Mois : décembre 2010

  • "La délégation marocaine a été expulsée pour ses idées contraires aux buts du Festival" (SG de la FMJD)

    Pretoria, 20/12/2010 (SPS) « Nous avons expulsé la délégation marocaine en raison de ses idées contraires aux thèmes du festival international de la jeunesse te des étudiants qui appellent à combattre l’impérialisme, l’occupation au profit de la paix et de la solidarité », a déclaré lundi, le SG de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (WIFDY ), Jose Mora.

    « La délégation marocaine était venue à ce festival pour nuire, en défendant les idées de l’expansionnisme et de l’occupation d’un pays voisin, le Sahara occidental », a précisé M. Mora dans une déclaration à SPS.

    « Ce festival est destiné aux jeunes progressistes qui luttent pour le droit des peuples à l’autodétermination, l’indépendance, l’éducation, la santé et le bien-être », a-t-il ajouté, exprimant son souhait « de voir des jeunes progressistes marocains prendre part dans d’autres occasions pour défendre la justice et les droits de l’homme à un monde meilleur « .

    « A travers ce festival, nous réaffirmons notre totale solidarité et notre soutien inconditionnel à la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination et l’indépendance totale », a insisté M. Mora.

    Il a enfin exprimé son inquiétude à une éventuelle arrestation des 29 militants des territoires occupés par le Maroc pour leur participation au XVII ème Festival mondiale de la jeunesse et des étudiants dont les travaux prendront fin demain, mardi. (SPS)

  • Makhzen ou tumeur du Maroc

    La tumeur en question est une augmentation pathologique de la corruption, d’un enrichissement disproportionné de la famille royale ainsi que de hauts fonctionnaires civils et militaires. Cette tumeur est due à une prolifération de l’analphabétisme, l’illettrisme, l’émigration, d’un manque d’engagement politique et de revendications socioculturelles fortes de la population.

    Le but de cette tumeur qu’est le Makhzen, c’est de cancériser le Maroc en le tenant dépendant de sa volonté. Car le Makhzen, système féodal qui n’a plus lieu d’être au 21ème siècle, a limité la population au seul niveau d’avoir le souci du lendemain : nourrir sa famille, se vêtir … les éléments basiques d’une vie décente.

    Il est vrai que quand le lendemain n’est pas garanti sur des choses aussi simples que la nutrition, on est moins en crin à se révolter, militer etc… car les soucis sont autres. Le genre de souci qui vous paralyse et peu sont prêts à prendre le risque d’une balle perdue, d’un emprisonnement à vie qui pousserait au suicide.

    Le Makhzen est tel un désherbant qui veut assécher les racines, greffer sa propagande et rabaisser au rang de citoyens de seconde zone la grande majorité du peuple, suivant aveuglement sa doctrine et ayant peur de la répression.

    Changer et ne plus être sous l’emprise du Makhzen c’est partir, et s’en aller c’est traverser la méditerranée sans conditions d’âge et de sexe car au fond tout le monde veut s’enfuir. A chaque tumeur son hémorragie, celle des marocains est l’émigration.

    Où sont donc les infrastructures, les hôpitaux, les écoles et universités qui manquent tant dans ce pays ? Où est donc la rétribution de l’engagement de nos aïeux dans la libération du pays ? Etc…

    Tant de questions sans fin qui restent sans réponses puisque les marocains ignorent tout de leur passé, ils n’honorent même pas le sacrifice de ceux qui ont eu le courage de prendre les armes et de combattre l’ennemi chez lequel une partie d’eux vit aujourd’hui.

    Ils honorent un Roi qui commence tous ses discours par « Cha3biya l3aziz… », un pantin pour les grandes puissances occidentales qui convient pour l’instant, à croire que le Maroc est encore sous l’emprise du protectorat. Un Makhzen qui gave ses oies avec la rétrospective royale chaque jour au journal télévisé répétant sans cesse qu’il descend du prophète et qu’il est celui qui voit grand et qui fait tout pour ce pays.

    Quelle est au juste la légitimité de ce pouvoir ? Celui d’un Roi alaouite descendant du prophète !! Nous sommes des millions à descendre du prophète voire des centaines de million, est ce que pour autant nous avons le droit d’une quelconque autorité sur celui qui ne l’est pas…

    Il n’y a pas de changement sans révolution et de révolution sans pertes humaines. Ce qu’il manque aux marocains, c’est le courage dont ont su faire preuve ceux d’antan mais s’en souviennent ils donc ?

    Outre les belles plages, des paysages magnifiques, de la bonne cuisine… voici la réalité du Maroc, celle d’un pays où la populasse pourtant lasse de la précarité, ne peut décider librement et démocratiquement de son sort et celui de ses enfants.

    Ceux qui arrivent à s’organiser, militer etc… finissent par être manipulé soit de l’intérieur, soit de l’extérieur. Pire, même la corruption aide à les neutraliser car tout s’achète au Maroc. L’honneur et la fierté ne sont plus depuis que cette tumeur de Makhzen a prostitué la si belle femme vertueuse et pudique qu’était le Maroc, cela y a fort longtemps mais on s’en souvient plus car la maladie nous a fait perdre l’esprit.

    Source: La République du Rif

  • La ville de Gonfreville-L’Orcher solidaire avec le peuple sahraoui

    Jean Paul Lecoq, Maire
    Député de Seine-Maritime
    GEOGRAPHIE

    Située dans l’agglomération havraise, Gonfreville-l’Orcher est bordée par Montivilliers (au nord), Harfleur et Le Havre (à l’ouest), Gainneville et Rogerville (à l’est). La commune est traversée par plusieurs grands axes (routiers, maritime et ferroviaire). La ligne SNCF Paris-Le Havre, la route nationale 15, l’A131 et le canal de Tancarville, grand canal maritime, tracent des voies quasi parallèles.

    La commune s’est développée sur trois quartiers à l’identité forte. Au bord du Pays de Caux, Gournay-en-Caux est un hameau où coule le Saint-Laurent. Cette rivière domestiquée a alimenté autrefois entreprises, moulins et cressonnières.

    Au sud, Mayville fut longtemps une cité ouvrière liée à l’entreprise Schneider. Aujourd’hui, situé à proximité de la zone industrielle, le quartier est en zone Seveso.

    Orcher, du nom du château du 11ème siècle qui surplombe l’estuaire de la Seine, est situé sur le plateau. Une partie de ce qui est devenu le centre ville a pris corps dans les camps construits pour le retrait de l’armée américaine après la seconde guerre mondiale.

    DESCRIPTION

    Avec la 1ère plateforme pétrochimique européenne sur son territoire, Gonfreville-l’Orcher est un exemple d’équilibre réussi entre performance industrielle, sécurité et qualité de vie, comme en témoigne par exemple le fleurissement de la ville. Les liens, notamment financiers, entre les entreprises et la cité ont en effet permis une cohabitation réussie. Progressivement, l’image de « cité-dortoir » s’est estompée. Une véritable ville est née dont le projet s’appuie sur des valeurs citoyennes et solidaires.

    Sur le plan local, la ville contribue, à travers l’action de ses services et sa politique tarifaire, à améliorer le niveau de vie de sa population, l’une des plus pauvres de Seine-Maritime. Elle fait le choix d’investir dans l’éducation de la jeunesse, symbolisée par l’embauche de nombreux éducateurs plutôt que la création d’une police municipale et par un Plan Educatif Local visant à la réussite scolaire de tous. Gonfreville-l’Orcher est une ville dynamique, riche de plus d’une centaine d’associations, rassemblées chaque année à l’occasion de la Fête de la citoyenneté. La participation des citoyens à la gestion municipale y est favorisée. Ouverte sur le monde, Gonfreville-l’Orcher est jumelée avec Teltow, en Allemagne et apporte son soutien au peuple sahraoui, en exil depuis 30 ans, au travers du jumelage avec J’Réfia (ville  du Sahara Occidental occupée par le Maroc, ndds) Gonfreville-l’Orcher est membre du réseau des communes pour la paix.

    Outre la zone industrielle et la ZAC de l’Estuaire, Gonfreville-l’Orcher est aujourd’hui connue dans l’agglomération pour sa vitalité culturelle et sa passion du sport.

    Ville jeune (60% de la population à moins de 40 ans), Gonfreville-l’Orcher poursuit son développement avec :

    un complexe nautique multi-loisirs (en partenariat avec la Codah)
    un dojo et d’une salle d’échecs
    la mise en place d’un réseau de Très Haut Débit
    l’opération de renouvellement urbain dans le quartier Teltow (ANRU)
    la naissance d’un nouveau quartier au Chemin vert
    la déviation de la rivière Saint-Laurent 

     
    Source : CODAH, 21/12/2010
  • L’Afrique du Sud réitère son soutien à la République sahraouie

    La directrice du département Afrique du Nord du ministère des affaires étrangères d’Afrique du Sud, Mme Balen Maguina, a réitéré le «soutien de son pays à la République sahraouie dans sa juste lutte pour l’indépendance et la souveraineté », a indiqué hier l’agence de presse sahraouie SPS. 

    «L’Afrique du Sud ne pourra pas regarder ailleurs pendant que le peuple sahraoui souffre toujours de l’occupation illégale de son territoire par le Maroc», a affirmé Mme Maguina lors d’une rencontre de solidarité organisée par l’Association pour l’amitié avec le peuple sahraoui en Afrique du Sud (AAPSS), au siège du ministère des Affaires étrangères d’Afrique du Sud, a ajouté SPS. Elle a, de même, réitéré «le soutien » de son pays aux négociations entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental dans la perspective d’une «solution juste et durable qui permette au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination ». 
    L’Afrique du Sud, a poursuivi Mme Maguina, «mettra tout en œuvre pour parachever le processus de décolonisation du continent africain», en sa qualité de membre non-permanent au Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans. Elle a, dans ce contexte, insisté sur «la reconsidération de la situation des droits de l’homme» dans les territoires occupés du Sahara occidental, notamment après les derniers évènements survenus dans le camp de Gdeim Izik et la ville d’Al Ayoun occupée, appelant à la mise en place d’un mécanisme onusien pour la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. La responsable sud-africaine a, en outre, indiqué qu’elle visitera en mars prochain, à la tête d’une délégation africaine gouvernementale, les camps de réfugiés sahraouis pour définir les domaines de coopération entre son pays et le Sahara occidental.
    Le Soir d’Algérie,  20/12/2010
  • La ville de Gonfreville-L’Orcher solidaire avec le peuple sahraoui

    Jean Paul Lecoq, Maire
    Député de Seine-Maritime
    GEOGRAPHIE

    Située dans l’agglomération havraise, Gonfreville-l’Orcher est bordée par Montivilliers (au nord), Harfleur et Le Havre (à l’ouest), Gainneville et Rogerville (à l’est). La commune est traversée par plusieurs grands axes (routiers, maritime et ferroviaire). La ligne SNCF Paris-Le Havre, la route nationale 15, l’A131 et le canal de Tancarville, grand canal maritime, tracent des voies quasi parallèles.

    La commune s’est développée sur trois quartiers à l’identité forte. Au bord du Pays de Caux, Gournay-en-Caux est un hameau où coule le Saint-Laurent. Cette rivière domestiquée a alimenté autrefois entreprises, moulins et cressonnières.

    Au sud, Mayville fut longtemps une cité ouvrière liée à l’entreprise Schneider. Aujourd’hui, situé à proximité de la zone industrielle, le quartier est en zone Seveso.

    Orcher, du nom du château du 11ème siècle qui surplombe l’estuaire de la Seine, est situé sur le plateau. Une partie de ce qui est devenu le centre ville a pris corps dans les camps construits pour le retrait de l’armée américaine après la seconde guerre mondiale.

    DESCRIPTION

    Avec la 1ère plateforme pétrochimique européenne sur son territoire, Gonfreville-l’Orcher est un exemple d’équilibre réussi entre performance industrielle, sécurité et qualité de vie, comme en témoigne par exemple le fleurissement de la ville. Les liens, notamment financiers, entre les entreprises et la cité ont en effet permis une cohabitation réussie. Progressivement, l’image de « cité-dortoir » s’est estompée. Une véritable ville est née dont le projet s’appuie sur des valeurs citoyennes et solidaires.

    Sur le plan local, la ville contribue, à travers l’action de ses services et sa politique tarifaire, à améliorer le niveau de vie de sa population, l’une des plus pauvres de Seine-Maritime. Elle fait le choix d’investir dans l’éducation de la jeunesse, symbolisée par l’embauche de nombreux éducateurs plutôt que la création d’une police municipale et par un Plan Educatif Local visant à la réussite scolaire de tous. Gonfreville-l’Orcher est une ville dynamique, riche de plus d’une centaine d’associations, rassemblées chaque année à l’occasion de la Fête de la citoyenneté. La participation des citoyens à la gestion municipale y est favorisée. Ouverte sur le monde, Gonfreville-l’Orcher est jumelée avec Teltow, en Allemagne et apporte son soutien au peuple sahraoui, en exil depuis 30 ans, au travers du jumelage avec J’Réfia (ville  du Sahara Occidental occupée par le Maroc, ndds) Gonfreville-l’Orcher est membre du réseau des communes pour la paix.

    Outre la zone industrielle et la ZAC de l’Estuaire, Gonfreville-l’Orcher est aujourd’hui connue dans l’agglomération pour sa vitalité culturelle et sa passion du sport.

    Ville jeune (60% de la population à moins de 40 ans), Gonfreville-l’Orcher poursuit son développement avec :

    un complexe nautique multi-loisirs (en partenariat avec la Codah)
    un dojo et d’une salle d’échecs
    la mise en place d’un réseau de Très Haut Débit
    l’opération de renouvellement urbain dans le quartier Teltow (ANRU)
    la naissance d’un nouveau quartier au Chemin vert
    la déviation de la rivière Saint-Laurent 

     
    Source : CODAH, 21/12/2010
  • Wikileaks : Le Maroc et le Sahara Occidental (II)

    De nouveaux documents secrets américains sur le Sahara occidental et le Maroc sont apparus. Le quotidien «El Pais» présente deux nouveaux documents inédits qui portent sur trois questions importantes: la fausseté des allégations sur les liens entre subsahariens et «Al Qaïda», ainsi que la corruption de l’armée marocaine et du Makhzen (forces auxiliaires marocaines). Ce dernier est spécialement important pour connaitre la réalité du lobby des entreprises espagnoles pro-marocaines.
    Les deux documents mis à jour par le biais des fuites Wikileaks dont je parle sont les suivants:
    1 – un document de l’ambassadeur américain à Rabat, Thomas Riley, 4-VIII-2008. Qui peut être lu ici.
    2 –
    le document de la S. Le consul général américain au Maroc, Elisabeth Millard, en date du 11-XII-2009
    I. PAS DE MENACE «AL QAIDA» AU SAHARA OCCIDENTAL
    Le premier des documents secrets, publié en Espagne par «El Pais», réfute fermement la propagande marocaine visant à empoisonner l’opinion publique sur l’hypothétique «contamination djihadiste» du «Front Polisario»:
    Bien que le spectre est parfois soulevé, il n’y a aucune indication que des salafistes – membres d’Al-Qaïda aient des activités parmi la population indigène sahraouie.
    Les fausses informations provenant de journalistes proches des intérêts du pouvoir espagnol ou marocain vont-elles cesser?
    À propos, le fait que cette partie du document n’ait pas été reproduite dans l’information élaborée par «El Pais» est toutefois surprenant.
    Néanmoins, le lendemain de la publication de ce commentaire dans ce blog du 4 Décembre 2010, Ignacio Cembrero a écrit un article intitulé: Washington exclut les liens entre le «Front Polisario» et «Al Qaïda».
    II. SPOLIATION DES RICHESSES NATURELLES DU SAHARA OCCIDENTAL PAR L’ARMEE MAROCAINE.
    D’après le même document traduit partiellement en espagnol et en français:
    «Les forces armées du Maroc sont encore pleines de corruptions, d’inefficacités bureaucratiques, le faible niveau d’éducation de certains soldats tente ces derniers à passer au radicalisme, tout en étant politiquement marginalisés, et le gros des troupes sont déployé dans le Sahara occidental.»
    (…)
    Au total, les trois armées ont 218.000 hommes, 10.000 de moins que celles d’Espagne, dont 50% à 70% sont dans le Sahara. Seulement 40%, un faible pourcentage des unités déployées dans l’ancienne colonie espagnole, sont opérationnelles.
    (…)
    Actrices principales des deux coups d’État qui ont échoué dans les années soixante, les forces armées continuent à être surveillées de près. «Nous pensons que la monarchie continue de croire que les militaires représentent la plus grande menace potentielle pour la Couronne».
    «Par conséquent, ses dirigeants continuent à être écartés des prises de décisions politiques et leur participation aux discussions sur l’armée marocaine est restreinte», ainsi que leurs relations avec les officiers des armées étrangères, y compris les attachés militaires des États-Unis. De telle sorte que la qualité des informations sur les forces armées peut manquer.
    En raison de cette méfiance, «les mouvements de troupes, les manœuvres ainsi que les voyages des officiers à l’intérieur ou l’extérieur du pays, ne se font pas sans le consentement du roi
    Au Maroc il n’existe pas un Ministère de la Défense, mais une petite administration civile gérée par le premier ministre. La participation marocaine dans les opérations de maintien de la paix est assurée par le ministère des Affaires étrangères. «Toute autre question liée à la défense est décidée au Palais Royal.»
    (…)
    «Des rapports crédibles indiquent que le lieutenant-général Benanni, militaire qui tire parti de sa position en tant que commandant en chef du secteur sud, prend des décisions pour influencer et soutirer de l’argent des contrats d’affaires. Une rumeur dit «qu’il possède un bonne partie de l’industrie de pêche au Sahara occidental.»»
    «Comme beaucoup d’autres officiers supérieurs, Benanni habite une fastueuse maison de famille probablement construite avec l’argent obtenu des pots de vin. Riley estime toutefois «que des signes de la confiance du roi envers les forces armées augmentent»»
    «Posséder une première place dans une région est une importante source de revenu non-légal pour la hiérarchie militaire», a soutenu l’ambassadeur. «Il y a même des rapports sur des étudiants de l’Académie militaire marocaine qui auraient payé pour améliorer leur qualification et obtenir ainsi des destins militaires lucratifs.» «Les postes dans le sud, c’est-à-dire au Sahara occidental, sont considérés comme les plus lucratifs, étant donné la concentration de l’activité militaire (…). Le gouvernement marocain semble chercher des formules pour arrêter la corruption dans les rangs de l’armée, corruption qui commence chez les colonels et qui se propage vers le bas de la hiérarchie»
    Un problème mineur, comparé à la corruption, est la pénétration islamiste dans l’armée. Un rapport suggère «qu’un petit nombre de soldats est susceptible de céder à l’Islam radical.» Après les attentats en 2003 à Casablanca qui ont provoqué 45 morts, les chercheurs ont «identifié des militaires» parmi les conspirateurs. Plus tard ont été détenus «plusieurs soldats et policiers appartenant à d’autres cellules terroristes, dont l’une d’elles avait volé des armes dans une base pour des activités terroristes.»
    Dans les mesures de prévention pour arrêter la propagation de l’islam radical dans l’armée on trouve «la suppression de toutes les mosquées dans les bases (…) et le déploiement du contre-espionnage militaire, appelé «Cinquième Bureau»; des agents secrets qui surveillent l’activité des radicaux dans les mosquées proches des casernes.»
    Ces documents éclairent sur l’agression brutale de l’armée marocaine contre l’occupation sahraouie du camp «Dignité» dans Akdaim Izik.
    Souvenons-nous: les Sahraouis réclamaient les bénéfices de l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental (qui, selon le ministre marocain des Affaires étrangères, est cyniquement qualifiée de «pauvre»). Une éventuelle concession de ces bénéfices aux Sahraouis se ferait au détriment des fabuleux avantages obtenus par l’armée d’occupation. Et l’armée d’occupation a décidé de mettre fin aux protestations.
    III. MAROC, OÙ NE PEUT FAIRE DES AFFAIRES QU’AVEC LA CORRUPTION PROCHE AU MAKZHEN
    Dans un autre document dont parle le quotidien «El País», nous avons des preuves de la corruption au Maroc (texte original en anglais):
    Dans une note secrète du 11 Décembre de l’année dernière, le conseiller commercial donne les noms de ses informateurs et décrit, en détails, l’histoire d’un homme d’affaires qui, au nom d’un consortium américain, veut investir 220 millions de dollars (162 millions d’euros) dans un projet de construction. «El País» ne cite pas les noms des sources, ni celui des entreprises afin de ne pas leur porter préjudice.
    La société liée au Palais Royal a proposé à l’investisseur, après un délai, une visite dans un pays du Golfe où elle/où il avait de nombreux contacts, pour essayer d’encourager l’investissement au Maroc. En échange de ce service, l’investisseur serait «l’unique propriétaire» de son projet immobilier au Maroc. Le deal a été accepté.
    La délégation marocaine, qui s’est rendue dans ce pays du Golfe prospère, a été menée par l’un des principaux dirigeants de grandes entreprises appartenant à la famille royale. Lors de sa rencontre avec des investisseurs locaux, le haut dirigeant Marocain a expliqué que seulement trois personnes au Maroc prennent les décisions sur les investissements importants: Fouad Ali Himma, ami intime du monarque et leader du parti «Authenticité et Modernité», Mounir Majidi, secrétaire personnel deMohamed VI et le roi lui-même. «Parler avec n’importe quelle autre personne est une perte de temps» a-t-il prévenu.
    À son retour au Maroc, la société liée au Palais Royal a reçu les instructions des propriétaires pour tenir les engagements au complet envers l’investisseur. Seule une participation de 5% du projet a été demandée.
    «Les principales institutions et les procédures de l’État Marocain sont utilisées au Palais pour contraindre et solliciter des pots de vin dans le secteur immobilier», a déclaré un entrepreneur au conseiller commercial. «Bien qu’il y ait eu des pratiques de corruption pendant le règne du roi Hassan II, elles ont acquis un caractère plus institutionnel avec le roi Mohamed VI.»
    Le conseiller a confiance envers les paroles de ce rapport. Le commentaire, fait dans les mêmes dates par un ex-ambassadeur des États-Unis au Maroc qui «reste étroitement lié au palais», lui donne raison. Il signale que «certains des proches de Mohamed VI démontrent «une gourmandise honteuse» et que «ce phénomène porte une atteinte grave à la bonne gouvernance des autorités marocaines qui cherchent à promouvoir» a-t-il ajouté.(…)
    Ce document lance des soupçons, très graves, sur les entreprises espagnoles qui font des affaires au Maroc.
    Agissent-ils en payant des ristournes à Mohamed VI et son Makhzen?
    * Un autre câble de Wikileaks sur les preuves de corruption au Maroc envoyé à «El Pais»: texte original en anglais.
    NOTE 1:
    Valeur des documents secrets publiés par «El País»:
    – Documents sur le conflit au Sahara occidental.
    – Documents sur le Maroc: la corruption et le roi.
    – Documents sur l’implication des services de renseignement pakistanais «Al Qaïda».
    NOTE 2:
    Le grand article de Javier Valenzuela, un très bon article en lui-même, est considéré comme l’article plus important d’autant que Valenzuela a été l’un des collaborateurs initiaux de Rodríguez Zapatero.
    Espagne / Sahara occidental
    Miguel Carlos Ruiz (12/08/2010)

    Politique et économie sur cartesiens, 21/12/2010

  • Bouteflika méprise Mohamed VI à qui il ne serrera jamais la main

    Abdelaziz Bouteflika méprise le roi Mohamed VI. Et il l’a fait savoir aux Américains au cours d’entretiens au Palais d’El Mouradia, selon des documents du site WikiLeaks révélés vendredi 3 novembre dans la soirée par le quotidien espagnol El Pais. Mais le président algérien a assuré à ses interlocuteurs que l’Algérie ne fera pas la guerre au Maroc à cause du Sahara occidental et ne permettra pas au Front Polisario de combattre depuis le territoire algérien. Toutefois, la frontière restera fermée jusqu’à la résolution du conflit au Saharaoccidental, a expliqué le président Bouteflika.
     
    « Je ne serrerai pas la main du roi  ». Le président Bouteflika a fait cette déclaration en juin 2006 à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, en visite à Alger. Avant de décrire le monarque marocain comme « pas ouvert  » et « sans expérience  », selon la même source. Selon Abdelaziz Bouteflika, feu Hassan II et Moulay Rachid, frère de l’actuel roi, sont plus ouverts. Le président Bouteflika évoque une rencontre avec Moulay Rachid lors d’un match à Séville, en Espagne. « Nous avons bavardé et plaisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire la même chose avec le roi, car nous n’avons pas le même sens de l’humour  », a-t-il déploré.
    Selon un document daté du 1er juillet 2006, le président Boutelika a avoué, d’après l’ambassadeur américain à Alger, qu’il croyait au dialogue pour résoudre les problèmes avec le Maroc. Mais il ne croit pas à un dialogue avec le roi Mohamed VI.
    Les présidents Bush et Chirac ont essayé de rendre le président Bouteflika plus clément à l’égard du roi. Le président algérien a rappelé que le roi était encore un enfant quand lui-même était déjà un vétéran de la diplomatie. Mais le roi a fait subir un affront au président Bouteflika en annulant à la dernière minute une visite du Premier ministre à Rabat. « Je ne suis pas Jésus, je ne vais pas tendre l’autre joue », avait alors déclaré Bouteflika.
    Kabyles.net, 21/12/2010
  • Khatri Addouh : « La solution réside dans le strict respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination »

    Ross annonce d’autres rounds de négociations informelles

    A l’issue de ce round de négociations informelles tenues durant deux jours, M. Ross a lu son communiqué dans lequel, il a indiqué que les discussions ont eu lieu dans «une atmosphère d’engagements sérieux, de franchise et de respect mutuel». Soulignant plus loin que les «propositions» des deux parties, le Front Polisario et le Maroc ont de nouveau été présentées, M. Ross à relevé que «chaque partie a continué à rejeter la proposition de l’autre comme base unique des négociations à venir». 

    Indiquant par la suite que «toujours dans le cadre de la mise en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité concernant le processus de négociations en cours, les parties se sont engagées dans des discussions approfondies sur des approches innovantes afin de construire une nouvelle dynamique dans le processus de négociations en 2011, sur la base de rencontres régulières», dira M. Ross. Par ailleurs, l’envoyé personnel de M. Ban Ki-Moon a fait savoir que «les deux parties ont proposé des idées concrètes qui seront développées lors des deux prochaines sessions de pourparlers informels du 21 et 22 janvier et en mars 2011», sans apporter plus de précisions. Aussi, le «programme de mesures de confiance dirigé par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés» a été au centre de la réunion de Ross entre les deux parties précitées qui, selon l’envoyée personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahra Occidental, «ont confirmé la continuation des visites familiales par avion», selon M. Ross. 

    Pour sa part, le chef de la délégation sahraouie, M. Khatri Addouh, a déclaré à la presse que «les propositions de solution du conflit ont été présentées par les deux parties mais sans progrès dans la discussion puisque la délégation marocaine est restée retranchée dans son attitude obstructionniste gratifiant une approche antidémocratique et surannée et, de la sorte, faisant fi des appels de l’envoyé personnel et du Conseil de sécurité préconisant un dialogue de fond et une négociation franche et sans préconditions en vue d’aboutir à une solution assurant le droit é l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental». Pour le responsable de la délégation du Front Polisario, «les événements sanglants de Gdaim Izik et d’El Laayoune et la situation, en général, dans les territoires occupés du Sahara Occidental ont, également, été au centre des discussions» de Manhasset, à NewYork. 

    A ce propos, M. Addouh indiquera que «la délégation du Front Polisario a demandé l’envoi d’une commission d’enquête internationale sur le terrain comme ceci a déjà été réclamé par le Parlement européen, par des parlements nationaux, des partis politiques et différentes organisations non gouvernementales (ONG)» de par le monde. Et de souligner dans ses propos que «la libération de tous les détenus politiques sahraouis au Maroc, la cessation des arrestations arbitraires et des jugements sommaires et l’ouverture des territoires occupés devant la presse, les ONG et les observateurs internationaux sont un impératif majeur dans toutes les étapes de la négociation». 

    Déclarant à propos, que ce quatrième round informel sous les auspices onusiens a été, également, «l’occasion de commencer une discussion profonde entre les deux parties sur des approches innovantes à même de consolider le processus de négociation» et ce, «tout en respectant scrupuleusement la nature du conflit», rappelle-t-il. Et de conclure que «la solution, comme réaffirmé par la communauté internationale, réside dans le strict respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination. 

    R. I.
    La Nouvelle République, 20/12/2010
  • Quand Alger refuse la réunion quadripartite avec le Maroc, l’Espagne et la France

    Madrid est allé si loin pour soutenir le Maroc, indiquent El Pais et les documents du département d’Etat, que le ministre des affaires étrangères espagnol Miguel Angel Moratinos a même proposé des négociations à quatre entre la France, l’Espagne, le Maroc et l’Algérie.
    Selon un télégramme de l’ambassade américaine à Madrid en date du 31 octobre 2008, classé confidentiel, «Moratinos a suggéré une réunion de coordination entre l’Espagne, la France, l’Algérie, le Maroc et les Etats-Unis en marge d’une réunion ministériel de l’OTAN», ce à quoi le sous-secrétaire d’Etat américain pour l’Afrique du Nord et le Proche-Orient, David Welch, répondra que «la secrétaire d’Etat Condoleeza Rice a tenté une telle approche avec Rabat et Alger, en vain».
    Alger avait refusé, arguant de l’absence du Polisario. Moratinos a remis sa proposition sur la table lors de rencontres avec des diplomates américains en proposant que Washington joue le rôle d’observateur, mais Alger ne voulut rien savoir.
    Les mois précédant la présentation du Plan d’autonomie marocain donnèrent lieu à d’intenses contacts entre Espagnols et Américains pour que Rabat propose un plan solide. Madrid critiqua certes Paris pour son soutien sans réserve des positions marocaines, note El Pais.
    Mais Moratinos et Zapatero ne cessèrent leurs efforts pour soutenir Rabat. Moratinos rédigera ainsi un non paper, terme désignant un document non officiel et contenant des idées à soumettre aux parties concernées par un dossier. Moratinos y proposait sur le dossier du Sahara de commencer à parler de «régionalisation, d’autonomie et d’auto-gouvernement» dans un monde globalisé et d’abandonner les vocables de «décolonisation, souveraineté et indépendance». Moratinos suggérera pour le Sahara «une solution similaire à celle que l’Espagne a mise en place en Catalogne».
    Journaldz, 21/12/2010
  • L’Afrique du Sud réitère son soutien à la République sahraouie

    La directrice du département Afrique du Nord du ministère des affaires étrangères d’Afrique du Sud, Mme Balen Maguina, a réitéré le «soutien de son pays à la République sahraouie dans sa juste lutte pour l’indépendance et la souveraineté », a indiqué hier l’agence de presse sahraouie SPS. 

    «L’Afrique du Sud ne pourra pas regarder ailleurs pendant que le peuple sahraoui souffre toujours de l’occupation illégale de son territoire par le Maroc», a affirmé Mme Maguina lors d’une rencontre de solidarité organisée par l’Association pour l’amitié avec le peuple sahraoui en Afrique du Sud (AAPSS), au siège du ministère des Affaires étrangères d’Afrique du Sud, a ajouté SPS. Elle a, de même, réitéré «le soutien » de son pays aux négociations entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental dans la perspective d’une «solution juste et durable qui permette au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination ». 
    L’Afrique du Sud, a poursuivi Mme Maguina, «mettra tout en œuvre pour parachever le processus de décolonisation du continent africain», en sa qualité de membre non-permanent au Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans. Elle a, dans ce contexte, insisté sur «la reconsidération de la situation des droits de l’homme» dans les territoires occupés du Sahara occidental, notamment après les derniers évènements survenus dans le camp de Gdeim Izik et la ville d’Al Ayoun occupée, appelant à la mise en place d’un mécanisme onusien pour la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. La responsable sud-africaine a, en outre, indiqué qu’elle visitera en mars prochain, à la tête d’une délégation africaine gouvernementale, les camps de réfugiés sahraouis pour définir les domaines de coopération entre son pays et le Sahara occidental.
    Le Soir d’Algérie,  20/12/2010