Mois : décembre 2010

  • Le Maroc et le Polisario se reverront en 2011 : Et on remet ça!

    C’est depuis Manhasset, dans la banlieue de New York, que Christopher Ross a annoncé, samedi, la tenue de prochaines discussions, les 21 et 22 janvier et au mois de mars 2011, entre les représentants des délégations sahraouie et marocaine.
    Pas grand-chose de significatif n’a filtré de la 4e session de pourparlers informels qui se sont tenus du 16 au 18 décembre à la résidence de Greentree, à Manhasset, aux Etats-Unis. Il ne faut cependant pas être grand clerc pour deviner que le statu quo a prédominé au cours de cette rencontre. Les négociations ont été rythmées par des déclarations, des sorties médiatiques… qui ont constitué le baromètre de cette dernière réunion de l’année 2010 concernant la question du Sahara occidental. Elle offre l’occasion de dresser un bilan du développement de ce conflit qui dure depuis plus de trente-cinq ans.
    La paix est possible

    Elle ne dépend que de la tenue d’un référendum d’autodétermination qui prenne en considération l’option de l’indépendance du peuple sahraoui. A ce sujet, le Polisario est tout à fait prêt à jouer le jeu. Il tend la main au souverain marocain pour faire la paix dans le cadre de la légalité internationale et des résolutions 1813 (2008), 1871 (2009) et 1920 (2010) votées par le Conseil de sécurité. «Alors que nous célébrons la déclaration historique des Nations unies sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, et alors que nous nous apprêtons à envoyer notre délégation pour une nouvelle session de rencontres directes sous l’égide des Nations unies, je vous appelle à tirer les leçons des derniers événements tragiques qui ont eu lieu à El Aâyoune et je vous demande de mettre votre main dans la nôtre pour instaurer une véritable paix et pour un meilleur avenir dans la région. Profitons de cette occasion pour épargner à nos deux peuples de nouvelles souffrances et construisons un Maghreb arabe uni, prospère et équitable», a écrit dans une lettre ouverte, adressée à Mohammed VI, Mohamed Abdelaziz, le président de la République sahraouie. Un message répercuté par une dépêche de l’agence de presse sahraouie datée du 11/12/2010.

    Les obstacles sont au moins de deux ordres.
    1. La cristallisation du pouvoir marocain autour de son projet d’autonomie. Elle est illustrée par un discours aux allures va-t-en guerre du souverain alaouite. «Le Maroc continuera à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale sans renoncer au moindre pouce de son Sahara», a fait savoir Mohammed VI au mois de juillet 2010, à l’occasion de la célébration du 11e anniversaire de son accession au trône.

    2. Le soutien de la France et de l’Espagne. Ces deux anciennes puissances colonisatrices portent une responsabilité dont les conséquences pourraient s’avérer désastreuses pour la région. La France pour son parti pris et son amitié aveugle mais intéressée pour le roi du Maroc. «La France, comme d’ailleurs le Conseil de sécurité, juge intéressante la proposition marocaine qui mérite d’être discutée», avait insinué l’ex-chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, dans une interview au magazine Jeune Afrique au mois de mars 2009. Une déclaration qui a été suivie et confortée par celle du Premier ministre français. «Cette proposition d’autonomie constitue la base la plus pertinente pour sortir de l’impasse. La France encourage les négociations autour de la proposition marocaine…», avait déclaré François Fillon, lors d’une conférence de presse qui a clôturé les travaux de la 10e Réunion de haut niveau franco-marocaine, à Paris, au mois de juillet 2010. 
    L’Espagne pour sa responsabilité historique dans ce conflit et les litiges latents l’opposant au Royaume chérifien concernant les villes de Ceuta, Melilla, l’îlot Persil, les îles Jaâfarines… qui constituent la contrepartie de son soutien au Makhzen. Donnant-donnant. Un semblant de bras de fer s’annonçait entre Rabat et Madrid, après les révélations de la presse espagnole concernant l’assaut sanglant du camp de Gdeim Izik par les forces d’occupation marocaines. «Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M.Khalid Naciri, a annoncé, jeudi, que le gouvernement marocain estime que les circonstances requièrent une réévaluation de l’ensemble des relations entre le Maroc et l’Espagne dans tous les domaines», indiquait une dépêche de l’agence MAP du 2/12/2010. Tout est finalement rentré dans l’ordre. «Le Maroc est un pays prioritaire dans le cadre de nos relations internationales. Il s’agit d’un pays important sur le plan méditerranéen où des réformes et des avancées importantes ont été réalisées ces dernières années. Et nous pensons que nous devons essayer d’aider dans le processus de consolidation de ces réformes», a déclaré vendredi à Paris, Jimenez Trinidad, la ministre espagnole des Affaires étrangères à l’issue d’un entretien avec Michèle Alliot-Marie, son homologue française. Cela a suffi pour adoucir l’ego du pouvoir marocain et calmer ses ardeurs «guerrières
    La pression internationale

    C’est le principal atout de la cause sahraouie. Sur ce plan et depuis l’assaut mené le 8 novembre à l’aube par les forces d’occupation marocaines contre le «camp de la Liberté» et qui s’est poursuivi par une chasse à l’homme dans les rues d’El Aâyoune, elle a incontestablement marqué des points. Elle a suscité et ému les eurodéputés. «Le Parlement européen exprime sa profonde préoccupation face à la nette détérioration de la situation au Sahara occidental et condamne fermement les violents incidents qui se sont produits dans le camp de Gdeim Izik lors de son démantèlement, ainsi que dans la ville d’El Aâyoune», indiquait le texte de la résolution votée le 25 novembre 2010 par le Parlement européen qui, en outre, exigeait une commission d’enquête de l’Organisation des Nations unies. Les ONG ont mis au pied du mur les autorités marocaines. «Un gouvernement qui dit à maintes reprises qu’il n’a rien à cacher doit le prouver en permettant à tous les médias et aux organisations non gouvernementales de venir et de recueillir les informations sans obstacles», a fait remarquer pour sa part Sarah Leah Whitson, chargée de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord auprès de Human Rights Watch. Des observations que ne manqueront pas de capitaliser les représentants du peuple sahraoui et qui pèseront tôt ou tard dans la balance.
    Mohamed TOUATI
    L’Expression, 20/12/2010
  • Sahara occidental : La France et l’Espagne au secours du Maroc ?

    La quatrième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc a pris fin samedi soir à Manhasset (New York). Comme les trois précédentes, ce rendez-vous de deux jours sous les auspices de Christopher Ross, envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, n’a pas fait avancer d’un iota les négociations.
    Les deux parties ont convenu de ne pas rompre le contact et de se retrouver en janvier et mars 2011.  L’Algérie et la Mauritanie ont assisté aux sessions d’ouverture et de clôture. «Les deux parties  qui ont eu des  discussions approfondies  dans une atmosphère de franchise et de respect mutuel  ont proposé des idées concrètes et se sont engagées à construire une nouvelle dynamique dans le processus de négociations lors des deux prochaines sessions de pourparlers informels des 21 et 22 janvier et en mars 2011», affirme  M. Ross à l’issue des discussions.

    Précision de l’envoyé spécial de M. Ban Ki-moon, les deux parties qui ont confirmé la poursuite des visites familiales par avion prévoient, comme elles ont convenu en  novembre dernier de rencontrer prochainement le bureau du Haut Commissaire pour les réfugiés à Genève pour le lancement des visites par voie terrestre,  «les deux parties campent sur leurs positions, comme base unique des négociations à venir».

    «La délégation marocaine est restée retranchée dans son attitude obstructionniste gratifiant une approche anti-démocratique et surannée et, de la sorte, faisant fi des appels de l’Envoyé personnel et du Conseil de sécurité préconisant un dialogue de fond et une négociation franche et sans pré-conditions en vue d’aboutir à une solution assurant le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental», déclare le  chef de la délégation sahraouie, M. Khatri Addouh qui a réclamé  un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, qui donnerait aux Sahraouis un  choix entre trois options : indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine ou rattachement au Maroc,  l’envoi d’une commission d’enquête internationale à Laayoune pour faire la lumière sur les événements sanglants de   Gdaim Izik et d’El Laayoune et  l’ouverture du Sahara occidental occupé devant la presse, les ONG et les observateurs internationaux.

    M. Ross n’a pas pris le soin d’expliquer que le  Maroc  a tourné le dos aux résolutions du Conseil de sécurité. Celles-ci  insistent sur la tenue d’un référendum au Sahara occidental, un territoire inscrit par l’ONU parmi les 16 à décoloniser, veut élargir ces pourparlers à d’autres parties. Selon Taib Fassi Fihri, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, il faut que M. Ross «écoute  ceux qui, dans la région, peuvent contribuer à faciliter le processus». Lesquels ? Le chef de la diplomatie de Mohamed VI suggère à demi-mots l’Espagne et la France, deux pays qui minent  la mission de Ross avec leurs interférences et que le ministre des Affaires étrangères sahraoui, M. Mohamed Salem Ould Salek, souhaite exclure du groupe des amis du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental aux côtés  des Etats Unis, la Russie et la Grande-Bretagne.

    Le processus de Manhasset qui  a suscité un moment un espoir finira-t-il par s’éteindre avec la détermination  du Maroc d’imposer son plan d’autonomie comme unique et seule solution ? Les Sahraouis qui ont remis sur la table la possibilité de reprendre les armes semblent attendre avril prochain, date de la prochaine réunion du Conseil de sécurité dont ils attendent qu’ils assument ses responsabilités ou lèvent le drapeau blanc.
    Djamel Boukrine
    Horizons, 19/12/2010 
  • RABAT: Rabat joue l’obstruction

    Khatri Addouh, chef de la délégation sahrouie, a déclaré à la presse au terme de la réunion que ‘’les propositions de solution du conflit ont été présentées par les deux parties mais sans progrès dans la discussion puisque la délégation marocaine est restée retranchée dans son attitude obstructionniste ». Pour le responsable sahraoui, le gouvernement marocain est réduit à une «approche surannée faisant fi des appels de l’envoyé personnel du SG de l’ONU et du Conseil de sécurité préconisant un dialogue de fond et une négociation franche et sans pré-condition en vue d’aboutir à une solution assurant le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental’’. 
     
    Khatri Addouh a signalé d’autre part que ‘’les événements sanglants de Gdeim Izik et d’El Ayoun et la situation en général dans les territoires occupés du Sahara Occidental ont également été au centre des discussions’’ au cours de cette rencontre. À cet égard, ‘’la délégation du Front Polisario a demandé l’envoi d’une commission d’enquête internationale sur le terrain comme cela a déjà été réclamé par le Parlement européen, par des Parlements nationaux, des partis politiques et différentes organisations non gouvernementales (ONG)», a-t-il insisté. La délégation sahraouie, a-t-il poursuivi, a aussi souligné que «la libération de tous les détenus politiques sahraouis au Maroc, la cessation des arrestations arbitraires et des jugements sommaires et l’ouverture du territoire devant la presse, les ONG et les observateurs internationaux sont un impératif majeur dans toutes les étapes de la négociation ». 
     
    Pour le chef de la délégation sahraouie, ce 4e round des réunions informelles a été également ‘’l’occasion de commencer une discussion profonde entre les deux parties sur des approches innovantes à même de consolider le processus de négociation tout en respectant scrupuleusement la nature du conflit dont la solution, comme réaffirmé par la communauté internationale, réside dans le strict respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination’’. Concernant les mesures de confiance (visites familiales), Khatri Addouh a souligné qu’elles avaient été réaffirmées au cours de cette réunion. De son côté, le coordinateur sahraoui avec la Minurso, M’hamed Khaddad, a indiqué qu’au cours de cette réunion, «il y avait une dynamique pour programmer un maximum de rencontres afin d’essayer d’impulser le processus de négociations sans, toutefois, toucher au fond, lequel reste un problème de décolonisation dont la solution réside, comme le stipulent les résolutions du Conseil de sécurité, dans le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». 
     
    ‘’Mais pour ce qui concerne la forme, qui réside dans la confiance, laquelle n’existe pas tant que le Maroc réprime, emprisonne et ferme les territoires sahraouis devant les ONG et la presse, il est impossible de créer un climat de confiance adéquat. Sur ce point, ‘’les rencontres prévues pour janvier et mars prochains vont également dans ce sens où il s’agira de répertorier les thèmes qui pourraient être à même de créer cette ambiance et ce climat de confiance pour essayer de faciliter la tâche à l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental’’, a-t-il avancé.

     M. B. 
    Le Currier d’Algérie, 20/12/2010

  • Les «El-Malti» du makhzen

    Le Conseil supérieur des oulémas marocains a décidé, lors de sa 11e session ordinaire à Agadir, de se mettre à son tour au garde-à-vous et à s’aligner en faveur de l’invasion militaire du Sahara occidental, considéré comme une «terre promise bis» au Maroc. Dans son communiqué rendu public avant-hier, le Conseil y développe fidèlement, en les habillant de la gandourah islamiste, les idées expansionnistes du makhzen, mais aussi les accusations et les haines que ce dernier entretien de manière criminelle contre l’Algérie. On y évoque l’assaut du 8 novembre contre les campeurs civils de Gdeim Izik qu’on traite contre leur volonté de marocains, on y parle de complots extérieurs visant à porter atteinte à l’intégrité territoriale, la «cause sacrée», et on y renouvelle son allégeance au roi, un jeu que les Sahraouis s’interdisent obstinément. 
    Mais les oulémas et les imams ne savent-ils pas au Maroc qu’en islam, il n’existe pas de terre promise. «Wa lakad katabna fi zabouri mine baa’di edhikri anna al-ardha yarithouha mine i’badiya assalhine, inna fî hadha balaghane likawmine a’bidine», nous enseigne le saint Coran dans la sourat Al annbiyaë. Mieux, la même sourat dit plus loin : «Afala yarawna anna naëtî al-ardha nankoussouha mine attrâafiha, afahoumou al-ghaliboune.» Des enseignements divins qui, face au communiqué du Conseil des ouléma marocains, nous rappellent les bonnes fetwas taillées sur mesure de feu Tantaoui ou celle d’El-Malti, cet exégète musulman des siècles passés qui avait le plus innocemment du monde décrété le haschich comme hallal à la consommation. 
    Les oulémas du Maroc, qui devraient méditer avec la profondeur nécessaire les versets cités, se rendent-ils compte qu’aucune frontière n’est éternelle et que toutes changent continuellement au fil des époques ? Le renier, ce serait tout simplement renier la volonté divine. Maintenant, il nous reste à savoir pourquoi les fonctionnaires religieux au Maroc gardaient-ils le silence lorsque les familles sahraouies se faisaient bombarder au napalm et au phosphore à Oum Dreiga et dans d’autres lieux dans le désert, lorsqu’elles fuyaient la bestialité des FAR en 1975 ? Et pourquoi gardent-ils le silence sur toutes les saloperies vécues dans les territoires occupés ? Le viol des femmes et des hommes serait-il hallal ? 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 20/12/2010
  • Les journalistes espagnols interdits de tourisme au Maroc

    Les gestions du Ministère des Affaires Etrangères espagnol n’ont pas réussi à lever le veto contre les journalistes espagnols. Le journal espagnol El Pais rapporte qu’une vingtaine d’eux ont été expulsés du Maroc pendant les trois dernières semaines, malgré qu’ils avaient seulement l’intention de passer les vacances ou visiter des membres de la famille qui y résident.

    Devant les missives envoyées par le gouvernement espagnol, Rabat prétend, dans sa réponse, que les journalistes qui déclarent faire du tourisme veulent, en réalité, se rendre au Sahara Occidental.

    Le black-out continue depuis l’assaut meurtrier des forces de police marocaines au camp de Gdeym Izik, dans la banlieue d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc depuis 1975, date du retrait de l’occupant espagnol. 

  • Délégation marocaine expulsée du 17ème FMJE (Afrique du sud)

    Pendant le sixième jour du 17ème Festival Mondial de la Jeunesse et des Étudiants, qui sont célébrés à Pretoria (lfrique du Sud) des membres de la délégation du Maroc, armés de matraques extensibles, ont agressé les militants d’IU, d’UJCE et du PCE qui déployaient une pancarte contre l’occupation marocaine du Sahara occidental et les violations continuelles des droits de l’homme que le peuple sahraoui subit. Depuis l’Aire de Jeunesse d’IU l’on a exprimé que « nous regrettons ces faits et dénonçons et condamnons les pratiques violentes et d’intimidation de la délégation marocaine contre tous ceux que défendons la cause du peuple sahraoui, en cohérence avec la défense des droits de l’homme ».

    Le Comité d’Organisation International du Festival a considéré ces faits inadmissibles, les derniers parmi l’escalade de provocations commises par la délégation du Maroc. Jeff Cárdenas, membre du COI en représentant de l’Espagne devant les altercations vécues, a argué qu’il n’y avait d’autre solution que l’expulsion, mais le problème de base n’est pas cet incident mais le fait qu’une délégation impérialiste, sous la les ordres des services de sécurité marocains assiste à un festival pour perturber la paix et le calme qui doit caractériser un évènement solidaire et transformateur comme le Festival. Avec cette décision nous voulons mettre en clair que nous n’allons pas permettre aucun type d’attitude qui va contre les principes de la Fédération « .

    Pour la majorité des délégations l’objectif de cette délégation était de faire éclater le Festival et la campagne internationale de solidarité le peuple sahraoui en collaboration étroite avec le Gouvernement du Maroc. En fait, les autorités marocaines ont empêché le voyage en Afrique du Sud de quelques délégués et déléguées originaires des territoires sahraouis occupés. Pour Esther López, coordinatrice de l’Aire de Jeunesse d’IU « la délégation marocaine n’était autre chose qu’qu’un prétexte du Gouvernement marocain, pour parquer et surveiller le mouvement de solidarité internationale avec le peuple sahraoui, et c’est la raison pour laquelle nous dénonçons que des militants d’IU ont été photographiés et identifiés ».

    Depuis l’Union de Jeunesses Communistes de l’Espagne, « nous considérons que les délégués de l’État Espagnol et l’ensemble des citoyens espagnols nous avons un engagement historique avec la cause de l’autodétermination du peuple sahraoui, surtout dans les espaces qui sont supposés progressistes et anti-impérialistes ».

    Malgré ces faits, le Festival Mondial  a été un grand succès avec la participation de plus de 114 pays et près de 15.000 déléguées et délégués. Près de 100 colloques et séminaires ont été réalisés sur la situation des luttes d’émancipation dans le monde, et aujourd’hui le Tribunal Anti-impérialiste a travaillé. José León, secrétaire général des Jeunesses Communistes (UJCE), membre de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique, évalue le Festival comme le plus grand évènement international anti-impérialiste de caractère juvénile, d’un espace idéal pour partager des expériences de lutte et pour connaître d’autres réalités de lutte révolutionnaire « . Dans la délégation espagnole, en plus de l’UJCE et l’Aire de Jeunesse d’IU ont participé les CJC-Juventut Comunista, CJC, Maulets et d’autres activistes sociaux et politiques.

  • Les journalistes espagnols interdits de tourisme au Maroc

    Les gestions du Ministère des Affaires Etrangères espagnol n’ont pas réussi à lever le veto contre les journalistes espagnols. Le journal espagnol El Pais rapporte qu’une vingtaine d’eux ont été expulsés du Maroc pendant les trois dernières semaines, malgré qu’ils avaient seulement l’intention de passer les vacances ou visiter des membres de la famille qui y résident.

    Devant les missives envoyées par le gouvernement espagnol, Rabat prétend, dans sa réponse, que les journalistes qui déclarent faire du tourisme veulent, en réalité, se rendre au Sahara Occidental.

    Le black-out continue depuis l’assaut meurtrier des forces de police marocaines au camp de Gdeym Izik, dans la banlieue d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc depuis 1975, date du retrait de l’occupant espagnol. 

  • Délégation marocaine expulsée du 17ème FMJE (Afrique du sud)

    Pendant le sixième jour du 17ème Festival Mondial de la Jeunesse et des Étudiants, qui sont célébrés à Pretoria (lfrique du Sud) des membres de la délégation du Maroc, armés de matraques extensibles, ont agressé les militants d’IU, d’UJCE et du PCE qui déployaient une pancarte contre l’occupation marocaine du Sahara occidental et les violations continuelles des droits de l’homme que le peuple sahraoui subit. Depuis l’Aire de Jeunesse d’IU l’on a exprimé que « nous regrettons ces faits et dénonçons et condamnons les pratiques violentes et d’intimidation de la délégation marocaine contre tous ceux que défendons la cause du peuple sahraoui, en cohérence avec la défense des droits de l’homme ».

    Le Comité d’Organisation International du Festival a considéré ces faits inadmissibles, les derniers parmi l’escalade de provocations commises par la délégation du Maroc. Jeff Cárdenas, membre du COI en représentant de l’Espagne devant les altercations vécues, a argué qu’il n’y avait d’autre solution que l’expulsion, mais le problème de base n’est pas cet incident mais le fait qu’une délégation impérialiste, sous la les ordres des services de sécurité marocains assiste à un festival pour perturber la paix et le calme qui doit caractériser un évènement solidaire et transformateur comme le Festival. Avec cette décision nous voulons mettre en clair que nous n’allons pas permettre aucun type d’attitude qui va contre les principes de la Fédération « .

    Pour la majorité des délégations l’objectif de cette délégation était de faire éclater le Festival et la campagne internationale de solidarité le peuple sahraoui en collaboration étroite avec le Gouvernement du Maroc. En fait, les autorités marocaines ont empêché le voyage en Afrique du Sud de quelques délégués et déléguées originaires des territoires sahraouis occupés. Pour Esther López, coordinatrice de l’Aire de Jeunesse d’IU « la délégation marocaine n’était autre chose qu’qu’un prétexte du Gouvernement marocain, pour parquer et surveiller le mouvement de solidarité internationale avec le peuple sahraoui, et c’est la raison pour laquelle nous dénonçons que des militants d’IU ont été photographiés et identifiés ».

    Depuis l’Union de Jeunesses Communistes de l’Espagne, « nous considérons que les délégués de l’État Espagnol et l’ensemble des citoyens espagnols nous avons un engagement historique avec la cause de l’autodétermination du peuple sahraoui, surtout dans les espaces qui sont supposés progressistes et anti-impérialistes ».

    Malgré ces faits, le Festival Mondial  a été un grand succès avec la participation de plus de 114 pays et près de 15.000 déléguées et délégués. Près de 100 colloques et séminaires ont été réalisés sur la situation des luttes d’émancipation dans le monde, et aujourd’hui le Tribunal Anti-impérialiste a travaillé. José León, secrétaire général des Jeunesses Communistes (UJCE), membre de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique, évalue le Festival comme le plus grand évènement international anti-impérialiste de caractère juvénile, d’un espace idéal pour partager des expériences de lutte et pour connaître d’autres réalités de lutte révolutionnaire « . Dans la délégation espagnole, en plus de l’UJCE et l’Aire de Jeunesse d’IU ont participé les CJC-Juventut Comunista, CJC, Maulets et d’autres activistes sociaux et politiques.

  • Polisario-Maroc: deux autres réunions informelles en janvier et mars 2011

    Les travaux de la quatrième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc ont pris fin samedi soir à Manhasset (New York), les deux parties ont décidé de la tenue de deux autres réunions informelles en janvier et en mars 2011.
    Cette rencontre s’est tenue sous les auspices de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, en présence des délégations des deux parties. La délégation sahraouie a été conduite par le président du Conseil national de la République arabe sahraouie démocratique (parlement), Khatri Addouh, est composée également du coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso), M’hamed Khaddad, et du représentant du Front Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari. Les représentants des deux pays observateurs, l’Algérie et la Mauritanie, étaient également présents aux sessions d’ouverture et de clôture ainsi qu’à la session consacrée aux mesures de confiance.
    A l’issue de ce round de négociations informelles tenues durant deux jours, M. Ross a lu devant la presse le communiqué de cette réunion, en indiquant que les discussions ont eu lieu dans  »une atmosphère d’engagements sérieux, de franchise et de respect mutuel ». A ce propos, M. Ross a souligné que les propositions des deux parties (Front Polisario-Maroc) ont de nouveau été présentées, ajoutant qu’a la fin de la réunion,  »chaque partie a continué à rejeter la proposition de l’autre comme base unique des négociations à venir ». »Toujours dans le cadre de la mise en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité concernant le processus de négociations en cours, les parties se sont engagées dans des discussions approfondies sur des approches innovantes afin de construire une nouvelle dynamique dans le processus de négociations en 2011, sur la base de rencontres régulières », a-t-il poursuivi.
    L’Envoyé personnel de Ban Ki-moon a fait savoir que  »les deux parties ont proposé des idées concrètes qui seront développées lors des deux prochaines sessions de pourparlers informels du 21 et 22 janvier et en mars 2011 ». Par ailleurs, les délégations ont également discuté du  »programme de mesures de confiance dirigé par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et ont confirmé la continuation des visites familiales par avion », selon M. Ross.
    Comme convenu lors de la troisième réunion de rencontres informelles de novembre dernier, les quatre délégations  »prévoient de rencontrer le Bureau du Haut Commissaire pour les réfugiés à Genève dans un futur proche afin de passer en revue la mise en œuvre du plan d’action dans sa totalité et d’avancer vers le lancement des visites par voie terrestre », a-t-il réaffirmé, précisant que les parties ont évoqué les derniers développements intervenus à ce sujet. En outre, M. Ross a appelé les deux parties à créer un  »climat de confiance et une atmosphère propice au progrès des négociations et à éviter tout ce qui pourrait nuire au processus de négociations ».
    Pour sa part, le chef de la délégation sahraouie, Khatri Addouh, a déclaré à la presse que  »les propositions de solution du conflit ont été présentées par les deux parties mais sans progrès dans la discussion puisque la délégation marocaine est restée retranchée dans son attitude obstructionniste gratifiant une approche anti-démocratique et surannée et, de la sorte, faisant fi des appels de l’Envoyé personnel et du Conseil de sécurité préconisant un dialogue de fond et une négociation franche et sans pré-conditions en vue d’aboutir à une solution assurant le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».
    M. Addouh a signalé que  »les événements sanglants de Gdaim Izik et d’El Laayoune et la situation en général dans les territoires occupés du Sahara occidental ont également été au centre des discussions » au cours de cette rencontre. A cet égard,  »la délégation du Front Polisario a demandé l’envoi d’une commission d’enquête internationale sur le terrain comme ceci a déjà été réclamé par le parlement européen, par des parlements nationaux, des partis politiques et différentes organisations non gouvernementales (ONG) », a-t-il insisté. La délégation sahraouie, a-t-il poursuivi, a aussi souligné que  »la libération de tous les détenus politiques sahraouis au Maroc, la cessation des arrestations arbitraires et des jugements sommaires et l’ouverture du territoire devant la presse, les ONG et les observateurs internationaux sont un impératif majeur dans toutes les étapes de la négociation ».
    Pour le chef de la délégation sahraouie, ce 4eme round des réunions informelles a été également  »l’occasion de commencer une discussion profonde entre les deux parties sur des approches innovantes à même de consolider le processus de négociation tout en respectant scrupuleusement la nature du conflit dont la solution, comme réaffirmé par la communauté internationale, réside dans le strict respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Concernant les mesures de confiance (visites familiales), M. Addouh a souligné qu’elles avaient été réaffirmées au cours de cette réunion.
    De son côté, M’hamed Khaddad, a indiqué à l’APS qu’au cours de cette réunion,  »’il y avait une dynamique pour programmer un maximum de rencontres afin d’essayer d’impulser le processus de négociations sans, toutefois, toucher au fond lequel reste un problème de décolonisation dont la solution réside, comme le stipulent les résolutions du Conseil de sécurité, dans le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».  »Mais pour ce qui concerne la forme, qui réside dans la confiance laquelle n’existe pas tant que le Maroc réprime, emprisonne et ferme les territoires sahraouis devant les ONG et la presse, il est impossible de créer un climat de confiance adéquat. Donc, la discussion a tourné également autour de ces questions relatives à la création d’un climat de confiance réelle entre les parties », a-t-il expliqué.
    Sur ce point,  »les rencontres prévues pour janvier et mars vont également dans ce sens où il s’agira de répertorier les thèmes qui pourraient être à même de créer cette ambiance et ce climat de confiance pour essayer de faciliter la tâche à l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental », a-t-il avancé. A ce propos, M. Khaddad a indiqué que la partie sahraouie a ainsi demandé qu’il était  »impératif que les détenus sahraouis soient libérés, que les territoires occupés soient ouverts aux ONG et à la presse et que la répression cesse ». Toutefois, a-t-il prévenu,  »la tenue des rencontres informelles de janvier et de mars ne doit pas être utilisée par le Maroc comme prétexte lui permettant de gagner du temps, et ce, au détriment de la solution au conflit du Sahara occidental ».
    Dans ce sillage, le coordinateur sahraoui avec la Minurso a soutenu que lors de sa prochaine réunion consacrée au Sahara occidental prévue en avril prochain,  »le Conseil de sécurité de l’ONU est appelé à assumer ses responsabilités en exigeant de la partie récalcitrante (Maroc) de négocier d’une manière sérieuse et sans pré-conditions en vue d’accélérer l’application des résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental ».
    Journaldz, 19/12/2010
  • Lettre à Merwane Ben Yahmed

    Désolé, Monsieur Ben Yahmed, pour le sevrage publicitaire même si, d’après votre réaction, il est modeste. Mais la réplique de l’Algérie, une fois n’est pas coutume, à l’égard du magazine JA est saine et justifiée.

    Le Maroc dit avoir investi des milliards de dollars pour le développement économique du Sahara occidental, alors pourquoi le roi M6 ne réserve-t-il pas une partie de cet énorme investissement à votre journal, acquis à ses thèses expansionnistes ? Vous n’avez pas cessé de contribuer à la « normalisation » d’une colonisation au détriment des droits les plus élémentaires d’un peuple opprimé.

    Dans les derniers évènements sanglants, le magazine de votre père a fait l’écho de façon éhontée de la propagande monarchiste, lui qui n’aimait particulièrement les monarchies et, au temps où il était encore jeune, mettait en garde son ami Bourguiba de telles dérives. Les Sahraouis, leurs acteurs politiques ou leurs associations et leur société civile, qui pour vous comptent pour des prunes, n’ont pas eu droit de cité dans votre journal comme l’ont été les politiciens du Maroc. Ni enquêtes, ni entretiens équilibrés, vos jugements sont arbitraires et tandencieux ?

    Je ne souhaite pas à votre journal de disparaître; il est et sera une fierté Magrébine et un symbole de l’ancrage de notre région dans son environnement naturel africain, mais sur la question sahraouie qui divise malheureusement notre région, vous avez été partial et décevant. Ne soyez pas étonné si les Sahraouis et Sahraouies, ces Africains sacrifiés, ne lisent pas votre magazine.

    El Erg Chergui, 8/12/2010