Mois : décembre 2010

  • Mohamed Abdelaziz appelle la communauté internationale à  »intervenir d’urgence » pour l’arrêt du nettoyage ethnique au Sahara occidental

    Bir Lahlou (territoires libérés), 05/12/2010 (SPS) Le président de la République, SG du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz a appelé les pays membres de l’Organisation des Nations Unies à « intervenir d’urgence » pour arrêter la politique de nettoyage ethnique menée par le gouvernement marocain contre les citoyens sahraouis sans défense dans les territoires occupés du Sahara occidental.

    En voici le texte intégral de la lettre du président de la République, Mohamed Abdelaziz aux rois, chefs d’Etats et de gouvernements membres de l’organisation des nations unies :

    « Majesté, Excellence,
    Nous vous adressons cette lettre urgente pour vous exprimer notre profonde préoccupation et notre inquiétude à l’égard de ce que le Maroc est entrain de commettre au Sahara Occidental, particulièrement à El Aaiun où les graves pratiques coloniales se déclinaient sous forme de politique d’épuration ethnique dirigée contre des citoyens sahraouis sans défense.

    Le 8 novembre 2010, plusieurs dizaines de milliers d’exilés sahraouis comprenant femmes, enfants et vieillards ont été sauvagement agressés, pendant qu’ils dormaient, par des milliers de soldats, de gendarmes, de policiers et des éléments des forces auxiliaires. Des dizaines d’engins, des camions, des véhicules, des canons à eau chaude, des balles réelles ont été utilisés durant cette intervention. Des hélicoptères lançaient des bombes lacrymogènes.

    Après deux heures d’agression, ce camp composé de plus de huit mille tentes, abritant trente milles personnes a été complètement rasé.

    Il est douloureux que cette intervention soit commise contre des civils ayant installé leur camp à plus de 10 km à l’extérieur de la ville pour justement éviter toute atteinte à l’ordre publique, affichant son pacifisme depuis son installation en octobre 2010 et jusqu’à son démantèlement, et rejetant fortement toute forme de violence comme en avaient pu témoigner plusieurs journalistes et observateurs étrangers.

    Il est regrettable que cette violence et cette sauvagerie aient été commises dans l’obscurité et quelles aient été dirigées contre des enfants, des femmes, des vieillards et des jeunes qui n’avaient commis de crime que celui d’avoir protesté de façon pacifique et civilisée contre une situation politique, économique, sociale très mauvaises ; imposé par l’occupant marocain 35 ans durant.

    Majesté, Excellence,

    L’ignoble a été atteint avec le nettoyage ethnique préparée et mise en pratique par les autorités d’occupation après qu’elles aient constaté l’importance de la concentration des sahraouis dans le camp du Gdeim Izik protestant contre la réalité coloniale et ses conséquences.

    Dès le départ, les journalistes et observateurs étrangers ont été interdits, puis le camp et la ville d’El Aaiun ont été quadrillés. La présence militaire et policière a été intensifiée avec le déplacement d’unités militaires, auparavant stationnées au mur militaire, qui sépare le Sahara occidental et le peuple sahraoui en deux parties.

    Une fois que tout a été méthodiquement préparé, les forces répressives marocaines se sont lancées à la poursuite des citoyens sahraouis dans les environs de la ville d’El Aaiun puis dans les rues et quartiers de la ville même, avec une rare violence et sauvagerie.

    Des membres des services, habillés en civil, ont participé à la campagne de même que des colons marocains. Les résultats son catastrophiques : une terreur absolue, des arrestations, des enlèvements, des assassinats, des maisons, boutiques, voitures et autres biens appartenant aux sahraouis brûlés.

    Personne ne peut actuellement compter avec précision ni le nombre des morts sahraouis et ils sont nombreux, ni celui des blessés, arrêtés et disparus estimés à des milliers de civils innocents. Le blocus imposé, le climat de terreur et de peur qui règne, empêche jusqu’à maintenant de connaitre avec précision le nombre des victimes.

    De même qu’elle empêche les familles des victimes de s’enquérir de l’état de leurs proches. Les blessés se cachent encore, de peur qu’ils subissent le pire.

    Les parents, les épouses et les familles ne parviennent pas à avoir des nouvelles de leurs proches qui avaient été écrasés par l’intervention massive des forces d’occupation marocaines ou arrachés de force de leurs maisons détruites. Les arrêtés ont été sauvagement torturés et obligés par la suite à signer des procès verbaux préparés par avance ; d’autres ont été contraints, sous la menace, de faire des déclarations à la presse marocaine.

    Le représentant de l’organisation Human Whrits watch était l’un des rares étrangers ayant pu accéder au territoire. Son témoignage qu’il qualifie lui-même d’incomplet à cause des obstacles dressés devant lui, et à cause de la terreur imposée aux sahraouis qui ne pouvaient qu’à peine respirer sans même parler de pouvoir témoigner aux étrangers.

    Le témoignage du représentant de l’organisation des droit de l’homme confirme sans équivoque cette vérité et met en exergue la torture sauvage qu’ont subi les sahraouis que les autorités d’occupation marocaine arrêtaient les sahraouis en les sélectionnant de façon raciste et en les jetant dans les prisons et dans des centres de détentions, pour un destin inconnu.

    De la même manière, les témoignages présentés par des activistes des droits de l’homme et des journalistes étrangers, ayant pu contourner le blocus et vivre les moments difficiles avant, pendant, et après l’assaut, sont horribles et rendent compte du degré de cette infamie que certains qualifient de génocide à huis-clos contre les sahraouis.

    Majesté, Excellence,

    Pour lancer l’assaut contre ces milliers d’enfants, de femmes, de vieillard et de jeunes sahraouis sans défense, le gouvernement marocain avait choisi le même jour que celui qui avait était choisi par M. Christopher Ross, Représentant personnel du Secrétaire général de l’ONU, pour les négociations entre le Front POLISARIO et le Maroc afin de torpiller les efforts de l’ONU visant à permettre au peuple sahraoui son droit inaliénable à l’autodétermination.

    Aujourd’hui encore et face au monde, le gouvernement marocain continue son opération de nettoyage ethnique après avoir écarté les journalistes et les observateurs internationaux et imposé un quadrillage drastique autour de la ville et sa région. Parallèlement à cela, les autorités marocaines se sont mises à fabriquer de faux scénarios et à inventer des amalgames afin d’effacer les traces du crime et de pousser la communauté internationale à croire la version du criminel, le témoignage de l’agresseur et du tortionnaire et d’ignorer les injustices subies par les agressés et les souffrances des victimes sahraouis qui ploient sous le joug du colonialisme marocain.

    Aujourd’hui, la situation à El Aaiun et dans les territoires occupés s’aggrave de plus en plus à cause de la persistance la politique d’épuration ethnique pratiquée par le gouvernement marocain.

    La communauté internationale ne peut pas accepter la persistance d’une telle situation qui plus est dans un territoire où les Nations Unies sont présentes et alors que la Minurso elle-même avait déclaré devant le Conseil de sécurité que les autorités d’occupation marocaines l’avaient empêchée de se rendre sur le lieu du crime. Tout cela se produit dans un territoire qui se trouve sous la responsabilité directe de l’ONU.

    Laisser les autorités d’occupation marocaines commettre en catimini une telle agression avec une telle violence durant dix jour, est un acte gravissime qui a causé et qui cause encore de graves dégâts parmi les sahraouis et dont les détails demeurent encore inconnus. Si la communauté internationale n’intervient pas rapidement, les conséquences de cette politique de nettoyage ethnique seront catastrophiques et l’humanité toute entière en sera responsable.

    Nous vous exhortons d’agir avec urgence afin de mettre un terme à ces graves atteintes des droits de l’homme et à ces pratiques moyenâgeuses dont l’Etat marocain se rend coupable en ce XXI siècle contre des civils sans défense.

    Nous comptons beaucoup sur votre intervention urgente afin de lever le blocus que l’armée et la police marocaine imposent à la population sahraouie et de mettre un terme à l’état de peur et de terreur qui s’est emparé de la ville ; ce qui permettrait une liberté aux sahraouis et leur laisser la possibilité de rechercher et de s’enquérir de leurs proches disparus et pour pouvoir porter secours aux blessés abandonnés à leur sort.

    La communauté internationale ne peut pas continuer d’admettre que le gouvernement marocain puisse continuer d’interdire systématiquement à la presse et aux observateurs internationaux l’accès à El Aaiun et aux territoires occupés sans apparaitre comme complice de ce grave blocus organisé par les autorités coloniales marocaines ayant pour seul but d’effacer les traces du crime et d’être en mesure de présenter leur propre version, unique et épurée.

    Nous comptons beaucoup sur votre intervention afin de parvenir à

    1- Envoyer de façon urgente une Commission d’enquête internationale pour enquêter sur les crimes déjà commis,
    2- Elargir les compétences de la Minurso afin qu’elle puisse protéger et sécuriser les sahraouis vivant dans ce territoire au statut international,
    3- Permettre à cette même Mission de protéger les droits de l’homme et de rapporter sur les violations commises.

    Majesté, Excellence,

    Le conflit du Sahara Occidental est un conflit de nature coloniale qui doit trouver sa solution sur la base de la Charte et des résolutions de l’ONU relatives aux questions coloniales. Cela passera nécessairement par l’application du droit à l’autodétermination via un référendum libre, régulier et transparent.

    En attendant que l’ONU s’acquitte de cette mission dans les plus brefs délais, elle est appelée, ainsi que la communauté internationale, à intervenir pour faire cesser la politique du nettoyage ethnique contre un peuple sans défense qui n’a commis de crime que celui d’avoir revendiqué un droit qui lui est pourtant reconnu en droit international et d’avoir exprimer pacifiquement et légitimement son rejet de l’occupation illégal de son territoire nationale.

    Majesté, Excellence, Si je vous adresse cet Appel urgent et insistant c’est parce que j’ai entière confiance qu’il trouvera l’attention et l’importance nécessaires auprès de votre Excellence et auprès de votre pays pour qui le combat pour la liberté, la justice, la légalité et les droits de l’homme est l’expression d’une conviction profonde.
    Veuillez agréer, Majesté, Excellence, l’expression de ma haute considération.

    Mohamed Abdelaziz
    Président de la République Arabe Sahraouie Démocratique
    Secrétaire général du Front POLISARIO ». (SPS)

  • Le Maroc refuse l’entrée à El Aaiun à deux avocats espagnols

    El Aaiun (territoires occupés), 06/12/2010 (SPS) Les autorités d’occupation marocaines ont refusé dimanche, l’entrée à El Aaiun (Sahara occidental), aux avocats espagnols, Mmes : Inés Miranda Navarro et Dolores Travieso Darias, responsables internationales d’observation auprès du Conseil général d’Avocats espagnols (CGAE).

    « À notre arrivée à l’aéroport d’El Aaiun, on nous a informé que toute personne ne possédant pas de passeport marocain n’est pas autorisée à descendre de l’avion qui était entouré par la police marocaine armée », ont déclaré les deux avocats dans une déclaration.
    Les deux avocats avaient quitté dimanche, Las Palmas de Gran Canaries vers El Aaiun pour participer en tant qu’observateurs au procès des prisonniers politiques sahraouis, Chtouki Otman, Yaddassi Mohamed, Abdelfatah Derkaoui et Hamed Elkamel, prévu lundi, 06 décembre 2010 au tribunal de première instance à El Aaiun occupée.
    « Cette interdiction de la part des autorités marocaines, est une violation de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels », a indiqué le CGAE .
    Plusieurs journalistes, parlementaires et observateurs internationaux ont été expulsés du Sahara occidental sans explication de la part des autorités marocaines, rappelle-t-on. (SPS)

  • Le président Sahraoui : Nous répondrons au Maroc avec une résistance féroce

    Le président Sahraoui Mohamed Abdelaziz a annoncé que les forces du front du Polisario sont prêtes à répondre au Maroc  en usant de la force en cas où les autorités marocaines venaient à mettre en exécution un plan pour frapper les sahraouis sur les terres libérées ou les poursuivre dans les camps de refugiés.

    Le président Sahraoui a affirmé à « Echorouk » qu’il est tout à fait normal de parler d’une éventuelle guerre. Le président Sahraoui a affirmé que sa longue attente pour que les Nations Unies organisent un referendum démocratique, afin de faire passer le pouvoir du colon espagnol aux Sahraouis dans le cadre de l’éradication du colonialisme, grande fut la surprise de l’intervention des forces marocaines 06 jours avant la marche verte et cela a provoqué une pagaille totale.. »

    Mohamed Abdelaziz a déclaré : « Si jamais l’armée sahraouie subit une attaque sur les terres libérées, et que les Nations Unies et la communauté internationale restent les bras croisés, alors on répondra par une résistance féroce comme celle de 75. »

    Quant aux prévisions de l’appareil américain de renseignement « CIA » sur l’éventualité que le Maroc fasse une attaque « militaire » contre le front Polisario, le président Sahraoui a affirmé que le roi marocain l’a insinuée dans son dernier discours, en se focalisant sur trois axes, à savoir le camp de liberté d’El Ayoun, les terres libérées et les camps de refugiés à Tindouf. Il a ajouté que l’attaque du 08 novembre dernier avait ciblé 30 mille citoyens est une preuve de l’ « hystérie » du roi marocain.

    Le Président sahraoui a qualifié les actions du pouvoir marocain de « névrose aveugle » dans la façon d’agir avec les problèmes politiques. Le président Abdelaziz Mohamed a déclaré que le Maroc a toujours fait dans l’armement de son peuple, indiquant qu’il est « tout à fait clair que le pouvoir marocain ait encourut le risque en attaquant les terres sahraouies, où il y a l’administration, les bureaux des Nations Unies, et même sur le sol algérien. »
    Echourouk, 5/12/2010

  • Wikileaks, l’Amérique et nous

    Les documents de Wikileaks jusqu’ici rendus publics sur le Maroc ont porté, sans grande surprise, sur les relations mouvementées du royaume avec ses chaperons américain et français, sur ses frictions avec l’Algérie ou l’Espagne autour du dossier du Sahara Occidental, sur l’alignement inconditionnel de Rabat avec Washington au Moyen-Orient, lorsqu’il s’agit d’Israël ou de l’Iran etc… 
    Sur ces questions, toutes ces notes diplomatiques marquées par le sceau du secret ne recèlent pas vraiment de scoops. Bien souvent ces documents ne font que refléter ce que les diplomates américains lisent dans la presse locale ou apprennent auprès de contacts plus ou moins initiés. Si leur publication est embarrassante, c’est d’abord parce qu’elle constitue une brèche dans la confidentialité normalement assurée à ce genre de correspondance.
    Sur les 2106 notes évoquant le Maroc, toutes n’ont pas le même intérêt. Les rumeurs se mêlent aux informations sérieuses et aux analyses politiques. Il est évidemment croustillant d’apprendre que certaines têtes couronnées d’Europe et du Golfe se plaisent à chasser ensemble le faucon en terre chérifienne, ou encore que Nicolas Sarkozy a fait jaser par son geste outrancier lorsqu’il avait pointé le plat de sa chaussure vers Mohammed VI lors de sa première visite officielle en 2007, que le roi du Maroc a limogé un responsable sécuritaire parce qu’il a osé interpeller aux frontières le fils du président sénégalais… Là, la véritable nouveauté, ce n’est pas l’information, mais le vocabulaire. On y entend des diplomates habituellement impassibles faire des réflexions peu flatteuses sur leurs interlocuteurs.
    Mais le plus intéressant est le portrait que brosse la diplomatie américaine de la classe dirigeante marocaine. Il nous renseigne sans les circonvolutions d’usage sur la manière dont l’Amérique juge son petit vassal maghrébin. Le constat est pour le moins pathétique : aux yeux de Washington, le Maroc demeure une monarchie bananière, régentée par une clique proto mafieuse. La realpolitik reprend cependant le dessus lorsqu’il s’agit d’épauler le régime de Mohammed VI, sur la question du Sahara Occidental notamment : un rapport de l’ex ambassadeur Thomas Riley daté de 2009 soutient sans détour le plan d’autonomie préconisé par Rabat.
    Les commentaires, transmis par les diplomates en poste à Rabat et Casablanca, jettent une lumière crue sur la gouvernance du pays, ou du moins ce qu’ils en pensent réellement. Leur constat peu amène est souligné par des avis jugés précieux comme ce mot cinglant de Meir Dogan, ancien patron du Mossad qui sous-entendait que le roi Mohammed VI apparait comme quelqu’un qui a peu d’intérêt pour la conduite des affaires sensibles de son pays. Le câble qui révèle que le roi se sent personnellement outragé en tant que Commandeur des Croyants par la présence de l’ambassade iranienne à Rabat vient, dans la même veine, conforter l’Amérique sur le ralliement ventre à terre d’un pays arabe face à l’arrogance de Téhéran.
    Mais pire encore, les câbles américains attestent de l’existence d’un véritable écosystème de corruption qui mène jusqu’aux marches du Palais. Dans une note secrète datée de 2009, le conseiller commercial des Etats-Unis, rattaché au Consulat américain à Casablanca, avance par exemple, que les intérêts commerciaux de Mohammed VI sont perceptibles dans chaque grand projet immobilier au Maroc. Le diplomate décrit par le menu détail des cas concrets où les conseillers du roi demandent des commissions pour autoriser des investissements étrangers. La note qui évoque des « conseillers gloutons » cite nommément  Fouad Ali El Himma et Mohamed Mounir Majidi, les deux hommes liges du roi.
    Sur les questions de défense et de stabilité du régime, le Département d’État pense que Mohammed VI considère toujours que les militaires constituent la principale menace pour son trône. Une conclusion tirée d’un rapport confidentiel daté de 2008 dans lequel Thomas Riley décrit une armée marocaine inefficace, politiquement marginalisée, gangrenée par la corruption et menacée par l’islamisme radical. Il y cite notamment le Général Bennani, commandant de la zone sud, dépeint comme un proconsul administrant des baronnies locales.
    Si le secret est un outil indispensable à la sécurité nationale et à la conduite d’une diplomatie efficace, il est également une prérogative qui peut être employée pour dissimuler les méfaits des Etats. A ce titre, les fuites de l’organisation de Julian Assange ont valeur d’électrochocs. Le concept même de WikiLeaks restaure la méfiance envers les institutions qui contrôlent des pays comme le Maroc où la liberté d’expression est si malmenée et où toute information est strictement contrôlée. 
    Ali Amar
    Source : Voxmaroc,  6/12/2010
  • Moussa Touati : "La concurrence sur les richesses du Sahara Occidental par l’UE est infructueuse"

    FNA : conseil national – Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a affirmé, hier, que la session du conseil national du parti se tiendra les 30 et 31 décembre de cette année. 
    Cette session sera principalement axée sur la restructuration et la tenue d’assemblées générales de wilaya pour le renouvellement des bureaux de wilaya du parti, a-t-il précisé. M.Touati a refusé de répondre à une question sur «la crise du FNA» estimant qu’il s’agissait d’«affaires internes». 
    Concernant la question sahraouie, il a souligné que la concurrence sur les richesses du Sahara Occidental (occupé par le Maroc depuis 1975, ndds) par l’Union européenne est infructueuse, saluant le soutien des parlementaires espagnols au peuple sahraoui. 
    Source : Algérie Politique, 5/12/2010
  • L’Assemblée générale des parlements d’Amérique latine condamne les attaques contre les civils sahraouis

    Panama, 05/12/2010 (SPS) L’Assemblée générale des parlements d’Amérique latine a condamné « fermement » les agressions commises par les forces d’occupation marocaines contre la population sahraouis à Gdeim Izik et la ville d’El Aaiun occupée, à l’issue d’un débat autour de la question du Sahara occidental à Panama, a-t-on appris au près de l’ambassade sahraouie à Panama.

    Les députés et sénateurs de 18 pays d’Amérique latine ont adopté à l’unanimité une résolution condamnant « l’assaut perpétré le 8 novembre dernier par les forces marocaines contre plus de 20.000 civils sahraouis qui protestaient pacifiquement à Gdeim Izik, 12 km d’El Aaiun, pour l’amélioration de leurs conditions de vie et le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

    « Le bilan de cette intervention a fait des victimes dont le nombre demeure inconnu, ainsi que d’autres actes de la répression contre la population civile sahraouie, en violation grave des droits de l’homme », a indiqué la résolution, mettant en garde contre « une catastrophe humaine » au Sahara occidental.

    En outre, l’Assemblée générale du Parlement latino-américain a appelé à « garantir le respect des droits de l’homme des civils sahraouis dans les territoires occupés illégalement par le Maroc ».

    Il a également demandé l’ONU à prendre des « mesures nécessaires pour assurer le respect des droits de l’homme, du droit international humanitaire au Sahara occidental et la cessation immédiate de toute violation des droits de l’homme du peuple sahraoui ».

    Par ailleurs, le ministre délégué auprès du MAE, chargé d’Amérique latine, Haj Ahmed et du chef de la mission sahraouie au Panama, Mhamed Ahmeiduha, présents à ce débat, ont eu en marge de cette rencontre des réunions avec la plupart des membres de l’institution législative en Amérique latine. (SPS)

  • Une délégation sahraouie participe à Alger au colloque arabe international de soutien aux détenus palestiniens dans les prisons israéliennes

    Alger, 05/12/2010 (SPS) une délégation sahraouie conduite par le membre du Secrétariat National du Front Polisario, Mohamed Lamine Ahmed, a pris part dimanche aux travaux du colloque arabe international de soutien aux prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, qui se tient à Alger sous la direction du Front de libération national (FLN), a-t-on appris de source proche de la délégation.

    Le colloque qui durera deux jours, sera assisté par la plupart d’organisations arabes et des personnalités intéressées par la situation des prisonniers palestiniens dans les cellules de l’occupation israélienne, a ajouté la même source.

    Des conférences animées par des professeurs et des spécialistes en vue de débattre les voies et moyens d’une solidarité humaine, politique et médiatique avec les prisonniers dans les prisons israéliennes, ainsi que l’organisation des ateliers dans ce domaine.

    La délégation sahraouie a eu des réunions avec la plupart des délégations participantes à ce colloque arabe international de soutien aux détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. (SPS)

  • Mohamed Abdelaziz appelle la communauté internationale à  »intervenir d’urgence" pour l’arrêt du nettoyage ethnique au Sahara occidental

    Bir Lahlou (territoires libérés), 05/12/2010 (SPS) Le président de la République, SG du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz a appelé les pays membres de l’Organisation des Nations Unies à « intervenir d’urgence » pour arrêter la politique de nettoyage ethnique menée par le gouvernement marocain contre les citoyens sahraouis sans défense dans les territoires occupés du Sahara occidental.

    En voici le texte intégral de la lettre du président de la République, Mohamed Abdelaziz aux rois, chefs d’Etats et de gouvernements membres de l’organisation des nations unies :

    « Majesté, Excellence,
    Nous vous adressons cette lettre urgente pour vous exprimer notre profonde préoccupation et notre inquiétude à l’égard de ce que le Maroc est entrain de commettre au Sahara Occidental, particulièrement à El Aaiun où les graves pratiques coloniales se déclinaient sous forme de politique d’épuration ethnique dirigée contre des citoyens sahraouis sans défense.

    Le 8 novembre 2010, plusieurs dizaines de milliers d’exilés sahraouis comprenant femmes, enfants et vieillards ont été sauvagement agressés, pendant qu’ils dormaient, par des milliers de soldats, de gendarmes, de policiers et des éléments des forces auxiliaires. Des dizaines d’engins, des camions, des véhicules, des canons à eau chaude, des balles réelles ont été utilisés durant cette intervention. Des hélicoptères lançaient des bombes lacrymogènes.

    Après deux heures d’agression, ce camp composé de plus de huit mille tentes, abritant trente milles personnes a été complètement rasé.

    Il est douloureux que cette intervention soit commise contre des civils ayant installé leur camp à plus de 10 km à l’extérieur de la ville pour justement éviter toute atteinte à l’ordre publique, affichant son pacifisme depuis son installation en octobre 2010 et jusqu’à son démantèlement, et rejetant fortement toute forme de violence comme en avaient pu témoigner plusieurs journalistes et observateurs étrangers.

    Il est regrettable que cette violence et cette sauvagerie aient été commises dans l’obscurité et quelles aient été dirigées contre des enfants, des femmes, des vieillards et des jeunes qui n’avaient commis de crime que celui d’avoir protesté de façon pacifique et civilisée contre une situation politique, économique, sociale très mauvaises ; imposé par l’occupant marocain 35 ans durant.

    Majesté, Excellence,

    L’ignoble a été atteint avec le nettoyage ethnique préparée et mise en pratique par les autorités d’occupation après qu’elles aient constaté l’importance de la concentration des sahraouis dans le camp du Gdeim Izik protestant contre la réalité coloniale et ses conséquences.

    Dès le départ, les journalistes et observateurs étrangers ont été interdits, puis le camp et la ville d’El Aaiun ont été quadrillés. La présence militaire et policière a été intensifiée avec le déplacement d’unités militaires, auparavant stationnées au mur militaire, qui sépare le Sahara occidental et le peuple sahraoui en deux parties.

    Une fois que tout a été méthodiquement préparé, les forces répressives marocaines se sont lancées à la poursuite des citoyens sahraouis dans les environs de la ville d’El Aaiun puis dans les rues et quartiers de la ville même, avec une rare violence et sauvagerie.

    Des membres des services, habillés en civil, ont participé à la campagne de même que des colons marocains. Les résultats son catastrophiques : une terreur absolue, des arrestations, des enlèvements, des assassinats, des maisons, boutiques, voitures et autres biens appartenant aux sahraouis brûlés.

    Personne ne peut actuellement compter avec précision ni le nombre des morts sahraouis et ils sont nombreux, ni celui des blessés, arrêtés et disparus estimés à des milliers de civils innocents. Le blocus imposé, le climat de terreur et de peur qui règne, empêche jusqu’à maintenant de connaitre avec précision le nombre des victimes.

    De même qu’elle empêche les familles des victimes de s’enquérir de l’état de leurs proches. Les blessés se cachent encore, de peur qu’ils subissent le pire.

    Les parents, les épouses et les familles ne parviennent pas à avoir des nouvelles de leurs proches qui avaient été écrasés par l’intervention massive des forces d’occupation marocaines ou arrachés de force de leurs maisons détruites. Les arrêtés ont été sauvagement torturés et obligés par la suite à signer des procès verbaux préparés par avance ; d’autres ont été contraints, sous la menace, de faire des déclarations à la presse marocaine.

    Le représentant de l’organisation Human Whrits watch était l’un des rares étrangers ayant pu accéder au territoire. Son témoignage qu’il qualifie lui-même d’incomplet à cause des obstacles dressés devant lui, et à cause de la terreur imposée aux sahraouis qui ne pouvaient qu’à peine respirer sans même parler de pouvoir témoigner aux étrangers.

    Le témoignage du représentant de l’organisation des droit de l’homme confirme sans équivoque cette vérité et met en exergue la torture sauvage qu’ont subi les sahraouis que les autorités d’occupation marocaine arrêtaient les sahraouis en les sélectionnant de façon raciste et en les jetant dans les prisons et dans des centres de détentions, pour un destin inconnu.

    De la même manière, les témoignages présentés par des activistes des droits de l’homme et des journalistes étrangers, ayant pu contourner le blocus et vivre les moments difficiles avant, pendant, et après l’assaut, sont horribles et rendent compte du degré de cette infamie que certains qualifient de génocide à huis-clos contre les sahraouis.

    Majesté, Excellence,

    Pour lancer l’assaut contre ces milliers d’enfants, de femmes, de vieillard et de jeunes sahraouis sans défense, le gouvernement marocain avait choisi le même jour que celui qui avait était choisi par M. Christopher Ross, Représentant personnel du Secrétaire général de l’ONU, pour les négociations entre le Front POLISARIO et le Maroc afin de torpiller les efforts de l’ONU visant à permettre au peuple sahraoui son droit inaliénable à l’autodétermination.

    Aujourd’hui encore et face au monde, le gouvernement marocain continue son opération de nettoyage ethnique après avoir écarté les journalistes et les observateurs internationaux et imposé un quadrillage drastique autour de la ville et sa région. Parallèlement à cela, les autorités marocaines se sont mises à fabriquer de faux scénarios et à inventer des amalgames afin d’effacer les traces du crime et de pousser la communauté internationale à croire la version du criminel, le témoignage de l’agresseur et du tortionnaire et d’ignorer les injustices subies par les agressés et les souffrances des victimes sahraouis qui ploient sous le joug du colonialisme marocain.

    Aujourd’hui, la situation à El Aaiun et dans les territoires occupés s’aggrave de plus en plus à cause de la persistance la politique d’épuration ethnique pratiquée par le gouvernement marocain.

    La communauté internationale ne peut pas accepter la persistance d’une telle situation qui plus est dans un territoire où les Nations Unies sont présentes et alors que la Minurso elle-même avait déclaré devant le Conseil de sécurité que les autorités d’occupation marocaines l’avaient empêchée de se rendre sur le lieu du crime. Tout cela se produit dans un territoire qui se trouve sous la responsabilité directe de l’ONU.

    Laisser les autorités d’occupation marocaines commettre en catimini une telle agression avec une telle violence durant dix jour, est un acte gravissime qui a causé et qui cause encore de graves dégâts parmi les sahraouis et dont les détails demeurent encore inconnus. Si la communauté internationale n’intervient pas rapidement, les conséquences de cette politique de nettoyage ethnique seront catastrophiques et l’humanité toute entière en sera responsable.

    Nous vous exhortons d’agir avec urgence afin de mettre un terme à ces graves atteintes des droits de l’homme et à ces pratiques moyenâgeuses dont l’Etat marocain se rend coupable en ce XXI siècle contre des civils sans défense.

    Nous comptons beaucoup sur votre intervention urgente afin de lever le blocus que l’armée et la police marocaine imposent à la population sahraouie et de mettre un terme à l’état de peur et de terreur qui s’est emparé de la ville ; ce qui permettrait une liberté aux sahraouis et leur laisser la possibilité de rechercher et de s’enquérir de leurs proches disparus et pour pouvoir porter secours aux blessés abandonnés à leur sort.

    La communauté internationale ne peut pas continuer d’admettre que le gouvernement marocain puisse continuer d’interdire systématiquement à la presse et aux observateurs internationaux l’accès à El Aaiun et aux territoires occupés sans apparaitre comme complice de ce grave blocus organisé par les autorités coloniales marocaines ayant pour seul but d’effacer les traces du crime et d’être en mesure de présenter leur propre version, unique et épurée.

    Nous comptons beaucoup sur votre intervention afin de parvenir à

    1- Envoyer de façon urgente une Commission d’enquête internationale pour enquêter sur les crimes déjà commis,
    2- Elargir les compétences de la Minurso afin qu’elle puisse protéger et sécuriser les sahraouis vivant dans ce territoire au statut international,
    3- Permettre à cette même Mission de protéger les droits de l’homme et de rapporter sur les violations commises.

    Majesté, Excellence,

    Le conflit du Sahara Occidental est un conflit de nature coloniale qui doit trouver sa solution sur la base de la Charte et des résolutions de l’ONU relatives aux questions coloniales. Cela passera nécessairement par l’application du droit à l’autodétermination via un référendum libre, régulier et transparent.

    En attendant que l’ONU s’acquitte de cette mission dans les plus brefs délais, elle est appelée, ainsi que la communauté internationale, à intervenir pour faire cesser la politique du nettoyage ethnique contre un peuple sans défense qui n’a commis de crime que celui d’avoir revendiqué un droit qui lui est pourtant reconnu en droit international et d’avoir exprimer pacifiquement et légitimement son rejet de l’occupation illégal de son territoire nationale.

    Majesté, Excellence, Si je vous adresse cet Appel urgent et insistant c’est parce que j’ai entière confiance qu’il trouvera l’attention et l’importance nécessaires auprès de votre Excellence et auprès de votre pays pour qui le combat pour la liberté, la justice, la légalité et les droits de l’homme est l’expression d’une conviction profonde.
    Veuillez agréer, Majesté, Excellence, l’expression de ma haute considération.

    Mohamed Abdelaziz
    Président de la République Arabe Sahraouie Démocratique
    Secrétaire général du Front POLISARIO ». (SPS)

  • Le Maroc refuse l’entrée à El Aaiun à deux avocats espagnols

    El Aaiun (territoires occupés), 06/12/2010 (SPS) Les autorités d’occupation marocaines ont refusé dimanche, l’entrée à El Aaiun (Sahara occidental), aux avocats espagnols, Mmes : Inés Miranda Navarro et Dolores Travieso Darias, responsables internationales d’observation auprès du Conseil général d’Avocats espagnols (CGAE).

    « À notre arrivée à l’aéroport d’El Aaiun, on nous a informé que toute personne ne possédant pas de passeport marocain n’est pas autorisée à descendre de l’avion qui était entouré par la police marocaine armée », ont déclaré les deux avocats dans une déclaration.
    Les deux avocats avaient quitté dimanche, Las Palmas de Gran Canaries vers El Aaiun pour participer en tant qu’observateurs au procès des prisonniers politiques sahraouis, Chtouki Otman, Yaddassi Mohamed, Abdelfatah Derkaoui et Hamed Elkamel, prévu lundi, 06 décembre 2010 au tribunal de première instance à El Aaiun occupée.
    « Cette interdiction de la part des autorités marocaines, est une violation de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels », a indiqué le CGAE .
    Plusieurs journalistes, parlementaires et observateurs internationaux ont été expulsés du Sahara occidental sans explication de la part des autorités marocaines, rappelle-t-on. (SPS)

  • Le président Sahraoui : Nous répondrons au Maroc avec une résistance féroce

    Le président Sahraoui Mohamed Abdelaziz a annoncé que les forces du front du Polisario sont prêtes à répondre au Maroc  en usant de la force en cas où les autorités marocaines venaient à mettre en exécution un plan pour frapper les sahraouis sur les terres libérées ou les poursuivre dans les camps de refugiés.

    Le président Sahraoui a affirmé à « Echorouk » qu’il est tout à fait normal de parler d’une éventuelle guerre. Le président Sahraoui a affirmé que sa longue attente pour que les Nations Unies organisent un referendum démocratique, afin de faire passer le pouvoir du colon espagnol aux Sahraouis dans le cadre de l’éradication du colonialisme, grande fut la surprise de l’intervention des forces marocaines 06 jours avant la marche verte et cela a provoqué une pagaille totale.. »

    Mohamed Abdelaziz a déclaré : « Si jamais l’armée sahraouie subit une attaque sur les terres libérées, et que les Nations Unies et la communauté internationale restent les bras croisés, alors on répondra par une résistance féroce comme celle de 75. »

    Quant aux prévisions de l’appareil américain de renseignement « CIA » sur l’éventualité que le Maroc fasse une attaque « militaire » contre le front Polisario, le président Sahraoui a affirmé que le roi marocain l’a insinuée dans son dernier discours, en se focalisant sur trois axes, à savoir le camp de liberté d’El Ayoun, les terres libérées et les camps de refugiés à Tindouf. Il a ajouté que l’attaque du 08 novembre dernier avait ciblé 30 mille citoyens est une preuve de l’ « hystérie » du roi marocain.

    Le Président sahraoui a qualifié les actions du pouvoir marocain de « névrose aveugle » dans la façon d’agir avec les problèmes politiques. Le président Abdelaziz Mohamed a déclaré que le Maroc a toujours fait dans l’armement de son peuple, indiquant qu’il est « tout à fait clair que le pouvoir marocain ait encourut le risque en attaquant les terres sahraouies, où il y a l’administration, les bureaux des Nations Unies, et même sur le sol algérien. »
    Echourouk, 5/12/2010