Mois : décembre 2010

  • Impasse

    «L’entière responsabilité de l’échec des rounds de négociations entre les deux parties sahraouie et marocaine est à mettre sur le compte du Conseil de sécurité et des Nations unies, d’une part, et de l’intransigeance du Maroc, d’autre part», a souligné, jeudi à Alger, l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali. L’échec de cet énième épisode des négociations informelles n’était pas une surprise pas plus que le refus de la partie marocaine de céder sur la principale pierre d’achoppement au processus de paix au Sahara occidental, à savoir le renoncement à l’option autonomiste. 
    Fort de l’appui traditionnel et, pour le moins, fort intéressé de la France, le Maroc n’est pas près de contribuer à accélérer la décolonisation de ce territoire en dépit de la batterie de résolutions qui mettent en avant le droit des Sahraouis à exercer leur autodétermination conformément aux préceptes internationaux des droits de l’Homme. Le Conseil de sécurité auquel incombe la vocation de faire précisément appliquer la légalité internationale affiche, une nouvelle fois, son incapacité à l’honorer en cédant aux manœuvres de l’un de ses membres pour faire pérenniser le statu quo qui demeure une situation tout à fait  confortable pour le Makhzen. 
    S’il ne fallait rien espérer du pays qui se targue du respect des droits de l’Homme, il est, en revanche, regrettable de constater la mollesse des autres membres du puissant Conseil de sécurité, les Etats-Unis notamment, si prompts pourtant à imposer leur volonté et à influer sur le cours des événements. Si Washington s’est jusque-là prononcé pour la nécessité de respecter la légalité internationale, et en faveur du droit des Sahraouis à l’autodétermination, il n’a pas encore jugé utile d’aller au-delà des positions officielles et autres déclarations de bonnes intentions pour peser de tout son poids en vue d’imposer la mise en œuvre des résolutions en question. Face à ces donnes qui ne semblent pas, pour le moment, vouloir aller dans un sens plus positif, il est fort à craindre que l’impasse qui caractérise la question sahraouie prenne plus longtemps en otage le peuple sahraoui. La seule véritable donne qui résulte des récents pourparlers est, en réalité, à rechercher dans l’état d’esprit caractérisant les Sahraouis après cet énième échec. C’est, vraisemblablement, seule leur détermination à ne pas céder au défaitisme et à l’abattement qui est en mesure d’établir l’évolution de la situation pour les prochains mois. 
    Par Mekioussa Chekir
    La Tribune d’Algérie, 26/12/2010
  • Gdeim Izik ou l’autre visage de l’occupation

    Des dizaines de morts, des centaines de blessés et des disparus à quelques encablures de la capitale sahraouie occupée. L’occupant marocain a bien choisi le lieu et la date de l’intervention féroce de ses forces de sécurité qu’il a préparées contre les occupants du campement Gudeim Izik communément appelé le campement El Istiklal. S’attaquer au campement d’El Istiklal est un message clair. Le Maroc ne veut pas, et il l’a à maintes reprises souligné, entendre parler d’autres choses que d’un plan d’autonomie pour les territoires sahraouis qu’il occupe depuis 1975, date du retrait de l’ancienne force coloniale, en l’occurrence l’Espagne. 
    Le Makhzen a sciemment choisi son jour aussi. Le 8 novembre 2010, date fixée par l’émissaire onusien pour la reprise des pourparlers informels entre les deux parties belligérantes. Une rencontre que l’on voulait prélude à une nouvelle ère établissant un dialogue réaliste aboutissant à une solution juste et durable à un conflit qui n’a que trop duré. Il n’en était rien. Le royaume chérifien en a décidé autrement. 
    Les négociateurs n’avaient pas encore ouvert les yeux, ce jour-là, à New York qu’on leur annonçait déjà cette attaque barbare. Les négociateurs devaient entamer leurs discussions alors que les Sahraouis baignaient dans leur sang près d’El Ayoun (capitale occupéé du Sahara Occidental, ndds). Aucune entente n’était possible. Pourtant, les Sahraouis n’ont pas tout perdu ce jour-là. Pour la première fois, les condamnations internationales étaient unanimes. On ne pouvait plus fermer les yeux et se taire devant les atrocités de cette colonisation. 
    Des organisations des droits humains à l’Organisation onusienne, en passant par les ensembles régionaux et les grandes puissances, on reconnaissait l’infamie de l’attaque et on réclamait la nécessité de respecter les droits de l’Homme sur ce bout de terre, cette dernière colonie en Afrique. Les parlements du monde entier, y compris le Congrès américain, ont appelé à faire valoir le droit international. Pour la première fois, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination devient une revendication unanime et incontestable. 
    Par Ghada Hamrouche 
    La Tribune d’Algérie, 26/12/2010
  • Le peuple sahraoui observe une minute de silence à la mémoire du martyr Saïd Damber

    Chahid El Hafed, 25/12/2010 (SPS) Le peuple sahraoui a observé samedi une minute de silence et la lecture de la Fatiha à la mémoire du martyr Saïd Damber (26 ans), abattu mercredi matin par balle d’un agent de la police marocaine, en réponse à l’appel de la Présidence de la République.

    A Chahid El Hafed, le ministre de l’Information a présidé l’acte auquel ont pris part des membres du gouvernement, des fonctionnaires du ministère de l’Information et d’autres institutions sahraouies.

    La Présidence de la République avait condamné cet acte odieux contre des vies innocentes, décrétant, samedi, 25 décembre 2010, une journée de deuil national à la mémoire du martyr Saïd Damber.

    « Said Damber victime d’un lâche attentat perpétré par la police d’occupation marocaine, s’ajoute à la liste des martyrs de la résistance nationale sahraouie pour la liberté et l’indépendance, Hamdi Lembarki, Aba Lejlifi Cheikh, Jaya Baba, Elhoussein Lekteif , Najem Elgarhi, Brahim Baba Daudi et Elgargar, entre autres », avait indiqué la déclaration de la présidence.

    « Le deuil sera observé en particulier au sein de la République sahraouie, les camps de réfugiés, les ambassades et les représentations du Front Polisario et le drapeau national sera mis en berne ».

    Elle avait également dénonce ce crime lâche qui s’inscrit dans le cadre d’une escalade dangereuse menée par le régime militaire marocaine contre les civils sahraouis sans défense, surtout après l’assaut sur le camp Gdeim Izik et la répression à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc, ndds). (SPS)

  • La famille du martyr Saaid Dambar dénonce la tentative des autorités marocaines de procurer son silence

    Lanzarote (Espagne), 25/12/2010 (SPS) La famille du martyr Saïd Dambar abattu mercredi par le tir d’un policier marocain, a dénoncé samedi, le recours des autorités marocaines à offrir de l’argent et du travail en contrepartie que la famille « ne proteste pas ou demande des explications sur les circonstances de l’assassinat de son fils ».

    Des membres de la famille du défunt soutenus par des membres de la « Plate-forme spatiale Lanzarote Sahara, ont comparu devant les médias pour confirmer les circonstances de l’assassinaid tragique de Saaid Dambar d’un jeune Sahraoui.

    La famille a également dénoncé le manque d’informations fournies par les autorités hospitalières à la ville occupée d’El Aaiun (capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc, ndds), qui ont refusé de donner un rapport médical sur la mort de son fils.

    Ces mêmes informations ont déclaré que la victime était en coma et ne pouvait recevoir des visites, avant l’annonce de sa mort le lendemain par le personnel de l’hôpital. (SPS)

  • Une association marocaine appelle à une enquête internationale sur les évènements de Gdeim Izik

    Rabat, 25/12/2010 (SPS) L’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a appelé vendredi, à l’ouverture d’une enquête pour déceler toute la vérité et établir les responsabilités des évènements que la région d’El Aaiun a connus et des violations des droits de l’homme qu’ils ont entrainées.

    Dans une conférence de presse pour la présentation du rapport de la Commission d’enquête de l’Association Marocaine des Droits Humains sur les événements d’El Aaiun, le 8 novembre 2010, L’AMDH a appelé à l’ouverture d’une instruction judiciaire concernant ce qui a eu lieu dans l’hôpital militaire d’El Aaiun, le jour des évènements. En effet, la commission a reçu des témoignages qu’ »elle n’a pas pu vérifier, au sujet du nombre et de l’ampleur de la violence et de la torture exercées pendant les évènements ainsi que leurs conséquences ».

    Elle a également souligné la nécessité de procéder à une enquête intègre et neutre au sujet du changement inopiné de la position des autorités, et sa décision de démanteler le camp par la force, alors que les données indiquent que tout le monde s’attendait à la mise en œuvre des résultats du dialogue.
    L’Association marocaine a appelé à mettre un terme aux pratiques des autorités, visant à semer la discorde entre les habitants, inciter à l’hostilité et encourager le tribalisme, l’agressivité et la violence dans la région. Pratiques pouvant avoir des conséquences très graves pour la sécurité de la région et l’intégrité de ses habitants.

    L’AMDH a en outre réclamé le respect des libertés publiques, qui englobent la liberté d’organisation, de rassemblement, d’expression, de presse, de manifestation pacifique, y compris la liberté d’opinion et d’expression pacifique des différentes positions, présentes dans la région, au sujet du conflit du Sahara occidental.

    Elle a demandé à permettre aux médias nationaux et internationaux et à tous les observateurs le droit d’accès à l’information et à toutes les données de recherche et d’investigation relatives aux évènements de la région, leurs causes et conséquences, pour participer à informer et à éclairer l’opinion publique nationale et internationale et de révéler la vérité, dans le respect total de la déontologie de la profession de journalisme.

    L’Association a appelé à offrir les conditions d’un procès équitable à tous les détenus, y compris ceux qui ont été déférés au tribunal militaire; en sachant que le fait de déférer des civils au tribunal militaire constitue, en soi, une violation des normes du procès équitable.

    Elle demamndé à réparer les préjudices individuels et collectifs engendrés par les événements, en commençant par « réparer les préjudices des ayants droit des familles des victimes, indemniser les habitants de la région pour toutes les pertes qu’ils ont subi au cours des évènements du démantèlement du camp de Gdeim Izik ou de la ville occupée d’El Aaiun ».

    « L’État doit mettre à exécution ses engagements, relatifs au dossier des graves violations du passé, révéler toute la vérité au sujet des dossiers des disparus sahraouis, communiquer avec les victimes et leurs familles et libérer tous les prisonniers politiques sahraouis, y compris les trois qui restent du groupe d’Ali Salem Tamek », arrêtés depuis octobre 2009 pour avoir visité leurs proches dans les camps de réfugiés sahraouis et les territoires libérés de la RASD.

    L’État marocain doit respecter ses engagements relatifs à l’application de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, qu’il a ratifiée depuis 1993, la ratification du Protocole facultatif se rapportant à cette convention pour doter la société d’un mécanisme national de prévention de la torture, ainsi que la ratification de la Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.

    L’AMDH a réitéré sa revendication, aux côtés de nombreuses organisations internationales de défense des droits humains, relative à la mise en place d’un mécanisme international de contrôle des droits humains dans la région.

    L’AMDH a souligné la nécessité d’une solution démocratique au conflit du sahara occidental. Une solution susceptible, a-t-elle estimé, « d’éviter davantage de violations des droits dans la région, permettant la réalisation de l’unité des peuples maghrébins, l’édification de la démocratie et le décollage du développement économique et sociale de la région ».

    En effet, les protestations sociales et les violations des droits humains qui les accompagnent, dans de nombreux cas, et la persistance des situations de tension et d’affrontement entre les citoyens et le pouvoir marocain sont alimentés par les conditions engendrés par le conflit autour du Sahara occidental qui continu, et qui n’a que trop duré, a conclut l’association marocaine. (SPS)

  • Une association marocaine appelle à une enquête internationale sur les évènements de Gdeim Izik

    Rabat, 25/12/2010 (SPS) L’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a appelé vendredi, à l’ouverture d’une enquête pour déceler toute la vérité et établir les responsabilités des évènements que la région d’El Aaiun a connus et des violations des droits de l’homme qu’ils ont entrainées.

    Dans une conférence de presse pour la présentation du rapport de la Commission d’enquête de l’Association Marocaine des Droits Humains sur les événements d’El Aaiun, le 8 novembre 2010, L’AMDH a appelé à l’ouverture d’une instruction judiciaire concernant ce qui a eu lieu dans l’hôpital militaire d’El Aaiun, le jour des évènements. En effet, la commission a reçu des témoignages qu’ »elle n’a pas pu vérifier, au sujet du nombre et de l’ampleur de la violence et de la torture exercées pendant les évènements ainsi que leurs conséquences ».

    Elle a également souligné la nécessité de procéder à une enquête intègre et neutre au sujet du changement inopiné de la position des autorités, et sa décision de démanteler le camp par la force, alors que les données indiquent que tout le monde s’attendait à la mise en œuvre des résultats du dialogue.
    L’Association marocaine a appelé à mettre un terme aux pratiques des autorités, visant à semer la discorde entre les habitants, inciter à l’hostilité et encourager le tribalisme, l’agressivité et la violence dans la région. Pratiques pouvant avoir des conséquences très graves pour la sécurité de la région et l’intégrité de ses habitants.

    L’AMDH a en outre réclamé le respect des libertés publiques, qui englobent la liberté d’organisation, de rassemblement, d’expression, de presse, de manifestation pacifique, y compris la liberté d’opinion et d’expression pacifique des différentes positions, présentes dans la région, au sujet du conflit du Sahara occidental.

    Elle a demandé à permettre aux médias nationaux et internationaux et à tous les observateurs le droit d’accès à l’information et à toutes les données de recherche et d’investigation relatives aux évènements de la région, leurs causes et conséquences, pour participer à informer et à éclairer l’opinion publique nationale et internationale et de révéler la vérité, dans le respect total de la déontologie de la profession de journalisme.

    L’Association a appelé à offrir les conditions d’un procès équitable à tous les détenus, y compris ceux qui ont été déférés au tribunal militaire; en sachant que le fait de déférer des civils au tribunal militaire constitue, en soi, une violation des normes du procès équitable.

    Elle demamndé à réparer les préjudices individuels et collectifs engendrés par les événements, en commençant par « réparer les préjudices des ayants droit des familles des victimes, indemniser les habitants de la région pour toutes les pertes qu’ils ont subi au cours des évènements du démantèlement du camp de Gdeim Izik ou de la ville occupée d’El Aaiun ».

    « L’État doit mettre à exécution ses engagements, relatifs au dossier des graves violations du passé, révéler toute la vérité au sujet des dossiers des disparus sahraouis, communiquer avec les victimes et leurs familles et libérer tous les prisonniers politiques sahraouis, y compris les trois qui restent du groupe d’Ali Salem Tamek », arrêtés depuis octobre 2009 pour avoir visité leurs proches dans les camps de réfugiés sahraouis et les territoires libérés de la RASD.

    L’État marocain doit respecter ses engagements relatifs à l’application de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, qu’il a ratifiée depuis 1993, la ratification du Protocole facultatif se rapportant à cette convention pour doter la société d’un mécanisme national de prévention de la torture, ainsi que la ratification de la Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.

    L’AMDH a réitéré sa revendication, aux côtés de nombreuses organisations internationales de défense des droits humains, relative à la mise en place d’un mécanisme international de contrôle des droits humains dans la région.

    L’AMDH a souligné la nécessité d’une solution démocratique au conflit du sahara occidental. Une solution susceptible, a-t-elle estimé, « d’éviter davantage de violations des droits dans la région, permettant la réalisation de l’unité des peuples maghrébins, l’édification de la démocratie et le décollage du développement économique et sociale de la région ».

    En effet, les protestations sociales et les violations des droits humains qui les accompagnent, dans de nombreux cas, et la persistance des situations de tension et d’affrontement entre les citoyens et le pouvoir marocain sont alimentés par les conditions engendrés par le conflit autour du Sahara occidental qui continu, et qui n’a que trop duré, a conclut l’association marocaine. (SPS)

  • Abdelaziz: « nous sommes disposés à lutter le temps nécessaire pour arracher notre indépendance » (journal)

    Lima, 25/12/2010 (SPS) Le Président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, a affirmé que son peuple est « disposé à lutter le temps nécessaire et à consentir les sacrifices nécessaires pour arracher l’indépendance », dans une interview au journal péruvien, « La Razon », publiée dans sa livraison du vendredi.

    « Nous sommes en conformité avec droit international, mais également nous sommes armés de la ferme volonté de notre peuple à se battre pour la liberté, la dignité et l’indépendance » (…) « Nous sommes disposé à lutter le temps nécessaire et à consentir les sacrifices nécessaires pour arracher l’indépendance et nous sommes absolument confiants que nous réussirons. Nous ne parlerons pas de jours, de dates, ou de ce que nous allons consentir comme sacrifices. Nous atteindrons notre indépendance », a-t-il martelé.

    Interrogé sur les événements sanglants de Gdeim Izik et sur le rôle de l’ONU dans la protection des droits humains au Sahara occidental, M. Abdelaziz a indiqué que la question « est sur la table ».

    « Nous regrettons et dénonçons » cette démission de la composante onusienne au Sahara occidental (MINURSO), a souligné le Chef de l’Etat, affirmant que « le Gouvernement colonial français est derrière ce scandale et cette humiliation de l’organisation des Nations Unies ».

    A la question de savoir l’intérêt de Paris dans son soutien « aveugle » au Maroc, le Président sahraoui pense que les relations passionnelles entre Paris et Alger, inhérents au passé colonial de la France dans la région y sont pour quelque chose. « Il semble qu’aujourd’hui la France se venge de d’Algérie en tentant d’exercer le génocide contre nous ». (SPS)

  • Calcul ou pur hasard

    Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn ont choisi cette année de passer leurs vacances d’hiver au Maroc. Le président français et le directeur général du FMI, ont décidé de fêter  le réveillon avec leurs épouses au Royaume chérifien.  Sont-ce  des décisions fortuites, ou bien calculées. 
    Les derniers sondages ont bien montr2 qu’au cas où le socialiste se présenterait  à l’élection présidentielle de 2012, il battrait  largement l’actuel président. Cette coïncidence ne sera t-elle pas  une occasion pour les deux hommes,  notamment pour Nicolas Sarkozy, de dissuader son adversaire politique de se présenter à cette élection. Possible, mais pour quelle contrepartie ? Les mois à venir nous le diront peut-être.
    Réflexion, 25/12/2010
  • Abdelaziz: "nous sommes disposés à lutter le temps nécessaire pour arracher notre indépendance" (journal)

    Lima, 25/12/2010 (SPS) Le Président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, a affirmé que son peuple est « disposé à lutter le temps nécessaire et à consentir les sacrifices nécessaires pour arracher l’indépendance », dans une interview au journal péruvien, « La Razon », publiée dans sa livraison du vendredi.

    « Nous sommes en conformité avec droit international, mais également nous sommes armés de la ferme volonté de notre peuple à se battre pour la liberté, la dignité et l’indépendance » (…) « Nous sommes disposé à lutter le temps nécessaire et à consentir les sacrifices nécessaires pour arracher l’indépendance et nous sommes absolument confiants que nous réussirons. Nous ne parlerons pas de jours, de dates, ou de ce que nous allons consentir comme sacrifices. Nous atteindrons notre indépendance », a-t-il martelé.

    Interrogé sur les événements sanglants de Gdeim Izik et sur le rôle de l’ONU dans la protection des droits humains au Sahara occidental, M. Abdelaziz a indiqué que la question « est sur la table ».

    « Nous regrettons et dénonçons » cette démission de la composante onusienne au Sahara occidental (MINURSO), a souligné le Chef de l’Etat, affirmant que « le Gouvernement colonial français est derrière ce scandale et cette humiliation de l’organisation des Nations Unies ».

    A la question de savoir l’intérêt de Paris dans son soutien « aveugle » au Maroc, le Président sahraoui pense que les relations passionnelles entre Paris et Alger, inhérents au passé colonial de la France dans la région y sont pour quelque chose. « Il semble qu’aujourd’hui la France se venge de d’Algérie en tentant d’exercer le génocide contre nous ». (SPS)

  • 45 jours après l’attaque de Gdeim Izik : 160 Sahraouis toujours dans les geôles marocaines

    En attente de leur jugement par les tribunaux marocains, les prisonniers sahraouis subissent actuellement une répression féroce de la part des forces de l’occupation.

    Rien ne semble arrêter la machine répressive du royaume marocain. Ainsi, plus de 160 Sahraouis civils et militants des droits de l’homme, arrêtés après le démantèlement du camp de Gdeim Izik près de la ville d’El Ayoune occupée, sont toujours en détention dans les prisons marocaines. En attente de leur jugement par les tribunaux marocains, les prisonniers sahraouis subissent actuellement une répression féroce de la part des forces de l’occupation. «Les Sahraouis qui se révoltaient pour dénoncer le colonialisme marocain ont été arrêtés, battus et soumis à la torture et autres traitements sauvages», a indiqué l’ambassadeur la République arabe sahraouie et démocratique RASD à Alger, Ibrahim Ghali, en marge d’une rencontre organisée en l’honneur de la délégation sahraouie qui a pris part au Festival mondial de la jeunesse et des étudiants en Afrique du Sud. 

     
    Le responsable a invité le Maroc à se conformer à la légitimité internationale et à respecter les résolutions de l’ONU qui confirment le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Avec un optimisme béant quant à l’indépendance de son pays, Ibrahim Ghali a indiqué que le Maroc «ne cesse d’enchaîner des défaites et l’heure de la vérité approche pour que le Sahara occidental recouvre son indépendance». «Nous sommes satisfaits de ce qui a été réalisé pour le moment. Notre cause n’a jamais autant été médiatisée, en dépit de l’embargo imposé par les forces marocaines», dira-t-il. 
     
    Ainsi, selon ce diplomate, les derniers événements d’El Ayoune constituent «un véritable revers» pour le Maroc, et «grâce à ces événements plusieurs pays ont changé de position vis-à-vis du conflit». Reste d’après lui, la position de la France et à un degré moindre celle de l’Espagne qui demeure «floue et parfois négative». Ibrahim Ghali souligne que la RASD «continuera à favoriser la voix pacifique dans la résolution de ce conflit par la sensibilisation et la conscientisation des peuples du monde et leur gouvernement», puisque, enchaînera-t-il, «le Maroc a occulté toute la vérité par le mensonge et la propagande». «La cause sahraouie est une question de décolonisation et la résolution de l’ONU n’en est qu’un témoin», a-t-il soutenu. Pour lui, les Etats-Unis «peuvent jouer un rôle important dans la résolution de ce conflit, d’autant plus que ce pays n’a pas encore pris position et ne cesse d’insister sur l’application des résolution de l’ONU». Interrogé sur le dernier round de négociations qui s’est déroulé à Manhasset (New York), l’ambassadeur déplore «les mauvaises intentions du Maroc qui privilégient le statu quo». Malgré ce constat, l’ambassadeur de la RASD réaffirme l’attachement du Front Polisario à un règlement politique et pacifique du conflit sahraoui. «Cette impasse dans laquelle se trouve le processus des négociations ne va pas entamer notre bonne volonté dans la négociation», lance-t-il. «Même si nous favorisons le dialogue, le recours à la lutte armée pour reconquérir notre indépendance demeure de mise, d’autant plus que le Maroc continue à tourner le dos à la légalité internationale», menace-t-il. S’agissant du Festival mondial de la jeunesse et des étudiants qui s’est tenu en Afrique du Sud avec la participation de 140 pays, la délégation sahraouie a été félicitée pour son combat et la résistance du peuple sahraouie aux forces militaires marocaines. A souligner que la délégation marocaine a été expulsée du Festival pour avoir agressé des délégations participantes et en raison de ses idées contraires à celles du festival.
    Par Hocine L.
    Le Courrier d’Algérie, 25/12/2010