Mois : décembre 2010

  • On rue dans les brancards ?

    Depuis son statut avancé, le Maroc n’hésite plus à monter sur ses ergots face à l’Espagne de Zapatero. Rabat entend imposer sa volonté à l’Espagne quitte à user de chantage. Le makhzen va jusqu’à s’en prendre aux décisions souveraines du Parlement espagnol. Parce qu’il a osé pointer un doigt accusateur contre lui dans les événements sanglants de Gdeim Izik et d’El-Ayoun. Le royaume se rend-il au moins compte que ses gesticulations grotesques sont plutôt une mauvaise blague pour ses amis socialistes et qu’elles risquent de coûter cher au parti de Zapatero lors des prochaines joutes électorales en Espagne où les sympathies de l’opinion vont majoritairement aux Sahraouis dans leur résistance exemplaire à l’occupant marocain ? Rabat compte riposter en réunissant à son tour son Parlement. Mais que dira-t-il ? 

    Que les Sahraouis s’étaient concentrés à Gdeim Izik à la suite d’un complot ourdi par le PP espagnol et l’Algérie «ennemie» contre le Maroc biblique ? Le makhzen affirme qu’il réévaluera globalement ses relations avec Madrid, sans nous dire en quoi consisterait cette réévaluation ? Cependant, rien ne dit qu’il ne s’agit pas d’un nouveau chantage laissant planer la menace d’une sorte de laisser-faire qui accélérerait les activités clandestines – harragas, narcotiques, etc – en direction d’une Espagne déjà en difficulté. 

    Au pays du commandeur des croyants, il devient clair qu’on perd la mesure. On choisit l’escalade et on va jusqu’à envisager de couper l’eau potable aux populations de Melilla. Chose contraire aux directives de l’islam qui interdit formellement d’en priver les populations civiles même en temps de guerre lorsqu’elles appartiennent à une communauté ennemie. Avec l’Algérie, il n’y a pas d’eau à couper, mais la CIA, dont les analyses sur l’Algérie tapent souvent à côté, nous dit que le sultan mobilise ses soldats à nos frontières pour attaquer les Sahraouis réfugiés dans la hamada de Tindouf si jamais le Polisario décidera de chatouiller le «mur» ou les FAR à l’intérieur des territoires occupés. Une folie qui pourrait déboucher sur la consécration du rêve républicain de la distinguée Nadia Yacine. Un rêve que beaucoup de républicains partagent dans notre grand Maghreb, d’autant qu’il en finira logiquement avec la liaison contre nature trône-Israël. 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 4/12/2010
  • Amnesty International, de retour d’El-Ayoun occupée, confirme la violation des droits de l’homme

    LONDRES – La représentante d’Amnesty International (AI), Donatella Rovera, a confirmé, jeudi à Londres, la violation des droits de l’homme dans les territoires du Sahara occidental occupé. Mme Rovera est revenue d’El-Ayoun occupée, dans le cadre d’une mission effectuée dans les territoires occupés. 
    « Nous avons rencontré beaucoup de gens là-bas, des jeunes, des femmes, des personnes âgées, dans le cadre de notre mission, et tous ont souligné la violence à l’encontre de la population sahraouie », a affirmé la représentante d’Amnesty International. « Des personnes ont été tuées, d’autres blessées ou battues dans les commissariats et, à l’heure actuelle, 118 personnes sont encore détenues par les forces de sécurité marocaines », a fait savoir Mme Rovera.  
    APS, 3/12/2010
  • Inondations au Maroc : Le Président Bouteflika exprime la solidarité du peuple algérien avec les familles des victimes

    Le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika a exprimé la solidarité du peuple algérien avec les victimes des inondations qui ont touché certaines régions du Maroc situées entre les villes de Rabat et de Casablanca. 
    «C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la nouvelle des inondations qui ont touché certaines régions situées entre les villes de Rabat et de Casablanca faisant de nombreuses victimes et d’importants dégâts matériels», a écrit le Président Bouteflika dans un message adressé au roi Mohamed VI du Maroc. 

    Devant cette catastrophe, a ajouté le Président Bouteflika, «je présente à Votre Majesté au nom du peuple algérien et en mon nom personnel mes sincères condoléances et ma profonde sympathie. 

    Je vous prie de transmettre aux familles éprouvées nos sentiments de solidarité et de sympathie et nos prières à Dieu le Tout- Puissant d’accorder aux victimes sa sainte miséricorde et de les accueillir dans son paradis aux côtés des martyrs et des hommes sincères et d’assister les leurs dans leur douleur». 

    «Je prie Dieu, le très haut, de vous aider à faire face aux conséquences de la catastrophe naturelle dans la prise en charge et le réconfort des sinistrés, de préserver Votre Majesté et votre famille et de vous épargner ainsi qu’au peuple marocain frère tout malheur et épreuve pénible», a conclu le président de la République dans son message. 
    Horizons, 4/12/2010
  • Sahara occidental : Le torchon brûle entre Madrid et Rabat

    Au grand dam du Palais Royal, l’affaire du démantèlement du camp de Gdeim Izik est loin d’être classée. «Tout doit changer maintenant», affirme Mohamed Salem Ould Salek, le ministre sahraoui des Affaires étrangères.
    Raison de cette nouvelle brouille : l’adoption jeudi dernier  par le Parlement ibérique par  327 voix pour, 0 contre et 1 abstention  d’une résolution demandant au gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero  de condamner les  violents événements du 8 novembre à El Ayoune,  dire leur inquiétude face aux  violations des droits de l’homme au Sahara occidental,  soutenir la revendication pour une  enquête internationale et  indépendante et l’élargissement des prérogatives  de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental et  réclamer au roi du Maroc «qu’il respecte le  libre accès et la circulation de la presse, des observateurs indépendants et  des organisations humanitaires».

    Le Maroc qualifie cette résolution qui contiendrait, selon Khalid Naciri,  ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, «des passages et des expressions anti-marocains qui ne peuvent être acceptés» d’«hostile». En manque d’arguments, le porte-voix de Mohamed VI  ressort le disque «Algérie responsable des malheurs passés, présents et futurs du Maroc». «Cette résolution se solidarise implicitement avec les adversaires du Royaume alors qu’elle reste muette sur la position de l’Algérie bien que celle-ci endosse la responsabilité principale dans la vive tension dont pâtit la région», dit-il déplorant cette  «résolution espagnole» qui consolide le vote lundi dernier à l’unanimité par le Sénat d’un texte similaire. Selon lui, le Maroc méritait des «félicitations»  et des «condoléances» aux familles des victimes  marocaines qui ont péri lors de ces  «évènements». 
     
    Rabat songe à  «une réévaluation» de l’ensemble de  relations et «dans tous les domaines» avec son deuxième partenaire économique (5 milliards d’euros par an). D’autant que ce «voisin» du Nord qui occupe Ceuta et Mellila, depuis 1493,  à suivre Khalid Naciri qui ose une interprétation gaillarde est  «incapable» de dénoncer la désinformation délibérée de  ses médias et les manœuvres de ses forces politiques qui «mettent le Maroc au cœur de leur  lutte politique» pour  se positionner sur le plan interne ou détourner l’attention de la population de l’actuelle crise économique. Oubliant ou feignant de le faire que le Royaume détourne depuis 1975 l’attention de son peuple. Dernière tentative en date ? La marche  prévue ce matin à Essaouira contre les ennemis du Royaume.

    Selon toute vraisemblance, le coup de froid ne balaie pas que les relations entre Rabat et Madrid.  Bruxelles qui a «entendu» la semaine passée  Fassi Fihri, le chef de la diplomatie marocaine ne démord pas. L’Union européenne veut, tout comme l’a expressément formulé son Parlement le 25 novembre dernier,   une enquête internationale sous l’égide de l’ONU pour «clarifier les évènements, les décès et les disparitions»  et la création d’un mécanisme de protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. De retour d’El-Ayoun occupée, dans le cadre d’une mission, Mme Donatella Rovera, la représentante d’Amnesty International, a confirmé jeudi à Londres la violation des droits de l’homme dans la dernière colonie d’Afrique. «Nous avons rencontré beaucoup de gens là-bas, des jeunes, des femmes, des personnes âgées, dans le cadre de notre mission, et tous ont souligné la violence à l’encontre de la population sahraouie», dit-elle précisant que des «personnes ont été tuées, d’autres blessées ou battues dans les commissariats» et «118 personnes sont encore détenues par les forces de sécurité marocaines».
    Djamel Boukrine
    Horizons, 3/12/2010
  • Affolement mal à propos

    Certains confrères n’ont pas trouvé mieux  cette semaine que d’amplifier des «informations», qui ne sont pas nouvelles, faisant état d’une gesticulation de l’armée marocaine le long des frontières avec l’Algérie, pour s’alarmer et tenter de créer, par-là, un climat de psychose. Ces confrères s’appuient sur une récente correspondance de la CIA envoyée à la Maison-Blanche, et répercutée étrangement aussitôt par plusieurs agences de presse internationales, dans laquelle l’agence américaine aurait prévenu que le Maroc «a mis en état d’alerte ses forces armées au sud du Maroc qui sont prêtes à mener une attaque militaire sur le Front Polisario à tout moment (…) et seraient même prêtes, à le poursuivre sur le sol algérien souverain». 
    S’il est compréhensible que certaines officines étrangères trouvent leur compte à entretenir le climat de tension qui règne entre nos deux pays, et que le régime marocain lui-même cherche, par tous les moyens, à sortir du bourbier dans lequel il s’est empêtré après les événements de Laâyoune, pour essayer de focaliser l’opinion internationale sur «la menace algérienne», on ne comprend pas cette propension chez nous à donner crédit à des informations qui, du reste, sont démontées par des sources américaines, plus fiables. 
    Si on se fie aux notes diplomatiques publiées récemment par Wikileaks sur les relations entre Rabat et Alger, on trouvera que le Maroc est loin d’avoir un quelconque plan de guerre contre l’Algérie – et vice versa -, et que l’armée marocaine n’est pas suffisamment équipée pour déployer ses troupes tout au long des frontières avec l’Algérie, et encore moins pour envahir notre territoire algérien, à supposer qu’elle y pense. Ce qui n’est pas le cas.
    Moussa Acherchour
    La Nouvelle République, 4/12/2010
  • Le Parlement espagnol met à nu les manœuvres de Rabat

    Le Sénat espagnol en demandant à l’unanimité au gouvernement de Zapatero de «condamner avec fermeté» l’agression marocaine du camp de la liberté de Gdeim Izik met à mal les manœuvres médiatico-politiques de Rabat pour cacher ses crimes lors de son agression du 8 novembre dernier.

    Les différentes tendances politiques représentées au sein du Parlement réclament du «gouvernement la condamnation ferme des violents incidents qui ont eu lieu durant le démantèlement du camp de protestation au Sahara Occidental et les émeutes dans la ville de Laâyoune». A cela s’ajoute  l’exigence des députés à l’adresse du gouvernement de Zapatero d’œuvrer «à l’élargissement des prérogatives de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) à la protection et la surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental», lit-on. L’autre question portée dans la motion a trait à «l’envoi d’une mission indépendante d’enquête sur les événements survenus pendant et après le démantèlement du Camp de Gdeim Izik». 

    Dans un communiqué, «le gouvernement marocain estime que les circonstances requièrent une réévaluation de l’ensemble des relations entre le Maroc et l’Espagne dans tous les domaines», ce qui  dénote qu’il y a panique dans le royaume chérifien, surtout après l’échec de la mission du ministre marocain des Affaires étrangères, Taib Fassi Fihri, lors de son passage devant le Parlement européen. Le chef de la diplomatie marocaine espérait par ses explications pouvoir cacher les conséquences dramatiques de l’intervention  musclée des forces militaire, des services de sécurités et des colons marocains contre le camp de la liberté de  Gdeim Izik. Taib Fassi Fihri a été acculé par l’interpellation des députés européens dont celle relative au blocus médiatico-politique imposé dans les territoires occupés et l’interdiction aux parlementaires et organisations internationales de se rendre à Laâyoune. 

    Le chef de la diplomatie marocaine a dû aussi faire face aux informations ramenées par le chef de la diplomatie de la République arabe sahraouie démocratique, M. Ould Salek, convié par le Parlement européen à cette occasion, mettant à nu les affres dus à la colonisation marocaine dans les territoires sahraouis occupés. A la lecture des propos du ministre de la Communication marocaine, M. Naciri, en réaction à la motion adoptée par le Parlement espagnol, il apparaît clairement que le Makhzen est rattrapé par ses  mensonges. En réaction aux condoléances présentées par les députés espagnoles aux familles des victimes sahraouies, M. Naciri reconnaît  qu’il y a eu des crimes contre les civils sahraouis du camp de Gdeim Izik. Le responsable marocain de la communication déclare que son gouvernement «regrette également que le Parlement espagnol n’ait pas présenté ses condoléances aux familles des victimes parmi les forces de l’ordre marocaines». Rabat, en pointant du doigt le parti populaire d’Espagne pour conforter son opinion publique, vient d’être rappelé à l’ordre par les différents courants politiques espagnols, juste après les représentants le Parlement européen.
    Karima Bennour
    La Nouvelle République, 4/12/2010
  • Le Parlement européen pour un mécanisme de protection des droits de l’Homme

    La nécessité d’un mécanisme de protection des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental a été soulignée par les députés du Parlement européen.Cette revendication a été faite lors d’une réunion du comité, tenue mercredi à Bruxelles, avec le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek et son homologue marocain, Taïb Fassi Fihri.

    L’eurodéputé José Ignacio Salafranca a demandé que les prérogatives de la Minurso soient élargies à la protection des Droits de l’Homme. La nécessité d’un mécanisme de protection des droits de l’Homme au Sahara Occidental a été également relevée par l’eurodéputé Ioannis Kasoulides. Son collègue Willy Meyer a demandé, pour sa part, à l’occupant marocain de respecter le droit international et libérer tous les prisonniers politiques sahraouis. L’eurodéputé Raul Romeva a souligné, de son côté, que le Maroc «n’a pas le droit d’exploiter les eaux territoriales du Sahara Occidental», insistant sur le fait que ces eaux ne doivent pas être incluses dans les futurs accords de pêche entre le Maroc et l’Union européenne. Intervenant lors de cette rencontre, Ould Salek a affirmé que le démantèlement du camp de Gdeim Izik, près de la ville d’El Ayoun occupée, par les forces d’occupation marocaines, le 8 novembre dernier, «était un point de non-retour et tout doit changer maintenant». 

    Il a déploré, en outre, les restrictions imposées par le Maroc sur le mouvement, notamment de membres du Parlement européen, de représentants des organisations non-gouvernementales et de journalistes. L’Union européenne, garante des droits de l’Homme et du droit international, est appelée à contribuer positivement en tant qu’acteur international dans la solution du conflit au Sahara Occidental», a déclaré le MAE, Mohamed Salem Ould Salek au cours de son intervention devant la commission des affaires étrangères du Parlement européen à Bruxelles.» Tout doit changer à partir de maintenant comme nous l’avons signalé dans une lettre au Conseil de sécurité au lendemain de l’attaque marocaine sur le camp de Gdeim Izik», a précisé le chef de la diplomatie sahraouie. «Nous attendons de l’Union européenne, de forcer l’Espagne à assumer ses responsabilités dans la décolonisation de son ancienne colonie et pour la France de soutenir le droit et la légalité internationale au Sahara Occidental», at- il ajouté. 

    Le chef de la diplomatie sahraouie a estimé qu’»une solution rapide à travers l’exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination pourrait contribuer à la prospérité et la stabilité des pays du Maghreb et du sud de l’Europe». À cet égard, il a réitéré l’engagement du peuple et du gouvernement de la Rasd et du Front Polisario à coopérer pleinement pour le succès des efforts tendant à garantir la stabilité dans la région du Maghreb et de la Méditerranée. «Nous exprimons aujourd’hui et demain en tant qu’État indépendant notre volonté de coopérer avec vous en qualité de partenaire dans la construction de cette région de manière positive et active», a précisé Ould Salek. 

    Le diplomate sahraoui a informé l’UE des derniers développements de la question du Sahara Occidental, notamment l’assaut meurtrier perpétré par les forces marocaines contre près de 30 000 sahraouis qui campaient dans plus de 8 000 tentes à Gdeim Izik, près d’El Ayoun, en protestation contre la répression, la marginalisation et les dures conditions de vie qu’ils endurent depuis plus de 35 ans. Il s’est basé sur des faits rapportés par des rapports des organismes internationaux tels que Human Rights Watch et d’autres, ainsi que l’interdiction d’accès et l’éloignement forcé d’observateurs et médias étrangers, y compris la mission de la Minurso dans la région. 

    D’un autre côté, le Sénat espagnol a approuvé, lors une séance plénière et à l’unanimité, une motion dans laquelle, il demande au gouvernement Zaparero la condamnation de l’attaque féroce contre le camp de la Liberté, près de la capitale occupée du Sahara Occidental.»Le gouvernement doit condamner fermement les violents incidents qui ont eu lieu durant le démantèlement du camp de protestation au Sahara Occidental et les émeutes dans la ville d’El Ayoun», a précisé la motion. Le Sénat exprime «sa profonde préoccupation de la grave détérioration de la situation qui prévaut au Sahara Occidental après les émeutes qu’a connues la ville d’El Ayoun», a ajouté le texte. La motion a également appelé à l’élargissement des prérogatives de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara Occidental (Minurso) à la protection et la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Elle a enfin réclamé l’envoi d’une mission indépendante d’enquête sur les événements survenus pendant et après le démantèlement du camp de Gdeim Izik, ainsi que l’éclaircissement du sort des victimes, notamment l’Espagnol, Hamady Baby Boujemaâ, heurté par un véhicule de la police marocaine.

     Mokhtar Bendib 
    Le Courrier d’Algérie, 4/12/2010

  • On rue dans les brancards ?

    Depuis son statut avancé, le Maroc n’hésite plus à monter sur ses ergots face à l’Espagne de Zapatero. Rabat entend imposer sa volonté à l’Espagne quitte à user de chantage. Le makhzen va jusqu’à s’en prendre aux décisions souveraines du Parlement espagnol. Parce qu’il a osé pointer un doigt accusateur contre lui dans les événements sanglants de Gdeim Izik et d’El-Ayoun. Le royaume se rend-il au moins compte que ses gesticulations grotesques sont plutôt une mauvaise blague pour ses amis socialistes et qu’elles risquent de coûter cher au parti de Zapatero lors des prochaines joutes électorales en Espagne où les sympathies de l’opinion vont majoritairement aux Sahraouis dans leur résistance exemplaire à l’occupant marocain ? Rabat compte riposter en réunissant à son tour son Parlement. Mais que dira-t-il ? 

    Que les Sahraouis s’étaient concentrés à Gdeim Izik à la suite d’un complot ourdi par le PP espagnol et l’Algérie «ennemie» contre le Maroc biblique ? Le makhzen affirme qu’il réévaluera globalement ses relations avec Madrid, sans nous dire en quoi consisterait cette réévaluation ? Cependant, rien ne dit qu’il ne s’agit pas d’un nouveau chantage laissant planer la menace d’une sorte de laisser-faire qui accélérerait les activités clandestines – harragas, narcotiques, etc – en direction d’une Espagne déjà en difficulté. 

    Au pays du commandeur des croyants, il devient clair qu’on perd la mesure. On choisit l’escalade et on va jusqu’à envisager de couper l’eau potable aux populations de Melilla. Chose contraire aux directives de l’islam qui interdit formellement d’en priver les populations civiles même en temps de guerre lorsqu’elles appartiennent à une communauté ennemie. Avec l’Algérie, il n’y a pas d’eau à couper, mais la CIA, dont les analyses sur l’Algérie tapent souvent à côté, nous dit que le sultan mobilise ses soldats à nos frontières pour attaquer les Sahraouis réfugiés dans la hamada de Tindouf si jamais le Polisario décidera de chatouiller le «mur» ou les FAR à l’intérieur des territoires occupés. Une folie qui pourrait déboucher sur la consécration du rêve républicain de la distinguée Nadia Yacine. Un rêve que beaucoup de républicains partagent dans notre grand Maghreb, d’autant qu’il en finira logiquement avec la liaison contre nature trône-Israël. 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 4/12/2010
  • Des images effroyables du carnage perpétré par l’armée Marocaine à El Ayoun

    Les images qui sont entre nos mains montrent la férocité des crimes commis par la sureté Marocaine à El Ayoun et ce, à travers des scènes de tortures et d’assassinats dans les rues de la ville occupée. Les images confirment aussi les révélations du président Sahraoui Abdelaziz, lorsqu’il avait été invité par Echorouk, et qui avait déclaré que les forces d’El Makhzen avaient mis le feu aux camps Sahraouis situés aux environs d’El Ayoun, les transformant en ruine.

    Le système Marocain n’a pas de chance avec le développement technologique des moyens de télécommunications, et qui ne lui permettent plus de faire dans le mensonge et à continuer à leurrer l’opinion locale et internationale.

    Echorouk a réussi à obtenir un grand nombre d’images, provenant des terres occupées, dévoilant tous les crimes crapuleux perpétrés par les forces de l’occupation à El Ayoun contre les citoyens de cette ville. Quelques images prises dans l’une des rues de la ville occupée El Ayoun dévoilent que les forces Marocaines étaient plus nombreuses que les citoyens Sahraouis manifestants. Cela prouve inéluctablement que la sécurité d’El Makhzen avait pour objectif d’opprimer les Sahraouis et non pas imposer l’organisation dans la ville.

    Une image, parmi les images en possession d’Echorouk et datant du 08 novembre dernier, met en évidence un jeune citoyen Sahraoui gisant dans un bain de sang. La même image montre aussi que le jeune citoyen a été complètement défiguré, et qu’il a reçu des coups forts lui brisant sa mâchoire.. Le plus surprenant, c’est que le pauvre, et malgré la gravité de sa blessure, avait levé sa main pour faire signe de victoire.

    Une autre image montre un jeune homme dont le visage est complètement brulé à tel point que les traits de son visage n’ont pu apparaître sous la couche de la noirceur.

    Une autre image, dont la qualité nous indique qu’elle a été prise à l’aide d’un téléphone portable dans les premières heures de l’attaque menée par l’armée marocaine contre le camp « Akdim Ilzik » aux environs de la ville d’El Ayoun, confirme la véracité de la version avancée par les Sahraouis sur l’agression d’El Makhzen contre 12 mille Sahraouis abrités dans pas moins de 6500 tentes, et qui concordent avec la version avancée dans plusieurs rapports établis par un nombre d’ONG et des medias arabes. L’image montre aussi un groupe d’éléments de l’armée Marocaine portant des casques blancs attaquant un certain nombre de tentes, alors que le feu en a ravagé d’autres, et tout ca dans une scène atroce de destruction et d’anarchie.

    Les images en possession d’Echorouk, dont quelques unes d’entre elles sont exposées à ses lecteurs, et malgré leurs atrocités, afin de confirmer les propos de l’ONG « Human Rights Watch », qui a accusé El Makhzen d’avoir commis un crime sur les terres occupées. Et aussi confirmer la véracité des informations avancées par les medias Espagnols, à travers des films et images, et qui ont été accusés par des responsables Marocains de « faux » et qu’elles ont été prises sur les terres Palestiniennes.
    Algeria ISP, 2/12/2010
  • CIA : le Maroc se préparerait pour une guerre contre l’Algérie !

    La Central Intelligence Agency (CIA) « Agence centrale de renseignement » a mis en garde dans une correspondance qu’elle a envoyé à la Maison Blanche
    contre la course à l’armement du Maroc suite aux conflits qui l’opposent à l’Algérie et à l’Espagne au sujet de la question du Sahara Occidental. La CIA prévoit une attaque militaire marocaine sur le Front Polisario pour « étouffer » sa demande d’autodétermination.

    Dans une correspondance urgente envoyée à la Maison Blanche à propos du dossier ayant trait à l’axe Maroc-Algérie-Espagne la CIA a prévenu que le Maroc a mis en état d’alerte ses forces armées au sud du Maroc qui sont prêtes à mener une attaque militaire sur le Front Polisario à tout moment, au cas où ce dernier tenterait de mener une quelconque action contre le Maroc.
    Selon les informations à la disposition de la CIA, le Maroc serait même prêt, à poursuite le Front Polisario sur le sol algérien souverain. Selon la même source, de hauts responsables marocains auraient demandé à l’état major général des forces armées royales une feuille de route sur le scenario de cette opération et ses éventuelles conséquences. La CIA a mis en exergue, par ailleurs, le nombre important de contrat d’armement signés par le Makhzen qui a attire l’attention et qui donne matière à réfléchir.
    L’envoi de cette correspondance intervient au moment où le Maroc s’emporte contre tout ce qui concerne l’Algérie, le Front Polisario, l’Espagne, le parlement européen et plusieurs organisations humanitaires comme Humain Rights Watch qui ont dénoncé les massacres commis par l’armée marocaine au Sahara Occidental. Le Maroc a manipulé ses associations et partis politique qu’il envoyé dans la rue pour protester contre la position international qui veut régler cette affaire de colonisation du Sahara Occidental par le Maroc. Ce dernier veut en outre étouffer la revendication légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    La correspondance de la CIA vient suite aux témoignages de plusieurs responsables marocains qui ont avoué que le Maroc a augmenté par exemple l’année dernière le budget alloué à l’armée. En effet, 9,5 milliards e Dirhams marocains ont été alloués à l’acquisition de matériels et équipements militaires, en plus de 10 milliards de dirhams pour la construction de nouvelles bases militaire, la réhabilitation des casernes et des écoles militaires, en plus de modernisation des hôpitaux militaires. En outre, le Makhzen ne cache pas le fait que sa course à l’armement est liée aux derniers développements de la question du Sahara Occidental.
    Alors que la CIA met en garde contre une éventuelle guerre, des voix au Maroc s’élèvent et soulignent que Maroc est prêt à faire face à toute éventualité. Rappelant, par ailleurs, que le Maroc a signé un contrat pour l’achat de 24 avions de chasse américains de type F 16 pour une valeur e 233, 6 millions de dollars. Un autre contrat est signé pour l’acquisition d’avions de type C 27 J Spartan pour 130 millions d’euros. Soulignant dans le même contexte que l’armée marocaine dispose de 48 chars russe de type T 72, 300 chars américain de type M 60, en plus de 440 véhicules blindés de transport des troupes de type M 113.
    Algeria ISP, 2/12/2010