. En effet, AQ se reposerait pour ce projet uniquement sur des « loups solitaires », adeptes du jihadisme installés dans, voire originaires des pays ciblés et qui sont recrutés et instruits via le net. Ce qui explique des ratés énormes comme celui de Stockholm. Ce qui n’empêche que la vigilance est de rigueur.
    D’autant qu’il y a déjà quelques mois, des informations étaient parvenues aux services de sécurité européens sur le fait que les grandes villes européennes étaient menacées par des projets d’attaques majeures du type de celle qu’avait subi Mumbaï en novembre 2008. Une menace plus sérieuse pourrait provenir d’islamistes d’origine ou convertis et qui sont partis faire leur classe au Pakistan ou en Afghanistan. Ainsi en octobre dernier, le directeur de la police criminelle fédérale allemande (BKA) avait dit disposer d’éléments lui laissant penser qu’il y avait au moins 70 personnes de nationalité allemande qui avaient suivi un entrainement dans des camps au Pakistan et qu’au moins, 40  d’entre elles avaient combattu les forces occidentales en Afghanistan.
    8. L’Iran et le Pakistan où le premier accuse le second d’offrir refuge à des  terroristes sunnites qui s’entraineraient au Pakistan et s’en serviraient de base  de départ pour des opérations en Iran. Il semblerait qu’il s’agisse ici du groupe  terroriste sunnite Jundallah.
    9. La Turquie où l’armée, après avoir encaissé pas mal de coups de la part du  gouvernement islamique de l’AKP, semble avoir repris assez de poil de la bête  pour adresser un avertissement à « ceux qui voudraient changer les principes  de la république turque ». L’armée a toujours été le garant de la laïcité et des principes du kémalisme. Plusieurs de ses hauts responsables ont déjà été impliqués dans des complots contre le gouvernement islamique actuellement au pouvoir.
    10. La Biélorussie où les services de sécurité (qui portent toujours le nom de  KGB !) disent s’attendre à des actions violentes de la part de groupes issus de  l’opposition

    4.  A l’heure où nous écrivons ces lignes, de violents incidents marquent d’ailleurs la proclamation des résultats de l’élection présidentielle.
    6.Le Front Polisario, est un mouvement politique et armé du Sahara occidental, créé en 1973 pour lutter contre l’occupation espagnole. Il est opposé depuis 1976 au Maroc pour le contrôle du Sahara occidental.
    Centre d’information sur la géopolitique, la sécurité et l’intelligence
    www.geosintel.org
    Source : Europe-Israel, 22/12/2010
  • Le Polisario pointe du doigt la France et l’Espagne

    Comme prédit par de nombreux observateurs, les discussions informelles tenues il y a quelques jours entre le Maroc et le Polisario près de Manhasset n’ont pas connu d’avancée notable en raison de l’intransigeance marocaine qui campe toujours sur ses positions.
    Selon le Ministre sahraoui des affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek « aucune avancée n’a été enregistrée à ce jour ». « Aucune avancée ouvrant la voie à une solution politique permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’Onu, n’a été enregistrée à ce jour », a-t-il déclaré hier lors d’une conférence au quotidien gouvernemental El Moudjahid.
    A l’origine du blocage, le Maroc. « Le Maroc a dressé de multiples obstacles, en conditionnant tout progrès dans les négociations à l’acceptation à l’avance de sa souveraineté sur le Sahara occidental, contrairement à l’appel du Conseil de sécurité pour des négociations substantielles sans condition préalable et de bonne foi », a-t-il dit.
    Mais pas seulement, il y a aussi la France et le gouvernement espagnol actuel. « Les efforts louables déployés par l’Onu pour surmonter les obstacles inacceptables dressés par le Maroc pour prévenir l’expression libre du peuple sahraoui n’ont pu aboutir, à ce jour, à cause de l’intransigeance du gouvernement marocain et la complicité de la France, membre permanent du Conseil de sécurité et du gouvernement espagnol actuel qui, depuis 2004, ont voulu, tous les deux, légitimer le fait accompli colonial marocain », a accusé le diplomate sahraoui.
    « La présence de la France et de l’Espagne au sein du groupe des « Amis du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental » eut empêché une action positive et nécessaire du Conseil de sécurité pour faire respecter les accords conclus entre les deux parties et l’accomplissement de la Minurso de son mandat », a-t-il ajouté.
    Rappelant que le Front Polisario « a réaffirmé lors de cette réunion son acceptation des trois choix dans le cadre de l’autodétermination, à savoir l’indépendance, l’autonomie où l’intégration au Maroc », Mohamed Salek a indiqué que «le chemin emprunté par le nouveau monarque du royaume voisin est périlleux et comporte des risques incalculables ».
    « Les vrais amis du Maroc, de la région du Maghreb et de la paix, doivent conseiller à Mohamed VI à honorer les engagements qui, au nom du royaume, furent négociés par son père en 1991 sous les auspices de l’Onu », a-t-il exhorté.
    Sofiane.T

  • « El Makhzen » voulait à tout prix impliquer « l’Algérie » dans l’affaire de “Aminatou Haider” pour desserrer l’étau international

    L’ambassade US à Rabat a qualifié la cause de la militante Sahraouie Aminatou Haider « d’épisode catastrophique pour le Maroc », alors qu’elle qualifié la diplomatie marocaine de déséquilibrée et faible de vision. L’ambassade US a accusé aussi le ministre marocain des affaires étrangères, El Fassi Elfahri, d’avoir échoué et trompé le roi Mohamed VI quant aux réactions internationales sur la grève de la faim observée par Aminatou Haider.
    L’ambassadeur américain Thomas. R a révélé dans câble « classé secret » en date du 18 décembre 2009, que la grève de la faim observée des semaines durant par l’activiste des droits de l’homme, Aminatou Haider, en décembre 2009 dans le hall de l’aéroport Lanzarout aux Iles Canaris en Espagne, pour protester contre son expulsion par la force par le gouvernement Marocain de son pays d’origine, le Sahara occidental a « secoué les responsables Marocains. »
    Selon un rapport établi par l’ambassadeur américain et datant du 18 décembre 2009, le système d’El Makhzene a tenu à impliquer l’Algérie dans l’affaire de l’activité sahraouie, après s’être retrouvé cloitré au plan international, et c’est ainsi qu’il veut à tout prix de détourner le regard du monde vers l’Algérie. Cela pour duper l’opinion internationale que l’Algérie est la partie politique qui est derrière la grève observée par Aminatou Haider. Cela est un signe fait par l’ambassadeur US quant aux accusations marocaines, à travers les déclarations accordées par le ministre marocain des affaires étrangères, El Fassi Elfahri, aux medias, juste après avoir rencontré le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon à New-York. En effet, le ministre Marocain avait accusé la décision de l’activiste de « d’extorsion » afin de retourner au pays, avant d’ajouter que la grève de la faim observée par Haider n’est pas un cas humanitaire, mais que c’est une décision politique prise ailleurs pour éviter la reprise des négociations.
    Echourouk Online, 22/12/2010
  • FMJE : Rencontre avec les Sahraoui de l’UJSARIO

    C’est une rencontre marquante du Festival. Les cinq délégués de l’UJISARIO, organisation de jeunesse du Front Polisario, que nous avons rencontré, n’ont pas manqué de déstabiliser les jeunes communistes. Comment peut-il en être autrement lorsque l’on nous raconte l’histoire d’un peuple dont tous les droits sont niés depuis des dizaines d’années dans l’oubli le plus total.

    Lorsqu’en 1975 le Maroc acquiert son indépendance, le Sahara occidental connait alors immédiatement une nouvelle colonisation. L’affrontement initial avait débouché sur une partition en deux du territoire Sahraoui. La partie « libre » est enclavée par un corridor de mines. La partie occupée est une zone militaire de non droit. Depuis, l’armée marocaine, ne fait pas dans le détail : torture, disparitions, humiliations…


    Les sahraouis sont un peuple abandonné au triste sort que lui réservent les grandes puissances, à commencer par la France. Enclavés, occupés, ou regroupés dans les camps de réfugiés en Algérie, c’est l’histoire de femmes, d’hommes, d’enfants, sans Etat, sans avenir.

    Lorsqu’en octobre dernier, les militaires de Mohammed VI lancent une offensive dont on ne connait toujours pas le nombre de morts, c’est la République Française qui vole au secours de son allié pour empêcher toute mission d’observation de l’ONU.

    Le référendum pour l’indépendance concédé en 1991 par le Front POLISARIO à l’ONU est toujours bloqué par le Maroc. Alors les délégués au festival nous avertissent : la colère gronde chez les Sahraouis, et le risque est grand que celle-ci débouche sur une nouvelle guerre.

    Le silence de la France tue. Brisons-le ! 

    Source : Istres Communiste, 22/12/2010
  • Ould Salek, le ministre sahraoui des AE au Forum d’El Moudjahid : «Les Nations unies doivent intervenir»

    Le refus du Maroc à se conformer à la légalité internationale pousse les Sahraouis à reprendre les armes. Surtout après l’attaque du camp de la Liberté qui a fait des dizaines de victimes et des centaines de disparus.Devant une telle situation, les Nations unies sous les auspices desquels les deux parties négocient doivent faire appliquer les accords de 1991 avant qu’il ne soit trop tard. C’est la quintessence de la conférence de presse qu’a animée Mohamed Salem Ould Salek, le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique au siège d’El Moudjahid. De prime abord, le ministre a pointé du doigt la France et l’Espagne qui sont à l’origine du blocage du processus de paix dans la région. «Ces deux pays soutiennent la politique marocaine», dit-il estimant que les vrais «amis» du Maroc, de la région et de la paix doivent songer après les derniers développ! ements dans les territoires occupés qui ont démontré l’attachement viscéral des Sahraouis à l’autodétermination à «conseiller le roi marocain d’honorer les engagements de son père». Comme pour souligner l’absence de volonté du côté marocain pour trouver une issue au conflit, il a indiqué que le 4e round des négociations informelles s’est achevé sans aucune avancée notable, pouvant ouvrir la voie à une solution politique qui permettra aux Sahraouis de disposer d’eux-mêmes. Le ministre a expliqué leur échec par les multiples obstacles dressés par Rabat, en conditionnant tout progrès dans les pourparlers par l’acceptation à l’avance de sa souveraineté sur les territoires occupés et ce, contrairement aux déclarations du Conseil de sécurité appelant les parties impliquées à engager des pourparlers sans condition préalable. Le Front Polisario a réaffirmé son accord sur les trois choix qu’offre l’autodétermination, à savoir l’indépendance, l’intégration ou l’autonomie. L’intransig! eance du gouvernement marocain et la complicité des Français e! t des Espagnols, qui ont préféré soutenir l’expansionnisme marocain, ont anéanti les efforts tendant à surmonter les embûches. Le revirement opéré par Mohamed VI depuis 2003 pour dévier le processus de décolonisation des territoires occupés de son cours normal à travers les tentatives d’enterrement du référendum d’autodétermination, a-t-il expliqué, a plongé toute la région dans l’incertitude et l’instabilité. Le ministre qui a rappelé que des Organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme ont confirmé que l’armée marocaine a utilisé des balles réelles, torturé les détenus et transformé les hôpitaux en centres de détention et de torture, a affirmé qu’un état de siège est observé dans les territoires occupés interdits aux observateurs et à la presse étrangère. L’occupant marocain qui reconnaît l’emprisonnement de plus de 150 Sahraouis tente d’accréditer sa version des faits en refusant une enquête indépendante. Par ailleurs, le ministre sahraoui a dément! i les informations sur la présence d’éléments du Polisario parmi des trafiquants de drogue arrêtés début du mois en cours et durant le week-end dans le nord du Mali et en Mauritanie. « Le Front Polisario qui n’a aucun lien ni de près ni de loin avec le terrorisme ou le crime organisé dément catégoriquement ce genre de pratique immorale», a-t-il insisté, condamnant ceux qui tentent d’associer par tous les moyens la lutte sahraouie à la drogue et au terrorisme. M. Salek a rappelé que depuis trois ans, les services de sécurité marocains ont créé des institutions fictives en France, Belgique et aux Etats-Unis pour associer la cause des Sahraouis au terrorisme. Pour étayer ses propos, il a cité la fameuse affaire d’un certain Omar, un Malien qui avait été jugé dans et par son pays pour kidnapping d’Espagnols. Même après s’être avéré Malien, «le Maroc parle toujours de lui comme étant Sahraoui», a-t-il dit. Comme quoi tout ce qui est mauvais est Sahraoui. 
    hORIZONS, 22/12/2010