Mois : décembre 2010

  • Situation au Sahara : commission d’enquête et reprise des pourparlers

    Communiqué de presse du Groupe Socialistes et Démocrates au parlement européen (25/11/10)
    Les socialistes et démocrates au Parlement européen expriment leur satisfaction pour le contenu de la résolution sur la situation au Sahara occidental, adoptée aujourd’hui en séance plénière par une majorité écrasante.
    Par cette résolution le Parlement européen condamne les incidents violents survenus au camp de Gdaim Izik et dans la ville de Laâyoune et demande instamment la mise en place, sous l’égide des Nations-Unies, d’une commission d’enquête indépendante et transparente. En même temps le Parlement européen réitère son soutien à la reprise des pourparlers informels entre les parties au conflit en vue de parvenir à une solution politique juste et durable.
    “Je demande au Maroc d’avantage de transparence dans ces événements et la liberté pour les observateurs indépendants, les organisations humanitaires et la presse de circuler librement au Sahara occidental. Il est anormal que des députés européens se soient vus refuser l’accès à cette région. Je présente aux familles des victimes mes plus sincères condoléances” a déclaré l’Eurodéputée socialiste belge Véronique De Keyser, vice-présidente du Groupe S&D.
    “Une solution définitive, juste et consensuelle est absolument nécessaire à ce conflit qui dure depuis plus de 30 ans” a déclaré l’Eurodéputée socialiste Espagnole Maria Urquiza de Muniz, en précisant que “cette solution doit être trouvée dans le cadre des Nations unies. La persistance de ce conflit, a-t-elle conclu, pousse des milliers de réfugiés sahraouis au désespoir et provoque une instabilité dangereuse dans cette région qui nous est proche et qui est d’une importance fondamentale pour l’UE elle même”. 
  • Emeutes d’El aaiun : Que dia le MAE marocain aujourd’hui?

    La chaine d’information en continu Euronews accordera un interview au ministre Marocain des AE, aujourd’hui aux environs de 21h45 CET.Cet interview est accordé suite à l’adoption du parlement européen d’une résolution sur la sahara occidental, le ministre des affaires étrangères du royaume du Maroc a donné lecture de son rapport et constat devant les députés Européens. 

    - Quelles seront les questions qui lui seront posées.
    - S’agit il d’un scénario pour légitimer ceux qui s’est passé à EL Ayoun, ? alors que le commun des internautes sait ce qu’a enduré les sahraouis réellement dans cette ville occupée. Le peu de journalistes qui ont réussi à pénétrer au sahara occidental
    - « la loi du plus fort »,de Jean LA FONTAINE, jusqu’à quand ?
    - Y aurai -il des questions concernant l’occupation telle que édictée par la résolution 34/37 de l’assemblée générale de l’ONU le 21 Novembre 1979, qualifiant le Royaume du Maroc de puissance occupante et le prie d’évacuer le territoire et reconnait le F.polisario comme représentant légitime du peuple sahraoui.
    - Vont- ils évoquer la cas du journaliste Marocain Ali El Merabet qui a été condamné en 2005 à dix ans d’interdiction d’exercice de la profession de journaliste par un tribunal de Rabat.
    - ET WIKILEAKS, Euronews osera-elle
    donner les vrais versions.« Les marocains ont le droit de manifester par millions pour occuper un territoire qui n’est pas le leur et les sahraouis n’ont pas le droit d’exprimer leur mécontentement ne serait-ce que social ».dit-on
    Suite aux cables concernant le Maghreb du site WikiLeaks, le Président Bouteflika répond et remet les pendules à l’heure. « Si je pouvais résoudre le problème, je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis. Ce qu’il faut, c’est que le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains », avait-il dit, en mai 2007, lors d’une audience accordée à la conseillère pour les Affaires de sécurité du président des Etats-Unis, G.W.Bush, Frances Fragos Townsend, rapporté par WikiLeaks et divulgué par le quotidien français Le Monde.

    Voici également quelques extraits tiré d’un papier du journaliste Ali Merabet : Peut-on vivre au Maroc d’aujourd’hui en faisant omission de cette réalité qui veut que tout doit tourner autour du roi ? Peut-on se défaire de ce sentiment diffus qui veut que nous devons être, de par la loi, les fils respectueux d’un père bienveillant qui a réponse à tout, est présent partout, dans le politique, le religieux, l’économique, les affaires, le social et même dans l’action caritative et spectaculaire ? N’a-t-on pas vu dernièrement le roi ordonner le rapatriement par avion militaire des restes (comme s’il s’agissait de ceux d’un maréchal d’Empire mort en exil) d’un nouveau-né décédé dans un hôpital madrilène à cause d’une erreur médicale ? Au-delà du douloureux drame qui a frappé la famille du bébé, a-t-on seulement conscience du ridicule de ce geste dont le but est seulement d’émouvoir bassement le peuple et d’exalter les sentiments patriotiques ?

    C’est cela notre dilemme, notre détresse. Nous sommes une nation qui se prosterne par peur, se soumet au baise-main par tradition, et baisse instinctivement la voix quand elle dit du mal du régime. Même dans l’intimité de ce qu’il y a de plus sacré pour un homme, sa maison. L’expression « les murs ont des oreilles » nous sied encore à merveille. C’est ainsi. Nous avons un cerveau normalement constitué, nous ne sommes pas plus arriérés ni plus avancés que d’autres, mais nous sommes incapables de faire la nécessaire distinction entre nos intérêts légitimes et ceux de nos gouvernants. Ce fait est tellement installé dans notre subconscient que c’est devenu un affront permanent à notre intelligence.
    Bel Abbès Info, 6/12/2010

  • Conférence internationale sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux lundi à Alger

    L’Algérie organisera, lundi et mardi prochains, au palais des Nations à Alger, une conférence internationale à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, a indiqué lundi à l’APS, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. 
    « Cette conférence, qui verra la participation de nombreuses personnalités politiques, du monde de la culture, des universitaires et chercheurs ainsi que des journalistes venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie, coïncide avec la célébration du 50e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960 qui ont marqué un tournant dans la lutte du peuple algérien et hâté l’adoption de cette déclaration », a précisé M. Messahel.
    Algérie360, 6/12/2010
  • Ignorante ou de mauvaise foi, Rachida Dati?

    Vraiment tiraillée Rachida Dati entre le pays d’origine de son père et celui de sa mère? C’est ce que l’eurodéputée et ex-Garde des Sceaux de la France a voulu faire croire, préférant privilégier une solution onusienne dans le conflit du Sahara Occidental. Pourtant, cette solution existe, fruit de plusieurs années de négociations. Ou l’eurodéputée l’ignore et ce n’est pas digne de son rang politique. Ou alors c’est de la mauvaise et ce n’est pas digne de l’accueil qui lui a été fait à Alger. La solution onusienne au Sahara Occidental s’appelle un référendum d’autodétermination, acceptée par le Maroc avant que le royaume n’ y fasse obstacle convaincu que les Sahraouis opteraient pour l’indépendance.

    Pour rafraîchir la mémoire de la maire du VIIe arrondissement de Paris, on lui rappelle juste que l’organisation internationale a déployé dans la zone en question une mission qui s’appelle MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental). Elle est arrivée dans la foulée du cessez-le-feu formel décrété en septembre 1991. Sur le front, il était observé depuis 1988. La MINURSO avait pour but de superviser le bon déroulement du référendum prévu en janvier 1992. Cela fait près de 20 ans que le Maroc retarde l’échéance, au mépris de la légalité internationale. Aujourd’hui, le royaume est dans une logique de fait accompli colonial puisqu’il ne veut tout simplement la confirmation de l’annexion effectuée en 1975 par un plan d’autonomie.

    Ce plan a obtenu la bénédiction de Paris. Le président Nicolas Sarkozy a bien souligné cette position, auprès de Mohamed VI. Lors de sa visite d’Etat au Maroc, Rachida Dati était l’autre vedette du voyage. On ne se souvient pas qu’elle eut alos évoqué sa confiance en l’ONU.
    VL, 6/12/2010
  • Bouteflika : « Je ne suis pas Jésus Christ et je ne tendrai pas l’autre joue pour être frappé »

    On savait que l’Algérie et le Maroc divergent fondamentalement sur la question du Sahara occidental, mais on comprend aujourd’hui, à la lumière des câbles diplomatiques  américains révélés par Wilileaks, que la normalisation des relations entre les deux pays ne pourra jamais aboutir tant que le conflit qui oppose depuis 1975 le Maroc au Sahara occidental n’est pas réglé.  Cela transparait clairement et nettement dans les propos tenus par le chef de l’Etat algérien à des diplomates américains lors d’une audience accordée en 2005 à Alger. Compte rendu d’un câble classé confidentiel en date du 19 août 2005.
    L’audience d’une durée de deux heures s’est déroulée le 18 août 2005 au siège de la présidence. Sont présents l’ambassadeur US, Richard Erdman, le commandant suprême des forces alliés, le général James Jones, le sénateur Richard Lugar, ainsi que des membres de la délégation américaine. Coté algérien, autour de Bouteflika, il y a Larbi Belkheir, directeur du cabinet de la présidence, Gaid Salah, chef  d’état major de l’amée, Bensalah, président du Sénat et Abdelkader Messahel, ministre délégué aux affaires Africaines.
    Lugar exprime sa satisfaction pour les efforts de Bouteflika à créer un nouvel élan pour résoudre le conflit du Sahara occidental conflit. Bouteflika rappelle son engagement auprès de Bush en 2001 pour soutenir le plan de James Baker, mais que ce dernier a laissé un vide après son départ. Bouteflika assure que le Sahara occidental ne sera pas un «casus belli » pour l’Algérie, mais déclare  que le Polisario a le droit de reprendre les armes de reprendre les combats « sur son propre territoire ». Le président algérien rappelle que l’Algérie accepterait les résultats du referendum, mais ne serait pas partie prenante des négociations à la place des Sahraouis.
    Bouteflika souligne que le Maroc et le Polisario ont signé, sous l’égide de James Baker,  un accord pour le règlement du conflit à l’époque  ( 1997 ) où lui n’était pas dans les affaires. A l’époque, dit-il, il avait estimé que cet accord était vicié parce que l’on n’avait pas fixé une date limite pour sa mise en œuvre. Il affirme que s’il était à la place des Sahraouis, il l’aurait signé. Toutefois, il insiste sur le droit des Sahraouis de reprendre les armes, six mois, ou une année, si les termes de cet accord n’étaient mis en œuvre.
    Le président algérien révèle à ses hôtes qu’à son arrivée au pouvoir en avril 1999, sa position sur le Sahara occidental divergeait avec celle de l’institution militaire et des services de renseignements. Bouteflika affirme que sa position consiste à dire que le Sahara ne sera jamais un casus belli pour l’Algérie. Cela laisse suppose que l’armée algérienne était prête à engager un coup de force. ? Le memo de l’ambassade dit ceci : « Le Polisario ne peut pas engager l’Algérie dans une guerre (contre le Maroc, NDLR), insiste-t-il. Mais s’il décide de se battre sur leur ‘propre territoire’, ceci ne pourrait qu’être leur décision. Si tel était le cas, il ne peut pas faire la guerre au Sahara occidental et ensuite servir de l’Algérie comme base arrière. »
    Bouteflika affirme à ses interlocuteurs qu’il avait exhorté le Maroc à se conformer à la légalité internationale, c’est-à-dire au Nations Unies, pour le règlement de l’affaire du Sahara.  Quand l’Irak a envahi le Koweït, la communauté internationale s’est mobilisée, mais le Sahara occidental a été considéré comme un ‘simple question tribale’, explique le président.  Il critique ensuite l’Espagne et estime que les socialistes espagnols n’ont pas été honnêtes à l’égard des Sahraouis. Bouteflika révèle a ses interlocuteurs américains que les autorités espagnoles ont approché les Algériens pour entamer des négociations avec la France, le Maroc et l’Espagne pour résoudre le conflit, mais l’ Algérie, explique-t-il, ne réclame pas un quelconque droit sur le Sahara et ne peut pas négocier à la place des Sahraouis.
    Le Maroc, dit Bouteflika, voulait améliorer les relations avec son voisin, mais l’Algérie n’y répondrait pas à ses demandes jusqu’à ce que le Maroc ait accepté de revenir au cadre onusien.  En clair, les relations entre l’Algérie et le Maroc ne pourraient se normaliser que le jour où le conflit serait définitivement réglé.
    Selon Bouteflika, les relations bilatérales avec Le Maroc ont commencé à prendre de l’ampleur au début de l’année 2005. Le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia était prêt à se rendre à Rabat à la tête d’une grande délégation. De nombreux accords bilatéraux avec le Maroc, datant des années 1960, devaient être examinés au cours de cette visite, la première du genre depuis la fermeture des frontières en 1994.  Les Marocains avaient donc informé Bouteflika que le roi MohammedVI  allait recevoir en audience Ouyahia et sa délégation.
    Mais voilà, les Marocains changent d’avis et affirment que ‘les circonstances n’étaient pas favorable pour la visite’ qui avait été préparée pendant des mois.  En effet, en juin 2005, le gouvernement marocain avait brusquement annoncé l’annulation de cette visite jugée « inopportune ».  Commentaire du président : il n’accepte pas « des relations diplomatiques conduites d’une manière aussi irresponsable ».
    Le Maroc et l’Algérie seraient toujours voisins, dit Bouteflika, aucun des deux pays n’irait ailleurs, et ils doivent faire avec.  Toutefois, il est inacceptable de traiter des problèmes graves ‘de manière infantile.’ Bouteflika affirme que, dans ses discussions avec les présidents Bush et Chirac, entre autres, on lui a recommandé de prendre en considération le fait que le roi soit jeune et que lui est un diplomate chevronné. Mais, Bouteflika dit aux Américains : ‘Je ne suis pas Jésus-Christ’ et je ne tendrai pas l’autre joue pour être frappé. Le président fais allusion à la recommandation faite par Jésus à ses disciples : « celui qui te frappe sur la joue gauche, tourne lui aussi la droite » (L’évangile selon Mathieu 3 :38).
    Le président rappelle ensuite d’il est né au Maroc et qu’il connait très bien ce pays. Il affirme que le royaume souhaite et a intérêt à la réouverture des frontières d’autant plus que le Nord-est du Maroc dépend du commerce avec l’Oranie, en Algérie. Bouteflika affirme que même avec une frontière fermée, le commerce de la contrebande rapporte trois milliards d’euros par an au Maroc. Les deux pays ont des intérêts communs dans le cadre d’une relation améliorée, mais si les Marocains, dit Bouteflika, veulent des discussions sur la normalisation des relations entre les deux pays, ils doivent être sérieux dans la manière avec laquelle il traite l’Algérie.
    Bouteflika souligne que la question du Sahara occidentale n’est pas un nouveau dossier entre les mains de l’ONU. Il rappelle que James Baker avait accomplit un bon travail et que les Nations Unis possèdent une liste complète des électeurs. L’Algérie, dit-il, acceptera les résultats d’un référendum mais cela ne veut pas dire qu’elle ‘fermerait les yeux sur les astuces marocaines’.
    La question du Sahara occidental a été inscrite à l’ordre du jour depuis les années 1970, affirme Bouteflika, au même temps queBrunei, Suriname et Belize qui sont tous devenus indépendants. L’Algérie a appuyé le droit international mais ne serait pas un partenaire de négociations sur le Sahara occidental avec la France, l’Espagne, le Maroc ou les Etats-Unis, mais défendrait le droit à l’autodétermination. 
    DNA, 6/12/20101 
  • Lutte contre Aqmi au Sahel : Une cellule de surveillance aérienne de la CIA en Algérie

    L’Algérie reste l’un des grands alliés des Etats-Unis dans la lutte contre les réseaux terroristes au Sahel. C’est du moins ce que laisse entendre une note de l’ambassadeur US à Alger, reprise dans le cas de l’Algérie dans le cadre des révélations de documents diplomatiques américains par le site Wikileaks. Mieux, pour les Etats-Unis, l’Algérie est devenue ces dernières années le partenaire numéro 1 dans la lutte antiterroriste au Sahel contre Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). ‘Aucun pays n’est plus important que l’Algérie dans la lutte contre Al Qaïda au Sahel et au Maghreb», affirme l’ambassadeur américain à Alger David Pearce dans une note du 6 janvier 2010. Cette note a été envoyée à Washington quelque temps après l’inscription de l’Algérie sur une liste des pays à risque par l’Administration américaine pour la sécurité dans les transports. 
    On se rappelle qu’à l’époque, l’Algérie avait dénoncé ce ‘deux poids, deux mesures» dans la politique de l’administration Obama en matière de lutte contre le terrorisme. Le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, ayant même rencontré son homologue américaine Hillary Clinton à laquelle il avait officiellement souligné les réserves de l’Algérie sur cette mesure, par la suite ‘adoucie». Dans les notes ‘diplomatiques» reprises par Wikileaks, il est également relevé que ‘Les diplomates américains saluent l’intensité grandissante de la coopération politique, sécuritaire et économique avec l’Algérie». Pour autant, ‘ils se disent frustrés de la réticence des autorités algériennes pour partager leurs renseignements sur les groupes terroristes qui activent dans le pays». Et, ils reprochent ‘surtout aux forces de sécurité (algériennes) de ne pas avoir transmis les informations qui auraient pu éviter les attentats de décembre 2007 contre les Nations unies à Alger». Par ailleurs, Wikileaks révèle que ‘la coopération dans le domaine du renseignement (entre Alger et Washington) se fait aussi par l’intermédiaire d’une cellule active de la CIA de surveillance aérienne des groupes terroristes armés sur le territoire algérien via l’Africom».

     Or, la présence d’une antenne de la CIA en Algérie est restée secrète jusqu’en 2009, après l’affaire Warren, le chef d’antenne de la CIA à Alger, qui avait violé deux algériennes après les avoir droguées. Les notes ‘diplomatiques» de Wikileaks révèlent également que la coopération entre Alger et Washington reste solide, notamment dans le domaine des hydrocarbures. Les révélations de Wikileaks sur la coopération entre les services de renseignements américains et les services de sécurité algériens en matière de lutte contre les réseaux terroristes d’Al Qaïda au Sahel ne sont pas pour autant, tellement surprenants. Ce qui l’est, par contre, c’est cette cellule de la CIA, apparemment installée en Algérie, et faisant partie du commandement de l’Africom, pour le moment basé en Allemagne, et qui surveille les mouvements des groupes d’Aqmi au Sahel par voie aérienne. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que les services de renseignements américains balaient avec leurs satellites espions, autant la région du Maghreb que tout le Sahel. C’est, en fait, l’une des grandes raisons qui avaient poussé le commandement de l’Africom à vouloir s’implanter dans le sud algérien ou marocain, sans résultat. Même si les Marocains ont déjà offert une base arrière pour l’armée US près de Tan-Tan, au Sahara Occidental occupé (par le Maroc, ndds)

    Par Yazid Alilat
    Le quotidien d’Oran, 6/12/2010
  • Le Makhzen force la rue à soutenir son projet d’autonomie

    À quelles logiques obéit la marche du dimanche 28 novembre 2010 qui a été initiée au Maroc, plus particulièrement à Casablanca, la capitale économique ?
    La marche de Casablanca a également ciblé l’Algérie et le Front Polisario, entretenant davantage la confusion pour se dérober des questions de fond. 

    Conforté par la dernière position du Conseil de sécurité de l’ONU qui a “déploré” les violences commises, lors du démantèlement du camp de Gdeim-Izik, près d’El-Ayoun occupée, sans décider d’ouvrir une enquête et sans condamner l’attitude de Rabat envers la Minurso, et surtout encouragé par la protection franco-espagnole et le rôle joué par la France, qui s’est opposée à une enquête de l’ONU (version confirmée à demi-mot par une source diplomatique anonyme citée par le journal français Le Monde du 18 novembre 2010), le Maroc ne s’attendait point à ce que cette question soit portée à l’hémicycle européen. Il a donc été ébranlé par la position du PE, lequel a condamné les violences commises, le 8 novembre, au camp sahraoui et demandé “instamment” la mise en place sous l’égide de l’ONU d’une commission d’enquête pour élucider les “violents incidents”, en invitant l’UE “d’exiger du royaume du Maroc qu’il se conforme au droit international”.

    À la veille d’une importante rencontre de l’UE sur le statut avancé concédé à Rabat, le Maroc est au comble de l’agitation. Rien de mieux pour un système vieillissant fonctionnant sur l’arbitraire, les nouveaux bagnes de Tazmamart, la désinformation et le dénigrement, d’exploiter, en tant voulu, la façade démocratique. La marche du 28 novembre effacera-t-elle vraiment le contenu de la résolution du PE et voilera-t-elle les nombreuses atteintes commises par le Maroc, y compris celles de fermer le territoire sahraoui aux élus et parlementaires étrangers, ainsi qu’aux observateurs et journalistes indépendants ?
    Quels messages veut-elle faire passer ? Cette action s’inscrit-elle dans la recherche d’une solution politique juste et durable du conflit relatif au “territoire non autonome” du Sahara occidental ? Cherche-t-elle à voiler les derniers dérapages de Rabat et à minimiser les dégâts enregistrés le 8 novembre dernier, au camp sahraoui de Gdeim-Izik ? S’inspire-t-elle de la “Marche verte” du 6 novembre 1975, pour décrocher cette fois un accord économique avec l’Union européenne ? 
    Ce sont là quelques questions suscitées par la marche dite “historique” de Casablanca qui, d’après les organisateurs et d’autres sources (agences de presse), a rassemblé “plusieurs centaines de milliers” de Marocains, “plus d’un million”, “plus de 2 millions” ou de “3 millions” de Marocains. Si l’on se penche sur les commentaires rapportés par les médias marocains, la marche du 28 novembre portait “plusieurs messages”. Elle se voulait d’abord une réponse aux “ennemis de l’intégrité territoriale du royaume”. Elle exprimait le point de vue “unanime” du peuple marocain, descendu dans la rue pour défendre “la marocanité” du territoire sahraoui. Et, pour faire un clin d’œil à leurs alliés espagnols au pouvoir, pour  “condamner les agissements et le complot du Parti Populaire espagnol”, accusé d’être derrière l’adoption récente d’une résolution, par le Parlement européen, défavorable au Maroc. Une résolution qualifiée de “précipitée, injuste et partiale”. Réagissant aux discours développés, avant et pendant la marche, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a indiqué que le Maroc a trouvé chez le parti populaire espagnol le parfait “bouc émissaire”, pour faire endosser aux autres, “gouvernements, forces politiques, organisations de droits humains et médias indépendants”, la responsabilité de ses propres  “erreurs” et faits accomplis. Il a également observé qu’en agissant de la sorte, Rabat  “méprise l’opinion publique dans ce pays (l’Espagne) et (s’ingère) dans ses affaires intérieures, dans une période politique très sensible.” 
    Hafidha Ameyer
    Liberté, 30/11/2010
  • Situation au Sahara : commission d’enquête et reprise des pourparlers

    Communiqué de presse du Groupe Socialistes et Démocrates au parlement européen (25/11/10)
    Les socialistes et démocrates au Parlement européen expriment leur satisfaction pour le contenu de la résolution sur la situation au Sahara occidental, adoptée aujourd’hui en séance plénière par une majorité écrasante.
    Par cette résolution le Parlement européen condamne les incidents violents survenus au camp de Gdaim Izik et dans la ville de Laâyoune et demande instamment la mise en place, sous l’égide des Nations-Unies, d’une commission d’enquête indépendante et transparente. En même temps le Parlement européen réitère son soutien à la reprise des pourparlers informels entre les parties au conflit en vue de parvenir à une solution politique juste et durable.
    “Je demande au Maroc d’avantage de transparence dans ces événements et la liberté pour les observateurs indépendants, les organisations humanitaires et la presse de circuler librement au Sahara occidental. Il est anormal que des députés européens se soient vus refuser l’accès à cette région. Je présente aux familles des victimes mes plus sincères condoléances” a déclaré l’Eurodéputée socialiste belge Véronique De Keyser, vice-présidente du Groupe S&D.
    “Une solution définitive, juste et consensuelle est absolument nécessaire à ce conflit qui dure depuis plus de 30 ans” a déclaré l’Eurodéputée socialiste Espagnole Maria Urquiza de Muniz, en précisant que “cette solution doit être trouvée dans le cadre des Nations unies. La persistance de ce conflit, a-t-elle conclu, pousse des milliers de réfugiés sahraouis au désespoir et provoque une instabilité dangereuse dans cette région qui nous est proche et qui est d’une importance fondamentale pour l’UE elle même”. 
  • Emeutes d’El aaiun : Que dia le MAE marocain aujourd’hui?

    La chaine d’information en continu Euronews accordera un interview au ministre Marocain des AE, aujourd’hui aux environs de 21h45 CET.Cet interview est accordé suite à l’adoption du parlement européen d’une résolution sur la sahara occidental, le ministre des affaires étrangères du royaume du Maroc a donné lecture de son rapport et constat devant les députés Européens. 

    - Quelles seront les questions qui lui seront posées.
    - S’agit il d’un scénario pour légitimer ceux qui s’est passé à EL Ayoun, ? alors que le commun des internautes sait ce qu’a enduré les sahraouis réellement dans cette ville occupée. Le peu de journalistes qui ont réussi à pénétrer au sahara occidental
    - « la loi du plus fort »,de Jean LA FONTAINE, jusqu’à quand ?
    - Y aurai -il des questions concernant l’occupation telle que édictée par la résolution 34/37 de l’assemblée générale de l’ONU le 21 Novembre 1979, qualifiant le Royaume du Maroc de puissance occupante et le prie d’évacuer le territoire et reconnait le F.polisario comme représentant légitime du peuple sahraoui.
    - Vont- ils évoquer la cas du journaliste Marocain Ali El Merabet qui a été condamné en 2005 à dix ans d’interdiction d’exercice de la profession de journaliste par un tribunal de Rabat.
    - ET WIKILEAKS, Euronews osera-elle
    donner les vrais versions.« Les marocains ont le droit de manifester par millions pour occuper un territoire qui n’est pas le leur et les sahraouis n’ont pas le droit d’exprimer leur mécontentement ne serait-ce que social ».dit-on
    Suite aux cables concernant le Maghreb du site WikiLeaks, le Président Bouteflika répond et remet les pendules à l’heure. « Si je pouvais résoudre le problème, je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis. Ce qu’il faut, c’est que le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains », avait-il dit, en mai 2007, lors d’une audience accordée à la conseillère pour les Affaires de sécurité du président des Etats-Unis, G.W.Bush, Frances Fragos Townsend, rapporté par WikiLeaks et divulgué par le quotidien français Le Monde.

    Voici également quelques extraits tiré d’un papier du journaliste Ali Merabet : Peut-on vivre au Maroc d’aujourd’hui en faisant omission de cette réalité qui veut que tout doit tourner autour du roi ? Peut-on se défaire de ce sentiment diffus qui veut que nous devons être, de par la loi, les fils respectueux d’un père bienveillant qui a réponse à tout, est présent partout, dans le politique, le religieux, l’économique, les affaires, le social et même dans l’action caritative et spectaculaire ? N’a-t-on pas vu dernièrement le roi ordonner le rapatriement par avion militaire des restes (comme s’il s’agissait de ceux d’un maréchal d’Empire mort en exil) d’un nouveau-né décédé dans un hôpital madrilène à cause d’une erreur médicale ? Au-delà du douloureux drame qui a frappé la famille du bébé, a-t-on seulement conscience du ridicule de ce geste dont le but est seulement d’émouvoir bassement le peuple et d’exalter les sentiments patriotiques ?

    C’est cela notre dilemme, notre détresse. Nous sommes une nation qui se prosterne par peur, se soumet au baise-main par tradition, et baisse instinctivement la voix quand elle dit du mal du régime. Même dans l’intimité de ce qu’il y a de plus sacré pour un homme, sa maison. L’expression « les murs ont des oreilles » nous sied encore à merveille. C’est ainsi. Nous avons un cerveau normalement constitué, nous ne sommes pas plus arriérés ni plus avancés que d’autres, mais nous sommes incapables de faire la nécessaire distinction entre nos intérêts légitimes et ceux de nos gouvernants. Ce fait est tellement installé dans notre subconscient que c’est devenu un affront permanent à notre intelligence.
    Bel Abbès Info, 6/12/2010

  • Conférence internationale sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux lundi à Alger

    L’Algérie organisera, lundi et mardi prochains, au palais des Nations à Alger, une conférence internationale à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, a indiqué lundi à l’APS, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. 
    « Cette conférence, qui verra la participation de nombreuses personnalités politiques, du monde de la culture, des universitaires et chercheurs ainsi que des journalistes venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie, coïncide avec la célébration du 50e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960 qui ont marqué un tournant dans la lutte du peuple algérien et hâté l’adoption de cette déclaration », a précisé M. Messahel.
    Algérie360, 6/12/2010