Tandis que Wikileaks continue de diffuser des télégrammes diplomatiques classés «secret», et après l’arrestation de Julian Assange, une cyberguerre semble avoir éclaté entre sympathisants et opposants au fondateur du site.
C’est ainsi que pour l’organe de la confédération en charge de la sécurité informatique, les récentes cyberattaques (comme celle du site de Post Finance par des sympathisants du fondateur de Wikileaks) ont atteint une toute nouvelle qualité, et chacun peut participer à de tels piratages «primitifs».
«Je n’ai encore jamais vu une attaque organisée aussi rapidement», relève Pascal Lamia, directeur de la Centrale d’enregistrement et d’analyse pour la sûreté de l’information (Melani) de la confédération. Ce qui est inquiétant, c’est que tout le monde peut y participer, «sans la moindre connaissance en matière d’informatique», dit-il dans une interview diffusée samedi par les journaux alémaniques Bund et Tages-Anzeiger, cités par l’AFP.
Quelques dizaines d’utilisateurs en Suisse se sont associés aux attaques, mardi, du site internet de Post Finance. Le programme de participation à l’attaque par déni de service a aussi été téléchargé et utilisé depuis des adresses IP en Suisse, selon l’expert, ajoute cette source.
Les sympathisants de Julian Assange ont, est-il rappelé, bloqué mardi la page internet du site Post Finance, réagissant à la décision «de l’établissement financier de fermer le compte du fondateur de Wikileaks après avoir découvert des données incorrectes sur son domicile».
Le Vatican ne juge pas très «catholiques» les informations divulguées par Wikileaks
Le Vatican a mis en garde hier contre la crédibilité des informations divulguées par WikiLeaks, après la publication par le quotidien britannique The Guardian d’une note diplomatique américaine mettant en cause son attitude dans une affaire de pédophilie, est-il rapporté par l’AFP.
Selon cette note de l’ambassade américaine à Rome, le Vatican a refusé de coopérer à une enquête irlandaise sur des abus sexuels sur des enfants par des membres du clergé de Dublin au motif que les demandes irlandaises n’avaient pas respecté les procédures officielles, est-il annoncé par cette source.
Dans un communiqué, le Vatican se refuse «d’entrer dans l’appréciation de l’extrême gravité de la publication d’une grande quantité de documents réservés et confidentiels et de ses possibles conséquences», rapporte cette agence de presse. «Naturellement, de tels rapports reflètent les perceptions et les opinions de ceux qui les ont écrits et ne peuvent être considérés ni comme l’expression du Saint-Siège ni comme des citations précises des paroles de ses responsables», poursuit le communiqué.
«Leur crédibilité doit être donc considérée avec réserve et beaucoup de prudence», conclut-il. De son côté, l’ambassadeur américain auprès du Vatican, Miguel Diaz, a «condamné fermement la publication d’informations secrètes du département d’Etat». «Nous ne commenterons ni le contenu ni l’authenticité de ces informations», a-t-il indiqué dans un communiqué cité par l’AFP.
Selon le télégramme daté du 26 février de l’ambassade américaine à Rome, les demandes d’information de la commission Murphy, chargée d’enquêter sur les affaires de pédophilie en Irlande, «ont offensé beaucoup de gens au Vatican (…) car ils y voyaient un affront à la souveraineté du Vatican», est-il expliqué.
Selon ce document, la commission Murphy a écrit directement à des responsables du Vatican sans passer par la voie diplomatique.
Cette procédure a entraîné la colère du Vatican qui reprochait au gouvernement irlandais de ne pas avoir exigé de la commission qu’elle respecte les procédures de demande d’informations au Saint Siège.
L’ambassadeur d’Irlande au Vatican, Noël Fahey, a décrit cette période comme «la crise la plus difficile à gérer qu’il ait connue», selon la même source.
Publié en novembre 2009 après trois ans d’enquête, le rapport Murphy a révélé, selon l’AFP, comment les responsables du diocèse de Dublin avaient couvert les abus sexuels commis par des membres du clergé sur les enfants de la région.
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