عاجل..مؤكد….من بوكيدارن/سيدي بوعفيف/مابين امزورن والحسيمة….مواجهات عنيفة بين قوات القمع والسكان المتضامننين مع أحد الضحايا ..وحسب افادات من عين المكان انه هناك مواجهة خطيرة بمختلف الأسلحة ابتداءا من الساعة الحادية عشر صباحا..كما تم اعتقال حوالي 30 شخصا فيما الجماهير الشعبية الغاضبة ترص صفوفها للمواجهة هذا مع التحاق المزيد من الجماهير الشعبية من كل المناطق التي تتقاطر بعين المكان في مقابل وصول تعزيزات مكثفة لقوات القمع …..مرة اخرى النظام اللاوطني القائم بالمغرب يكشر عن أنيابه تجاه جماهير الريف ويستبيح حرمة المنازل ببوكيدارن….انها جريمة أخرى في حق سكان الريف والشعب المغربي
Solidmar, 10/12/2010
Mois : décembre 2010
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Terreur au Maroc : Une nouvelle fois, on agresse le Rif
Par Ali Fkir, 10/12/2010– Une famille de paysan pauvre (à Boukidarane, 13 km d’Elhouceima)a été victime d’une opération « mafiosi » orchestrée par une famille de « notabilité » avec la complicité de l’administration, la « justice »,la gendarmerie…– Puisque les portes de la justice sont fermées devant les victimes, celles-ci sont sorties dans la rue (village Aït Youssef ou Ali à quelques km d’Elhouceima ) pour protester pacifiquement .– Les forces de « l’ordre » ont utilisé la force pour « dégager la place »– Les citoyens écœurés par l’agression physiques dont sont victimes la famille du paysan pauvre (y compris les 4 enfants), intervinrent pour secourir les victimes, le principe d’assistance à des personnes en danger oblige.– Les forces de « l’ordre » utilisèrent d’abord la matraque contre tout le monde, puis les bombes lacrymogènes…et les hélicoptères sillonnent le ciel.– Face à l’agression « publique » les citoyens répondent par des jets de pierres.– Des blessés, des arrestations, des « voitures des forces de répression » seraient brûlées…Jusqu’à 19h du vendredi 10 décembre 2010, les accrochages n’ont pas cessé, les hélicoptères au-dessus des têtes des citoyens, la terreur règne dans la région…– Les forces démocratiques (partis de gauche, syndicats, associations…) ont tenu une première réunion au local de l’AMDH à Elhouceima et publié un 1er communiqué.– Ces mêmes forces se réuniront le samedi matin (11 décembre)– La section de l’AMDH a été interdite par écrit d’organiser sa marche le dimanche 12 décembre 2010 ( à l’occasion du 10 décembre, journée mondiale des droits de l’Homme)– La section de l’AMDH a décidé de maintenir sa marcheLa responsabilité de ce qui se passe au Rif incombe entièrement aux divers appareils de l’État qui ont soutenu un mafiosi et provoqué l’ire populaire, et cela le 10 décembre 2010, journée mondiale des droits humains! l’État marocain n’a pas peur du ridicule, le ridicule qui malheureusement ne tue pas!Les militants de l’AMDH à Aït youssef ou Ali, à Imzourne et à ElhouceimaPour plus d’informations contacter:Ali Belmziane (Abou Ali), président de la section d’Elhouceima de l’AMDH:tél 06 61 61 93 94محليـة : منظمة إسبانية موالية للبوليساريو تنقل ضحايا الإعتداء ببوكيدران إلى مقر ولاية الحسيمةفي 2010/12/10 15:22:32 (2758 القراء)يبدو أن المواجهات التي اندلعت بين رجال الأمن و عدد من المحتجين بمنطقة بوكيدارن، قد أعادت إلى الأذهان الإنتفاضة الراسخة في ذاكرة الريفيين أجمع في مثل هذا الشهر من سنة 1958 و التي كانت أسباب اندلاعها شبيهة أيضا بالأسباب التي كانت وراء اندلاع الغضب الإنساني الذي شهدته جماعة ايت يوسف وعلي بالحسيمة صباح اليوم، بعد أن ذاق سكان الجماعة الذين أبدوا تعاطفهم و تضامتهم مع قضية الأسرة التي تعرضت لأبشع الإعتداءات من شخص ذو نفوذ في إستعمال السلطة تحت تأثير المال الذي غذى به السلطات الأمنية التي تعاملت مع قضية هذه الأسرة المعتدى عليها في واضحة النهار تحت تأثير السلاح و الضرب والجرح دون أدنى إهتمام.تقييم: 5.00 (3 أصوات) – قيم هذا الخبر – إقرأ المزيد …. | أكثر من 2284 بايت | تعليقاتمحليـة : الرصاص المطاطي وقنابل الكروموجين في تفريق متظاهرين بجماعة آيت يوسف وعليفي 2010/12/10 12:23:29 (4635 القراء)قامت قوات الدرك الملكي مصحوبة بالقوات المساعدة (الموبيل) بإرغام أسرة كانت تعتصم على الطريق الوطنية رقم 2 بمركز آيت يوسف وعلي بعد أن تعرض مسكنها للهدم بمغادرة مكان الإعتصام، وهو الأمر الذي لم تستسغه الاسرة المحتجة التي وجدت نفسها في العراء بعد أن تم هدم مسكنها، ومباشرة بعد تدخل رجال الدرك لحمل ربة الأسرة المحتجة على مغادرة المكان عنوة وباستعمال العنف حتى ثارت حفيظة المواطنين الذين وجدوا أنفسهم مضطرين للدفاع على الأسرة التي فقدت منزلها بدونوجه حق وبدون أن يقوم القضاء والسلطات ورجال الدرك بحمايتها بسبب النفوذ المالي للمعتدين الذين يقطنون بالخارج.تقييم: 10.00 (2 أصوات) – قيم هذا الخبر – إقرأ المزيد …. | أكثر من 5809 بايت | 8 تعليقمحليـة : عاجل : مواجهات بين رجال الأمن و المحتجين بجماعة أيت يوسف وعليفي 2010/12/10 9:23:37 (3357 القراء)في تطور خطير لقضية احتجاج ساكنة جماعة آيت يوسف وعلي و تضامنها مع الأسرة التي تعرضت للاعتداء من طرف أحد أفراد عائلتها على مرأى و مسمع رجال الدرك الملكي، و بعد أن قامت بغلق الطريق الوطنية رقم 2، تدخل صباح اليوم الجمعة عدد كبير من رجال الأمن المتكونين من رجال الدرك الملكي و القوات المساعدة لتفريق المحتجين، الشيء الذي أدى إلى مواجهات بين قوات الأمن و ساكنة المنطقة أدت إلى إصابة حوالي 11 فردا من رجال الأمن و عدد آخر غير محدد من المحتجين.—– -
Attaque du camp de Gdim Izik: témoignages sur "la barbarie marocaine"
ALGER– Plusieurs militants sahraouis qui ont assisté à l’assaut mené le 8 novembre dernier contre le camp de Gdim Izik (camp de la liberté) près de la ville d’El-Ayoun occupée (au Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975, ndds) ont apporté vendredi leurs témoignages sur « la barbarie des violations et des crimes » commis par les forces d’occupation marocaines à l’encontre de citoyens sahraouis désarmés.Venus des régions sahraouies occupées, pour participer à une rencontre de solidarité organisée à Alger par Le comite national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), les militants ont indiqué que l’attaque menée par les forces d’occupation marocaines contre le camp de la liberté était un acte « prémédité » lors duquel « différentes armes, des blindés et des hélicoptères ont été utilisés ».Algérie Presse, 10/12/2010 -
Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination réaffirmé au conseil régional des Pouilles (Italie)
ROME– La conseillère Maria Campese, membre du Conseil régional des Pouilles (Italie) a réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément aux résolutions des Nations Unies, lors d’une rencontre à Bari, avec le représentant du Front Polisario en Italie, Kandoud Hamdi, a-t-on appris vendredi.Lors de cette rencontre, Maria Campese a exprimé à la délégation sahraouie son « inquiétude sur l’utilisation de la violence par l’armée marocaine contre les civils », faisant part également de sa « solidarité avec le peuple sahraoui, victimes de décennies d’exactions commises par le gouvernement du Maroc », a-t-on indiqué.
Elle a également réitéré, « le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément aux résolutions de l’ONU et du Parlement européen », a-t-on souligné.La conseillère régionale a rappelé à cette occasion que « le peuple sahraoui, après une longue et sanglante guerre, a vu ses territoires occupés par le Maroc et vit pendant des années dans le déni de son identité », ajoutant qu’ »une partie importante » de ce peuple « est contraint à l’exil pendant 35 ans, dans des camps de réfugiés en Algérie ».Au cours de cette rencontre, le représentant sahraoui, Kandoud Hamdi, a présenté devant la conseillère régionale un exposé sur « les derniers développements dans les territoires occupés par le Maroc », a-t-on indiqué.Par ailleurs, la question sahraouie, et notamment les récents évènements survenus dans les territoires occupés, continuent de susciter l’attention en Italie, a-t-on appris auprès de sources sahraouies à Rome.Ainsi, le Conseil municipal de Sienne en Toscane, a adopté au cours de sa dernière réunion une déclaration condamnant les « récents événements dans les territoires occupés au Sahara occidental », selon ces sources.Le conseil réitère sa « condamnation ferme de toutes les violations des droits de l’homme et de la répression exercée dans les terrritoires sahraouis occupés », lit-on dans le texte « approuvé à l’unanimité » et présenté par la présidente du Conseil, Gabriele Marini.Le texte appelle également, le maire de la ville à « dénoncer l’agression » contre le peuple sahraoui et à « adresser une pétition » dans ce sens, aux gouvernements de l’Union européenne, invitant par ailleurs, les municipalités italiennes jumelées avec les villes et camps sahraouis à procéder à l’affichage du drapeau de la République arabe sahraouie démocratique, « en signe de deuil, et de sensibilisation sur l’incident », a-t-on ajouté.« Au moment où nous célébrons le 62e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui coïncide avec le 10 décembre, il est inacceptable que les droits de l’homme continuent à être violés, a indiqué Gabriele Marini,soulignant qu’il est du devoir des assemblées élues d’alerter sur ces violations et de mener campagne contre leurs auteurs, comme dans le cas du peuple sahraoui ».APS, 10/12/2010 -
Sahara Occidental : les pratiques marocaines «similaires à celles des Israéliens»
La manifestation organisée par le Comité de soutien algérien au peuple sahraoui (CNASPS) dans le cadre de la célébration de ces deux évènements, hier à Alger, a été consacrée aux témoignages poignants de militants sahraouis, femmes et hommes, venus des territoires du Sahara Occidental sous occupation marocaine. Dans son allocution d’ouverture, le président du CNASPS, Mahrez Lamari, a rendu un vibrant hommage au peuple sahraoui dans sa lutte «pour la défense de sa patrie et sa libération de la colonisation marocaine», avant de réitérer «le soutien indéfectible du peuple algérien à la cause sahraouie, émanant du parcours des Algériens dans leur lutte contre la colonisation française».
De son côté, l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique à Alger, Brahim Ghali, a indiqué que «le peuple sahraoui a été de tout temps combatif dans sa lutte pour l’indépendance du Sahara Occidental» et ce, «durant l’occupation espagnole puis contre la colonisation marocaine. La résistance pacifique dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine n’est que le prolongement de ce combat pour l’indépendance». «Le peuple sahraoui est dans la légitimité historique, et consacrée dans le droit internationale, dans sa lutte de revendication du droit à l’autodétermination», soutient M. Ghali. S’agissant de l’attaque barbare des forces marocaines, le 8 novembre dernier, contre le camp sahraoui de la liberté de Gdiem Izik à Laâyoune, M. Ghali relève que cette agression «est l’expression de l’échec du plan marocain de fait accompli dans son occupation du Sahara Occidental».
Pour lui, «les condamnations de cet acte abject par la communauté internationale, dont les résolutions des parlements européen et espagnol, mettent à nu la réalité du système colonial marocain, à l’opposé de ce que véhicule la compagne et la propagande du Makhzen».
A ce propos, les témoignages poignants de militants sahraouis des territoires occupés, dont ceux relatifs à l’attaque du camp de Gdiem Izik, sont plus qu’éloquents.
La jeune Meriem a dans son témoignage relevé que «l’attaque surprise des militaires marocains contre nous a été similaire aux pratiques des Israéliens contre les civils palestiniens». «Surpris par le bruit des hélicoptères dès les premières heures du jour, suivis de jets de bombes lacrymogènes, en me précipitant à l’extérieur de la tente, j’aperçois des camions et des voitures militaires avançant à toute allure vers nous. De jeunes Sahraouis couraient vers les tentes en vue d’apporter leur assistance aux femmes, personnes âgées et enfants, surpris par cette attaque barbare qui demeurera gravée dans nos mémoire.
Mes mots ne peuvent illustrer à eux seuls ce que nous avons subi comme oppression et répression de la part des militaires et des autres services de sécurité de l’occupant marocain en ce jour du 8 novembre», souligne-t-elle, ajoutant que la décision prise à haut niveau par les autorités marocaines d’attaquer le camp de la liberté visait «l’extermination des 30 000 sahraouis qui ont dressé 8 000 tentes pour exiger leur droit à la liberté et l’indépendance».
Elle ne manque pas d’indiquer que «des jeunes et des enfants sahraouis demeurent disparus jusqu’à nos jours depuis l’attaque de notre camp», en plus des prisonniers et des blessés, sans oublier de mentionner la poursuite des arrestations de Sahraouis, touchant mercredi soir, les militantes Hayat Rgueibi et Nguiya Hawassi, et l’activiste Ghallia Djoumin.
Ces témoignages rappellent à certains membres du Conseil de sécurité de l’ONU, la France en particulier, que «la politique de deux poids deux mesures est révolue», selon une militante sahraouie qui lance un appel au roi du Maroc pour «la construction d’autres prisons pour pouvoir contenir tout le peuple sahraoui prêt aux sacrifices pour son droit incontournable à l’autodétermination».
Karima BennourLa Nouvelle République, 11/12/2010 -
Zone libre échange : L’Algérie contre la libre circulation des personnes
L’Algérie s’est opposée à un projet de convention de zone de libre-échange maghrébine présenté lors d’une rencontre des ministres du Commerce qui s’est tenue en Libye au mois de juin dernier. Selon Mustapha Benbada, les autres pays de la région ont tenté d’imposer des mesures visant à permettre la libre circulation des personnes, des biens et d’accorder des facilités en termes de réalisation de marchés publics.
«Nous avions émis des réserves sur un certain nombre de dispositifs introduits au niveau du projet de la convention s’agissant d’une zone de libre-échange commerciale. Le document parlait de la libre circulation des personnes, des marchandises et de la question des marchés publics. En tant que partie algérienne, nous avons proposé que cette zone se limite aux échanges commerciaux. Nous allons nous rencontrer probablement le premier trimestre 2011 et nous verrons la réaction de nos partenaires maghrébins. Sur le principe, nous sommes d’accord, mais il faut que chacun prenne les considérations des pays membres. L’Algérie a des préoccupations dans ce sens», a-t-il expliqué jeudi dernier.Au-delà des considérations économiques, les dispositions de ce projet de convention sont contraires à la position politique de l’Algérie vis-à-vis du Maroc. L’acceptation du principe de libre circulation des personnes signifierait, de fait, l’ouverture de la frontière avec ce pays.Le Soir d’Algérie, 11/12/2010 -
Les vérités du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme
Profitant de la tenue à Bruxelles (13 décembre prochain) du conseil d’association UE-Maroc, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme a tenu à rappeler quelques vérités.
La première : inquiétude quant au respect des droits de l’homme au Maroc. Le REMDH demande aux deux parties, Union européenne et Maroc, de respecter leurs engagements à cet égard. Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme regrette «fortement» que les réformes «essentielles» annoncées (justice, presse, lutte contre l’impunité, arrêt de la répression…), soient toujours un vœu pieux, renvoyées aux calendes grecques ou alaouites, ce qui serait encore plus aléatoire.Le REMDH alerte, par ailleurs, sur le danger d’un accord de réadmission entre le Maroc et les 27. Un tel traité, signé dans les conditions actuelles, ne garantira nullement les droits des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile. Signalons que la plupart des ONG qui ont pignon sur rue en Europe demandent à l’Union européenne de protéger les ressources naturelles du Sahara occidental, actuellement sous occupation marocaine. Les témoignages précis et crédibles font état d’une dilapidation et d’une frénésie à exploiter les richesses de ces territoires ahurissantes. Il y a péril en la demeure. Le Maroc tenant à impliquer un maximum de multinationales dans une entreprise coloniale. Ces dernières ne se font pas prier pour prendre ce qui est possible de prendre.Les ressources halieutiques de la façade atlantique du Sahara occidental sont menacées d’extinction. Réellement. L’entreprise coloniale marocaine présente aussi un risque et un danger écologique environnementaux. La question sahraouie est plus que jamais posée aujourd’hui, avec acuité ; le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme la relève avec courage. A juste raison.De notre bureau de Bruxelles, Aziouz MokhtariLe Soir d’Algérie, 11/12/2010 -
Amnesty international exige de l’Onu la surveillance des droits humains au Sahara occidental
Madrid, 10/12/2010 (SPS) Amnesty international (AI) a exigé de l’Onu de mettre en place, au Sahara occidental, un mécanisme de surveillance des droits humains à travers sa mission (MINURSO), présente sur le terrain depuis 1991, a souligné de directeur d’AI en Espagne, Esteban Beltran, dans une déclaration, vendredi à Madrid, sur la situation des droits humains au Sahara occidental.« La situation des droits humains au Sahara occidental ne peut s’améliorer que si la mission de l’ONU dans cette région (MINURSO) introduit à son mandat, la surveillance des droits de l’homme », a déclaré M. Beltran aux journalistes lors d’une cérémonie à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’Homme.
Pour AI, « si l’ONU assume ce mandat cela empêchera que se succèdent les violations des droits de l’homme au Sahara occidental ».
À cet égard, il a révélé que le gouvernement espagnol est disposé à « soutenir » cette extension du mandat de l’ONU, mais « cette décision dépend du Conseil de sécurité des Nations Unies ».
Amnesty International avait rendu public un rapport sur l’assaut récent de l’armée marocaine contre le camp de Gdeim Izik, près d’El Aaiun, dans lequel elle affirme que des personnes ont été « blessées par balles réelles ».
L’organisation avait auparavant dénoncé la « dégradation continue » des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental relevant la poursuite des atteintes aux droits des citoyens sahraouis qui revendiquent leur droit à l’autodétermination.
Dans son rapport 2010 publié jeudi sur les violations des droits de l’Homme dans 159 pays, Amnesty International a relevé que « les autorités marocaines imposent des restrictions aux libertés d’expression des partisans du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».
Une autre organisation des droits humains, Human Rights Watch (HRW) a publié le 26 Novembre dernier, un rapport qui concluait que les forces de sécurité du Maroc ont battu et abusé « de façon répétée » à des personnes détenues à la suite de l’assaut sur le camp de Gdeim Izizk, rappelle-t-on. (SPS)
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Amnesty international exige de l’Onu la surveillance des droits humains au Sahara occidental
Madrid, 10/12/2010 (SPS) Amnesty international (AI) a exigé de l’Onu de mettre en place, au Sahara occidental, un mécanisme de surveillance des droits humains à travers sa mission (MINURSO), présente sur le terrain depuis 1991, a souligné de directeur d’AI en Espagne, Esteban Beltran, dans une déclaration, vendredi à Madrid, sur la situation des droits humains au Sahara occidental.« La situation des droits humains au Sahara occidental ne peut s’améliorer que si la mission de l’ONU dans cette région (MINURSO) introduit à son mandat, la surveillance des droits de l’homme », a déclaré M. Beltran aux journalistes lors d’une cérémonie à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’Homme.
Pour AI, « si l’ONU assume ce mandat cela empêchera que se succèdent les violations des droits de l’homme au Sahara occidental ».
À cet égard, il a révélé que le gouvernement espagnol est disposé à « soutenir » cette extension du mandat de l’ONU, mais « cette décision dépend du Conseil de sécurité des Nations Unies ».
Amnesty International avait rendu public un rapport sur l’assaut récent de l’armée marocaine contre le camp de Gdeim Izik, près d’El Aaiun, dans lequel elle affirme que des personnes ont été « blessées par balles réelles ».
L’organisation avait auparavant dénoncé la « dégradation continue » des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental relevant la poursuite des atteintes aux droits des citoyens sahraouis qui revendiquent leur droit à l’autodétermination.
Dans son rapport 2010 publié jeudi sur les violations des droits de l’Homme dans 159 pays, Amnesty International a relevé que « les autorités marocaines imposent des restrictions aux libertés d’expression des partisans du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».
Une autre organisation des droits humains, Human Rights Watch (HRW) a publié le 26 Novembre dernier, un rapport qui concluait que les forces de sécurité du Maroc ont battu et abusé « de façon répétée » à des personnes détenues à la suite de l’assaut sur le camp de Gdeim Izizk, rappelle-t-on. (SPS)
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Tel Quel : Les mots, nos maux
De deux choses l’une : soit nous allons déclarer la guerre à l’Espagne, soit notre gouvernement dit n’importe quoi.
Le porte-parole du gouvernement Khalid Naciri a dit : “Le Maroc doit réévaluer l’ensemble de ses relations avec l’Espagne”. Bigre ! On ne sait pas trop ce que ça veut dire, mais ça a l’air grave… Cette inquiétante déclaration fait suite à un vote du parlement espagnol, condamnant implicitement le Maroc après les troubles au Sahara. Cette fois, ce n’était plus seulement le Parti populaire qui parlait, mais quasiment tous les partis politiques espagnols. Ça fait beaucoup de monde à invectiver, quand même. Mais M. Naciri n’est jamais à court dans ce registre. Il a donc déclaré : “Les positions (de ces partis) sont alimentées par de vieux complexes envers le Maroc”. Certains de ses collègues ont été encore plus inspirés.
Depuis cette fameuse marche “anti-Parti populaire”, dès qu’on leur parle de Madrid, ils balancent les mots “haine” et “complot” à tout va. De deux choses l’une : soit le Maroc est sur le point de déclarer la guerre à l’Espagne, soit notre gouvernement dit n’importe quoi et ne mérite pas d’être pris au sérieux. Je vous laisse choisir.
En réaction aux fulgurances de M. Naciri et de ses collègues, le vice-président du gouvernement espagnol a dit : “Les relations entre l’Espagne et le Maroc sont stratégiques et très importantes, et elles resteront ainsi pour toujours”. Puis son homologue aux Affaires étrangères a ajouté : “Ma responsabilité est de conserver un climat adéquat à même de nous permettre de nous pencher conjointement sur des sujets d’intérêt commun”. Y voyant de la contrition, voire de l’éloge au Maroc, la MAP s’est naïvement félicitée de ces deux déclarations. Mais à bien les relire, on réalise qu’elles ne comportent aucune opinion. Les relations hispano-marocaines peuvent être “stratégiques et très importantes”, cela ne les empêche pas d’être tendues, voire exécrables. Quant au climat “adéquat”, il peut aller de la lune de miel à la guerre des tranchées. Si quelqu’un vous insulte, par exemple, la réponse “adéquate” pourrait consister à lui envoyer votre poing dans la figure…
Ah, les mots ! Encore un domaine dans lequel nos adversaires font preuve de plus de maîtrise que nous… Côté marocain, des emportements belliqueux tout en adjectifs et en superlatifs, côté espagnol, des tournures de phrases pesées au microgramme, pour n’engager à rien tout en donnant l’impression de dire des choses gentilles. De la diplomatie, quoi ! Quant à ce qui se dit derrière le rideau… Je donnerais cher pour lire les derniers “câbles” des chancelleries installées à Rabat (Wikileaks ne les a pas, quel dommage !). Dans le secret de leurs correspondances, les diplomates occidentaux doivent considérer notre gouvernement comme un adolescent agité qu’il faut gérer avec doigté, car sujet à des crises de nerfs périodiques…
Tout cela ne veut pas dire que les Espagnols ont raison et que nous avons tort. En l’occurrence, ce serait même plutôt le contraire. Il est évident que l’opinion publique espagnole est majoritairement acquise au Polisario, ce qui se reflète chez la majorité des journalistes et des politiciens prompts à défendre un “peuple opprimé” contre un “ogre colonial”. Mais en Espagne, la presse est libre (y compris de délirer), et les politiciens sont libres (y compris de faire du populisme). Quant au gouvernement, eh bien il gouverne. A ce titre, il sait la responsabilité qui est la sienne, car la raison d’Etat est son horizon. Et la raison d’Etat espagnole dicte de ménager le Maroc, voisin en effet stratégique. Mais la raison d’Etat ne peut aller jusqu’à bafouer la liberté d’expression – et tant pis si, en l’utilisant, les médias et les politiciens irritent ces grands enfants de Marocains. Le gouvernement est là pour écoper, c’est son travail.
Ce que nos officiels n’arrivent pas à (ou refusent de) comprendre, c’est que l’Espagne est un assemblage d’institutions, chacune respectant l’autre tout en s’en tenant à distance. Le gouvernement est responsable, le parlement souverain, la justice indépendante et la presse libre. Chacun des quatre pouvoirs joue sa partition, et l’alliage de ces quatre partitions forme un système qu’on nomme démocratie. La démocratie espagnole n’est pas parfaite, bien entendu. Comme ailleurs, elle est travaillée par des intérêts inavoués et l’influence des lobbies – en l’occurrence ici, celui des séparatistes. A nous de contrer cette influence par une stratégie de communication ad hoc – et il faudra être patients, car nous avons 3 décennies de retard sur nos ennemis. D’ici là, de grâce, Messieurs nos ministres, cessez de nous faire honte par vos formules à l’emporte-pièce. Là où vous voyez du patriotisme viril, le reste du monde ne voit que de l’immaturité. C’est, au sens premier du mot, déplorable.
Tel Quel, 10/12/2010 -
Tel Quel : Les mots, nos maux
De deux choses l’une : soit nous allons déclarer la guerre à l’Espagne, soit notre gouvernement dit n’importe quoi.
Le porte-parole du gouvernement Khalid Naciri a dit : “Le Maroc doit réévaluer l’ensemble de ses relations avec l’Espagne”. Bigre ! On ne sait pas trop ce que ça veut dire, mais ça a l’air grave… Cette inquiétante déclaration fait suite à un vote du parlement espagnol, condamnant implicitement le Maroc après les troubles au Sahara. Cette fois, ce n’était plus seulement le Parti populaire qui parlait, mais quasiment tous les partis politiques espagnols. Ça fait beaucoup de monde à invectiver, quand même. Mais M. Naciri n’est jamais à court dans ce registre. Il a donc déclaré : “Les positions (de ces partis) sont alimentées par de vieux complexes envers le Maroc”. Certains de ses collègues ont été encore plus inspirés.
Depuis cette fameuse marche “anti-Parti populaire”, dès qu’on leur parle de Madrid, ils balancent les mots “haine” et “complot” à tout va. De deux choses l’une : soit le Maroc est sur le point de déclarer la guerre à l’Espagne, soit notre gouvernement dit n’importe quoi et ne mérite pas d’être pris au sérieux. Je vous laisse choisir.
En réaction aux fulgurances de M. Naciri et de ses collègues, le vice-président du gouvernement espagnol a dit : “Les relations entre l’Espagne et le Maroc sont stratégiques et très importantes, et elles resteront ainsi pour toujours”. Puis son homologue aux Affaires étrangères a ajouté : “Ma responsabilité est de conserver un climat adéquat à même de nous permettre de nous pencher conjointement sur des sujets d’intérêt commun”. Y voyant de la contrition, voire de l’éloge au Maroc, la MAP s’est naïvement félicitée de ces deux déclarations. Mais à bien les relire, on réalise qu’elles ne comportent aucune opinion. Les relations hispano-marocaines peuvent être “stratégiques et très importantes”, cela ne les empêche pas d’être tendues, voire exécrables. Quant au climat “adéquat”, il peut aller de la lune de miel à la guerre des tranchées. Si quelqu’un vous insulte, par exemple, la réponse “adéquate” pourrait consister à lui envoyer votre poing dans la figure…
Ah, les mots ! Encore un domaine dans lequel nos adversaires font preuve de plus de maîtrise que nous… Côté marocain, des emportements belliqueux tout en adjectifs et en superlatifs, côté espagnol, des tournures de phrases pesées au microgramme, pour n’engager à rien tout en donnant l’impression de dire des choses gentilles. De la diplomatie, quoi ! Quant à ce qui se dit derrière le rideau… Je donnerais cher pour lire les derniers “câbles” des chancelleries installées à Rabat (Wikileaks ne les a pas, quel dommage !). Dans le secret de leurs correspondances, les diplomates occidentaux doivent considérer notre gouvernement comme un adolescent agité qu’il faut gérer avec doigté, car sujet à des crises de nerfs périodiques…
Tout cela ne veut pas dire que les Espagnols ont raison et que nous avons tort. En l’occurrence, ce serait même plutôt le contraire. Il est évident que l’opinion publique espagnole est majoritairement acquise au Polisario, ce qui se reflète chez la majorité des journalistes et des politiciens prompts à défendre un “peuple opprimé” contre un “ogre colonial”. Mais en Espagne, la presse est libre (y compris de délirer), et les politiciens sont libres (y compris de faire du populisme). Quant au gouvernement, eh bien il gouverne. A ce titre, il sait la responsabilité qui est la sienne, car la raison d’Etat est son horizon. Et la raison d’Etat espagnole dicte de ménager le Maroc, voisin en effet stratégique. Mais la raison d’Etat ne peut aller jusqu’à bafouer la liberté d’expression – et tant pis si, en l’utilisant, les médias et les politiciens irritent ces grands enfants de Marocains. Le gouvernement est là pour écoper, c’est son travail.
Ce que nos officiels n’arrivent pas à (ou refusent de) comprendre, c’est que l’Espagne est un assemblage d’institutions, chacune respectant l’autre tout en s’en tenant à distance. Le gouvernement est responsable, le parlement souverain, la justice indépendante et la presse libre. Chacun des quatre pouvoirs joue sa partition, et l’alliage de ces quatre partitions forme un système qu’on nomme démocratie. La démocratie espagnole n’est pas parfaite, bien entendu. Comme ailleurs, elle est travaillée par des intérêts inavoués et l’influence des lobbies – en l’occurrence ici, celui des séparatistes. A nous de contrer cette influence par une stratégie de communication ad hoc – et il faudra être patients, car nous avons 3 décennies de retard sur nos ennemis. D’ici là, de grâce, Messieurs nos ministres, cessez de nous faire honte par vos formules à l’emporte-pièce. Là où vous voyez du patriotisme viril, le reste du monde ne voit que de l’immaturité. C’est, au sens premier du mot, déplorable.
Tel Quel, 10/12/2010