Addouh a ajouté que l’accord d’aller aux nouveaux rounds « est le fruit de la première partie de conversation autour des visions et de nouvelles approches, qui ont été exposées durant la rencontre, en vue de renforcer le processus de négociations. Mais, tout en mettant l’accent sur le respect exact du fond du problème, à savoir la liquidation de l’occupation, et respecter le principe du droit des peuples à l’autodétermination. »
Mois : décembre 2010
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Le négociateur Addouh à Echorouk : « L’intransigeance du Maroc n’a pas fait avancer les négociations »
Le président de la délégation sahraouie aux négociations de Manhasset, Khatri Addouh, a révélé à « Echorouk » que la dernière partie de négociation informelle avec le Maroc « a aboutit à un accord, à savoir aller à deux nouveaux rounds de négociations indirectes, le premier aura lieu le 5 janvier prochain et le deuxième le mois de mars. »Dahhou a révélé à Echorouk par téléphone à partir de Manhasset, que malgré tout, le Maroc « continue de rejeter les décisions de l’institution internationale appelant à l’organisation d’un referendum pour l’auto-détermination. » Dahhou a fait remarqué que « malgré les discussions des propositions des deux parties lors des séances, aucune avancée n’a été enregistrée à cause de l’intransigeance de la partie Marocaine, et qui présente des approches qui demeurent loin de la réalité, ignorant les appels de l’envoyé personnel du secrétaire général onusien. » En parlant d’« approches irréelles », Addouh faisait allusion à la proposition de l’auto-gouvernance refusée par le front Polisario du fait de sa contradiction ave c les résolutions onusiennes.Les deux parties du conflit concernant la question du Sahara Occidental s’étaient déjà rencontrées dans un round de négociation informelleà Manhasset, aux alentours de New-York. Cette rencontre avait duré deux jours et a baissé le rideau le samedi dernier, sous l’égide de Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies au Sahara Occidental, et avec la présence de deux représentants d’Algérie et de Mauritanie, en leur qualité de pays observateurs.Par : Fouad. A / V. F. Hakim BenyahiaEchourouk Online, 19/12/2010 -
Polisario-Maroc: deux autres réunions informelles en janvier et mars 2011
Les travaux de la quatrième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc ont pris fin samedi soir à Manhasset (New York), les deux parties ont décidé de la tenue de deux autres réunions informelles en janvier et en mars 2011.Cette rencontre s’est tenue sous les auspices de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, en présence des délégations des deux parties. La délégation sahraouie a été conduite par le président du Conseil national de la République arabe sahraouie démocratique (parlement), Khatri Addouh, est composée également du coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso), M’hamed Khaddad, et du représentant du Front Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari. Les représentants des deux pays observateurs, l’Algérie et la Mauritanie, étaient également présents aux sessions d’ouverture et de clôture ainsi qu’à la session consacrée aux mesures de confiance.A l’issue de ce round de négociations informelles tenues durant deux jours, M. Ross a lu devant la presse le communiqué de cette réunion, en indiquant que les discussions ont eu lieu dans »une atmosphère d’engagements sérieux, de franchise et de respect mutuel ». A ce propos, M. Ross a souligné que les propositions des deux parties (Front Polisario-Maroc) ont de nouveau été présentées, ajoutant qu’a la fin de la réunion, »chaque partie a continué à rejeter la proposition de l’autre comme base unique des négociations à venir ». »Toujours dans le cadre de la mise en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité concernant le processus de négociations en cours, les parties se sont engagées dans des discussions approfondies sur des approches innovantes afin de construire une nouvelle dynamique dans le processus de négociations en 2011, sur la base de rencontres régulières », a-t-il poursuivi.L’Envoyé personnel de Ban Ki-moon a fait savoir que »les deux parties ont proposé des idées concrètes qui seront développées lors des deux prochaines sessions de pourparlers informels du 21 et 22 janvier et en mars 2011 ». Par ailleurs, les délégations ont également discuté du »programme de mesures de confiance dirigé par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et ont confirmé la continuation des visites familiales par avion », selon M. Ross.Comme convenu lors de la troisième réunion de rencontres informelles de novembre dernier, les quatre délégations »prévoient de rencontrer le Bureau du Haut Commissaire pour les réfugiés à Genève dans un futur proche afin de passer en revue la mise en œuvre du plan d’action dans sa totalité et d’avancer vers le lancement des visites par voie terrestre », a-t-il réaffirmé, précisant que les parties ont évoqué les derniers développements intervenus à ce sujet. En outre, M. Ross a appelé les deux parties à créer un »climat de confiance et une atmosphère propice au progrès des négociations et à éviter tout ce qui pourrait nuire au processus de négociations ».Pour sa part, le chef de la délégation sahraouie, Khatri Addouh, a déclaré à la presse que »les propositions de solution du conflit ont été présentées par les deux parties mais sans progrès dans la discussion puisque la délégation marocaine est restée retranchée dans son attitude obstructionniste gratifiant une approche anti-démocratique et surannée et, de la sorte, faisant fi des appels de l’Envoyé personnel et du Conseil de sécurité préconisant un dialogue de fond et une négociation franche et sans pré-conditions en vue d’aboutir à une solution assurant le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».M. Addouh a signalé que »les événements sanglants de Gdaim Izik et d’El Laayoune et la situation en général dans les territoires occupés du Sahara occidental ont également été au centre des discussions » au cours de cette rencontre. A cet égard, »la délégation du Front Polisario a demandé l’envoi d’une commission d’enquête internationale sur le terrain comme ceci a déjà été réclamé par le parlement européen, par des parlements nationaux, des partis politiques et différentes organisations non gouvernementales (ONG) », a-t-il insisté. La délégation sahraouie, a-t-il poursuivi, a aussi souligné que »la libération de tous les détenus politiques sahraouis au Maroc, la cessation des arrestations arbitraires et des jugements sommaires et l’ouverture du territoire devant la presse, les ONG et les observateurs internationaux sont un impératif majeur dans toutes les étapes de la négociation ».Pour le chef de la délégation sahraouie, ce 4eme round des réunions informelles a été également »l’occasion de commencer une discussion profonde entre les deux parties sur des approches innovantes à même de consolider le processus de négociation tout en respectant scrupuleusement la nature du conflit dont la solution, comme réaffirmé par la communauté internationale, réside dans le strict respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Concernant les mesures de confiance (visites familiales), M. Addouh a souligné qu’elles avaient été réaffirmées au cours de cette réunion.De son côté, M’hamed Khaddad, a indiqué à l’APS qu’au cours de cette réunion, »’il y avait une dynamique pour programmer un maximum de rencontres afin d’essayer d’impulser le processus de négociations sans, toutefois, toucher au fond lequel reste un problème de décolonisation dont la solution réside, comme le stipulent les résolutions du Conseil de sécurité, dans le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». »Mais pour ce qui concerne la forme, qui réside dans la confiance laquelle n’existe pas tant que le Maroc réprime, emprisonne et ferme les territoires sahraouis devant les ONG et la presse, il est impossible de créer un climat de confiance adéquat. Donc, la discussion a tourné également autour de ces questions relatives à la création d’un climat de confiance réelle entre les parties », a-t-il expliqué.Sur ce point, »les rencontres prévues pour janvier et mars vont également dans ce sens où il s’agira de répertorier les thèmes qui pourraient être à même de créer cette ambiance et ce climat de confiance pour essayer de faciliter la tâche à l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental », a-t-il avancé. A ce propos, M. Khaddad a indiqué que la partie sahraouie a ainsi demandé qu’il était »impératif que les détenus sahraouis soient libérés, que les territoires occupés soient ouverts aux ONG et à la presse et que la répression cesse ». Toutefois, a-t-il prévenu, »la tenue des rencontres informelles de janvier et de mars ne doit pas être utilisée par le Maroc comme prétexte lui permettant de gagner du temps, et ce, au détriment de la solution au conflit du Sahara occidental ».Dans ce sillage, le coordinateur sahraoui avec la Minurso a soutenu que lors de sa prochaine réunion consacrée au Sahara occidental prévue en avril prochain, »le Conseil de sécurité de l’ONU est appelé à assumer ses responsabilités en exigeant de la partie récalcitrante (Maroc) de négocier d’une manière sérieuse et sans pré-conditions en vue d’accélérer l’application des résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental ».Journaldz, 19/12/2010 -
Lettre à Merwane Ben Yahmed
Désolé, Monsieur Ben Yahmed, pour le sevrage publicitaire même si, d’après votre réaction, il est modeste. Mais la réplique de l’Algérie, une fois n’est pas coutume, à l’égard du magazine JA est saine et justifiée.Le Maroc dit avoir investi des milliards de dollars pour le développement économique du Sahara occidental, alors pourquoi le roi M6 ne réserve-t-il pas une partie de cet énorme investissement à votre journal, acquis à ses thèses expansionnistes ? Vous n’avez pas cessé de contribuer à la « normalisation » d’une colonisation au détriment des droits les plus élémentaires d’un peuple opprimé.
Dans les derniers évènements sanglants, le magazine de votre père a fait l’écho de façon éhontée de la propagande monarchiste, lui qui n’aimait particulièrement les monarchies et, au temps où il était encore jeune, mettait en garde son ami Bourguiba de telles dérives. Les Sahraouis, leurs acteurs politiques ou leurs associations et leur société civile, qui pour vous comptent pour des prunes, n’ont pas eu droit de cité dans votre journal comme l’ont été les politiciens du Maroc. Ni enquêtes, ni entretiens équilibrés, vos jugements sont arbitraires et tandencieux ?
Je ne souhaite pas à votre journal de disparaître; il est et sera une fierté Magrébine et un symbole de l’ancrage de notre région dans son environnement naturel africain, mais sur la question sahraouie qui divise malheureusement notre région, vous avez été partial et décevant. Ne soyez pas étonné si les Sahraouis et Sahraouies, ces Africains sacrifiés, ne lisent pas votre magazine.
El Erg Chergui, 8/12/2010
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Le négociateur Addouh à Echorouk : « L’intransigeance du Maroc n’a pas fait avancer les négociations »
Le président de la délégation sahraouie aux négociations de Manhasset, Khatri Addouh, a révélé à « Echorouk » que la dernière partie de négociation informelle avec le Maroc « a aboutit à un accord, à savoir aller à deux nouveaux rounds de négociations indirectes, le premier aura lieu le 5 janvier prochain et le deuxième le mois de mars. »Addouh a ajouté que l’accord d’aller aux nouveaux rounds « est le fruit de la première partie de conversation autour des visions et de nouvelles approches, qui ont été exposées durant la rencontre, en vue de renforcer le processus de négociations. Mais, tout en mettant l’accent sur le respect exact du fond du problème, à savoir la liquidation de l’occupation, et respecter le principe du droit des peuples à l’autodétermination. »
Dahhou a révélé à Echorouk par téléphone à partir de Manhasset, que malgré tout, le Maroc « continue de rejeter les décisions de l’institution internationale appelant à l’organisation d’un referendum pour l’auto-détermination. » Dahhou a fait remarqué que « malgré les discussions des propositions des deux parties lors des séances, aucune avancée n’a été enregistrée à cause de l’intransigeance de la partie Marocaine, et qui présente des approches qui demeurent loin de la réalité, ignorant les appels de l’envoyé personnel du secrétaire général onusien. » En parlant d’« approches irréelles », Addouh faisait allusion à la proposition de l’auto-gouvernance refusée par le front Polisario du fait de sa contradiction ave c les résolutions onusiennes.Les deux parties du conflit concernant la question du Sahara Occidental s’étaient déjà rencontrées dans un round de négociation informelleà Manhasset, aux alentours de New-York. Cette rencontre avait duré deux jours et a baissé le rideau le samedi dernier, sous l’égide de Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies au Sahara Occidental, et avec la présence de deux représentants d’Algérie et de Mauritanie, en leur qualité de pays observateurs.Par : Fouad. A / V. F. Hakim BenyahiaEchourouk Online, 19/12/2010 -
Maroc : « l’Observateur » dénonce la situation scandaleuse des oubliés de Brahma Lhafra
L’hebdomadaire « L’Observateur » (N°103 du 17 au 23 décembre 2010) ) a consacré 6 pages à la situation cauchemardesque que vivent des centaines de familles du bidonville Brahma Lhafra (Maroc)
Le « comité de la défense et de la libération des détenus et de la solidarité avec les victimes des intempéries et de l’exclusion », et en coordination avec la section de l’AMDH, organisele mercredi 22 décembre 2010 un sit in de protestation et une rencontre directe entre les journalistes et les familles des détenus, et ce, au local de la section de l’AMDH ( derb Chabab, avenue Abdelkarim Al Khattabi, Mohammedia Al Aliya )à partir de 18hLes familles des 6 détenus du bidonville Brahma Lhafra, leurs amis, les militant-es de l’AMDH, section de Mohammedia… ne laisseront en aucun cas tomber ces innocents. Il est scandaleux que l’État emprisonne les représentants des sinistrés alors qu’ils ont été convoqués à la préfecture pour dialoguer. Du jamais vu!Par Ali Fkir, le coordinateur, 19/12/2010
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Paris et Madrid aux prochains pourparlers Maroc- Polisario?
La quatrième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc a pris fin samedi soir à Manhasset (New York). Comme les trois précédentes, ce rendez-vous de deux jours sous les auspices de Christopher Ross, Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, n’a pas fait avancer d’un iota les négociations. Les deux parties ont convenu de ne pas rompre le contact et de se retrouver en janvier et mars 2011. L’Algérie et la Mauritanie, ont assisté aux sessions d’ouverture et de clôture.
« Les deux parties qui ont eu des discussions approfondies dans une atmosphère de franchise et de respect mutuel ont proposé des idées concrètes et se sont engagées à construire une nouvelle dynamique dans le processus de négociations lors des deux prochaines sessions de pourparlers informels du 21 et 22 janvier et en mars 2011 « affirme M. Ross, à l’issue des discussions. Précision de l’envoyé spécial de M. Ban Ki-moon, les deux parties qui ont confirmé la poursuite des visites familiales par avion prévoient, comme elles ont convenu en novembre dernier de rencontrer prochainement le Bureau du Haut Commissaire pour les réfugiés à Genève pour le lancement des visites par voie terrestre, « les deux parties campent sur leurs positions, comme base unique des négociations à venir ».
« La délégation marocaine est restée retranchée dans son attitude obstructionniste gratifiant une approche anti-démocratique et surannée et, de la sorte, faisant fi des appels de l’Envoyé personnel et du Conseil de sécurité préconisant un dialogue de fond et une négociation franche et sans pré-conditions en vue d’aboutir à une solution assurant le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental » déclare le chef de la délégation sahraouie, M. Khatri Addouh qui a réclamé un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, qui donnerait aux Sahraouis un choix entre trois options: indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine ou rattachement au Maroc, l’envoi d’une commission d’enquête internationale à Laayoune pour faire la lumière sur les événements sanglants de Gdaim Izik et d’El Laayoune et l’ouverture du Sahara Occidental occupée devant la presse, les ONG et les observateurs internationaux.M. Ross n’a pas pris le soin d’expliquer que le Maroc a tourné le dos aux résolutions du Conseil de sécurité. Celles-ci insistent sur la tenue d’un référendum au Sahara Occidental, un territoire inscrit par l’ONU parmi les 16 à décoloniser, veut élargir ces pourparlers à d’autres parties. Selon Taib Fassi Fihri, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, il faut que M. Ross « écoute ceux qui, dans la région, peuvent contribuer à faciliter le processus ». Lesquels ? Le chef de la diplomatie de Mohamed VI suggère à demi-mots l’Espagne et la France, deux pays qui minent la mission de Ross avec leurs interférences et que le ministre des Affaires étrangères sahraoui, M. Mohamed Salem Ould Salek souhaite exclure du groupe des amis du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara Occidental aux côtés des Etats Unis, la Russie et la Grande Bretagne. . Le processus de Manhasset qui a suscité un moment un espoir finira t-il par s’éteindre avec la détermination du Maroc d’imposer son plan d’autonomie comme unique et seule solution ? Les Sahraouis qui ont remis sur la table la possibilité de reprendre les armes semblent attendre avril prochain, date de la prochaine réunion du Conseil de sécurité dont ils attendent qu’ils assument ses responsabilités ou lèvent le drapeau blanc.
Boukrine, 19/12/2010 -
Maroc : "l’Observateur" dénonce la situation scandaleuse des oubliés de Brahma Lhafra
L’hebdomadaire « L’Observateur » (N°103 du 17 au 23 décembre 2010) ) a consacré 6 pages à la situation cauchemardesque que vivent des centaines de familles du bidonville Brahma Lhafra (Maroc)
Le « comité de la défense et de la libération des détenus et de la solidarité avec les victimes des intempéries et de l’exclusion », et en coordination avec la section de l’AMDH, organisele mercredi 22 décembre 2010 un sit in de protestation et une rencontre directe entre les journalistes et les familles des détenus, et ce, au local de la section de l’AMDH ( derb Chabab, avenue Abdelkarim Al Khattabi, Mohammedia Al Aliya )à partir de 18hLes familles des 6 détenus du bidonville Brahma Lhafra, leurs amis, les militant-es de l’AMDH, section de Mohammedia… ne laisseront en aucun cas tomber ces innocents. Il est scandaleux que l’État emprisonne les représentants des sinistrés alors qu’ils ont été convoqués à la préfecture pour dialoguer. Du jamais vu!Par Ali Fkir, le coordinateur, 19/12/2010
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Paris et Madrid aux prochains pourparlers Maroc- Polisario?
La quatrième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc a pris fin samedi soir à Manhasset (New York). Comme les trois précédentes, ce rendez-vous de deux jours sous les auspices de Christopher Ross, Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, n’a pas fait avancer d’un iota les négociations. Les deux parties ont convenu de ne pas rompre le contact et de se retrouver en janvier et mars 2011. L’Algérie et la Mauritanie, ont assisté aux sessions d’ouverture et de clôture.
« Les deux parties qui ont eu des discussions approfondies dans une atmosphère de franchise et de respect mutuel ont proposé des idées concrètes et se sont engagées à construire une nouvelle dynamique dans le processus de négociations lors des deux prochaines sessions de pourparlers informels du 21 et 22 janvier et en mars 2011 « affirme M. Ross, à l’issue des discussions. Précision de l’envoyé spécial de M. Ban Ki-moon, les deux parties qui ont confirmé la poursuite des visites familiales par avion prévoient, comme elles ont convenu en novembre dernier de rencontrer prochainement le Bureau du Haut Commissaire pour les réfugiés à Genève pour le lancement des visites par voie terrestre, « les deux parties campent sur leurs positions, comme base unique des négociations à venir ».
« La délégation marocaine est restée retranchée dans son attitude obstructionniste gratifiant une approche anti-démocratique et surannée et, de la sorte, faisant fi des appels de l’Envoyé personnel et du Conseil de sécurité préconisant un dialogue de fond et une négociation franche et sans pré-conditions en vue d’aboutir à une solution assurant le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental » déclare le chef de la délégation sahraouie, M. Khatri Addouh qui a réclamé un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, qui donnerait aux Sahraouis un choix entre trois options: indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine ou rattachement au Maroc, l’envoi d’une commission d’enquête internationale à Laayoune pour faire la lumière sur les événements sanglants de Gdaim Izik et d’El Laayoune et l’ouverture du Sahara Occidental occupée devant la presse, les ONG et les observateurs internationaux.M. Ross n’a pas pris le soin d’expliquer que le Maroc a tourné le dos aux résolutions du Conseil de sécurité. Celles-ci insistent sur la tenue d’un référendum au Sahara Occidental, un territoire inscrit par l’ONU parmi les 16 à décoloniser, veut élargir ces pourparlers à d’autres parties. Selon Taib Fassi Fihri, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, il faut que M. Ross « écoute ceux qui, dans la région, peuvent contribuer à faciliter le processus ». Lesquels ? Le chef de la diplomatie de Mohamed VI suggère à demi-mots l’Espagne et la France, deux pays qui minent la mission de Ross avec leurs interférences et que le ministre des Affaires étrangères sahraoui, M. Mohamed Salem Ould Salek souhaite exclure du groupe des amis du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara Occidental aux côtés des Etats Unis, la Russie et la Grande Bretagne. . Le processus de Manhasset qui a suscité un moment un espoir finira t-il par s’éteindre avec la détermination du Maroc d’imposer son plan d’autonomie comme unique et seule solution ? Les Sahraouis qui ont remis sur la table la possibilité de reprendre les armes semblent attendre avril prochain, date de la prochaine réunion du Conseil de sécurité dont ils attendent qu’ils assument ses responsabilités ou lèvent le drapeau blanc.
Boukrine, 19/12/2010 -
«L’Espagne légitime le fait accompli colonial marocain»
Le ministre des Affaires étrangères sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek, a appelé à exclure la France et le gouvernement Zapatero du groupe des amis du SG pour le Sahara Occidental (ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, ndds) pour leur alignement inconditionnel sur les thèses coloniales marocaines et leur rôle dans le blocage du processus de décolonisation du territoire sahraoui. «L’Espagne, sous la direction du gouvernement socialiste, dirigé par Jose Luis Zapatero, s’est alignée tout simplement, depuis 2004, sur la politique de Paris en s’activant pour légitimer le fait accompli colonial marocain », a averti le ministre dans une déclaration de presse.Pour Mohamed Salem Ould Salek, « la présence de ces deux pays au sein du groupe des amis du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental est devenue un obstacle à la contribution positive de ce groupe et affaiblit considérablement les chances de voir le Conseil de sécurité exiger l’accomplissement de la mission de la Minurso et l’avènement de la paix, juste et durable tant souhaitée par tous les peuples des deux rives de la Méditerranée ».Le gouvernement sahraoui estime en effet que la Minurso n’a pu s’acquitter de sa mission exclusive d’organisation du référendum prévu par le Plan de règlement de 1991, « non pas à cause de la volonté manifeste du gouvernement de Mohamed VI de renier les engagements souscrits officiellement et d’une manière solennelle par le Roi Hassan II , mais parce que les deux pays qui ont colonisé l’Afrique du Nord se sont opposés clairement à une décolonisation pacifique et paisible du Sahara Occidental », a-t-il ajouté. Ces mêmes pays « entendent, contre toute logique, confisquer le droit inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance et faire obstacle à l’exercice de ce droit à travers le référendum d’autodétermination, pourtant accepté par les deux parties en conflit après 17 années de guerre dévastatrice, et endossé à l’unanimité par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale des Nations unies », selon le ministre des Affaires étrangères sahraoui. Au nom de son gouvernement et du Front Polisario, le ministre a lancé un « appel pressant » au Conseil de sécurité pour « assumer ses responsabilités devant cet état de choses », en exigeant « l’accomplissement » du mandat de la Minurso à travers « l’application du Plan de règlement qui constitue la seule solution que les deux parties au conflit ont solennellement signée sous les auspices et la garantie du Conseil ».Le ministre a enfin averti que la paix et la sécurité dans la région nord-ouest du continent africain sont « tributaires de la satisfaction totale des droits légitimes et imprescriptibles du peuple sahraoui, le respect des accords signés par les deux parties au conflit en 1991 et 1997 et l’accomplissement par la Minurso de son mandat au Sahara Occidental ». Le groupe des amis du secrétaire général pour le Sahara Occidental est constitué des États-Unis, de la France, l’Espagne, la Russie et la Grande-Bretagne, rappelle-t-on. La déclaration du chef de la diplomatie sahraouie intervient au moment où la capitale française vient d’être le rendez-vous des ministres marocain et espagnol des Affaires étrangères, juste avant les négociations de Manhasset.Mokhtar BendibLe Courier d’Algérie, 18/12/2010 -
L’Afrique du Sud réaffirme son soutien au processus de décolonisation au Sahara occidental
Pretoria, 18/12/2010 (SPS) La directrice du Département d’Afrique du Nord auprès du MAE d’Afrique du Sud, Balen Maguina, a réitéré samedi, la reconnaissance son pays de la République sahraouie et son soutien à la juste lutte du peuple sahraoui pour l’indépendance et la souveraineté sur le territoire du Sahara occidental, lors d’une réunion de solidarité avec le peuple sahraoui au siège du ministère des AE d’Afrique du sud.Organisée par l’Association pour l’amitié avec le peuple sahraoui en Afrique du Sud (l ‘AAPSS), cette réunion intervient au moment où la jeunesse du monde célèbre le XVIIème Festival de jeunesse et des étudiants sous le slogan : « non à l’impérialisme, oui pour un monde de paix, de solidarité et de la transformation sociale », a indiqué Machine Balen, regrettant qu’ « après 50 ans de la résolution 1514, le processus de décolonisation au Sahara occidental demeure inachevé ».
La question du Sahara occidental est inscrite sur l’agenda de la IV commission des Nations unies en tant que problème de décolonisation, « dont sa solution passe par le libre exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination », a-t-elle ajouté.
D’autre part, Balen a exprimé le soutien de son pays au processus de négociations entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’ONU de l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, en vue de parvenir à une solution « juste et durable devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’ l’auto-détermination ».
Elle a également assuré que son pays usera de tous ses efforts auprès du Conseil de sécurité, afin d’éradiquer le colonialisme du continent africain.
S’agissant de la situation des droits de l’homme, Balen a souligné la nécessité de mener une enquête internationale autour des événements du camp de Gdeim Izik et la répression à El Aaiun, au Sahara occidental, ainsi que la mise en place d’un mécanisme onusien pour la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.
La responsable sud africaine a en outre, indiqué qu’elle visitera en mars prochain à la tête d’une importante délégation, les camps de réfugiés sahraouis pour discuter avec les autorités de la RASD, les voies et moyens pour la coopération entre les deux pays.
La réunion a été assistée par le président de l ‘AAPSS, Keit, l’ambassadeur sahraoui en Afrique du sud, Salah el Abed, le SG de l’Union de la jeunesse sahraouie, des membres du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) Mahrez Lamari et du Croissant-Rouge algérien.
Ont pris également part à cette rencontre de solidarité avec le peuple sahraoui, le président de la commune d’Alger centre, Tayeb Zaitouni, l’athlète algérienne, Hassiba Boulmerka et du professeur algérien d’université de sciences politiques et des Relations internationales, Ismael Debeche. (SPS)