Mois : décembre 2010

  • Sahara occidental : La Gauche européenne appelle à un référendum

    «Les autorités marocaines y installent délibérément des colons pour porter atteinte à l’intégrité culturelle du peuple sahraoui et favoriser le pillage de ses ressources naturelles ». 
    Le 3e congrès de la Gauche européenne a réitéré sa solidarité «agissante» avec le peuple sahraoui pour le parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental et appelé à l’application, dans «les plus brefs délais», des résolutions du Conseil de sécurité pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. 

    Dans une résolution sur le Sahara occidental, adoptée au terme de ses travaux qui ont pris fin dimanche soir à Paris, en présence d’une délégation du Front Polisario conduite par Omar Mansour, membre du secrétariat national du Front et représentant diplomatique en France, le congrès a réitéré son «soutien à la lutte légitime du Front Polisario» pour l’application de ce droit. Le Sahara occidental, a souligné la Gauche européenne, est un territoire «non-autonome», placé sous les auspices de l’ONU, et affirmé que ce territoire est «militairement occupé par le Maroc» et que «les autorités marocaines y installent délibérément des colons pour porter atteinte à l’intégrité culturelle du peuple sahraoui et favoriser le pillage de ses ressources naturelles». 

    Le congrès a appelé également à l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance et au respect des droits de l’homme au Sahara occidental, tout comme il a appelé à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et à «déterminer les responsabilités pénales du roi du Maroc et de son gouvernement dans les actes criminels commis dans ce territoire occupé». 

    Les participants ont également dénoncé «le silence du gouvernement espagnol et de l’Union européenne face à la violence exercée par les forces d’occupation marocaines dans le territoire occupé du Sahara occidental» et appelé le Conseil de l’Europe à geler l’accord d’association Maroc-UE «jusqu’à que le royaume du Maroc respecte la clause 2 de l’accord sur les droits de l’homme». L’accord de pêche, ont-ils en outre insisté, «ne doit pas inclure les eaux territoriales sahraouies, en application de la légalité internationale», car, ont-ils rappelé, «ces eaux territoriales n’appartiennent pas au Maroc». 

    A la faveur des «terribles évènements » des campements de Gdeim Izik (El Ayoune), exécutés à huis clos en l’absence de la presse internationale et des observateurs étrangers, la solidarité de la Gauche est pleinement réaffirmée. 

    Elle s’engage à encourager la diffusion dans leurs pays respectifs de «toutes les informations révélant la répression criminelle commise contre le peuple sahraoui». 
    R.I.
    Horizons, 6/12/2010
  • Le Conseil national sahraoui salue la position européenne

    Le Conseil national (Parlement) sahraoui a, à l’occasion de l’ouverture de la session hivernale, salué, samedi, la position des Parlements, européen et espagnol, condamnant les graves violations des droits de l’Homme commises par le Maroc contre les citoyens sahraouis sans défense dans le camp de Gdeim Izik et la ville occupée d’El Ayoun, a-t-on indiqué dans un communiqué rendu public dont une copie a été reprise par Sahara presse service (SPS). Le Conseil a également apprécié les sacrifices du peuple sahraoui, malgré l’embargo imposé par les forces marocaines, ainsi que la solidarité manifestée par la plupart des pays et organisations pour exprimer leur dénonciation de la grave situation des droits de l’Homme qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara Occidental. 
     
    Dans ce contexte, les parlementaires sahraouis ont condamné au même titre la campagne acharnée des autorités marocaines envers le peuple sahraoui dans les territoires occupés, avertissant que de telles actions « irresponsables ne mènent qu’à plus de tension et engendrent dans la région un danger dont les conséquences sont inestimables ». Le Conseil a exigé l’envoi d’une commission d’enquête internationale sur les événements du camp de Gdeim Izik et des territoires occupés et la création d’un mécanisme permanent de surveillance des droits humains au Sahara Occidental. «La solution du conflit du Sahara Occidental passe inéluctablement par le respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum juste et transparent sous les auspices de l’ONU, a rappelé le Conseil national sahraoui dans ce même communiqué. 
     
    À Paris, un rassemblement a été organisé, samedi, à la Place du Palais Royal, à l’appel des Associations françaises solidaires avec la cause sahraouie, dans le cadre d’une nouvelle mobilisation contre la répression marocaine et pour l’autodétermination du peuple sahraoui. Dans leur appel, ces associations ont exigé du gouvernement français, de l’Union européenne et des Nations unies d’agir pour l’arrêt de la répression, le respect des droits de l’Homme et la libération des prisonniers politiques sahraouis, ainsi que la levée de l’état de siège et le libre accès des journalistes aux territoires occupés du Sahara Occidental. « La liberté de la presse est toujours limitée et de nombreux journalistes, parlementaires et observateurs sont expulsés sans explication », ontelles déploré, relevant que le Maroc veut pouvoir emprisonner et torturer sans témoin. Cette manifestation était aussi une opportunité pour souligner, que le Parlement européen a résisté aux pressions du Maroc et adopté le 25 novembre dernier une résolution condamnant les violents incidents de Gdeim Izik, près d’El Ayoun, en demandant au Maroc le libre accès des journalistes et observateurs internationaux aux territoires occupés, et aux Nations unies de mener une enquête indépendante et instaurer un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme. 
     
    Les associations de solidarité ont dénoncé, en outre, le fait que le gouvernement français reste sourd aux souffrances du peuple sahraoui et réaffirme son appui au Maroc, relevant que la seule solution juste et définitive à ce conflit, qui n’a que trop duré, est d’organiser le référendum d’autodétermination afin de laisser le peuple sahraoui décider librement de son avenir. Au cours de ce rassemblement, les manifestants ont brandi des drapeaux sahraouis et des banderoles dénonçant la répression marocaine dans les territoires occupés et clamé le respect du droit international au Sahara Occidental. Cette manifestation, faudrait-il le rappeler, la 4e du genre à Paris était destinée à alerter l’opinion française sur la justesse de la lutte du peuple sahraoui pour son autodétermination et l’amener à faire pression sur son gouvernement pour agir en faveur de la légalité internationale, ont indiqué les organisateurs.

     Farid Houali 
    Le Courrier d’Algérie, 6/12/2010

  • Que veut le Maroc ?

    Devant les difficultés d’affronter ses problèmes internes nés précisément de l’occupation unilatérale du Sahara Occidental, le Maroc désigne les partis politiques et la presse espagnole ainsi que l’Algérie comme sources de ses malheurs. Les évènements d’El-Ayoun qui ont scandalisé le monde, seraient donc le résultat de la manipulation algérienne. Sans preuves ni démonstrations de l’implication de l’Algérie dans cette affaire, le palais royal se lance dans une campagne de dénigrement qui ne s’arrête plus aux médias. Le rassemblement orchestré à Casablanca considéré comme un signe fort de l’union des marocains ainsi que des regroupements un peu partout y compris en Libye, se font sous le signe du soutien à Mohamed VI pour l’occupation d’un territoire égal en surface à son pays. 
    Les chaînes marocaines diffusent des tables rondes glorifiant le peuple marocain et le chauffant au maximum autour d’une question qui relève en fait des Droits de l’Homme. L’Algérie est souvent au menu au point de déclarer qu’elle n’est pas un Etat-nation contrairement à l’Etat marocain plus ancien et mieux structuré autour d’une royauté qui a fait tant de dégâts par la répression particulièrement depuis le règne de Hassan II. Un autre cirque d’images consiste à poursuivre en justice des télévisions espagnoles qui auraient diffusé des mensonges à propos de ce qui s’est passé à EL-Ayoun. 
    Cette approche de la question ne peut qu’envenimer encore plus les relations entre nos deux pays. S’il est vrai que le Maroc tout comme la Tunisie ont aidé l’Algérie durant la guerre de libération, cette dernière à son tour a su rendre la pareille en plusieurs circonstances. Si l’Algérie ferme les yeux sur les frontières et sur la circulation des biens et des personnes il n’est en aucun cas admis que sa position doive être influencée lorsqu’il s’agit de défendre des positions de principe. 
    Et le Sahara Occidental est une question de principe. Le principe du droit d’un peule à se prononcer sur son devenir à n’importe quel prix. Faute de quoi, rien ne dit que l’Algérie ne peut réviser les relations bilatérales qui ont commencé à connaître un certain réchauffement. Faute de quoi rien n’est plus possible dans un cadre maghrébin et l’UMA, cette entité régionale ne sera qu’une coquille vide. Faute de quoi et devant cette véritable guerre diplomatique malgré la position de l’UE, le Maroc n’a qu’à dire clairement ce qu’il veut. Car ce que veut l’Algérie est clair: un référendum d’autodétermination inscrit dans le droit international et validé par les instances onusiennes. Le reste n’est qu’une comédie qui n’amuse plus personne.
    Par Ahmed Meskine
    Le Carrefour d’Algérie, 6/12/2010 
  • Le makhzen, bœuf ou grenouille ?

    Pas fou le commandeur des croyants, lui qui connaît son entourage et qui sait que ses politiques ne sont en réalité que des Essahaf en toc.
    La première chambre du Parlement marocain réclamait vendredi dernier, à l’unanimité, la «récupération» par le Maroc des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Une demande aussi surprenante que l’attaque de Gdeim Izik et qui risque de se solder par un résultat similaire. Appuyée par la majorité des Marocains, Cette «récupération» n’a jamais vraiment enchanté le roi ou son makhzen, les deux enclaves, constituant à la limite un moyen de chantage brandi à certains moments. Et puis, par quels moyens compte-t-on récupérer les deux enclaves qui sont quand même plus intéressantes qu’un bout de rocher. 
    Et même si jamais le trône venait à se piquer au jeu et que la demande l’intéresse, il réfléchira doublement avant de s’aventurer, sachant qu’il ne pourra s’appuyer cette fois sur un autre accord tripartite autorisant une autre marche verte. D’ailleurs, la marche qui était prévue a lamentablement échoué, ses organisateurs n’ayant pas réussi à recruter les marcheurs. Soumettre le dossier à l’ONU ? C’est se mettre à dos toute l’Espagne et pousser Madrid à s’aligner en bloc sur les thèses du Polisario avec des conséquences négatives pour le sultan et sa cour. Sinon, Rabat acceptera-t-elle que la «récupération» passe par les urnes et que contrairement aux populations sahraouies, celles de Ceuta et Melilla puissent user des leur droit à s’autodéterminer lors d’une consultation populaire libre et honnête ? Et là, il faut quand même se rendre à l’évidence : rien ne dit que dans les enclaves, les habitants d’origine marocaine voteront pour la «récupération» et non pas pour le maintien d’un statut qui les met en position avantageuse par rapport aux sujets du roi. Reste la guerre ! Le sultan proclamera-t-il aujourd’hui son djihad contre Aznar et ses compatriotes avec la même fermeté démontrée lors de la triste romance de Leila ? Pas fou le commandeur des croyants, lui qui connaît son entourage et qui sait que ses politiques ne sont en réalité que des Essahaf en toc. Et puis, la CIA dit que son petit doigt lui a révélé que Rabat comptait faire la guerre à l’Algérie. Comme le Maroc ne peut courir deux lièvres à la fois, et qu’il ne fera pas la guerre à l’Espagne, il continuera à préparer d’autres récupérations dans la perspective du Grand Maroc. Donc, il continuera à… rêver. 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 6/12/2010
  • Bouteflika balaie les mensonges du Maroc

    Les révélations de WikiLeaks, qui ne constituent en rien un «scoop», confortent la position constante du chef de l’Etat vis-à-vis de ces questions et clarifient les relations actuelles de l’Algérie avec le Royaume chérifien.
    Les gesticulations du souverain marocain ressemblent à un chahut de gamins. Il voit partout la main de l’Algérie pour expliquer les déboires de sa diplomatie. Il faut, cependant, souligner que les relations entre Rabat et Alger sont surtout et particulièrement minées par le dossier du Sahara occidental. «L’heure de vérité a sonné pour dévoiler à la communauté internationale les affres de la répression, de l’intimidation, de l’humiliation et des tortures qui sont infligées à nos compatriotes dans les camps de Tindouf, en violation flagrante des principes les plus élémentaires du droit international humanitaire», avait accusé Mohammed VI, le 6 novembre 2010, à l’occasion de la célébration du 35e anniversaire de la Marche verte qui a marqué le début de l’annexion du Sahara occidental. Un discours qui cible directement l’Algérie.

    A travers les révélations du site WikiLeaks, le Président de la République lui répond et remet les pendules à l’heure. «Si je pouvais résoudre le problème, je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis. Ce qu’il faut, c’est que le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains», aurait déclaré, au mois de mai 2007, Abdelaziz Bouteflika dans le compte-rendu d’une audience d’une durée de 3h30 accordée à la conseillère pour les Affaires de sécurité du président des Etats-Unis, G.W.Bush, Frances Fragos Townsend, glané par WikiLeaks et divulgué par le quotidien français Le Monde.

    Le Makhzen, qui s’est gargarisé à s’en rompre le gosier en tentant vainement de diaboliser l’Algérie, en a aujourd’hui pour son compte. Ce qui n’était qu’un secret de polichinelle vient d’être étalé au grand jour.

    Les médias internationaux et les démocraties occidentales friandes d’informations pour tout ce qui touche le Maghreb, en général, sont édifiés à propos des relations politiques tendues entre Rabat et Alger, exacerbées par les fréquents discours belliqueux de Mohammed VI. La position algérienne à propos de la question du Sahara occidental, qui met dans tous ses états le pouvoir marocain et constitue la principale pomme de discorde entre les deux pays voisins, n’a guère variée. La question du Sahara demeure une question de décolonisation dans le cadre de la légalité internationale et de l’organisation d’un référendum d’autodétermination qui puisse permettre au peuple sahraoui de s’exprimer librement quant à son avenir.

    «Il ne s’agit pas d’un conflit de frères entre le souverain marocain et le Président Bouteflika, ce n’est pas non plus une confrontation entre le gouvernement algérien et celui du Maroc, et encore moins une divergence entre les deux peuples algérien et marocain frères…Nous soutenons par là un des principes de la Charte des Nations unies et qu’il soit clair dans vos esprits et, à travers vous, dans celui de tous les citoyens algériens, que nous vouons estime et fraternité à nos frères au Maroc, ce sont nos voisins et le demeureront», avait précisé le chef de l’Etat dans un discours prononcé au sein du Palais Zighoud-Youcef en 2004.

    Les révélations de Wiki-Leaks, qui ne constituent donc en rien un «scoop», confortent la position constante du chef de l’Etat et clarifient les relations actuelles de l’Algérie avec le Royaume chérifien encouragé par la France: soutien indéfectible du trône alaouite. Le premier magistrat du pays met à nu le télescopage de vues annexionnistes du Sahara occidental entre Paris et Rabat. Les Français «du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit. La France n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne», aurait confié Abdelaziz Bouteflika. Pour le chef de l’Etat, c’est une autre manière pour l’ancienne puissance colonisatrice de régler ses comptes avec l’Algérie «en appuyant le Maroc». Et en ce sens, le gouvernement français a saisi toutes les occasions pour le crier haut et fort. «La frontière entre l’Algérie et le Maroc est l’une des plus hermétiques au monde», avait déclaré Bernard Kouchner à des élus français lors de son audition par la commission des affaires étrangères du Palais Bourbon. L’ex-chef de la diplomatie française plaidait pour une réouverture des frontières terrestres entre les deux pays. Un voeu du Maroc. Qu’en est-il de la position française pour le Sahara occidental? «La France, comme d’ailleurs le Conseil de sécurité, juge intéressante la proposition marocaine qui mérite d’être discutée», avait insinué le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, dans une interview tendancieuse, au magazine Jeune Afrique au mois de mars 2009.

    «Cette proposition d’autonomie constitue la base la plus pertinente pour sortir de l’impasse. La France encourage les négociations autour de la proposition marocaine…», avait réaffirmé le Premier ministre français, François Fillon, lors d’une conférence de presse qui a clôturé les travaux de la 10e Réunion de haut niveau franco-marocaine à Paris au mois de juillet 2010. Les révélations de WikiLeaks ont dévoilé les véritables intentions des uns et des autres. Les mensonges du Makhzen et ses attaques gratuites contre l’Algérie ont été mis à nu. Mohammed VI doit désormais «jouer» à visage découvert.
    Mohamed TOUATI
    L’Expression, 5/12/2010
  • Bouteflika balaie les mensonges du Maroc

    Les révélations de WikiLeaks, qui ne constituent en rien un «scoop», confortent la position constante du chef de l’Etat vis-à-vis de ces questions et clarifient les relations actuelles de l’Algérie avec le Royaume chérifien.
    Les gesticulations du souverain marocain ressemblent à un chahut de gamins. Il voit partout la main de l’Algérie pour expliquer les déboires de sa diplomatie. Il faut, cependant, souligner que les relations entre Rabat et Alger sont surtout et particulièrement minées par le dossier du Sahara occidental. «L’heure de vérité a sonné pour dévoiler à la communauté internationale les affres de la répression, de l’intimidation, de l’humiliation et des tortures qui sont infligées à nos compatriotes dans les camps de Tindouf, en violation flagrante des principes les plus élémentaires du droit international humanitaire», avait accusé Mohammed VI, le 6 novembre 2010, à l’occasion de la célébration du 35e anniversaire de la Marche verte qui a marqué le début de l’annexion du Sahara occidental. Un discours qui cible directement l’Algérie.

    A travers les révélations du site WikiLeaks, le Président de la République lui répond et remet les pendules à l’heure. «Si je pouvais résoudre le problème, je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis. Ce qu’il faut, c’est que le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains», aurait déclaré, au mois de mai 2007, Abdelaziz Bouteflika dans le compte-rendu d’une audience d’une durée de 3h30 accordée à la conseillère pour les Affaires de sécurité du président des Etats-Unis, G.W.Bush, Frances Fragos Townsend, glané par WikiLeaks et divulgué par le quotidien français Le Monde.

    Le Makhzen, qui s’est gargarisé à s’en rompre le gosier en tentant vainement de diaboliser l’Algérie, en a aujourd’hui pour son compte. Ce qui n’était qu’un secret de polichinelle vient d’être étalé au grand jour.

    Les médias internationaux et les démocraties occidentales friandes d’informations pour tout ce qui touche le Maghreb, en général, sont édifiés à propos des relations politiques tendues entre Rabat et Alger, exacerbées par les fréquents discours belliqueux de Mohammed VI. La position algérienne à propos de la question du Sahara occidental, qui met dans tous ses états le pouvoir marocain et constitue la principale pomme de discorde entre les deux pays voisins, n’a guère variée. La question du Sahara demeure une question de décolonisation dans le cadre de la légalité internationale et de l’organisation d’un référendum d’autodétermination qui puisse permettre au peuple sahraoui de s’exprimer librement quant à son avenir.

    «Il ne s’agit pas d’un conflit de frères entre le souverain marocain et le Président Bouteflika, ce n’est pas non plus une confrontation entre le gouvernement algérien et celui du Maroc, et encore moins une divergence entre les deux peuples algérien et marocain frères…Nous soutenons par là un des principes de la Charte des Nations unies et qu’il soit clair dans vos esprits et, à travers vous, dans celui de tous les citoyens algériens, que nous vouons estime et fraternité à nos frères au Maroc, ce sont nos voisins et le demeureront», avait précisé le chef de l’Etat dans un discours prononcé au sein du Palais Zighoud-Youcef en 2004.

    Les révélations de Wiki-Leaks, qui ne constituent donc en rien un «scoop», confortent la position constante du chef de l’Etat et clarifient les relations actuelles de l’Algérie avec le Royaume chérifien encouragé par la France: soutien indéfectible du trône alaouite. Le premier magistrat du pays met à nu le télescopage de vues annexionnistes du Sahara occidental entre Paris et Rabat. Les Français «du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit. La France n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne», aurait confié Abdelaziz Bouteflika. Pour le chef de l’Etat, c’est une autre manière pour l’ancienne puissance colonisatrice de régler ses comptes avec l’Algérie «en appuyant le Maroc». Et en ce sens, le gouvernement français a saisi toutes les occasions pour le crier haut et fort. «La frontière entre l’Algérie et le Maroc est l’une des plus hermétiques au monde», avait déclaré Bernard Kouchner à des élus français lors de son audition par la commission des affaires étrangères du Palais Bourbon. L’ex-chef de la diplomatie française plaidait pour une réouverture des frontières terrestres entre les deux pays. Un voeu du Maroc. Qu’en est-il de la position française pour le Sahara occidental? «La France, comme d’ailleurs le Conseil de sécurité, juge intéressante la proposition marocaine qui mérite d’être discutée», avait insinué le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, dans une interview tendancieuse, au magazine Jeune Afrique au mois de mars 2009.

    «Cette proposition d’autonomie constitue la base la plus pertinente pour sortir de l’impasse. La France encourage les négociations autour de la proposition marocaine…», avait réaffirmé le Premier ministre français, François Fillon, lors d’une conférence de presse qui a clôturé les travaux de la 10e Réunion de haut niveau franco-marocaine à Paris au mois de juillet 2010. Les révélations de WikiLeaks ont dévoilé les véritables intentions des uns et des autres. Les mensonges du Makhzen et ses attaques gratuites contre l’Algérie ont été mis à nu. Mohammed VI doit désormais «jouer» à visage découvert.
    Mohamed TOUATI
    L’Expression, 5/12/2010
  • L’Algérie, Le cauchemar du Roi Mohammed VI

    BOUTEFLIKA ET MOHAMED VI: DISTANCE ET FROIDEUR : L’Algérie, Le cauchemar du Roi Mohammed VI

    Dans ses dernières révélations, WikiLeaks rapporte que Mohammed VI et sa cour sont obsédés par tout ce qui concerne l’Algérie .Il est arrivé aux responsables marocains comme à cette personne qui a un marteau et qui, de ce fait, voit partout des clous.


    Le roi Mohammed VI et sa cour sont obnubilés par l’Algérie.Selon les dernières révélations du site WikiLeaks, la préoccupation majeure de l’Armée royale concerne l’Algérie. Selon les documents de WikiLeaks, l’Armée marocaine possède des «plans d’attaque d’urgence» et effectue des simulations stratégiques pour contrer un éventuel assaut algérien.De son voisin de l’Est, l’Algérie, Mohammed VI n’y voit que des menaces et se lance alors, dans une campagne de dénigrement international, particulièrement envers les Américains. En témoignent les documents irréfutables publiés par le site WikiLeaks.

    Dans ses notes, Rabat accuse l’Algérie de vouloir s’attaquer au Maroc, de refuser la collaboration sécuritaire, d’avoir favorisé la création d’Al Qaîda au Maghreb et, comble de la lubie royale, l’Algérie serait même sur le point de fabriquer la bombe atomique!

    C’est à peine si Rabat n’avait pas écrit que l’Algérie infestait la jeunesse marocaine par les tonnes de drogue qu’elle expédiait via les frontières. Dans leurs échanges avec les responsables américains en visite à Rabat, les officiels marocains accusent les Algériens de ne pas coopérer avec eux dans la lutte antiterroriste.Le directeur général pour la surveillance du territoire (services de renseignements intérieurs), Abdelatif Hammouchi, se livre d’une manière déconcertante aux Américains. Lors de la visite à Rabat de l’assistante du président américain pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend. «La coopération avec les Algériens est erratique» affirme Hammouchi.«Parfois ils nous fournissent de très bonnes informations et parfois on dirait qu’il s’agit d’impasse. Ce sont des partenaires difficiles», ajoute Yassine Mansouri (chef de la direction générale des études et de la documentation, le service de contre-espionnage marocain,)», citant une note diplomatique du 31 juillet 2007, publiée par WikiLeaks.

    Plus tôt, la même année, le directeur général des affaires bilatérales au ministère marocain des Affaires étrangères Youssef Amrani, avait ainsi «suggéré que l’émergence d’Aqmi était principalement due aux échecs du gouvernement algérien», rapporte une note du 18 mai.Une position que ne partagent visiblement pas les Etats-Unis qui défendent la politique antiterroriste de l’Algérie. A l’accusation de Amrani, un diplomate américain répond que «le Gspc a été forcé de s’associer avec Aqmi parce que le gouvernement algérien a réussi à le marginaliser». Dans la même note, le diplomate américain constate que Khalid Zerouali, en charge de la sécurité des frontières marocaines au ministère de l’Intérieur, «s’est hérissé» lorsque les officiels américains ont cité l’Algérie comme «un modèle» dans la lutte antiterroriste en Afrique du Nord. Les documents de WikiLeaks révèlent aussi que le Maroc soupçonne depuis longtemps l’Algérie de chercher à développer un programme nucléaire militaire.Cette inquiétude a été rapportée dans une note diplomatique américaine du 21 novembre 2006 transmise cinq jours après un entretien entre le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères marocains, Omar Hilale, et l’ambassadeur américain à Rabat au sujet du programme nucléaire de l’Iran. Hilale affirme ainsi qu’ «un Iran doté de l’arme nucléaire serait un désastre pour la région et spécialement pour le Maroc.

    Les diplomates américains en poste à Rabat évoquent «une armée marocaine minée par la corruption et la bureaucratie.

    Cela provoquerait une course à l’armement dans la région et cela accélèrerait la poursuite de ce qu’il a décrit comme un programme nucléaire militaire algérien similaire, même s’il n’est que naissant».«Si l’Iran réussit, dans les dix ans, d’autres pays du Moyen-Orient auront la bombe et les Algériens suivront peu après», a-t-il dit», précise la note. Au cauchemar algérien s’ajoute l’épine du Sahara occidental. A une certaine période, près de 70% des effectifs des forces armées marocaines étaient déployés au Sahara occidental.Les masques sont tombés: il s’agit d’une armée d’occupation. Avec de pareilles révélations, il sera maintenant difficile au Maroc de justifier ses exactions et surtout les massacres que cette même armée vient de commettre au Sahara occidental. Par ailleurs, le site WikiLeak a fait d’autres révélations, notamment le portrait peu flatteur que font d’elle les Américains. Dans un câble classé «secret» daté d’août 2008, les diplomates américains en poste à Rabat évoquent «une armée marocaine minée par la corruption et la bureaucratie, de faibles niveaux d’éducation dans ses rangs, une marginalisation politique, des équipements vieillissants et un déploiement de la plupart de ses forces dans le Sahara occidental».

    Pour Bouteflika, la France tente de régler ses comptes avec l’Algérie « en appuyant le Maroc ».

    Les quotidiens El Pais (Espagne) et Le Monde (France), montrent des divergences de vues importantes entre Alger et Rabat au sujet du conflit au Sahara occidental. Des divergences qui viennent s’ajouter à la mésentente totale entre le président Bouteflika et le roi Mohamed VI. « Si je pouvais résoudre le problème je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis » . Ce qu’il faut, c’est que « le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains », a déclaré le président algérien lors d’une rencontre ». C’est ce qu’a déclaré en 2007 à Alger le président Bouteflika à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend. Les Français, confiera le président Bouteflika lors d’une autre rencontre relatée par des diplomates américains, « du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit ». Selon lui, « la France n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne ». Elle tente aujourd’hui de régler ses comptes avec l’Algérie « en appuyant le Maroc ». En février 2008, recevant un diplomate américain, le président algérien dénonce « le plan d’autonomie » voulu par Rabat à la place du referendum d’autodétermination au Sahara occidental. Pour lui, la proposition marocaine n’offre qu’un semblant d’autonomie. Les provinces algériennes ont d’avantage d’autonomie vis-à-vis d’Alger que ce que propose Rabat pour le Sahara occidental, a fait remarquer le président algérien. Une position réaffirmée, en novembre 2009, devant le chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom), le général William Ward. « Vous ne pouvez pas défendre l’application d’un principe pour la Palestine et un autre principe pour le Sahara occidental ».


    Doutes sur la zone de libre-échange maghrébine .. Bouteflika et Mohamed VI: distance et froideur.

    La zone de libre-échange maghrébine sera opérationnelle en 2011. L’annonce faite par le secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe, Habib Ben Yahia aurait du soulever l’enthousiasme des médias maghrébins, elle les a laissé presque froids.Et pour cause. Une zone de libre-échange suppose un minimum de convergence politique qui n’existe pas. Les premiers documents Wikileaks sur les relations entre Alger et Rabat, sans faire de grosses révélations, le confirment. Les premières révélations de Wikileaks sur les relations algéro-marocaines, hormis certaines appréciations crues, confirment des positions connues. Les divergences entre l’Algérie et le Maroc sur le dossier du Sahara Occidental sont de l’ordre du fondamental et constituent un facteur bloquant. 

    La distance est si grande entre les deux plus grands pays maghrébins qu’on voit mal comment une zone de libre-échange dans laquelle ils seraient inclus serait possible. Quand à l’idée d’une zone de libre-échange à quatre – Tunisie, Libye, Mauritanie sans le Maroc ou sans l’Algérie – aucun des pays de l’UMA ne se risquerait à l’accepter car elle passerait pour une prise de position inamicale vis-à-vis de «l’exclu ». Dans ce contexte, la zone de libre-échange annoncée risque de n’être qu’un autre texte juridique ou accord sans traduction concrète. A l’évidence, c’est cela le vrai objet de l’annonce de M.Habib Ben Yahia. La Convention sur la zone de libre-échange va être finalisée avant la fin de l’année par le groupe de travail installé lors de la 9e session du conseil des ministres maghrébins du Commerce, tenue en mai à Tripoli. Les sherpas ont donc travaillé et mis au point le document. Il lui restera à passer par les sas des ministres du Commerce des pays de l’Union du Maghreb, puis aux ministres des Affaires étrangères. «La convention relative à la création de cette zone est fin prête et sera signée par les ministres du commerce des pays de l’UMA avant de la soumettre au Conseil des ministres des Affaires étrangères», a indiqué Habib Ben Yahia. Cela constituerait déjà un progrès si des pays comme l’Algérie et la Libye acceptent une zone de libre-échange qui ne leur sera pas d’un grand bénéfice économique dans l’immédiat contrairement à la Tunisie et le Maroc, mais les obstacles d’ordres politiques ou psychologiques restent entiers.
    Réflexion, 5/12/2010
  • Le Conseil national salue la position des Parlements européen et espagnol condamnant la répression marocaine au Sahara occidental

    Chahid El Hafed, 04/12/2010 (SPS) Le Conseil national (Parlement) a salué samedi, la position des Parlements européen et espagnol condamnant les « graves » violations des droits de l’homme commise par le Maroc contre les citoyens sahraouis sans défense dans le camp de Gdeim Izik et la ville occupée d’El Aaiun, a indiqué un communiqué rendu publique à l’occasion de l’ouverture de la session hivernale du Parlement sahraoui, parvenu à SPS.

    Le Conseil a également apprécié les sacrifices du peuple sahraoui, malgré l’embargo imposé par les forces marocaines, ainsi que la solidarité manifestée par la plupart des pays et organisations pour exprimer leur dénonciation de la grave situation des droits de l’Homme qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara occidental.

    Il a condamné la campagne « acharnée » des autorités marocaines envers le peuple sahraoui dans les territoires occupés, avertissant que de telles actions « irresponsables ne mènent qu’à plus de tension et engendrent la région dans un danger dont les conséquences sont inestimables ».

    Le Conseil a exigé l’envoi d’une commission d’enquête internationale sur les événements en du camp de Gdeim Izik et les territoires occupés et la création d’un mécanisme permanent de surveillance des droits humains au Sahara Occidental.

    La solution du conflit du Sahara occidental passe inéluctablement par le respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum juste et transparent sous les auspices de l’ONU, a rappelé le communiqué. (SPS)

  • Une mission d’avocats français solidaires avec la cause sahraouie se rendra au Maroc le 17 décembre

    Paris, 04/12/2010 (SPS) L’avocate française des droits de l’homme France Weill a annoncé samedi qu’une mission d’observateurs et d’avocats, dont elle fera partie, se rendra le 17 décembre au Maroc pour assister au procès des 7 militants sahraouis des droits de l’homme, détenus dans les prisons marocaines. « Ce n’est pas la première fois que nous y allons, nous y sommes déjà allés au premier procès, nous allons essayer d’y retourner, nous ignorons comment ce procès va se dérouler, car s’il se déroule comme la première fois, il sera de nouveau renvoyé », a-t-elle déclaré en marge d’une manifestation organisée à la Place du Palais Royal à Paris, à l’appel d’associations solidaires avec la cause sahraouie. Le 5 novembre, a-t-elle dit, « les autorités marocaines n’ont pas sorti les détenus de prisons, ils n’étaient, par conséquent, pas présents à leur propre procès et celui-ci a été renvoyé en raison d’une manifestation d’une extrême violence que certains avocats marocains avaient organisé délibérément dans la salle d’audience pour perturber son déroulement ». « C’était franchement très choquant car un avocat a le droit à des opinions mais lorsqu’on porte la robe, on doit exprimer une certaine dignité de sa fonction et ne pas empêcher l’exercice du droit de la défense », a-t-elle relevé. Sur les objectifs précis de la mission, Mme Weill a indiqué que celle-ci s’est donnée comme raisons « d’aller d’abord au procès, de rencontrer ensuite le procureur, le président du tribunal et, éventuellement, le ministre marocain de la Justice ». « Nous voulons avoir des informations sur les militants sahraouis détenus dans les prisons marocaines et faire en sorte que justice soit rendue dans des conditions normales car, actuellement, il y a beaucoup d’illégalités et d’irrégularités de procédure dans le déroulement des procès », a-t-elle précisé. « Nous souhaitons également avoir des explications sur le sort de ceux qui sont détenus à El Aaiun depuis le début du mois de novembre, parallèlement au sort des 12 détenus qui sont actuellement à Salé, dont le militant Naama Asfari et pour lesquels nous n’avons aucune information », a-t-elle poursuivi. « Tous ces militants des droits de l’homme, accusés d’avoir +porté atteinte à la sûreté de l’Etat+, n’ont ni vu leurs familles, ni rencontré de médecins, alors que nos informations affirment qu’ils ont été extrêmement violentés et frappés », a révélé l’avocate. « Notre mission, qui sera rejointe par des observateurs espagnols et italiens, se rendra ensuite à El Aaiun pour rencontrer également le procureur, le président du tribunal et, peut-être, le wali, ainsi que les associations de défense des droits de l’homme sahraouies pour nous informer sur ce qui s’est réellement passé dans le campement de Gdeim Izik », a-t-elle ajouté. « Même si la France s’est opposée à l’envoi d’une commission d’enquête indépendante –ce qui est absolument scandaleux et incompréhensible– pour protéger son allié marocain, nous pouvons, quand même, nous, en tant qu’associations remplir ce rôle et raconter à la communauté internationale toutes les atrocités commises contre un peuple qui n’aspire à rien d’autre qu’à son droit à l’autodétermination », a-t-elle souligné. (SPS)
  • Enlèvement d’ex prisonniers politiques sahraouis à la ville occupée d’El Aaiun

    El Aaiun (territoiresoccupés) 05/12/2010 (SPS) Les autorités du Maroc ont procédé samedi, à l’enlèvement de trois ex prisonniers politiques sahraouis à la ville occupée d’El Aaiun, a-t-on appris de source judiciaire sahraouie sur place.

    Les activistes sahraouis, Mohamed Tahlil, Bachir Khada et Hassan Dah « ont été enlevés samedi soir depuis un cybercafé par des agents de la police marocaine en civil, qui les ont conduits dans une voiture de la police vers une destination inconnue », a précisé la même source.

    La source ignore également les raisons de cet enlèvement, sachant que les autorités marocaines mènent depuis 8 novembre dernier une campagne d’arrestations contre les civils sahraouis après le démantèlement du camp de Gdeim Izik et les émeutes d’El

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    Aaiun occupée.

    Les trois ex prisonniers sahraouis ont été arrêtés à plusieurs reprises et ont fait l’objet de harcèlement en raison de leur participation aux manifestations pacifiques réclamant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, leur position en faveur de l’indépendance du Sahara occidental et leur action visant à dénoncer les violations des droits humains commises par l’Etat marocain contre les civils sahraouis sans défense, rappelle-t-on. (SPS)