Mois : décembre 2010

  • Le GSPC cherche à renforcer ses rangs avec des repris de justice Un contrebandier rejoint le maquis à Tlemcen

    Un jeune natif de Zouia, dans la wilaya de Tlemcen, vient de rejoindre le maquis du GSPC en cette fin de semaine.

    Selon une source sûre, un jeune âgé de 28 ans et identifié par les services de sécurité comme étant un contrebandier de carburant (hallaba) au niveau de la bande frontalière, a rejoint le maquis d’El-Asfour à Tlemcen. 

    D’après les premiers éléments de l’enquête, ce jeune serait un ami proche d’un des trois jeunes terroristes qui ont rejoint le maquis durant le Ramadhan dernier : deux de ces jeunes, âgés de 17 ans et 27 ans, sont originaires de Béni Boussaïd et Zouia et le 3e nommé B. A., est un ex-repenti qui avait bénéficié des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale en 2007 et a fini par se rendre après un mois seulement. 

    Il y a lieu de souligner que la Gendarmerie nationale a récupéré, lors du démantèlement d’un réseau de recrutement, une photo du nommé B. A, un de ces trois terroristes, publiée pour la première fois sur le site du GSPC. Ce qui a prouvé son enrôlement au sein du groupe terroriste. Les services de la gendarmerie de la wilaya de Tlemcen ont réussi à démanteler
    4 réseaux terroristes spécialisés dans le soutien, l’apologie et le recrutement ainsi qu’une récente affaire de blanchiment d’argent.  Ce qui dévoile les tentatives du nouvel “émir” de la zone ouest, en l’occurrence Halfaoui Lahcène, alias Hodeïfa Abou Abderahmane, de réactiver à tout prix l’activité terroriste dans cette ville frontalière. Le GSPC avait déjà lancé une “opération” de recrutement dans les milieux des repentis issus des familles des terroristes abattus avant qu’il n’adopte une nouvelle stratégie visant le recrutement des repris de justice pour réactiver les cellules de soutien logistique d’autant plus que les contrebandiers, “hallaba” et narcotrafiquants ont des liens avec les réseaux criminels au Maroc pour s’approvisionner en armes et explosifs. 

    L’organisation terroriste de Droukdel, qui a perdu sa capacité de recrutement au centre du pays, n’a pas hésité à faire appel aux ex-activistes du groupe de Antar Zouabri pour  renforcer ses rangs au maquis par des contrebandiers alors qu’auparavant ces derniers assuraient juste des missions de soutien.

    “La connexion entre le terrorisme et la contrebande existait toujours mais c’est la première fois qu’on recrute des contrebandiers dans l’activité terroriste armée au maquis”, nous explique-t-on. Selon le repenti qui s’est rendu récemment, le groupe terroriste activant dans la région de Tlemcen ne dépasse pas 9 éléments en comptant les deux nouvelles recrues.

    Le GSPC, qui s’est replié à l’ouest dans les ex-fiefs du DHDS sous la houlette de Salim
    El-Afghani, cherche une nouvelle base d’activité après l’étau qui se resserre sur les maquis du centre du pays et les lourdes pertes de ses vétérans.  
    Liberté, 20/12/2010
  • Maroc-Polisario: Les dessous de tables

    Un autre round de «discussions informelles» entre le Maroc et le Polisario à New-York, s’est terminé par un échec tant les positions sont figées, malgré les auspices de l’ONU et la présence de la France et de l’Espagne jugée encombrante par les Sahraouis. D’abord pourquoi parle-t-on de «discussion» au lieu de négociations ? Ensuite pourquoi «informelles» alors qu’il s’agit de deux groupes officiellement mandatés pour trouver une issue à l’une des dernières colonisations de notre époque. Pourtant, les positions sont très peu éloignées. Là où le Maroc avance l’autonomie, le Polisario parle tout simplement d’indépendance. Un Sahara indépendant constitue un plus dans la région et dans l’Union du Maghreb alors qu’une autonomie gardera toujours les stigmates de la frustration qui risque de se traduire tôt ou tard par une remise en cause des traités proposés et donc par un retour à la case départ. Est-il dans l’intérêt du Maroc de garder sous son autorité administrative le Sahara Occidental ? 
     
    La question se joue au niveau international entre les partisans et les opposants à cette sortie de crise. La France et l’Espagne ont un rôle à jouer et des intérêts à défendre, équation sommes toutes difficile à résoudre. La France a toujours affiché son soutien au Maroc pour ses intérêts économiques et politiques, dont entre autres, ses investissements dans le tourisme. L’Espagne a les mêmes intérêts que la France avec en prime le silence marocain concernant les conclaves espagnols sur le territoire marocain. L’épisode de «Layla» est encore présent dans les esprits et les marocains vivants sur le sol de Ceuta et Melilla sous domination espagnole ne sont pas intéressés par sa récupération par le Maroc, considérant qu’ils sont sur une terre européenne avec les avantages qui vont avec. 
     
    L’Espagne et la France sont donc acquit aux thèses du royaume chérifien. Ceci explique pourquoi la délégation du Polisario rejette leurs présences aux «discussions informelles». Même la presse égyptienne se mêle de cette question considérant que le Polisario n’est qu’une création algérienne vouée à l’échec. On se demande bien ce que vient faire l’Egypte dans ce débat lorsque l’inamovible Amr Moussa hésite à inscrire à l’ordre du jour la question saharaouie pour conserver une unanimité dont on sait qu’elle est imaginaire au sein de la ligue qu’il s’est approprié. Rendez-vous est donné pour d’autres rencontres en janvier et en mars. D’autres «discussions informelles» pendant que le massacre continu et que tout se joue sous les tables des négociations.
    Par Ahmed Meskine
    Le Carrefour d’Algérie, 20/12/2010
  • Le Maroc et le Polisario se reverront en 2011 : Et on remet ça!

    C’est depuis Manhasset, dans la banlieue de New York, que Christopher Ross a annoncé, samedi, la tenue de prochaines discussions, les 21 et 22 janvier et au mois de mars 2011, entre les représentants des délégations sahraouie et marocaine.
    Pas grand-chose de significatif n’a filtré de la 4e session de pourparlers informels qui se sont tenus du 16 au 18 décembre à la résidence de Greentree, à Manhasset, aux Etats-Unis. Il ne faut cependant pas être grand clerc pour deviner que le statu quo a prédominé au cours de cette rencontre. Les négociations ont été rythmées par des déclarations, des sorties médiatiques… qui ont constitué le baromètre de cette dernière réunion de l’année 2010 concernant la question du Sahara occidental. Elle offre l’occasion de dresser un bilan du développement de ce conflit qui dure depuis plus de trente-cinq ans.
    La paix est possible

    Elle ne dépend que de la tenue d’un référendum d’autodétermination qui prenne en considération l’option de l’indépendance du peuple sahraoui. A ce sujet, le Polisario est tout à fait prêt à jouer le jeu. Il tend la main au souverain marocain pour faire la paix dans le cadre de la légalité internationale et des résolutions 1813 (2008), 1871 (2009) et 1920 (2010) votées par le Conseil de sécurité. «Alors que nous célébrons la déclaration historique des Nations unies sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, et alors que nous nous apprêtons à envoyer notre délégation pour une nouvelle session de rencontres directes sous l’égide des Nations unies, je vous appelle à tirer les leçons des derniers événements tragiques qui ont eu lieu à El Aâyoune et je vous demande de mettre votre main dans la nôtre pour instaurer une véritable paix et pour un meilleur avenir dans la région. Profitons de cette occasion pour épargner à nos deux peuples de nouvelles souffrances et construisons un Maghreb arabe uni, prospère et équitable», a écrit dans une lettre ouverte, adressée à Mohammed VI, Mohamed Abdelaziz, le président de la République sahraouie. Un message répercuté par une dépêche de l’agence de presse sahraouie datée du 11/12/2010.

    Les obstacles sont au moins de deux ordres.
    1. La cristallisation du pouvoir marocain autour de son projet d’autonomie. Elle est illustrée par un discours aux allures va-t-en guerre du souverain alaouite. «Le Maroc continuera à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale sans renoncer au moindre pouce de son Sahara», a fait savoir Mohammed VI au mois de juillet 2010, à l’occasion de la célébration du 11e anniversaire de son accession au trône.

    2. Le soutien de la France et de l’Espagne. Ces deux anciennes puissances colonisatrices portent une responsabilité dont les conséquences pourraient s’avérer désastreuses pour la région. La France pour son parti pris et son amitié aveugle mais intéressée pour le roi du Maroc. «La France, comme d’ailleurs le Conseil de sécurité, juge intéressante la proposition marocaine qui mérite d’être discutée», avait insinué l’ex-chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, dans une interview au magazine Jeune Afrique au mois de mars 2009. Une déclaration qui a été suivie et confortée par celle du Premier ministre français. «Cette proposition d’autonomie constitue la base la plus pertinente pour sortir de l’impasse. La France encourage les négociations autour de la proposition marocaine…», avait déclaré François Fillon, lors d’une conférence de presse qui a clôturé les travaux de la 10e Réunion de haut niveau franco-marocaine, à Paris, au mois de juillet 2010. 
    L’Espagne pour sa responsabilité historique dans ce conflit et les litiges latents l’opposant au Royaume chérifien concernant les villes de Ceuta, Melilla, l’îlot Persil, les îles Jaâfarines… qui constituent la contrepartie de son soutien au Makhzen. Donnant-donnant. Un semblant de bras de fer s’annonçait entre Rabat et Madrid, après les révélations de la presse espagnole concernant l’assaut sanglant du camp de Gdeim Izik par les forces d’occupation marocaines. «Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M.Khalid Naciri, a annoncé, jeudi, que le gouvernement marocain estime que les circonstances requièrent une réévaluation de l’ensemble des relations entre le Maroc et l’Espagne dans tous les domaines», indiquait une dépêche de l’agence MAP du 2/12/2010. Tout est finalement rentré dans l’ordre. «Le Maroc est un pays prioritaire dans le cadre de nos relations internationales. Il s’agit d’un pays important sur le plan méditerranéen où des réformes et des avancées importantes ont été réalisées ces dernières années. Et nous pensons que nous devons essayer d’aider dans le processus de consolidation de ces réformes», a déclaré vendredi à Paris, Jimenez Trinidad, la ministre espagnole des Affaires étrangères à l’issue d’un entretien avec Michèle Alliot-Marie, son homologue française. Cela a suffi pour adoucir l’ego du pouvoir marocain et calmer ses ardeurs «guerrières
    La pression internationale

    C’est le principal atout de la cause sahraouie. Sur ce plan et depuis l’assaut mené le 8 novembre à l’aube par les forces d’occupation marocaines contre le «camp de la Liberté» et qui s’est poursuivi par une chasse à l’homme dans les rues d’El Aâyoune, elle a incontestablement marqué des points. Elle a suscité et ému les eurodéputés. «Le Parlement européen exprime sa profonde préoccupation face à la nette détérioration de la situation au Sahara occidental et condamne fermement les violents incidents qui se sont produits dans le camp de Gdeim Izik lors de son démantèlement, ainsi que dans la ville d’El Aâyoune», indiquait le texte de la résolution votée le 25 novembre 2010 par le Parlement européen qui, en outre, exigeait une commission d’enquête de l’Organisation des Nations unies. Les ONG ont mis au pied du mur les autorités marocaines. «Un gouvernement qui dit à maintes reprises qu’il n’a rien à cacher doit le prouver en permettant à tous les médias et aux organisations non gouvernementales de venir et de recueillir les informations sans obstacles», a fait remarquer pour sa part Sarah Leah Whitson, chargée de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord auprès de Human Rights Watch. Des observations que ne manqueront pas de capitaliser les représentants du peuple sahraoui et qui pèseront tôt ou tard dans la balance.
    Mohamed TOUATI
    L’Expression, 20/12/2010
  • Sahara occidental : La France et l’Espagne au secours du Maroc ?

    La quatrième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc a pris fin samedi soir à Manhasset (New York). Comme les trois précédentes, ce rendez-vous de deux jours sous les auspices de Christopher Ross, envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, n’a pas fait avancer d’un iota les négociations.
    Les deux parties ont convenu de ne pas rompre le contact et de se retrouver en janvier et mars 2011.  L’Algérie et la Mauritanie ont assisté aux sessions d’ouverture et de clôture. «Les deux parties  qui ont eu des  discussions approfondies  dans une atmosphère de franchise et de respect mutuel  ont proposé des idées concrètes et se sont engagées à construire une nouvelle dynamique dans le processus de négociations lors des deux prochaines sessions de pourparlers informels des 21 et 22 janvier et en mars 2011», affirme  M. Ross à l’issue des discussions.

    Précision de l’envoyé spécial de M. Ban Ki-moon, les deux parties qui ont confirmé la poursuite des visites familiales par avion prévoient, comme elles ont convenu en  novembre dernier de rencontrer prochainement le bureau du Haut Commissaire pour les réfugiés à Genève pour le lancement des visites par voie terrestre,  «les deux parties campent sur leurs positions, comme base unique des négociations à venir».

    «La délégation marocaine est restée retranchée dans son attitude obstructionniste gratifiant une approche anti-démocratique et surannée et, de la sorte, faisant fi des appels de l’Envoyé personnel et du Conseil de sécurité préconisant un dialogue de fond et une négociation franche et sans pré-conditions en vue d’aboutir à une solution assurant le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental», déclare le  chef de la délégation sahraouie, M. Khatri Addouh qui a réclamé  un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, qui donnerait aux Sahraouis un  choix entre trois options : indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine ou rattachement au Maroc,  l’envoi d’une commission d’enquête internationale à Laayoune pour faire la lumière sur les événements sanglants de   Gdaim Izik et d’El Laayoune et  l’ouverture du Sahara occidental occupé devant la presse, les ONG et les observateurs internationaux.

    M. Ross n’a pas pris le soin d’expliquer que le  Maroc  a tourné le dos aux résolutions du Conseil de sécurité. Celles-ci  insistent sur la tenue d’un référendum au Sahara occidental, un territoire inscrit par l’ONU parmi les 16 à décoloniser, veut élargir ces pourparlers à d’autres parties. Selon Taib Fassi Fihri, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, il faut que M. Ross «écoute  ceux qui, dans la région, peuvent contribuer à faciliter le processus». Lesquels ? Le chef de la diplomatie de Mohamed VI suggère à demi-mots l’Espagne et la France, deux pays qui minent  la mission de Ross avec leurs interférences et que le ministre des Affaires étrangères sahraoui, M. Mohamed Salem Ould Salek, souhaite exclure du groupe des amis du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental aux côtés  des Etats Unis, la Russie et la Grande-Bretagne.

    Le processus de Manhasset qui  a suscité un moment un espoir finira-t-il par s’éteindre avec la détermination  du Maroc d’imposer son plan d’autonomie comme unique et seule solution ? Les Sahraouis qui ont remis sur la table la possibilité de reprendre les armes semblent attendre avril prochain, date de la prochaine réunion du Conseil de sécurité dont ils attendent qu’ils assument ses responsabilités ou lèvent le drapeau blanc.
    Djamel Boukrine
    Horizons, 19/12/2010 
  • La résolution 1514 et des interrogations

    La libération du peuple Algérien, a été à l’origine de l’adoption de la résolution par le conseil de sécurité de l’ONU, 1541 au détriment des manœuvres de la France.  Cette résolution, 50 ans après, n’a pu  réussir à libérer les peuples palestinien et Sahraoui, qui continuent de vivre sous l’occupation sioniste et les pratiques humiliantes du Makhzan (Maroc). Alors que la communal internationale affiche son silence. 
    L’application de la légitimé internationale, selon la charte internationale des nations unies, doit permettre à ces deux  pays de recouvrir leurs droits de liberté et d’indépendance. A noter que 16 pays inscrits sur la liste de l’ONU, en attente d’exercer leur droit  à l’autodétermination (parmi eux le Sahara Occidental, envahi par le Maroc en 1975 suite au retrait des espagnols, ndds)
    Réflexion, 20/12/2010
  • RABAT: Rabat joue l’obstruction

    Khatri Addouh, chef de la délégation sahrouie, a déclaré à la presse au terme de la réunion que ‘’les propositions de solution du conflit ont été présentées par les deux parties mais sans progrès dans la discussion puisque la délégation marocaine est restée retranchée dans son attitude obstructionniste ». Pour le responsable sahraoui, le gouvernement marocain est réduit à une «approche surannée faisant fi des appels de l’envoyé personnel du SG de l’ONU et du Conseil de sécurité préconisant un dialogue de fond et une négociation franche et sans pré-condition en vue d’aboutir à une solution assurant le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental’’. 
     
    Khatri Addouh a signalé d’autre part que ‘’les événements sanglants de Gdeim Izik et d’El Ayoun et la situation en général dans les territoires occupés du Sahara Occidental ont également été au centre des discussions’’ au cours de cette rencontre. À cet égard, ‘’la délégation du Front Polisario a demandé l’envoi d’une commission d’enquête internationale sur le terrain comme cela a déjà été réclamé par le Parlement européen, par des Parlements nationaux, des partis politiques et différentes organisations non gouvernementales (ONG)», a-t-il insisté. La délégation sahraouie, a-t-il poursuivi, a aussi souligné que «la libération de tous les détenus politiques sahraouis au Maroc, la cessation des arrestations arbitraires et des jugements sommaires et l’ouverture du territoire devant la presse, les ONG et les observateurs internationaux sont un impératif majeur dans toutes les étapes de la négociation ». 
     
    Pour le chef de la délégation sahraouie, ce 4e round des réunions informelles a été également ‘’l’occasion de commencer une discussion profonde entre les deux parties sur des approches innovantes à même de consolider le processus de négociation tout en respectant scrupuleusement la nature du conflit dont la solution, comme réaffirmé par la communauté internationale, réside dans le strict respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination’’. Concernant les mesures de confiance (visites familiales), Khatri Addouh a souligné qu’elles avaient été réaffirmées au cours de cette réunion. De son côté, le coordinateur sahraoui avec la Minurso, M’hamed Khaddad, a indiqué qu’au cours de cette réunion, «il y avait une dynamique pour programmer un maximum de rencontres afin d’essayer d’impulser le processus de négociations sans, toutefois, toucher au fond, lequel reste un problème de décolonisation dont la solution réside, comme le stipulent les résolutions du Conseil de sécurité, dans le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». 
     
    ‘’Mais pour ce qui concerne la forme, qui réside dans la confiance, laquelle n’existe pas tant que le Maroc réprime, emprisonne et ferme les territoires sahraouis devant les ONG et la presse, il est impossible de créer un climat de confiance adéquat. Sur ce point, ‘’les rencontres prévues pour janvier et mars prochains vont également dans ce sens où il s’agira de répertorier les thèmes qui pourraient être à même de créer cette ambiance et ce climat de confiance pour essayer de faciliter la tâche à l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental’’, a-t-il avancé.

     M. B. 
    Le Currier d’Algérie, 20/12/2010

  • 23,5 kg de kif saisis et 5 personnes arrêtées

    D’importantes quantités de kif ont été récupérées par les éléments de la Gendarmerie nationale, au cours de la semaine écoulée, sur l’ensemble du territoire national. Le gros de la saisie a été enregistré dans les frontières ouest du pays. Ainsi les garde-frontières de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Tlemcen ont, samedi dernier, récupéré plus de 22 kg de kif traité. Cette substance, transportée à dos de baudet, était en provenance de la bande frontalière ouest. A cet effet, la substance saisie a été remise au poste de la Police judiciaire de la GN de la localité de Bab El Assa, dans ladite wilaya. Les investigations sont toujours en cours, d’autant que les auteurs de cet acte n’ont pas été encore identifiés. Par ailleurs, près de 1,5 kg de kif traité a été saisi par les éléments de la GN de Chlef. 
     
    Agissant sur renseignements, le dealer en possession de cette drogue a été interpellé par les gendarmes de la section de recherches de ladite wilaya, qui, pour leur part, procèdent à l’enquête. D’autre part, plusieurs quantités de stupéfiants ainsi que des comprimés de psychotropes hallucinogènes ont été saisies dans les wilayas de Oum El Bouaghi, Ouargla et Mila. A l’issue de ces affaires, 4 personnes ont été présentées devant le parquet. Il est à noter que l’Algérie, voisin frontalier du Maroc, premier producteur de cannabis dans le monde, est touchée de plein fouet par la toxicomanie. Conscientes de ses multiples dangers, les autorités mènent une lutte sans merci contre les narcotrafiquants afin d’endiguer cette situation inquiétante. A. B.
    Par : Ahmed Bouaraba
  • Le GSPC cherche à renforcer ses rangs avec des repris de justice Un contrebandier rejoint le maquis à Tlemcen

    Un jeune natif de Zouia, dans la wilaya de Tlemcen, vient de rejoindre le maquis du GSPC en cette fin de semaine.

    Selon une source sûre, un jeune âgé de 28 ans et identifié par les services de sécurité comme étant un contrebandier de carburant (hallaba) au niveau de la bande frontalière, a rejoint le maquis d’El-Asfour à Tlemcen. 

    D’après les premiers éléments de l’enquête, ce jeune serait un ami proche d’un des trois jeunes terroristes qui ont rejoint le maquis durant le Ramadhan dernier : deux de ces jeunes, âgés de 17 ans et 27 ans, sont originaires de Béni Boussaïd et Zouia et le 3e nommé B. A., est un ex-repenti qui avait bénéficié des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale en 2007 et a fini par se rendre après un mois seulement. 

    Il y a lieu de souligner que la Gendarmerie nationale a récupéré, lors du démantèlement d’un réseau de recrutement, une photo du nommé B. A, un de ces trois terroristes, publiée pour la première fois sur le site du GSPC. Ce qui a prouvé son enrôlement au sein du groupe terroriste. Les services de la gendarmerie de la wilaya de Tlemcen ont réussi à démanteler
    4 réseaux terroristes spécialisés dans le soutien, l’apologie et le recrutement ainsi qu’une récente affaire de blanchiment d’argent.  Ce qui dévoile les tentatives du nouvel “émir” de la zone ouest, en l’occurrence Halfaoui Lahcène, alias Hodeïfa Abou Abderahmane, de réactiver à tout prix l’activité terroriste dans cette ville frontalière. Le GSPC avait déjà lancé une “opération” de recrutement dans les milieux des repentis issus des familles des terroristes abattus avant qu’il n’adopte une nouvelle stratégie visant le recrutement des repris de justice pour réactiver les cellules de soutien logistique d’autant plus que les contrebandiers, “hallaba” et narcotrafiquants ont des liens avec les réseaux criminels au Maroc pour s’approvisionner en armes et explosifs. 

    L’organisation terroriste de Droukdel, qui a perdu sa capacité de recrutement au centre du pays, n’a pas hésité à faire appel aux ex-activistes du groupe de Antar Zouabri pour  renforcer ses rangs au maquis par des contrebandiers alors qu’auparavant ces derniers assuraient juste des missions de soutien.

    “La connexion entre le terrorisme et la contrebande existait toujours mais c’est la première fois qu’on recrute des contrebandiers dans l’activité terroriste armée au maquis”, nous explique-t-on. Selon le repenti qui s’est rendu récemment, le groupe terroriste activant dans la région de Tlemcen ne dépasse pas 9 éléments en comptant les deux nouvelles recrues.

    Le GSPC, qui s’est replié à l’ouest dans les ex-fiefs du DHDS sous la houlette de Salim
    El-Afghani, cherche une nouvelle base d’activité après l’étau qui se resserre sur les maquis du centre du pays et les lourdes pertes de ses vétérans.  
    Liberté, 20/12/2010
  • Les «El-Malti» du makhzen

    Le Conseil supérieur des oulémas marocains a décidé, lors de sa 11e session ordinaire à Agadir, de se mettre à son tour au garde-à-vous et à s’aligner en faveur de l’invasion militaire du Sahara occidental, considéré comme une «terre promise bis» au Maroc. Dans son communiqué rendu public avant-hier, le Conseil y développe fidèlement, en les habillant de la gandourah islamiste, les idées expansionnistes du makhzen, mais aussi les accusations et les haines que ce dernier entretien de manière criminelle contre l’Algérie. On y évoque l’assaut du 8 novembre contre les campeurs civils de Gdeim Izik qu’on traite contre leur volonté de marocains, on y parle de complots extérieurs visant à porter atteinte à l’intégrité territoriale, la «cause sacrée», et on y renouvelle son allégeance au roi, un jeu que les Sahraouis s’interdisent obstinément. 
    Mais les oulémas et les imams ne savent-ils pas au Maroc qu’en islam, il n’existe pas de terre promise. «Wa lakad katabna fi zabouri mine baa’di edhikri anna al-ardha yarithouha mine i’badiya assalhine, inna fî hadha balaghane likawmine a’bidine», nous enseigne le saint Coran dans la sourat Al annbiyaë. Mieux, la même sourat dit plus loin : «Afala yarawna anna naëtî al-ardha nankoussouha mine attrâafiha, afahoumou al-ghaliboune.» Des enseignements divins qui, face au communiqué du Conseil des ouléma marocains, nous rappellent les bonnes fetwas taillées sur mesure de feu Tantaoui ou celle d’El-Malti, cet exégète musulman des siècles passés qui avait le plus innocemment du monde décrété le haschich comme hallal à la consommation. 
    Les oulémas du Maroc, qui devraient méditer avec la profondeur nécessaire les versets cités, se rendent-ils compte qu’aucune frontière n’est éternelle et que toutes changent continuellement au fil des époques ? Le renier, ce serait tout simplement renier la volonté divine. Maintenant, il nous reste à savoir pourquoi les fonctionnaires religieux au Maroc gardaient-ils le silence lorsque les familles sahraouies se faisaient bombarder au napalm et au phosphore à Oum Dreiga et dans d’autres lieux dans le désert, lorsqu’elles fuyaient la bestialité des FAR en 1975 ? Et pourquoi gardent-ils le silence sur toutes les saloperies vécues dans les territoires occupés ? Le viol des femmes et des hommes serait-il hallal ? 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 20/12/2010
  • Maroc-Polisario: Les dessous de tables

    Un autre round de «discussions informelles» entre le Maroc et le Polisario à New-York, s’est terminé par un échec tant les positions sont figées, malgré les auspices de l’ONU et la présence de la France et de l’Espagne jugée encombrante par les Sahraouis. D’abord pourquoi parle-t-on de «discussion» au lieu de négociations ? Ensuite pourquoi «informelles» alors qu’il s’agit de deux groupes officiellement mandatés pour trouver une issue à l’une des dernières colonisations de notre époque. Pourtant, les positions sont très peu éloignées. Là où le Maroc avance l’autonomie, le Polisario parle tout simplement d’indépendance. Un Sahara indépendant constitue un plus dans la région et dans l’Union du Maghreb alors qu’une autonomie gardera toujours les stigmates de la frustration qui risque de se traduire tôt ou tard par une remise en cause des traités proposés et donc par un retour à la case départ. Est-il dans l’intérêt du Maroc de garder sous son autorité administrative le Sahara Occidental ? 
     
    La question se joue au niveau international entre les partisans et les opposants à cette sortie de crise. La France et l’Espagne ont un rôle à jouer et des intérêts à défendre, équation sommes toutes difficile à résoudre. La France a toujours affiché son soutien au Maroc pour ses intérêts économiques et politiques, dont entre autres, ses investissements dans le tourisme. L’Espagne a les mêmes intérêts que la France avec en prime le silence marocain concernant les conclaves espagnols sur le territoire marocain. L’épisode de «Layla» est encore présent dans les esprits et les marocains vivants sur le sol de Ceuta et Melilla sous domination espagnole ne sont pas intéressés par sa récupération par le Maroc, considérant qu’ils sont sur une terre européenne avec les avantages qui vont avec. 
     
    L’Espagne et la France sont donc acquit aux thèses du royaume chérifien. Ceci explique pourquoi la délégation du Polisario rejette leurs présences aux «discussions informelles». Même la presse égyptienne se mêle de cette question considérant que le Polisario n’est qu’une création algérienne vouée à l’échec. On se demande bien ce que vient faire l’Egypte dans ce débat lorsque l’inamovible Amr Moussa hésite à inscrire à l’ordre du jour la question saharaouie pour conserver une unanimité dont on sait qu’elle est imaginaire au sein de la ligue qu’il s’est approprié. Rendez-vous est donné pour d’autres rencontres en janvier et en mars. D’autres «discussions informelles» pendant que le massacre continu et que tout se joue sous les tables des négociations.
    Par Ahmed Meskine
    Le Carrefour d’Algérie, 20/12/2010