Année : 2010

  • Extrait de « L’héritage de Hassan II. » ( Abraham Serfaty)

    Saïda Menebhi, professeur d’anglais à Rabat, qui a été arrêtée le 16 janvier 1976, en est une des figures les plus attachantes et les plus emblématiques. Elle a été internée dans le sinistre centre de Derb Moulay Chérif où elle a été torturée.

    Jugée à Casablanca en janvier 1977, avec 138 autres inculpés pour atteinte à la sûreté de l’État, elle réaffirme sans sourciller son soutien à la cause sahraouie (Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, ndds). Mise à l’isolement, elle s’est éteinte le 11 décembre 1977 après 34 jours de grève de la faim à l’hôpital de Casablanca, faute de soins appropriés. Elle était âgée de 25 ans. Abdellatif Zeroual, philosophe, poète et membre de la direction nationale d’Ilal Amam, a rendu son dernier souffle en 1974, sous la torture, dans les geôles du Derb Moulay Chérif, le tristement célèbre centre de détention du Royaume chérifien. Amine Tahani a rendu l’âme lui aussi sous la torture le 6 novembre 1985… «Puis-je oublier mes camarades Abdellatif Zeroual et Amine Tahani, morts sous la torture? Puis-je oublier Saïda Mnebhi, morte en grève de la faim? Puis-je oublier tant de vies de mères combattantes, mortes épuisées par leur lutte pour leurs enfants emprisonnés, y compris la mienne, morte en avril 1982? Puis-je oublier les 33 morts dans les cachots de Tazmamart…», écrivait Abraham Serfaty au mois d’août 2004 dans un texte intitulé L’héritage de Hassan II.
    El Erg Chergui, 23/12/2010
  • Le Maroc sacrifie la question sahraouie

    Le Front Polisario, qui garde ouvertes les portes du dialogue, souligne que «l’option de la guerre reste de mise».
    Les ouléma marocains, à leur tour, s’engagent à faire de la décolonisation du Sahara occidental une affaire d’atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume. «Le Conseil supérieur des ouléma, institution légitime représentant les ouléma du Royaume du Maroc et les imams de ses mosquées, a suivi avec une profonde consternation ce que le peuple marocain a vécu durant les dernières semaines comme complots extérieurs visant à porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc, ainsi que les tentatives de semer la discorde au sujet d’une question sacrée…» peut-on lire dans le communiqué du Conseil supérieur des ouléma publié par l’agence de presse officielle marocaine MAP.

    Quelle place reste-t-il aux négociations de paix? Rabat leur imprime un tour de vis supplémentaire qui laisse sceptique, quant à l’application des résolutions votées par le Conseil de sécurité, qui garantissent au peuple sahraoui de s’exprimer sur son avenir dans le cadre d’un référendum. La sphère du religieux est appelée au chevet de la politique et de ce que, désormais, le pouvoir marocain appelle la diplomatie «parallèle». Un qualificatif aux consonances mafieuses dont ne peuvent s’honorer des relations internationales saines. Cela n’augure rien de bon. Le Conseil supérieur marocain des ouléma à l’issue des travaux de sa 11e session ordinaire tenue, samedi à Agadir, a décidé de voler au secours du pouvoir marocain malmené par la communauté internationale et les médias internationaux au sujet de sa politique de répression dans les territoires occupés. «Au regard de la charia, dans la conscience de tous les Marocains, lesquels ont fait acte d’allégeance à Amir Al Mouminine, SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, selon les prescriptions de la religion et conformément à leurs traditions consacrées, en vue de les conduire dans toutes les actions, quels que soient les sacrifices qu’exigent la protection de la foi et de la religion et la préservation de l’unité et de l’intégrité territoriale de la nation», ajoute le texte des représentants légaux de la foi musulmane au Maroc. Des hommes de foi qui se tiennent prêts à en découdre! Discours de circonstance ou fetwa? Il plane comme une odeur de soufre sur le conflit du Sahara occidental dont le cessez- le feu conclu entre les deux parties, le Front Polisario et le Maroc, en 1991, atteindra dans quelques jours sa 20e année. Une génération. Il s’agit «de plusieurs années d’attente et de tergiversations et le peuple (sahraoui, Ndlr) ne saurait attendre indéfiniment. Notre patience a des limites et nous avons adopté depuis 1991 une résistance pacifique, mais la situation s’est aggravée, notamment avec le démantèlement du camp de Gdeim Izik» a déclaré le Premier ministre sahraoui dans un entretien accordé au quotidien espagnol Noticias De Navarra. Le peuple sahraoui «ne saurait patienter indéfiniment et sa patience a des limites», a souligné Abdelkader Taleb Omar qui a réitéré la disponibilité du Front Polisario et son adhésion à toutes les tentatives de négociations tout en rappelant que «l’option de la guerre reste de mise».

    Le Premier ministre sahraoui, qui ne veut offrir aucune occasion de rupture des négociations au pouvoir marocain, analyse lucidement la situation. «En tant que politiques, nous nous trouvons face à une situation compliquée, d’autant que nous ne voulons accorder au Maroc aucun prétexte pour qu’il puisse entraver le processus de paix, notamment après les réactions internationales aux événements de Gdeim Izik qui l’ont mis dans l’embarras», a fait remarquer le responsable sahraoui. Reste-t-il dans un tel contexte une porte de sortie à ce conflit? «Les Nations unies sont en mesure d’organiser un référendum et surveiller toute violation des droits de l’homme au Sahara occidental, mais le Maroc ne permettrait à aucune partie une telle initiative, pas même à la Minurso ce qui suscite moult interrogations», a estimé Abdelkader Taleb Omar. Les Etats unis qui ont apporté leur soutien à Christopher Ross, ont mesuré sans doute le degré d’enlisement dans lequel se trouvent les pourparlers qui se sont déroulés sur leur sol (à Manhasset dans la banlieue de New York) entre le Maroc et le Front Polisario. «Il n’y a pas de changement dans notre politique, nous continuons à appuyer les efforts de médiation des Nations unies», a indiqué, mardi, le porte-parole du département d’Etat américain, Philipp Crowley, à l’occasion de son briefing quotidien. Une manière de rappeler que la Maison-Blanche garde un oeil braqué sur le Sahara occidental.
    Mohamed TOUATI
    L’Expression, 23/12/2010
  • Sahara occidental : L’option de la guerre reste ouverte

    Le Front Polisario se dit disposé à adhérer aux tentatives de négociation tout en soulignant que Rabat persiste dans sa politique d’obstruction.
    Le peuple sahraoui «ne saurait patienter indéfiniment et sa patience a des limites», a déclaré le Premier ministre sahraoui dans un entretien accordé au quotidien espagnol Noticias de Navarra, repris hier, mardi, par l’Agence de presse sahraouie.

    Il a souligné que «si le Front Polisario choisit l’option de la guerre, l’opinion publique internationale comprendra et tout un chacun sait où peuvent mener 20 ans de patience».

    A une question sur d’éventuelles avancées concernant les négociations en cours avec le Maroc, Abdelkader Taleb Omar a précisé ne rien espérer des réunions de New York. «Nous participons à ces réunions mues par une bonne volonté et je ne pense pas que le Maroc puisse changer sa position, qui constitue une pierre d’achoppement», a-t-il dit. S’exprimant sur les dernières déclarations du souverain marocain, le Premier ministre sahraoui a fait savoir que «les choses empirent à la lumière d’actes de répression au Sahara occidental occupé commis par la Maroc». Il s’agit de «plusieurs années d’attente et de tergiversations et le peuple ne saurait attendre indéfiniment», a-t-il dit précisant que «notre patience a des limites et nous avons adopté depuis 1991 une résistance pacifique, mais la situation s’est aggravée notamment avec le démantèlement du camp de Gdeim Izik».

    Abdelkader Taleb a également indiqué qu’«un sondage auprès du peuple sahraoui donnerait une majorité pour le retour à la lutte armée». «En tant que politiques, nous nous trouvons face à une situation compliquée, d’autant que nous ne voulons accorder au Maroc aucun prétexte pour qu’il puisse entraver le processus de paix, notamment après les réactions internationales aux événements de Gdeim Izik qui l’ont mis dans l’embarras», a-t-il ajouté. Concernant le rôle de l’ONU, le Premier ministre sahraoui a précisé que «les Nations unies sont en mesure d’organiser un référendum et surveiller toute violation des droits de l’homme au Sahara occidental, mais le Maroc ne permettrait à aucune partie une telle initiative, pas même à la Minurso ce qui suscite moult interrogations», a-t-il ajouté.

    Sur un autre volet, le porte-parole du département d’Etat américain, Philipp Crowley, a réitéré, hier, mardi, que les Etats-Unis continuaient à «appuyer les efforts de médiation de l’ONU» sur le dossier du Sahara occidental. «Il n’y a pas de changement dans notre politique, nous continuons à appuyer les efforts de médiation des Nations unies», a souligné le porte-parole.

    En application de cette déclaration, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la semaine dernière la résolution appuyant le processus de négociation en vue de parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental»
    INFO SOIR, 23/12/2010
  • -Un réseau de trafic de drogue démantelé

    Un réseau de trafic de drogue activant entre le Maroc et la Lybie via les villes du pays a été démantelé à Oran, par la police. Ce réseau constitué d’une trentaine de personnes, d’après des sources judiciaires, a été révélé d’abord à Boutlélis quand deux voitures (Clio et Mégane) ont été «arrêtées» pour que les éléments de sécurité y découvrent en tout une quantité de plus de cent kilogrammes de kif. Après l’arrestation des deux conducteurs, l’enquête a permis de remonter jusqu’à une personne répondant aux initiales B.K., désignée comme étant le cerveau de ce réseau. Ce dernier a été arrêté à Aïn Turck.L’enquête révèle que le fournisseur de cette toile est  un Marocain dénommé S. El H.  
    El Watan, 2312/2010
  • Le jackpot médiatique du Makhzen

    Le Makhzen croit avoir gagné un gros lot médiatique. Le Polisario ne serait qu’un gros cartel de la drogue. «Dans la plus grande discrétion» la Drug Enforcement Administration (D.E.A) et la Central Intelligence Agency (C.I.A) seraient déjà sur les lieux, à Nouakchott. Un réseau de narcotrafiquants «composé à 90% d’éléments issus des camps du Polisario» vient d’être démantelé par l’armée mauritanienne. Le 7 décembre elle a tué deux hommes et en a capturé sept dans l’est de la Mauritanie. Ça en fait du monde, 90% de Polisario, pour que cela suffise à revoir le statut du mouvement de libération, sans rire. Avec les étatsuniens sur l’affaire c’en est fini des ennuis du petit roi. C’est que 90% de Sahraouis c’est beaucoup et assez dans une bande de 9 trafiquants. 
     
    A bien suivre le raisonnement, ce serait par extrapolation un échantillon représentatif des réfugiés de Tindouf qui apparaissent comme un gigantesque réservoir de trafiquants. De plus, Tindouf n’est pas la forêt colombienne donc ils ne peuvent pas s’échapper. Avec ou peut-être sans une résolution de l’ONU, une coalition internationale sous la houlette des GI’s et autres marines en viendra rapidement à bout. 
     
    Une autre hypothèse serait qu’il n’y a pas besoin d’aller jusqu’à cette extrémité, il suffira de les y laisser en paraphant une résolution qui reconnaît au Maroc la marocanité du Sahara occidental. Libres à eux de se débrouiller avec le gouvernement algérien ou de faire amende honorable en réintégrant les territoires de leurs tribus respectives, reconnaissant par ce geste leur allégeance au trône alaouite. Cependant, la superficie des terres consacrées à la culture de cannabis au Maroc est estimée à 50 000 hectares. Le Makhzen travaillerait à la réduire à 12 000 ha en 2012. Ceux qui en vivent seraient au nombre de 136 000 personnes «directement concernées par la culture du cannabis», et à 100% Marocains. Mais personne ne fait d’extrapolation au peuple marocain. Le doigt est pointé sur le Makhzen lui-même. Pour avoir osé le faire, Chekib El Khiari, journaliste et militant des droits de l’homme a été condamné par la justice marocaine en 2009. Il avait dénoncé la connexion entre des trafiquants de drogue et certains responsables locaux du Nord marocain. Cela a au moins poussé la police royale à donner le change en réprimant les responsables pointés. 
     
    Avant de prendre trois ans de prison, le journaliste luttait contre les narcotrafiquants, dans la lagune de Marchika, près de Nador, où pouvaient être chargés une soixantaine de zodiacs à la fois. Les forces de l’ordre sont intervenues à la suite d’une lettre de Chakib à Mohamed VI. Elles ont fait déguerpir les zodiacs sans s’en prendre aux trafiquants… Le journaliste a payé de sa liberté pour avoir «porté atteinte à la réputation du Maroc à l’étranger», «pour avoir ouvert un compte en banque à l’étranger sans autorisation» ou pour «outrage aux corps constitués», on ne sait plus. Ces derniers jours, un «go fast», une vedette utilisée dans le trafic de stupéfiants, qui transportait plusieurs tonnes de drogue, a été arraisonnée par la marine française dans les eaux internationales au large des côtes marocaines. Quatre Marocains se trouvaient à bord. Encore 100% de Marocains. Mais encore une fois personne n’a extrapolé. Après tout ça, il faut bien reconnaître que plus le tissu est blanc plus les taches se voient.
    Par Ahmed Halfaoui
    Le Jour d’Algérie, 23/12/2010
  • Le Maroc sacrifie la question sahraouie

    Le Front Polisario, qui garde ouvertes les portes du dialogue, souligne que «l’option de la guerre reste de mise».
    Les ouléma marocains, à leur tour, s’engagent à faire de la décolonisation du Sahara occidental une affaire d’atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume. «Le Conseil supérieur des ouléma, institution légitime représentant les ouléma du Royaume du Maroc et les imams de ses mosquées, a suivi avec une profonde consternation ce que le peuple marocain a vécu durant les dernières semaines comme complots extérieurs visant à porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc, ainsi que les tentatives de semer la discorde au sujet d’une question sacrée…» peut-on lire dans le communiqué du Conseil supérieur des ouléma publié par l’agence de presse officielle marocaine MAP.

    Quelle place reste-t-il aux négociations de paix? Rabat leur imprime un tour de vis supplémentaire qui laisse sceptique, quant à l’application des résolutions votées par le Conseil de sécurité, qui garantissent au peuple sahraoui de s’exprimer sur son avenir dans le cadre d’un référendum. La sphère du religieux est appelée au chevet de la politique et de ce que, désormais, le pouvoir marocain appelle la diplomatie «parallèle». Un qualificatif aux consonances mafieuses dont ne peuvent s’honorer des relations internationales saines. Cela n’augure rien de bon. Le Conseil supérieur marocain des ouléma à l’issue des travaux de sa 11e session ordinaire tenue, samedi à Agadir, a décidé de voler au secours du pouvoir marocain malmené par la communauté internationale et les médias internationaux au sujet de sa politique de répression dans les territoires occupés. «Au regard de la charia, dans la conscience de tous les Marocains, lesquels ont fait acte d’allégeance à Amir Al Mouminine, SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, selon les prescriptions de la religion et conformément à leurs traditions consacrées, en vue de les conduire dans toutes les actions, quels que soient les sacrifices qu’exigent la protection de la foi et de la religion et la préservation de l’unité et de l’intégrité territoriale de la nation», ajoute le texte des représentants légaux de la foi musulmane au Maroc. Des hommes de foi qui se tiennent prêts à en découdre! Discours de circonstance ou fetwa? Il plane comme une odeur de soufre sur le conflit du Sahara occidental dont le cessez- le feu conclu entre les deux parties, le Front Polisario et le Maroc, en 1991, atteindra dans quelques jours sa 20e année. Une génération. Il s’agit «de plusieurs années d’attente et de tergiversations et le peuple (sahraoui, Ndlr) ne saurait attendre indéfiniment. Notre patience a des limites et nous avons adopté depuis 1991 une résistance pacifique, mais la situation s’est aggravée, notamment avec le démantèlement du camp de Gdeim Izik» a déclaré le Premier ministre sahraoui dans un entretien accordé au quotidien espagnol Noticias De Navarra. Le peuple sahraoui «ne saurait patienter indéfiniment et sa patience a des limites», a souligné Abdelkader Taleb Omar qui a réitéré la disponibilité du Front Polisario et son adhésion à toutes les tentatives de négociations tout en rappelant que «l’option de la guerre reste de mise».

    Le Premier ministre sahraoui, qui ne veut offrir aucune occasion de rupture des négociations au pouvoir marocain, analyse lucidement la situation. «En tant que politiques, nous nous trouvons face à une situation compliquée, d’autant que nous ne voulons accorder au Maroc aucun prétexte pour qu’il puisse entraver le processus de paix, notamment après les réactions internationales aux événements de Gdeim Izik qui l’ont mis dans l’embarras», a fait remarquer le responsable sahraoui. Reste-t-il dans un tel contexte une porte de sortie à ce conflit? «Les Nations unies sont en mesure d’organiser un référendum et surveiller toute violation des droits de l’homme au Sahara occidental, mais le Maroc ne permettrait à aucune partie une telle initiative, pas même à la Minurso ce qui suscite moult interrogations», a estimé Abdelkader Taleb Omar. Les Etats unis qui ont apporté leur soutien à Christopher Ross, ont mesuré sans doute le degré d’enlisement dans lequel se trouvent les pourparlers qui se sont déroulés sur leur sol (à Manhasset dans la banlieue de New York) entre le Maroc et le Front Polisario. «Il n’y a pas de changement dans notre politique, nous continuons à appuyer les efforts de médiation des Nations unies», a indiqué, mardi, le porte-parole du département d’Etat américain, Philipp Crowley, à l’occasion de son briefing quotidien. Une manière de rappeler que la Maison-Blanche garde un oeil braqué sur le Sahara occidental.
    Mohamed TOUATI
    L’Expression, 23/12/2010
  • Sahara occidental : L’option de la guerre reste ouverte

    Le Front Polisario se dit disposé à adhérer aux tentatives de négociation tout en soulignant que Rabat persiste dans sa politique d’obstruction.
    Le peuple sahraoui «ne saurait patienter indéfiniment et sa patience a des limites», a déclaré le Premier ministre sahraoui dans un entretien accordé au quotidien espagnol Noticias de Navarra, repris hier, mardi, par l’Agence de presse sahraouie.

    Il a souligné que «si le Front Polisario choisit l’option de la guerre, l’opinion publique internationale comprendra et tout un chacun sait où peuvent mener 20 ans de patience».

    A une question sur d’éventuelles avancées concernant les négociations en cours avec le Maroc, Abdelkader Taleb Omar a précisé ne rien espérer des réunions de New York. «Nous participons à ces réunions mues par une bonne volonté et je ne pense pas que le Maroc puisse changer sa position, qui constitue une pierre d’achoppement», a-t-il dit. S’exprimant sur les dernières déclarations du souverain marocain, le Premier ministre sahraoui a fait savoir que «les choses empirent à la lumière d’actes de répression au Sahara occidental occupé commis par la Maroc». Il s’agit de «plusieurs années d’attente et de tergiversations et le peuple ne saurait attendre indéfiniment», a-t-il dit précisant que «notre patience a des limites et nous avons adopté depuis 1991 une résistance pacifique, mais la situation s’est aggravée notamment avec le démantèlement du camp de Gdeim Izik».

    Abdelkader Taleb a également indiqué qu’«un sondage auprès du peuple sahraoui donnerait une majorité pour le retour à la lutte armée». «En tant que politiques, nous nous trouvons face à une situation compliquée, d’autant que nous ne voulons accorder au Maroc aucun prétexte pour qu’il puisse entraver le processus de paix, notamment après les réactions internationales aux événements de Gdeim Izik qui l’ont mis dans l’embarras», a-t-il ajouté. Concernant le rôle de l’ONU, le Premier ministre sahraoui a précisé que «les Nations unies sont en mesure d’organiser un référendum et surveiller toute violation des droits de l’homme au Sahara occidental, mais le Maroc ne permettrait à aucune partie une telle initiative, pas même à la Minurso ce qui suscite moult interrogations», a-t-il ajouté.

    Sur un autre volet, le porte-parole du département d’Etat américain, Philipp Crowley, a réitéré, hier, mardi, que les Etats-Unis continuaient à «appuyer les efforts de médiation de l’ONU» sur le dossier du Sahara occidental. «Il n’y a pas de changement dans notre politique, nous continuons à appuyer les efforts de médiation des Nations unies», a souligné le porte-parole.

    En application de cette déclaration, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la semaine dernière la résolution appuyant le processus de négociation en vue de parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental»
    INFO SOIR, 23/12/2010
  • -Un réseau de trafic de drogue démantelé

    Un réseau de trafic de drogue activant entre le Maroc et la Lybie via les villes du pays a été démantelé à Oran, par la police. Ce réseau constitué d’une trentaine de personnes, d’après des sources judiciaires, a été révélé d’abord à Boutlélis quand deux voitures (Clio et Mégane) ont été «arrêtées» pour que les éléments de sécurité y découvrent en tout une quantité de plus de cent kilogrammes de kif. Après l’arrestation des deux conducteurs, l’enquête a permis de remonter jusqu’à une personne répondant aux initiales B.K., désignée comme étant le cerveau de ce réseau. Ce dernier a été arrêté à Aïn Turck.L’enquête révèle que le fournisseur de cette toile est  un Marocain dénommé S. El H.  
    El Watan, 2312/2010
  • Etats-Unis – Sahara occidental : Hillary Clinton soutient Christopher Ross

    Le Département d’Etat américain continue à appuyer «les efforts de médiation» que déploient Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations et Christopher Ross, son envoyé personnel, pour aider les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario à «parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».«Il n’y a pas de changement dans notre politique», affirme dans son briefing quotidien, M. Philipp Crowley, le porte-parole du Département de Hillary Clinton. 
    Cet appui et celui de l’Assemblée générale onusienne qui a demandé à la quatrième commission onusienne chargée de la décolonisation de continuer à suivre la situation au Sahara occidental ne sont pas nouveaux. Il puise leur substance dans «les principes énoncés dans la Charte des Nations unies et par la résolution 151! 4 du 14 décembre 1960 portant Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. Cette position des officiels américains est partagée par la société civile. Régulièrement des organisations américaines des droits de l’Homme comme Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights (RFK Center, basée à Washington) ou la fondation Open Society Foundation dont le fondateur et président est le philanthrope américain George Soros, appellent le Conseil de sécurité de l’ONU à introduire en urgence un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme au sein de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso). Mardi, les deux ONG ont, dans une lettre adressée à, Mme Susan Rice, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU et présidente en exercice du Conseil de sécurité, exprimé leur «déception au refus du Conseil de sécurité, en novembre dernier, de la proposition d’envoi d’une mission d’enquête sur les événements tragiques au Sahara ! occidental» suite à l’assaut militaire marocain contre des cam! ps sahraouis de Gdaim Izik et Al Ayoune. «Nous vous demandons instamment de reconsidérer cette décision et d’appeler l’Organisation des Nations unies à conduire une enquête sur les récents incidents au Sahara occidental», notent-elles dans cette lettre dont une copie a été remise à la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton. 
    Les deux ONG qui rappellent que lors de sa création en 1991, un des objectifs de la Minurso était l’organisation d’un référendum d’autodétermination conformément au Plan de règlement sont convaincues que les événements du 8 novembre dernier dans les territoires sahraouis occupés «auraient pu être minimes si le mandat de la Minurso a été élargi aux droits de l’homme». Elargissement que les organisations des droits de l’Homme telles Amnesty International et Human Rights Watch, le Bureau du Haut commissaire aux droits de l’Homme ont, à plusieurs reprises réclamé. RFK Center et Open Society Foundation demandent à Susan Rice de les soutenir quand le Conseil de sé! curité se réunira en avril 2011 pour renouveler le mandat de la MINURSO, l’élargissement des missions de celle-ci et la demande d’enquête sur les événements d’El Ayoune refusée par la France le mois passé. D’ici avril, Paris qui aurait probablement dépêché ses «experts» en?droit de l’Homme si les événements d’El Ayoune s’étaient déroulés au?Congo ou Soudan, changera-t-elle de cap ? 
    Algérie Info, 22/12/2010
  • Etats-Unis – Sahara occidental : Hillary Clinton soutient Christopher Ross

    Le Département d’Etat américain continue à appuyer «les efforts de médiation» que déploient Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations et Christopher Ross, son envoyé personnel, pour aider les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario à «parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».«Il n’y a pas de changement dans notre politique», affirme dans son briefing quotidien, M. Philipp Crowley, le porte-parole du Département de Hillary Clinton. 
    Cet appui et celui de l’Assemblée générale onusienne qui a demandé à la quatrième commission onusienne chargée de la décolonisation de continuer à suivre la situation au Sahara occidental ne sont pas nouveaux. Il puise leur substance dans «les principes énoncés dans la Charte des Nations unies et par la résolution 151! 4 du 14 décembre 1960 portant Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. Cette position des officiels américains est partagée par la société civile. Régulièrement des organisations américaines des droits de l’Homme comme Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights (RFK Center, basée à Washington) ou la fondation Open Society Foundation dont le fondateur et président est le philanthrope américain George Soros, appellent le Conseil de sécurité de l’ONU à introduire en urgence un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme au sein de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso). Mardi, les deux ONG ont, dans une lettre adressée à, Mme Susan Rice, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU et présidente en exercice du Conseil de sécurité, exprimé leur «déception au refus du Conseil de sécurité, en novembre dernier, de la proposition d’envoi d’une mission d’enquête sur les événements tragiques au Sahara ! occidental» suite à l’assaut militaire marocain contre des cam! ps sahraouis de Gdaim Izik et Al Ayoune. «Nous vous demandons instamment de reconsidérer cette décision et d’appeler l’Organisation des Nations unies à conduire une enquête sur les récents incidents au Sahara occidental», notent-elles dans cette lettre dont une copie a été remise à la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton. 
    Les deux ONG qui rappellent que lors de sa création en 1991, un des objectifs de la Minurso était l’organisation d’un référendum d’autodétermination conformément au Plan de règlement sont convaincues que les événements du 8 novembre dernier dans les territoires sahraouis occupés «auraient pu être minimes si le mandat de la Minurso a été élargi aux droits de l’homme». Elargissement que les organisations des droits de l’Homme telles Amnesty International et Human Rights Watch, le Bureau du Haut commissaire aux droits de l’Homme ont, à plusieurs reprises réclamé. RFK Center et Open Society Foundation demandent à Susan Rice de les soutenir quand le Conseil de sé! curité se réunira en avril 2011 pour renouveler le mandat de la MINURSO, l’élargissement des missions de celle-ci et la demande d’enquête sur les événements d’El Ayoune refusée par la France le mois passé. D’ici avril, Paris qui aurait probablement dépêché ses «experts» en?droit de l’Homme si les événements d’El Ayoune s’étaient déroulés au?Congo ou Soudan, changera-t-elle de cap ? 
    Algérie Info, 22/12/2010