Mois : décembre 2010

  • Sahara occidental: le Département d’Etat américain réitère son appui à la médiation de l’ONU

    WASHINGTON – Le porte-parole du Département d’Etat américain, Philipp Crowley, a réitéré mardi que les Etats-Unis continuaient à « appuyer les efforts de médiation de l’ONU » sur le dossier du Sahara occidental. « Il n’y a pas de changement dans notre politique, nous continuons à appuyer les efforts de médiation des Nations unies », a souligné le porte-parole dans son briefing quotidien. Il est à rappeler qu’à travers toutes ses résolutions, le processus de l’ONU sur le Sahara occidental a constamment réaffirmé la volonté des Nations unies d’aider les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, « à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». 
    Algérie Info, 22/12/2010
  • Les 10 points chauds de la planète à surveiller dans les prochaines semaines

    Les points sensibles à prendre en compte
    Dans les semaines qui viennent, les régions à observer attentivement devraient être :
    1. Le Burundi où de nombreux éléments laissent à penser que la rébellion des Forces Nationales de Libération (FNL) est en train de se réorganiser en RD du Congo. Le gouvernement burundais nie cet état de fait qui semble néanmoins un fait établi. Cette résurgence semble avoir été provoquée par l’attitude des autorités au moment des élections locales et nationales qui ont eu lieu en 2010 et à l’occasion desquelles les opposants ont été maltraités par les autorités allant jusqu’à des cas d’arrestation arbitraire et même de torture. Des incidents armés auraient déjà opposé les forces de sécurité aux membres du FNL
    2. La République centrafricaine où ont éclaté, fin novembre, des combats entre rebelles de la « Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix » et l’armée régulière près de la ville de Birao qui a été prise et reprise. Il semblerait que l’armée tchadienne ait participé à certaines opérations contre les rebelles.
    3. Madagascar où une tentative de putsch a eu lieu le 17 novembre et s’est soldée par la réédition des éléments factieux le 20/11. Une vingtaine d’officiers et leurs hommes ont été arrêtés. La stabilité du pays reste très fragile.
    4. Toujours la Côte d’Ivoire où à l’heure où nous écrivons ces lignes, la situation est toujours incertaine et pourrait tant déboucher sur une solution douce (le départ du président Gbagbo) que sur la reprise de la guerre civile. Tout dépendra sans doute des trois hommes forts de l’armée qui maintiennent actuellement, leur soutien à Gbagbo : l’amiral Gagbei Faussigneaux, le major Ble Dogbo (chef de la garde républicaine) et le général Guiai Bi Poin (chef du centre de commandement des opérations de sécurité).
    5. La Corée où le nord communiste comme le sud pro-US, font dans la surenchère de déclarations et de manœuvres militaires. La Corée du Nord est trop opaque que pour avoir une idée claire des vraies intentions des dirigeants. Mais il est certain qu’un nouvel accrochage armé entre les deux pays pourrait avoir des conséquences dramatiques.
    6.Le Sahara occidental où les tensions ont repris après le raid des forces de sécurité marocaines contre un énorme camp de protestataires (proches du Polisario.Il y aurait eu plusieurs morts et de nombreuses arrestations.
    7. L’Europe et la Scandinavie en particulier où Al Qaeda (AQ) en Irak aurait planifié une série d’attentats dont celui, raté, de Stockholm. Mais ces menaces si elles sont réelles, pourraient ne pas être suivies d’effet dans ce cas-ci. En effet, AQ se reposerait pour ce projet uniquement sur des « loups solitaires », adeptes du jihadisme installés dans, voire originaires des pays ciblés et qui sont recrutés et instruits via le net. Ce qui explique des ratés énormes comme celui de Stockholm. Ce qui n’empêche que la vigilance est de rigueur.
    D’autant qu’il y a déjà quelques mois, des informations étaient parvenues aux services de sécurité européens sur le fait que les grandes villes européennes étaient menacées par des projets d’attaques majeures du type de celle qu’avait subi Mumbaï en novembre 2008. Une menace plus sérieuse pourrait provenir d’islamistes d’origine ou convertis et qui sont partis faire leur classe au Pakistan ou en Afghanistan. Ainsi en octobre dernier, le directeur de la police criminelle fédérale allemande (BKA) avait dit disposer d’éléments lui laissant penser qu’il y avait au moins 70 personnes de nationalité allemande qui avaient suivi un entrainement dans des camps au Pakistan et qu’au moins, 40  d’entre elles avaient combattu les forces occidentales en Afghanistan.
    8. L’Iran et le Pakistan où le premier accuse le second d’offrir refuge à des  terroristes sunnites qui s’entraineraient au Pakistan et s’en serviraient de base  de départ pour des opérations en Iran. Il semblerait qu’il s’agisse ici du groupe  terroriste sunnite Jundallah.
    9. La Turquie où l’armée, après avoir encaissé pas mal de coups de la part du  gouvernement islamique de l’AKP, semble avoir repris assez de poil de la bête  pour adresser un avertissement à « ceux qui voudraient changer les principes  de la république turque ». L’armée a toujours été le garant de la laïcité et des principes du kémalisme. Plusieurs de ses hauts responsables ont déjà été impliqués dans des complots contre le gouvernement islamique actuellement au pouvoir.
    10. La Biélorussie où les services de sécurité (qui portent toujours le nom de  KGB !) disent s’attendre à des actions violentes de la part de groupes issus de  l’opposition

    4.  A l’heure où nous écrivons ces lignes, de violents incidents marquent d’ailleurs la proclamation des résultats de l’élection présidentielle.
    6.Le Front Polisario, est un mouvement politique et armé du Sahara occidental, créé en 1973 pour lutter contre l’occupation espagnole. Il est opposé depuis 1976 au Maroc pour le contrôle du Sahara occidental.
    Centre d’information sur la géopolitique, la sécurité et l’intelligence
    www.geosintel.org
    Source : Europe-Israel, 22/12/2010
  • Le Polisario pointe du doigt la France et l’Espagne

    Comme prédit par de nombreux observateurs, les discussions informelles tenues il y a quelques jours entre le Maroc et le Polisario près de Manhasset n’ont pas connu d’avancée notable en raison de l’intransigeance marocaine qui campe toujours sur ses positions.
    Selon le Ministre sahraoui des affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek « aucune avancée n’a été enregistrée à ce jour ». « Aucune avancée ouvrant la voie à une solution politique permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’Onu, n’a été enregistrée à ce jour », a-t-il déclaré hier lors d’une conférence au quotidien gouvernemental El Moudjahid.
    A l’origine du blocage, le Maroc. « Le Maroc a dressé de multiples obstacles, en conditionnant tout progrès dans les négociations à l’acceptation à l’avance de sa souveraineté sur le Sahara occidental, contrairement à l’appel du Conseil de sécurité pour des négociations substantielles sans condition préalable et de bonne foi », a-t-il dit.
    Mais pas seulement, il y a aussi la France et le gouvernement espagnol actuel. « Les efforts louables déployés par l’Onu pour surmonter les obstacles inacceptables dressés par le Maroc pour prévenir l’expression libre du peuple sahraoui n’ont pu aboutir, à ce jour, à cause de l’intransigeance du gouvernement marocain et la complicité de la France, membre permanent du Conseil de sécurité et du gouvernement espagnol actuel qui, depuis 2004, ont voulu, tous les deux, légitimer le fait accompli colonial marocain », a accusé le diplomate sahraoui.
    « La présence de la France et de l’Espagne au sein du groupe des « Amis du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental » eut empêché une action positive et nécessaire du Conseil de sécurité pour faire respecter les accords conclus entre les deux parties et l’accomplissement de la Minurso de son mandat », a-t-il ajouté.
    Rappelant que le Front Polisario « a réaffirmé lors de cette réunion son acceptation des trois choix dans le cadre de l’autodétermination, à savoir l’indépendance, l’autonomie où l’intégration au Maroc », Mohamed Salek a indiqué que «le chemin emprunté par le nouveau monarque du royaume voisin est périlleux et comporte des risques incalculables ».
    « Les vrais amis du Maroc, de la région du Maghreb et de la paix, doivent conseiller à Mohamed VI à honorer les engagements qui, au nom du royaume, furent négociés par son père en 1991 sous les auspices de l’Onu », a-t-il exhorté.
    Sofiane.T

  • « El Makhzen » voulait à tout prix impliquer « l’Algérie » dans l’affaire de “Aminatou Haider” pour desserrer l’étau international

    L’ambassade US à Rabat a qualifié la cause de la militante Sahraouie Aminatou Haider « d’épisode catastrophique pour le Maroc », alors qu’elle qualifié la diplomatie marocaine de déséquilibrée et faible de vision. L’ambassade US a accusé aussi le ministre marocain des affaires étrangères, El Fassi Elfahri, d’avoir échoué et trompé le roi Mohamed VI quant aux réactions internationales sur la grève de la faim observée par Aminatou Haider.
    L’ambassadeur américain Thomas. R a révélé dans câble « classé secret » en date du 18 décembre 2009, que la grève de la faim observée des semaines durant par l’activiste des droits de l’homme, Aminatou Haider, en décembre 2009 dans le hall de l’aéroport Lanzarout aux Iles Canaris en Espagne, pour protester contre son expulsion par la force par le gouvernement Marocain de son pays d’origine, le Sahara occidental a « secoué les responsables Marocains. »
    Selon un rapport établi par l’ambassadeur américain et datant du 18 décembre 2009, le système d’El Makhzene a tenu à impliquer l’Algérie dans l’affaire de l’activité sahraouie, après s’être retrouvé cloitré au plan international, et c’est ainsi qu’il veut à tout prix de détourner le regard du monde vers l’Algérie. Cela pour duper l’opinion internationale que l’Algérie est la partie politique qui est derrière la grève observée par Aminatou Haider. Cela est un signe fait par l’ambassadeur US quant aux accusations marocaines, à travers les déclarations accordées par le ministre marocain des affaires étrangères, El Fassi Elfahri, aux medias, juste après avoir rencontré le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon à New-York. En effet, le ministre Marocain avait accusé la décision de l’activiste de « d’extorsion » afin de retourner au pays, avant d’ajouter que la grève de la faim observée par Haider n’est pas un cas humanitaire, mais que c’est une décision politique prise ailleurs pour éviter la reprise des négociations.
    Echourouk Online, 22/12/2010
  • Ould Salek, le ministre sahraoui des AE au Forum d’El Moudjahid : «Les Nations unies doivent intervenir»

    Le refus du Maroc à se conformer à la légalité internationale pousse les Sahraouis à reprendre les armes. Surtout après l’attaque du camp de la Liberté qui a fait des dizaines de victimes et des centaines de disparus.Devant une telle situation, les Nations unies sous les auspices desquels les deux parties négocient doivent faire appliquer les accords de 1991 avant qu’il ne soit trop tard. C’est la quintessence de la conférence de presse qu’a animée Mohamed Salem Ould Salek, le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique au siège d’El Moudjahid. De prime abord, le ministre a pointé du doigt la France et l’Espagne qui sont à l’origine du blocage du processus de paix dans la région. «Ces deux pays soutiennent la politique marocaine», dit-il estimant que les vrais «amis» du Maroc, de la région et de la paix doivent songer après les derniers développ! ements dans les territoires occupés qui ont démontré l’attachement viscéral des Sahraouis à l’autodétermination à «conseiller le roi marocain d’honorer les engagements de son père». Comme pour souligner l’absence de volonté du côté marocain pour trouver une issue au conflit, il a indiqué que le 4e round des négociations informelles s’est achevé sans aucune avancée notable, pouvant ouvrir la voie à une solution politique qui permettra aux Sahraouis de disposer d’eux-mêmes. Le ministre a expliqué leur échec par les multiples obstacles dressés par Rabat, en conditionnant tout progrès dans les pourparlers par l’acceptation à l’avance de sa souveraineté sur les territoires occupés et ce, contrairement aux déclarations du Conseil de sécurité appelant les parties impliquées à engager des pourparlers sans condition préalable. Le Front Polisario a réaffirmé son accord sur les trois choix qu’offre l’autodétermination, à savoir l’indépendance, l’intégration ou l’autonomie. L’intransig! eance du gouvernement marocain et la complicité des Français e! t des Espagnols, qui ont préféré soutenir l’expansionnisme marocain, ont anéanti les efforts tendant à surmonter les embûches. Le revirement opéré par Mohamed VI depuis 2003 pour dévier le processus de décolonisation des territoires occupés de son cours normal à travers les tentatives d’enterrement du référendum d’autodétermination, a-t-il expliqué, a plongé toute la région dans l’incertitude et l’instabilité. Le ministre qui a rappelé que des Organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme ont confirmé que l’armée marocaine a utilisé des balles réelles, torturé les détenus et transformé les hôpitaux en centres de détention et de torture, a affirmé qu’un état de siège est observé dans les territoires occupés interdits aux observateurs et à la presse étrangère. L’occupant marocain qui reconnaît l’emprisonnement de plus de 150 Sahraouis tente d’accréditer sa version des faits en refusant une enquête indépendante. Par ailleurs, le ministre sahraoui a dément! i les informations sur la présence d’éléments du Polisario parmi des trafiquants de drogue arrêtés début du mois en cours et durant le week-end dans le nord du Mali et en Mauritanie. « Le Front Polisario qui n’a aucun lien ni de près ni de loin avec le terrorisme ou le crime organisé dément catégoriquement ce genre de pratique immorale», a-t-il insisté, condamnant ceux qui tentent d’associer par tous les moyens la lutte sahraouie à la drogue et au terrorisme. M. Salek a rappelé que depuis trois ans, les services de sécurité marocains ont créé des institutions fictives en France, Belgique et aux Etats-Unis pour associer la cause des Sahraouis au terrorisme. Pour étayer ses propos, il a cité la fameuse affaire d’un certain Omar, un Malien qui avait été jugé dans et par son pays pour kidnapping d’Espagnols. Même après s’être avéré Malien, «le Maroc parle toujours de lui comme étant Sahraoui», a-t-il dit. Comme quoi tout ce qui est mauvais est Sahraoui. 
    hORIZONS, 22/12/2010
  • Sahara occidental: le Département d’Etat américain réitère son appui à la médiation de l’ONU

    WASHINGTON – Le porte-parole du Département d’Etat américain, Philipp Crowley, a réitéré mardi que les Etats-Unis continuaient à « appuyer les efforts de médiation de l’ONU » sur le dossier du Sahara occidental. « Il n’y a pas de changement dans notre politique, nous continuons à appuyer les efforts de médiation des Nations unies », a souligné le porte-parole dans son briefing quotidien. Il est à rappeler qu’à travers toutes ses résolutions, le processus de l’ONU sur le Sahara occidental a constamment réaffirmé la volonté des Nations unies d’aider les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, « à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». 
    Algérie Info, 22/12/2010
  • Bouteflika à un sénateur américain «Le Maroc doit traiter l’Algérie de manière sérieuse»

    Le Maroc aurait tout à gagner si sa frontière avec l’Algérie venait à être rouverte, nous apprend un câble diplomatique révélé par WikiLeaks, publié sur le site internet d’El Pais.

    Et pour cause, «les régions nord-est de ce pays dépendent des échanges commerciaux avec l’Oranie», déclare le président Abdelaziz Bouteflika à Richard Lugar, président de la commission des affaires étrangères au Sénat américain.

    La rencontre a eu lieu le 18 août 2005 et les deux hommes ont abordé le dossier du Sahara occidental ainsi que les relations algéro-marocaines, plus tumultueuses que jamais. Pourtant, même si les relations officielles sont au plus bas, les échanges entre les populations frontalières n’ont jamais vraiment cessé.

    «Même avec cette fermeture, le Maroc engrange annuellement trois milliards d’euros, et ce, grâce à la contrebande», confie Bouteflika. Et si c’est le Président qui l’affirme, l’on ne peut que le croire, puisqu’il insiste auprès de son interlocuteur sur le fait qu’il soit né au Maroc et qu’il connaît parfaitement ce pays. Les deux «frères ennemis» ont ainsi des «raisons et des intérêts objectifs à instaurer de meilleures relations», reconnaît-il. Mais pas à n’importe quel prix. «Si les Marocains veulent discuter d’une normalisation des relations avec nous, ils sont dans l’obligation de traiter l’Algérie de manière sérieuse», objecte toutefois Bouteflika. Car le Président fulmine encore contre le roi Mohammed VI et ne peut accepter ses «comportements infantiles».

    Et si certains hommes politiques, comme Chirac ou Bush, lui ont fait remarquer que le roi n’était qu’un jeune enfant et que lui était un vétéran rompu à la diplomatie, le Président réplique  «Je ne suis pas Jésus-Christ et je ne tendrai pas l’autre joue.» Nostalgique de Baker et de son plan «qui représentent toutes les valeurs américaines que l’on admire», Bouteflika affirme à ses invités américains que l’Algérie accepterait les résultats d’un référendum, quels qu’ils soient. Ce qui ne signifie pas «fermer les yeux sur les entourloupes marocaines». «Le référendum est une boîte de Pandore», mais l’Algérie défendra jusqu’au bout le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, «même si nous devions être le dernier pays membre de l’ONU à le faire», souligne le Président.

    Ghania Lassal
    El Watan, 22/12/2010
  • Pourparlers à Manhasset : «Il n’y a eu aucune avancée !»

    Aucune avancée» en vue d’une solution politique  au conflit du Sahara occidental permettant l’autodétermination du peuple sahraoui n’a été enregistrée lors du quatrième round de pourparlers informels entre le Front Polisario et le Maroc, a affirmé hier à Alger le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek. «Aucune avancée ouvrant la voie à une solution politique permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’Onu, n’a été enregistrée à ce jour», a déclaré M. Ould Salek.
    «Le Maroc a dressé de multiples obstacles, en conditionnant tout progrès dans des négociations à l’acceptation à l’avance de sa souveraineté sur le Sahara occidental, contrairement à l’appel du Conseil de sécurité pour des négociations substantielles sans condition préalable et de bonne foi», a-t-il déploré.  M. Ould Salek a indiqué, en outre, que le Front Polisario «a réaffirmé  lors de cette réunion son acceptation des trois choix dans le cadre de l’autodétermination, à savoir l’indépendance, l’autonomie ou l’intégration au Maroc».
    El Watan, 22/12/2010
  • Le Polisario n’écarte pas la reprise des hostilités

    La reprise des hostilités avec le Maroc n’est pas à écarter. Le ministre des Affaires étrangères de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), Mohamed Salem Oueld Salek, l’a clairement signifiée hier.

    « La pression au sein de la base militante et au sein des militaires augmente chaque jour davantage» a-t-il déclaré, au forum El Moudjahed.

    Les Nations unies doivent assumer leurs responsabilités, a encore ajouté le ministre en soulignant que la patience des Sahraouis arrive à sa limite.

    Mohamed Salem Oueld Salek a conseillé hier vivement au roi Mohammed VI de prendre exemple sur son défunt père qui était, dit-il, arriver à la conclusion qu’après 17 années de guerre avec les Sahraouis, seule la voie de l’autodétermination était possible.

    «Si le roi Hassan II, jusqu’à sa mort s’est attaché à l’organisation du référendum, c’est parce qu’il a conclu, après de longues années de guerre dévastatrice et de confrontation diplomatique que l’intérêt suprême du Maroc et de tous les peuples de la région résidait dans la solution démocratique qui obéit à la légalité internationale et satisfait les droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance» a déclaré le ministre des Affaires étrangères de la RASD. Ce dernier rappellera en outre que Hassan II avait pris un engagement solennel devant la communauté internationale de respecter le résultat du référendum et serait le premier à accréditer un ambassadeur auprès de l’Etat sahraoui si le choix du peuple était celui de l’indépendance.

    «Jusqu’à quand on va rester dans cette situation» s’est interrogé le ministre sahraoui qui rappellera toutes «les volte-face» du gouvernement marocain depuis l’accession au trône du nouveau roi. Mohamed Salem a fait savoir que tous les efforts déployés par les Nations unies pour surmonter les obstacles dressés par le Maroc pour contrer l’expression libre du peuple sahraoui n’ont pu aboutir à ce jour à cause de l’intransigeance du gouvernement marocain et la complicité de la France, membre permanent du Conseil de sécurité et du gouvernement espagnol actuel qui, poursuit-il, depuis 2004 ont voulu tous les deux légitimer le fait accompli colonial marocain.

    Le ministre sahraoui des Affaires étrangères a indiqué par ailleurs que le quatrième round de «négociations informelles» entre le Front Polisario et le Maroc qui s’est achevé le 18 décembre dernier à Manhassat, près de New York n’a abouti à rien.

    «Aucune avancée pouvant ouvrir la voie à la solution politique qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies, n’est enregistrée à ce jour» s’est désolé le responsable de la diplomatie sahraouie. Ce dernier a indiqué que le Maroc a dressé de multiples obstacles conditionnant tout progrès dans la négociation par l’acceptation, à l’avance, de sa souveraineté sur le Sahara occidental, contrairement à l’appel du Conseil de sécurité pour des «négociations substantielles, sans conditions préalables et de bonne foi».

    L’invité du forum d’El Moudjahed a déclaré sans ambages que le conflit au Sahara occidental s’enlise de plus en plus du fait des tergiversations marocaines.

    «Le revirement opéré par Mohammed VI depuis 2003 pour dévier le processus de décolonisation du Sahara occidental de son cours normal à travers la tentative de l’enterrement du référendum d’autodétermination a plongé le Maroc et la région dans l’incertitude et l’instabilité, sources de tous les dangers» a averti le ministre.

    Il soulignera en outre que la répression sanglante dont ont été victimes les Sahraouis dans les camps d’El Ayoune démontrent la rupture totale qui existe entre le peuple sahraoui et l’occupant marocain.

    «Le déni de justice, le traitement inhumain et la répression sauvage ne viendront pas à bout de la lutte héroïque de notre peuple pour jouir de ses droits inaliénables et imprescriptibles à la liberté et à l’indépendance» a lancé le conférencier qui ajoute que le chemin emprunté par le nouveau monarque du royaume marocain est périlleux et comporte des risques incalculables.

    Enfin interrogé sur la présumée complicité d’un membre du Polisario dans un réseau de trafic de drogue, tel que rapporté par une dépêche AFP et reprise par l’agence officielle marocaine, le ministre des Affaires étrangères a démenti formellement cela. Mohamed Salem Oueld Salek a mis cette «information» sur le compte de la guerre que mène les Marocains dans le but de noircir la cause sahraouie.

    «Depuis trois années le Maroc s’active dans la région sahélo saharienne en créant des lobbys pour déstabiliser la cause sahraouie» soutient le ministre qui dénonce «une volonté manifeste du Maroc de vouloir lier à tout prix la cause sahraouie au terrorisme et au trafic de drogue dans la région».

    par Z Mehdaoui 
    Le Quotidien d’Oran, 22/12/2010
  • Bouteflika à un sénateur américain «Le Maroc doit traiter l’Algérie de manière sérieuse»

    Le Maroc aurait tout à gagner si sa frontière avec l’Algérie venait à être rouverte, nous apprend un câble diplomatique révélé par WikiLeaks, publié sur le site internet d’El Pais.

    Et pour cause, «les régions nord-est de ce pays dépendent des échanges commerciaux avec l’Oranie», déclare le président Abdelaziz Bouteflika à Richard Lugar, président de la commission des affaires étrangères au Sénat américain.

    La rencontre a eu lieu le 18 août 2005 et les deux hommes ont abordé le dossier du Sahara occidental ainsi que les relations algéro-marocaines, plus tumultueuses que jamais. Pourtant, même si les relations officielles sont au plus bas, les échanges entre les populations frontalières n’ont jamais vraiment cessé.

    «Même avec cette fermeture, le Maroc engrange annuellement trois milliards d’euros, et ce, grâce à la contrebande», confie Bouteflika. Et si c’est le Président qui l’affirme, l’on ne peut que le croire, puisqu’il insiste auprès de son interlocuteur sur le fait qu’il soit né au Maroc et qu’il connaît parfaitement ce pays. Les deux «frères ennemis» ont ainsi des «raisons et des intérêts objectifs à instaurer de meilleures relations», reconnaît-il. Mais pas à n’importe quel prix. «Si les Marocains veulent discuter d’une normalisation des relations avec nous, ils sont dans l’obligation de traiter l’Algérie de manière sérieuse», objecte toutefois Bouteflika. Car le Président fulmine encore contre le roi Mohammed VI et ne peut accepter ses «comportements infantiles».

    Et si certains hommes politiques, comme Chirac ou Bush, lui ont fait remarquer que le roi n’était qu’un jeune enfant et que lui était un vétéran rompu à la diplomatie, le Président réplique  «Je ne suis pas Jésus-Christ et je ne tendrai pas l’autre joue.» Nostalgique de Baker et de son plan «qui représentent toutes les valeurs américaines que l’on admire», Bouteflika affirme à ses invités américains que l’Algérie accepterait les résultats d’un référendum, quels qu’ils soient. Ce qui ne signifie pas «fermer les yeux sur les entourloupes marocaines». «Le référendum est une boîte de Pandore», mais l’Algérie défendra jusqu’au bout le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, «même si nous devions être le dernier pays membre de l’ONU à le faire», souligne le Président.

    Ghania Lassal
    El Watan, 22/12/2010