Mois : décembre 2010

  • Wikileaks (Mossad) : Le Maroc s’adapte mieux aux questions liées au terrorisme, même si le Roi semble désintéressé par la gouvernance

    Wikileaks (Mossad) : Le Maroc s’adapte mieux aux questions liées au terrorisme, même si le Roi semble désintéressé par la gouvernance

    Une correspondance diplomatique américaine, classée secret, a révélé que Dagan. M, qui était quelques jours auparavant, chef des renseignements israéliens étrangers « le Mossad », a indiqué lors d’une réunion sur le terrorisme avec Francis Fragos, vice président américain des affaires de sécurité nationale et de la lutte antiterroriste, que « le Maroc s’adapte mieux aux questions liées au terrorisme, même si le Roi semble désintéressé par la gouvernance. »
    Des documents officiels ont rapporté que « le Maroc a coupé ses relations avec l’Iran au milieu de l’année 2009 à la demande de l’Arabie Saoudite. » Les documents publiés par le site Wikileaks sur les dossiers du Royaume Marocain ont indiqué que le Maroc s’oppose totalement à ce que l’Iran se dote d’arme nucléaire, et a demandé à la communauté internationale d’user de tous les moyens possibles et nécessaires pour empêcher l’Iran de se doter d’une bombe nucléaire « parce que cela encouragerait l’Algérie pour l’avoir aussi » (..)
    En effet, le document a révélé que le secrétaire général du ministère Marocain des affaires étrangères, Hallal, a informé l’ambassadeur américain que « si l’Iran se dote d’une arme nucléaire, cela constituerait une catastrophe pour la région du moyen orient, notamment pour le Maroc parce que cela ouvrira la course à l’armement » et accélérerait, ce que le responsable a qualifié, « le programme nucléaire militaire algérien »
    Dans un autre document, des dossiers de Wikileaks, et qui concernent les scandales du royaume marocain, l’ambassade américaine à Rabat a indiqué que le jugement de Belaâredj n’a pas été juste. Un autre document a révélé que le Niger a demandé au Maroc en 2007 des armes et des appareils pour faire face aux groupes terroristes dans la région du sahel.

    Par : Djamel. L / V. F. Hakim Benyahia 

    Echourouk Online, 5/12/2010

  • L’Algérie, Le cauchemar du Roi Mohammed VI

    BOUTEFLIKA ET MOHAMED VI: DISTANCE ET FROIDEUR : L’Algérie, Le cauchemar du Roi Mohammed VI

    Dans ses dernières révélations, WikiLeaks rapporte que Mohammed VI et sa cour sont obsédés par tout ce qui concerne l’Algérie .Il est arrivé aux responsables marocains comme à cette personne qui a un marteau et qui, de ce fait, voit partout des clous.


    Le roi Mohammed VI et sa cour sont obnubilés par l’Algérie.Selon les dernières révélations du site WikiLeaks, la préoccupation majeure de l’Armée royale concerne l’Algérie. Selon les documents de WikiLeaks, l’Armée marocaine possède des «plans d’attaque d’urgence» et effectue des simulations stratégiques pour contrer un éventuel assaut algérien.De son voisin de l’Est, l’Algérie, Mohammed VI n’y voit que des menaces et se lance alors, dans une campagne de dénigrement international, particulièrement envers les Américains. En témoignent les documents irréfutables publiés par le site WikiLeaks.

    Dans ses notes, Rabat accuse l’Algérie de vouloir s’attaquer au Maroc, de refuser la collaboration sécuritaire, d’avoir favorisé la création d’Al Qaîda au Maghreb et, comble de la lubie royale, l’Algérie serait même sur le point de fabriquer la bombe atomique!

    C’est à peine si Rabat n’avait pas écrit que l’Algérie infestait la jeunesse marocaine par les tonnes de drogue qu’elle expédiait via les frontières. Dans leurs échanges avec les responsables américains en visite à Rabat, les officiels marocains accusent les Algériens de ne pas coopérer avec eux dans la lutte antiterroriste.Le directeur général pour la surveillance du territoire (services de renseignements intérieurs), Abdelatif Hammouchi, se livre d’une manière déconcertante aux Américains. Lors de la visite à Rabat de l’assistante du président américain pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend. «La coopération avec les Algériens est erratique» affirme Hammouchi.«Parfois ils nous fournissent de très bonnes informations et parfois on dirait qu’il s’agit d’impasse. Ce sont des partenaires difficiles», ajoute Yassine Mansouri (chef de la direction générale des études et de la documentation, le service de contre-espionnage marocain,)», citant une note diplomatique du 31 juillet 2007, publiée par WikiLeaks.

    Plus tôt, la même année, le directeur général des affaires bilatérales au ministère marocain des Affaires étrangères Youssef Amrani, avait ainsi «suggéré que l’émergence d’Aqmi était principalement due aux échecs du gouvernement algérien», rapporte une note du 18 mai.Une position que ne partagent visiblement pas les Etats-Unis qui défendent la politique antiterroriste de l’Algérie. A l’accusation de Amrani, un diplomate américain répond que «le Gspc a été forcé de s’associer avec Aqmi parce que le gouvernement algérien a réussi à le marginaliser». Dans la même note, le diplomate américain constate que Khalid Zerouali, en charge de la sécurité des frontières marocaines au ministère de l’Intérieur, «s’est hérissé» lorsque les officiels américains ont cité l’Algérie comme «un modèle» dans la lutte antiterroriste en Afrique du Nord. Les documents de WikiLeaks révèlent aussi que le Maroc soupçonne depuis longtemps l’Algérie de chercher à développer un programme nucléaire militaire.Cette inquiétude a été rapportée dans une note diplomatique américaine du 21 novembre 2006 transmise cinq jours après un entretien entre le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères marocains, Omar Hilale, et l’ambassadeur américain à Rabat au sujet du programme nucléaire de l’Iran. Hilale affirme ainsi qu’ «un Iran doté de l’arme nucléaire serait un désastre pour la région et spécialement pour le Maroc.

    Les diplomates américains en poste à Rabat évoquent «une armée marocaine minée par la corruption et la bureaucratie.

    Cela provoquerait une course à l’armement dans la région et cela accélèrerait la poursuite de ce qu’il a décrit comme un programme nucléaire militaire algérien similaire, même s’il n’est que naissant».«Si l’Iran réussit, dans les dix ans, d’autres pays du Moyen-Orient auront la bombe et les Algériens suivront peu après», a-t-il dit», précise la note. Au cauchemar algérien s’ajoute l’épine du Sahara occidental. A une certaine période, près de 70% des effectifs des forces armées marocaines étaient déployés au Sahara occidental.Les masques sont tombés: il s’agit d’une armée d’occupation. Avec de pareilles révélations, il sera maintenant difficile au Maroc de justifier ses exactions et surtout les massacres que cette même armée vient de commettre au Sahara occidental. Par ailleurs, le site WikiLeak a fait d’autres révélations, notamment le portrait peu flatteur que font d’elle les Américains. Dans un câble classé «secret» daté d’août 2008, les diplomates américains en poste à Rabat évoquent «une armée marocaine minée par la corruption et la bureaucratie, de faibles niveaux d’éducation dans ses rangs, une marginalisation politique, des équipements vieillissants et un déploiement de la plupart de ses forces dans le Sahara occidental».

    Pour Bouteflika, la France tente de régler ses comptes avec l’Algérie « en appuyant le Maroc ».

    Les quotidiens El Pais (Espagne) et Le Monde (France), montrent des divergences de vues importantes entre Alger et Rabat au sujet du conflit au Sahara occidental. Des divergences qui viennent s’ajouter à la mésentente totale entre le président Bouteflika et le roi Mohamed VI. « Si je pouvais résoudre le problème je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis » . Ce qu’il faut, c’est que « le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains », a déclaré le président algérien lors d’une rencontre ». C’est ce qu’a déclaré en 2007 à Alger le président Bouteflika à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend. Les Français, confiera le président Bouteflika lors d’une autre rencontre relatée par des diplomates américains, « du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit ». Selon lui, « la France n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne ». Elle tente aujourd’hui de régler ses comptes avec l’Algérie « en appuyant le Maroc ». En février 2008, recevant un diplomate américain, le président algérien dénonce « le plan d’autonomie » voulu par Rabat à la place du referendum d’autodétermination au Sahara occidental. Pour lui, la proposition marocaine n’offre qu’un semblant d’autonomie. Les provinces algériennes ont d’avantage d’autonomie vis-à-vis d’Alger que ce que propose Rabat pour le Sahara occidental, a fait remarquer le président algérien. Une position réaffirmée, en novembre 2009, devant le chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom), le général William Ward. « Vous ne pouvez pas défendre l’application d’un principe pour la Palestine et un autre principe pour le Sahara occidental ».


    Doutes sur la zone de libre-échange maghrébine .. Bouteflika et Mohamed VI: distance et froideur.

    La zone de libre-échange maghrébine sera opérationnelle en 2011. L’annonce faite par le secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe, Habib Ben Yahia aurait du soulever l’enthousiasme des médias maghrébins, elle les a laissé presque froids.Et pour cause. Une zone de libre-échange suppose un minimum de convergence politique qui n’existe pas. Les premiers documents Wikileaks sur les relations entre Alger et Rabat, sans faire de grosses révélations, le confirment. Les premières révélations de Wikileaks sur les relations algéro-marocaines, hormis certaines appréciations crues, confirment des positions connues. Les divergences entre l’Algérie et le Maroc sur le dossier du Sahara Occidental sont de l’ordre du fondamental et constituent un facteur bloquant. 

    La distance est si grande entre les deux plus grands pays maghrébins qu’on voit mal comment une zone de libre-échange dans laquelle ils seraient inclus serait possible. Quand à l’idée d’une zone de libre-échange à quatre – Tunisie, Libye, Mauritanie sans le Maroc ou sans l’Algérie – aucun des pays de l’UMA ne se risquerait à l’accepter car elle passerait pour une prise de position inamicale vis-à-vis de «l’exclu ». Dans ce contexte, la zone de libre-échange annoncée risque de n’être qu’un autre texte juridique ou accord sans traduction concrète. A l’évidence, c’est cela le vrai objet de l’annonce de M.Habib Ben Yahia. La Convention sur la zone de libre-échange va être finalisée avant la fin de l’année par le groupe de travail installé lors de la 9e session du conseil des ministres maghrébins du Commerce, tenue en mai à Tripoli. Les sherpas ont donc travaillé et mis au point le document. Il lui restera à passer par les sas des ministres du Commerce des pays de l’Union du Maghreb, puis aux ministres des Affaires étrangères. «La convention relative à la création de cette zone est fin prête et sera signée par les ministres du commerce des pays de l’UMA avant de la soumettre au Conseil des ministres des Affaires étrangères», a indiqué Habib Ben Yahia. Cela constituerait déjà un progrès si des pays comme l’Algérie et la Libye acceptent une zone de libre-échange qui ne leur sera pas d’un grand bénéfice économique dans l’immédiat contrairement à la Tunisie et le Maroc, mais les obstacles d’ordres politiques ou psychologiques restent entiers.
    Réflexion, 5/12/2010
  • Le Conseil national salue la position des Parlements européen et espagnol condamnant la répression marocaine au Sahara occidental

    Chahid El Hafed, 04/12/2010 (SPS) Le Conseil national (Parlement) a salué samedi, la position des Parlements européen et espagnol condamnant les « graves » violations des droits de l’homme commise par le Maroc contre les citoyens sahraouis sans défense dans le camp de Gdeim Izik et la ville occupée d’El Aaiun, a indiqué un communiqué rendu publique à l’occasion de l’ouverture de la session hivernale du Parlement sahraoui, parvenu à SPS.

    Le Conseil a également apprécié les sacrifices du peuple sahraoui, malgré l’embargo imposé par les forces marocaines, ainsi que la solidarité manifestée par la plupart des pays et organisations pour exprimer leur dénonciation de la grave situation des droits de l’Homme qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara occidental.

    Il a condamné la campagne « acharnée » des autorités marocaines envers le peuple sahraoui dans les territoires occupés, avertissant que de telles actions « irresponsables ne mènent qu’à plus de tension et engendrent la région dans un danger dont les conséquences sont inestimables ».

    Le Conseil a exigé l’envoi d’une commission d’enquête internationale sur les événements en du camp de Gdeim Izik et les territoires occupés et la création d’un mécanisme permanent de surveillance des droits humains au Sahara Occidental.

    La solution du conflit du Sahara occidental passe inéluctablement par le respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum juste et transparent sous les auspices de l’ONU, a rappelé le communiqué. (SPS)

  • Une mission d’avocats français solidaires avec la cause sahraouie se rendra au Maroc le 17 décembre

    Paris, 04/12/2010 (SPS) L’avocate française des droits de l’homme France Weill a annoncé samedi qu’une mission d’observateurs et d’avocats, dont elle fera partie, se rendra le 17 décembre au Maroc pour assister au procès des 7 militants sahraouis des droits de l’homme, détenus dans les prisons marocaines. « Ce n’est pas la première fois que nous y allons, nous y sommes déjà allés au premier procès, nous allons essayer d’y retourner, nous ignorons comment ce procès va se dérouler, car s’il se déroule comme la première fois, il sera de nouveau renvoyé », a-t-elle déclaré en marge d’une manifestation organisée à la Place du Palais Royal à Paris, à l’appel d’associations solidaires avec la cause sahraouie. Le 5 novembre, a-t-elle dit, « les autorités marocaines n’ont pas sorti les détenus de prisons, ils n’étaient, par conséquent, pas présents à leur propre procès et celui-ci a été renvoyé en raison d’une manifestation d’une extrême violence que certains avocats marocains avaient organisé délibérément dans la salle d’audience pour perturber son déroulement ». « C’était franchement très choquant car un avocat a le droit à des opinions mais lorsqu’on porte la robe, on doit exprimer une certaine dignité de sa fonction et ne pas empêcher l’exercice du droit de la défense », a-t-elle relevé. Sur les objectifs précis de la mission, Mme Weill a indiqué que celle-ci s’est donnée comme raisons « d’aller d’abord au procès, de rencontrer ensuite le procureur, le président du tribunal et, éventuellement, le ministre marocain de la Justice ». « Nous voulons avoir des informations sur les militants sahraouis détenus dans les prisons marocaines et faire en sorte que justice soit rendue dans des conditions normales car, actuellement, il y a beaucoup d’illégalités et d’irrégularités de procédure dans le déroulement des procès », a-t-elle précisé. « Nous souhaitons également avoir des explications sur le sort de ceux qui sont détenus à El Aaiun depuis le début du mois de novembre, parallèlement au sort des 12 détenus qui sont actuellement à Salé, dont le militant Naama Asfari et pour lesquels nous n’avons aucune information », a-t-elle poursuivi. « Tous ces militants des droits de l’homme, accusés d’avoir +porté atteinte à la sûreté de l’Etat+, n’ont ni vu leurs familles, ni rencontré de médecins, alors que nos informations affirment qu’ils ont été extrêmement violentés et frappés », a révélé l’avocate. « Notre mission, qui sera rejointe par des observateurs espagnols et italiens, se rendra ensuite à El Aaiun pour rencontrer également le procureur, le président du tribunal et, peut-être, le wali, ainsi que les associations de défense des droits de l’homme sahraouies pour nous informer sur ce qui s’est réellement passé dans le campement de Gdeim Izik », a-t-elle ajouté. « Même si la France s’est opposée à l’envoi d’une commission d’enquête indépendante –ce qui est absolument scandaleux et incompréhensible– pour protéger son allié marocain, nous pouvons, quand même, nous, en tant qu’associations remplir ce rôle et raconter à la communauté internationale toutes les atrocités commises contre un peuple qui n’aspire à rien d’autre qu’à son droit à l’autodétermination », a-t-elle souligné. (SPS)
  • Enlèvement d’ex prisonniers politiques sahraouis à la ville occupée d’El Aaiun

    El Aaiun (territoiresoccupés) 05/12/2010 (SPS) Les autorités du Maroc ont procédé samedi, à l’enlèvement de trois ex prisonniers politiques sahraouis à la ville occupée d’El Aaiun, a-t-on appris de source judiciaire sahraouie sur place.

    Les activistes sahraouis, Mohamed Tahlil, Bachir Khada et Hassan Dah « ont été enlevés samedi soir depuis un cybercafé par des agents de la police marocaine en civil, qui les ont conduits dans une voiture de la police vers une destination inconnue », a précisé la même source.

    La source ignore également les raisons de cet enlèvement, sachant que les autorités marocaines mènent depuis 8 novembre dernier une campagne d’arrestations contre les civils sahraouis après le démantèlement du camp de Gdeim Izik et les émeutes d’El

    Publier le message

    Aaiun occupée.

    Les trois ex prisonniers sahraouis ont été arrêtés à plusieurs reprises et ont fait l’objet de harcèlement en raison de leur participation aux manifestations pacifiques réclamant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, leur position en faveur de l’indépendance du Sahara occidental et leur action visant à dénoncer les violations des droits humains commises par l’Etat marocain contre les civils sahraouis sans défense, rappelle-t-on. (SPS)

  • Wikileaks (Mossad) : Le Maroc s’adapte mieux aux questions liées au terrorisme, même si le Roi semble désintéressé par la gouvernance

    Wikileaks (Mossad) : Le Maroc s’adapte mieux aux questions liées au terrorisme, même si le Roi semble désintéressé par la gouvernance

    Une correspondance diplomatique américaine, classée secret, a révélé que Dagan. M, qui était quelques jours auparavant, chef des renseignements israéliens étrangers « le Mossad », a indiqué lors d’une réunion sur le terrorisme avec Francis Fragos, vice président américain des affaires de sécurité nationale et de la lutte antiterroriste, que « le Maroc s’adapte mieux aux questions liées au terrorisme, même si le Roi semble désintéressé par la gouvernance. »
    Des documents officiels ont rapporté que « le Maroc a coupé ses relations avec l’Iran au milieu de l’année 2009 à la demande de l’Arabie Saoudite. » Les documents publiés par le site Wikileaks sur les dossiers du Royaume Marocain ont indiqué que le Maroc s’oppose totalement à ce que l’Iran se dote d’arme nucléaire, et a demandé à la communauté internationale d’user de tous les moyens possibles et nécessaires pour empêcher l’Iran de se doter d’une bombe nucléaire « parce que cela encouragerait l’Algérie pour l’avoir aussi » (..)
    En effet, le document a révélé que le secrétaire général du ministère Marocain des affaires étrangères, Hallal, a informé l’ambassadeur américain que « si l’Iran se dote d’une arme nucléaire, cela constituerait une catastrophe pour la région du moyen orient, notamment pour le Maroc parce que cela ouvrira la course à l’armement » et accélérerait, ce que le responsable a qualifié, « le programme nucléaire militaire algérien »
    Dans un autre document, des dossiers de Wikileaks, et qui concernent les scandales du royaume marocain, l’ambassade américaine à Rabat a indiqué que le jugement de Belaâredj n’a pas été juste. Un autre document a révélé que le Niger a demandé au Maroc en 2007 des armes et des appareils pour faire face aux groupes terroristes dans la région du sahel.

    Par : Djamel. L / V. F. Hakim Benyahia 

    Echourouk Online, 5/12/2010

  • WikiLeaks ou WikiFreaks ?

    Que faut-il penser de la divulgation par WikiLeaks d’un nombre important de télégrammes diplomatiques américains ? Disons d’abord que c’est un événement d’une ampleur extraordinaire. Certes, plusieurs questions apparaissent à propos des motivations réelles de ce site et de son fondateur Julian Assange. Mais tout de même, autant de documents classifiés accessibles d’un seul clic de souris ! Il y a encore un an, personne n’aurait imaginé qu’internet puisse être le support pour de telles fuites massives.

     Plaçons-nous maintenant sous l’angle médiatique. Tous ces câbles diplomatiques rendus publics sont un rêve pour n’importe quel journaliste. Il s’agit d’une information brute qui se passe de tout intermédiaire. Ce n’est pas un politicien ou un officiel qui a confié à tel ou tel journaliste, en « off » bien sûr, que les dignitaires arabes du Golfe demandent à ce que l’Iran soit bombardé ou que des responsables chinois commencent à perdre patience vis-à-vis de la Corée du Nord. Ici, l’information est directement donnée par un document officiel destiné à rester secret. Nul besoin de la recouper ou de se demander si ce que le politicien ou l’officiel ont raconté au journaliste est vrai.

     On peut d’ailleurs être étonné par les réactions de la blogosphère quant à ces fuites. « On le savait », « rien de nouveau », « il n’y a pas de révélations », pouvait-on lire dès la diffusion des premiers messages américains. Voilà bien la différence entre des journalistes et des bloggeurs. Les seconds, aussi utiles soient-ils, ne perçoivent pas toujours la différence entre un « on-dit », voire une rumeur, un ragot ou même une simple opinion, et une information vérifiée. On peut se douter de tout, y compris du fait que le président égyptien Hosni Moubarak ne voulait pas d’un Irak démocratique, mais c’est une autre chose que de le vérifier et de le prouver.

     Tout journaliste digne de ce nom rêve de tomber un jour sur pareil matériau. Que cela conforte les idées reçues et que cela n’étonne pas les blasés et les cyniques, n’est pas important. Ce qui l’est, c’est que ce qui relevait encore du domaine de la conjecture devienne soudain une vérité. On imagine bien que les responsables saoudiens n’ont guère de sympathie pour le régime de Téhéran mais écrire qu’ils ont clairement demandé aux Américains de bombarder les installations nucléaires iraniennes et de « couper la tête du serpent » était impossible à moins de s’adonner à de la politique-fiction. D’ailleurs, on peut aussi relever à la lecture de ces câbles à quel point les médias sont éloignés de la réalité des relations internationales…

     Bien entendu, il y a un aspect dangereux dans toutes ces révélations ce qui vaut à WikiLeaks son surnom de WikiFreaks (le site qui fait « flipper »). La diplomatie, comme les échanges banals dans le quotidien de n’importe quel être humain, ont besoin du mensonge, de la discrétion et de quelques secrets sans quoi la vie deviendrait un enfer. Faut-il pour autant être d’accord avec les déclarations de nombre d’officiels occidentaux pour qui les fuites de WikiLeaks sont un danger pour la démocratie et pour les relations internationales ?

     Apprendre que Sarkozy est un « roi nu susceptible » n’a pour seul intérêt que d’en rire quelques secondes en imaginant la colère de l’intéressé. Par contre, prendre connaissance du chantage étasunien pour obliger certains pays à accepter de recevoir d’anciens détenus de Guantanamo est important car cela explique bien des choses, comme par exemple le fait que tel ou tel gouvernement bénéficie ou non du soutien de Washington. C’est pourquoi il ne faut surtout pas prêter attention aux hurlements des gouvernements et à leurs accusations d’irresponsabilité à l’encontre de WikiLeaks. Ils sont dans leur rôle et défendent l’une de leurs dernières prérogatives, c’est-à-dire le secret.

     Cela étant dit, il faut tout de même se poser la question. Assange est-il véritablement un Robin des bois qui entend imposer une transparence globale aux grands de ce monde ? Que veut-il exactement ? Pour qui travaille-t-il ? La CIA, le Mossad, l’ex-KGB ? On peut aussi se demander si tout cela ne relève pas d’une gigantesque manipulation dont, avouons-le, personne ne semble toutefois être capable d’en discerner les objectifs. Est-ce pour hâter l’attaque américaine contre l’Iran ? On voit bien mal comment quand on sait que le régime iranien va encore plus être sur ses gardes. Est-ce justement pour pousser l’Iran à commettre la provocation supplémentaire qui lui vaudra d’être bombardé ? Est-ce pour conforter Israël qui peut clamer au monde entier que les pays arabes partagent son avis sur le danger iranien ? Est-ce pour mettre l’administration Obama dans la gêne ? A ce stade, on ne peut exclure aucune hypothèse et il est vraisemblable que les théories du complot vont fleurir sur ce sujet.

     On peut aussi faire appel à la grille de lecture chère à Naomi Klein en analysant l’événement sous l’angle de la stratégie du choc. A voir les réactions outrées des gouvernements-aucun d’eux ne parle de respect de liberté d’expression-on peut effectivement se demander si tout cela ne va pas déboucher sur la mise en place de moyens accrus pour le contrôle d’internet. On sait qu’il existe une volonté politique réelle pour s’assurer que la toile n’échappera pas à tout contrôle comme en témoigne le débat actuel aux Etats-Unis comme en Allemagne pour donner la possibilité aux Etats « d’éteindre » le réseau si les circonstances l’exigent comme par exemple des attaques massives de pirates contre des sites sensibles. Question simple : WikiLeaks va-t-il permettre la pose de verrous supplémentaires sur internet ?

     On peut aussi se demander pourquoi WikiLeaks a procédé à une divulgation très partielle des télégrammes (quelques centaines alors qu’il en détiendrait plusieurs dizaines de milliers). S’érige-t-il en nouveau pouvoir médiatique au risque d’oublier sa bataille proclamée pour la transparence ? Le fait de s’associer avec des médias, qui eux aussi ont décidé de sélectionner les télégrammes selon leur propre logique, ne crée-t-il pas un biais supplémentaire ? Il faut convenir que tout cela est bien mystérieux. Assange est peut-être un anarchiste dans son genre, désireux de créer le désordre pour le désordre mais il est trop tôt pour connaître ses motivations réelles. Reste tout de même à prendre connaissance du contenu des télégrammes restants (en attendant les fichiers concernant une grande banque américaine !). Dans l’un d’eux, se cache peut-être une bombe à retardement que personne chez WikiLeaks ou chez les journaux qui relaient ces documents n’aura détecté. En cela, c’est déjà passionnant ! 

    par Akram Belkaid: Paris  
    Le Quotidien d’Oran, 5/12/2010
  • Les révélations de Wikileaks : Confidences

    Car même si les analystes avertis savent, plus ou moins, la réalité des coulisses diplomatiques, le fait d’entendre — ou plutôt de lire — des personnalités publiques affirmer leurs positions et clarifier leurs pensées dans les alcôves des audiences a quelque chose de dangereusement rafraîchissant.
    Bouteflika n’aime pas M6. Le roi du Maroc le lui rend bien. Dans le “11 septembre diplomatique” créé par WikiLeaks, certaines révélations sur des dossiers internationaux nous renseignent sur le degré des blocages existants. Et le Sahara occidental n’est pas en reste.

    Vaste machination américaine pour faire avancer certains dossiers ou réelle volonté de déstabilisation des États, WikiLeaks crache chaque jour son lot d’informations. Rien d’extraordinaire dans ce jeu si ce n’est le fait que rois, présidents ou Premiers ministres sont mis à nu par les mémos succulents de diplomates américains qui se gênent rarement pour donner des appréciations tranchantes.

    Car même si les analystes avertis savent, plus ou moins, la réalité des coulisses diplomatiques, le fait d’entendre — ou plutôt de lire — des personnalités publiques affirmer leurs positions et clarifier leur pensée dans les alcôves des audiences a quelque chose de dangereusement rafraîchissant.

    Dans le cas du dossier du Sahara occidental, rien de nouveau, sauf la confirmation que le président Boutefika tient aux Américains le discours de la raison et assène des vérités inattaquables sur le Maroc et son principal soutien, la France. Il taille en pièces l’ancienne puissance coloniale dont il dit qu’elle n’a jamais accepté l’indépendance algérienne et a trouvé dans l’appui inconditionnel à Rabat le moyen de nous le faire payer, ou de nous le faire comprendre. Il affirme la position intransigeante sur le Sahara occidental, bien loin de l’image de tutorat sur le Polisario qu’on tente de faire coller à Alger, en révélant qu’il n’a pas beaucoup d’affinités avec un roi du Maroc, trop jeune et trop inexpérimenté, pour savoir écrire l’histoire.

    Mais c’est surtout l’idée centrale que Bouteflika, avec tout l’État algérien, qui se sent concerné par ce dossier, qui saute aux yeux. Elle bat en brèche l’opinion véhiculée par Rabat selon laquelle le Sahara occidental est un dossier géré par des “généraux algériens dogmatiques”, ce qui laisserait supposer qu’il existe une approche clanique de cette affaire. 

    D’ailleurs, c’est Rabat et Paris qui en prennent pour leur grade dans ces câbles américains savamment dosés, où l’on dénote toute la fourberie de la diplomatie française et l’hostilité psychotique de l’appareil politique et de renseignements marocains prêts à tout pour casser de l’Algérie. Et même si le procédé, à travers WikiLeaks, ne va épargner personne, il est, de temps en temps, salutaire que certaines vérités sortent au grand jour.
    Par : Mounir Boudjema
    Liberté, 5/12/2010 
  • WikiLeaks ou WikiFreaks ?

    Que faut-il penser de la divulgation par WikiLeaks d’un nombre important de télégrammes diplomatiques américains ? Disons d’abord que c’est un événement d’une ampleur extraordinaire. Certes, plusieurs questions apparaissent à propos des motivations réelles de ce site et de son fondateur Julian Assange. Mais tout de même, autant de documents classifiés accessibles d’un seul clic de souris ! Il y a encore un an, personne n’aurait imaginé qu’internet puisse être le support pour de telles fuites massives.

     Plaçons-nous maintenant sous l’angle médiatique. Tous ces câbles diplomatiques rendus publics sont un rêve pour n’importe quel journaliste. Il s’agit d’une information brute qui se passe de tout intermédiaire. Ce n’est pas un politicien ou un officiel qui a confié à tel ou tel journaliste, en « off » bien sûr, que les dignitaires arabes du Golfe demandent à ce que l’Iran soit bombardé ou que des responsables chinois commencent à perdre patience vis-à-vis de la Corée du Nord. Ici, l’information est directement donnée par un document officiel destiné à rester secret. Nul besoin de la recouper ou de se demander si ce que le politicien ou l’officiel ont raconté au journaliste est vrai.

     On peut d’ailleurs être étonné par les réactions de la blogosphère quant à ces fuites. « On le savait », « rien de nouveau », « il n’y a pas de révélations », pouvait-on lire dès la diffusion des premiers messages américains. Voilà bien la différence entre des journalistes et des bloggeurs. Les seconds, aussi utiles soient-ils, ne perçoivent pas toujours la différence entre un « on-dit », voire une rumeur, un ragot ou même une simple opinion, et une information vérifiée. On peut se douter de tout, y compris du fait que le président égyptien Hosni Moubarak ne voulait pas d’un Irak démocratique, mais c’est une autre chose que de le vérifier et de le prouver.

     Tout journaliste digne de ce nom rêve de tomber un jour sur pareil matériau. Que cela conforte les idées reçues et que cela n’étonne pas les blasés et les cyniques, n’est pas important. Ce qui l’est, c’est que ce qui relevait encore du domaine de la conjecture devienne soudain une vérité. On imagine bien que les responsables saoudiens n’ont guère de sympathie pour le régime de Téhéran mais écrire qu’ils ont clairement demandé aux Américains de bombarder les installations nucléaires iraniennes et de « couper la tête du serpent » était impossible à moins de s’adonner à de la politique-fiction. D’ailleurs, on peut aussi relever à la lecture de ces câbles à quel point les médias sont éloignés de la réalité des relations internationales…

     Bien entendu, il y a un aspect dangereux dans toutes ces révélations ce qui vaut à WikiLeaks son surnom de WikiFreaks (le site qui fait « flipper »). La diplomatie, comme les échanges banals dans le quotidien de n’importe quel être humain, ont besoin du mensonge, de la discrétion et de quelques secrets sans quoi la vie deviendrait un enfer. Faut-il pour autant être d’accord avec les déclarations de nombre d’officiels occidentaux pour qui les fuites de WikiLeaks sont un danger pour la démocratie et pour les relations internationales ?

     Apprendre que Sarkozy est un « roi nu susceptible » n’a pour seul intérêt que d’en rire quelques secondes en imaginant la colère de l’intéressé. Par contre, prendre connaissance du chantage étasunien pour obliger certains pays à accepter de recevoir d’anciens détenus de Guantanamo est important car cela explique bien des choses, comme par exemple le fait que tel ou tel gouvernement bénéficie ou non du soutien de Washington. C’est pourquoi il ne faut surtout pas prêter attention aux hurlements des gouvernements et à leurs accusations d’irresponsabilité à l’encontre de WikiLeaks. Ils sont dans leur rôle et défendent l’une de leurs dernières prérogatives, c’est-à-dire le secret.

     Cela étant dit, il faut tout de même se poser la question. Assange est-il véritablement un Robin des bois qui entend imposer une transparence globale aux grands de ce monde ? Que veut-il exactement ? Pour qui travaille-t-il ? La CIA, le Mossad, l’ex-KGB ? On peut aussi se demander si tout cela ne relève pas d’une gigantesque manipulation dont, avouons-le, personne ne semble toutefois être capable d’en discerner les objectifs. Est-ce pour hâter l’attaque américaine contre l’Iran ? On voit bien mal comment quand on sait que le régime iranien va encore plus être sur ses gardes. Est-ce justement pour pousser l’Iran à commettre la provocation supplémentaire qui lui vaudra d’être bombardé ? Est-ce pour conforter Israël qui peut clamer au monde entier que les pays arabes partagent son avis sur le danger iranien ? Est-ce pour mettre l’administration Obama dans la gêne ? A ce stade, on ne peut exclure aucune hypothèse et il est vraisemblable que les théories du complot vont fleurir sur ce sujet.

     On peut aussi faire appel à la grille de lecture chère à Naomi Klein en analysant l’événement sous l’angle de la stratégie du choc. A voir les réactions outrées des gouvernements-aucun d’eux ne parle de respect de liberté d’expression-on peut effectivement se demander si tout cela ne va pas déboucher sur la mise en place de moyens accrus pour le contrôle d’internet. On sait qu’il existe une volonté politique réelle pour s’assurer que la toile n’échappera pas à tout contrôle comme en témoigne le débat actuel aux Etats-Unis comme en Allemagne pour donner la possibilité aux Etats « d’éteindre » le réseau si les circonstances l’exigent comme par exemple des attaques massives de pirates contre des sites sensibles. Question simple : WikiLeaks va-t-il permettre la pose de verrous supplémentaires sur internet ?

     On peut aussi se demander pourquoi WikiLeaks a procédé à une divulgation très partielle des télégrammes (quelques centaines alors qu’il en détiendrait plusieurs dizaines de milliers). S’érige-t-il en nouveau pouvoir médiatique au risque d’oublier sa bataille proclamée pour la transparence ? Le fait de s’associer avec des médias, qui eux aussi ont décidé de sélectionner les télégrammes selon leur propre logique, ne crée-t-il pas un biais supplémentaire ? Il faut convenir que tout cela est bien mystérieux. Assange est peut-être un anarchiste dans son genre, désireux de créer le désordre pour le désordre mais il est trop tôt pour connaître ses motivations réelles. Reste tout de même à prendre connaissance du contenu des télégrammes restants (en attendant les fichiers concernant une grande banque américaine !). Dans l’un d’eux, se cache peut-être une bombe à retardement que personne chez WikiLeaks ou chez les journaux qui relaient ces documents n’aura détecté. En cela, c’est déjà passionnant ! 

    par Akram Belkaid: Paris  
    Le Quotidien d’Oran, 5/12/2010
  • Nouvelle mobilisation à Paris contre la répression marocaine

    PARIS – Un rassemblement a été organisé, samedi à la Place du Palais Royal à Paris, à l’appel des associations françaises solidaires avec la cause sahraouie, dans le cadre d’une nouvelle mobilisation contre la répression marocaine et pour l’autodétermination du peuple sahraoui. Dans leur appel, ces associations ont exigé du gouvernement français, de l’Union européenne et des Nations unies d’agir pour l’arrêt de la répression, le respect des droits de l’homme et la libération des prisonniers politiques sahraouis, ainsi que la levée de l’état de siège et le libre accès des journalistes aux territoires occupés du Sahara occidental. « La liberté de la presse est toujours limitée et de nombreux journalistes, parlementaires et observateurs sont expulsés sans explication » ont-elles déploré, relevant que « le Maroc veut pouvoir emprisonner et torturer sans témoin! ». 
    APS, 5/12/2010