Mois : décembre 2010

  • Journée parlementaire internationale de soutien à la résistance sahraouie aujourd’hui à Alger

    Le groupe parlementaire d’amitié et de fraternité algéro-sahraoui organisera aujourd’hui une journée parlementaire internationale de soutien à la résistance populaire sahraouie pour l’autodétermination et la décolonisation du Sahara Occidental.
     
    Dans un communiqué publié hier, l’Assemblée populaire nationale (APN) a indiqué que cette journée verra la participation de militants sahraouis des territoires occupés, de parlementaires sahraouis, de juristes et de militants des droits de l’homme de nombreux pays. Cette occasion permettra de présenter des témoignages vivants de militants sahraouis qui ont vécu «les agressions barbares des forces d’occupation marocaines qui ont atteint leur apogée durant les dernières semaines contre les populations du camp de la liberté ainsi que les violations dans la ville d’El Ayoun occupée».
     
    Ces témoignages seront suivis d’interventions sur les effets de ces graves événements sur une plus grande mobilisation pour le soutien des droits légitimes du peuple sahraoui et au premier chef son droit à l’autodétermination à travers un référendum libre et régulier sous l’égide des Nations unies.
    Horizons, 2/12/2010
  • 18e édition du Festival des arts populaires sahraouis : «Nous sommes prêts à tout sacrifier»

    La 18e édition du Festival des arts populaires et de la culture sahraouis en mémoire aux victimes sahraouies tombées sous les balles de l’armée marocaine d’occupation, s’est ouverte lundi à Aousserd, dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf, en présence de délégations parlementaires, de la presse étrangère et d’une foule, subjuguées par la richesse et surprises par la diversité de la culture sahraouie.


    «C’est une manière de les faire vivre dans la mémoire collective», affirme Khadija Hamdi, la ministre sahraouie de la Culture, dans son allocution d’ouverture estimant que le festival constitue «une plate-forme de solidarité avec les victimes du camp de la liberté et la ville occupée d’El Ayoun, mais aussi, et surtout, «un rejet catégorique de l’occupation marocaine du Sahara occidental».

    A propos de l’attaque meurtrière par l’armée d’occupation marocaine ayant ciblé une population sans défense, elle a estimé que cet assaut qui a fait des dizaines de morts et des milliers de blessés et de disparus est une «forme de représailles». Son objectif principal, fait-elle savoir, est d’attenter à l’identité nationale sahraouie manifestée par des campements dans le désert.

    Les Sahraouis des territoires occupés, a-t-elle ajouté, expriment la légitimité et la continuation de leur identité. Comme tout autre combat, la culture est, selon la ministre, une forme de résistance à l’instar de la lutte armée et/ou pacifique menée par la population sahraouie dans la partie occupée de leur pays, au sud marocain et dans les universités marocaines. De jeunes Sahraouis affirment que le combat par la culture ne s’arrêtera qu’à l’indépendance acquise. «Le Maroc ne parviendra jamais à atteindre notre identité plusieurs fois millénaire pour laquelle nous sommes prêts à tout sacrifier», ont-ils soutenu.

    Selon les organisateurs, le Festival des arts populaires et de la culture, organisé cette année au niveau régional, se poursuivra dans les autres wilayas dans les prochains jours et sera clôturé à l’occasion du 35e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique le 27 février prochain.

    Les enfants parlementaires sahraouis demandent à l’Unicef d’intervenir rapidement pour protéger les enfants des territoires occupés. «Nous lançons un appel pressant à l’Unicef pour nous protéger, car nous ne jouissons pas de nos droits pourtant garantis par le droit international», écrivent-ils à l’institution onusienne. Les participants à cette journée parlementaire ont alerté l’opinion internationale sur la situation qui prévaut dans les territoires occupés, rappelant que l’assassinat du jeune Najem Elgahri récemment par l’armée marocaine d’occupation et la répression des enfants et des femmes prouvent que Rabat bafoue les droits élémentaires des Sahraouis. Lundi, un sit-in «pacifique» organisé devant le siège de l’administration coloniale à la ville occupée de Dakhla, réclamant le droit au travail et l’amélioration des conditions sociales des Sahraouis, a été réprimé.

    Le même jour, quelque 30 étudiants sahraouis, en majorité des filles, ont été agressés dans un établissement scolaire de la ville occupée de Smara par des colons marocains épaulés par des policiers.
    Horizons, 2/12/2010
  • Gdeym Izik : «C’est le point de départ d’un soulèvement populaire efficace»

    L’urgence de dépêcher une commission internationale pour enquêter sur le «massacre».

    Une journée parlementaire internationale de solidarité avec la résistance populaire sahraouie a été organisée hier à l’APN, en présence de délégations parlementaires de trois pays étrangers : Niger, Mexique et Cuba.

    Les participants ont réitéré, dans une déclaration commune, leur appel aux Nations unies à mener une enquête internationale «urgente» sur le massacre perpétré par les forces royales marocaines, le 08 novembre dernier, contre le camp de Gdim Izik près d’El Ayoun.

    Le président du groupe parlementaire d’amitié et de fraternité Algérie-Sahara Occidental, Tayeb Houari, s’est longuement attardé dans son intervention sur le soutien de l’Algérie au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum libre et intègre en application des décisions du Conseil de sécurité et de la légalité internationale. Les événements du camp de Gdim Izik constituent, à ses yeux, le point de départ d’un soulèvement populaire «efficace».

    Au passage, il a déploré la position «complice» de la France vis-à-vis de la question sahraouie et souligné l’urgence de dépêcher une commission internationale pour enquêter sur le «massacre». Un appel «pressant» repris par les délégations étrangères qui ont exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à créer au sein de la MINURSO une police pour protéger la population sahraouie. Le camp de Gdim Izik composé de près de 10 000 tentes, avait été érigé au mois d’octobre dernier, 12 km de la ville d’El-Ayoun, pour protester contre l’occupation marocaine.

    Pour le gouvernement sahraoui, l’attaque avait été minutieusement préparée par l’état-major de l’armée d’occupation marocaine. Ce constat a été appuyé hier par les participants en soulignant l’expulsion, par les forces royales, de journalistes étrangers, venus nombreux, notamment d’Europe, pour informer l’opinion publique sur la situation prévalant dans la ville d’El Ayoun et dans le camp de Gdim Izik où il y a comme un vent d’Intifada qui souffle.
    Horizons, 2/12/2010
  • Des images effroyables du carnage perpétré par l’armée Marocaine à El Ayoun

    Les images qui sont entre nos mains montrent la férocité des crimes commis par la sureté Marocaine à El Ayoun et ce, à travers des scènes de tortures et d’assassinats dans les rues de la ville occupée. Les images confirment aussi les révélations du président Sahraoui Abdelaziz, lorsqu’il avait été invité par Echorouk, et qui avait déclaré que les forces d’El Makhzen avaient mis le feu aux camps Sahraouis situés aux environs d’El Ayoun, les transformant en ruine.

    Le système Marocain n’a pas de chance avec le développement technologique des moyens de télécommunications, et qui ne lui permettent plus de faire dans le mensonge et à continuer à leurrer l’opinion locale et internationale.

    Echorouk a réussi à obtenir un grand nombre d’images, provenant des terres occupées, dévoilant tous les crimes crapuleux perpétrés par les forces de l’occupation à El Ayoun contre les citoyens de cette ville. Quelques images prises dans l’une des rues de la ville occupée El Ayoun dévoilent que les forces Marocaines étaient plus nombreuses que les citoyens Sahraouis manifestants. Cela prouve inéluctablement que la sécurité d’El Makhzen avait pour objectif d’opprimer les Sahraouis et non pas imposer l’organisation dans la ville.

    Une image, parmi les images en possession d’Echorouk et datant du 08 novembre dernier, met en évidence un jeune citoyen Sahraoui gisant dans un bain de sang. La même image montre aussi que le jeune citoyen a été complètement défiguré, et qu’il a reçu des coups forts lui brisant sa mâchoire.. Le plus surprenant, c’est que le pauvre, et malgré la gravité de sa blessure, avait levé sa main pour faire signe de victoire.

    Une autre image montre un jeune homme dont le visage est complètement brulé à tel point que les traits de son visage n’ont pu apparaître sous la couche de la noirceur.

    Une autre image, dont la qualité nous indique qu’elle a été prise à l’aide d’un téléphone portable dans les premières heures de l’attaque menée par l’armée marocaine contre le camp « Akdim Ilzik » aux environs de la ville d’El Ayoun, confirme la véracité de la version avancée par les Sahraouis sur l’agression d’El Makhzen contre 12 mille Sahraouis abrités dans pas moins de 6500 tentes, et qui concordent avec la version avancée dans plusieurs rapports établis par un nombre d’ONG et des medias arabes. L’image montre aussi un groupe d’éléments de l’armée Marocaine portant des casques blancs attaquant un certain nombre de tentes, alors que le feu en a ravagé d’autres, et tout ca dans une scène atroce de destruction et d’anarchie.

    Les images en possession d’Echorouk, dont quelques unes d’entre elles sont exposées à ses lecteurs, et malgré leurs atrocités, afin de confirmer les propos de l’ONG « Human Rights Watch », qui a accusé El Makhzen d’avoir commis un crime sur les terres occupées. Et aussi confirmer la véracité des informations avancées par les medias Espagnols, à travers des films et images, et qui ont été accusés par des responsables Marocains de « faux » et qu’elles ont été prises sur les terres Palestiniennes.
    Algeria ISP, 2/12/2010
  • DAKHLA : Une manifestation pacifique réprimée

    Les autorités d’occupation marocaines ont réprimé par la force un sit-in « pacifique » organisé, devant le siège de l’administration coloniale à la ville occupée de Dakhla, réclamant le droit au travail et l’amélioration des conditions sociales des Sahraouis sous occupation marocaine, a indiqué le ministère des territoires occupés et de la communauté sahraouie établie à l’étranger. La répression conduite par le tortionnaire marocain Hari El Arbi, a fait au moins onze blessés, selon un premier bilan. Il s’agit de : Mohamed Almoun Abdelahi, Mourad Embarek, Almadah élaïdique, Saïd Mouissa, Nanah Chouna, Boukhari Abdellahi, Zraiwil Bachri, Mayara Ali, Salami Mayara, Cheikh Alali, Cheikh Hammie.
    Les citoyens sahraouis dans les territoires occupés vivent quotidiennement le pillage illégal par le Maroc de leurs richesses et ressources naturelles, alors que la région de Dakhla riche en poisson, ses habitants sont sans emploi et ne bénéficient d’aucun avantage d’une telle exploitation. D’un autre côté et à Smara au moins 29 étudiants sahraouis ont été blessés, lors d’une agression des colons marocains contre ces étudiants dans un établissement scolaire de la ville occupée de Smara.
    Les blessés, dont la plupart sont des filles, ont été transférés à l’hôpital de Smara occupée. « À la suite de cet acte ignoble, les colons marocains ont quitté l’école, épaulés par des agents de la police marocaine et ont fermé les rues armés de couteaux et de bâtons », a précisé le ministère sahraoui des Territoires occupés. Des organisations des droits de l’Homme ont critiqué récemment la situation qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara Occidental après l’assaut du 8 novembre contre le camp de Gdeim Izik et la répression à El Ayoun, capitale occupée du Sahara Occidental. Le Parlement européen a condamné dans une résolution adoptée, jeudi dernier, l’usage de la violence dans ce camp et a demandé l’envoi d’une mission d’enquête indépendante de l’ONU au Sahara Occidental.

    Mokhtar Bendid

    Le Courrier d’Algérie, 2/12/2010
  • CIA : le Maroc se préparerait pour une guerre contre l’Algérie !

    La Central Intelligence Agency (CIA) « Agence centrale de renseignement » a mis en garde dans une correspondance qu’elle a envoyé à la Maison Blanche
    contre la course à l’armement du Maroc suite aux conflits qui l’opposent à l’Algérie et à l’Espagne au sujet de la question du Sahara Occidental. La CIA prévoit une attaque militaire marocaine sur le Front Polisario pour « étouffer » sa demande d’autodétermination.

    Dans une correspondance urgente envoyée à la Maison Blanche à propos du dossier ayant trait à l’axe Maroc-Algérie-Espagne la CIA a prévenu que le Maroc a mis en état d’alerte ses forces armées au sud du Maroc qui sont prêtes à mener une attaque militaire sur le Front Polisario à tout moment, au cas où ce dernier tenterait de mener une quelconque action contre le Maroc.
    Selon les informations à la disposition de la CIA, le Maroc serait même prêt, à poursuite le Front Polisario sur le sol algérien souverain. Selon la même source, de hauts responsables marocains auraient demandé à l’état major général des forces armées royales une feuille de route sur le scenario de cette opération et ses éventuelles conséquences. La CIA a mis en exergue, par ailleurs, le nombre important de contrat d’armement signés par le Makhzen qui a attire l’attention et qui donne matière à réfléchir.
    L’envoi de cette correspondance intervient au moment où le Maroc s’emporte contre tout ce qui concerne l’Algérie, le Front Polisario, l’Espagne, le parlement européen et plusieurs organisations humanitaires comme Humain Rights Watch qui ont dénoncé les massacres commis par l’armée marocaine au Sahara Occidental. Le Maroc a manipulé ses associations et partis politique qu’il envoyé dans la rue pour protester contre la position international qui veut régler cette affaire de colonisation du Sahara Occidental par le Maroc. Ce dernier veut en outre étouffer la revendication légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    La correspondance de la CIA vient suite aux témoignages de plusieurs responsables marocains qui ont avoué que le Maroc a augmenté par exemple l’année dernière le budget alloué à l’armée. En effet, 9,5 milliards e Dirhams marocains ont été alloués à l’acquisition de matériels et équipements militaires, en plus de 10 milliards de dirhams pour la construction de nouvelles bases militaire, la réhabilitation des casernes et des écoles militaires, en plus de modernisation des hôpitaux militaires. En outre, le Makhzen ne cache pas le fait que sa course à l’armement est liée aux derniers développements de la question du Sahara Occidental.
    Alors que la CIA met en garde contre une éventuelle guerre, des voix au Maroc s’élèvent et soulignent que Maroc est prêt à faire face à toute éventualité. Rappelant, par ailleurs, que le Maroc a signé un contrat pour l’achat de 24 avions de chasse américains de type F 16 pour une valeur e 233, 6 millions de dollars. Un autre contrat est signé pour l’acquisition d’avions de type C 27 J Spartan pour 130 millions d’euros. Soulignant dans le même contexte que l’armée marocaine dispose de 48 chars russe de type T 72, 300 chars américain de type M 60, en plus de 440 véhicules blindés de transport des troupes de type M 113.
    Algeria ISP, 2/12/2010
  • A. Tale Omar : «On ne peut contenir longtemps l’option du retour aux armes»

    Abordé en marge de la célébration du trente-cinquième anniversaire du Conseil national sahraoui, le Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique, Abdelkader Taleb Omar, a volontiers accepté de s’entretenir avec notre envoyé spécial et notre confrère du quotidien Horizons, du climat de tension régnant dans les territoires occupés, n’excluant point le recours à l’option armée, seule à même de faire accéder le peuple sahraoui à son indépendance.


    Le Courrier d’Algérie : L’Onu semble être sous-pression pour un référendum pour le sud du Soudan. Ne serait-ce pas, selon vous, le moment opportun pour la République arabe sahraouie d’en faire autant ? Abdelkader Taleb Omar : Nous l’espérons parce que la question sahraouie est défendue par le droit international. Elle est considérée étant une question de décolonisation. Malheureusement, la France fait de son mieux, comme à chaque fois, à mettre les bâtons dans les roues pour qu’une issue favorable et rapide soit engagée et ainsi mettre un terme aux supplices des populations sahraouies. D’ailleurs, vous le savez certainement, c’est la France qui n’a pas tardé à user de son droit de veto, récemment, pour bloquer l’envoi d’une mission d’enquête onusienne après les massacres de Gdeim Izik et de El- Ayoun.
    Selon vous, pourquoi la France agit de la sorte ?
    La France ne tient pas à admettre la souveraineté et les libertés des peuples, notamment, dans le Maghreb. La France tient toujours à ce que ce soit le Maroc, son enfant gâté, qui jouit dans la région de toutes les priorités nécessaires. Sur un autre volet, la France n’admet, en aucun cas, que le combat mené depuis les premières heures de l’invasion marocaine en 1975, soit un prolongement de celui mené par les Algériens, qui, de par leurs sacrifices, ont arraché leur indépendance. Quoi qu’il en soit, la France reconnaîtra un jour ou un autre que ce combat est légitime. Rien n’est plus caché aux yeux de la communauté internationale.
    Le voile est tombé sur la réalité de l’esprit criminel du Maroc Le Front Polisario a-t-il eu des discussions avec le gouvernement français ?
    Chose que nous n’avons jamais cessé d’entreprendre. Nous avons demandé à la France, à maintes reprises, d’être non pas à la faveur de la question sahraouie mais du moins de prendre une position neutre et, ainsi, défendre la légalité internationale. Nous avons également demandé à la France de ne jamais nier l’existence d’autres pays que le Maroc dans la région du Maghreb. Si la France persiste à ignorer ce point, ce serait tout l’équilibre de la région qui est remis en doute.
    Confirmez-vous qu’il y eu des contacts ?
    Tout à fait, le représentant du Front Polisario aux Nations unies a, lors de la récente réunion du Conseil de sécurité, contacté le représentant de la France. Malheureusement, la position de la France n’a pas du tout changé. La suite est connue de tout le monde. Le Parlement européen a fortement condamné les derniers événements de Gdeim Izik.
    Pensez-vous que ce même parlement pourrait contraindre la France à changer de position ?
    La position du Parlement européen a eu un impact favorable sur l’esprit de tous les Sahraouis et non seulement celui des instances dirigeante. C’était un revers et un coup que le régime marocain n’a pas trop digérés. Ce même régime, sans scrupule aucun, n’a pas hésité à organiser, le lendemain, une marche à Casablanca pour minimiser l’ampleur de la résolution et de la réduire à la critique du parti populaire espagnol comme à ses habitudes. Entre fuir les réalités et chercher un bouc émissaire, tous les coups sont permis. Une attitude qui ne nous étonne pas de la part du régime marocain et le langage usé à Gdeim Izik contre une population aux mains nues qui ne défendait que ses droits élémentaires en est une preuve formelle. Pour revenir à votre question, notre espoir est grand de voir cette résolution avoir un impact direct sur la politique de la France vis-à-vis de la question sahraouie. Autrement dit, nous sommes sûrs et certains que le parlement européen un son poids moral et politique dans ce sens.
    Les déclarations des hauts responsables espagnols sont contradictoires, particulièrement, depuis la répression de Gdeim Izik et El-Ayoun… Depuis cette crise, le gouvernement espagnol s’est senti dans une situation à laquelle on n’arrivait pas à répondre d’une manière bien étudiée. Aujourd’hui le gouvernement espagnol est représenté par un courant minoritaire issu du Parti socialiste ouvrier. Ce sont les membres influents ainsi que la base de ce même parti qui ont été, depuis tout le temps, contre l’attitude marocaine, eux qui ont condamné cette action marocaine. Sans parler également des représentants du PP, de la gauche ainsi que quelques-uns de l’extrême droite. L’élément nouveau, c’est cette mobilisation espagnole qui va certainement appeler l’Espagne et faire pression sur son gouvernement afin de prendre une position plus favorable concernant la question sahraouie.
    Ces derniers temps, la reprise des armes est souvent évoquée par les responsables sahraouis. Qu’en est-il au juste et qu’en pensez-vous ?
    L’évolution des faits l’exige. D’autre part, le gouvernement sahraoui n’a manqué aucune occasion à rappeler au monde entier les pratiques du Maroc sur le sol sahraoui. La communauté internationale a été, à maintes fois, interpellée afin de faire pression sur le Maroc, mais jusque-là, rien de palpable n’a été enregistré. Bien au contraire, la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés s’empire de jour en jour. Aucun prétexte ne reste au Polisario pour dissuader les Sahraouis à récupérer ce qui leur a été pris de force que par la force. Ici même (les camps des refugiés de Tindouf), des milliers de Sahraouis ont tenu des manifestations appelant à la reprise de la lutte armée. La direction du Front Polisario a pu maintenir momentanément les gens dans le calme. Mais, on ne peut contenir longtemps cette option de retour aux armes s’il n’y a pas une évolution concrète. Les faits sont là, le régime marocain ne semble pas nous laisser le choix. Nous avons toujours privilégié la solution politique et pacifique. Si ce chemin connaît sous peu une issue politique favorable, bienvenue, sinon mais comme je l’ai déjà mentionné auparavant, toute chose a ses limites.
    Donc vous confirmez que vos hommes de terrain ont repris chacun son poste au sein de votre armée ?
    Oui bien sûr. La réalité des choses le dicte. Le discours du Mohamed VI, datant du 6 novembre, ne pouvait avoir d’autres lectures qu’une escalade et des menaces. En première étape, les forces armées marocaines sont passées à l’acte en territoires occupés. En deuxiéme partie, dans son discours Mohamed VI a clairement affiché son désir de récupérer des territoires occupés. En allant encore plus loin, le roi s’est montré également clair concernant les camps des réfugiés. Toute armée du monde a pour mission de défendre ses citoyens. Nous ferons de même. Dans quelques jours, le Front Polisario et le Maroc ont encore un rendez-vous pour une autre manche de négociations.
    Ce qui s’est passé à Gdeim Izik n’auraitil pas une influence négative sur les pourparlers ?
    Assurément, car avant toute négociation, un climat propice doit être préalablement mis en action, mais encore une fois, le Maroc mine tous les chemins menant à une solution définitive et favorable. Les événements de Gdeim Izik sont intervenus à la veille des négociations de New York, donc beaucoup de choses sont à revoir dans ce cadre.
    Entretien réalisé dans les camps sahraouis de Tindouf par Farid Houali

    Le Courrier d’Algérie, 2/12/2010
  • Les Sahraouis reprendront les armes si…

    Les festivités de la célébration du 35e anniversaire de la création du Conseil national sahraoui (CNS) et du festival culturel de la wilaya d’Ousserd se sont déroulées au moment où la situation dans les territoires occupés du Sahara occidental demeure tendue.

    La situation demeure confuse, notamment avec le Maroc qui continue de verrouiller les accès à la ville d’El-Ayoun occupée sur laquelle s’est abattue dernièrement une violente répression de la part des autorités marocaines. Ces affrontements entre la population sahraouie d’El Ayoun et les forces d’occupation se sont produits suite à l’agression barbare contre le camp de la liberté de Gdeim Izik par les autorités coloniales du royaume.

    Les festivités célébrant le 35e anniversaire de la création du CNS et le festival culturel ont drainé des parlementaires de nombreux pays, à l’instar du Mexique, de Cuba, de l’Espagne, de l’Allemagne, de l’Algérie et de l’Afrique du Sud. Les Sud-Africains ont vivement dénoncé, à cette occasion, les graves violations des droits de l’homme commises par le Maroc contre des citoyens sans défense dans le Camp de la liberté de Gdeim Izik, à El Ayoun occupée, en fustigeant la position de la France qui a rejeté toute enquête internationale. Les participants ont appelé à une enquête internationale pour faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé lors de cette attaque du 8 novembre. M. Khatri Adouh, président du Conseil national sahraoui, a déclaré que l’actuelle étape de la lutte du peuple sahraoui a permis de porter la cause du Sahara occidental sur le devant de la scène internationale.

    Et d’ajouter que «le recours aux armes est une nécessité vu les circonstances actuelles, parce que le Maroc s’entête à la violation des droits de l’homme et à s’adonner à la pratique de la torture dans les territoires occupés».

    Après avoir passé en revue les étapes qui ont marqué la création du Parlement sahraoui, M. Adouh a mis en exergue les points de similitude entre la situation qui caractérisait le peuple sahraoui il y a 35 ans et celle dans laquelle il se trouve actuellement, expliquant que «si la première étape a été décisive et a permis de réaliser un saut qualitatif dans la lutte contre l’occupation marocaine».

    Pour sa part, l’ancien président du Conseil national, Mohamed Lamine Ahmed, a souligné que la création du conseil le 28 novembre 1975 a permis la «consécration des principes de l’unité nationale et contribué à la construction de l’édifice institutionnel du peuple sahraoui».

    Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohammed Abdelaziz n’a pas mâché ses mots défiant directement, le Maroc. Il a déclaré en effet que «ni les blindés marocains, ni les geôles du Maroc ne nous font peur. On ne quittera pas El Ayoun, Smara et les autres villes des territoires occupés. On préfère mourir dans les prisons marocaines que l’exil», a-t-il tonné

    D’autre part, Mme Khadidja Hamdi, ministre sahraouie de la Culture, est intervenue à l’occasion du 18e Festival national des arts populaires et de la culture pour dire que «l’assaut meurtrier contre le camp de Gdeim Izik est une forme de représailles contre l’identité nationale sahraouie manifestée par des tentes dans le désert qui relatent l’authenticité et la continuation de cette identité».

    Et d’ajouter que «la culture demeure également une forme de résistance à l’instar de la lutte armée et de la résistance pacifique menée par la population sahraouie dans les territoires occupés du Sahara occidental».

    De notre envoyé spécial à Ousserd

    (Sahara occidental)

    Mohammed Zerrouki

    Le Jeune Indépendant, 2/12/2010
  • Maroc : Le roi joue avec le feu

    Le roi du Maroc, Mohammed VI, aurait décidé d’engager une action dangereuse et périlleuse pour lui et son pays en plaçant son armée, stationnée le long de la frontière avec l’Algérie (Tindouf et Béchar), en état d’alerte maximale.


    Depuis plusieurs semaines, le souverain chérifien tente par tous les moyens de faire bouger les lignes. Devant ses multiples déboires avec le Front Polisario, il s’en prend directement à l’Algérie. Le cirque diplomatique a commencé, rappelons-le, lorsque le roi du Maroc – qui a tout tenté jusque-là sans pouvoir réussir dans son entreprise de déstabilisation du voisin algérien – a actionné sa machine de guerre médiatique qui s’en est d’ailleurs donné à cœur joie pour stigmatiser et vilipender l’Algérie. Elle a relayé des accusations agressives envers l’Algérie et publié des articles à la limite de l’indécence. Ces écrits n’ont épargné ni le Président ni les institutions du pays. Voyant que cette tentative a échoué, il a ordonné à ses concitoyens de marcher jusqu’à la frontière avec l’Algérie.

    Du côté algérien, la «provoc» était peut-être de «mauvais goût», mais elle n’a pas réussi à faire réagir les autorités algériennes qui l’ont accueillie avec un calme olympien. Dans une seconde phase, le roi Mohammed VI fait sortir ses sujets à travers l’Europe pour manifester devant les ambassades algériennes. Peine perdue. Il décide alors de faire sortir dans les rues la population marocaine dans une entreprise de manipulation digne de Goebbels.

    Selon une note urgente transmise récemment par la CIA à la Maison-Blanche et au département d’Etat, «les Marocains ont mis leurs forces armées en alerte maximale dans le sud du pays et ils s’apprêtent à en découdre avec le Polisario si jamais celui-ci tente la moindre opération militaire contre le Maroc».

    Ces derniers jours, les câbles qui proviennent à Langley – siège de la CIA –depuis Rabat, Alger et Madrid ne sont pas du tout rassurants. Ils parlent de la soudaine montée de tension entre l’Algérie et le Maroc. «Les experts de la CIA sont quasiment certains que l’armée marocaine ripostera avec beaucoup de détermination et pourrait même utiliser le droit de poursuite à l’encontre du Polisario dans le territoire algérien», ajoute-t-on.

    Les hautes autorités marocaines auraient demandé à l’état-major des FAR quelles seraient les conséquences «réalistes» d’un tel scénario. Le roi Mohammed VI qui est entouré de conseillers va-t-en-guerre doit impérativement faire le ménage autour de lui au risque de voir cette aventure lui éclater en pleine figure.

    Il convient de signaler enfin que de plus en plus de voix commencent à s’exprimer à l’intérieur du pays qui revendique clairement l’établissement d’un régime républicain. La fille de cheikh Yacine a publiquement soutenu cette revendication en souhaitant la «disparition à brève échéance de la monarchie». Selon elle, les Marocains «sauraient se passer de Mohammed VI».
    Mahmoud Tadjer
    Le Jeune Indépendant, 2/12/2010
  • Rabat passe aux «ratonnades»

    Aujourd’hui, la rupture entre le colon et le colonisé est à l’évidence consommée.

    Décidément, le colonialisme est le même partout. Giap avait raison quand il disait qu’il (le colonialisme) était un mauvais élève. Les injustices individuelles et collectives dans les territoires occupés du Sahara occidental ressemblent parfois, toutes proportions gardées, à s’y méprendre à ce qui se passait durant la phase finale du colonialisme chez nous. Dans les villes occupées du Sahara occidental, les colons marocains passent aujourd’hui aux «ratonnades», comme le faisaient les «ultras» à Alger.
    A Smara, la capitale spirituelle de la Seguia El-Hamra, fondée par le vénérable Mae el Aînine qui, soit dit en passant, est issu d’une souche purement sahraouie et non pas marocaine, les colons marocains se sont attaqués aux autochtones, à l’intérieur même de l’Institut Moulay-Rachid, faisant une trentaine de blessés parmi eux. El-Ayoun et Dakhla enregistrèrent des raids identiques sous l’œil bienveillant des forces coloniales. Aujourd’hui, la rupture entre le colon et le colonisé est à l’évidence consommée. L’évolution dangereuse de la situation au Sahara occidental donne malheureusement raison à la récente prophétie de Mme Aminatou Haïder qui, manifestant ses inquiétudes, mettait en garde sur l’éventualité d’»une guerre civile entre Marocains et Sahraouis» dans les territoires occupés.
    Depuis l’assaut sanglant du 8 novembre dernier contre le camp de Gdeim Isik et les incidents qui suivirent à El-Ayoun, la cohabitation devient de plus en plus difficile. Le makhzen autorisa en sous-main la «chasse au Sahraoui». Alors, tels les Huns d’Attila, les colons marocains violèrent et mirent à sac les commerces et les domiciles sahraouis. Une politique machiavélique qui vise à désespérer, à terroriser les populations autochtones et, par là, à les mater. En fait, un saut dans l’inconnu, quand on connaît la force des aspirations sahraouies et la capacité de résistance de leur peuple.
    Le changement de direction à la tête de la wilaya ou l’on retrouve désormais un pion local n’y pourra rien. L’histoire de l’humanité nous enseigne qu’un Juda ne fait pas le printemps et que les traîtres agissent tous contre leurs peuples, même s’ils sont tenus loin des affaires de souveraineté. Donc les populations sahraouies des territoires occupés ont plus que jamais besoin d’une protection onusienne.
    Le Jeune Indépendant, 02/12/2010