Mois : décembre 2010

  • Le Maroc mis à genoux par la détermination des sahraouis

    Voila 35 ans que les sahraouis sont bercés par des promesses qui ne tiennent pas débout et auxquelles ils ont toujours cru. On les a bercés et bernés à la fois. Durant ces 35 années de rêve insensé, de l’autre coté, les marocains ne sont pas restés les bras croisés. Ils ont construit et fortifié leur mur de défense et pillé et malversé les richesses naturelles du Sahara Occidental. Sans que les sahraouis en profitent. Gdeym Iik a été l’expression du ras-le-bol sahraoui. Le Maroc a voulu faire du fait accompli de son occupation un atout. Il s’est retourné contre lui. Les sahraouis, au fur et à mesure que le temps passe, s’arment de courage et de détermination pour chasser cette horde sauvage venue du Nord qui, comme les crickets, constitue une menace pour la région entière.

    Toutes les démarches entreprisses en vue d’aboutir à un réel processus de paix n’ont pas abouti et pour cause ! Tous les envoyés spéciaux, les représentants du Secrétaire Général de l’ONU, les centaines de résolutions du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée Générale de l’ONU, se sont cognés contre l’arrogance marocaine soutenue, dans cela, par les intérêts des américains et français. Le plan de paix signé en 1991, date du cesse-le-feu, est devenu du papier mouillé.

    L’occupation barbare marocaine et ses alliés français avaient misé sur le temps et la capacité de résistance des sahraouis.  Aujourd’hui, Rabat se trouvent devant son propre fait accompli. La résistance populaire ne cesse d’augmenter et de prendre de nouvelles formes. Pour en fin aboutir à une condamnation unanime de la communauté internationale des pratiques génocidaires du gouvernement marocain. C’est la raison qui pousse le ministre marocain de la communication à fréquemment parler de « mettre le Maroc à genoux ». Ses mots le trahissent. Le Maroc a été mis à genoux. Par le peuple sahraoui. Un peuple plus fort que jamais grâce à sa détermination et à la position de première puissance régionale de son allié, l’Algérie, le pays qui se trouve derrière l’historique résolution 1514, la résolution des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes.

    Les interventions de Khalid Naciri sont la preuve irréfutable des pressions exercées sur le Maroc pour qu’ils accepte le principe d’autodétermination du peuple sahraouis. Un principe sacré pour les sahraouis… et pour la communauté internationale. Le dernier vote de l’Assemblée Générale, daté du 10/12/2010 en est la preuve:

    – « Sur recommandation de sa Commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission), l’Assemblée a adopté au total 25 résolutions et 2 décisions, portant, entre autres, sur la question palestinienne, les pratiques israéliennes et le Sahara occidental. »

    – « Par la résolution du même nom, adoptée sans vote, l’Assemblée générale appuie le processus de négociation en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, et loue les efforts déployés à cet égard par le Secrétaire général et son Envoyé personnel.  Elle prie le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux de continuer à suivre la situation au Sahara occidental. »

  • Sahara Occidental : Négocier éternellement ?

    MM. Ross et Ban Ki-moon ont clairement fait savoir qu’au Sahara occidental le statu quo est intenable.
    M. Khalid Naciri, le porte-parole du gouvernement du Maroc, a affirmé avant-hier que le Maroc poursuivra ses négociations avec le Front Polisario. Les deux rencontres informelles décidées pour les mois de décembre et de janvier prochain se tiendront malgré le climat négatif né de l’assaut sanglant du 8 novembre à Gdeim Izik. Une lâche attaque contre une concentration pacifique de civils sahraouis, destinée à faire justement un croche-pied aux pourparlers qui devaient se tenir ce jour-là à New York. Le Polisario ne tomba pas dans le piège. La rencontre eut lieu et pour la première fois le Maroc accepta d’inclure, aux côtés de sa proposition d’autonomie, l’option sahraouie qui s’avère plus riche, puisqu’elle donne l’opportunité au peuple sahraoui de choisir entre son intégration au Maroc, une large autonomie sous la souveraineté marocaine ou bien l’indépendance. Plus démocratique aussi, non ? 
    Donc, M. Christopher Ross devrait entendre les Marocains chuchoter quelque chose sur l’option sahraouie, quitte à aller chercher des poux à la version indépendantiste. Il faut absolument donner l’impression que ça bouge. MM. Ross et BanKi-moon ont clairement fait savoir qu’au Sahara occidental le statu quo est intenable. Une conclusion que le monde partage de plus en plus, comme le démontrent les réactions sur une question étouffée délibérément jusqu’ici mais qui a fini, grâce aux sacrifices sahraouis et à la bêtise du roi, par revenir avec force sur la scène internationale. En effet, aujourd’hui, sur le terrain, la cause sahraouie ne repose plus sur les épaules du seul Polisario. Le silence des armes depuis 1991 a favorisé l’apparition de la résistance pacifique qui est inséparable de la lutte des droits humains. Un terrain où le trône n’a aucune chance, comme l’ont amplement démontré ses échecs cuisants, les bras de fer avec Aminatou Haïder, l’épisode sanglant de Gdeim Izik et son prolongement à El-Ayoun. Le cessez-le-feu et la perte de temps dans les interminables négociations ne deviennent plus aussi favorables pour le makhzen entraîné irrésistiblement à l’erreur. Et la situation ne fera en principe qu’empirer à l’avenir, maintenant que les Sahraouis de l’intérieur ont fait savoir au monde que leur allégeance va au Polisario puisqu’ils ne sont pas des sujets marocains. 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr 
    Le Jeune Indépendant, 11/12/2010
  • Terreur au Maroc : Une nouvelle fois, on agresse le Rif

    Par Ali Fkir, 10/12/2010
    Chronologie des événements:
    – Une famille de paysan pauvre (à Boukidarane, 13 km d’Elhouceima)a été victime d’une opération « mafiosi » orchestrée par une famille de « notabilité » avec la complicité de l’administration, la « justice »,la gendarmerie…
    – Puisque les portes de la justice sont fermées devant les victimes, celles-ci sont sorties dans la rue (village Aït Youssef ou Ali à quelques km d’Elhouceima ) pour protester pacifiquement .
    – Les forces de « l’ordre » ont utilisé la force pour « dégager la place »
    – Les citoyens écœurés par l’agression physiques dont sont victimes la famille du paysan pauvre (y compris les 4 enfants), intervinrent pour secourir les victimes, le principe d’assistance à des personnes en danger oblige.
    – Les forces de « l’ordre » utilisèrent d’abord la matraque contre tout le monde, puis les bombes lacrymogènes…et les hélicoptères sillonnent le ciel.
    – Face à l’agression « publique » les citoyens répondent par des jets de pierres.
    – Des blessés, des arrestations, des « voitures des forces de répression » seraient brûlées…
    Jusqu’à 19h du vendredi 10 décembre 2010, les accrochages n’ont pas cessé, les hélicoptères au-dessus des têtes des citoyens, la terreur règne dans la région…
    – Les forces démocratiques (partis de gauche, syndicats, associations…) ont tenu une première réunion au local de l’AMDH à Elhouceima et publié un 1er communiqué. 
    – Ces mêmes forces se réuniront le samedi matin (11 décembre)
    La section de l’AMDH a été interdite par écrit d’organiser sa marche le dimanche 12 décembre 2010 ( à l’occasion du 10 décembre, journée mondiale des droits de l’Homme)
    – La section de l’AMDH a décidé de maintenir sa marche
    La responsabilité de ce qui se passe au Rif incombe entièrement aux divers appareils de l’État qui ont soutenu un mafiosi et provoqué l’ire populaire, et cela le 10 décembre 2010, journée mondiale des droits humains! l’État marocain n’a pas peur du ridicule, le ridicule qui malheureusement ne tue pas!
    Les militants de l’AMDH à Aït youssef ou Ali, à Imzourne et à Elhouceima
    Pour plus d’informations contacter:
    Ali Belmziane (Abou Ali), président de la section d’Elhouceima de l’AMDH:
    tél 06 61 61 93 94
    محليـة : منظمة إسبانية موالية للبوليساريو تنقل ضحايا الإعتداء ببوكيدران إلى مقر ولاية الحسيمة
    في 2010/12/10 15:22:32 (2758 القراء)
    يبدو أن المواجهات التي اندلعت بين رجال الأمن و عدد من المحتجين بمنطقة بوكيدارن، قد أعادت إلى الأذهان الإنتفاضة الراسخة في ذاكرة الريفيين أجمع في مثل هذا الشهر من سنة 1958 و التي كانت أسباب اندلاعها شبيهة أيضا بالأسباب التي كانت وراء اندلاع الغضب الإنساني الذي شهدته جماعة ايت يوسف وعلي بالحسيمة صباح اليوم، بعد أن ذاق سكان الجماعة الذين أبدوا تعاطفهم و تضامتهم مع قضية الأسرة التي تعرضت لأبشع الإعتداءات من شخص ذو نفوذ في إستعمال السلطة تحت تأثير المال الذي غذى به السلطات الأمنية التي تعاملت مع قضية هذه الأسرة المعتدى عليها في واضحة النهار تحت تأثير السلاح و الضرب والجرح دون أدنى إهتمام.
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    محليـة : الرصاص المطاطي وقنابل الكروموجين في تفريق متظاهرين بجماعة آيت يوسف وعلي
    في 2010/12/10 12:23:29 (4635 القراء)
    قامت قوات الدرك الملكي مصحوبة بالقوات المساعدة (الموبيل) بإرغام أسرة كانت تعتصم على الطريق الوطنية رقم 2 بمركز آيت يوسف وعلي بعد أن تعرض مسكنها للهدم بمغادرة مكان الإعتصام، وهو الأمر الذي لم تستسغه الاسرة المحتجة التي وجدت نفسها في العراء بعد أن تم هدم مسكنها، ومباشرة بعد تدخل رجال الدرك لحمل ربة الأسرة المحتجة على مغادرة المكان عنوة وباستعمال العنف حتى ثارت حفيظة المواطنين الذين وجدوا أنفسهم مضطرين للدفاع على الأسرة التي فقدت منزلها بدونوجه حق وبدون أن يقوم القضاء والسلطات ورجال الدرك بحمايتها بسبب النفوذ المالي للمعتدين الذين يقطنون بالخارج.
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    محليـة : عاجل : مواجهات بين رجال الأمن و المحتجين بجماعة أيت يوسف وعلي
    في 2010/12/10 9:23:37 (3357 القراء)
    في تطور خطير لقضية احتجاج ساكنة جماعة آيت يوسف وعلي و تضامنها مع الأسرة التي تعرضت للاعتداء من طرف أحد أفراد عائلتها على مرأى و مسمع رجال الدرك الملكي، و بعد أن قامت بغلق الطريق الوطنية رقم 2، تدخل صباح اليوم الجمعة عدد كبير من رجال الأمن المتكونين من رجال الدرك الملكي و القوات المساعدة لتفريق المحتجين، الشيء الذي أدى إلى مواجهات بين قوات الأمن و ساكنة المنطقة أدت إلى إصابة حوالي 11 فردا من رجال الأمن و عدد آخر غير محدد من المحتجين.

    —–

    عاجل..مؤكد….من بوكيدارن/سيدي بوعفيف/مابين امزورن والحسيمة….مواجهات عنيفة بين قوات القمع والسكان المتضامننين مع أحد الضحايا ..وحسب افادات من عين المكان انه هناك مواجهة خطيرة بمختلف الأسلحة ابتداءا من الساعة الحادية عشر صباحا..كما تم اعتقال حوالي 30 شخصا فيما الجماهير الشعبية الغاضبة ترص صفوفها للمواجهة هذا مع التحاق المزيد من الجماهير الشعبية من كل المناطق التي تتقاطر بعين المكان في مقابل وصول تعزيزات مكثفة لقوات القمع …..مرة اخرى النظام اللاوطني القائم بالمغرب يكشر عن أنيابه تجاه جماهير الريف ويستبيح حرمة المنازل ببوكيدارن….انها جريمة أخرى في حق سكان الريف والشعب المغربي





    Solidmar, 10/12/2010

  • Attaque du camp de Gdim Izik: témoignages sur « la barbarie marocaine »

    ALGER– Plusieurs militants sahraouis qui ont assisté à l’assaut mené le 8 novembre dernier contre le camp de Gdim Izik (camp de la liberté) près de la ville d’El-Ayoun occupée (au Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975, ndds) ont apporté vendredi leurs témoignages sur « la barbarie des violations et des crimes » commis par les forces d’occupation marocaines à l’encontre de citoyens sahraouis désarmés. 
    Venus des régions sahraouies occupées, pour participer à une rencontre de solidarité organisée à Alger par Le comite national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), les militants ont indiqué que l’attaque menée par les forces d’occupation marocaines contre le camp de la liberté était un acte « prémédité » lors duquel « différentes armes, des blindés et des hélicoptères ont été utilisés ». 
    Algérie Presse, 10/12/2010
  • Ghaza – Sahara Occidental : Deux prisons à ciel ouvert

    Une mission parlementaire française voulant se rendre dans le territoire palestinien de Ghaza, s’est vue refuser l’entrée par les autorités israéliennes, contrairement à leur engagement initial, a-t-on appris jeudi auprès de l’Association France- Palestine. François Asensi, député PCF, membre de la délégation du groupe «France-Territoires palestiniens», de l’Assemblée nationale, a dans un communiqué, cité par l’association, déploré «cet inacceptable revirement des autorités israéliennes» soulignant que les parlementaires français «se sont ainsi trouvés privés de l’accès à un territoire autonome et librement administré». «Soucieuse de renforcer les échanges parlementaires et le processus de paix, la délégation française s’est attachée à rencontrer les deux parties en conflit, dans l’ensemble de ses composantes, depuis le Premier ministre palestinien jusqu’aux hauts responsables israéliens», at- il dit. «La fin de non-recevoir israélienne annihile ces patients efforts de coopération » a ajouté François Asensi. «Deux ans après la guerre sur Ghaza et au mépris du droit international, le gouvernement israélien maintient ce territoire sous un blocus injuste et désastreux au plan humanitaire», a rappelé ce député qui a souligné que «cet entêtement dessert autant les forces de paix qu’il n’attise les haines, sur fond de vexations et de privations du peuple palestinien». «L’isolement imposé à Ghaza mène le processus de paix droit à l’impasse», a encore déploré François Asensi qui a tenu à renouveler son appel à «la levée totale du blocus israélien» sur ce territoire palestinien. Décrété en juin 2007, le blocus affecte profondément la vie quotidienne des ghazaouis: fioul, gaz et gazole sont quasi introuvables et l’eau potable se fait rare sans compter l’embargo sur les médicaments. Plus de 70% des habitants de Ghaza vivent sous le seuil de pauvreté et près de 40% sont au chômage. 80% des 1,5 million des habitants de ce territoire sous occupation israélienne se retrouvent dépendants de l’aide internationale. Les restrictions sur l’importation de ciment rendent en outre impossible la reconstruction de 15 000 habitations abîmées ou détruites lors de l’opération «Plomb durci» menée en décembre 2008 par l’armée israélienne contre la population civile. 

    Un autre point de ressemblance entre la lutte du peuple palestinien et celle du peuple sahraoui. Le Maroc a maintes fois, et la dernière il y a à peine quelques jours, empêche l’entrée au Sahara Occidental des députés européens, des ONG internationales reconnues, des journalistes, etc. 

    Les israéliens ont participé à la construction du mur de défense marocain au Sahara Occidental. Un autre mur enferme les palestiniens dans leur propre terre au vu et su du Président du Comité Al-Qods, le néo-sioniste Mohamed VI, dont le souci principal est de trouver le moyen d’accueillir des hauts dignitaires sionistes comme Shimon Pérès pour être à l’avant-garde des pays qui affichent leur allégeance au sionisme international. Tout cela dans le but de recueillir des soutiens pour sa politique expansioniste.

    Les Etats-Unis ont voté contre la volonté internationale de mener une enquête contre les crimes israéliens perpétrés à Ghaza. La France a fait de même pour cacher les crimes commis par le régime génocidaire de Rabat contre les sahraouis.



  • Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination réaffirmé au conseil régional des Pouilles (Italie)

    ROME– La conseillère Maria Campese, membre du Conseil régional des Pouilles (Italie) a réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément aux résolutions des Nations Unies, lors d’une rencontre à Bari, avec le représentant du Front Polisario en Italie, Kandoud Hamdi, a-t-on appris vendredi.
    Lors de cette rencontre, Maria Campese a exprimé à la délégation sahraouie son « inquiétude sur l’utilisation de la violence par l’armée marocaine contre les civils », faisant part également de sa « solidarité avec le peuple sahraoui, victimes de décennies d’exactions commises par le gouvernement du Maroc », a-t-on indiqué.

    Elle a également réitéré, « le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément aux résolutions de l’ONU et du Parlement européen », a-t-on souligné.
    La conseillère régionale a rappelé à cette occasion que « le peuple sahraoui, après une longue et sanglante guerre, a vu ses territoires occupés par le Maroc et vit pendant des années dans le déni de son identité », ajoutant qu’ »une partie importante » de ce peuple « est contraint à l’exil pendant 35 ans, dans des camps de réfugiés en Algérie ».
    Au cours de cette rencontre, le représentant sahraoui, Kandoud Hamdi, a présenté devant la conseillère régionale un exposé sur « les derniers développements dans les territoires occupés par le Maroc », a-t-on indiqué.
    Par ailleurs, la question sahraouie, et notamment les récents évènements survenus dans les territoires occupés, continuent de susciter l’attention en Italie, a-t-on appris auprès de sources sahraouies à Rome.
    Ainsi, le Conseil municipal de Sienne en Toscane, a adopté au cours de sa dernière réunion une déclaration condamnant les « récents événements dans les territoires occupés au Sahara occidental », selon ces sources.
    Le conseil réitère sa « condamnation ferme de toutes les violations des droits de l’homme et de la répression exercée dans les terrritoires sahraouis occupés », lit-on dans le texte « approuvé à l’unanimité » et présenté par la présidente du Conseil, Gabriele Marini.
    Le texte appelle également, le maire de la ville à « dénoncer l’agression » contre le peuple sahraoui et à « adresser une pétition » dans ce sens, aux gouvernements de l’Union européenne, invitant par ailleurs, les municipalités italiennes jumelées avec les villes et camps sahraouis à procéder à l’affichage du drapeau de la République arabe sahraouie démocratique, « en signe de deuil, et de sensibilisation sur l’incident », a-t-on ajouté.
    « Au moment où nous célébrons le 62e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui coïncide avec le 10 décembre, il est inacceptable que les droits de l’homme continuent à être violés, a indiqué Gabriele Marini,soulignant qu’il est du devoir des assemblées élues d’alerter sur ces violations et de mener campagne contre leurs auteurs, comme dans le cas du peuple sahraoui ».
    APS, 10/12/2010
  • Sahara Occidental : les pratiques marocaines «similaires à celles des Israéliens»

    La manifestation organisée par le Comité de soutien algérien au peuple sahraoui (CNASPS) dans le cadre de la célébration de ces deux évènements, hier à Alger, a été consacrée aux témoignages poignants de militants sahraouis, femmes et hommes, venus des territoires du Sahara Occidental sous occupation marocaine. Dans son allocution d’ouverture, le président du CNASPS, Mahrez Lamari, a rendu un vibrant hommage au peuple sahraoui dans sa lutte «pour la défense de sa patrie et sa libération de la colonisation marocaine», avant de réitérer «le soutien indéfectible du peuple algérien à la cause sahraouie, émanant du parcours des Algériens dans leur lutte contre la colonisation française». 

    De son côté, l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique à Alger, Brahim Ghali, a indiqué que «le peuple sahraoui a été de tout temps combatif dans sa lutte pour l’indépendance du Sahara Occidental» et ce, «durant l’occupation espagnole puis contre la colonisation marocaine. La résistance pacifique dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine n’est que le prolongement de ce combat pour l’indépendance». «Le peuple sahraoui est dans la légitimité historique, et consacrée dans le droit internationale, dans sa lutte de revendication du droit à l’autodétermination», soutient M. Ghali. S’agissant de l’attaque barbare des forces marocaines, le 8 novembre dernier, contre le camp sahraoui de la liberté de Gdiem Izik à Laâyoune, M. Ghali relève que cette agression «est l’expression de l’échec du plan marocain de fait accompli dans son occupation du Sahara Occidental».

    Pour lui, «les condamnations de cet acte abject par la communauté internationale, dont les résolutions des parlements européen et espagnol, mettent à nu la réalité du système colonial marocain, à l’opposé de ce que véhicule la compagne et la propagande du Makhzen». 
    A ce propos, les témoignages poignants de militants sahraouis des territoires occupés, dont ceux relatifs à l’attaque du camp de Gdiem Izik, sont plus qu’éloquents.
    La jeune Meriem a dans son témoignage relevé que «l’attaque surprise des militaires marocains contre nous a été similaire aux pratiques des Israéliens contre les civils palestiniens». «Surpris par le bruit des hélicoptères dès les premières heures du jour, suivis de jets de bombes lacrymogènes, en me précipitant à l’extérieur de la tente, j’aperçois des camions et des voitures militaires avançant à toute allure vers nous. De jeunes Sahraouis couraient vers les tentes en vue d’apporter leur assistance aux femmes, personnes âgées et enfants, surpris par cette attaque barbare qui demeurera gravée dans nos mémoire. 

    Mes mots ne peuvent illustrer à eux seuls ce que nous avons subi comme oppression et répression de la part des militaires et des autres services de sécurité de l’occupant  marocain en ce jour du 8 novembre», souligne-t-elle, ajoutant que la décision prise à haut niveau par les autorités marocaines d’attaquer le camp de la liberté visait «l’extermination des 30 000 sahraouis qui ont dressé 8 000 tentes pour exiger leur droit à la liberté et l’indépendance». 

    Elle ne manque pas d’indiquer que «des jeunes et des  enfants sahraouis demeurent disparus jusqu’à nos jours depuis l’attaque de notre camp», en plus des prisonniers et des blessés, sans oublier de mentionner la poursuite des arrestations de Sahraouis, touchant mercredi soir, les militantes Hayat Rgueibi et Nguiya Hawassi, et l’activiste Ghallia Djoumin. 

    Ces témoignages rappellent à  certains membres du Conseil de sécurité de l’ONU, la France en particulier, que «la politique de deux poids deux mesures est révolue», selon une militante sahraouie qui lance un appel au roi du Maroc pour «la construction d’autres prisons pour pouvoir contenir tout le peuple sahraoui prêt aux sacrifices pour son droit incontournable à l’autodétermination».  
    Karima Bennour
    La Nouvelle République, 11/12/2010 
  • Sahara Occidental : Négocier éternellement ?

    MM. Ross et Ban Ki-moon ont clairement fait savoir qu’au Sahara occidental le statu quo est intenable.
    M. Khalid Naciri, le porte-parole du gouvernement du Maroc, a affirmé avant-hier que le Maroc poursuivra ses négociations avec le Front Polisario. Les deux rencontres informelles décidées pour les mois de décembre et de janvier prochain se tiendront malgré le climat négatif né de l’assaut sanglant du 8 novembre à Gdeim Izik. Une lâche attaque contre une concentration pacifique de civils sahraouis, destinée à faire justement un croche-pied aux pourparlers qui devaient se tenir ce jour-là à New York. Le Polisario ne tomba pas dans le piège. La rencontre eut lieu et pour la première fois le Maroc accepta d’inclure, aux côtés de sa proposition d’autonomie, l’option sahraouie qui s’avère plus riche, puisqu’elle donne l’opportunité au peuple sahraoui de choisir entre son intégration au Maroc, une large autonomie sous la souveraineté marocaine ou bien l’indépendance. Plus démocratique aussi, non ? 
    Donc, M. Christopher Ross devrait entendre les Marocains chuchoter quelque chose sur l’option sahraouie, quitte à aller chercher des poux à la version indépendantiste. Il faut absolument donner l’impression que ça bouge. MM. Ross et BanKi-moon ont clairement fait savoir qu’au Sahara occidental le statu quo est intenable. Une conclusion que le monde partage de plus en plus, comme le démontrent les réactions sur une question étouffée délibérément jusqu’ici mais qui a fini, grâce aux sacrifices sahraouis et à la bêtise du roi, par revenir avec force sur la scène internationale. En effet, aujourd’hui, sur le terrain, la cause sahraouie ne repose plus sur les épaules du seul Polisario. Le silence des armes depuis 1991 a favorisé l’apparition de la résistance pacifique qui est inséparable de la lutte des droits humains. Un terrain où le trône n’a aucune chance, comme l’ont amplement démontré ses échecs cuisants, les bras de fer avec Aminatou Haïder, l’épisode sanglant de Gdeim Izik et son prolongement à El-Ayoun. Le cessez-le-feu et la perte de temps dans les interminables négociations ne deviennent plus aussi favorables pour le makhzen entraîné irrésistiblement à l’erreur. Et la situation ne fera en principe qu’empirer à l’avenir, maintenant que les Sahraouis de l’intérieur ont fait savoir au monde que leur allégeance va au Polisario puisqu’ils ne sont pas des sujets marocains. 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr 
    Le Jeune Indépendant, 11/12/2010
  • Zone libre échange : L’Algérie contre la libre circulation des personnes

    L’Algérie s’est opposée à un projet de convention de zone de libre-échange maghrébine présenté lors d’une rencontre des ministres du Commerce qui s’est tenue en Libye au mois de juin dernier. Selon Mustapha Benbada, les autres pays de la région ont tenté d’imposer des mesures visant à permettre la libre circulation des personnes, des biens et d’accorder des facilités en termes de réalisation de marchés publics. 

    «Nous avions émis des réserves sur un certain nombre de dispositifs introduits au niveau du projet de la convention s’agissant d’une zone de libre-échange commerciale. Le document parlait de la libre circulation des personnes, des marchandises et de la question des marchés publics. En tant que partie algérienne, nous avons proposé que cette zone se limite aux échanges commerciaux. Nous allons nous rencontrer probablement le premier trimestre 2011 et nous verrons la réaction de nos partenaires maghrébins. Sur le principe, nous sommes d’accord, mais il faut que chacun prenne les considérations des pays membres. L’Algérie a des préoccupations dans ce sens», a-t-il expliqué jeudi dernier. 
    Au-delà des considérations économiques, les dispositions de ce projet de convention sont contraires à la position politique de l’Algérie vis-à-vis du Maroc. L’acceptation du principe de libre circulation des personnes signifierait, de fait, l’ouverture de la frontière avec ce pays. 
    Le Soir d’Algérie, 11/12/2010
  • Les vérités du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme

    Profitant de la tenue à Bruxelles (13 décembre prochain) du conseil d’association UE-Maroc, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme a tenu à rappeler quelques vérités.

    La première : inquiétude quant au respect des droits de l’homme au Maroc. Le REMDH demande aux deux parties, Union européenne et Maroc, de respecter leurs engagements à cet égard. Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme regrette «fortement» que les réformes «essentielles» annoncées (justice, presse, lutte contre l’impunité, arrêt de la répression…), soient toujours un vœu pieux, renvoyées aux calendes grecques ou alaouites, ce qui serait encore plus aléatoire. 
    Le REMDH alerte, par ailleurs, sur le danger d’un accord de réadmission entre le Maroc et les 27. Un tel traité, signé dans les conditions actuelles, ne garantira nullement les droits des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile. Signalons que la plupart des ONG qui ont pignon sur rue en Europe demandent à l’Union européenne de protéger les ressources naturelles du Sahara occidental, actuellement sous occupation marocaine. Les témoignages précis et crédibles font état d’une dilapidation et d’une frénésie à exploiter les richesses de ces territoires ahurissantes. Il y a péril en la demeure. Le Maroc tenant à impliquer un maximum de multinationales dans une entreprise coloniale. Ces dernières ne se font pas prier pour prendre ce qui est possible de prendre. 
    Les ressources halieutiques de la façade atlantique du Sahara occidental sont menacées d’extinction. Réellement. L’entreprise coloniale marocaine présente aussi un risque et un danger écologique environnementaux. La question sahraouie est plus que jamais posée aujourd’hui, avec acuité ; le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme la relève avec courage. A juste raison. 
    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
    Le Soir d’Algérie, 11/12/2010